Dansons avec le Feu

Partenaire - Solo
Intrigue - Suite à quelques succès amateurs, Pulsar est convié par un ami de son Père dans l'organisation d'une rencontre nocturne, dans un musée de Sciences Naturelles, dans le cadre d'une rencontre entre des étudiants Magiciens et Sorciers. Il recevra alors un étrange artefact en remerciements de ses services.

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Pulsar était ravi d'avoir eu des nouvelles de sa précédente organisation, qui était le banquet d'anniversaire d'une amie, organisé avec la mère de cette dernière et qui avait de bonnes relations. Visiblement, tous leurs amis étaient retourner enchantés quant à ce qu'ils y avaient vécus et les parents discutaient dans leurs cercles de ses progrès. Comment ne pas se sentir bien lorsqu'on recevait des compliments ? Son Père y avait été également de son mot d'encouragement quant à sa réussite globale, gardant gardait lui-même un bon souvenir de ses prestations dans le Comté Verhoeven et des rencontres qu'il y avait fait. En dehors de cette dose de fierté, le Magicien avait toujours quelques appréhensions, n'ayant pas l'impression d'être à la hauteur et de ne recevoir des louages que par politesse. Comment ne pouvait-on pas dire à ses enfants que l'on était fiers d'eux, même s'ils faisaient des erreurs souvent plus grosses qu'eux ? Difficile de savoir si le Comte était sincère ou s'évertuait seulement à tirer le meilleur de son aîné, dans l'espoir qu'il réussisse mieux, la prochaine fois. Et les amis de ce dernier ? Ils n'allaient tout de même pas dénigrer son héritier. Ces cercles manquaient de sincérité lorsqu'on se retrouvait devant les concernés, avant que les messes-basses n'achèvent une réputation naissante. Comment l'ignorer ? C'était son milieu. Bon, dans le pire des cas, il ne pouvait que s'améliorer, pas vrai ? N'avait-il pas reçu l'encouragement de l'Impératrice Blanche ? Quel honneur plus grand que celui-ci ?

C'était délicat de penser à autre chose durant quelques temps, puisque tout le ramenait au travail entre les études et ce soudain intérêt quant à ce métier. Et c'est qu'était apparu cette demande surprenante, une missive écrite lui demandait de reproduire l'ambiance caractéristique des soirées dont il avait la charge ... pour un événement officiel. Et pas n'importe lequel, celui-ci était organisé dans le cadre d'un échange muséal entre les Sorciers et les Magiciens. En cet instant, Pulsar avait cru halluciné et ce, malgré le fait qu'il avait failli s'en décocher la mâchoire tant il était resté bouche bée devant les mots qui dansaient sous ses yeux, croyant à une déplaisante plaisanterie. Ce n'était pas le cas. La proposition était sérieuse et on espérait même une réponse positive de sa part, malgré son emploi du temps grégaire. Comment ne pas sentir son coeur et son âme s'enflammer ? Faisant redécoller sa bonne humeur, le rendant joyeux - et stressé ! - pendant quelques temps. Ses cadets en avaient ris durant le dîner, en disant que, évidemment, il était doué, puisqu'il était le futur Comte. Le jeune homme, justement, savait que cela n'était qu'une façade. Un titre, c'était quelque chose qu'on pouvait lui retirer s'il ne faisait pas assez honneur à sa Famille. Adolescent, il s'en était un peu moqué, estimant que n'importe qui pouvait l'être, mais maintenant, le perdre pouvait lui fermé les portes de bien des projets. Voire pire encore. Le Magicien s'imaginait prendre un refus de la part des Hautbourg et ainsi perdre sa seule chance d'épouser June. Sa Famille avait beau être compréhensive, elle choisissait toujours les mariages les plus avantageux, après tout.

Si un autre Héritier se présentait, plus avantageux à leurs yeux, il risquait de faire une bouchée de lui et, malgré tout, cela lui faisait peur, en un certain sens. Malgré sa trahison, perdre June ... lui était inenvisageable. C'était une erreur, il regrettait vraiment, mais pourtant, Pulsar était conscient qu'il devait officialiser cela le plus rapidement possible, avant que d'autres ne se charge de tout réduire en morceaux. A défaut de son comportement. Lui et ses conneries, décidément. Cette missive tombait bien, alors il avait accepté cette proposition. Ce serait un moyen de réellement prouver ce qu'il valait et les rumeurs se chargeraient du reste. Comme celle qui lui avait valu d'être considéré comme agréable et proche des gens, lors de cette sortie où une jeune demoiselle lui avait demandé de chanter. Personne ne lui en avait tenu rigueur, d'ailleurs. Sans doute estimait-t-on qu'il fallait profiter de sa jeunesse et cela avait charmé son amour bien plus encore, en vérité, les Aetheri étaient bien trop généreux avec lui, malgré les tourments, mais il ne pouvait s'empêcher d'être pessimiste. C'était vraiment délicat. Il s'était rapidement reconcentrer sur l'essentiel et les directives du Conservateur. Ce dernier avait prévu une rencontre assez particulière regroupant des étudiants Magiciens et Sorciers, ainsi que des représentants prêts à démontrer leurs travaux, venus d'un peu partout. June n'avait pas appréciée de savoir qu'il organisait quelque chose pour ces sales engeances, mais cela faisait partie de ses prérogatives officielles, alors, elle ne lui en tenait pas vraiment ombrage, tant que cela ne se répétait pas de trop. Par ailleurs, cela promettait d'être assez épuisant.

Le Conservateur avait choisi de réaliser une réception au sein même du musée et ce, durant la nuit. Selon lui, cela apporterait du charme à l'endroit et permettrait à tous d'avoir une ambiance sereine pour profiter du lieu, de visiter et de rencontrer des personnes venues d'un peu partout. Pulsar imaginait très bien la salle divisée en deux avec d'un côté les Magiciens et de l'autre, les Sorciers, avec au centre, les représentants qui se disputaient. Pouvaient-ils réellement s'entendre les uns avec les autres ? Ils étaient trop dissemblables et cela l'empêchait de tous les voir comme des adultes civilisés. Ce serait chanceux si toute la soirée se déroulait sans incidents, auquel cas, cela ne serait pas vraiment de sa faute. Tant qu'il évitait les problèmes, tout devrait bien aller, quant à son stress, s'il ne le tuait pas, ça ne serait qu'une mise en garde contre d'éventuelles paroles acerbes. Pulsar s'assurait que le service était prêt à faire face à l'armada qui remplissait la salle au fur et à mesure des minutes, certaines conversations animées étant en cours. Il regardait des serveurs, triés sur le volet, servir les invités en boissons. On avait autorisé l'alcool, bien que ce soit dans un cadre scolaire, on estimait que de jeunes adultes sauraient se comporter pour ne pas faire honte à leur race. Le Magicien relâchait un soupir pour ôté la pression de son esprit et allait ensuite rejoindre le Conservateur qui regardait le plafond, souriant, les mains dans son dos et un air presque rêveur sur le visage.

— Pulsar ! dit-il, enthousiaste. Pulsar, vraiment ! Vraiment une brillante idée que ces décors !

Ce dernier observait le plafond à son tour, la perfection de la toile réalisée magiquement était imparable. Elle représentait la voûte céleste, comme s'il n'y avait pas de toit et serait amenée à évoluer au cours de la soirée, des discours et des éventuelles conférences improvisées. C'était devenu un peu sa marque de fabrique, visiblement, mais il n'avait pourtant rien inventé et ils étaient plusieurs à l'avoir conçue et à la perfectionner au fur et à mesure de l'avancement du projet.

— Je vous félicite, mon jeune ami, cela s'annonce comme un grand succès !
— Je vous remercie de votre confiance.

Il n'en était pas certain, mais il avait veillé à ce que tout soit excellent. L'utilisation magique était omniprésente, le Conservateur montait ensuite sur une petite estrade pour faire son annonce d'ouverture.

— Mesdames, messieurs, bienvenue ! Je suis ravie de vous accueillir pour cet échange autant professionnel que scolaire, pour tous nos futurs représentants. Le buffet est ouvert et je vous y invite pour profiter au mieux des échanges. Je vous souhaite à tous une agréable soirée !

Et voilà, le sort en était jeté. Il ne pouvait plus y rien faire, désormais. Autant qu'il profite de sa soirée avec quelques camarades, spécialement invité par ses soins. Pulsar aurait bien aimée profiter de la soirée avec June, mais mieux valait ne pas la mettre en présence de Sorciers et elle avait été d'accord. Heureusement, il ne serait pas seul dans cette marée d'inconnus et, surtout, de Mages Noires.

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— Pulsar !

L'étudiant relevait le nez de son roman, surprit d'entendre son prénom ainsi émis. Il était rare que les Nobles se nomment par leurs prénoms, en dehors des amis proches, mais lorsque son étonnement se disloqua, le Magicien se redressait pour aller à la rencontre de l'homme qui ressortait de son entrevue avec son Père et qui venait dans sa direction, directement dans le petit salon de la résidence. Le Conservateur ouvrit grand ses bras, mis ses mains sur ses épaules et l'embrassait sur ses deux joues en guise de salutations plus informelles.

— Messire, le salua-t-il en cachant ses appréhensions. Comment se sont passés les retours de la soirée ?
— On en a mis plein la vue aux étudiants Sorciers ! Jamais ils ne l'avoueront, évidemment, mais je le sais, croyez-moi, de sources sûres !

Si sa conviction était si belle, probablement était-elle vraie. La Mage Blanc ne pouvait s'empêcher d'avoir un petit sourire ravi. Pourtant, l'homme ne l'avait pas encore relâché et le secouait même un peu au fur et à mesure de ses paroles.

— Vraiment, Pulsar, vous avez du talent. J'espère que vos expériences vous pousseront vers le haut ... et que vous organiserez encore des célébrations avec moi !
— Mais ... bien évidemment, monsieur.

Son enthousiasme le déroutait, même si cette proposition sérieuse et sincère ne pouvait qu'exploser toutes ses idées d'échecs. On avait vivement apprécié son travail, alors que de mieux que de sabrer du champagne pour fêter ça ? En dehors de ces idées de réjouissances, Pulsar ne savait pas sur quel pied danser avec son interlocuteur, mais peut-être n'était-ce pas une danse, seulement de la sincérité ? Finalement, il parvint à se libérer et à reconduire leur invité vers la sortie, à peine avait-il fait quelques pas vers l'extérieur que le Conservateur se retournait à nouveau vers lui en tapant la paume de sa main contre son front.

— Oh ! Oh, avant que j'oublie ! Je voulais vous faire cadeau de ceci !

Sortant de la poche de son manteau une enveloppe, ainsi qu'une sorte de chaine où était rattaché un bijou en argent. En prenant le présent par politesse, le Magicien observait la qualité de l'oeuvre. Il s'agissait d'un anneau sur lequel est gravé un Cerfeuil d'Od, de ceux qui peuplaient Boraür, comme il l'avait étudier en cours.

— C'est vraiment un cadeau splendide, mais je vais devoir ...
— Non, non, non ! Conservez-le ! Je n'en aurais plus l'utilité à l'avenir, mais un jeune homme aussi talentueux que vous parviendra sûrement à résoudre les mystères de cet artefact !
— Eh bien, dans ce cas, merci, monsieur !

Puis le Conservateur disparu sur le chemin, se retournant en quelques occasions pour le saluer de la main. A croire que sa prestation avait littéralement tout déchirer, hein ? En regardant le contenu de l'enveloppe et en cassant le sceau de ce dernier, le Magicien prit conscience que ce n'était pas une nouvelle mission, mais des invitations pour un voyage. Il inclinait la tête sur le côté ... Vers Boraür ?

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