Bring Me The Horizon - Parasite Eve

« Essayer d’insuffler la magie aux Goleds c’est vraiment une id... » Je me promenais dans les couloirs du palais. Quelques personnages importants discutaient entre eux. Ce qu’ils disaient ne m’intéressait pas. Je devais pratiquer le pipeau, sinon oncle Cyrius ne serait pas content. J’avais réussi à me débarrasser de cette débile de Réta. Malgré mes nombreux essais visant à l’éliminer, elle était toujours vivante. J’envisageais d’en faire mon sbire. J’avais entendu des gens parler de ce mot et il m’avait paru intéressant. J’avais demandé à oncle Cyrius ce qu’il voulait dire. Il m’avait expliqué. Bientôt, j’allais avoir plein de sbires. Je souris, confiant dans ma prédiction. Le plus gros problème, dans ma vie, était toutes ces personnes qui étaient plus grandes que moi. Elles marchaient sans faire attention à moi et je n’aimais pas ça. J’avais envie de les rendre impuissantes. Je voulais qu’elles s’agenouillassent pour que je fusse le plus grand. J’aimais bien être au-dessus des autres. Déjà, j’étais un Prince. En tant que Prince, j’étais forcément mieux que tout le monde, sauf mon père et oncle Cyrius. Réta aussi était une Princesse mais, elle, elle était nulle. C’est pour ça qu’elle serait mon sbire, parce qu’elle n’avait pas l’étoffe pour être plus que ça. Elle m’obéirait parce que je serais le plus puissant. Delilah, je ne l’aimais pas. J’avais entendu dire que l’ancien Empereur Noir avait chassé les rousses parce qu’elles étaient dérangeantes. Elle, elle était rousse. Ça voulait dire qu’elle était inutile. Même si elle n’avait pas fini sur un bûcher, c’était la place qu’elle aurait dû avoir. Mais ce n’était pas grave. Quand je serais plus grand, je la tuerais et je n’aurais plus à penser à son cas. Je n’aimais pas trop ceux qui étaient mes aînés. Je voulais être le plus âgé et le plus puissant ! Les autres enfants, ils devraient m’obéir. Sinon, j’allais les taper et les faire crier et pleurer.

Alors que je réfléchissais à un plan de conquête sur mes frères et sœurs, je vis un objet tomber par terre. Je fronçai les sourcils. Ça ressemblait à une grande aiguille. Je m’approchai et la ramassai. Mon regard remonta vers l’adulte qui la portait précédemment. Il en avait plusieurs dans les bras et la présence d’un tapis au beau milieu du couloir avait atténué le bruit de la chute. Encore un qui allait se faire éliminer d’avoir perdu un objet précieux. En attendant, il était à moi et je ne le rendrais pas ! J’étudiai la chose. On aurait dit une aiguille à couture mais plus longue et épaisse. Le métal était brillant et clair. L’une des extrémités était pointue. « Hum… »

Fort de ma nouvelle arme, je me mis à marcher avec plus de hâte dans le couloir. Il fallait que je visse un esclave. C’était important. J’avais trouvé quelque chose et il paraissait normal que je teste cette chose, non ? Alors, quand un jeune homme un peu chétif qui devait appartenir à une sous-race m’apparut, je me plantai devant lui. « Je suis le Prince Noir, Érasme Salvatore. À genoux ! » J’aimais décidément trop qu’on m’obéît. Je me mis à rire de contentement, un petit rire enfantin qui aurait pu paraître innocent dans d’autres circonstances. Je m’approchai et plantai le bout de l’aiguille dans le bras de la personne. L’homme en fut étonné. Il ne s’y attendait pas. Généralement, les esclaves du palais étaient particulièrement compétents et n’étaient pas torturés gratuitement. Ils avaient un statut plus enviable que celui des esclaves de l’extérieur. « Alors ? » demandai-je, curieux. « Jeune Prince, je ne sais pas ce que vous attendez de moi… » « Tu as ressenti quoi ? » « Ça m’a fait mal. » « C’est tout ? » « Oui. » Je fis la moue, déçu. Moi qui avais espéré que ça produirait un effet, c’était nul. Je haussai les épaules, balançai l’aiguille et m’éloignai. Cette journée venait de passer dans le lot des journées que je n’aimais pas. Il ne s’était rien passé d’amusant. Personne n’était mort. Cette aiguille était inintéressante. Je devais jouer du pipeau. Oncle Cyrius n’était pas là. Mon père non plus. En plus, il pleuvait. Nul. Il fallait que je changeasse les choses. Peut-être que je pourrais imposer un spectacle de pipeau à quelques femmes de chambre ? Même si je faisais exprès de jouer faux et fort, elles me félicitaient toujours. Elles étaient vraiment trop connes, comme cette fille qui n’avait pas voulu m’embrasser alors que j’étais le Prince. Il avait fallu que je la forçasse.

Dans le couloir, une main apparut de nulle part, attrapa l’aiguille et la fit disparaître. Elle réapparut sur l’Île Maudite, près d’une petite fille aveugle.

Quelques jours plus tard, alors que j’étais en train de déchirer les pages d’un livre qui ne me plaisait pas, je fus témoin d’une conversation entre deux domestiques. « Il a commencé à avoir des symptômes étranges. Il n’en a pas parlé par peur de recevoir une sanction puis son cœur s’est accéléré et il a cessé de battre… » « On sait ce qui a causé ça ? » « Non, il n’avait qu’une piqûre étrange dans le bras. Mais il était souvent malade ces derniers temps. Je pense qu’ils vont enquêter. » « C’est un esclave, ce n’est pas sûr. » « Allons. Il travaille au palais. » La vérité c'est qu'elles ne savaient rien. Pas plus que moi. Je plissai les yeux. Était-ce une coïncidence ou Madame Aiguille était-elle vraiment enchantée ?

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Le Parasite : C'est une aiguille en métal qui insuffle un parasite en piquant une personne avec. Celui-ci s'incorpore au corps de son hôte et commence son processus de parasitisme, sans chercher à tuer l'organisme. Le parasite permet au possesseur de l'aiguille d'entendre ce qu'il se passe autour du corps hôte suivant sa magie. Il ne survit pas aux sorts de soin et meurt au bout de quelques jours chez les sujets en bonne santé. Si l'individu avait déjà une pathologie, le parasite peut entraîner sa mort.

Tekoa me déteste