L'Avarice : Celui qui est touché par ce vice ne donne pas. Il prend, amasse, contrôle s'empare, sans jamais rendre ni dépenser. À celui qui s'y enfonce, tout appartient ; et son but final sera de tout posséder, par simple satisfaction de tout avoir. Il est courant chez les novices de les voir habillés de guignes défraichies, assis sur leurs propres tas d'or. Plus tard, les Déchus ayant péché par Avarice apprendront à contrôler leurs pulsions, et feront les meilleurs - ou du moins les plus intraitables - commerçants que le monde ai porté, ou les voleurs les plus acharnés. D’une manière générale, qu’il soit expérimenté ou non, faites attention avant de vous adresser à un Avare. Il fera tout ce qui est en son pouvoir pour vous extorquer les quelques richesses que vous pourriez posséder ; il ne faut pas le prendre personnellement, c’est leur façon d’être.

La Colère : Bouillant, instable, brutal, être victime de ce péché n'a rien de simple, c'est une vie entière passée à bout de nerfs, une propension inégalable à l'agacement, et un penchant net pour les réactions violentes. Le Coléreux ne se retient pas, il ne se contrôle pas ; c'est un être à prendre avec des pincettes, si l'on ne souhaite pas s'exposer à des représailles immédiates. Si aux débuts de sa vie de Déchu par la Colère, celui-ci s’emporte sur la plus maigre mésentente, il finit par la suite par contrôler ses pulsions, et apprends à canaliser cette rage pour ne la relâcher qu’au moment opportun. Cependant, il reste en toute circonstance ardue de vivre avec un représentant de ce vice, à moins d’apprendre à gérer leurs crises, ou d’être suffisamment endurant pour encaisser sans broncher. En revanche et malgré le peu de contrôle qu’ils possèdent sur cet aspect de leur personnalité, ils ne peuvent pas, et ne sont pas, excusés face à la loi et toute violence qu’ils auraient fait subir à autrui.

L'Envie : Durs à vivres, insupportables en société, les Déchus d’Envie ne savent pas se contenter de ce qu’on leur offre. Ils ont toujours besoin de plus, et un objet n’obtient que plus de valeur s’il est possédé par quelqu’un d’autre avant qu’ils ne s’en emparent. Mais ce vice ne se limite pas à cette volonté déchirante, c’est également un refus inconscient et catégorique d’éprouver de la sympathie ou de la joie devant le bonheur d’autrui. Les Envieux sont difficiles à vivre, et entretenir une relation avec l’un d’entre eux est compliqué, il faut alors apprendre à le voir lorgner sur les autres couples, sur les gens plus riches, sur les gens plus heureux, sur les gens plus fort. L’Envie est facteur de dépression, à bas niveau, un Déchu touché par ce péché trouvera la vie rustre et injuste, il ne cessera de broyer du noir en pensant à l’herbe du voisin. Plus tard, à force d’entrainement, il peut cependant réussir à muer ce vice en force, en motivation pour aller de l’avant.

La Gourmandise : Ou l’impossibilité de se refuser quoi que ce soit. Il ne s’agit pas seulement ici d’un appétit insatiable, c’est un vice ancré dans la peau et le crâne de ceux qui en sont victimes. Un Gourmand ne prononce jamais les mots « Non, merci. », ou « J’en ai assez. ». Il est physiquement incapable de ne pas prendre plus que nécéssaire. Souvent proches des Déchus de l’Envie, on les reconnait cependant comme les Ailes-Noires les plus faciles à vivre, de part leur engouement en toute chose. La nourriture correspondant à l’aspect le plus primaire de ce vice, il n’est pas rare de les associer, et nombres de restaurateurs en Avalon ont un jour été déchus par Gourmandise. Eux qui, jeunes, ne pouvaient simplement pas résister à l’appel de l’exagération, de la démesure, apprirent plus tard à moduler leur appétit pour le réserver aux meilleures choses que leur vie de Déchu pouvait leur apporter.

La Luxure : Le Péché le plus en vogue chez les Anges, et pour des raisons connues de tous. C’est à bien des égards celui-ci qui grossit le plus les rangs Déchus, et par la même qui attire en Avalon les êtres en quête de plaisirs charnels. Être Luxurieux ne se limite pas à aimer le sexe, à profiter de temps à autres d’un partenaire inventif. C’est un mal qui ronge, comme un appel auquel on ne peut résister, qui fait souvent fi des apparences et de tous les critères d’attractions ordinaires. Un Déchu de la Luxure, du moins à ses débuts, en a autant besoin que de boire ou respirer, quitte à mettre son honneur et ses goûts de côtés. La plupart trouvent refuge dans les maisons de passe d’Avalon, et y finissent plus souvent employés que clients. Plus tard dans leur vie de Déchu, cependant, on apprend à le contrôler pour en faire une aptitude et une compétence certaine aux jeux de chambres. La rumeur veut que ce soit le vice dont il est le plus difficile de se débarasser.

L'Orgueil : Extrémistes, beaux-parleurs ou bien prétentieux, on accorde beaucoup de surnoms aux Orgueilleux, mais ils n’en sont pas moins difficiles à apprécier. Le Déchu touché par ce vice méprise tout, des Anges à sa propre famille, à part lui-même ; mais c’est certainement pour eux que cette vie se révèle être un terrible fardeau. Souvent abandonnés de tous lorsqu’ils obtiennent leurs ailes noires, à cause de leur comportement insupportable, il leur faut plusieurs années pour apprendre à ne pas regarder chaque être avec dégoût. Ceux qui ne trouvent originellement réconfort que devant leur miroir apprennent à se servir de l’Orgueil comme d’une arme de séduction, et possède une confiance en eux presque illimitée, que peu de personnes seraient à même de perturber.

La Paresse : Oubliez les défauts de tous les autres péchés, oubliez les inconvénients que présentent la Colère ou l’Avarice, les Paresseux feront de vos nerfs des tresses barbelées. Ils sont ceux qui se réfugient le plus rapidement en Avalon, et qui y restent souvent le plus clair de leur temps, puisque rejetés de toute autre terre. Démotivés, épuisants et assommants, dialoguer avec un Déchu de la Paresse peut se révéler plus dur que le plus violent des combats, et plus meurtrier que le plus sombre des champs de bataille. Ils éprouvent un désintérêt pour tout ce qui les entourent, considèrent les êtres qui ne partagent pas leurs convictions comme des fous trop pressés de vivre pour profiter du véritable bonheur : la Procrastination. Lorsqu’il débute, le Paresseux n’a pas d’objectif, de raison d’être, il ne vit et n’avance que pour une seule chose, la tranquillité de l’esprit. Vous ne les trouverez jamais à des postes à responsabilité, et rarement à des postes tout court. Il n’est pas rare de croiser ces Déchus dans la rue, à dormir sous un coin d’ombre, simplement parce qu’ils n’ont plus de quoi payer leur logement. La faim, la soif, deviennent des valeurs secondaires, comparés au plaisir du sommeil. Avec de l’entrainement, le Déchu expérimenté saura transformer cette Paresse en une solide impassibilité devant toute situation. Inutile de penser surprendre une victime de ce vice, sursauter serait bien trop fatiguant.