Partenaire - Kitoe Intrigue - Achendia est à la recherche de Kitoe pour qu'elle rencontre Aradia, qui aimerait lui proposer un marché | suite de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Achendia était retournée dans l'endroit où elle créchait après avoir discuté avec sa patronne. Les deux Anges qui l'avait vu partir en soufflant de soulagement retenaient à nouveau leur respiration tout en poursuivant leu travail, mais elle n'avait pas le temps de leur mettre la pression pour s'amuser ; le boulot avant tout. Sous ce tas de bordel lui servant de bureau, elle dégotait un morceau de papier qu'elle mit dans son cache-poitrine avant de sortir en donnant un coup de pied dans la porte d'entrée.
— Je veux que la baraque soit propre avant mon retour, pigé ?
Des regards apeurés et des murmures à peine audibles lui répondirent. Seul le bureau devait être épargné, mais c'était mieux de vivre dans la propreté pour accueillir les clients. Elle avait de l'éducation. Maintenant dans la rue, elle se demandait comment elle allait faire pour retrouver une Démone sur l'ensemble du territoire des Enfers ?
Kitoe avait sa réputation, au point que même sa maîtresse la connaissait, mais il devait être plus simple de trouver une plume d'Ange aux Jardins de Jhēn qu'un personnage aussi insignifiant sur leurs terres. Enfin, insignifiant, peut-être plus pour longtemps, alors autant être les premiers à lui mettre la main dessus ... Elle allait devoir aller à la pêche aux infos et revenir avec des résultats rapidement. Aradia était patiente, mais il n'y avait rien qu'elle méprisait plus que l'échec et ce n'était pas aujourd'hui que son petit Hachis allait la décevoir. Qui voulait une bonne information devait avant tout se rendre dans le bordel qui servait de taverne et où tout circulait. C'était son travail d'écouter et d'obtenir des tuyaux fiables de ses informateurs, de parler du strict nécessaire d'opérations potentiellement en cours et de montrer la reconnaissance si elle obtenait ce qu'elle voulait.
— Tu cherches quelqu'un, du coup ? — Kitoe. — Elle tient une boutique dans l'coin.
Ils se regardaient droit dans les yeux.
— L'adresse contre l'info.
Achendia s'en était douté. Il fallait faire des sacrifices et visiblement, la Démone valait bien que sa maîtresse laisse derrière une cargaison de drogue. Le Démon prit le papier, vérifiait l'information dessus et le rendit à son interlocutrice.
— Elle est sur le coup ? — Si ce que tu dis est fiable, non.
Si ce n'était pas le cas, alors il y aurait certainement une lutte sur place. Mais Darkan l'était. Il savait qu'il y avait des puissances avec lesquels il ne valait mieux pas plaisanter.
— Je ne l'oublierais pas.
Chez les Démons, la confiance se gagnait au prix du sang ou aux informations fiables que l'on s'échangeait. C'était un peu le contrat. Et personne ne rompait un contrat, à moins de vouloir en subir les conséquences. Moins de quinze minutes dans cet endroit bruyant et elle était repartie ; c'était finalement plus simple qu'escompté. Est-ce qu'elle ne se protégeait pas un peu ? A moins que la Canine Blanche ne l'ait cogné trop fort. Si les dires de Darkan étaient justes, elle n'était pas si éloignée que ça de sa position, tout au plus trente minutes de vol. Comment ça se faisait que personne ne l'ai pas su avant ? Tsss. Elle se ramollissait. Dans les airs malsains des Enfers, elle avait insulté trois autres Démons en chemin qui volaient comme des merdes, n'ayant aucun mal à dégoter la bicoque misérable qui servait de planque à celle qu'Achendia était venue chercher.
— Debout là-dedans !
Un coup de pied se joignit à sa phrase pour ouvrir la porte avec un grand fracas, avant qu'elle ne campe de toute sa stature sur le seuil de la porte.
— Je cherche Kitoe.
Post I - 600 mots
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-Ceux-là sont au chocolat, ensuite c’est citron et ceux-là, là-bas, c’est à la framboise. Déclara Kitoe en pointant les produits du doigt. Tiens d’ailleurs, passe-m’en un. J’ai faim. Merci.
Elle se pencha en avant, s’écrasant complètement sur le guichet pour s’emparer du gâteau que lui tendait sa cliente. Il s’agissait d’une enfant. Kitoe la connaissait ; elle venait régulièrement. C’était une gentille fille, Lisha, qui adorait manger et gaver ses cochons d’Inde de compagnie avec les pâtisseries de la commerçante. En tout cas, c’était ce que la petite lui avait dit. Il y avait Looser, le blanc, et Fiasco, le roux. Au fil de ses visites, Lisha avait fait la connaissance de Lia et les deux étaient plus ou moins devenues amies – en réalité, elles s’entendaient seulement bien autour de cette histoire de cochons d’Inde, que Kitoe n’avait jamais vu. Cette dernière était curieuse de l’allure de ces bestiaux. Elle soupçonnait qu’ils fussent soit énormes, soit qu’ils n’étaient qu’une manière de désigner des esclaves de compagnie.
Kitoe croqua dans son muffin. Elle ne quittait pas l’enfant des yeux. Celle-ci avait beau être mignonne et bien élevée, c’était justement cela qui la rendait si dangereuse et peu digne de confiance. Kitoe le savait parce qu’elle usait des mêmes tactiques. Un coup d’œil ailleurs, et qui savait où seraient passés tous ses gâteaux ? Les poches sans fond, au même titre que les gueules béantes d’alligator, n’avaient rien de rare par ici.
-Et ici, à ta droite, j’ai testé les muffins à la banane. Expliqua-t-elle, la bouche à moitié pleine. C’est encore en phase d’essai. Moi j’aime bien, mais j’aimerais bien recueillir l’avis de plusieurs clients, alors n’hésite pas à en prendre un. C’est au même prix que les au-…
Soudain, un immense fracas retentit, immobilisant immédiatement ses mots et sa dégustation. Son attention se détourna une seconde sur la porte, mais se reporta aussitôt sur la gamine. Quel plan cette chipie avait-elle essayé d’élaborer ? Un cambriolage organisé et à mains armées ? Avait-elle tout misé sur l’effet de surprise ? La réponse tomba en coup de massue. Trois mots. Kitoe fixait toujours l’enfant, et l’enfant scrutait Kitoe, une main sur un muffin, l’autre sur la doublure de son manteau, prête à l’ouvrir pour dérober les précieuses friandises. Non, ce n’était pas ça.
-Vous étiez obligée de défoncer la porte ?
Elle posa son muffin à moitié entamé à contrecœur, contourna le comptoir et fit signe à la gamine d’ôter ses sales pattes de là et de foutre le camp. Sentant les ennuis à plein nez, celle-ci déguerpit sans demander son reste. Kitoe se tourna vers sa nouvelle cliente.
-C’est quoi votre problème à tous, avec mes portes ?
C’était facile la troisième fois qu’on entrait chez elle avec l’intime conviction qu’il était nécessaire d’arracher le battant et l’encadrement du reste des fondations. Ça commençait à bien faire, les frais de réparation.
-Vous avez abîmé les gonds. Grogna-t-elle, penchée sur les points d’accroche. Regardez, le bois s’est fendu. Vous allez me rembourser ça, hein.
Kitoe était devenue un peu radine depuis que Toki avait déserté la boutique, en emportant une partie de sa trésorerie avec elle. Elle n’avait pas la moindre idée d’où se trouvait cette dernière. Elle espérait qu’elle était morte, même si cela l’aurait rendue triste de l’apprendre. Pour autant, cette grognasse pourrie-gâtée ne méritait que ça. La Démone avait tout donné au Reflet pour que celle-ci pût avoir une vie décente, et c’était ainsi qu’elle se faisait remercier ? Kitoe posa ses poings sur ses hanches.
-Bon, sinon elle veut quoi madame ? Elle avait quelque chose à me dire, ou elle est juste venue pour me faire chier ?
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L'intérieur lui paraissait tout de suite plus entretenu que l'extérieur. C'était bien un moyen comme un autre de masquer certaines activités, ou l'opulence qui pouvait en découler, pour que des indésirables ne viennent pas pour vous emmerder. Pas mal. Aradia semblait convaincue en passant sur regard sur la structure du lieu, inclinant la tête pour affirmer ses pensées de manière physique, même si cela pouvait paraître bizarre, puisque ce n'était visiblement pas la politesse qui l'étouffait.
— J'aime les entrées fracassantes, pas toi ?
Un ombre passait en courant à ses côtés et elle ne fit rien pour retenir la gamine. Une prise d'otage n'aurait pas été adéquate pour une première rencontre, même si la Démone ne savait pas si celle d'en face accepterait l'entrevue et que cela aurait pu s'avérer utile. Elle voulait plaire à Aradia, mais si sa cible ne venait pas, elle n'insisterait pas. Kitoe viendrait d'elle-même, le moment venu. Comme tous les autres. Quant au problème d'une porte, hé, n'était-ce pas évident ?
— Ça bloquait le chemin.
Son ton donnait l'impression que sa justification lui paru tout à fait cohérente, avec un petit sourire amusé. C'était que la minus tentait de la gronder !
— Si t'es prête à m'écouter d'abord, déclara-t-elle en rentrant pour se rapprocher de son interlocutrice. Ma Patronne te cherche.
Ce n'était pas la bonne approche, on ne pouvait que se méfier, mais ce moment précédent l'approfondissement du sujet lui donnait un sentiment de toute puissance fort agréable. Maintenant qu'elle l'observait de plus près, Achendia se demandait si cette Kitoe était vraiment celle que dépeignaient les rumeurs. Elle était riquiqui, chétive, on aurait plus dit une chatte en colère qu'une Vile bien grasse. Mais bon ... les apparences étaient trompeuses, surtout dans leur milieu.
— Il parait que tu t'es déjà battue contre l'Emplumé aux Ailes d'Or et que t'es revenue en vie.
Se penchant un peu plus, elle observait de plus près, comme pour vérifier quelque chose.
— T'as l'air de respirer, ouais ..., ricana-t-elle, avant de se reprendre. Il a démonter une vingtaine de Démons à lui tout seul qui devaient le ramener pour les Jeux de Sahōdara. Ils sont tous morts et toi, t'es encore en vie, tu vois ?
Son regard avait l'air de nouveau se traduire par ; Pas mal, pas mal !
— Ma Patronne m'a demandée de te ramener pour ... disons, établir un moyen de buter ce trou duc, tu vois ? Elle commence à le trouver un peu trop arrogant. Et avoir sa peau remettrait les Emplumés à leur place, c'est-à-dire, enterrer vivant dans ce qu'il sert de tombeau à ciel ouvert.
Les Magiciens avaient beau les protéger, ils avaient beau vouloir se débattre dans la boue, ils feraient tout pour qu'ils y restent. Et ils mettraient les corps pourris des Mages Noirs avec.
— De toute façon, tout le monde veut la peau de ce fils de pute.
Qui ne détestait pas Neah Katzuta ? Un Fils du Bien ne pouvait qu'attirer à lui toutes les armes du Mal. Lui, comme ces enfoirés de Yüerell, ou l'autre connasse, là, qui avait fini par se barrer.
— Elle m'a dit de ne pas insister, que tu viendrais. Si tu veux venir, soit tu me suis, soit tu demanderas Aradia, quand t'en auras besoin.
Post II - 590 mots
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