Catégorie de quête : IX. Apprentissage
Partenaire : Solo
Intrigue/Objectif : Altair (PNJ) mon mentor souhaite me faire travailler ma capacité d’analyse et de réflexion.

Spoiler:

Je me souviens qu’il avait toujours fait chaud dans cette maison. Ce n’était pas bien difficile étant donné le faible nombre de pièces. Mais Altaïr s’était toujours assuré qu’elles soient agréablement réchauffée. Si bien que peu importe l’endroit dans la cabane en bois, je n’avais jamais eu à me plaindre d’avoir à me couvrir un peu plus. Mais quand j’étais arrivé, je n’avais pas été accueilli par l’habituelle chaleur qui régnait en ces lieux. Les lampes étaient éteintes, le chauffe-eau aussi et ce devait être le cas depuis plusieurs jours. Je m’étais attendu à retrouver mon mentor installé dans son rocking-chair lisant un bouquin près du feu. Mais il avait dû partir pour aller en ville ou pour aller chasser. Il savait ne plus être assez jeune pour pratiquer son métier autant qu’il le souhaitait. C’est pour ça qu’il me formait à la chasse et au marchandage. Cependant, il lui arrivait encore d’aller s’aventurer dans les bois plusieurs jours pour se rappeler qu’il était encore un chasseur aguerri. La note sur la table confirmait mon intuition.

« Parti chasser.
De retour bientôt »

Je ne restais pas longtemps dans la cabane. D’une part, il n’y avait pas grand-chose à y faire pour l’instant. Les pièces étaient plongées dans l’obscurité et il y faisait trop froid. D’autre part, si je voulais donner un souffle de vie à notre habitation, il fallait que sorte dans la forêt et que j’aille trouver du bois. Ce ne serait pas difficile, il n’avait pas plus dernièrement et le temps était sec. Trouver du bois pour faire du feu serait un jeu d’enfant. Un coup de sifflet et Symbad rappliqua. Il était parti inspecter les pièces en arrivant et il n’avait pas été content de trouver sa couche si froide. « Allez Sym, allons trouver du bois avant qu’Altaïr ne rentre. »

Comme prévu ce ne fut pas bien difficile. Il y en avait partout et je n’avais pas besoin de grosses bûches pour l’instant. Du petit bois suffirait étant donné le charbon qu’il nous restait et les quelques bûches que nous avions mis de côté. C’était loin d’être difficile et fatiguant et je cherchais machinalement. J’étais en mode automatique et j’avais l’esprit ailleurs, libre de penser aux différentes choses que j’avais entendu pendant la vente de mes peaux après la chasse.

« Toi aussi tu te demandes si c’est vrai ? » J’avais pris l’habitude de parler à Symbad comme si il pouvait me répondre. Jusqu’à présent je n’avais pas eu beaucoup de réussite de ce côté mais ça me permettait de faire le tri dans mes pensées et de développer mes idées. « Les humains veulent des alliances hein ? Je ne sais pas si c’est vrai… Mais ces marchands semblaient plutôt enthousiastes. Et puis tu sais ce qu’on dit… Il n’y a pas de fumée sans feu. Ces marchands n’ont pas inventé ces histoires de toutes pièces. Ils ont dû entendre d’autres personnes en parler. Il y a peu être du vrai la dedans. Tu en penses quoi toi ? » Aucune réponse… Symbad me fixa bêtement après être monté à un arbre pour y récupérer du bois. « Evidemment… Enfin. Je me demande avec qui ils vont faire des alliances. J’espère que ce ne sera pas avec les vampires. Je ne les ai jamais aimé ceux là… Les démons non plus d’ailleurs. Ils sont trop catégoriques. Les anges aussi… Enfin ce n’est pas à moi de décider, n’est ce pas ? » Mon rire raisonna entre les arbres. Après tout c’était vrai, qui étais je pour décider cela. Je pouvais simplement regarder les événements se produire et espérer que les Orishas ne seraient pas laissé de côté. « J’espère simplement que cela va accroire nos possibilités de faire de l’argent. Une alliance quelle qu’elle soit apporte souvent des opportunités de vente et ouvre de nombreuse possibilité pour l’économie. Altaïr me l’a bien souvent répété. Ça pourrait être bon pour nous. Je me demande ce qu’il en pense… »

Il ne me fallut pas bien longtemps pour finir de récupérer le bois. Symbad suivant mes pas, on fut rapidement rentré à la maison. Nous n’avions fait que tourner autour plutôt que de nous éloigner. Il y avait du bois partout, pas besoin de chercher des heures et de se perdre. Quoi que le risque était faible avec le Demiguise à mes côtés.

Dès que j’arrivais à l’intérieur de la cabane, je mettais en route le chauffe-eau et allumait quelques bougies. Un petit coup de ballais et tout serait prêt pour l’arriver de mon mentor. Une petite heure suffit pour redonner vie à ma maison. J’y étais enfin à l’aise et je me sentais enfin chez moi. L’eau chauffé au dessus du poil, le thé serait prêt dans quelque minutes. Et c’était parfait, mon maitre arrivait au bon moment.

Le bruit des banches de bois se brisant et des feuilles sur le sol meuble me firent réagir. Il n’y avait qu’une seule personne. Peu de monde s’aventuraient jusqu’ici. C’était une zone de chasse. Ils auraient eu trop peur de prendre une flèche perdue ou d’être pris en chasse par un animal sauvage. La personne venait d’arriver à l’entrée de la maison et au son de ses bottes sur le sol il était évident qu’il s’agissait d’un adulte de bonne taille et qui connait sait les lieux. Je jetais un oeil par la fenêtre de la cabane. Même encapuchonné comme il l’était, je reconnaissais cette démarche et cette silhouette. Plus aucun doute, mon père adoptif était rentré. Je me précipitais à la porte pour l’accueillir.

« Noäh ! Je suis bien content que tu sois là. » Le sourire qu’il me retourna tandis qu’il retirait sa capuche me fit chaud au coeur. Cela faisait quelque temps que nous ne nous étions pas vu. J’étais bien souvent parti chassé et il s’occuper de vendre nos peaux et la viande ou même les os. J’avais encore beaucoup à apprendre. Nous nous croisions parfois mais nous n’avions plus eu l’occasion de rester ensemble et de poursuivre mon apprentissage ou même de discuter depuis longtemps. Après notre accolade, je l’invitais à me rejoindre à l’intérieur. « Entre, tu arrives au bon moment. J’ai eu le temps de faire un brin de ménage et le thé sera bientôt prêt. » « Parfait, laisse moi un moment pour ranger mes affaires, j’ai à te parler. Ça fait trop longtemps que je n’ai plus eu l’occasion de continuer ta formation. »Altair passa le pat de la porte et retira son manteau, l’accrochant à l’un des piquets sur le mur le mur opposé. « Aujourd’hui je veux voir si tu as su retenir ce que je t’ai appris. Observer, retenir les informations, être attentifs au monde qui t’entoure… Ce sont des choses importantes. Je pense que tu sais le faire et que au-delà de ça, tu aimes être attentif. Mais sais-tu utiliser ces informations ? Aujourd’hui je veux évaluer ta capacité d’analyse et de réflexion. J’ai un sujet parfait pour toi. Attends moi. J’arrive. »

Je le laissais aller dans ses appartements et préparait le thé dans deux tasses. De quoi voulait il me parlait ? Allait il me dispenser un cours ou me faire travailler une langue en particulier ? J’avais peu pratiquer dernièrement et ça ne me ferait pas de mal. Aussi, j’avais également des questions pour lui. J’attendais donc patiemment qu’il revienne dans la pièce principale.

« Très bien. » Altaïr s’installa en face de moi et bu une gorgé de thé avant de commencer. « Ta chasse s’est bien passée ? » « oui, j’ai suffisamment pour vendre des peaux et la viande. J’en ai gardé et le l’ai mise à saler. Il y en a aussi pour faire un ragout ce soir. Tout s’est bien passé. J’ai récupéré quelques pièces aussi mais je pense que j’aurais pu en avoir plus. » « C’est pour ça que pour l’instant je reste celui qui s’occupe de la vente. Tu ne sais pas encore négocier… Mais ce n’est pas grave. Ça viendra. Tu as fait du bon travail. » « Merci. » « Et as tu entendus des rumeurs pendant que tu négociais ? » Il voulait donc en venir là… Lui aussi avait du entendre les rumeurs de l’alliance des humains. « Oui. Apparement les humains cherchent de nouveaux alliés. » « Oui, j’en ai entendu parler aussi. Très bien. Et que penses tu ? » Il voulait me forcer à y réfléchir. C’était la leçon du jour. Un test pour voir si je me souvenais ce qu’il m’avait appris. « Pour ce qui est de savoir si je suis pour ou contre, je n’arrives pas à choisir un parti. Tout d’abord, je n’ai pas mon mot à dire, je ne ferais que subir. Si je parle des Orishas de manière générale, alors j’espère que cette alliance ne se fera pas avec les vampires ou d’anciens ennemies qui pourrait avoir de vielles rancoeurs. Ce serait se faire un ennemie par alliance et il ne faut pas sous estimé les humains. Ils sont nombreux. Mais leur nombres est aussi une qualité. Les humains ont surement les capacités de créer de nombreuses alliances. Si c’était le cas avec les Orishas, on pourrait imaginer de nouvelles route commerciale, ce qui pour nous deux serait un avantage. Mais même si ce n’est pas le cas avec nous, nous pouvons par extension trouver des points d’entente. Si jamais ils avaient des accords avec les Sirènes, nous pourrions profiter des opportunités par extension. Donc pour nous, tout dépend de qui sera leurs alliés… » Je marquais un pose. Je ne savais pas quelle analyse il espérait que je fasse. j’avais donc fait ce qu’il y avait de plus logique. J’avais reporté le problème à nous et donc évidement à mon peuple. Et ce qui était bon pour les Orishas était bon pour nous deux.

« Oui c’est vrai… Ce n’est qu’une rumeur et nous ne savons pas qui seront dans cette alliance. Les peuples n’en faisant pas partie subiront. Certains y verront leur compte et d’autre seront diminué. Mais dans l’optique de continuer ta formation sur les politiques des différents peuplent et leurs retombés, que pense tu que cela provoquera ? » Evidemment… Altaïr voulait que je vois plus grand. J’étais un Orisha mais je faisais parti d’un monde plus vaste… « Eh bien…Les humains cherchent des alliances pour se développer et se protéger… Mais selon ces alliances, il peut y avoir de nombreux conflits. Comme je l’ai dit, ils sont nombreux. Des peuples en guerre pourraient y voir un puissant allié pour faire pencher la balance. Mais… Dans le cas où ils feraient des alliances judicieuses, ils pourraient être une pierre angulaire pour le commerce ou un moyen de résoudre des conflits. C’est un peu utopique et ça demande beaucoup de travail. Mais les possibilités sont nombreuses. Pour les humains elles seront surement bénéfiques. Pour les autres… Tout dépend des concessions et des peuples choisis. »

Ça n’avançait pas beaucoup les choses. Il s’agissait surtout de théorie et rien n’était concret. Altaïr le savait et il était satisfait de me faire réfléchir sur ce sujet. Il était fier de savoir que son éducation portait ses fruits, et j’étais heureux qu’il y ait un retour sur son investissement. Quoi qu’il en soit, à ce stade, je n’avais d’autre choix que d’espérer.

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