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 [Quête] Il faudrait songer à me ramener chez moi maintenant. | Styvan & Dürdane

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Styvan Khanis
~ Vampire ~ Niveau II ~

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◈ Parchemins usagés : 148
◈ YinYanisé(e) le : 16/01/2022
Styvan Khanis
Sam 03 Sep 2022, 14:17




Ok... Un pas après l'autre...


Partenaire : Dürdane Bēkara
Intrigue :Styvan se retrouve dans un monde étrange et il veut en sortir. Il va croiser Dürdane qui essaye d'apprendre à contrôler son monde, cependant elle ne porte pas les vampires dans son cœur.




Un craquement cinglant avait retenti dans l’entièreté du château, mais les résidents étaient acclimatés à ce genre de vacarme. C’était toujours à la même heure et dans la même pièce du manoir : la chambre du jeune Styvan. Quelques minutes avant ce boucan quotidien, le mort-vivant sortait de la librairie et traînait des pieds jusqu’à son dortoir. « Attention. Un… deux… trois… » c’était le décompte qu’effectuaient les occupants avant que la porte de la chambre du garçon ne se claque. À chaque fois, la synchronisation était parfaite. Quelle était donc la nature de ce craquement survenu après la porte ? Oh les colocataires le savaient. L’adolescent, qui avait vu ses capacités intellectuelles - déjà que trop peu développées - se faire aspirer tout au long de la journée, avait plongé comme une loutre dans son lit miteux qu’il ne refera guère au petit matin. Heureusement que sa génitrice venait au moins lui changer son linge de lit, autrement ce feignant pioncerait avec des piles de vêtement puantes comme oreiller et couverture. Habituellement, quelques minutes plus tard, les ronflements venaient clore le spectacle, mais là, c’était le néant. Les quelques habitués, qui attendaient patiemment le top départ pour applaudir au rythme des vrombissements du garçon, se regardèrent confus.

Ne pense à rien, endors-toi et ne pense à rien Styvan… Mais si je pense à ne penser à rien, est-ce que je ne serai pas en train de penser finalement ? Qu’est-ce que je raconte moi ? se questionna intérieurement l’adolescent qui avait du mal à trouver le sommeil. Pourtant, il était bien éreinté. Le pauvre garçon ne faisait que de se retourner à intervalle régulier dans son lit. Après plusieurs positions et d’innombrables coups de tête contre son coussin, il avait même essayé des techniques de respiration inventées sur le tas. Rien n’y faisait, le marchand devait être en vacances ou il n’avait apparemment pas envie de laisser tomber du sable sur les mirettes du désespéré. Alors, il fit ce qu’il avait toujours fait lors d’insomnie. Il inventa des scénarios dans son esprit. Cela pouvait être des moments qu’il avait vécus comme des scènes inventées de toute pièce. J’aurais tellement dû répondre ça quand ce débile m’a traité d’orphelin… Pourquoi je n'y ai pas pensé à ce moment-là… pensa-t-il avant de perdre un brin sa vigilance. Sans s’en rendre compte, il était en train de s’abandonner au sommeil. Les légers spasmes parcourant l’entièreté de son maigre corps pouvaient en témoigner. Cependant, cette fois-ci, c’était différent. Chaque contraction, il la ressentait réellement. Instinctivement, il pensa que son insomnie n’allait pas le laisser de la nuit. Alors, agacé de ne pas s’être endormis, il ouvrit les yeux. À sa grande surprise, il n’était plus dans sa chambre. Où suis-je ? C’est… très… gris ? pensa-t-il en regardant autour de lui. Seul un épais brouillard grisâtre l’entourait. Pourtant, il ne pouvait être que victime d'une sorcellerie ? Sinon, comment pouvait-il se retrouver debout dans l'inconnu alors que son dernier souvenir fut qu'il était allongé dans le confort familier de son lit douillet  ?

À tatillons, l’adolescent, qui avait une phobie démesurée du vide, avança sur cette brume qui ne lui inspirait aucunement confiance. En se concentrant bien, il vit d’autres silhouettes qui étaient estompés à cause du voile gris. « T’es trop nulle ! » entendit Styvan qui prit la critique pour lui. « Répète un peu pour voir ! » Les événements s’envenimaient progressivement et de plus en plus de personnes commençaient à crier. « Regardez-la, elle ne sait rien faire la naine ! » l’inconnu avait touché une corde sensible. « Fermez-la, je suis un homme et ok, je suis petit, mais lâchez-moi déjà ! Bande de con, vous voulez quoi ? Qui êtes-vous ? » répondit-il en courant dans la direction des malotrus. Le garçon s’arrêta de galoper quand il vit une horde de chiens effrayants derrière les malpolis qui l’avaient insulté. « Dürdane la ratée ! » C’est qui elle ? pensa-t-il avant de rebrousser chemin. Si ces ombres ne lui parlaient pas, après qui en avaient-elles ?« Quel étrange monde… Dans quoi je me suis foutu encore ? » soupira-t-il avant de ramasser une fleur qui venait de naître devant ses yeux. Il entendit une voix qui avait l'air de ronchonner discrètement derrière une masse informe ressemblant à une sorte d'arbre à l'agonie. En glissant sa tête de l’autre côté, il vit une femme de dos assise sur le sol monotone. « Bonjour ? Excusez-moi de vous déranger. Je ne sais pas ce que je fais là, pouvez-vous m’aider ? » demanda-t-il timidement, un large sourire dessiné sur sa poire, la fleur fanée dans la main droite et la main gauche grattant nerveusement l'arrière de sa chevelure blonde.








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Dürdane Bēkara
~ Eversha ~ Niveau I ~

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Dürdane Bēkara
Sam 08 Oct 2022, 17:04


La journée avait, une fois de plus, été rude pour Dürdane et, allongée au fond de son lit, les yeux clos, elle espérait de tout cœur ne pas faire de cauchemars cette nuit-là.

Si seulement je pouvais faire le même genre de rêve que la dernière fois, songea l'adolescente en repensant à la plaine grisâtre et à l'apparition fantasmagorique qui l'avait accueilli, c’était étrange et inquiétant mais au moins ce n’était pas sanglant, c'est tout ce que je demande pour ce soir !

Dürdane sombra dans le sommeil avant d'ouvrir les yeux sur un monde sans relief et sans couleur. Devant elle se tenait un piédestal présentant un cercle d'argent.

Oh, ça alors, ce n’était pas un rêve ?! s’enthousiasma la jeune fille avant de se rendre compte de l'ironie de sa phrase.

Elle fit ensuite quelques pas et contempla longuement la couronne.

Bon, je suis consciente comme la dernière fois et je peux bouger, nota-t-elle, et la couronne est toujours comme je l'avais modifiée. Cela veut dire que je suis dans la suite de mon rêve ? Qu'est-ce qu'elle avait dit déjà la voix, l'autre fois ?

Dürdane fit un effort de concentration pour se rappeler les paroles qui l'avait accompagnée lors de sa première visite. Il était question de Royaume, de Rêvarium et d'imagination, finit-elle par se souvenir.

Quitte à être là, autant essayer de faire appelle à mon imagination, non ? s'encouragea Dürdane, toujours peu à l'aise avec cette idée.

Elle attrapa délicatement le cercle d'argent mais ne le mit pas sur sa tête. Elle se contenta de le garder en main car elle ne se sentait toujours pas légitime en tant que Reine de ce monde inconnu et étrange.

Dès qu'il devint inutile, le piédestal disparut, laissant Dürdane seule dans la brume. La jeune fille ne put réprimer un frisson devant cette infinie étendue, elle s'attela donc à la tâche de créer quelque chose pour égayer ce lieu.

Elle commença simple, imaginant tout d'abord une tige, puis cinq pétales imbriqués autour d'un cœur. Elle avait déjà vu des fleurs pousser de façon totalement aléatoire à côté des points d'eau à Qaixopia et l'apparition en avait fait fleurir sur sa branche d'arbre. Elle avait donc un support visuel pour sa première réalisation.

Dürdane se concentra intensément en fermant les yeux. Au bout de quelques secondes elle entrouvrit un œil pour voir ce qu'il se passait mais à son grand désespoir rien ne semblait être apparu devant elle. Elle recommença donc à visualiser la fleur dans son esprit, la dessinant comme elle pouvait.

– Raah, ça ne fonctionne pas ! maugréa-t-elle au bout de plusieurs minutes de concentration acharnée sans résultat. Pourquoi ça a toujours l'air simple pour les autres mais pas pour moi !

Tandis qu'elle lançait avec véhémence ses paroles à l'infini devant-elle, elle songea qu'elle était décidément trop nulle, trop faible, trop impotente, qu'elle ne pourrait jamais rien faire de bien de sa vie... Elle se demanda aussi si son père n’était pas déçu de l'avoir recueillie et adoptée. S'il avait su qu'elle serait aussi bête et inutile, est-ce qu'il aurait quand même fait tout ça pour elle ?

Ses angoisses la tenaillaient et elle s'allongea sur le sol gris, impuissante. Habituellement, dans le monde éveillé, elle parvenait à peu près à les contenir afin de faire bonne figure devant ceux qu'elle aimait, mais c’était toujours dans ses cauchemars que ses peurs ressortaient et l'attaquaient sournoisement.

– Et dire que j’espérais passer une nuit tranquille ici, se lamenta la jeune fille en se redressant après avoir pris de grandes inspirations pour se calmer.

Elle décida néanmoins de retenter l’expérience de la fleur en imaginant cette fois-ci une graine. Elle ne sut pas vraiment ce qu'il se passa mais elle eu l'impression que quelque chose avait changé autour d'elle, ce qui la poussa à regarder. En effet, devant ses yeux ébahis une graine était bien apparue sur le sol grisâtre de son Royaume et elle poussait. Elle devint un jeune chêne en quelques secondes à peines, déployant ses branches vers un soleil inexistant, puis il mourut tout aussi rapidement qu'il était né, laissant derrière lui une masse informe de bois tordus.

– C'est pas encore ça, grommela Dürdane.

Soudain, une voix provenant de derrière elle la fit sursauter. Elle était plus aiguë que la voix qui l'avait accompagné ici la première fois. La jeune fille se retourna lentement, s'attendant presque à ne voir personne. La surprise fut donc grande et se peignit sur son visage lorsqu'elle découvrit face à elle un jeune garçon blond qui semblait à peine plus âgé qu'elle. Le choc de voir quelqu'un dans son monde la fit se redresser sur ses pieds instantanément et elle bafouilla un « Qui êtes-vous ? » inquiet. Dürdane nota néanmoins que l'inconnu était également à peine plus grand qu'elle, ce qui était assez rare pour la marquer. Pour une fois qu'elle n'avait pas à lever les yeux pour regarder quelqu'un !

Il souriait, mais quelque chose dans ce sourire perturba Dürdane sans qu'elle ne parvienne à savoir quoi. À priori, de ce qu'elle avait entendu juste avant, il lui demandait de l'aide et tandis qu'elle s’apprêtait à lui répondre qu'elle ne pouvait rien faire pour lui et qu'il fallait qu'il parte d'ici parce que c’était chez elle, la lumière se fit dans son esprit.

– Vamp... Vampire ! bredouilla Dürdane en contemplant les deux crocs qui saillait de la dentition du garçon.

Mue par son seul instinct de survie, Dürdane prit ses jambes à son cou et s'enfuit en hurlant, le plus vite et le plus loin possible de cette immonde créature suceuse de sang.

Je dois la semer, pensa-t-elle paniquée, je dois la semer !

Néanmoins, la courses n’étant pas sa discipline favorite à l'Askeri, la jeune fille fut bientôt à bout de souffle, les jambes flageolantes. Elle décida donc de changer de stratégie et voulu se cacher.

– Mais forcément, il n'y a rien autour de moi ! fulmina Dürdane en maudissant le paysage plat de son Royaume.

Elle était pliée en deux, les mains sur les genoux pour tenter de reprendre sa respiration.

– Oh... Merde, ma couronne, jura-t-elle en constatant qu'elle ne l'avait pas dans les mains.

Elle avait dû oublier de la récupérer au pied de l'arbre mort lorsqu'elle s’était relevée à l'arrivée de cette abomination hématophage. Cependant, le sentiment d'urgence l’empêcha d’approfondir ses réflexions sur ce que la perte de sa couronne pouvait impliquer. Elle avait toujours un vampire sanguinaire après elle et aucun moyen de lui échapper.

À moins que ?

Dürdane observa le monde se modifier autour d'elle. De grands murs de ronces grisâtres de plus de trois mètres de haut, et autant de large, sortirent de terre pour l'entourer sur trois côtés, lui laissant seulement l'opportunité d'avancer. Au loin elle crut discerner un croisement.

Un labyrinthe ? Sérieusement ? songea Dürdane à la fois soulagée et dépitée.

Au moins, elle était protégée du monstre. Mais comment allait-elle se sortir elle même de se dédale ?!

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Styvan Khanis
~ Vampire ~ Niveau II ~

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Styvan Khanis
Dim 16 Oct 2022, 21:42




HOP LA !



Face au regard insistant de l’inconnue, Styvan se sentit mal à l’aise. Afin d’effacer ses soupçons, il se retourna pour vérifier qu’une atrocité n’était pas apparue dans son dos. Il n’y avait rien, mis à part l’arbre dont l’état s’était aggravé, qui, par sa nouvelle posture, avait l’air de l'implorer de mettre fin à sa médiocre vie. Il ne trouva pas cela étrange et l’ignora. Après tout, qu'y avait-il d’étrange dans un tronc d’arbre en prosternation ? Si ce n’était pas pour cela, alors pourquoi avait-elle l’air si effrayée ? Avait-il manqué de manière lorsqu’il s’était adressé à elle ? Vu la couronne à ses pieds, elle devait être la reine de cet endroit. Était-ce pour cette raison qu’elle le regardait de la sorte ? Il revint sur sa position initiale et observa la rousse qui, d’un coup d’un seul, partit en trombe. Sa stature resta raide comme un piquet. Les bras ballants, l’adolescent n’avait pas la moindre idée du comportement qu’il était censé adopter face à la réaction de cette inconnue. Vampire ? Comment avait-elle su pour sa race ? Il gratta nerveusement l’arrière de son crâne. Venait-elle à l’instant de prendre ses jambes à son cou à la vue de sa poire ? C’était bien la première fois qu’une personne prenait peur en le voyant. Petit, maigre, blond et jeune, il n’était clairement pas la créature la plus terrifiante de cet endroit à en juger les aboiements des chiens enragés qu’il avait entendus plus tôt. Il regarda, sans la moindre émotion, la jeune inconnue s’enfuir à pas de tortue à l’horizon. « Je veux juste rentrer chez moi… bordel. » ronchonna-t-il en recueillant la couronne sur le sol. « En plus, j’ai été poli… Madame la reine ! Votre couronne ! » hurla-t-il en espérant qu’elle fît demi-tour. Ce ne fut pas le cas. Il soupira. La dernière chose qu’il avait envie de faire, c’était de courir après une trouillarde.

Tant pis, s’il avait réussi à trouver une personne dans ce brouillard, il y en avait forcément d’autres. « Mon… sieur… Ai…dez-moi… » chuchota une étrange voix étranglée qui avait l’air de s’adresser à lui. Parfait, il eut juste à espérer quelques secondes pour qu’une autre personne vînt à sa rencontre. Il se retourna en direction de la voix, cependant plus rien n’était là, même pas l’arbre. Puis, quelque chose d’anormal lui agrippa la cheville. C’était une main dure et désagréable. Cette dernière lui irrita la peau malgré le coton moelleux de son pantalon de pyjama qui lui caressait les jambes. Instinctivement, il baissa la tête. Le tronc d’arbre avait rampé jusqu’à ses pieds afin de réitérer sa demande, et dans son écorce, le garçon put y distinguer un visage le reluquant ainsi qu’une bouche ouverte d’une manière peu rassurante. Son sang n’eut jamais fait un trajet aussi rapide dans les veines de son corps. Il prit une grande aspiration. « ATTENDEZ-MOI ! » hurla-t-il en direction de la rousse. Elle devait déjà être assez loin puisqu’elle n’apparaissait plus dans son champ de vision. Par instinct de survie, il écrasa, de toutes ses maigres forces, ce qui avait l’air de s’apparenter au bras qui lui tenait la jambe. Heureusement, l’arbre étant déjà bien pourri, la branche se divisa en deux au moment de l’impact. Néanmoins, la partie accrochée à sa guibole ne lâcha pas son étreinte pour autant. Il secoua sa canne dans tous les sens. « Bordel ! Bordel ! Lâche-moi ! » Rien n’y fit. Le peureux accepta cette nouvelle partie de son corps comme sienne et courut afin d’éviter que l’arbre ne recommençât. En se retournant, il vit une masse informe ramper à une vitesse ahurissante dans sa direction. Il était poursuivi par un arbre, vivant, avec des bras, une bouche et des yeux, ou diable était-il ? Et surtout comment pouvait-il sortir de cet enfer ?

Au loin, des grands murs de ronces apparurent devant ses yeux. La créature était toujours à ses trousses, il ne la voyait pas, mais il entendait ses grognements le poursuivre. L’adolescent vit la silhouette de la jeune femme disparaitre derrière les murs de plantes, il voulut rejoindre la zone ou elle était, mais des ronces lui bloqua la route.  Lorsqu’il se retourna, il était dans un long couloir de plantes grisâtres et au loin, il put y distinguer une intersection. Un labyrinthe ? Avec ce monstre derrière lui ? Une larme de panique glissa sur sa joue. Il détestait les labyrinthes, il avait un sens de l’orientation digne d’un bambin attardé. Puis la panique n’allait pas être son allié. Il regarda autour de lui. À gauche, un mur. À droite, un mur. Devant lui, un croisement se dessinait. Derrière lui, la silhouette de la monstruosité boisée attendait patiemment qu’il courût afin de le poursuivre. Il s’exécuta et prit la poudre d’escampette en direction du croisement en criant de toutes ses forces. Étant trop occupé à observer le tronc rattraper son retard, il ne se préoccupa pas de ce qui se passait devant lui. Il heurta quelque chose et tomba sur le sol. C’était la rousse. « Tenez ça ! » il jeta la couronne à ses pieds. « Eh toi. Elle peut t’aider elle ! C’est la reine d’ici ! » hurla-t-il en direction de la créature. Le froussard se releva en trombe et prit la fuite en s’enfonçant dans la verdure grise, alternant entre gauche et droite aléatoirement, sans se soucier si l’inconnue le suivait. Il s’arrêta et lorsqu’il eut repris son souffle, il le retint à nouveau. Il était au-dessus d’un vide sans fin, maintenu que sur une maigre poutre qui s’étendait sur une dizaine de mètres en direction de la sortie de ce labyrinthe. « Allez, tu peux le faire ! » se chuchota-t-il. Des bruits étranges résonnaient non loin, mais il ne s’inquiéta pas. Il avait d’autres chats à fouetter.





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Dürdane Bēkara
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Dürdane Bēkara
Lun 24 Oct 2022, 12:48


Dürdane marcha d'un pas tranquille vers l'intersection qu'elle voyait au loin. Plus besoin de se presser maintenant qu'elle était hors d'atteinte de l'abomination. Perdue comme elle l’était au milieu de ce dédale épineux, il n'y avait aucun risque pour qu'elle se fasse retrouver !

Bien évidement, lorsqu'elle arriva au croisement, rien n'indiquait quel chemin il fallait prendre pour trouver la sortie.

Ça aurait été trop facile, songea-t-elle, contrariée, alors que d’après la voix à son arrivée, elle aurait dû maîtriser ce monde puisqu'elle en était soi-disant la Reine ! Est-ce parce que je n'ai plus la couronne en ma possession ?

– Ah, je n'aurais pas du revenir dans ce rêve de fou ! grogna la jeune fille à voix haute pour extérioriser sa frustration. Rendez-moi mes cauchemars habituels ! (Elle marqua un temps d’arrêt puis se ravisa en se souvenant qu'elle était, actuellement, déjà poursuivi par un Vampire sanguinaire et perdue dans un labyrinthe de ronces.) En fait non, oubliez la phrase précédente...

De manière totalement irréfléchie et finalement un peu paniquée à l'idée de rester coincé dans ce dédale, elle prit à gauche, puis à droite, puis encore à droite, aux intersections suivantes. Elle n’était pas réputée pour son sens de l'orientation fabuleux et cela se vérifiait une fois de plus.

– Mais ce n'est pas possible, je suis sûr d’être déjà passé par ici ! s’énerva Dürdane après un long moment de déambulations infructueuses.

Et comme souvent dans ces cas là, lorsque la fatigue et la frustration l'envahissait, elle pensa à ce qu'aurait fait Erkan à sa place. Soudain, elle se rappela d'un échange qu'ils avaient eu à la cantine à propos d'un cours : « initiation à la survie dans le désert ».

– Mais oui ! Comment n'y ai-je pas pensé plus tôt ? Il aurait trouvé le moyen de marquer les couloirs qu'il empruntait ! s'enthousiasma Dürdane en regardant autour d'elle avec une vigueur retrouvée.

Malheureusement, rien ne dépassait des haies de ronces qui aurait pu lui servir à faire des marques. Elle envisagea pendant un instant d'y plonger la main afin de casser une branche ou deux, mais en voyant la taille des épines, elle hésita. Elle allait alors essayer d'y donner un coup de pied, lorsqu'un cri strident à glacer les sangs se fit entendre, puis quelque chose la percuta de plein fouet, la projetant dans le mur d'aiguilles tranchantes. Elle eu le réflexe de se protéger le visage de ses bras tandis qu'elle sentait les ronces lui mordre la peau.

Dürdane s'extirpa difficilement de ce guêpier, et en se retournant pour voir ce qui l'y avait pousser, elle aperçut le dos du Vampire blond qui s’éloignait à toutes jambes.

Pourquoi il court ? C'est lui le monstre... pensa la jeune fille sans comprendre tout à fait ce qu'il se passait.

Puis, elle regarda l’étendue des dégâts sur ses bras ; ils étaient tout lacérés et le sang commençait à affleurer à certain endroit. Dürdane jura intérieurement en essayant de l'essuyer sur ses vêtements. Elle avait entendu dire que les Vampires pouvaient sentir l'odeur du sang à des kilomètres ! Et elle ne voulait pas que l'horreur hématophage se retourne et la poursuive de nouveau alors qu'il semblait, par elle ne savait quel miracle, avoir oublié sa présence. Néanmoins, un froufroutement derrière elle la tira de ses pensée et lui fit tourner la tête. C'est alors qu'elle vit un tronc d'arbre tout biscornu, à moitié pourrissant, étendu en travers du couloir.

– Pas de quoi s’inquiéter, se rassura-t-elle en reportant son attention vers le chemin qu'elle comptait emprunter avant cette interruption étrange et douloureuse. Oh, ma couronne !

Dürdane ne savait pas trop comment cette dernière avait atterrie à ses pieds mais elle n'allait pas se plaindre de l'avoir retrouvée. Avec un peu de chance elle lui permettrait d'enfin pouvoir sortir du labyrinthe. Elle la prit alors dans sa main, ferma les yeux et imagina toutes les haies s'effondrer sur elles-mêmes. Cependant, cela n'eut pas l'effet escompter, le labyrinthe était toujours autour d'elle lorsqu'elle rouvrit les yeux. Il lui sembla même plus dense qu'auparavant.

– Ah oui, c'est comme ça ? Je suis la Reine, blablabla. Je peux gouverner ce monde avec mon imagination, blablabla. Mon troufignon que je peux ! s'emporta véhémentement Dürdane en tapant des pieds sur le sol.

D'habitude, elle essayait de contenir ses colères pour ne pas attirer l'attention sur elle mais puisque actuellement elle n’était à portée d'oreille de personne, elle pouvait se permettre de relâcher un peu cette pression qu'elle accumulait au fil du temps. Toutefois, elle n'eut pas l'occasion d'en ressentir les bénéfices car des grognements sourds se firent entendre.

– Oh non, c'est pas ce que je pense... murmura Dürdane d'une voix blanche en se retournant très lentement vers le bruit.

Trois énormes chiens au pelage noir et hirsute se tenaient sur le tronc d'arbre pourrissant. Leurs contours étaient flous et fantomatiques, comme si de la brume les enveloppaient, néanmoins, Dürdane discerna très nettement de la bave couler le long de leurs crocs proéminents, et leur yeux rouges flamboyants. La jeune fille se figea de terreur, le souffle coupé, et pendant de longues secondes, les molosses l’observèrent avec attention. Puis le signal de la chasse fut donné et ils se précipitèrent sur elle à toute allure. C'est à ce moment là que Dürdane retrouva ses facultés motrices et pulmonaires. Elle détala en hurlant sans se soucier du chemin qu'elle prenait dans ce labyrinthe infernal tandis que les aboiements la poursuivaient.

Soudain, devant elle, Dürdane aperçu ce qui pouvait être son salut. Les haies de ronces semblaient s’évanouir pour laisser place à la plaine grisâtre.

La sortie, enfin ! se réjouit-elle.

Mais cela fut de courte durée car une crevasse béante lui barrait la route. La jeune fille, prise dans sa course folle, parvint in extremis à éviter la chute dans ce puits sans fond en se jetant en arrière. Étendu sur le sol, le corps endolori d'avoir tant couru, Dürdane vit qu'un peu plus loin sur sa droite une maigre poutre permettait de traverser cet obstacle. Malheureusement, le Vampire y était déjà perché.

Cependant, les chiens fantomatiques ne l'avaient toujours pas lâchée et ils arrivèrent au moment ou Dürdane se remettait difficilement sur ses pieds. La jeune fille ne put rien faire d'autre que hurler au moment où ils sautèrent sur elle. C'est alors qu'une explosion de lumière argenté jaillit du corps de Dürdane et projeta les molosses en l'air. Leurs corps disparurent lorsqu'ils touchèrent terre.

– De la ma... magie... bredouilla Dürdane, médusée par ce qu'il venait de se passer.

Dürdane se sentit subitement mal, elle chancela et sa vision se troubla. C'est dans un état second qu'elle se précipita sur la poutre, sans plus se soucier du Vampire. Elle manqua de les faire basculer tout deux dans le vide lorsqu'elle le dépassa.

Elle devait fuir.

Simplement fuir.

Elle ne savait pas ce qu'elle fuyait mais cela ne l’empêchait pas d'avancer. Toutes les fibres de son être se révoltaient à l'idée que de la magie puisse sortir de son corps.
Elle trébucha et mit les mains en avant pour se rattraper mais ses mains étaient devenue des griffes poilues. Dürdane tomba sur les genoux en haletant.

– Non... Non, ce n'est pas possible ! Je suis Humaine ! Je suis Humaine... gémit-elle.

Ses cauchemars l’avaient finalement rattrapées, et, terrassée par l'angoisse, Dürdane sombra. Elle n'avait plus conscience de son environnement, plus rien ne comptait pour elle. Alors qu'autour d'elle, le tonnerre grondait et la terre tremblait. Dürdane, elle, répétait inlassablement, tel un mantra : je suis Humaine...

Post II – 1264 mots
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Styvan Khanis
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Styvan Khanis
Sam 05 Nov 2022, 00:07




Deux monstres pour le prix d'un.



Quand Styvan arriva au tiers de la poutre, le brouhaha qui ne l’avait pas inquiété jusque-là devint suffisamment fort afin d’attirer réellement son attention. Lorsqu’il jeta un coup d’œil derrière lui, il vit l’inconnue échouée sur le sol non loin de l’obstacle qu’il était en train de traverser, mais surtout de nouveaux tortionnaires à l’horizon. Des chiens noirs à la silhouette imparfaite s’approchaient furtivement d’elle. Ils étaient en position de prédateur et n’allaient vraisemblablement pas tarder à se jeter sur leur proie. Le vampire hésita quelque seconde à rebrousser chemin, mais la peur du vide l’en empêcha. Il n'arrivait déjà pas à calmer son palpitant hyperactif, ce n’était pas pour lui rajouter de la pression supplémentaire en anéantissant tous ses efforts. De plus, l’un des chiens l’avait fixé de son regard pourpre et pour être honnête, c'était davantage cela qui l’en avait dissuadé. « Je suis désolé… De toute manière, je n’aurais rien pu faire pour toi… » avoua lamentablement l’adolescent en continuant sa traversée. Un hurlement soudain risqua de le faire chavirer dans la mer de vide. Son cœur se déchira en imaginant la rousse se faire dévorer par ces créatures. Pauvre petite. Si jeune, si innocente. Si elle avait été accompagnée de quelqu’un de plus brave, peut-être aurait-elle survécu. En attendant, il se devait de continuer, car lui devait survivre coûte que coûte. Fût-elle morte, au moins son sacrifice allait servir à quelque chose.

Suite à la présumée mort de l’inconnue, la poutre trembla sous le poids des créatures qui avaient jeté leurs dévolus sur sa personne. Du moins, c’était ce qu’il pensait. Le garçon, apeuré, tenta d’accélérer le pas, mais la peur du vide n’était pas là pour l’encourager. Le vampire se retourna afin d’affronter l’ennemi avant qu’il ne mourût lamentablement attaqué dans le dos. Quitte à crever, autant partir avec le peu de dignité qu’il lui restait. Cependant, à la place de la violence des griffes sur son visage et des crocs plantés dans sa chair, un simple arôme agréable passa à ses côtés et assiégea ses narines. Ce n’était pas l’odeur de trois chiens enragés. Absolument pas. Cela s’apparentait plutôt à une légère effluve exotique, peut-être même animale, qui se présentait à lui. Il discerna une légère pointe de sable chaud, ainsi qu’un léger arôme de félin. Il huma à plein poumon ce doux parfum. Lorsqu’il ouvrit les yeux, il discerna des cheveux roux lui chatouiller les pupilles. L’inconnue avait survécu et venait de le percuter de plein fouet. La scène fut si rapide qu’il n’eut même pas le temps de se raccrocher au bord de la poutre. Il tomba dans le vide. Avait-elle fait exprès afin de se venger de sa lâcheté ? Allait-il vraiment crever à cause de sa couardise ? Lorsqu’il se rendit compte de ce qu’il l’attendait, il hurla à s’en briser les cordes vocales. L’entièreté de sa timide pilosité s’était relevée. Instinctivement, il ferma les yeux de peur de ce qu’il l’attendait. Il ne voulait pas voir le sol se rapprocher de sa face.

A
u bout de plusieurs secondes à serrer les dents, il s’interrogea sur la longueur démesurée de sa chute. Cela était-il normal qu’il ne se fût toujours pas transformé en galette contre le sol ? Il prit le risque de voir la mort et rouvrit ses mirettes. Il aperçut la poutre à quelques centimètres de son nez. Comment pouvait-elle se trouver ici alors qu’il était en train de tomber depuis environ une dizaine de secondes ? Avant qu’il ne comprît, cette dernière fut réapparue en contrebas. C’était à ce moment-là que son cerveau s’éclaira d’une lumière rarement présente à cet étage. L’adolescent ne savait pas pourquoi, mais il était en train de tomber de manière continue, alternant entre le ciel et le sol. Ce phénomène n’avait ni queue ni tête pour lui, mais il était soulagé de pouvoir rester en vie encore un petit peu. Tout ce qui lui restait à faire, c’était de se rattraper à cette planche afin d’y remonter et de fuir cet endroit. Petit à petit, à force de nager dans le vide en direction de la poutre, il se rapprocha de l’axe de cette dernière. Et lorsqu’il retourna au point de départ de sa chute, il n’avait plus qu’à attendre de s’écraser contre sa surface. Sous couvert de l’adrénaline, il ne sentit aucune douleur lorsque son thorax s’éclata contre le bois. Fébrilement, il se releva. Le miraculé souleva sa chemise afin de vérifier l’état de son corps. Il n’avait pas un seul os de brisé, ni même d’ecchymose sur sa peau. Il remercia Lubuska d’avoir épargné sa misérable existence.

Il était tellement concentré sur l’état surprenant de son corps, qu’il ne vit pas le décor changer brusquement autour de lui. Ce fut uniquement quand sa poutre disparut dans le but de céder sa place à un sol de grès qu’il comprit que quelque chose clochait. Il vit la rousse de nouveau devant lui. Lorsqu'il se rappela la chute interminable qu'il venait de subir, une rage indescriptible s'empara de son corps et il voulut lui passer le savon de sa vie. Pour qui se prenait-elle ? On ne jetait pas les gens dans le vide comme ça sans raison. Cependant, il abandonna lorsqu'il vit l'état dans lequel elle se trouvait. La pauvre était recroquevillée sur elle-même et avait l’air de souffrir le martyre. Le sol tremblait et le ciel assombri grondait de manière inquiétante. Le garçon, soucieux de l’état de santé de l’inconnue, s’approcha doucement. Peut-être avait-elle été blessé par les chiens ? Alors qu’il n’était plus qu’à quelque mètre de cette femme, un éclair lui ferma la route. Curieusement, cette décharge électrique ne détacha pas son attention de la demoiselle. Elle n’arrêtait pas de rabâcher la même chose. Pourquoi répétait-elle frénétiquement qu’elle était humaine ? Avait-elle perdu la raison à cause de la peur ? Il s’assit en face d’elle et tendit sa main afin de l'aider à se relever. Encore fallait-il qu'elle le vît. Soudain, le sol trembla de manière plus violente et des fissures apparurent un peu partout autour des deux tourtereaux. Le rythme cardiaque du garçon s'excita de nouveau. Plus les secondes passèrent et plus des morceaux de terre se détachèrent. « Je ne sais pas ce qu'il t'arrive, mais il faut qu'on parte là ! » hurla-t-il en voyant une craquelure devenant de plus en plus épaisse se précipiter sur eux. Il n'eut aucune réaction de la part de sa camarade. Il tenta de la secouer de toutes ses forces. « Sans déconner, tu veux crever ici ou quoi ? BOUGE  A LA FIN ! » Lorsque la fente arriva au pied de la rousse, Styvan la bouscula le plus loin possible du danger. Cependant, lui, resta sur place, la craquelure s'élargit et devint un trou béant dans lequel il tomba une dizaine de mètres plus bas. Lorsque le choc d'une deuxième chute fut passée, l'adolescent hurla afin de demander de l'aide. Par chance, le sol ne tremblait plus, sa voix pouvait parvenir jusqu'en haut. « Eh toi ! Désolé, je sais pas ton nom ! Tu peux m'aider à remonter ?! Je suis sûr que tu peux faire quelque chose ! »





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Dürdane Bēkara
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Dürdane Bēkara
Mer 30 Nov 2022, 14:30


Toute à sa folie, Dürdane n'entendit pas qu'on lui parlait puis qu'on la secouait, pour finir par la pousser violemment. Ce n'est que plusieurs minutes plus tard, lorsqu'elle émergea des brumes de sa démence qu'elle réalisa que quelque chose avait dû se passer.

Elle était allongée sur le sol, le regard fixé sur un ciel gris sans nuage. Qu'est-ce qu'elle faisait dans cette position déjà ? Elle leva les mains devant ses yeux et constata avec soulagement qu'elles avaient bien cinq doigts chacune, sans griffe, sans poil...

Encore un cauchemar... songea la jeune fille, encore hagarde de sa transe.

Elle se redressa sur des jambes flageolantes et découvrit un monde immobile et silencieux. Néanmoins, quelque chose avait bien dû se produire pendant son absence eu égard à la crevasse qui défigurait le sol caillouteux.

Elle savait qu'un de ses souvenirs en rapport avec ce trou béant lui échappait, mais quoi ? Pour en avoir le cœur net, elle décida de s'en approcher et après une grande inspiration pour se donner du courage, elle osa jeter un coup d’œil à l’intérieur. Cependant, elle se recula rapidement en haletant, prise de vertiges.

Dürdane maugréa, elle n'en était pas sûr mais il semblait y avoir quelque chose au fond du puits, et cela ressemblait fort à la tignasse blonde du Vampire qui la poursuivait depuis un moment maintenant. Elle eu l'impression qu'il fallait qu'elle se rappelle quelque chose à son propos, mais cela lui échappait toujours et la frustration montait en elle. Alors, elle s'allongea sur le sol rocheux et rampa vers la crevasse. Ainsi soutenue elle eu moins peur de basculer dans le vide et pu réellement regarder au fond du trou. Une dizaine de mètre plus bas se tenait en effet le suceur de sang et lorsque leurs yeux se croisèrent, la mémoire revint d'un coup à Dürdane, lui faisant l'effet d'un coup de poing en plein ventre.

– Tu m'as... aidé ? murmura-t-elle, incrédule.

Ce Vampire l'avait poussée pour l'aider et il était tombé à sa place. Cela ne ressemblait en rien au comportement qu'elle se faisait d'un monstre sanguinaire, ça n'avait aucun sens. Ce devait forcément être une ruse !

– Mon troufignon que tu m'as aidé ! Tu as bien failli m'avoir avec ton piège perfide mais je vois clair dans ton jeu, monstre ! lâcha furieusement la jeune fille en se reculant. Reste donc dans ton trou, là où tu ne pourras plus nuire !

Dürdane se releva et s'éloigna d'un pas presque guilleret. Elle allait enfin pouvoir profiter de sa nuit maintenant que ce danger était enfermé. Cependant, au bout de quelques minutes de marche elle se retrouva de nouveau devant une faille.

Ça ne peut pas être la même... pensa la jeune fille en regardant furtivement en contrebas.

Elle laissa échapper un couinement de surprise en constatant que si, ça pouvait être la même faille. Elle décida de faire comme si elle n'avait rien vu et s'en alla derechef. Néanmoins, le même manège se répéta une seconde fois, puis une troisième fois avant que Dürdane ne s’énerve.

– Sérieusement, vociféra-t-elle avec une puissance qu'elle ne se connaissait pas, pourquoi je ne peux pas m’éloigner ?! Et pourquoi t'es là toi, d'abord ? Comment tu es arrivé ici ? (Elle marqua un temps d’arrêt avant de se fustiger) Non mais pourquoi j'essaie de parler à cette abomination, moi ? Il va essayer de rentrer dans mon cerveau avec sa magie de malheur...

La jeune fille partit rageusement en tapant des pieds, faisant par la même occasion, rouler quelques gravillons le long des parois de la crevasse. Néanmoins, au bout d'à peine une minute elle se retrouva une nouvelle fois au point de départ. Comme si elle n'avait jamais quitté l'endroit.

– Mais c'est pas possible ! Tu ne pourrais pas disparaître comme tu es apparu, non ?

Dürdane fit les cents pas avec frénésie à quelques mètres du trou béant en réfléchissant à voix haute :

– Pourquoi tout me ramène ici ? Monde coprolithe, tu es censé être plus grand que ça et m’obéir ! C'est ce qu'avait dit la Voix...

Dürdane se rendit alors compte qu'elle avait une fois de plus égaré sa couronne.

J'ai dû la lâcher lorsque mes mains...

Elle stoppa net sa pensée, ne souhaitant pas se rappeler cette image de monstre qui la hantait encore. En regardant autour d'elle, la jeune fille avisa une tache brillante retenue à une saillie rocheuse au dessus de la faille.

Dürdane grommela en s'approchant. Comment allait-elle récupérer sa couronne ? Elle était maintenue en équilibre précaire sur le rebord du précipice, prête à tomber entre les mains de l'hématophage en dessous au moindre faux pas. Alors la jeune fille s'allongea et tendit le bras, mais évidemment, elle était trop petite pour l'attraper ainsi. Elle essaya donc d'imaginer quelque chose de solide et droit qui pourrait lui permettre d'avoir plus d'allonge. C'est ainsi qu'apparu dans sa main une belle branche d'arbre feuillue. Néanmoins, elle ne resta pas vivace longtemps car quelques secondes à peine après s’être matérialisées, les feuilles se racornirent et voletèrent avec douceur vers le sol. Cela affectait Dürdane de ne pas être capable de créer quoi que ce soit de vivant dans son Royaume, mais elle n'avait actuellement pas le temps de s'appesantir sur ces pensées. L'effort de concentration que lui demandait le maniement du bâton la fit transpirer à grosses gouttes et la tension lui fit se mordre les lèvres.

– Oui, je l'ai ! s'exclama la jeune fille après un long moment de peine lorsqu'elle fit enfin glisser le cercle argenté entre ses mains.

Mais son bonheur fut de courte durée car un craquement sinistre retentit alors, suivit d'une chute vertigineuse et d'un hurlement de terreur.

L’atterrissage fut douloureux, néanmoins, Dürdane ne prit pas le temps de s’inquiéter de ses blessures éventuelles. Elle se redressa d'un coup et s’écarta le plus possible du Vampire. Elle mit sa couronne entre eux deux comme s'il avait pu s'agir d'un bouclier et bégaya :

– N'a... N'approche pas ! Tu... Tu ne peux pas me faire de mal, je suis la Reine de ce lieu !

La jeune fille était terrifiée et cela se voyait sur son visage. Son cœur battait à tout rompre et elle tremblait comme une feuille. Cependant, lorsqu'elle se cogna contre la paroi opposée, un éclair de lucidité frappa la jeune fille. Même si elle avait rechigné jusqu'à maintenant à le faire, sa couronne aurait sûrement plus d'utilité sur sa tête que comme bouclier.

– Je suis ici dans mon Royaume, alors maintenant, disparaît Vampire et retourne chez toi ! ordonna Dürdane tout en posant le cercle d'argent sur son crâne.

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Styvan Khanis
~ Vampire ~ Niveau II ~

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Styvan Khanis
Mar 06 Déc 2022, 23:40




Ne t'inquiètes pas, ça va bien se passer.



Le vampire regardait le haut de la falaise avec l’espoir qu’une âme charitable vînt l’aider à son tour. Enfin… Il espérait surtout qu’une petite tête rousse s’y glissât étant donné le risque démesuré qu’il avait pris en la sauvant de cette chute potentiellement mortelle. Après plusieurs minutes d’attente, rien n’y fut. Aucune tête à l’horizon. Quelle ingrate petite rouquemoute. S’il avait su, il l’aurait laissé chuter pendant sa crise de panique et il serait parti à la recherche de quelqu’un qui pût vraiment le ramener chez lui. Il soupira puis s’assit sur la roche dure, attendant patiemment qu’une idée de fuite explosât à l’intérieur de sa caboche. Soudain, la voix de l’inconnue arriva jusqu’à ses oreilles et il se releva, heureux de s'être trompé sur son compte. Il désirait que ce fût afin de le remercier, mais au lieu de ça elle préféra lui parler de troufignon et de son statut de monstre. Expression très marrante qui fit sourire le garçon tel un petit démon à qui on venait d’apprendre une nouvelle manière de tuer. Pour sûr qu’il allait la ressortir à son cousin une fois de retour chez lui. Après avoir craché sa haine, la jeune femme repartit et l’adolescent continua tout de même de fixer le dernier endroit où elle était avant de s’enfuir. À peine fut-elle partie que sa petite frimousse réapparue au même endroit. Agacée par la situation, elle s’emporta de nouveau contre lui, sans savoir qu’il l’était également. « Je… » Le regard du jeune homme était vide d’émotion. Si seulement il savait ce qu’il foutait ici. Elle était rigolote celle petite, à croire que ça lui faisait plaisir d’être coincé avec une folle qui lui hurlait dessus à la moindre occasion.

L
e vampire ferma les yeux en la voyant se carapater de nouveau. Il ne pensait pas qu’une personne pût être aussi casse-pied. Et pourtant il vivait quotidiennement avec Herman. Si elle tenait tant que ça à partir, elle avait juste à le faire. Pourquoi venir lui prendre la tête alors qu’il n’avait strictement rien fait ? Toujours perdu dans ses pensées, ce ne fut que lorsqu’un caillou lui tomba sur le crâne qu’il revint à la réalité. Il se frotta frénétiquement l’endroit où la pierre avait atterri afin d’essayer d’atténuer la douleur. Et lorsqu’il leva les yeux, elle était de nouveau là. Il soupira après une énième remarque de sa part. Cette fois-ci, c’était trop, il répondit en hurlant. « Qu’est-ce que tu racontes ?! Disparaître comme je suis apparu, mais t’es drôle toi ! JE NE SAIS PAS CE QUE JE FAIS LÀ ! » Elle n’écoutait pas et se promenait frénétiquement vers le bord de la falaise. Chaque pied qu’elle posait, provoquait la chute de petit débris que le Zvyar essayait du mieux possible d’esquiver. Il bougeait tellement dans tous les sens qu’il ne vit pas la rousse chuter jusqu’au fond de son trou. Ce ne fut que lorsque le corps de Dürdane s’explosa contre le sol qu’il s’en rendit compte. « OH ! Est-ce que tu vas… » tenta-t-il de dire avant qu’elle ne lui coupât la parole afin de l'insulter de nouveau. Disparais vampire ? Retourne chez toi ? Elle avait au moins eu le mérite d'amuser le blondinet.

Après un silence insoutenable suite à l’inefficacité de son incantation de disparition. Le garçon explosa de rire et risqua même de tomber pendant son hilarité. « Ahahahah oh non ! Ahahah… pfiou… » il épongea à l’aide de la manche de son haut les larmes qui obstruaient totalement sa vision. « Disparais, vampire ! Retourne chez toi ! » répéta-t-il en l’imitant de manière peu glorieuse. Les yeux rouges à cause de l’irritation, il s’assit sur le sol afin de reprendre ses esprits. « Tu te serais vu ! C’était à mourir de rire ! Je ne vais pas te faire de mal. Je veux juste rentrer chez moi à Myngrimu. Je m’appelle Styvan… Styvan Khanis. » enchaina-t-il en tentant de contrôler son fou rire du mieux possible. Subitement, la terre vibra de nouveau. Le garçon se demanda brièvement si c’était cette femme qui faisait tout cela. Si elle avait été à l’origine de tous les événements qu’il avait vécu jusqu’ici. Mais c’était impossible, il fallait être sacrément forte. Et à en juger par l’état dans lequel elle se trouvait avant qu’il la sauvât, elle ne pouvait être l’origine de tout cela. Malgré le sol qui se creusait de nouveaux autour d’eux, le garçon qui peinait à garder l’équilibre, réfléchissait à une idée afin de retourner en haut. Il ne voulait pas rechuter à l’infini dans le vide. Quoique, si le même événement se reproduisait, il pourrait rejoindre le haut de la falaise facilement. Il regarda brièvement dans la direction de l’inconnue, elle avait l’air de ne pas savoir que faire non plus, enfin peut-être, à vrai dire, il se foutait de ce qu’elle pensait. Quoi qu’il advînt, il ne comptait pas lui demander son avis. « Je sais comment remonter. T’inquiètes pas, ça va bien se passer. » dit-il en avançant gentiment dans sa direction. Sans laisser transparaitre le moindre geste hésitant afin d’éviter que son corps le trahît, il fonça sur la rousse et plaqua son épaule contre le nombril de l’inconnu dans le but de l’emmener dans le vide avec lui. Son corps se retrouva une nouvelle fois à chuter de manière continue, mais cette fois, il avait les yeux grands ouverts. Plus le sol se rapprochait et plus le doute s'installait en lui. Et si cette fois, il ne réapparaissait pas en haut ? Il respira calmement. Il allait réapparaitre en haut, c'était sûr. Il se trouvait à quelque seconde du sol, et avant qu’il ne pût hurler afin de se motiver, il se réveilla en sursaut dans son lit.

Il était en sueur et ses côtes lui faisaient un mal de chien. Quel étrange rêve. Et alors que ses souvenirs commençaient peu à peu à s'évaporer, le garçon se précipita sur son bureau dans le but d'écrire les quelques détails que sa caboche avait réussi à contenir temporairement. Une fois devant le cahier, sa réflexion fut courte. Il agrippa son crayon fermement et sans hésiter, il écrit. « Dürdane. » marqua-t-il en plein milieu de cette feuille blanche.





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Dürdane Bēkara
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Dürdane Bēkara
Lun 13 Fév 2023, 00:38


Il... rigole ? pensa Dürdane, éberluée, en contemplant le Vampire qui malheureusement n'avait pas disparu comme elle l'avait espéré. Et il se moque de moi, en plus !
La jeune fille oscillait entre la sidération et la honte de s’être ainsi donnée en spectacle. Même s'il ne s'agissait que d'un monstre en face d'elle, son regard et son imitation grossière était blessante.
– Mais qu'est-ce qu'il raconte ? C'est dans la nature des Vampires de faire du mal aux Humains, pourquoi tu serais différent ! cracha-t-elle énergiquement en se collant encore plus à la paroi, comme si elle pouvait se fondre dans la roche et ainsi disparaître.
Néanmoins, ce sauvage sanguinaire qui disait s'appeler Styvan Khanis ne l'attaqua pas immédiatement. Dürdane n'eut pas le temps de se poser davantage de questions sur ce comportements étrange car la terre se remit à trembler tout autour d'eux et qu'une gigantesque fissure s'ouvrit dans la falaise derrière l'adolescente. Des rochers pleuvaient de toute part et Dürdane était trop occupée à essayer de les esquiver pour faire attention aux paroles du jeune Vampire. C'est pourquoi elle fut extrêmement surprise et qu'un cri strident de terreur les accompagna lorsqu'il bondit vers elle dans l'optique de la faire basculer dans le vide insondable qu'avait provoqué la brèche.
Tandis que l'obscurité se refermaient autour d'eux et qu'ils s’enfonçaient dans les profondeurs, Dürdane voyait la tache lumineuse du cratère qu'ils venaient de quitter s'amenuiser, signe funeste de non-retour. Alors, perdue pour perdue, Dürdane frappa de toutes ses maigres forces les côtes du Vampire pour qu'il la lâche.
– Pourquoi tu nous as jeté tous les deux ? hurla-t-elle terrorisée tout en continuant à essayer de se dégager. Qu'est-ce qui ne va pas chez toi, t'es suicidaire ?!
Mais la jeune fille doutait que ses paroles aient été entendue vu le vent qui sifflait à leurs oreilles, puis un éclair de lucidité lui fit penser que le moment était peut-être mal venu pour commencer la psychanalyse d'un monstre même si ses agissement n'avaient réellement aucun sens car le sol se rapprochait à une vitesse folle. Tout le corps de Dürdane se contracta en prévision du choc imminent et elle ferma les yeux, incapable de voir sa mort en face.


Un sursaut violent la ramena à la réalité mais Dürdane mit quelques secondes à faire le point sur son environnement. Elle était dans son lit, dans sa petite chambre à l'Askeri et elle entendait les respirations de ses quatre autres camarades de chambrée.
Je ne suis pas morte, ce n’était qu'un rêve... se répéta-t-elle pour tenter de s’apaiser, mais étrangement, elle ne ressentait pas cette sensation visqueuse répandu dans son esprit que lui laissait habituellement ses cauchemars.
Non, c'est vrai ; j’étais consciente, j'ai pu agir en parti sur l'environnement. Je crois...
Dürdane était allongée dans son lit et tout en fixant le plafond de ses yeux grands ouverts, elle s'interrogeait sur ce qu'il venait de se passer. Elle s’était endormie en pensant a un endroit étrange qui lui était déjà apparu une première fois en rêve et qui avait été appelé « son Royaume ». Elle s'y était alors de nouveau retrouvée. Était-ce un lieu réel ou un rêve ? Dürdane avait du mal à faire la distinction tant ses perceptions de l'environnement lui semblaient authentiques.
Non, non, ça ne peut pas être un vrai lieu véritable, je n'ai pas pu être atteinte par un sort de téléportation en plein cœur de Qaixopia, se rassura la jeune fille.
Et puis, elle avait aussi réussi a créer des choses dans ce lieu sans aucune magie personnelle, cela démontrait bien que c’était irréel – la jeune fille refusait sciemment de repenser à l'épisode avec les chiens fantomatiques de peur d'une nouvelle crise de panique – même si tout ce à quoi elle avait pensé était mort en quelques secondes à peine.
Dans ce cas, comment expliquer l'arrivée de ce Vampire étrange ? Je ne l'ai pas imaginé lui, enfin, je ne crois pas... et c'est à partir de son arrivée que tout a dégénéré et que mon rêve s'est transformé en cauchemar...
Il y avait aussi cette couronne et ce titre de Reine qu'elle ne voulait pas mais qu'elle avait fini par accepter dans l'optique de mieux maîtriser son Royaume mais cela s’était avéré passablement inefficace. Qu'est-ce que tout cela voulait dire ?
Finalement, j'ai peut-être une imagination débordante mais seulement pour tout ce qui concerne les cauchemars et les angoisses... songea Dürdane dépitée par cette réflexion.
Néanmoins, la question se posait ; avait-elle réellement envie de retenter l’expérience en retournant dans son Royaume ? Et si jamais ce monstrueux Styvan Khanis y était encore qu'allait-elle bien pouvoir faire ?
Post IV – 779 mots [Terminé]
Merci pour ce looong (dans le temps ><) rp !
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[Quête] Il faudrait songer à me ramener chez moi maintenant. | Styvan & Dürdane

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