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 [Les Portes IV - Partie I] - Jun sera la Voix

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Adriæn Kælaria
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Adriæn Kælaria
Jeu 29 Juil 2021, 22:20

[Les Portes IV - Partie I] - Jun sera la Voix  - Page 2 Zwbn
Image par Kelogsloops
Jun sera la Voix



Dante observait la pièce avec un œil intéressé. Il essayait de retenir chaque détail, comme si l’un d’eux aurait pu lui être utile ultérieurement. S’il savait, en théorie, que faire attention à son environnement et aux autres constituait une clef du pouvoir, il était un très mauvais praticien. Le fait est qu’il n’était pas net. Malheureusement, son intelligence était en train de se développer doucement, ce qui n’était pas bon signe. Là où son meilleur ami de toujours se renforçait physiquement, le blond commençait à entrevoir quelques bases qui pourraient lui être utiles ultérieurement. Il avait le profil psychologique d’un pervers narcissique. Sans doute ne détruirait-il pas le monde mais son entourage serait-il progressivement réduit en cendres. Toutes les théories étaient bonnes à faire sur son cas mais seul l’avenir révélerait son plein potentiel : simple Ondin à l’ambition démesurée ou machiavel en puissance, incapable de la moindre empathie envers son prochain.

« Bonjour. » Dante balaya la salle du regard. Il n’y avait personne. Un être invisible ? Il tenta de ne pas montrer son trouble. Était-il seulement troublé, là, assis ? Il y avait une nette différence entre ceux qui ressentent et font semblant de demeurer stoïques et ceux qui ne ressentent rien du tout. Dans quel camp était-il ? « Bonjour. » répondit Dante, simplement. « Et si vous me parliez un peu de vous ? Nos spectateurs ont hâte d’en savoir plus sur votre vie. » Il se redressa légèrement et fit craquer son dos après deux torsions. Il pencha légèrement la tête en arrière, ce qui lui donna un air hautain et méprisant. « S’ils ont hâte, je ne voudrais pas les décevoir. » dit-il, sarcastique. « Je suis un homme, ce qui est clairement le souci majeur de mon existence. En tant qu’homme, je ne vaux rien. Je pourrais être plus talentueux qu’une femme, on la préférerait toujours à moi si nous étions en compétition. Pourquoi ? Parce que la précédente souveraine a décrété que l’ancien Seigneur des Abysses était un bon à rien. » « Et que pensez-vous d’elle ? » « Que c’est une femme. » répondit-il, après une hésitation particulièrement longue. Il ne la connaissait pas vraiment. Il avait vécu sur terre et bien qu’il eût entendu des rumeurs à son sujet, il ne l’avait jamais aperçue, ni de près, ni de loin. « Je vois. » rétorqua la Voix. « Et… Vous sentez-vous proche des Ondins ? Je veux dire… Vous avez vécu avec des Magiciens d’après mes informations. Et vous êtes particulièrement proche de votre ami, Johannes, non ? » « Je ne sais pas. Je ne me suis jamais senti entier. À cause de ma sœur, sans doute. Mais je ne saurais pas quoi vous répondre pour les Sirènes. Ça ne fait pas longtemps que je les ai rejointes. » « Et Johannes ? » « Oui, Johannes… » Un petit sourire pensif naquit sur les lèvres de Dante. « À quoi pensez-vous ? » « À lui. À son impulsivité. » Il soupira, finalement. « Mais oui, c’est mon meilleur ami. Nous nous connaissons depuis l’enfance. » Il l’utilisait depuis l’enfance. Le problème c’est qu’il peinait à le faire comme il le désirait. Il n’arrivait pas toujours à ses fins, ce qui l’agaçait. D’un autre côté, la résistance de Johannes lui plaisait sans qu’il n’en comprît le fondement exact. Le jeune homme était très facile à exaspérer et à énerver. Il suffisait d’un rien. Et dès qu’il se rapprochait de lui, en faisant mine d’être intéressé – ce qu’il n’était évidemment pas, l’autre avait toujours des réactions exagérées. « Vous avez dû échanger beaucoup. » « On peut dire ça, oui. » « Sur les filles ? » « Parfois. Læn est un vrai cœur d’artichaud. Il tombe amoureux facilement mais a toujours une façon de se comporter détestable avec ceux qu’il aime. » Il faut dire qu’il avait aussi toujours été présent pour semer le trouble dans l’esprit de ses amoureuses passées. Parfois, il suffisait d’une simple phrase bien placée pour entraîner une réaction en chaîne. La fille faisait une remarque, Læn réagissait mal et c’était la fin. Facile. Ensuite, il consolait son ami, qui l’aimait un peu plus chaque jour. Aujourd’hui, ils étaient inséparables, malgré les aléas de la vie. Dante ne s’en rendait pas encore compte mais il était très attaché au Magicien. « D’accord. Et qu’attendez-vous de ce jeu ? » « Je veux pouvoir observer les autres et les manipuler à grande échelle. » « Et votre secret ? » « Un secret ? » « Quelque chose que vous n’avez jamais dit à personne. Un fantasme ? Une envie ? Une bêtise ? » Il réfléchit. « J’ai très envie de boire le lait d’une femme. » « Comment ça ? » « Je ne sais pas. Ça me paraît… désirable. » « Vous voulez dire, les femmes enceintes ou celles qui viennent d’accoucher et qui allaitent ? » « C’est ça. » « Et comment avez-vous su que ça vous attirait ? » « J’ai eu l’occasion de voir plusieurs Magiciennes donner le sein dans la rue. J’avais envie d’être à la place du nourrisson. » De le virer de là et de prendre dans sa bouche les tétons, de les presser et d’en tirer le lait. « Eh bien, ça me semble être un secret difficilement décelable. C’est parfait. » Il y eut un silence. « Et vous n’en avez jamais parlé à Johannes ? » « Non. »

916 mots

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[Les Portes IV - Partie I] - Jun sera la Voix  - Page 2 4p2e
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Jeu 29 Juil 2021, 23:42

[Les Portes IV - Partie I] - Jun sera la Voix  - Page 2 Kx8u
Jun sera la Voix


« Mon secret… » Minette amena ses doigts dans sa longue chevelure noire. « Je ne sais pas ce que je pourrais vous dire… » « N’importe quoi. » « Je n’ai pas vraiment de secret… Ou, du moins, rien de bien palpitant. » « Je suis sûr que si. » Elle réfléchit. Au fond, sans doute savait-elle. C’était simplement une question de formulation. Comment regrouper dans une phrase tout ce qu’elle désirait ? Son entourage savait qu’elle avait de l’ambition, bien sûr, mais elle ne s’en était jamais réellement vantée avec précision. Elle désirait conquérir le monde, d’une certaine façon. L’Humaine sourit et, sans répondre, pencha la tête sur le côté. « Et si vous apparaissiez ? Votre voix me plait beaucoup. Je pourrais vous faire un prix. » Il y eut un silence. « Je ne suis pas là pour ça. » « Dommage. » dit-elle, en se passant doucement les doigts dans le cou. On lui avait appris à tenter les foules, même si elle n’était pas encore très douée. Ne devient pas une pute de renom qui veut. Elle allait devoir travailler, longuement, inlassablement, répéter les mêmes gestes encore et encore jusqu’à ce qu’ils devinssent naturels et envoûtants. Ce n’était pas chose aisée. Cependant, un jour, elle arriverait à tous les ensorceler. Elle avait entendu des rumeurs sur une ancienne Reine qui se faisait appeler l’Ensorceleuse. Minette désirait la remplacer, devenir l’objet du désir de tous les Monarques des Terres de Sympan, hommes comme femmes. Elle n’avait aucune préférence. Elle voulait être le joyau que tous s’arracheraient. Ils se battraient pour elle, au point d’en devenir fous, par amour, par envie. « N’avez-vous jamais songé à devenir Reine ? » « Qui ? Moi ? Oh non… La politique ne m’intéresse pas tant que ça. » Elle savait pourtant qu’elle devait se cultiver. Elle devait devenir parfaite. Il ne s’agissait pas seulement de muscler ses petites fesses pour qu’elles fissent envie. Non. Son ambition était telle qu’elle prévoyait réellement de devenir la perfection incarnée, de gommer tous ses défauts, hormis son attrait pour le pouvoir, la richesse et la gloire. Mais devenir Reine ? Jamais de la vie. Elle désirait être la main qui tenait fermement les attributs des Rois, celle qui s’introduisait dans les bas des Souveraines. Elle les hypnotiserait et leur ferait dépenser une fortune pour ne serait-ce que l’effleurer. Ce serait suffisant. Mais pour ça, elle devait être capable de tenir une conversation, ce qui n’était pas franchement le cas à l’heure actuelle. Parler de la météo ne lui posait aucune difficulté mais s’aventurer dans des sujets plus complexes la plaçait dans une situation vite périlleuse. « Ne seriez-vous pas Roi, par hasard ? » « Non, je suis la Voix. » « La Voix… » Elle se demanda si ce n’était pas une énigme mais aucune réponse ne lui vint en tête.

« Ce n’est pas trop dur, de vous prostituer ? » « Pourquoi est-ce que ce serait dur ? » « Je ne sais pas, les clients ne sont pas toujours à votre goût j’imagine. » « C’est le cas dans toutes les professions, non ? » « C’est un peu plus demandeur, en termes de proximité. » « Je ne sais pas trop. J’ai toujours vécu dans cet environnement et l’homme qui m’a élevée m’a toujours dit que j’étais libre de refuser un client qui ne me plaisait pas. » « C’est déjà arrivé ? » « Je débute. Ma première fois était avec quelqu’un d’attentionné. Je sais qu’ils ne seront pas tous comme ça. » « C’est sûr. » « Vous êtes sûr que vous n’êtes pas intéressé ? » « Je suis une Voix. » « Peut-être que je pourrais vous susurrer des choses cochonnes, vous exciter par la voix, justement. » « Je ne préfère pas. Je préférerais que vous me disiez votre secret. » « C’est ce qui vous plaît ? Écouter les secrets des autres ? C’est drôlement tordu mais, ne vous inquiétez pas, j’ai entendu des histoires bien pires. Les prostitués servent aussi de psychologue. Mes collègues m’ont rapporté des choses… » « J’imagine. » Il y eut un temps avant qu’elle ne reprenne. « Vous voulez savoir mon secret ? J’ai envie de mettre les Souverains à genoux devant moi. » « Rien que ça. » Elle sourit. « Tous les Souverains ? » « Tous. » « Même celui des Anges ? » « Bien sûr. Tous. » « Il faudrait qu’il vous aime pour ça. » « Je ne vois pas le problème. » « Vous le feriez souffrir. » « Qui ne souffre pas d’amour ? Et puis, l’amour n’est pas nécessaire, même dans son cas. » « Il ne serait plus le Roi des Anges alors. » « Il y en aurait un autre. C’est ça qui est bien avec les Monarques : il y en a toujours. » « C’est vrai, sauf chez les Déchus. » « Comment ça ? » « Il n’y a qu’un porte-parole d’un conseil plus large. » « Tant mieux. Ils se battront pour moi au sein du conseil. » Elle sourit, bien décidée. « Et qu’attendez-vous de ce jeu ? » « Je veux vendre mon corps à tous les autres candidats. » « Beaucoup ne voudront certainement pas… » « Mais certains voudront. Peut-être que ça suffira à tenter les autres, vous ne croyez pas ? » Le sexe était comme une épidémie. « Je ne crois rien mais je vous observerai avec attention. »

921 mots

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Latone
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Latone
Sam 31 Juil 2021, 00:41





" Bienvenue au château, Léonie. "

Oh, cette intonation lui donna instantanément la nausée. Comment pouvait-on manipuler les vibrations avec une telle grossièreté ? Comme à son habitude, elle ronchonna avec cette moue si caractéristique. Ses lèvres pincées et ce regard ardent. On n'avait pu l'élire pour ce genre d'événement qu'à cause de son caractère de cochon. Pour le plaisir de l'audimat, il fallait garnir la recette d'une bonne dose de problématiques ambulants. Ainsi avachie sur ce fauteuil rembourré, sa joue reposant sur cette main ferme, la Bleue remplissait à merveilles ces critères.

" Merci à toi… ? "

" Pour vous, je serai la Voix. "

" La Voix, hein ? C'est marrant, ça. "
Elle avait comme un sentiment de déjà-vu ; voire plusieurs.

Ce n'était pas anodin de se faire appeler de la sorte, surtout pour une Fille des Chants. Qui que fût derrière cette idée ne semblait avoir aucune considération pour les Échos. Aussi en phase avec les croyances de Lolaha, elle ne pouvait pas accepter une telle vérité sans agir, ou du moins réagir. Malheureusement, parler à un mur ne lui apporterait rien de plus. Elle n'était guère en position de force ; et comme imaginer, cela ne lui convenait absolument pas.


" Avant de passer au jeu à proprement parler, nous avons quelques questions pour vous. Pour commencer, parlez-nous de vous. "

L'interrogation la déconcerta plus qu'accoutumée. Quand on creusait un peu trop, on se confrontait forcément à ces zones d'ombres. De très épaisses ténèbres où l'incertitude persistait et les esprits vagabonds flottaient. Qui était la bien nommée Léonie ?

" Et je suis censée démarrer par où ? "

" Le tout début, naturellement. "
Elle sourit.

" Nah. " Elle ressentit une vague de déception.

" C'est à votre convenance. Vous parlez de vous en long et en large ou mûrissez le mystère. Mais tout le monde sait que vous adorez attirer l'attention. " Il la cernait beaucoup trop bien, c'en était perturbant.

" Je pourrais dire que mon souvenir le plus primaire est le manteau immaculé de l'Edelweiss. Les hauteurs montagnardes ont cueilli mon nom et mon cri. J'espère qu'encore aujourd'hui, elles se souviennent de moi. Je vis depuis à Ciel-Ouvert. Je ne connais que le froid des altitudes et la chaleur humaine. Les chants, les danses, l'alcool, tous ces feux d'artifice font battre mon cœur et me poussent à entrevoir un avenir encore plus radieux pour mon peuple. Nous sommes reclus mais jamais renfermés sur nous-mêmes. Je veux les hisser vers le haut et leur montrer qu'ils valent bien plus. Que nous valons bien plus ! "

" Ces gens vous ont apporté une raison de vivre ? "

" Ouais. Je ne pense pas que… j'aurais pu avoir une autre vie. Disons que j'ai du mal à me l'imaginer. Et que si ça avait été le cas, finalement, aurais-je vraiment été moi-même ? Celle-ci me convient très bien et je ne compte pas la gâcher. "

" Et quels sont les piliers de cette fameuse vie ? Qui sont les acteurs principaux, pour vous ? "


La réflexion fut longue tant le sujet était pertinent.

" Avant tout, ma meilleure amie. Ou je pourrais la considérer comme une sœur, tant notre relation est fusionnelle. Enfin… "était". Je ne la vois plus trop et elle est si loin. Je ne me fais jamais de souci pour elle : je sais qu'elle va bien et que c'est une battante. Mais parfois, nos complicités me manquent. Elle se tut un instant. J'ai de bons amis dans la Marche, autant des collègues que des frères d'arme. Entre deux expéditions, il y a ces moments de flottement où on se détache et on se laisse porter par nos envies du moment. Un sourire discret commença à se développer au coin de ses lèvres. Il y en a un que j'apprécie beaucoup. Il prend de la place dans ma tête, mais j'arrive à m'y faire, comme si c'était normal. Je crois qu'avec lui, je me sens encore plus forte. Elle se redressa, les yeux au plafond. Ils sont tous autour de moi et les perdre serait comme la fin, plus que la mienne. Souvent, je me dis que j'ai encore plus besoin de relever la tête, que je dois voir au-delà de mon entourage. À force de trop m'attacher, il y a ce risque je les entraîne dans ma chute. "

" On dirait que vous décrivez une forme de solitude. C'est plutôt étrange après avoir affirmé que les vôtres sont chaleureux et accueillants. "
Elle reprit sa position initiale, moins détendue.

" Je ne veux pas m'éloigner d'eux, mais je ne peux pas non plus me contenter d'eux. Ce serait égoïste et stupide de ma part. Quand on veut pousser les autres à se faire entendre, on ne peut que venir à eux ou les attirer. S'il y a bien une chose que je commence à apprendre de plus en plus, c'est que la Vie est éphémère. Mais aussi que l'Existence ne l'est pas. Le chemin est long et imprévisible. "

" Votre rapport avec la Mort est fascinant. " Elle retint un ricanement.

" Ça aussi c'est marrant, dis donc. Elle était loin d'être perspicace et encore moins puissante pour comprendre. D'ailleurs… il y a un autre acteur principal. Elle se pencha en avant. Si on remonte suffisamment en arrière, il doit être le plus important. Il a choisi de me bannir et de faire de moi ce que je suis aujourd'hui. Pourquoi ? Je ne le saurai qu'après lui avoir foutu une bonne correction. Il est si déroutant, si inatteignable. Il me jauge, il me forme sans arrêt, de la pire des manières. Entre ses mains, je ne suis qu'une marionnette, un sujet. "

" Peut-être vous a-t-il placé expressément dans ce jeu, pour vous tester une nouvelle fois ? Ce jeu pourrait vous apporter des réponses, alléger ces poids qui vous encombrent, attirer le soutien que vous traquez tant. "

" Tu as l'air d'en savoir beaucoup trop. "

" Je ne suis que la Voix. "
Sceptique, elle fronça des sourcils.

" Tu te targues de ce titre. Je ne laisserai pas cet outrage impuni. Ton jeu, je ne vais en faire qu'une bouchée, et j'espère que tu seras dégoûté du résultat. Tu te souviendras de moi comme le véritable réceptacle de la Voix ! "

" Tant de hargne pour un esprit si étriqué. Il vous en faudra. "


À deux doigts de quitter cet endroit, l'ultime question scella son entrée dans la cour des imprudents.

" Quel secret comptez-vous vous armer ? "

De toute évidence, suite à ses propres derniers mots, il ne pouvait en avoir qu'un seul.

" Je me suis tapée un Æther. "

Il y eut un long blanc.

" Attends, je voulais dire dans le sens d— "

" Je sais. "

" Je peux reformuler du c— "

" Trop tard. "


Lui, au moins, avait compris.


1160 mots ~
Prénom : Léonie
Secret : Je me suis tapée un Æther



By Jil ♪
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Lyz'Sahale'Erz
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Lyz'Sahale'Erz
Sam 31 Juil 2021, 17:22



Jun sera la Voix


« Bonjour Mélusine. » « Bonjour. » L’ongle de mon pouce gauche effleurait celui de mon pouce droit dans un mouvement incessant de va et vient. « Et si vous nous parliez de vous ? » La question en elle-même me sembla délicate. De qui parlait-il, lorsqu’il disait « vous » ? De moi ou de moi et des autres ? Qu’en penses-tu, Jaal’Akim ? L’alter-ego protecteur qu’était Jaal’Akim prit le temps de réfléchir. Il était né au moment où le Kraal nous avait trouvé, mes frères et sœurs et nous. Le Roi des Lyrienns nous avait fait beaucoup d’effet ce jour-là. Son visage était apaisant tout en possédant la force propre aux dirigeants. J’en pense que tu devrais surtout lui parler de toi. Il n’y a rien d’intéressant à dire sur moi. Des autres Walok'Krin alors. « Vous allez bien ? » nous demanda la Voix. Le fait de ne pas voir notre interlocuteur nous troubla, même si nous eûmes la conviction que le son produit ne nous appartenait pas. Je ressentais mes alter-egos comme étant intérieurs à moi. Ils faisaient partie du système. La personne qui me parlait actuellement n’avait rien à voir. Elle était extérieure et n’était donc pas une énième identité. « Oui, pardon. Il m’arrive d’être un peu dans la lune. » Mon rôle était aussi de cacher notre trouble. Je nous protégeais par ce biais, même si je ne contrôlais pas toujours notre corps. Il m’arrivait d’être relayée en arrière-plan, même si j’étais toujours consciente. « Que vous dire… ? » Je me souvenais du jour où Jaal’Akim nous avait découvert mais rien n’existait avant cette rencontre. « Je ne sais pas qui sont mes parents mais j’ai des frères et des sœurs. » Nous en avions, même si j’évitais de dire « nous ». Je l’avais rapidement compris, lorsque j’avais commencé à m’adresser aux différents élèves de Basphel. Le lien qui nous rapprochait des autres Walo’Krin n’était d’ailleurs pas assez puissant pour que nous leur parlâmes de nous. C’était notre secret, même si certaines identités étaient différentes de la mienne de façon spectaculaire. « Je ne sais pas s’ils le sont vraiment mais c’est comme si. On nous a donné un nom de famille en commun alors j’imagine que ça veut tout dire. » Nous n’étions pas tous d’accord sur ce nom de famille, ni même si notre amitié avec les autres. Certains n’appréciaient pas d’être reliés ainsi à des entités externes. Nous étions déjà un système à part entière. Les rapprochements extérieurs créaient des tensions entre nous. Nous avions déjà discuté de l’éventualité d’avoir un petit ami ou une petite amie. Certaines identités étaient plus âgées que d’autres. La question, nécessairement, s’était posée, sans que nous trouvassions de solution.

« En fait… Je pense que je vais plutôt vous parler de nous. » Que fais-tu ? On avait décidé d’être discrets. Je sais mais j’ai l’impression qu’on peut lui faire confiance. « Nous ? » « Oui… Nous sommes plusieurs dans ce corps. » « Intéressant. » Je me sentis soudainement étrange. Le monde me sembla se dilater et ma vision reculer. Je fixai le néant et perdis peu à peu le plein contrôle. J’essayai de m’ancrer en tripotant frénétiquement mes doigts, sans succès. J’entendis mes lèvres bouger, remuer, dire des sons, mais ce n’était pas moi qui parlais.

[Changement]

Je penchai la tête sur le côté et un petit sourire amusé vint éclairer mon visage. Ma main droite passa dans mes cheveux afin de les remettre en arrière. J’aimais lorsqu’il y avait du volume. Je me mordis la lèvre inférieure et fixai les environs avec un air à la fois intéressé et impatient. « Alors comme ça, tu trouves ça intéressant ? » Je ris doucement, continuant d’arranger ma coiffure. Je finis d’ailleurs par me lever, me pencher en avant, et ébouriffer ma crinière. Je m’éclaircis la gorge. Ma voix prit une tonalité différente, plus chaude et sensuelle. « Comment me trouves-tu ? » dis-je, en bougeant le visage de droite à gauche, comme si j’étais en train de me regarder dans un miroir et de prendre la pose. « Vous n’êtes pas la personne qui me parlait précédemment, n’est-ce pas ? » « Bien joué. Je n’ai d’ailleurs pas encore de nom. Pourquoi ne m’en choisirais-tu pas un ? Quelque chose de séduisant. Il y a bien une femme qui te fait envie, non ? » « Peut-être mais je ne vais pas vous nommer comme elle. » « Et pourquoi pas ? » « Non. » « Ah, ennuyant ! Ça aurait pu mettre du piment dans votre vie. D’ailleurs, vous n’avez toujours pas répondu. Comment me trouvez-vous ? » Il y eut un silence qui me déplût assez. Je fis la moue et en profitai pour entortiller mon index autour d’une mèche rebelle. « Le plus simple est que vous gardiez le même nom que Mélusine. » « Mélusine ? » Je soupirai. « Moui… Je suppose que ça ira. Je ferais avec, puisque je n’ai pas le choix. » « Ça rime avec coquine. » « Yvonne rime avec cochonne, est-ce que ça en fait un nom particulièrement attrayant ? Non. Enfin, qu’importe, je m’occuperai moi-même de me chercher un nom plus tard. » Je me rassis, m’appuyai contre le dossier et posai mes bras sur les accoudoirs en croisant mes jambes. « Doonc… Ce que nous essayions de te dire, c’est que nous sommes plusieurs. » « Cette information ferait un secret intéressant. » « C’est déjà notre secret. » « Raison de plus. » « Hum… Pourquoi pas. » « J’imagine que vous ne vous voyez pas physiquement comme ce corps ? » « Non, en effet. Tu imagines très bien. » Je souris. « Et toi ? Tu m’imagines comment ? » « Adulte, brune, les yeux bleus. » « Tu es plutôt doué. » concédai-je. « Des cheveux épais, l’apparence d’une lionne. Des lèvres rouges. » Il te connaît bien. La ferme. J’avais la satisfaction d’avoir autour de moi quelqu’un qui n’était pas si sot. « Et qu’attendez-vous de ce jeu ? » « Si tu ne parles que de moi, j’attends de rencontrer quelqu’un qui saura éveiller mon intérêt, un alter-ego extérieur. »

1037 mots
Prénom : Mélusine
Secret : Nous sommes plusieurs dans un même corps
Merci Astriid pour la découverte de l’artiste [Les Portes IV - Partie I] - Jun sera la Voix  - Page 2 943930617

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Daé Miirafae
~ Rehla ~ Niveau IV ~

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Daé Miirafae
Sam 31 Juil 2021, 21:21


[Les Portes IV - Partie I] - Jun sera la Voix  - Page 2 Alone-10
Jun sera la Voix




"Je vais réitérer ma question hein, mais qu'est-ce que je fous là ?" "Vous participez à un très grand jeu, qui fera sûrement de vous une star. Enfin...est-ce que vous êtes intéressé par le fait d'être une star ?" Daé ne répondit pas et se leva du fauteuil, calmement, qui était au centre de la pièce vide dans laquelle il était, alors qu'il n'avait absolument rien demandé Il prit le temps de regarder les murs, et d'essayer de comprendre. Il en avait relativement plein le cul d'être catapulté à des endroits aléatoires à des moments de sa vie où il avait pleins d'autres choses à penser et sur lesquelles travailler et le ton entre l'omniscience et la curiosité de cette voix l'irritait. Il ne savait d'ailleurs pas si c'était ce ton qui l'irritait le plus ou le fait qu'il soit dans un terrain absolument inconnu. Enfin, comme à son habitude dans ces situations, il se dit qu'il devait jouer le bon sorcier, au cas où des gens le regardaient et qu'il suffisait de participer aux caprices et fantasmes des créateur.ice.x.s de ces moments pour s'en sortir. "Non." "Par quoi êtes-vous intéressé alors, Onésiphone ?" "Sortir d'ici ?" "Et dans la vie en général ?" Daé prit un moment pour réfléchir, se replongea dans cette histoire qu'il avait commencée à créer de toute pièce lors de ce dîner avec un inconnu sur comment il était devenu sorcier commença à se demander par quoi était intéressé cette persona de lui-même, question qu'il ne s'était jamais posé et que cette insupportable Voix avait le mérite de soulever. "Devenir un puissant sorcier, reprendre l'échoppe de mes parents, servir les desseins de l'Empereur Noir." Il s'était abstenu d'ajouter un "je suppose" qui aurait tout gâché. "Ah ! Une personnalité carriériste, vous serez parfait dans ce jeu." "Mh." "Et d'où venez-vous ?" "La campagne." "Où ça à la campagne ?" "Près de la Vorace." "Oh ! Histoire familiale dramatique ?" Daé ne répondit pas, il chercha à se rappeler de comment étaient morts ses parents un instant et se rappela seulement avoir un jour appris leur mort et l'avoir comme assez bien pris. "Et vous ?" "Et moi?" "Et vous d'où venez-vous ?" "Oh cette question intéresse bien peu de monde, mais je vous remercie de la poser." Daé haussa les sourcils. "Et qu'attendez-vous de cette aventure ?" Il soupira, longuement, à la fois pour manifester de manière apparente son mécontentement d'être enfermé ici et pour prendre le temps de réfléchir à quoi répondre. "Une aventure c'est avant tout une aventure humaine incroyable, donc je dirais des rencontres, des belles découvertes et pourquoi pas l'amour." Un temps. Il éclata de rire. "Non, si je reste là, c'est pour gagner. Je suppose qu'il y a quelque chose à gagner ?" "En effet, vous supposez bien et je suis ravi que vous commenciez à vous prendre au jeu." "Mh." Un temps. "Vous n'allez pas vraiment m'en dire plus, même si je vous le demande n'est-ce pas ?" Il sembla à Daé qu'il pouvait entendre un sourire dans l'intonation de cette voix. "En effet, Onésiphone." Onésiphone. Quel prénom ridicule. Il sourit quand même à l'idée de cette mascarade et repensa au caprice d'il-ne-savait-qui qui l'avait emmené à un dîner étrange où il était resté coincé sur sa chaise à devoir supporter les autres convives.

Daé était de mauvaise humeur.

"Vous avez toujours eu une personnalité de gagnant ?" "Vous avez déjà été à la Vorace ?" La question était rhétorique. Il allait en faire des caisses sur cette histoire sorcière. "Ce n'est pas une question de personnalité de gagnant ou pas, mais une simple question de bon sens. Ce que nous cherchons et ce qu'on m'a appris à chercher, c'est l'excellence. L'excellence dans tout. A la fois dans les arts occultes, que dans le savoir, que dans votre stupide jeu. Votre question a donc...peu de sens. Je ne sais pas si j'ai..toujours eu une personnalité de gagnant comme vous dites, mais comme tous les membres du peuple noir, j'ai été élevé pour vivre. Ah oui, car je ne sais pas quels sont les enjeux ici, mais il est évident qu'à Amestris, les enjeux ne sont pas juste un jeu ou une aventure. Si vous voulez avoir une chance de vous en sortir, de progresser, de devenir quelque chose ou quelqu'un, alors je recommande chaudement d'avoir ce que vous appelez une personnalité de gagnant." Il fit des guillemets sur les derniers mots et fit en sorte de ne pas afficher d'émotions sur son visage, un jeu auquel il était maintenant rôdé. "Est-ce que vous savez qu'il n'y a pas de magie dans cette aventure ?" Daé sourit et ne répondit pas. Cela lui ferait des vacances de ses visions. "Il ne me reste qu'une question à vous poser Onésiphone : Quel est votre secret ?" Un secret ? Tel était donc le but de toute cette mascarade. La représentation avait déjà commencée, il afficha donc un sourire presque carnassier avant de répondre d'un air plus que satisfait : "Je ne suis pas un sorcier." La Voix ne répondit rien.

902 mots
Prénom : Onésiphone
Secret : Je ne suis pas un sorcier
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Bellada Ward
~ Magicien ~ Niveau I ~

~ Magicien ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 935
◈ YinYanisé(e) le : 30/07/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : Gilbel ♥
◈ Activité : Cuisiner avec amour !
Bellada Ward
Sam 31 Juil 2021, 21:33


Image par rithyra bin
Jun sera la Voix
Bellada
« Bonjour Lauréalde. » La voix désincarnée résonna dans la pièce où se trouvait la magicienne. Cette dernière sursauta, légèrement surprise, et commença à regarder autour d'elle, à la recherche de la personne qui s'était soudainement exprimée à elle. « Bonjour, mmh... » commença-t-elle, ses yeux furetant d'un coin à l'autre sans parvenir à trouver un visage sur lequel s'accrocher. « Tu peux m'appeler La Voix. » se présenta-t-il finalement. « D'accord ! Alors "Bonjour la Voix !" » répéta la Mage Bleue avec plus d'entrain. Elle affichait un sourire resplendissant, qui se répercutait jusque dans ses yeux bleus. L'excitation la faisait presque trembler, elle ne tenait plus en place. Elle était ravie de se trouver ici, même si elle ne savait pas exactement à quoi s'attendre. L'inconnu et l'imprévisible ne rendait la situation que plus affriolante encore. « Comment allez-vous ? » demanda la jeune femme dans un même temps, continuant à tourner la tête de droite et de gauche comme pour chercher son mystérieux interlocuteur. « Tout va pour le mieux, merci. Tu as l'air d'être en forme également ? » « Oh oui ! » s'exclama la concernée, sautillant sur place, se positionnant au bord du fauteuil sur lequel elle était installée. « Je suis ravie d'être ici ! J'ai vraiment hâte de pouvoir rencontrer tout le monde et que l'aventure commence ! » confia-t-elle de bon cœur. C'était davantage une évidence qu'une révélation : tout dans sa posture et dans son comportement trahissait son euphorie à l'idée d'entrer dans le jeu. Elle trépignait d'impatience. « Et nous sommes ravie de t'accueillir parmi nous, dans le Château des secrets. » La candidate frissonna. La simple mention du lieu éveillait sa curiosité et son instinct de bonne commère. Son nom suffisait à créer une embardée de papillons dans le creux de son ventre. Château des Secrets. Autrement dit, l'endroit parfait pour laisser libre court à ses petites manies de fouineuse. Elle allait s'en donner à cœur joie.

« Bien, avant de commencer et d'entrer dans le Château pour rejoindre tes camarades, j'aimerais que tu puisses te présenter en quelques mots. » Lauréalde passa une main distraite dans ses longs cheveux blonds. « Eh bien, je suis une Magicienne, née dans la campagne de Cael. Mes parents étaient agriculteurs. Ils avaient leur propre production de vin ! » déclara la mage avec un air fier. « J'y ai grandi paisiblement, élevée avec mes deux sœurs. » « En parlant de tes sœurs... L'une d'entre elles n'est pas resté dans votre demeure, n'est ce pas ? » La demoiselle marqua un temps de pause, prise de court. Elle n'avait pas dévoilé cette information. Comment cet inconnu pouvait-il être au courant ? « Mmh, oui, en effet... » confirma-t-elle néanmoins, sa mine affichant une moue mélancolique. « Elle... Elle s'est tourné vers un autre chemin et... Je ne l'ai pas revue depuis longtemps... » La conteuse inspira profondément et retint un soupir. A la place, elle étira ses lèvres dans un énième sourire, comme pour chasser cette mauvaise atmosphère loin d'elle. « Mais j'ai bon espoir que nous puissions de nouveau nous recroiser et renouer nos liens, grâce à la nouvelle politique de rapprochement des deux Ultimages. » souligna-t-elle. « J'ai une famille formidable : un époux aimant, de enfants fabuleux, et des petits-enfants incroyables ! » « Votre famille semble être très importante pour vous. » « Oui, en effet ! Je pense qu'on n'est rien sans sa famille et ses proches. C'est au travers d'eux que l'on peut évoluer, grandir et s'épanouir. Pour eux que l'on peut faire ressortir le meilleur de nous-même. » Ce n'était pas pour rien que la grand-mère avait toujours rêvé d'avoir une grande famille. Sa volonté avait été exhaussé, et elle en remerciait Edel chaque jour. « Bien sûr, il y a d'autres choses qui peuvent nous permettre de nous améliorer. Par exemple, je participe à beaucoup d'activités caritatives ! » renchérit la demoiselle. « Je prépare régulièrement des plats pour les personnes les plus démunies, parfois, je tricote même des vêtements pour les distribuer. J'adore organiser de petites collectes de fonds pour différentes associations. » Cela faisait longtemps qu'elle n'en avait pas réorganisé, d'ailleurs. Il faudrait qu'elle y réfléchisse dès sa sortie du Château. Mais ce n'était pas pour tout de suite. Lauréalde comptait bien rester ici le plus longtemps possible et découvrir jusqu'au dernier secret de ses camarades.

« Aimes-tu jouer Lauréalde ? » « Est-ce une vraie question ? » rétorqua la participante. « Evidemment, que j'aime jouer. » Et plus que cela, elle aimait gagner. Personne n'aimait jamais perdre. Certainement pas lorsqu'il s'agissait de déterrer quelques croustillants potins. « Et qu'espères-tu accomplir au travers de cette participation ? » « Eh bien, je compte bien m'amuser et rencontrer de nouvelles personnes. » commença-t-elle avant de se pencher légèrement en avant, portant sa main en visière sur le côté de sa bouche, comme pour empêcher un espion imaginaire d'entendre ce qu'elle s'apprêtait à raconter. « Mais surtout, je suis venue découvrir la vérité de tout le monde, et vous révéler les secrets de tous mes concurrents ! » La blonde fit un clin d'œil complice au néant qui la contemplait. « En parlant de secret, il est temps de nous révéler le tien. » l'incita la Voix. La joueuse se redressa et lissa les pans de sa longue jupe. « Je suis danseuse dans un cabaret. »

917
Prénom : Lauréalde
Secret : Je suis danseuse dans un cabaret


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[Les Portes IV - Partie I] - Jun sera la Voix  - Page 2 2exr
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Sam 31 Juil 2021, 23:39

[Les Portes IV - Partie I] - Jun sera la Voix  - Page 2 Kx8u
Le Château des Secrets


« Bienvenue au sein du Château des Secrets. » Minette regarda devant elle. Il s’agissait plus d’une grande bâtisse que d'un château comme elle se les imaginait. Les fenêtres étaient entourées de volets. « Vous vous trouvez actuellement sur une île mais vous ne la découvrirez que plus tard dans votre aventure. » La jeune femme prit conscience qu’elle n’était pas seule. Debout, sur la pelouse, une vingtaine d’individus se trouvaient autour d’elle. Elle les détailla avec intérêt. C’était à eux qu’elle devrait vendre son corps. Elle était certaine que parmi ces derniers, il y en avait au moins un qui accepterait bien une petite gâterie contre un peu de monnaie. Cela dit, en y réfléchissant, y avait-il de l’argent ici ? Elle n’avait avec elle qu’un sac de voyage dans lequel étaient regroupés ces effets personnels : quelques vêtements et autres petits objets. Si personne n’avait de l’argent, elle pourrait peut-être consentir un crédit ou faire ça gratuitement, en échange d’une promesse de revenir la voir ultérieurement pour ses services, avec de l’argent cette fois. « Pour le moment, votre monde s’arrêtera à ce château. Il est composé de deux étages et est assez grand pour contenir tout le monde. À l’extérieur, vous aurez le plaisir de trouver une piscine ainsi qu’un bassin d’eau chaude. Le mode bulles est très agréable, vous verrez. » Le faire dans la piscine… Minette sourit. Les corps à moitié dénudés seraient propices à quelques rapprochements. Elle devrait mettre en pratique ce qu’on lui avait appris durant son enfance.

Chose étrange : malgré ses souvenirs, la situation présente ne lui semblait pas incongrue. Elle fonctionnait presque de la même façon que normalement. La différence était très légère. Elle n’était pas étonnée, ni apeurée. Elle savait qu’elle allait participer à un jeu et elle était motivée pour le faire, sans aucune considération pour sa « véritable vie ». Jamais elle ne se demanda si ses collègues avaient remarqué son absence, si quelqu’un lui dirait quelque chose lorsqu’elle rentrerait. C’était comme si c’était normal.

Son regard détailla quelques silhouettes. Certaines étaient plus attirantes que d’autres. En tant que prostituée, elle n’était pas très regardante, même si elle préférait le faire avec des individus qu’elle désirait un minimum. « Au rez-de-chaussée, vous allez découvrir la salle de bain commune, le salon, ainsi que la cuisine. Les chambres sont au premier étage, sauf l’une d’elle qui se trouve au deuxième. En entrant, dans le hall, vous apercevrez une enveloppe à votre attention. Il s’agit d’un plan de la maison qui vous indique également l’emplacement de votre chambre et comment y aller. » Minette avait hâte de voir sa chambre. « Dans la très grande majorité des cas, vous ne serez pas seul dans votre chambre. Chaque chambre a été pensée avec une ambiance différente. » Il y eut un silence. « Vous pouvez y aller. Des informations vous serons transmises plus tard. »

Minette fut la première à entrer, parce qu’elle était apparue proche de la porte. Sous ses pieds, le parquet craqua. Devant elle, un immense escalier s’élevait vers l’étage. L’Humaine dépossédée de son Ma’Ahid tourna la tête à droite et à gauche et repéra une sorte de « Mur à enveloppes ». Elle s’approcha et remarqua bien vite que des prénoms étaient inscrits sur ces dernières. Elle chercha le sien et, lorsqu’elle le trouva, décacheta son bien. Elle regarda le parchemin à l’intérieur de celui-ci et découvrit effectivement le plan dont la Voix avait parlé. Ni une ni deux, elle se rua vers l’étage, un grand sourire sur les lèvres. Cet endroit avait l’air magique et elle avait hâte de le découvrir. Elle était également pressée de savoir qui partagerait sa chambre avec elle.

Une fois à l’étage, elle alla tout droit puis tourna à gauche. Elle arriva dans une première chambre, étonnée. Elle fixa de nouveau son plan. « … » Maintenant qu’elle regardait bien, effectivement, il fallait passer par une pièce avant d’arriver à destination. Pourtant, elle n’y avait pas fait attention, pensant de prime abord qu’il s’agissait probablement d’un salon. Tant pis, ça ne la dérangeait pas. Elle en profita, au contraire, pour détailler un peu la décoration de cette première pièce. Elle avait l’air confortable et sentait quelque chose de rassurant et de calme. Minette n’avait jamais connu ses grands-parents. Elle ne connaissait déjà pas ses parents. Néanmoins, l’ambiance lui fit le même effet qu’une adulte revenant après quelques années dans un endroit sécurisant qu’elle avait foulé à de nombreuses reprises dans sa jeunesse. Cela dit, comme ce n’était pas sa chambre, elle ne s’attarda pas. Elle aurait l’occasion d’y repasser ensuite, à maintes reprises.

Ses pas la menèrent donc vers l’endroit où elle dormirait pour un temps indéterminé. Elle ne connaissait pas les règles de ce jeu, pas encore. La Voix n’avait rien dit, rien précisé. Pour l’instant, le château était à eux et ils devaient le découvrir. « Mais… » C’est ce qui sortit d’entre ses lèvres lorsqu’elle entra dans la chambre, en constatant qu’il n’y avait qu’un lit double. L’ambiance lui rappela Utopia à bien des égards mais elle n’y prêta pas plus attention. Peut-être serait-elle seule à dormir ici ? Elle ne voyait pas les organisateurs forcer les candidats à dormir ensemble, si ? Si c’était le cas, ça arrangerait ses affaires. Il lui suffirait de tenter son colocataire en soirée, lorsqu’ils seraient tous les deux couchés au cœur des draps. La nuit apportait une dose d’intimité qu’il était toujours loisible d’exploiter. Y penser lui donna chaud mais elle ne se laissa pas distraire. Elle posa son sac sur la couverture et regarda autour d’elle. Il y avait deux placards. Elle en prendrait un et son colocataire aurait l’autre. Pas de jaloux.

950 mots

Prénom et secret:

Position:

Explications


Bonjouuur <3

Voici la deuxième partie des Portes IV ^^

Je vous invite à aller checker Ce sujet afin d'avoir connaissance des détails, de vos colocataires, de qui est le chat et du tirage des pouvoirs ^^

Les participants sont ceux qui ont posté avant le 31/07 23H59 (je poste un peu avant le deuxième tour pour des questions de recensement 8D).

Vous avez jusqu'au 31 août 23H59 pour poster une deuxième fois. Ce post sera voué à la découverte du château et de la chambre (et un premier aperçu des colocataires) de votre personnage. On reprendra là-dessus au mois de septembre je pense pour vous permettre de commencer à développer les relations entre vos personnages =)

Faites attention à bien utiliser les pseudos de vos personnages ;D  

Gains


Partie d'août : 900 mots minimum
- 1 point de spécialité
- Télépathie avec [voir le tirage]
- Pensées parasites : Des pensées de [voir le tirage] parviennent parfois à votre personnage.

Les deux pouvoirs seront valables en dehors de ce rp ^^
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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

~ Démon ~ Niveau II ~
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Kitoe
Dim 01 Aoû 2021, 13:15

Toki
Jun sera la Voix
Peachie - tiLLie


Ses épaules s'affaissèrent en découvrant l'architecture dudit château. C'était pas un château, ça ! Elle, quand on lui avait parlé de château, elle avait pensé à un énooooooorme bâtiment en pierre avec plein de tours et des donjons, des toitures coniques de couleur rose, des graaaandes fenêtres, du lierre avec des fleurs grimpant sur les murs, une superbe cour avec un immense jardin rempli de haies et de fleurs et de saules pleureurs, des fontaines, un point d'eau avec des cygnes, des nénuphars, des libellules et des papillons et enfin, des murailles avec des créneaux et des meurtrières et un pont-levis et des douves pour les protéger des gros méchants de l'extérieur. Adalie serra les poings. C'était nul. Vraiment nul ! Elle n'avait pas signé pour ça, cette vilaine Voix était une arnaqueuse de première ! Néanmoins, la petite ravala sa rage, notamment parce qu'il y avait une piscine et un bassin avec un mode bulles. Elle ne savait pas trop ce que c'était, mais ça avait l'air marrant. Les bulles, c'était trop cool.

Lorsque l'escroc leur lâcha enfin la grappe, Angie fonça à l'intérieur. Elle découvrit qu'elle avait été un peu mauvaise langue, parce que l'intérieur semblait très confortable. Vite, elle fonça vers l'enveloppe qui lui était attribuée. Suivant les indications, elle monta à l'étage. Sa chambre se trouvait au fond d'un couloir, à gauche. En y entrant, elle analysa la décoration à thème avec suspicion. Elle était chez Lauréalde ici ou quoi ? Le souvenir de la grand-mère lui mit du baume au cœur. Cette chambre était confortable, pleine de coussins, de couvertures toutes douces et d'autres en patchwork qui donnaient envie de se blottir dedans pour l'éternité avec un bon bol de chocolat chaud ou de tisane à la verveine "nuit tranquille" avec du miel. Le mobilier était vieillot, un peu usé par le temps et il y avait des cadres partout qui abritaient des paysages ou des portraits, souvenirs d'une famille soudée qu'elle ne connaissait pas. La Démone se détendit. Ce n'était pas ce à quoi elle s'était attendue – elle aurait aimé un lit double pour faire l'étoile, car elle bougeait beaucoup et risquait fortement de se casser la gueule lors des prochaines nuits – mais ça lui allait. La mine songeuse, elle regarda les autres invités traverser son nouvel antre pour rejoindre la leur. Ça aussi, ça serait chiant, surtout que le parquet faisait un bruit tonitruant. Ils ne devraient pas s'étonner si un jour lui prenait de happer un mollet lors de leur passage. Finalement, elle se tourna vers celle qui paraissait être sa colocataire. Elle la détailla de la tête aux pieds sans afficher la moindre sympathie.

-Preums ! Je prends ce lit ! S'exclama-t-elle soudain en pointant le meuble concerné du doigt.

Vite, elle se jeta dessus avant que l'autre n'ait pu faire quoi que ce soit. Elle rebondit sur l'épais matelas à ressors et disparut une seconde sous la couette. Un rire s’en échappa et elle réapparut, les cheveux déjà ébouriffés. L’enfant donna encore quelques à-coups pour se faire rebondir, puis descendit finalement de son navire. Pour marquer son territoire, elle y déposa ses affaires en fixant bien sa colocataire afin que celle-ci saisisse le message.

-Je vais visiter les autres chambres !

Adalie parlait très fort car elle était contente et avait très hâte d'explorer le reste du château. Nul doute qu'elle allait casser les oreilles des autres invités, surtout qu'à l'heure actuelle elle était la seule personnalité consciente : personne n'était là pour calmer les pulsions de cette gamine hyperactive de dix ans et moins. Au pas de course, elle fonça dans l'une des chambres adjacentes à la sienne.

-Coucou ! Moi c'est Adalie.

Elle s'immobilisa pour observer l'endroit. L'atmosphère était complètement différente de la sienne !

-Waaaah. On dirait qu'on est dans le Désert !

Elle n'y était jamais allée, mais ça lui faisait penser à ce qu'elle avait vu dans des livres illustrés. Sans la moindre gêne, elle fit le tour de la pièce, testa le lit, puis disparut pour continuer sa visite. La chambre numéro trois était plus petite. Vu le nombre de personnes qu'il y avait dedans, elle songea qu'eux aussi faisaient le tour du propriétaire. La Démone ne leur adressa pas la parole. Son attention était attirée par tous les jouets et les peluches qui décoraient la pièce. Emerveillée, elle s'assit par terre et s'empara d'un doudou lapin bleu.

-Toi tu t'appelleras Sophie.

Baptisée, la peluche devint sa propriété, qu'elle s'empressa de ramener à son lit. Pour que personne ne la lui vole, elle cacha Sophie sous sa couette.

-Et toi tu touches pas. Rappela-t-elle à sa voisine, très sérieuse. Ensuite, elle arrêta de froncer les sourcils et se calma un peu. Au fait tu t'appelles comment ? Moi c'est Adalie. Mais des fois ce sera pas moi, donc ne t'étonnes pas si je fais des trucs bizarres. On est plusieurs là-dedans. Elle tapota sa tempe. Y'a moi, Angèle, Chanelle et Xéria. C'est des adultes. Mais bon, Xéria, je pense pas que tu la verras. Enfin, j'espère pas. Enfin, j'aime bien Xéria, mais quand elle est là ça veut dire qu'il y a un problème très grave. Elle haussa les épaules. Elle disait ça pour éviter qu'on la prenne pour une folle. Elle n'y pouvait rien. Si tu sais pas, tu peux nous appeler Angie.

Elle lui adressa finalement un sourire.

-Je vais aller visiter les autres chambres ! Et ça, elle pointa encore une fois son lit et ses affaires, tu touches pas.

Puis elle disparut comme un boulet de canon.

927 mots
Adalie interagit surtout avec Evangéline, mais si vous voulez qu'elle passe vous voir ou vous embêter dans votre chambre, vous pouvez xD


Prénoms:

Secret:



Bijin
nastae:
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Mar 03 Aoû 2021, 09:59


Jun sera la Voix

Je penchais la tête de côté en observant le château, enfin, l'immense villa aurait été plus juste à mon goût, mais soit. C'était bien loin des ruines que je m'étais imaginée, avec fantôme, diaphane et pourquoi pas citrouille et tête de mort. Et en même temps, c'était sans nul doute mieux ainsi. Pas de créneau en ruine desquels faire une chute mémorable, encore que ça aurait sans doute eu de la gueule. Et rien n'était dit qu'on ne dormirait pas dans des cercueils, de quoi ravir les vampires, s'il y en avait ... Et de quoi éveiller en moi le profond désir qu'il n'en est aucun. C'est en revanche la mention d'une salle de bain commune par la Voix me fit lever les yeux au ciel, adieu intimité, encore que, à ce sujet, je commençais à ne plus en avoir rien à faire. Après tout, connaître les autres physiquement, s'étaient probablement une occasion comme une autre de gagner le jeu non ? Et j'avais pas vraiment envie de perdre. Le silence qui finit par revenir indiqua que la Voix en avait fini de ces explications et les premières participantes entrèrent. Pour ma part, je m'autorisais un dernier regard sur le reste du groupe avant de me diriger à mon tour vers les portes afin de découvrir le hall. Curieuse sans doute autant que les autres de découvrir où j'allais loger.

Mes bottes firent à peine un peu de bruit sur le parquet d'accueil, lequel me semblais plus chic que tout ce que j'avais pu connaître et un instant, c'est la courbe de l'escalier que je suivis des yeux. Toutefois, avant d'envisager monter à l'étage, je voulais savoir quel serait ma chambre, j'avançais donc vers le tableau à enveloppe, y cherchant la mienne, l'attrapant d'une main presque timide avant de l'ouvrir, bien plus calmement ceci dit, qu'une jeune furie qui déjà, filait à l'étage. Chambre quatre. Je pris en main le plan, l'observant avec attention avant de soupirer. Pas plus d'intimité dans la chambre qu'il n'y en aurait sous la douche. Mon sommeil ne serait pas de plomb, c'était certain. Je n'allais pas me plaindre toutefois, au vu du hall, je pouvais m'attendre a plus de luxe que je n'en avais connue depuis ma venue au monde. D'autres étaient déjà passés devant pendant ce temps-là et en rentrant dans ma chambre, j'eu le (dé)plaisir de découvrir la furie bien rapide qui avait filée en toute hâte un peu plus tôt. Laquelle choisie son lit alors même que je venais à peine de faire un pas dans la chambre, observant la pièce et le second lit couvert d'un épais édredon de plume. Ça avait tout du douillet confort qu'on associe aux vieilles personnes qui ont déjà tant fait. Un brin déstabilisant même, surtout quand on a davantage connu un lit en paille avec à peine assez d'épaisseur pour dire de ne pas dormir par terre.

- Comme tu veux.

Je me moquais de quel lit elle voulait, du moment que je ne dormais pas par terre. Je prenais le temps d'observer, déposant mon sac sur mon lit, attentive au bruit du plancher qui grinçait sous mes pas, aux couvertures et coussins en crochets, en laine, sans doute tricoter avec amour. Le parfum était doux, un peu sucrée aussi, il m'évoquait là encore les vieilles personnes. Et autant je me sentais bien, en sécurité, autant tout ça me paraissait étranger. J'en étais certaine, je n'avais jamais vécu dans ce genre de cocon, je me laissais donc tomber sur le lit, goûtant le moelleux du matelas. Nouveauté fort agréable oui. L'autre avait filée, non sans tester son propre lit, mais pour l'heure, je me relevais, m'approchant d'une étagère sur laquelle reposait de vieux bibelot, un vase ancien aux motifs floraux, une statuette de grenouille, quelques fleurs séchés ... En arrière plan, il y avait un vieux papier peint dont la couleur était depuis longtemps passé. Une sorte de vieux rose en bas et de vieux jaune fleuri là aussi au-dessus, le tout séparer par une bande brune. Je soupirais, peut-être que moi aussi je devrais aller visiter les autres chambres ? Faire connaissance ? Pourtant, je n'en avais pas envie, pas encore. Juste voir les visages de ceux qui traversaient mon antre temporaire me suffisait. J'aurai le temps plus tard de faire plus ample connaissance. Sauf que j'avais à peine le temps de me tourner vers le placard que la furie était de retour, cachant dans son lit une sorte de ... Doudou ?

- Ah oui ? J'avais bien droit de la taquiner un peu non ? Je souriais, jouant presque les innocentes, la laissant poursuivre sur un ton un peu plus posée. Encore que ... Ma colocataire semblait être ... Une drôle de personne et je la laissais poursuivre, essayant de ne pas me perdre dans son explication douteuse.

- D'accord Angie, moi c'est Évangéline. A toute.

Pas vraiment le temps de passer à des présentations correctes, néanmoins, s'était ma colocataire alors du temps, on en aurait. Je jetais un dernier regard autour de moi, me dirigeant vers la première des chambres en enfilade afin de découvrir un peu le thème de mes voisins et ... Mes voisins. L'ambiance dénotée de celle de ma chambre, pareil à celle d'une chambre d'enfant, enfin, un enfant non démon du coup. Les jouets posés ça et là, les peluches, tout donnait envie, mais j'avais passé l'âge. Au contraire d'Angie qui avait sans doute rapporté sa drôle de trouvaille d'ici. Je délaissais cette chambre pour aller jeter un œil dans la seconde où cette fois, tout était fort différent. Pour un peu, je me serai presque attendus à marcher dans du sable. Clairement, je ne savais pas si je préférais la chambre qu'on m'avait attribuée où si j'aurais préférée une autre chambre. Je me décidais donc à quitter les chambres pour revenir vers le couloir, le plan en main. Il était temps pour Évangéline de découvrir le château. J'étais pas si mal lotie quand on observait la taille des chambres et au moins, là où j'étais, il y avait deux lits. Au contraire des deux chambres dans lesquels je venais de jeter un coup d'œil. À voir combien de participant y serait, ça promettait de devenir rapidement intéressant d'ailleurs.

1111 mots

Prénom : Évangéline
Secret : J'ai peur du sang
Position : Évangéline est actuellement dans le couloir à observer les autres participants maintenant qu'elle a découvert sa chambre et sa coloc'
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Mer 04 Aoû 2021, 07:25


St. Peter by aw anqi
Jun sera la Voix


Une poignée de secondes. Ce fut tout le temps qu’il lui fallut pour se faire une opinion formelle sur le Château des Secrets. Croisant les bras au-dessus de sa poitrine, Achile cessa subitement de sourire. L’expression qu’il affichait précédemment ne contenait pourtant aucune trace de gaieté ou d’enthousiasme, ne reflétant qu’une neutralité aussi froide qu’absolue : en somme, un visage difficilement qualifiable de souriant. Néanmoins, ses traits faciaux s’étaient sans conteste durcis, faisant tomber les masques afin de laisser place à la déception et au mécontentement. Tel un venin perfide, des pensées insolentes s’étaient mises à fleurir dans son esprit dès l’instant où la Voix avait prononcé ses premiers mots de salutations. Elle avait employé le terme « château » pour désigner le bâtiment qui se dressait à proximité, mais ce dernier ressemblait davantage à un grand manoir qu’à un château à proprement parler. Si le Lyrienn devait considérer cet endroit comme une résidence digne des Grands, il devait admettre que le luxe laissait sérieusement à désirer.

Que ce soit l’architecture, l’ornementation ou la dimension, rien ne correspondait à l’image qu’il s’était toujours fait d’une demeure royale. Seulement deux étages en excluant le rez-de-chaussée? Leur nombre lui paraissait bien insuffisant pour rendre compte de la richesse que de tels domaines étaient censés posséder. La cour extérieure comprenait une piscine et un bain chauffant? Malgré l’attrait qu’une perspective de baignade pouvait faire naître en certaines personnes, ce fait l’indifféra complètement. Les activités nautiques ne constituaient pas vraiment un loisir populaire auprès des Lyrienns de Métal, notamment parce que les rapports qu’ils entretenaient vis-à-vis de l’Eau avaient tendance à être ambivalents, pour ne pas dire tendus. Certes, s’il est vrai que Hekur ne s'était pas encore manifesté en lui, l’Asjgë demeurait tout de même un natif de Djomir. Son essence était peut-être dépourvue de Métal, mais il avait appris à vivre comme tel en intériorisant les mœurs, les normes et les coutumes de son Île. C’est pourquoi il sut instantanément qu’il ne se baignerait pas, excepté pour se laver et entretenir son hygiène personnelle.

Le jeune homme réprima au dernier instant un soupir d’exaspération. Plus la Voix parlait de ce Château, moins il avait envie d’y vivre pour une durée indéterminée. Qu’est-ce que cet endroit avait-il d’autre à leur proposer, à part des chambres et des bains? Une salle de bain commune. Génial. Exactement le type de pièce qui seyait si bien à l’opulence et à la richesse d’un « château ». L’ironie chatouillait désormais le bout de sa langue, multipliant les commentaires désobligeants qui se formaient à toute vitesse dans sa tête. Pourtant, les paroles n’osaient toujours pas franchir l'ouverture de sa bouche. En réalité, l’Enfant d’Hekur se retenait, sans conteste pour ne pas attirer inutilement l’attention sur lui en s’emparant de la parole. Un survol rapide de ses environs lui avait fait prendre conscience de la présence d’au moins une vingtaine de personnes autour de lui. Évidemment, il n’en reconnaissait aucune – à l’exception d’un homme blond dont le faciès lui paraissait étrangement familier en dépit de la distance qui les séparait, ce qui éveillait instinctivement sa méfiance. Chaque mot qu’il prononcerait serait inévitablement entendu par tous ces étrangers en qui il n’avait pas confiance, d’autant plus que la dernière chose qu’il souhaitait, c’était de convaincre l’un d’entre eux d’engager une discussion avec lui. Les conversations n’étant pas son point fort, il aurait sans doute avantage à garder le silence tant et aussi longtemps qu’on ne l’obligerait pas à parler.

Ravalant les sarcasmes qui flottaient sur la commissure de ses lèvres, Achile s’abstint de formuler le moindre commentaire. Il prêta plutôt l’oreille aux dernières explications de la Voix, plissant le front afin d’indiquer son déplaisir sans pour autant l’exprimer tout haut. À quelques reprises, son regard glissa involontairement en direction de l’homme aux cheveux dorés, comme pour se remémorer un souvenir auquel ce dernier était rattaché. Malgré les efforts qu’il déploya afin d’ignorer cet individu, le jeune Lyrienn n’arrivait pas à refouler le sentiment de familiarité qu’il lui évoquait. Il avait l’impression de l’avoir déjà croisé quelque part, mais où exactement? Ses paupières se rabaissèrent jusqu’à former deux petites fentes inquisitrices sur la ligne de ses yeux, ces derniers analysant scrupuleusement le visage de l’inconnu. Puis, comme s’il ressentait le poids d’un regard peser sur lui, le concerné se retourna. En apercevant ses traits, l’Asjgë retint brièvement son souffle, tandis que son cœur chavirait à l’intérieur de sa poitrine. Il en était convaincu désormais : il connaissait bel et bien cet homme. La question était à présent de savoir comment – et pourquoi. Clignant des paupières, l’Enfant d’Hekur rompit le contact visuel en détournant brusquement la tête. Les sentiments qu’il avait ressenti en ancrant ses prunelles dans les siennes l’avaient dérouté, autant en raison de leur ardeur que de leur intensité. Dans un recoin de son esprit, un vestige lié à un rêve durant lequel ses mains s'étaient promenées sur la courbe de son bassin ressurgit faiblement, comme un écho lointain. Secouant la tête pour expulser ces pensées troublantes, Achile pénétra à l'intérieur du bâtiment.

Le Lyrienn ne s'attarda pas très longtemps dans le hall d'entrée. À grandes enjambées, il traversa la distance qui le séparait du mur contenant les enveloppes, sans se préoccuper des lattes de plancher qui grinçaient à chacun de ses pas. Il décrocha vivement le papier sur lequel était inscrit son nom, avant de monter au premier étage. S'adossant contre la paroi du mur derrière les escaliers, il brisa le cachet qui scellait son enveloppe afin de se familiariser avec le contenu qu'elle recelait. Après avoir pris connaissance du plan de la demeure et de la chambre qu'il était censé occuper, il se dirigea lentement vers la pièce localisée à sa gauche. En ouvrant la porte, le jeune homme constata rapidement que la chambre huit ne contenait qu'un seul lit double et un placard. Visiblement, la personne qui s'était chargée de répartir les participants entre les chambres avait commis quelques erreurs de calcul. À moins que sa décision n'ait été volontaire? Étouffant un juron entre ses dents, l'Enfant d'Hekur referma la porte derrière lui. Alors qu'il s'avançait en direction de l'unique lit de la pièce, il fit brièvement halte près des étagères remplies de bouteilles d'alcool. Il en observa quelques-unes, s'arrêtant devant celles qui l'intéressaient pour lire leur étiquette. Il s'empara finalement d'une bouteille de vin, avant de s'asseoir sur les draps de la couche, y déposant en même temps le sac qui contenait ses affaires personnelles. Qui que soient ses colocataires, il n'était pas question qu'il dorme par terre.

✠ 1 095 mots

Prénom : Achile
Secret : Je suis homosexuel
Position : Chambre 8


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Mer 04 Aoû 2021, 22:45


St. Peter by aw anqi
Jun sera la Voix


Dans un geste nonchalant, le Lyrienn passa ses doigts à travers ses cheveux, repoussant ses mèches rebelles vers l’arrière pour mieux contempler le Château. Lentement, son regard se dirigea vers les fenêtres posées sur les façades du bâtiment, parcourant les parois des murs avec curiosité. Le premier détail qui lui sauta aux yeux fut la grandeur de la résidence. Bien que celle-ci ne méritât pas tout à fait la qualification de « château », elle n’en restait pas moins imposante, voire somptueuse. S’il est vrai que son architecture tout en pierre différait de celle qui composait les habitations de Djomir, le jeune homme pouvait tout de même reconnaître la qualité des efforts sans lesquels l’édifice n’aurait jamais vu le jour. Pour autant, il ne put résister à l’envie de comparer la bâtisse avec le domaine des Shiofra, notamment parce qu’elle lui rappelait vaguement la propriété de son ami d’enfance. Il faut dire qu’à l’exception de cette dernière, l’Asgjë ne connaissait aucun autre domaine de luxe avec lequel il pouvait faire la comparaison. Penchant légèrement la tête sur le côté, il se mit à lister en silence les différences qui opposaient le Château à la résidence lyrienne, souriant à chaque fois qu’il notait une différence majeure entre les deux. Parmi elles, la plus évidente concernait les matériaux utilisés. Là où les Enfants d’Hekur priorisaient communément l’usage du Métal, les ingénieurs qui avaient bâti ce manoir champêtre avaient plutôt privilégié l’usage de la brique pour en ériger les fondations. En réalité, ce détail à lui seul pouvait aisément rendre compte de toutes les disparités qui subsistaient entre les deux styles architecturaux.

Ce constat s’était à peine imposé à lui qu’une question germa spontanément dans son esprit. Quel était le style architectural qui avait servi à construire cette bâtisse? Si Apollin était apte à reconnaître la technique de son peuple, il ne pouvait pas en dire autant du savoir-faire des nations étrangères. S’agissait-il d’une architecture magicienne, angélique ou sorcière? Il n’en avait pas la moindre idée. Peut-être se fourvoyait-il complètement et qu’en réalité, la technique correspondait plutôt à celle utilisée par les Alfars ou les Orishas, voire par les Réprouvés. Il n’était pas suffisamment cultivé pour savoir à quoi ressemblait les arts manuels de chacun des peuples qu’il avait énuméré. Son ignorance n’était que le fruit des années qu’il avait passé sans porter attention au contenu de ses cours d’histoire – ou de n’importe quel cours en général. Ses lacunes intellectuelles courraient si profondément qu’à ses yeux, le style traditionnel des Anges et des Humains devait forcément être similaire, ne serait-ce qu’en raison des liens qui unissaient les deux races depuis des millénaires. Visiblement, il n’écoutait que ce qu’il avait envie d’entendre, retenant les informations qui lui plaisaient sans égard au reste. C’était surprenant qu’il soit parvenu à graduer, mais heureusement pour lui, l’école n’était obligatoire que jusqu’à seize ans sur le territoire de l’Archipel. Nul besoin de préciser qu’il avait mis fin à ses études après avoir célébré son seizième anniversaire. Sa mère s’en était longtemps plainte, allant même jusqu’à le menacer de lui couper les vivres s’il ne retournait pas à l’école, mais le temps avait fini par avoir raison de sa colère : le mois suivant, elle avait complètement accepté le fait que son fils n’étudiât plus. Cependant, afin de compenser les énergies qu’elle avait investies dans son futur, la Lyrienne l’avait obligé à se trouver un travail. Il en recherchait encore un, mais ses espoirs ne s’affaiblissaient pas : il finirait tôt ou tard par occuper un métier qui assurerait sa stabilité financière.

Égaré dans ses réflexions, Apollin ne s’aperçut pas immédiatement qu’un regard était fixé sur lui. En toute honnêteté, il n’en aurait jamais pris conscience s’il ne s’était pas retourné pour détailler le visage des autres participants. Ce fut donc de manière complètement fortuite que l’or de ses yeux rencontra le rubis des siens. Leur contact visuel dura à peine plus d’une poignée de secondes, l’inconnu détournant vivement la tête dans une autre direction, mais l’effet que ce dernier provoqua en lui suffit à attiser sa curiosité. Qui était-il? Pourquoi l’avait-il dévisagé avec une telle intensité? Alors que les questions affluaient pêle-mêle à travers son esprit, une sensation de familiarité lui réchauffa subitement le cœur, comme une poussée d’adrénaline. Ses pupilles se dilatèrent de surprise. Le connaissait-il? Avait-il déjà rencontré cet homme? L’Asgjë n’en était pas sûr, et pourtant, il n’arrivait pas à chasser la petite voix qui lui chuchotait le contraire. Son front se barra d’un pli, sans conteste pour l’aider à se creuser la mémoire. Le jeune Lyrienn sonda brièvement cet inconnu au visage si familier. Des cheveux plus vifs que la braise, des iris semblables à des puits de feu, des piercings suspendus aux lèvres, aux sourcils et aux oreilles… Oui, il connaissait bel et bien une personne correspondant à cette image. Mais qui? Malgré ses efforts, l’Enfant de Shaana n’arriva pas à se remémorer son identité. Lorsqu’il essayait de retrouver son nom, seul un blanc s’insérait entre ses deux oreilles. Il ne savait plus comment il s’appelait.

En constatant que plusieurs personnes entraient à l’intérieur du bâtiment, Apollin réalisa un peu à retardement qu’il n’avait pas écouté un seul mot du discours prononcé par la Voix. Il se rappelait vaguement une explication concernant des enveloppes, une cuisine et… un bassin d’eau chaude? À moins qu’il ne s’agisse d’une salle de bain commune. Les souvenirs flottaient confusément dans sa tête, s’entremêlant les uns aux autres dans un tourbillon nébuleux, mais le blond restait tout de même convaincu d’avoir entendu quelque chose par rapport à des enveloppes. De toute évidence, il aurait dû être plus attentif aux explications de son hôte. Haussant nonchalamment les épaules, l’Asgjë pénétra à son tour dans l’enceinte du Château. Pour éviter de se perdre, il marcha dans le sillage d’une femme aux cheveux bleus, la dépassant seulement pour s’emparer de l’enveloppe sur laquelle était inscrit son nom : « Apollin ». Ce dernier sourit, avant de contourner l’étrangère pour atteindre les escaliers. Gravant les marches deux par deux, il monta à vive allure jusqu’au premier étage, alors que ses doigts s’activaient frénétiquement pour briser le sceau de son papier. Au terme d’une joute maladroite, le Lyrienn finit par retirer le plan que celui-ci contenait. Après avoir survolé la carte, le jeune homme se dirigea tout droit vers sa chambre. Heureusement pour lui, il n’eut pas à se déplacer bien loin, cette dernière côtoyant la cage d’escalier. Pourtant, lorsqu’il en franchit le seuil d’entrée, il dût réprimer un rire entre ses dents. La décoration de la chambre était tout simplement ridicule. Entre le lit à baldaquin, les murs céruléens parés de dorures et les portraits accrochés un peu partout, l’endroit ressemblait bizarrement à une parodie de château de princesse, comme on en retrouvait à foison dans les Contes de Fæs.

Jetant vivement son sac sur le matelas, Apollin se rapprocha d’une étagère qui croulait sous le poids de livres volumineux. Il admira pendant un instant la collection qui s’étalait dans son champ de vision, avant de s’emparer d’un ouvrage au hasard. Puis, sans même refermer la porte de la chambre, il se mit à feuilleter les pages de son nouveau trésor.

✠ 1 201 mots

Prénom : Apollin
Secret : Je souhaite tuer mon père
Position : Chambre 6


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Kaahl Paiberym
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Jeu 05 Aoû 2021, 16:52



Jun sera la Voix


« » Je restai silencieux un temps après avoir ouvert la porte menant à la chambre attenante à la mienne. Vu les affaires qu’il y avait dans cette dernière, des candidats y avaient déjà élu domicile. Les pauvres, songeai-je. « Hum. » Je la traversai pour découvrir mon espace, priant pour que l’ambiance ne ressemblât pas à la maison d’une personne âgée ayant déjà un pied à moitié dans la tombe. Je trouvais l’odeur infecte, peut-être parce que j’avais le nez fin. Le chocolat chaud m’avait toujours retourné l’estomac, comme le lait en général. Les senteurs vieillottes puaient le manque d’entretien et le moisi. Quelque chose dans les vieilles chaumières n’était pas sain. J’aimais trop la propreté et la fraîcheur pour tolérer ce genre de parfum. Savoir que je devrais passer là au moins deux fois par jour créa un rictus d’agacement sur mon visage. Sincèrement, j’aurais bien aéré. Malheureusement, l’absence de fenêtre m’en empêchait. Je trouverais une solution.

Lorsque je pénétrai dans ma propre chambre, mon visage se décomposa. « » J’inspirai, avant de pousser un profond soupir. « Bien. » me signifiai-je à moi-même, avant de me diriger vers le battant qui donnait vers l’extérieur. Je posai mon sac par terre, ouvris la fenêtre et fis plusieurs aller-retour, dans l’unique objectif de jeter les jouets dehors. Hors de question que je dormisse au milieu de poupées et de petits chevaux en bois. J’en profitai d’ailleurs pour retourner dans la chambre précédente. J’attrapai tous les bibelots qui sentaient mauvais et leur fis connaître exactement le même sort, partant du principe qu’un domestique aurait tôt fait de faire disparaître mes déchets. Heureusement, la peluche, cachée sous les couvertures, y resta. Je n’avais pas l’intention de fouiller chaque recoin, juste de me débarrasser des évidences. Libérée de ce qui était d’un autre temps, la chambre retrouverait un semblant de bonne odeur. Quant aux peluches et autres objets qui se trouvaient dans la mienne, je savais qu’ils étaient un véritable nid à bactérie et à acariens. M’en défaire m’avait paru être le plus logique.

De retour dans mon espace, j’ôtai ma chemise et détachai ma ceinture. J’enlevai mes chaussures et mes chaussettes, pliai et rangeai méticuleusement le tout dans le placard et me dirigeai de nouveau vers mes affaires. Je sortis une petite fiole et un chiffon que je mis de côté. Les draps du lit furent placés sur le bord de la fenêtre, secoués et laissé là, afin d’être aérés. Ils sentaient bons, ce qui m’indiquait qu’ils étaient propres, mais un tour au grand air ne leur ferait pas de mal. Je nettoyai les étagères et l’intérieur du placard, découvrant par là-même le passage secret que je n’avais pas vu plus tôt. Je poussai le battant pour constater un tout autre univers : un endroit qui sentait bon, qui semblait douillet. Je fixai la jeune femme qui se trouvait là et sortis totalement de l’espace. « Vous avez eu plus de chance que moi. » lui dis-je, en observant la décoration. J’allai vers la porte, pour constater qu’elle menait dans la chambre à l’odeur de mort. « Hum… » J’eus une idée. « Si ça ne vous dérange pas, je vais rester dormir ici. » Déjà parce que je préférais un lit double qu’un lit simple, ensuite parce que cette chambre était bien plus belle. « Vous pouvez prendre ma chambre. » Ce n’était pas une proposition. L’idée était assez simple : soit elle me tolérait avec elle, soit elle se barrait. Aussi, pour appuyer mon idée, je repartis par le passage secret, allai récupérer mes affaires et les disposai dans le placard. Je le fermai. « Je vais nettoyer l’autre chambre avant de vomir. »

Sans plus de débat, je disparus vers l’autre chambre, armé de mon chiffon et de mon produit. Je passai l’ensemble sur tous les espaces et allai placer les épais draps et les grosses couvertures sur le bord de la fenêtre de l’espace dans lequel je ne dormirais pas. Encore une fois, pris en tenaille, le lapin bleu ne tomba pas. Je m’activai ainsi jusqu’à avoir fini. Là, je repartis dans ma nouvelle chambre, ouvris la fenêtre et fis pareil avec les différentes tentures. « J’espère que vous êtes ordonnée et que vous vous lavez au moins deux fois par jour. » lui fis-je remarqué. Parce que dans le cas où elle était d’accord pour dormir avec moi, il était hors de question que je me reposasse en compagnie d’une souillon. « Bien. Maintenant que tout est propre, je vais me laver. » Tout n’était pas propre. Je pensais passer toute la maison au peigne fin, surtout la cuisine et la salle de bain. Néanmoins, avec mon unique chiffon, je n’arriverais très certainement pas à tout nettoyer. J’allais donc me laver dans un premier temps avant de commencer à chercher les produits d’entretien. « Je m’appelle Arcange au fait et je suis un Vampire. » Il faudrait que je visite chaque chambre. Celle-ci conviendrait pour la nuit à venir mais j’allais tenter de trouver celle qui correspondait le mieux à mes attentes : propre, minimaliste et lumineuse.

Je descendis au rez-de-chaussée et me dirigeai vers la salle de bain. J’enlevai le reste de mes vêtements et me dirigeai vers une douche après avoir pris de quoi me laver et dérouler une longue serviette blanche. Je détestais la sensation de la poussière sur ma peau. Plus jeune, il m’était arrivé de me gratter jusqu’à voir rougir et gonfler mon épiderme. Je me contrôlais, à présent, mais haïssais toujours autant le toucher qui s’en dégageait. Jusqu'ici, la seule chose qui me perturbait réellement était celle-ci : j'étais le chat. Je n'avais pas plus d'informations pour le moment.

944 mots
Arcange fait le tri et le ménage des chambres 2, 3 et 4. Il élit domicile dans la chambre 2 qu’il trouve plus belle que la chambre 3. Après son ménage, il part se doucher.

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Jeu 05 Aoû 2021, 21:26

[Les Portes IV - Partie I] - Jun sera la Voix  - Page 2 Mt70
Les Portes IV
Grendel




Nom d'un fromage puant. J'émis un sifflement appréciateur. «Jolie cabane !» Fis-je remarquer à la personne à mes côtés avant de pouffer. À en juger par l'expression des autres participants, je n'étais pas la seule à m'être imaginé un château tout droit sorti des Contes de Fae. Toutefois, la réalité ne me déplaisait pas. Je ne savais pas qui avait mis de tels moyens pour le groupe hétéroclite que nous formions mais je n'avais personnellement jamais eu l'occasion de côtoyer un tel luxe et confort et c'est d'un bon pas que je pénétrais à l'intérieur de la vaste demeure. Docilement, je récupérais mon enveloppe que je décachetais et étudiais avec attention. Rapidement, je trouvais ce que je cherchais.
Le poing serré sur l'enveloppe froissée, je ne suivis pas le même chemin que les autres et partais en direction de la cuisine. Je me hâtais à travers le salon, refusant de m'attarder sur les jeux qui s'y trouvaient pour me concentrer sur mon objectif. Il y avait plusieurs raisons à cela. La première étant que j'étais tout simplement gourmande et que je voulais récupérer toutes les bonnes choses à manger pour les cacher dans un coin rien qu'à moi. La seconde était que je voulais être sûre que mes compagnons de chambre soient présents dans la chambre quand j'apparaîtrais. Je voulais voir leurs visages quand ils verraient le petit monstre tartiné de maquillage qui allaient partager leur chambre. Si je n'étais pas encore assez douée pour être un clown véritablement comique, il y avait au moins une personne que je faisais rire. C'était moi-même.
Ricanant encore en imaginant la tête de mes infortunés partenaires de chambre, j'inspectais la cuisine avec autant de soin qu'un éléphant exécutant un cha cha cha dans un magasin de porcelaine. Sur mon sillage se formait un chemin de désolation qui aurait fait verdir une Fae du ménage ; je ne prenais pas la peine de refermer les portes de placard après avoir fouillé dedans et les tiroirs ouverts baillaient en exhibant leur contenu. Ces derniers n'étaient pas épargnés tandis que j'en récupérais les ustensiles qui me paraissaient intéressants pour les glisser dans mes poches. Les autres finissaient par terre ou, s'ils avaient de la chance, retrouvaient leur place d'origine. Victimes du cataclysme, quelques verres brisés luisaient sur le sol carrelé, un pot de confiture était renversé sur l'ilot après que je l'eusse goûté - de la confiture de coing, beurk ! Fatalement, j'avais les doigts un peu collants alors il y avait peut-être des traces un peu partout.
J'étais plutôt efficace dans mon pillage et il ne me fallut que quelques minutes pour rassembler un butin qui était ridiculement minime au vu du désordre qui l'avait occasionné mais qui me plaisait assez. En effet, j'avais réussi à remettre la main sur un couteau. Un rire m'échappa. La Voix m'en avait privé mais c'était mal connaître Valérianne, le clown au couteau. Pour le reste, je n'avais pas souhaiter dérober trop de nourriture pour pouvoir cacher mes trésors plus facilement. Mon regard tomba alors sur un coffre en grès. Malgré son apparence anodine, il n'échappa pas à ma curiosité et je me penchais pour l'ouvrir. L'intérieur était anormalement frais et plusieurs flasques en métal y étaient soigneusement rangés. J'en récupérais une avec une moue malicieuse. Était-ce de l'alcool ? On refusait toujours que j'en boive au Cirque, une injustice qui me restait en travers de la gorge, à défaut du fameux breuvage. Les mains rendues fébriles par l'excitation, je débouchais le goulot et en but une gorgée. Je recrachais aussitôt en poussant un juron sonore. Des gouttelettes de sang sur les mains, je regardais désormais le coffre avec horreur. Les questions s'agglutinaient dans ma tête, comme refusant de franchir la frontière de la raison. Pourquoi y avait-il du sang dans ce château ? La question, pourtant simple, révéla sa conclusion après plusieurs secondes d'intense réflexion. Des sales suceurs de sang. Il y avait des monstres parmi nous et pour une fois, je ne parlais pas de moi.
Je pris rapidement ma décision. Dans un tintement sinistre, les flasques rejoignirent un sac en toile que j'avais trouvé sur un crochet. La résolution raidissait les traits de mon visage et, mon sac sur le dos, les poches remplies de sucreries et de quelques ustensiles, je pris le chemin en sens inverse jusqu'au salon. De là, je me rendis à l'extérieur. Je restais figée un instant devant le vaste bassin bleuté et m'interrogeais sur la nature de cet endroit. Était-ce un piège ou véritablement un lieu de détente ? Je n'avais pas le temps de m'attarder sur la question et je repérais un bosquet d'hortensias un peu en retrait. Un sourire élargit mes lèvres peintes d'un rouge cramoisi. «Salut les mignonnes. Moi c'est Valérianne» Susurrais-je à leur adresse, provoquant un chapelet de piaillements. «Chut chut chut, belles parmi les belles. Vous serez les gardiennes de ce secret.» Je m'agenouillais et commençait à enfoncer mes mains dans la terre meuble près des racines. Je ne creusais pas profondément, je n'en avais ni le temps, ni les moyens après tout. «Valérianne ! Mais qu'est-ce que tu fais ?» «Attention ! Tu vas nous abîmer !» S'exclama une autre, indignée par ce traitement. «Ces flacons contiennent du sang, ô beautés aux pétales frémissantes. Je vais les cacher !» Un silence accueilli mes propos, vite brisé par les hortensias qui s'exclamèrent de leurs petites voix de crécelle. «Mais pourquoi Valérianne ?» Mon nez frétillant de fourberie, je tassais hâtivement la terre. «Parce que, enchanteresses de ce jardin et de mon coeur, je veux voir ce qu'il se passera quand ces suceurs dégoûtants auront une grosse soif.»
Mon méfait accompli, il était enfin temps de rencontrer mes colocataires. J'essuyais mes doigts sur l'herbe et pénétrais de nouveau dans le château. Arborant un air innocent, je grimpais les escaliers en chantonnant La chanson de l'amour. Je saluais gaiement sur mon passage les quelques personnes que je croisais. Je notais sur le plan de carte qu'il fallait passer par une autre chambre pour enfin arriver à la mienne, ce qui pourrait être amusant pour moi mais moins pour leurs locataires. J'entrais en terrain conquis dans cette dernière, prenant le temps d'admirer la décoration luxueuse. Ce château me plaisait décidément beaucoup. «Chouette déco !» Lançais-je aux personnes qui s'y trouvaient avant d'entrer dans la chambre qui m'avait été attribuée. Mon sourire s'effaça. Aussi nue que le crâne de Bichon, aussi attrayante qu'un derrière d'Eversha Sanglier, cette chambre était la déception incarnée. «C'est une plaisanterie ?» Lâchais-je, scandalisée, comme si c'était de la faute des deux personnes qui s'y trouvaient. Mon regard passa sur eux, puis sur l'unique lit simple qui était insultant par sa simple existence et par ce qu'il supposait, puis sur eux à nouveau. Je tapais soudainement du pied. «Je veux l'autre chambre ! La belle chambre !» Hurlais-je à leur adresse. Ils avaient jusqu'à cinq pour trouver une solution. Après ça, j'allais devenir encore plus insupportable. Sans compter qu'ils m'intimidaient et quand j'avais peur, je ne réfléchissais plus, la nervosité ne me réussissait pas. J'étais certaine que c'était dû à leur taille, ils étaient tout deux immenses, ce qui était très agaçant pour quelqu'un de ma taille. Même si, à la réflexion, je pouvais pardonner la minette aux jolis cheveux bleus.


Tour II | 1293 mots


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Latone
Ven 06 Aoû 2021, 00:02





" C'est n'importe quoi ! Mon château est plus grand ! "

Léonie n'arrivait pas à croire qu'on leur avait menti sur la marchandise. Même si techniquement, elle ne possédait qu'une partie de la Vigilante, rien que ses vieilles ruines restaurées battaient à plate couture ce vulgaire empilement d'étages. On aurait dit la version minimaliste du domaine Sequela ; et encore, ce serait insultant pour les Gandr. Ronchonne, elle gardait les bras croisés durant l'introduction. Cela représentait si peu d'espace pour leur groupe d'une bonne vingtaine. Et en plus, cette satanée Voix osait les parquer à plusieurs dans une chambre. Étant donné la composition des lieux, Léonie ne devrait même pas être étonnée. Mais pour quelqu'un qui avait passé la majeure partie de sa nouvelle vie dans ses propres quartiers, seule, les prochains jours – et surtout nuits – s'avéreront être de sacrés défis.

Lorsque le top départ fut émis, la plupart des participants se précipitaient déjà à l'intérieur. Léonie ne suivit guère de suite ; déjà qu'on ne pouvait pas la rater avec sa taille, elle préférait se faire le plus discrète possible le temps de s'acclimater. Ainsi, la Bleue décida de contourner la villa afin d'observer les balcons, les fenêtres, un brin l'intérieur… mais ce qui l'attirait d'emblée, c'était évidemment le jardin. Celui-ci semblait composé du strict minimum, juste de quoi égayer leur séjour en somme. Étant donné ses connaissances limitées d'horticultrice, elle ne parvint pas à identifier toutes les espèces. D'autant plus qu'elle connaissait bien plus les sommets montagnards que le plancher fleuri des vaches. Son amie Fae lui taperait sur les doigts face à une si pitoyable performance.

Au même instant où il semblait y avoir un saccage dans la cuisine, Léonie fit mine de s'en désintéresser pour aller grapiller sa fameuse enveloppe à l'entrée. Ici, il lui semblait plus aisé de lire et comprendre les mots, ce qui en soi lui serait bien utile pour la suite, imaginait-elle. Les instructions lues en diagonal l'amenèrent à découvrir le numéro de sa chambre. Cinq, donc. Sans perdre de temps, elle partit à la découverte du graal. Toutefois, devoir passer par une autre chambre pour y accéder lui paraissait étrange. Elle ne connaissait guère les mœurs de l'architecte, peut-être que cela se pratiquait par chez lui. La sixième lui procurait un sentiment ambivalent : les piles de livres lui donnaient envie de s'affaler contre un fauteuil afin de les dévorer jusqu'au bout de la nuit, tandis que les multiples portraits accrochés au mur la pousseraient à les retourner pour ne pas avoir à subir leurs regards. Personne n'y avait encore élu domicile, alors elle profita de la voie libre pour tracer, et découvrir, émerveillée par avance, cette magnifique…


" MERDE ! "

Son sac tomba par terre, aussi abattue qu'elle. Elle pivota sur place, comme pour chercher un élément notable auquel se raccrocher. Mais rien, il n'y avait absolument rien dans cette chambre. Ce n'était même pas une chambre à ce niveau-là, c'était juste une pièce vide, blanche ; pas le blanc neige, juste le blanc triste, le blanc sans éclat, le blanc qui vide ton âme et te rend fou à lier au bout de quelques minutes. Sérieusement ? Un lit, juste UN lit. Et un placard, histoire de remplir un peu. Ou pour s'enfermer dedans afin de fuir la triste réalité. Sinon il y avait le balcon pour se jeter par-dessus la rambarde et en finir. Le comble dans tout cela, la cerise sur le gâteau insipide ? Ils étaient deux autres à assister à la malheureuse vérité. Léonie n'eut même pas la force de rire aux éclats tant la rage lui enserrait la gorge. C'était intolérable, humiliant, stupide, et l'autre greluche faisait un caca nerveux.

" J'en ai rien à carrer de ce que tu veux, la naine. Répliqua-t-elle du tac au tac en soutenant son regard de saltimbanque. Plus elle restait ici, plus le néant de cette pièce amenuisait son énergie. Démerdez-vous, il n'est pas question que je crèche ici ! Elle se saisit de son sac et prit déjà la tangente. Je me casse ! "

Finalement, la chambre voisine lui plaisait bel et bien, aussi. Malgré tout, imaginer se coltiner la gueularde ne lui plaisait pas et les locataires légitimes arrivaient déjà. Sans dire un mot, Léonie sortit et se retrouva bien conne maintenant. Où allait-elle aller ? Elle traîna vers sa gauche et s'enfonça dans le couloir. Il y avait de la circulation par-ci, ce dont elle se contrefichait royalement ; elle avait besoin de grapiller une place. Son attention vogua vers l'intérieur de la chambre une, encore inoccupée, ô combien plus attrayante que les précédentes : des plantes partout, un vert sobre mais pas apaisant, et surtout beaucoup plus meublée. Un bref regard autour d'elle et l'affaire fut entendue ! Sans perdre un instant, elle déposa son sac sur l'un des deux lits et fouilla le plus vite possible dans le bureau, à la recherche de quoi écrire. Une fois le matériel réuni, la maligne reprit le plan de la maison et gribouilla tout bonnement pour changer sa chambre attitrée. Ni vue, ni connue.

Enfin comme chez elle, l'Orisha fit un petit tour sur le balcon et la vue sur la piscine lui donnerait presque envie de faire un giga plongeon. Ou d'y balancer le moindre importun. Un étirement plus tard et elle s'affala sur le lit. Son nouveau lit. Elle avait encore la flemme de ranger ses affaires. Au moins y avait-il suffisamment de placards pour ne pas avoir à se battre.


" Salut. Lança-t-elle à ce qu'elle devina comme l'occupante. Je suis ici aussi. Elle avait son enveloppe trafiquée en guise de preuve, qu'elle exhiberait à la moindre demande, et le tout avec fierté. Léonie. " Autant être agréable, rien que par respect pour la nature présente.


1007 mots ~
Léonie est très agréable avec tout le monde, surtout avec ses camarades de chambre. Elle entreprend tout de même, par un habile coup de maître, d'élire domicile dans la chambre 1, et coucou Séphérine


Prénom : Léonie
Secret : Je me suis tapée un Æther



By Jil ♪
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Andrea
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Andrea
Dim 08 Aoû 2021, 20:42

[Les Portes IV - Partie I] - Jun sera la Voix  - Page 2 Qa4j
Les Portes IV
Andrea




L'écho de la Voix résonnait encore dans mes oreilles lorsque je fus téléporté sur une pelouse parfaitement entretenue. Désorienté, je me mis à battre rapidement des paupières. Je portais un kimono léger en soie crème rayé de bleu cobalt. Je regardais autour de moi. La Voix n'avait pas menti, il y avait le château, bien que je l'eusse qualifié autrement, et les autres participants au jeu. Je jetais un coup d'oeil incertain à ces derniers. Aucun ne me paraissait familier, ce qui était logique étant donné le peu de fois où j'avais quitté Maëlith, mais qui n'était guère rassurant. Je ne m'étais encore jamais retrouvé seul sans mes congénères. Je songeais avec angoisse au moment où il faudrait se présenter, leur parler. Un frisson nerveux me parcourut. Nous étions nombreux. Trop nombreux. Lorsque j'étais seul dans cette pièce avec la Voix, j'étais presque impatient de commencer. Maintenant que j'y étais, l'excitation cédait le pas à un profond désir de me lover dans un coin où personne ne me verrait.
Après avoir écouté attentivement les explications supplémentaires de la Voix, j'emboîtais le pas aux autres. Par habitude, j'ôtais mes chaussures avant de pénétrer à l'intérieur de la bâtisse. La sensation du parquet ciré sous la plante de mes pieds était plaisante et après les avoir déposées soigneusement près de l'entrée, j'allais récupérer l'enveloppe à mon nom. La chambre qui m'était attribuée était presque en face des escaliers, elle ne serait donc pas difficile à trouver. Malgré mon attitude réservée, je me prenais au jeu et j'avais hâte de la découvrir, ainsi que le reste de la demeure. Partager les mêmes pièces de vie ne me dérangeait pas outre mesure, les Orines vivant fréquemment ensemble dans les différentes habitations, mais il s'agissait de vivre avec des inconnus. Comme en réaction à une protestation muette, mon ventre se tordit d'appréhension. Je me sentais idiot de m'inquiéter autant, mon ou mes colocataires seraient certainement très aimables.
Je pris les escaliers et pénétrais dans la chambre que je parcourus lentement des yeux. Très différente de ma chambre à Maëlith réduite au simple minimum, celle-ci était décorée avec une richesse qui confinait à la lourdeur. À l'opposé de ce que je connaissais, tout paraissait surchargé, des étagères submergées de livres jusqu'au large lit encadré de tentures épaisses qui me donnaient l'impression de suffoquer rien qu'à les voir. Je finis par croiser le regard de mon partenaire de chambre. Il possédait de longs cheveux blonds paraissaient presque blancs sur sa peau basanée. Lors de mon voyage à Utopia, j'avais pu observer que beaucoup arboraient ce teint bruni par le soleil. Était-il un Humain ? Jugeant impoli de lui poser directement la question, je me présentais à la place, passant une main dans mes cheveux pour repousser les mèches de mon front qui s'était échappées de la courte tresse les retenant. «Bonjour. Je m'appelle Hyacinthe.» Je baissais les yeux sur le livre entre ses mains. «Vous aimez lire ?» Je lui souriais avec chaleur. La volonté de bien m'entendre avec celui qui partagerait ma chambre était plus forte que ma timidité mais en dépit de mes efforts, je sentis une chaleur se propager à hauteur de ma clavicule et je devinais que des plaques rouges coloraient ma peau opalescente. Gêné, je détournais le regard et refermais le col de mon kimono. Le lit attira à nouveau mon attention. «Je crois que ce lit est pour nous deux.» Fis-je avec un ton d'excuse, comme si j'étais le fautif, sans réaliser que d'autres se trouvaient face à un scénario bien pire que le notre. «Si ça peut vous rassurer, je ne bouge pas beaucoup dans mon sommeil. Je vous laisse choisir le côté que vous préférez.» Sur un dernier sourire qui fit plisser mes yeux, je me détournais pour me diriger vers le placard. Comme il n'y en avait qu'un, j'informais le blond que j'y déposais mes affaires - des kimonos proprement pliés - en veillant à n'utiliser que la moitié du compartiment.
Un sursaut me fit presque tomber mes vêtements lorsqu'une personne, puis une seconde traversèrent la chambre devant mon air perplexe pour se rendre jusqu'à une porte que je n'avais pas encore aperçue. Comprenant qu'il leur fallait traverser la notre pour rejoindre leur chambre, je sentis mes nerfs se tendre. Mon intimité était déjà mise à mal par la cohabitation forcée avec un inconnu, mais si plusieurs personnes devaient traverser à plusieurs reprises notre chambre... Je déglutis, mal à l'aise. Qui avait conçu un tel château ? Était-ce le souhait de la Voix ? Dans quel but ? Comme je n'étais pas en mesure de changer quoi que ce soit à cet état de fait, je retournais à mon installation quand des éclats de voix résonnèrent depuis la chambre adjacente. Presque aussitôt après, la grande femme aux cheveux bleus traversa d'un pas décidé notre chambre en sens inverse sous mon regard médusé. Pensif, je me tournais dans la direction de là d'où elle venait. S'ils n'étaient pas satisfaits de leurs colocataires ou de leur chambre, je pouvais peut-être leur proposer d'échanger ma place avec la mienne ? J'aimais mon confort mais je pouvais aisément faire des concessions pour faciliter la cohabitation dans le château. S'il y avait des conflits à peine quelques minutes après notre arrivée, cela ternirait l'ambiance pour tout le monde. Désireux de bien faire, je commençais à m'y rendre avant de me raviser à mi - chemin. Je n'en avais pas parlé avec mon propre partenaire de chambre. Peut-être n'apprécierait-il pas de changer de colocataire ? Figé par l'indécision, j'alternais mon regard entre la chambre et le blond, sans parvenir à un consensus avec moi-même. Plus j'y réfléchissais, et moins je savais quoi faire, comme paralysé par mon hésitation grandissante. La voix réduite à un marmonnement brumeux, je soufflais : «Je vais chercher à boire.»
Une fois loin de la chambre et des cris, je pus me remettre à réfléchir normalement. Le rez-de-chaussée était plus calme et après avoir jeté un coup d'oeil à la carte, je me dirigeais vers la cuisine. Si je ramenais une boisson à Apollin, peut-être cela l'encouragerait à voir cette cohabitation d'un bon oeil. Ragaillardi par cette perspective, j'arrivais à la cuisine avant de me pétrifier sur le seuil. «Qu'est-ce que...» La pièce était saccagée, comme frappée par un séisme de taille minime. Passé le premier moment de choc, je secouais la tête. Quelle qu'en soit la raison, je ne pouvais décemment pas laisser ce désordre dans une pièce si importante du château. Je retroussais les manches de mon kimono et m'avançais résolument. Après avoir vérifié que la vaisselle y était correctement rangée, je refermais chaque tiroir et chaque placard. Celui contenant les provisions était le plus atteint, son contenu avait été éparpillé sur l'îlot et sur le sol, ne laissant aucun doute sur les intentions du coupable. Je poussais soudain un petit cri en sentant une pointe s'enfoncer profondément dans mon pied. Une grimace tordit mes lèvres et je boîtais jusqu'à l'îlot pour m'y appuyer et inspecter la blessure. Je me contorsionnais pour attraper mon pied et constatais qu'un morceau de verre s'y était logé profondément. La douleur pulsait, presque lointaine mais quand j'inspirais profondément et l'enlevais d'un geste vif, elle me frappa de plein fouet. Le sang s'écoula aussitôt, dans un flux plus important que je ne l'avais prévu. Mon visage prit un teint crayeux alors qu'un vertige s'emparait de moi et l'espace de quelques secondes, le monde m'apparut flou.


Tour II | 1324 mots


Spoiler:


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Happy St Valentin  nastae:

Merci Jil  [Les Portes IV - Partie I] - Jun sera la Voix  - Page 2 009 :
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