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 Une histoire de luge | Laëth

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Priam & Freyja
~ Ange ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 4173
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam & Freyja
Dim 28 Juin 2020, 18:38




Une histoire de luge

En duo avec Kaahl




Alcide leva les yeux vers Pauline et lui fit un grand sourire. Il pencha la tête sur le côté pour voir sa sœur. Il avait entendu son rire et en comprit la cause quand il la vit être soulevée du sol par les jambes tendues du Baron. Un autre enfant, le visage fermé, était assis à côté d’eux. « Oh ! Moi aussi je veux faire ça ! » Il tira sur la manche de Laëth, occupée à saluer les deux vieilles dames. « Tu me le feras, s’il te plaît ? » demanda-t-il en la suivant à l’intérieur. Elle posa les yeux sur lui, puis suivit son regard. Un sourire à la fois tendre et amusé étira ses lèvres. « Oui, si tu veux. » - « Super ! » Elle se tourna à nouveau vers les Magiciennes. « Ça me fait vraiment plaisir de vous voir. » Comme elle retirait son surplus de vêtements, elle aida le petit garçon à se délester de son pardessus, et accrocha le tout au porte-manteau. Elle salua Minéphore de la main, avec un sourire. Il y avait du monde et de l’animation. Elle n’y était plus habituée, pas ainsi. « Je suis passée au marché et j’ai pris des sablés à la cannelle et au sucre glace. » La jeune femme tendit un sac à Gustine, dans lequel plusieurs sachets attendaient d’être ouverts. Ses iris revinrent à Kaahl et le voir ainsi débraillé fit naître un nouveau sourire sur ses lèvres.

« Non, je suis juste venu avec Laëth ! » expliqua le gamin en s’avançant dans la pièce. Curieux, il se mit regarder tout autour de lui. L’Ange baissa la tête vers la petite fille aux belles boucles rousses. Comme Gustine répondait, elle se contenta de sourire, un peu gênée – mais toujours moins qu’à l’orphelinat, car elle avait gagné en assurance depuis. « Je suis sûr qu’ils se font même des câlins, c’est beurk ! » Alcide se positionna près de Worr’Eph et scruta les deux adultes. Il ne détestait pas les câlins et les bisous, au contraire, mais les autres n’avaient pas besoin de le savoir. Les vrais chevaliers ne se laissaient pas attendrir par quelques embrassades, et tout ce qui comptait, dans la vie, c’était de vivre de grandes épopées. Lorsque Laëth et Kaahl s’éclipsèrent, il interpella l’Ange : « T’oublies pas pour la luge, hein ! » - « Non non ! À tout à l’heure ! » répondit-elle, avec un petit signe de la main. Il se gratta le sommet du crâne, embêté. Les filles amoureuses, elles oubliaient toujours tout. Il le savait parce qu’il l’avait lu. Toutefois, le blond ne se départit pas de sa bonne humeur, et se tourna vers Ida. « On venait vous demander si vous vouliez faire de la luge avec nous ! Il y a deux jours, on a découvert un endroit trop bien pour faire des glissades géantes. Il y a même un super tremplin ! » Les yeux brillants, l’enfant regarda tour à tour les personnes encore présentes dans la pièce, avec l’espoir que chacun se joignît à cette expédition.



L’Ailée suivit le Mage. Dans le salon, plusieurs bambins dormaient ou s’amusaient avec la nourrice. Elle reconnut les Enfants des Cieux grâce aux excroissances de chair qui perçaient leur dos. La petite fille, les bras tendus vers sa gardienne, gazouillait gaiement. Brièvement, l’Immaculée pensa à Jun. « Tu as transposé l’orphelinat ici, en fait… » fit-t-elle pour taquiner Kaahl. Les rumeurs qui couraient sur les tendances sexuelles d’Elias Salvatore lui traversèrent l’esprit. Elles l’avaient bouleversée, cependant, quand elle le regardait, elle ne pouvait pas imaginer qu’elles comportassent la moindre once de vérité. C’étaient des lambeaux de couverture, jetés sur la réalité pour en atténuer la clarté. Il le fallait.

Le dos contre la porte, la jeune femme leva des yeux étonnés vers le brun. Leur soudaine proximité lui rappela son escapade nocturne. Ses pupilles se troublèrent et elle frissonna. Feu ou glace, il ne laissait jamais à l’indifférence les braises qui irradiaient dans son cœur comme dans son ventre. « Ça me dit quelque chose, oui. » Comme elle croisait son regard, elle lui renvoya son expression effrontée. Dans d’autres circonstances, l’idée d’être enfermée aurait sans doute éveillé des craintes carnassières. Elle savait qu’elle pouvait disparaître à tout instant, d’une simple requête. Au-delà de ces considérations pratiques, il ne suscitait plus chez elle les mêmes appréhensions – parce qu’elle se sentait plus capable, et peut-être parce qu’il avait gagné un pan de confiance qu’elle avait peiné à lui accorder jusque-là. Elle ne se sentait pas prisonnière : elle se rendait volontiers au geôlier. « Ek idamaar gon wo. » Ça dépend pour qui. Durant quelques secondes, elle se dévoua entièrement à cette confrontation silencieuse. Puis, elle posa ses mains sur ses hanches, noua ses doigts autour de sa ceinture et l’attira à elle pour briser la distance qui les séparait. Avec délicatesse, elle effleura ses lèvres des siennes avant de déposer, dans un sourire taquin, un baiser sur sa joue. « Io dreinak dutarr erilok io. » Je devrais peut-être me venger. Elle glissa ses bras dans son dos pour resserrer son étreinte. Elle voulait sentir son corps contre le sien, encore, plus de cinq minutes. Une infinité de cinq minutes.

Ses propres passions n’accordaient aucune trêve. Elle l’embrassa. Il lui avait tant manqué que chaque seconde lui semblait pouvoir être la dernière avant l’éternité. Il l’avait tant fait souffrir que la moindre étincelle d’amour qu’il lui offrait paraissait capable de soigner toutes les purulences qui striaient son palpitant. Laëth s’en abreuvait sans penser aux conséquences et noyait dans une douleur exquise toutes les questions qui tentaient de flotter jusqu’aux rivages de sa rationalité. Dans ses bras, elle se sentait fébrile, prête à défaillir à tout instant ; et pourtant, mue par une force sans borne. Comme elle déboutonnait sa chemise et la faisait glisser le long de ses épaules, elle le poussa progressivement vers le lit, jusqu’à pouvoir le faire basculer sur celui-ci, ne relâchant ses lèvres qu’au dernier moment. Elle avança un genou sur le matelas, puis l’autre, afin de s’asseoir sur ses cuisses. L’Ange replongea vers son amant et parcourut son cou de baisers, flirtant avec sa mâchoire et sa clavicule. Les yeux relevés, un bras tendu devant elle, elle tâtonnait pour attraper la clef. Lorsque ses doigts frôlèrent sa surface froide, elle resserra sa prise autour de celle-ci et se redressa vivement pour se rasseoir. Un sourire trônait sur ses lèvres et une lueur espiègle dansait dans ses yeux verts. « Io weii aal elhen, nu. Aan thogaak ful kol vogamiir io, dutarr ? » Je vais pouvoir partir, maintenant. Un argument pour m’en dissuader, peut-être ?



Message VIII – 1100 mots
Shadow Preachers, ça faisait longtemps Une histoire de luge | Laëth - Page 2 3298876942




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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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Kaahl Paiberym
Dim 28 Juin 2020, 23:02



Une histoire de luge

« T’arrête d’abord ! Faire des câlins c’est trop bien et t’aimes bien en faire avec papa ! » dit Ida, sans la moindre considération pour les secrets de son frère. Worr’Eph en profita pour sourire. Lui aussi avait un tempérament insolent. « Elle dit ça parce que c’est une fille. » Les enfants regardèrent les deux adultes partir. Cendre rejoignit le petit groupe. Elle vit bien au regard de Gustine qu’il se tramait quelque chose. La vieille Magicienne riait sous cape. Lorsque Pauline revint avec le thé, son visage prit un air interrogatif. « Ils sont partis ? » « Kaahl lui fait visiter l’appartement. » murmura sa sœur. « Oh ! Je vois… » commenta Pauline, amusée. Les deux Magiciennes avaient l’impression de retrouver leur jeunesse, lorsque, elles aussi, elles avaient été visiter la maison. Elles n’avaient pas eu cette excuse-ci mais en avaient employé de semblables. On va faire un tour, On revient dans cinq minutes, On a oublié nos affaires ici ou là. Elles n’étaient pas dupes. « Qu’est-ce que tu vois ? » questionna Ida, avant de reporter son attention sur son frère devant le sourire muet de la grand-mère. « Bien sûr qu’on va venir faire de la luge ! Tu viendras Worr’Eph ? » « Seulement si tu arrêtes de me doubler en faisant ton air de fille innocente alors que tu sais très bien que ça fait trois fois que t’es déjà passé devant moi ! » « Pas de ma faute si t’es pas rapide ! » Le Réprouvé fit la moue. « Ils vont bientôt revenir ? » « Il faut les laisser tous les deux pour l'instant. » dit Gustine avant de glousser avec Pauline. Worr’Eph grimaça. « Là c’est sûr qu’ils se font des bisous-bisous. Berk ! »


« Dutarr. » Peut-être répétai-je. Son expression effrontée faisait écho à la mienne. Je cachais à la perfection mes doutes derrière une façade assurée. Mes pensées étaient contradictoires. Pour rien au monde je n’aurais souhaité qu’elle eût un partenaire avant moi mais je me connaissais. Je n’étais pas l’homme idéal pour les premières expériences. Aurais-je l’habilité nécessaire pour cacher mes goûts pour la violence dans un environnement non magique ? J’avais envie d’elle et je désirais la prendre maintenant. Néanmoins, sa pureté me troublait. Ces considérations, que je n’avais pas en temps normal, me rappelaient que j’étais bien trop attaché à elle. Je l’avais compris depuis longtemps et ces sentiments me glaçaient autant que les caresses de l’Ange dans mon dos me calcinaient. Je sentis ses doigts se poser sur la représentation de la Lune Noire qui y trônait. Si elle restait avec moi, elle se brûlerait les ailes. Lux in Tenebris ne la tolérerait pas. Umbra in Lucem était devenue trop faible pour rivaliser. Boraür m’offrait une échappatoire mais ce ne serait pas toujours le cas, loin de là. Sans magie, les Ténèbres ne l’emporteraient pas. Pourtant, sans magie, j’allais devoir restreindre mes pulsions. Je ne désirais pas la meurtrir. J’avais envie de l’entendre jouir, certainement pas de la voir pleurer. Je pouvais encore reculer. Je le savais. Pourtant, je laissai mes lèvres s’emparer des siennes. Leurs caresses battirent en brèche mes hésitations avec une facilité déconcertante. Son visage sanglotant s’effaça de mes préoccupations. Je fus convaincu de pouvoir réfréner mon agressivité. Elle ne subirait aucun sévices, au contraire.

Sur le lit, je me mis à sourire lorsqu’une pensée que j’avais déjà eu par le passé me traversa l’esprit : elle ne manquait jamais d’audace lorsqu’il s’agissait de me grimper dessus. Mes mains caressèrent ses cuisses. Malgré ses baisers et l’effet de ces derniers, je me rendis compte rapidement qu’elle n’était pas toute entière à la tâche. Je ris dans son cou avant qu’elle ne se redressât. « Hum… Laisse-moi réfléchir… » murmurai-je avec une expression aussi espiègle que la sienne. « Io gildarr tol rek los ignir bohdan, eskel. » J'aimerais qu'elle soit nue, s'il te plaît Je m’humectai les lèvres dès que je constatai que l’île avait accédé à ma requête. Ce n’était pas la première fois que je la voyais nue. Les circonstances étaient néanmoins différentes. Je l’observai tout en sentant mon propre corps réagir plus fermement. « Yu los osos tol yu gildarr elhen, nu ? » Tu es sûre que tu veux partir, maintenant ? lui demandai-je, tout en effleurant sa hanche avec mes doigts. Je n’attendis pas sa réponse, l’attirant brusquement à moi. J’inversai nos positions pour la faire glisser sur le dos. Je me couchai à côté d’elle. Mes effleurements se transformèrent en caresses. J’étais doux, pour l’instant, épousant les formes de son corps avec mes mains. J’attrapai son poignet lorsqu’elle désira me toucher, souris et me penchai pour amener ma langue sur l’un de ses seins. Si je jouai quelques secondes à la faire languir, je finis par lâcher ma prise. J’avais envie de continuer à parcourir sa peau et de la sentir découvrir la mienne. Mes lèvres remontèrent pour se perdre dans son cou et mes doigts se refermèrent sur l’arrondi de sa poitrine. Je parcourus sa mâchoire et rejoignis ses lippes, me hissant davantage sur elle. Sa peau contre la mienne m’arracha un soupir de satisfaction. Mes doigts grimpèrent pour se ficher dans ses cheveux. Là, je décollai ma bouche de la sienne, m’aidant de mon genou pour redresser légèrement ma position. Mon index et mon majeur se déplacèrent délicatement de sa tempe à ses lèvres. Je les caressai et fis glisser mes doigts entre de façon à atteindre l’humidité de sa langue. La vision me plut mais elle n’était rien en comparaison de celle qui s’imposerait bientôt. Je souris, la bestialité de mon regard en opposition avec le chemin lascif que prit ma main, jusqu’à son bas-ventre. Mon sourire s’agrandit. Ma respiration s’approfondit lorsque mes doigts arrêtèrent leur descente entre ses cuisses. J’avais envie de m’emparer d’elle, de la faire mienne, de la serrer dans mes bras et de me sentir en elle. Le brasier que je ressentais me rendait impatient. Ma bouche retrouva son cou, plus féroce et brûlante que précédemment. J’avais besoin de l’entendre gémir contre moi et m'y employai.

992 mots
J'ai tellement de chanson à caser  Une histoire de luge | Laëth - Page 2 943930617

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Priam & Freyja
Lun 29 Juin 2020, 16:23




Une histoire de luge

En duo avec Kaahl


« Même pas vrai ! » s’insurgea Alcide. C’était très vrai. Dès que leur père leur rendait visite, il passait un temps incalculable à lui faire des câlins ou à écouter les histoires qu’il racontait. Comme il croisait les bras, il accorda un regard de connivence à Worr’Eph. « Ouais, c’est sûr. » Ses yeux bleus glissèrent sur les adultes et, comme les deux autres enfants, il ne comprit pas ce qu’il y avait à voir dans le fait de faire visiter un appartement. C’était probablement ennuyeux, à moins que la découverte ne prît la forme d’une aventure chevaleresque. À chaque pièce, un monstre à combattre ou un château à défendre ! Des péripéties à travers des forêts de livres et des montagnes de vêtements. Cette pensée le fit au moins autant sourire que l’acceptation de sa sœur. « Trop bien ! » Le petit garçon s’apprêtait à emprunter la direction prise par le Magicien et l’Ange lorsque les paroles de Gustine le retinrent. Il cligna des yeux, puis la même grimace que celle du Réprouvé apparut sur ses traits. « Beurk ! Je veux pas voir ça ! » s’exclama-t-il en se couvrant les yeux. Ce qu’ils faisaient ne correspondait pas à ce que son innocence lui permettait d’imaginer, et il était donc d’autant plus préférable qu’il ne le vit pas. Comme il revenait vers le groupe, il soupira. « On fait quoi alors ? On doit les attendre ou on peut y aller quand même ? Ça va être long ? Laëth a dit qu’elle viendrait mais si elle préfère faire des bisous-bisous… » Dépité, il fit la moue. « Les filles, c’est vraiment trop nul, et les filles amoureuses, c’est PIRE ! » Il n’allait pas se priver de renvoyer à sa sœur ses taquineries, surtout pas quand il avait un allié à ses côtés.



La suite de la lecture est déconseillée aux enfants tout mignons, aux Anges coincés (non ceci n'est pas un pléonasme) et à toute autre personne n’ayant pas envie de lire un texte à caractère sexuel <3

Lana del Rey – Cinnamon Girl

Son sourire se mut en un rire léger lorsqu’il la fit basculer sur le dos. « Nid pogaan. » Plus trop. finit-elle par répondre, avant que sa voix ne se perdît dans une respiration de plus en plus extatique. Il suffisait d’un effleurement pour que des dizaines de salves brûlantes parcourussent sa peau. Presqu’aussitôt, elle voulut essayer de lui procurer des sensations similaires ; et quand il l’arrêta, son regard gronda de frustration, pour mieux replonger dans le trouble de ce que ses actes provoquaient dans son corps. Personne ne l’avait jamais touchée de cette façon : c’était un univers vertigineux qui s’ouvrait sous ses pieds, fondé sur un jeu des sens. Son souffle semblait remonter du plus profond de ses entrailles, là où tous les désirs sauvages attendent le moment de rugir. Plus il la touchait, plus elle avait envie de sentir ses mains et ses lèvres sur tout son être, sa peau contre la sienne et son corps ancré au sien. Elle voulait qu’il la fît vibrer comme les touches de son piano tremblaient sous les assauts de ses doigts. Ses propres phalanges couraient sur chaque parcelle à leur disposition ; elles s’attardaient là où elle jugeait les réactions plus prononcées. Son buste se cambrait pour ne jamais perdre le contact du sien.

Se perdre dans ses yeux était plus déstabilisant encore qu’à l’accoutumée. Le désir qui y brûlait la consumait. Il lui donnait envie qu’il la prît ainsi, sans plus de cérémonie, comme elle avait pu voir certains le faire à Lumnaar’Yuvon. L’impatience la rongeait : c’était à la fois une torture et un délice. Elle voulait plus et moins, pour assouvir les besoins de son enveloppe en feu et faire durer cet état crépitant. Lorsqu’elle sentit ses doigts glisser contre son intimité, l’Ange eut un instant de flottement, et sa main se crispa autour de sa nuque. Le spectre de son cauchemar plana un court moment, avant d’être brutalement renvoyé au monde des chimères. C’était juste un rêve, le délire de son esprit en souffrance. Elle écarta les jambes pour l’accueillir. Des gémissements montèrent rapidement dans sa gorge et elle agrippa ses épaules avec la force de la passion. Ses doigts glissèrent dans ses cheveux. Elle se tordit un peu plus sous ses caresses. Entre deux soupirs voilés, elle parvint à articuler : « Io gildarr tol… tol rok los ignir bohdan, eskel. » Je voudrais que… qu’il soit nu, s’il te plaît. Les étoffes s’évanouir dans les méandres magiques de l’île.

En dépit du désir qui l’étreignait et de l’impatience qui rendait ses caresses toujours plus pressantes, la jeune femme appréhendait. Elle se remémorait tout ce qu’on lui avait conté au sujet des premières fois. Les Réprouvés ne s’embarrassaient pas toujours de délicatesse, et c’était parfois une douleur aiguë qui supplantait le plaisir. Elle se doutait que si Kaahl lui faisait mal, il ne le ferait pas exprès. Malgré tout, une forme d’inquiétude persistait. D’autres étaient battues en brèche par les précautions prises. Depuis les rumeurs qui avaient couru sur leur compte au sujet d’une grossesse potentielle, et parce qu’ils s’étaient considérablement rapprochés la dernière fois qu’ils s’étaient vus, l’Ailée prenait une potion contraceptive. Si ses parents avaient su qu’elle utilisait la magie pour se prémunir d’enfanter, ils l’auraient sans doute d’autant plus répudiée. Mais, au moins, elle ne tomberait pas enceinte comme sa mère qui, parce qu’elle n’utilisait que des herbes, lui avait donné naissance. Il n’y aurait pas de surprise, pas d’erreur, pas d’indésirée. De ses mains, elle continuait d’apprivoiser son corps, à la recherche des points qui le feraient frémir de plaisir.

Un nouveau mouvement lui arracha une plainte lascive, plus poussée que les autres, et la détacha de ses pensées moins heureuses. La fille de Réprouvés se décala de façon à pouvoir retrouver ses lèvres, en même temps que sa main descendait le long de ses côtes, puis plus bas, jusqu’à son entre-jambe. Elle enroula ses doigts autour et tenta de lui apporter la même satisfaction que celle qu’il lui faisait ressentir. L’avantage d’avoir vécu parmi les Bipolaires résidait dans le fait qu’elle disposait de plus de connaissances théoriques sur le sexe que la grande majorité des Anges, et qu’aucune pudeur superflue ne la restreignait. Elle appuya sa paume libre sur son torse pour lui intimer de se laisser tomber sur le dos. Revenant sur lui, elle se pencha sur sa gorge pour la mordre doucement, à plusieurs reprises, tandis que ses doigts reprenaient leur manège, plus bas. Avec lenteur, elle commença à descendre sur son torse, puis s’arrêta. L’Immaculée releva la tête et l’observa, indécise. Elle ne savait pas trop à quel point la pratique était courante en dehors de chez elle – et d’Avalon – et si c’était normal de s’y adonner pour une première fois, mais elle avait envie d’essayer de lui faire plaisir. C’était sans doute la Charité si chère aux Vertueux qui s’exprimait. Comme elle croisait son regard, un long frisson coula dans son dos, ramenant jusqu’à son esprit un instinct auréolé de la vigueur de ses ancêtres. Sa bouche reprit son chemin pavé de baisers, jusqu’à remplacer sa main à l’ouvrage.



Message IX – 1151 mots
Hâte de voir ça Une histoire de luge | Laëth - Page 2 4077908536




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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Mar 30 Juin 2020, 00:10



Une histoire de luge

« Moi non plus ! » reprit Worr’Eph en croisant les bras. Lui non plus n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait bien se tramer dans cette visite d’appartement. Il imaginait des bisous sur la bouche, chastes et légers, avec deux silhouettes, celle de Laëth et celle de Kaahl, entourées de fleurs et de cœurs, comme sur les dessins d’Ida. Ça ne lui plaisait pas. Lui voulait être un voleur ou un aventurier, un pirate ou un méchant de contes de Faes, certainement pas un prince charmant !

Les deux garçons firent rire Gustine et Pauline. La première prit la décision qui lui parut la plus appropriée. « Je pense que nous allons tous aller faire de la luge dans ce fameux coin. Ça nous dégourdira un peu les jambes ! » dit-elle. La vieille Magicienne fit un geste de la main afin d’amener tout le petit groupe à se vêtir. Elle n’avait pas envie de devoir expliquer aux enfants que les cris qu’ils entendraient peut-être étaient dus à un jeu auquel devaient s’adonner l’Ange et le Magicien. Bien sûr, elle trouverait une excuse, quelque chose de probable : ils jouent à la bagarre ou ils imitent des animaux d’une île méconnue au large de la Mer de Cristal. Néanmoins, elle préférait ne pas avoir à le faire.

La magie de Boraür aida la grand-mère à la tâche et, quelques minutes plus tard, ils étaient tous sortis de l’appartement. « J’espère que tu te rappelles où c’est, Alcide ! » dit Ida, la petite fille sachant très bien que s’il ne s’en rappelait plus, il pourrait toujours demander à l’île de les guider.


Je fixai le plafond avec une intensité rarement égalée. Je me battais intérieurement contre mes désirs. J’avais envie d’agripper ses cheveux pour maintenir sa tête en place tout en effectuant des va-et-vient bien plus profonds et rapides entre ses lèvres. L’audace dont elle faisait preuve fissurait la digue qui retenait ma violence. Le plaisir que je ressentais me faisait soupirer mais ce n’était pas assez. Mes doigts, dans ses cheveux, tremblaient légèrement sous la tension qui habitait mon corps. Son visage empli de larmes revint me hanter. Je déglutis tout en baissant les yeux. Le spectacle me ravit sans apaiser les maux qui me poursuivaient. Je pensai brièvement que le Vampire en moi m’en voudrait bientôt d’avoir succombé aux plaisirs de la chair bien avant ceux du sang. C’était trop tard. Ça allait l’être. Lentement, je fis glisser ma main sous son menton afin de relever son visage vers le mien. Je l’observai. J’avais envie de m’enfoncer profondément en elle et de l’entendre crier, pas forcément de plaisir. Si, de plaisir. J’étais tourmenté. Je m’en rendais compte. Je l’attirai à moi et l’embrassai, basculant sur elle plus brusquement que je ne l’aurais souhaité. Je devais me contrôler, canaliser mon agressivité. Mes lèvres reprirent leurs baisers, plus férocement. La sentir sous moi plaisait à mes tendances sadiques. Je les refoulai. Boraür m’y aidait. Je ne voulais pas la dévaster. Je voulais qu’elle aimât ça, qu’elle désirât recommencer, encore et encore, partout, tout le temps. Je mordis son lobe tendrement et descendis ma bouche dans son cou, sur sa gorge, sur sa poitrine, sur son ventre et plus bas. Je souris contre elle et quittai le lit pour me mettre à genoux par terre. Mes mains agrippèrent ses cuisses et je l’amenai à moi vivement, ma langue retrouvant ce que j’avais laissé plus tôt. Mes doigts glissèrent au creux de son entre-jambe. Je désirai qu’elle se tordît de plaisir, étant donné que la suite serait sans doute plus complexe. Elle aurait peut-être mal. Je n’arriverais peut-être pas à me retenir. Il le fallait pourtant. J’empoignai l’un de ses seins, râlant d’impatience et d’une frustration malvenue.

Lorsque j’eus obtenu ce que je désirais entendre, je me reculai, un sourire satisfait sur les lèvres. L’envie de la dévorer n’en fut que plus importante. Je m’étais retenu de la griffer trop profondément. Le désir de la marquer ne me quittait plus. Je maudissais Boraür silencieusement pour ne pas parvenir à rendre mes pulsions plus dociles et tendres. Le paradoxe était cruel. Je voulais la rendre heureuse mais une partie de moi souhaitait la mettre à quatre pattes sans nulle autre considération que mon propre plaisir. Faire taire le sien pour promouvoir le mien. Mes pensées faisaient naître une culpabilité étouffante en moi. Ses cheveux me narguaient autant que ses yeux. Elle aimait et se languissait d’un monstre. J’avais envie de la gifler pour lui faire comprendre à qui elle avait affaire, pour la faire fuir, elle et ses plumes immaculées. Je l’aimais trop pour m’y risquer. Je l’aimais trop pour la perdre. J’allais finir par la faire souffrir et par la tuer. Ce n’était qu’une question de temps.

Je me relevai, la laissant se reculer sur le lit pour me permettre de la rejoindre. Je l’embrassai alors que mon bassin se mit à chercher le sien, par besoin, par instinct. « Grik io dreh yu aus, kest faal. » Si je te fais mal, dis-le lui murmurai-je à l’oreille. Je n’étais pas habitué à cette situation. Je rêvais d’un acte empli de bestialité. Néanmoins, tout en enfermant mes pensées, la douceur illustrait mes mouvements. Ma frustration s’atténuait face à l'inéluctable. Cela faisait longtemps que je la désirais et elle était en train de s'abandonner dans mes bras. Je la mordis lorsque je m’enfonçai en elle, pour détourner son attention. J’exécutai quelques aller et retour lents, appuyé sur mes avant-bras et attentif aux traits de son visage. « Si tu veux arrêter, on peut. » lui soufflai-je entre deux soupirs, tout en essayant de rester dans le contrôle. Je détournai mes envies en caressant ses cheveux. Je la regardai. Le plaisir faisait ressortir le vert de ses yeux et modifiait les teintes de son visage. Elle était belle. « Io arzak yu. » Je t’aime chuchotai-je.

933 mots
Passer des enfants au reste, c'est tout un art  Une histoire de luge | Laëth - Page 2 943930617
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Priam & Freyja
Mar 30 Juin 2020, 17:05




Une histoire de luge

En duo avec Kaahl


Son manteau sur les épaules, Alcide avançait avec l’air d’un aventurier un peu naïf : le nez en l’air, la démarche guillerette et le sourire aux lèvres. « Bien sûr que je me rappelle ! C’est le meilleur endroit du monde, ça ne peut pas s’oublier ! » Bien qu’il ne fût pas très malin, le gamin connaissait bien l’île. Il lui arrivait de se perdre, trahi par sa mémoire enfantine. Toutefois, il avait découvert ce lieu peu de temps auparavant et ne pouvait que se rappeler de son emplacement tant il lui avait fait forte impression. Menant la petite troupe, il les guida jusqu’en haut d’un promontoire parsemé de conifères. En aval, une large et longue pente s’ouvrait. Ici et là, quelques bosses promettaient des sensations extraordinaires – ou de belles chutes. « Tadaaaaaaam ! » s’exclama-t-il. « Et là, c’est le tremplin ! Avec Laëth c’est trop bien, parce qu’on peut le prendre à toute vitesse, et puis quand on décolle, piouuuuuuuuush elle m’attrape par les bras et on s’envole ! » Tout sourire, il se tourna vers le groupe. « Je voudrais qu’on ait tous une luge, s’il te plaît ! » Cinq luges apparurent à leurs côtés. Le sourire d’Alcide s’élargit. « On y va tous ensemble ? » demanda-t-il en attrapant la corde de l’un des instruments de glissade.




La passion qui l’embrasait révoltait tout son être. Elle paraissait inextinguible. Rien ne semblait capable de l’apaiser – au contraire. Chaque geste éveillait d’autres envies. Chacune de ses respirations – profondes, saccadées, haletantes – appelaient à de nouveaux mouvements amoureux. Chaque soupir, chaque gémissement, chaque cri en requérait un de plus. Entre ses bras, elle brûlait. C’était sa condamnation. Peut-être l’avait-elle compris ; peut-être préférait-elle le déni ? Elle s’était perdue, quelque part. Elle était le feu qui devait éclairer l’obscurité ; et dans sa tâche, elle se brûlait les ailes. C’était tracé depuis si longtemps. Le feu et les ailes. Savoir ne l’avait pas empêchée de rendre les armes. Elle l’aimait d’un amour qui n’admettait pas la demi-mesure. C’était un océan de flammes, ronflant et crépitant, dans lequel il fallait plonger les yeux fermés. Il pouvait durer des millénaires car ses sentiments fournissaient un carburant inépuisable ; il pouvait s’étouffer dans la peine et la souffrance pour ne laisser que des cendres haineuses, et dans l’air, l’odeur des amours calcinées.

Il y avait eu une époque où se trouver coincée sous lui la terrifiait. Dès qu’il manifestait ouvertement l’ascendant qu’il avait sur elle, elle se recroquevillait et se débattait. L’Ange n’avait plus peur, ou pas cette fois. Elle se laissait guider, et si cela impliquait de ne pas pouvoir s’échapper, elle s’en moquait. Elle n’avait plus besoin d’échappatoire – c’était trop tard. En ne partant pas, elle avait accepté que la fuite ne fût plus une option. Elle n’avait plus envie de le fuir : elle voulait qu’ils ne fissent qu’un.

Lentement, la jeune femme écarta les cuisses pour lui permettre de venir contre elle, les genoux pliés de part et d’autres de sa silhouette. « Ka. » D’accord. souffla-t-elle. Son cœur battait à tout rompre et elle peinait à respirer normalement. La tension qui la gainait comprimait jusqu’à ses poumons. Pour se détendre, elle caressa délicatement son dos, jusqu’à resserrer ses doigts autour de sa peau en le sentant la mordre et entrer en elle. Une douleur vive perça son entre-jambe, en même temps que ses va-et-vient jouaient avec son désir. Une grimace crispa ses traits et Laëth souffla pour relâcher la pression, tandis que ses paumes glissaient sur les bras de Kaahl. Elle leva les yeux au plafond avant de les ramener sur lui. Une bouffée d’amour gonfla sa poitrine et elle lui sourit avec tendresse. « Ça va, c’est supportable. Merci. » Elle remonta l’une de ses mains jusqu’à sa joue et chassa tendrement une mèche qui tombait sur son front. Son sourire s’élargit et elle entoura son cou de ses bras, une main sur sa nuque et l’autre dans ses cheveux, qui glissa jusqu’à sa mâchoire pour amener son visage vers le sien. Elle gardait ses yeux rivés sur ses prunelles, pour un peu plus s’y brûler les ailes. « Ai hod yu in. » Je t’aime. répondit-elle avec le même voile autour de la voix, et un sourire espiègle pour la résonance littérale de la formulation. Ses lèvres effleurèrent les siennes avant de les caresser avec plus d’avidité, à la fois douces et sauvages. La fille de Réprouvés remonta son bassin contre le sien dans un gémissement étouffé par leur baiser. Elle avait envie de le sentir en elle, plus profondément, que ses coups de reins la fissent vibrer et lui arrachassent des plaintes qu’elle voudrait répéter. Ses jambes se resserrèrent autour de ses hanches et elle tenta de suivre au mieux la cadence qu’il imposait. Elle avait envie qu’il se perdît avec elle. Qu’ils s’aimassent jusqu’à ce que leurs corps ne pussent plus soutenir plus longtemps les élans de leur amour.

Essoufflée, Laëth fixa le plafond. Son enveloppe tremblait encore de la charge des émotions et des sensations qui l’avaient traversée. Sous le coup de leur vivacité, ses ailes s’étaient déployées. Elle passa ses mains sur sa figure, jusqu’à les remonter dans ses cheveux. Lentement, l’une d’elles descendit sur son flanc gauche, et elle laissa courir ses doigts sur les traces blanches de sa cicatrice – la morsure du Démon qui l’avait menée plus proche de la mort qu’elle ne l’avait jamais été. Les instants qu’elle venait de passer avec Kaahl lui avaient procuré une intense impression d’être en vie. C’était étourdissant. Entre ses jambes, elle sentait la chaleur moite du sang et de leurs échanges. « Je voudrais être propre, s’il vous plaît. » Boraür exauça son souhait. Elle roula sur la tranche pour faire face au Mage, et se rapprocha pour retrouver le contact chaud de sa peau. Distraitement, elle caressa ses côtes, le regard perdu sur son torse, avant de relever les yeux vers les siens. Un sourire taquin chatouilla ses lèvres. « Monsieur, je valide vos compétences en Zul’Dov. » L’Ailée se redressa sur un coude. « J’imagine que c’est grâce à ça que tu as réussi à ne pas te faire tuer à Lumnaar’Yuvon. » Une lueur moqueuse illumina son regard. La notion du temps lui avait échappé, mais elle savait qu’ils ne pourraient pas rester très longtemps dans ce lit. La cité déchue les attendait. Son expression redevint plus sérieuse. « Comment tu veux faire, à Avalon ? Pour nous, je veux dire. » Ils n’avaient jamais rien officialisé. « Il faut que je me prépare psychologiquement, si tu ne veux rien dire, parce que ça ne va pas être facile de jouer l’indifférence. » Son sourire et ses iris avaient retrouvé un éclat espiègle.



Message X – 1126 mots

Ouais c'est vraiment deux salles deux ambiances xDD On est des jongleurs rpgiques aguerris, maintenant ! 🔥




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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Mer 01 Juil 2020, 00:43



Une histoire de luge

« Waaaa ! Ça a l’air trop bien ! » s’exclama Ida. Ses boucles rousses donnaient à sa tête des dimensions gigantesques. Heureusement, sur Boraür, il suffisait de le demander pour que les cheveux fussent démêlés. Je me rendrais compte très vite à quel point les brosser en dehors de l’île était une chose complexe. Néanmoins, pour le moment, je n’étais pas présent et les enfants commençaient tout juste à s’amuser, entraînant avec eux Pauline et Gustine qui, sur l’île, semblaient avoir perdu plus de soixante ans. « Moi aussi j’ai des ailes ! » s’exclama Worr’Eph, qui n’aimait pas être en reste. Cependant, ailes ou pas, le Réprouvé n’était pas assez fort pour s’envoler avec Alcide ou qui que ce fût d’autre. Il arrivait à peine à se porter lui-même. « Allons-y ! » dit Gustine, en attrapant sa luge, un grand sourire sur le visage. La vieille Magicienne trichait toujours, en demandant à Boraür de la téléporter en haut des collines. Ce n’était plus de son âge de gravir des sommets à pieds. Pauline l’imita et des éclats de rire ne tardèrent pas à s’élever.


Je souris à sa réplique, tout en amenant mes doigts sur la cicatrice qui marquait sa peau. J’avais demandé à être propre également, même si le procédé ne me satisfaisait pas entièrement. J’aurais préféré me plonger dans de l’eau chaude et me laver moi-même. C’était psychologique. J’avais conscience que Boraür avait rempli sa tâche à la perfection. C’était juste incroyablement frustrant. « Merci, Professeure Belegad. J’espère juste que vos compliments ne sont pas liés au fait que je sois passé sous le bureau. » dis-je, taquin. Ma paume se posa sur sa taille et je repris mon sérieux, tout en me laissant bercer par la sensation des couvertures chaudes sous mon corps. Ce n’était pas le moment de dormir mais les heures de sommeil, que je n’avais pas respectées depuis plusieurs jours, se vengeaient en revenant à la charge. C’était bien pire lorsque j’étais avec Adam. Il m’arrivait de simplement tomber dans l’inconscience, sans un mot et sans pouvoir me souvenir de la transition entre veille et sommeil.

Je me redressai un peu, prenant appui sur mon avant-bras pour ne pas succomber à l’appel tentateur du Monde des Rêves. Je n’avais aucune idée de combien de temps je pourrais tenir hors de Boraür dans mon état. L’île pouvait toujours me revigorer mais ses effets disparaîtraient dès que nous aurions mis un pied dehors. « En partie. » murmurai-je. « Il se trouve que… » Je m’interrompis et la fixai. « Hum. Je te montrerais bien pour te faire comprendre mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée, tant que je ne serai pas stable du moins. En attendant, je pense que le mieux est de garder mon secret pour moi. » dis-je, avec un air mystérieux. Mes doigts se promenèrent sur sa peau, lentement. Je m’amusai doucement avec l’un de ses seins. J’aimais bien admirer les changements physiques qui survenaient du fait d’un simple toucher. Je souris et retirai ma main. « En fait, j’ai appris le Zul’Dov parce que je voulais te faire une surprise. » admis-je en roulant sur le dos. « J’ai acheté un Bicorne et j’avais fait rénover une dépendance de mon château pour lui donner un côté champêtre. J’avais aussi fait planter du blé autour pour que ce soit plus intimiste. Je comptais t’inviter à dîner dès que l’occasion se présenterait et ne parler qu’en Zul’Dov. J’ai même trouvé des livres de recettes traditionnelles et j’ai passé des heures à les exécuter sous l’œil expert et légèrement exaspéré aussi, il faut l'avouer, de Gustine. » Je tournai les yeux vers elle. « Je sais que Lumnaar’Yuvon te manque parfois alors je me suis dit que, sans t’y amener, à cause des risques, je pourrais essayer d’amener un peu de là-bas chez moi. Malheureusement, avec la tempête, j'imagine que mes installations ont été détruites. » Et c’était de ma faute.

« Huuuum... Je pense que tu peux me sauter dessus en public et que nous pouvons dire à tout le monde que nous sommes mariés et que tu attends notre quatrième enfant maintenant. » articulai-je, après quelques secondes de fausses réflexions. Je ris doucement et, après un temps, répondis réellement. « Je ne sais pas. J’ai passé un temps considérable à répondre aux questions sur nous deux par de longs silences gênants pour mes interlocuteurs. J’ai même nié toute relation à plusieurs reprises… ce qui n’était pas vraiment un mensonge étant donné que nous n’en avons jamais réellement parlé. » Mes doigts recommencèrent à parcourir sa peau et remontèrent jusqu’à ses cheveux. Je caressai sa tête, tout en la regardant. Le silence s'installa, avant que je ne le fisse disparaître. « Tu seras la plus impactée si ça venait à se savoir. Les rumeurs recommenceront sans doute mais ce ne sont pas ces dernières qui me font peur, comme tu dois t’en douter. Les commères se lasseront vite. Ce qui est officiel n’est plus si croustillant. Quoi qu’il en soit, je n’ai pas envie de vivre dans le secret. J’aimerais que ça se sache, ne serait-ce que parce que… » J’hésitai. « Je sais qu’Adriel et toi avaient dormi ensemble et je comprends, ce n’est pas la question. Je comprends que la situation s’y prêtait, que tu avais besoin de quelqu’un et qu’il a été là pour toi alors que je ne pouvais pas l’être. En plus, je ne suis pas un modèle en la matière et j’en ai conscience mais… » Mais j’avais tout de même envie de jouer aux fléchettes en prenant son corps dénudé pour cible. Avec assez d’habilité, je pourrais même le garder en vie plusieurs heures d’affilé avant de le finir tranquillement à la hache. « En fait, j’aimerais éviter les quiproquos. » Je soupirai. Le poids de la fatigue se faisait sentir. Je voulais juste laisser tomber ma tête contre elle et m’endormir là, au creux de ses bras. « Ça me ferait plaisir qu’on soit ensemble officiellement mais je ne veux rien précipiter si tu ne te sens pas prête. En plus, je risque de te faire honte. Tu te rends compte… Une guerrière émérite, combattante de la Terre Blanche, l’Aile d’Acier, avec un vieux professeur en pleine reconversion professionnelle ? » Je ris et me collai de nouveau à l'Ange pour l’embrasser brièvement avant de me redresser pour de bon. Nous allions devoir partir. Je me tournai vers elle. À force de la toucher et de la regarder, et malgré la fatigue, j'en venais presque à avoir envie de recommencer. « Je laisse notre avenir entre tes mains. Réfléchis-y et dis-moi ce que tu veux faire. Comme tu le sais, ce n’est pas sans danger, même si je suis prudent. Ça revient un peu au même que de se balader nu à Avalon. » Un sourire en coin éclaira mon visage.

1081 mots
Voilà, je pense qu'on a bien travaillé  Une histoire de luge | Laëth - Page 2 943930617

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Mer 01 Juil 2020, 11:05




Une histoire de luge

En duo avec Kaahl


« C’est trop bien ! » répondit Alcide en s’asseyant sur sa luge et en se lançant dans la pente. Il poussa un grand cri de joie qui se mua en un rire résonnant – ces rires d’enfant qui tintent comme le cristal et donnent immédiatement le sourire. Le vent de sa course ébouriffait ses cheveux blonds et rosissait ses joues. Un pan de son écharpe volait derrière lui. Bientôt, il aurait tout à fait oublié sa déception de ne pas voir les deux autres adultes s’amuser avec eux. Sa propre félicité prendrait le pas sur les sentiments que dégageait cette absence imprévue. C’était une journée ensoleillée, qui promettait plus de jeux et de bonheur encore que la veille.




Un sourcil haussé, Laëth le détaillait. Ce qu’il ne disait pas l’intriguait d’autant plus. Pourtant, cette fois, elle sut se taire, les yeux légèrement plissés et un demi-sourire à l’orée de sa bouche. Le trajet de sa main la fit frémir, mais elle ne le quitta pas du regard. La surprise s’y invita rapidement. Elle le dévisagea, muette, et se sentit honteuse d’avoir douté de son amour. Il avait pensé à tout cela pendant qu’elle remettait en question tout ce qui existait au nom de révélations tragiques. Toutes ses hésitations n’étaient pas injustifiées, et elle avait eu raison de s’interroger, mais celle-ci paraissait soudainement bien stupide. « Tu es fou. » lâcha-t-elle en secouant la tête, avant de se redresser pour déposer un baiser sur sa tempe, un sourire aux lèvres. « Je suis vraiment désolée pour la tempête, d’ailleurs… » Trop troublée et énervée de le retrouver, elle ne le lui avait même pas dit. C’était un désastre que personne ne savait expliquer autrement que comme l’une de ces injustices qui s’abattent impunément sur le monde.

Un éclat de rire lui échappa à sa réponse. L’Ailée se tapota doucement le ventre. « Je me disais aussi que ça s’arrondissait, par-là. C’est chouette, on va pouvoir sortir les trois autres de la cave. » répondit-elle avec un sourire mutin. C’était un sujet moins difficile. Le temps, la vérité et les sentiments avaient fait leur œuvre. Lorsqu’elle pensait aux rumeurs qui avaient couru, ce n’était plus une angoisse saturée de sanglots qui étreignait sa gorge. Il n’y avait que la diffusion restreinte des sensations rattachées à de mauvais souvenirs. « J’ai fait pareil. » souffla-t-elle en fermant les paupières pour profiter pleinement de sa caresse dans ses cheveux. La fatigue l’enlaçait peu à peu. C’était le contrecoup de toutes les émotions qui l’avaient secouée et de l’apaisement du corps après l’amour. Néanmoins, à son hésitation, elle rouvrit les yeux. La mention d’Adriel lui fit froncer les sourcils. Elle ne lui en avait pas parlé. Une fois de plus, elle se demanda s’il l’espionnait ou si lui aussi disposait d’un miroir qui pouvait lui montrer le reflet de ses journées. Elle se redressa un peu, calant son buste contre les oreillers, et le scruta. Évoquer son ancien mentor de substitution l’agaçait mais, d’un autre côté, elle n’avait pas envie d’aborder ce sujet. Pas tout de suite. Elle devinait que ses réponses ne lui plairaient pas. Qu’il recourût au miroir ou à des espions, il la faisait surveiller. Cette simple idée la révoltait.

Sa peau contre la sienne la fit frissonner et raviva une passion à peine éteinte. Elle sourit contre ses lèvres et lui rendit son baiser. « C’est vrai, je ne sais pas pourquoi je perds mon temps avec toi. » le taquina-t-elle. C’était plutôt l’inverse mais l’humour ne s’embarrassait pas des réalités. « Hum. » Elle sourit. « On pourrait faire ça, mais je ne compte pas y aller toute nue, désolée. » Elle eut une moue espiègle, puis roula sur le ventre. « Et j’ai déjà réfléchi. » Avant de venir le retrouver, la nuit précédente, elle avait passé de longs instants à penser aux possibilités qui s’offraient à elle. C’était peut-être la dernière fois qu’elle aurait pu fuir. Elle en aurait atrocement souffert, pourtant, ce n’était peut-être rien en comparaison des douleurs que d’autres configurations pourraient engendrer. Il pouvait être découvert, sans doute d’un côté comme de l’autre. Les lunes n’avaient pas été claires. Pour elle, le choc avait été si lourd qu’elle ne s’était pas renseignée sur les réactions que cela avait provoquées chez les Mages. Si les Sorciers avaient douté, l’énorme astre noir qui avait régné dans le ciel durant son couronnement avait dû dissiper toutes leurs craintes. Elle savait qu’il trônait aussi dans son dos ; elle l’avait vu lorsque, ce soir-là, elle avait observé une partie de la cérémonie grâce à la magie de la glace. Peut-être que les Magiciens au courant de ses fonctions s’inquiétaient de le voir sombrer. Dans tous les cas, si l’une des deux identités tombait, elle encourrait des risques. Il ne fallait pas les sous-estimer.

Laëth tendit la main vers son amant et caressa l’une de ses mains. D’une voix qui n’appelait pas à la protestation, elle déclara : « Pour te rassurer, sache qu’il n’y a pas de quiproquo. Adriel est juste un ami et il le sait. » À force d’entendre Jun lui répéter le contraire, elle en doutait de plus en plus, mais n’avait pas du tout envie de se confronter à une vérité potentiellement déplaisante. S’il l’aimait différemment, il souffrirait. Elle ne désirait pas lui imposer cela. « Tes petits copains espions auraient dû te le dire. » glissa-t-elle en tapotant sa métacarpe du bout de l’index, un demi-rictus provoquant plaqué sur la bouche. Son regard indiquait clairement qu’elle ne comptait pas s’attarder là-dessus tout de suite, mais qu’ils en reparleraient. Peu importait les raisons : c’était intrusif et il faudrait que cela cesse. « Il n’y a que Priam qui est plus ou moins au courant. » Il soupçonnait que le Baron n’était pas étranger à sa peine. Interdite de divulguer la moindre information, sa sœur s’était contentée de fuir ses questions, de balbutier des excuses ou de fondre en larmes à chacune d’elles. Il avait fini par arrêter de l’interroger : elle avait eu de la chance. Il n’en restait pas moins que c’était profondément problématique. N’importe qui n’aurait pas cessé de la questionner. L’Ange savait que Ramiel Vaughan s’était heurté au sceau posé par le Mage. Il n’avait rien demandé, mais s’il venait à le faire, elle ne pourrait pas le regarder dans le blanc des yeux à attendre que sa curiosité mourût. En acceptant de partager son secret, elle avait consenti à mentir, même à ses supérieurs, même à ceux qui lui étaient chers. La fille de Réprouvés ne savait dire que la vérité brute ou se murer dans des silences butés ; il lui faudrait apprendre à enrober la vérité d’illusions. « Et Hena, mais… » Un voile de peine voleta devant ses yeux, avant de disparaître. « Bref. » Elle se redressa un peu sur ses avant-bras. « Je n’ai pas envie de me cacher non plus. Je sais ce que ça implique par rapport à toi, et par rapport à mon peuple. » Les Anges et les Magiciens étaient alliés, néanmoins, les plus extrêmes verraient sans doute cette union d’un mauvais œil. Dans tous les cas, ils attendraient un mariage. Ils ne reconnaissaient que le leur, mais Kaahl et Laëth ne pourraient pas le contracter. L’existence de l’Impératrice Noire et des Dames Noires l’empêchait. Du côté de l’Ailée, qui voulait protéger un Humain – un autre sujet probablement désagréable à aborder avec le brun –, c’était prendre un risque inutile. Elle pâtirait sans doute d’un autre type d’alliance. Elle en avait conscience. Elle n’aurait même pas dû coucher avec lui avant de s’y être unie. La phrase de cet inconnu, à Avalon, sur la transgression des interdits, lui revint. Elle s’en était défendue, pourtant, en un sens, il n’avait pas eu tort. « Je n’imagine pas une vie sans toi, alors peu importe son coût. Il faudra bien arrêter de se dissimuler un jour. Autant le faire le plus tôt possible. » La jeune femme se redressa à son tour et glissa une main derrière sa nuque pour l’embrasser. Lorsqu’elle se décala, une lueur amusée dansait dans ses yeux. De l’index, elle toucha délicatement et vivement le bout de son nez. « Attends-toi à ce que je te saute dessus en plein milieu de la réception, donc. »

Après s’être habillés et avoir laissé un mot d’au revoir aux occupants de la maison et aux autres enfants, ils se téléportèrent à Avalon.

FIN nastae



Message XI – 1411 mots

Ouaaaaaais victoooooooire ! Je te laisserai commencer à Avalon du coup Une histoire de luge | Laëth - Page 2 3298876942




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