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 Arrière humain ! [Livaï]

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Ven 27 Mai 2016, 17:53


Il fallait bien trouver de quoi se nourrir. Ce n’était pas parce qu’elle était… Autre chose, qu’elle n’avait plus à manger. Non ? Qui savait ? Pas elle. Et à qui demander ? A personne. Le plus simple était de découvrir par elle-même donc, à ses risques et périls s’entend. Mais était-ce plus risqué que d’aller au-devant de quelqu’un ? Hum… Pour le moment, Scatach était indécise. Si encore elle savait réellement comment découvrir que telle ou telle personne était, ou n’était pas, un humain. Les choses auraient été, évidemment, bien plus simples ainsi. Tellement plus simples. Enfin, le plus simple encore aurait été qu’elle n’ait pas été… Elle ne savait pas quoi. Magicienisée ? Est-ce que cela se disait seulement ? Encore une fois, elle n’en avait pas la moindre idée. Cela commençait d’ailleurs à être lassant, ce non savoir, cette absence de connaissances, cette imprécision sur ce qu’elle était, ce qu’elle devait ou ne devait pas faire.

Pour le moment, la jeune femme marchait. Si elle avait jusqu’alors eu un bon rythme, voilà qu’à présent l’ennui la faisait se traîner. Elle tirait sur la bride de son sac, qui glissait dans l’herbe comme un poids mort. Elle avait attendu que tous au village – et plus particulièrement sa famille – aille travailler aux champs, dans l’étable ou autre, pour se glisser subrepticement dans la maison qui avait été la sienne jusqu’à il y avait peu. Jusqu’à quoi ? Il faudrait qu’elle détermine cela exactement, ou, à défaut, qu’elle pose un mot sur la chose qui s’était produite ce soir-là. Elle ne pouvait tout de même continuer à penser à cela sans le nommer. Le processus était déjà suffisamment vague dans son esprit sans qu’elle en rajoute en ne sachant même pas le nommer. Les noms avaient leur importance non ? Elle n’en avait pas changé pour rien.
Elle s’était donc glissée dans son ancienne demeure, avait été dans la chambre qu’elle partageait à l’époque – à l’époque ! Cela faisait comme si la chose c’était déroulée voilà une éternité alors que cela datait d’il y avait à peine quelques semaines ! – avec ses sœurs. Rien n’avait changé, en apparence. Son lit était toujours là, ses affaires aussi, mais pour combien de temps ? Elle ne comptait pas rester là à attendre de voir ce qu’ils allaient faire de tout cela. Sans trop savoir d’où ce sentiment lui venait, elle sentait au fond d’elle qu’elle devait partir. Ce n’était pas seulement dû au reniement qu’elle avait dû subir. Non, il y avait autre chose. Quelque chose de plus profond…

Elle n’avait donc pas pris le temps de réfléchir et s’était contentée de prendre un sac, d’y jeter deux chemises, un pantalon, une robe aussi. Une miche de pain, une outre d’eau et une dague allèrent rejoindre son butin ; quelques lamelles de viande séchées, cela suffirait. Suffirait pour quoi ? Elle avait ignoré la question qui avait pris forme dans son esprit et été sortie tout aussi rapidement qu’elle était entrée. Et elle avait marché. Encore et encore. Bien vite, elle avait retiré ses bottes et sentit sous la plante de ses pieds la terre, la chaleur du soleil sur celle-ci. Cela l’avait un peu apaisé. Un peu…
Et maintenant quoi ? A quoi reconnaissait-on un non-humain ? En elle luttait méfiance et confiance en l’inconnu. Elle essayait de se souvenir de ce que l’on disait, au village, sur la magie, les autres races, mais pour le moment, impossible de se rappeler quoi que ce soit.

Et voilà où elle en était à présent. Elle se traînait. Elle ne cherchait même pas à se cacher, ou à agir avec discrétion. Elle se sentait complètement déboussolée. Elle aurait eu envie de se baigner – la rivière en face d’elle était en effet si belle, ses eaux semblaient si agréables ! – comme elle le faisait habituellement, mais, plus elle s’approchait de l’eau et plus elle avait une étrange sensation qui montait en elle. Une espèce de faiblesse qu’elle ramenait à l’absence de nourriture dans son estomac. Au lieu d’un bain, pensait-elle, mieux valait peut-être manger ? Mais manger quoi ?

685 mots.
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Sam 28 Mai 2016, 06:26


Allongé dans les herbes hautes, Livaï fixait la course des nuages avec un intérêt discutable. Les mains derrière la tête, il jouait avec la brindille entre ses lèvres pour designer les formes qu'il pensait reconnaître dans les nébulosités blanchâtres au- dessus de lui.

- Un… Chat… Articula t-il dans un moue visant à ne pas perdre la tige qu'il mâchouillait. Ou alors… Une espèce de truc avec des… Lunettes.

Il soupira lascivement et redressa une de ses jambes qu'il commença à agiter nerveusement.
Cela faisait déjà trois heures que son ange gardien était partie. Elle l'avait « planté » là pour aller interroger des « instances supérieurs ». Si la question qu'il lui avait posée était un subterfuge pour la décontenancer et la mettre mal à l'aise, c'était à présent sur lui que retombait lourdement les effets de sa mauvaise blague. « Dieu seul savait combien de temps elle mettrait pour trouver l'information ». Et lui pendant ce temps, ce retrouvait seul. Ce n'était pas tant la solitude qui lui pesait, mais plutôt son manque de discernement qui le conduisait toujours vers l'effet inverse de ce qu'il souhaitait. Il laissa tomber ses bras en croix dans l'herbe et se retourna sur le côté. Accoudé nonchalamment, il observait à présent les abords de la rivière. Le balancement hypnotique des roseaux et la tiédeur du vent suffisait largement à baigner les environs dans une quiétude particulière. Depuis que Livaï avait goûté à la liberté, il appréciait prendre le temps de savourer cette déconcertante sobriété. Ni magie, ni fioritures, la simplicité par excellence, rien de plus.
Des pas attirent son attention le forçant à se baisser. Quelque que soit la raison qui venait de troubler ce moment de paix, Livaï se devait d'être prudent. Il fronça ses sourcils et observa la silhouette s'approcher de la rive. Il remarqua tout de suite qu'il s'agissait d'une jeune femme et profita du fait qu'elle ne l'avait pas remarqué pour prendre le temps jauger l'inconnue. Petite et fluette, elle ne devait pas peser très lourd. Livaï en était convaincu intérieurement, elle n'était pas une menace, elle semblait même être à bout de force. La gamine tangua dangereusement, le faisant sourciller. Il se redressa brusquement, restant accroupie derrière les hautes herbes et pencha sa tête sur le côté pour mieux suivre le chaloupé de sa démarche. Ses longs cheveux roux ondulaient à chaque pas caressant le creux de ses reins, qui manqua de peu de le faire chuter tant il était hypnotisé. Il rectifia son appui en se rattrapant au dernier moment et pouffa de rires.

Sans attendre, il se redressa lentement et croisa  ses bras dans une posture presque arrogante.

- Si tu te baignes dans cet état tu risques de te noyer…

Il se gratta la gorge et étira un large sourire.

- Et je devrais te faire du bouche à bouche... Ça serait très embêtant.


Il s'avança vers la jeune femme l'air de rien, avant de se laisser tomber en tailleur dans l'herbe près de la rive. Sans même la regarder, et toujours avec un indescriptible sourire sur les les lèvres, il se pencha en arrière sur ses avant bras et fixa la surface miroitante dans lequel se refletait les rayons du soleil.

- Vas-y... Va piquer une tête... Je te surveille.
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Sam 28 Mai 2016, 11:05


La voix la fit sursauter, lâcher son sac et se retourner brusquement. Rien d’étrange à ce qu’elle n’ait pas deviné qu’il y avait quelqu’un non loin, même dans un état plus proche de la normale, comment deviner une telle chose ? Affaiblie ou non, il lui faudrait pourtant apprendre à reconnaître les signes d’une présence, si elle voulait rester sauve. Et savoir reconnaître la race en face d’elle. Et savoir ce qu’était exactement cette race. Et ce qu’elle était elle. Et si l’autre race l’appréciait ou non. Et si… Trop de choses. Trop d’ignorances pour une jeune femme qui se lançait ainsi à l’aventure. « Tu vas te faire tuer bien vite. »
Peut-être même plus vite qu’elle ne le pensait.

Elle se retourna donc brusquement, lâchant son sac pour lever une main… Vide. Mieux valait serrer les poings ? Ou prendre sa dague ? Ou faire comme si elle était toute mignonne toute gentille sans agressivité ? Après tout, l’autre n’avait pas l’air agressif, non ?
Elle s’était légèrement accroupi, genoux un peu pliés, tête rentrée dans ses épaules, bras repliés également sur le côté de son corps, paumes ouvertes dans sa direction à lui. C’était quoi ? Une position de défense ? Elle n’en savait rien. C’était instinctif.

La surprise avait fait accélérer son rythme cardiaque et, dans le même temps, sa gorge, le haut de sa poitrine se faisait douloureux. Elle ne pouvait s’en rendre compte, mais en se retournant brusquement, dans le bref instant où son mouvement avait donné suffisamment d’impulsion à sa chevelure pour qu’elle ondoie dans son dos, la pointe des mèches rousses s’étaient… Allumées. Rien de sensationnel, un bref instant de miroitement flamboyant, à se demander si on ne rêvait pas, avant que les cheveux ne retrouvent leur position naturelle et leur calme.

La jeune femme ne se doutait pas de ce que, pendant un bref instant, le bout de ses cheveux aurait pu donner l’impression de prendre feu. Elle était toute entière concentrée sur l’homme qui lui faisait face. Il était grand, il semblait somme toute assez costaud – bien plus qu’elle, seul point de comparaison des lieux – mais, étrangement, pas… Comment dire… Il y avait chez lui un mélange de « je m’intéresse » et de « je m’en fous » tout à fait… Oui, étrange, c’était le mot.
Scatach haussa haut ses sourcils lorsqu’il parla. Plus précisément lorsqu’il évoqua le bouche à bouche. Elle sentit que l’une de ses mains se levait presque instinctivement pour se poser sur ses propres lèvres, mais s’imposa de ne pas bouger.

Sourire, plus légère inquiétude, plus nonchalance… La jeune femme se força à inspirer lentement et profondément, comme pour se calmer, et essayer de remettre de l’ordre dans ses idées. Méfiance ou confiance ? Y avait-il un juste milieu là-dedans ? Il ne la regardait plus, mais pour sa part, la jeune femme ne le quittait pas du regard, le détaillant encore et encore. Il n’avait pas l’air méchant, mais les choses pouvaient changer si rapidement, elle le savait bien. Alors quoi ?
Lentement, elle se redressa, ses bras retombèrent le long de son corps. Elle tourna légèrement son visage vers l’eau lorsqu’il parla d’aller piquer une tête. Un étrange frisson la parcourut et elle croisa les bras sur son corps comme pour se réchauffer.

« Je ne te comprends pas. » Simple constatation, dite à voix à peine haute. Non, elle ne le comprenait vraiment pas. Ses yeux se reposèrent sur lui. Elle ne savait pas quoi faire, plus encore maintenant qu’il lui avait dit une chose et son contraire. Alors quoi ? Il lui déconseillait mais si jamais elle le faisait, il la surveillait ? Elle fronça les sourcils et plissa les yeux en le fixant, encore et toujours. Cela s’appelait faire confiance non ? Quel dilemme ! Comme s’il n’y en avait pas assez en elle comme ça !

Elle regarda une nouvelle fois en direction de l’eau. Comme il était étrange d’avoir à ce point envie d’aller se baigner, mais de sentir au fond de soi un malaise à cette idée. Les yeux perdus sur cette surface brillante, elle murmura, plus pour elle-même que pour l’homme. « Je ne me comprends pas. » Elle secoua ensuite la tête, avec l’impression de se réveiller d’un mauvais rêve, et choisit de se lancer. Elle verrait bien. Ce n’était pas parce que le feu l’avait envahi, et l’envahissait encore parfois, qu’elle n’avait pas le droit d’aller dans l’eau ! Elle l’avait déjà fait ! Bon, non, pas vraiment. Juste un peu. Dans un petit ruisseau, à peine un filet d’eau, remplir sa gourde, se laver. Alors quoi ! Ce n’était pas un gros ruisseau ou fleuve ou elle ne savait quoi qui allait lui faire peur ! Et puis elle n’irait pas bien loin, juste faire trempette !

« J’y vais. » Elle regarda l’homme avant de se diriger vers l’eau, laissant son sac dans l’herbe. Nulle besoin d’enlever ses bottes, elle n’en avait plus depuis longtemps, et elle voulait commencer par mettre ses pieds dans l’eau. Sa robe était suffisamment courte pour qu’elle puisse aller dedans jusqu’aux genoux. Si elle trouvait le courage. Car, bien que motivée, plus elle s’avançait vers l’étendue d’eau et plus son pas se faisait lent, hésitant. Elle s’arrêta finalement à quatre pas de la rive, frissonnante. Puis elle recula, avec lenteur, sans quitter l’eau du regard. Là tout de suite, elle ne pouvait pas. Il y avait comme une présence dans l’eau, une force qu’elle sentait bien trop grande pour elle, qui lui donnait l’impression de pouvoir l’engloutir toute entière.

Elle recula jusqu’à tomber sur le cul dans l’herbe ; sa respiration était forte, son corps tremblant. « Je crois… » Elle reprit son souffle. « Je crois que je vais… Écouter ta première suggestion… »

968 mots.
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Lun 27 Juin 2016, 15:32


Livaï s'était laissé tomber dans l'herbe. Allongé, le corps légèrement en appui sur un de ses coudes, il observait à présent assidûment la rouquine dans un sourire indescriptible. « La gamine semblait perdue » Elle n'était qu'une inconnue parmi les centaines de quidams qui croisaient sa route, pourtant, il émanait d'elle un délicieux malaise. Les membres de Livaï fourmillaient comme si un voile de magie venait de se soulever du sol. Désagréable et pourtant terriblement exaltant. La montée d'adrénaline faisait son oeuvre, le perdant à chaque seconde un peu plus dans la contemplation de l'inconnue. Avec parcimonie et un brin d'appréhension, il se redressa à peine pour mieux contempler le spectacle solennel qu'elle lui offrait. La jeune femme s'était statufiée face à l'étendue d'eau, dans une posture non moins équivoque qui démontrait toute son appréhension. Perdue dans des réflexions qu'il devinait alambiquées pour qu'elle hésite autant le passage à l'acte, il finit par soupirer dans un semblant de début de phrase, mais elle le devança, sans lui laisser le temps de se manifester, courant vers l'eau limpide. « Elle ne comprenait pas? Elle y allait quand même? » Livaï qui se targuait d'être plus que transparent se trouvait à présent confronté à cette enfant qui « ne comprenait pas » son comportement. C'était assez déconvenue voir inédit, le poussant à se montrer plus attentif. La curiosité de l’humain brulait à présent ses veines, dans des pulsions électriques qui le firent se redresser bien droit. Les jambes à peine écartées et plantées fermement dans le sol, il avait croisé ses bras pour mieux l’observer. Son regard s’était accroché sur ce bout de femme qui ne payait pas de mine et qui pourtant dégageait une certaine puissance magique. Livaï n’était pas dupe, peu de personnes captaient l’essence même de la magie avec autant d’aisance et de naturelle. Il avait croisé beaucoup de créatures usant et abusant de cette source de pouvoir et bien qu’il se plût à l’annihiler, il en connaissait les subtiles variations. Son sang fourmilla plus encore dans une nouvelle impulsion électrique qui contracta ses muscles. « Beaucoup de magie… Mais instable » Finit-il par soupirer en voyant la gamine reculer et c’a fesser au sol. C’était une puissance en devenir. Une simple étincelle qui ne demandait sûrement qu’à s’embraser, seule et visiblement apeurée. Livaï soupira en penchant sa tête sur le côté tandis qu’il s’avançait vers les abords miroitants. Son regard fixa la surface ridée par le vent et se laissa brusquement tomber en tailleur non loin d’elle.

- Tu sais… Je ne suis pas vraiment du genre à donner des bons conseils, précisa-t-il en agitant sa main vers la rivière. Mais quelque chose me dit que ça… Tu devrais éviter tant que…

Il s’arrêta de parler dans un regard sombre, jugeant de sa réaction, puis reprit avec nonchalance.

- Tant que tu n’as pas réglé ton petit soucis « identitaire »…

Un sourire arrogant se dessina sur ses lèvres alors qu’il se laissait tomber sur le côté par s’accouder dans l’herbe.

- Vu ta tête et ton âge, il y a fort à parier que tu viens de découvrir tes pouvoirs… Je les sens… C’est très désagréable soit dit en passant. Et comme ça concerne l’eau… Tu es quoi? Une sirène?
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