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Ven 13 Nov 2020, 11:47


Artiste : Djamila Knopf.

Livraiiiisooooonnn !


Intrigue : Aariel est devenu un apprenti facteur ! Il va livrer une lettre à Jil dans sa boulangerie ! Et c'est cool *O*


Aariel portait un sac en bandoulière. Il n’était pas rempli car l’homme avait une masse musculaire plus que discutable. On lui avait donné sa première mission : livrer une vingtaine de lettres dans une zone restreinte d’Avalon. Il marchait, heureux comme tout, un grand et franc sourire sur les lèvres. « Bonjour ! » s’exclama-t-il, en voyant un énième individu passer. Il disait bonjour à tout le monde. Ça le rendait heureux et, même si on ne lui rendait pas toujours son petit mot – sans doute parce que son interlocuteur n’avait pas entendu ou ne parlait pas le langage commun, ce n’était pas important à ses yeux. Il voulait donner et donner encore ! Donner de la gentillesse, donner de son temps, donner ses affaires si nécessaire. Il trouvait de la beauté et de la bonté partout ! Il ne s’attardait pas sur des considérations déplaisantes et dénichait toujours un petit quelque chose chez autrui. « J’adore votre chapeau ! » dit-il, à l’attention d’un vieux monsieur qui portait un béret. Lui, ne savait pas comment ça s’appelait mais ce n’était pas grave. Avec son vocabulaire approximatif, il avait quand même réussi à se faire deux amies – les femmes qui l’avaient récupéré – et à se trouver un travail qui lui plaisait. Il n’avait aucune idée concernant son rôle dans ce monde mais quelque chose lui disait qu’il le connaîtrait bien assez tôt.

Les pas du Rasväar le conduisirent jusqu’à la devanture d’une boulangerie. À la Tendre Miche. Il y avait foule devant l’établissement. Une bonne dizaine de Déchus attendaient de se faire servir. Aariel sentait les odeurs qui se dégageaient de la boutique à chaque fois que la porte s’ouvrait. Il sourit. Il ne savait pas ce que c’était – puisqu’il n’avait jamais visité de boulangerie de sa vie – mais ça lui semblait hautement bénéfique, bon, fondant, agréable, délicieux. Il aurait pu y mettre tous les adjectifs bénéfiques qu’il connaissait pour décrire le fumet. Il expira, ses yeux un peu brillants, et entra. « C’est le courrriiiieeerrr ! Bonjour ! Bonjour ! Bonjour ! » Son regard se posa sur la lettre. On lui avait mis des post-it sur chaque enveloppe afin qu’il pût lire l’adresse. « Mademoiselle Jil ? Mademoiselle Jil ? J’ai une lettre pour vous ! » déclara-t-il. L’enveloppe était joliment décorée. Il y avait des dessins dessus, des fleurs qui n’étaient pas très réalistes mais qui ressemblaient quand même à des fleurs. Il y avait des corolles roses, bleues et violettes qui entouraient des pistils jaunes et orangers. Des nuages bleus avaient été reproduits et il y avait un soleil énorme sur le dos de l’enveloppe. L’adresse de l’expéditeur était écrite d’une façon telle que le doute n’était pas permis : c’était un enfant qui avait écrit à Jil. Bien sûr Aariel ne le déduisit pas. Lui, il était simplement hyper heureux de donner le courrier.

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Jil
~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~

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◈ Activité : Prof de Botanique, Puff-Puff Gueurle (Équipe C), Patronne de la Tendre Miche
Jil
Mar 01 Déc 2020, 01:28

Il fait encore nuit quand les cuisines de la « Tendre Miche » s’illuminent. Le feu des fours prend rapidement, le charbon crépite alors que les soufflets s’activent. Un petit groupe de Noireaudes s’enfuit en sifflant d’agacement, et on les voit à peine s’activer du coin de l’œil, entre deux poutres. Dodelinant de la tête entre les étagères bien rangées, Jil sifflote un air gai en allumant les lanternes à huile sur son passage. Rapidement, la pièce s’anime et se colore de teintes rougeâtres, orangées. Suspendu à un crochet au dos de la porte, le tablier de cuir attend son heure, et finalement la Lyrienne l’enfile d’une main experte, nouant distraitement un nœud dans son dos. Ses chaussures plates ne font pas de bruit sur le sol carrelé, et elle se dandine à droite et à gauche, au son d’une musique qu’elle est seule à entendre. Au milieu de la salle, un large meuble surmonté d’un plan de travail occupe une bonne partie de l’espace ; sur le mur de gauche en entrant, plusieurs armoires vitrées, remplies d’ustensiles, de pots d’herbes, de bouteilles d’huiles et de vinaigres aux couleurs vives. Au fond, une unique fenêtre donne directement sur les limites de cet étage des Quartiers du Centre, et offre une vue plongeante sur la cité encore endormie. C’est à cet endroit que trône le four, et de là que monte la cheminée qui rejoint un autre foyer à l’étage supérieur, avant d’aller cracher sa fumée un peu plus haut encore. Viennent les étagères, les meubles bas à tiroirs, l’évier, et le baquet qui donne accès à l’eau courante. Un étrange assemblage de barreaux de fer supporte une vingtaine de plateaux prêts à accueillir le pain chaud. Une trappe dans le mur s’ouvre sur un ingénieux système de monte-charge directement connecté avec la boutique ; et à côté, de nombreux tonneaux soigneusement fermés, remplis de farine et de levure. Sur l’un d’eux est plié un deuxième tablier, qui cache en partie le manche d’un balai et d’une serpillère appuyés contre le mur.

La boulangère jette une poignée de farine sur son plan de travail, l’étale généreusement du plat de la main, avant de sortir un saladier dans lequel elle verse le restant de farine de blé et le sel. Elle s’en va remplir une coupe d’eau, à laquelle elle incorpore la levure avant de la verser petit à petit dans le puit creusé dans le premier mélange. Soigneusement, elle mélange sans cesser de chantonner, jusqu’à ce que le mélange soit complet. Une fois la pâte ferme, elle la forme en boule et poursuit son œuvre sur la table. Après avoir façonné son œuvre de différentes formes, la rousse les pose à l’écart, et recommence le processus, sans faiblir, sans se presser. Avalon s’éveille doucement, à l’odeur alléchante du pain chaud, et des briques brûlantes. L’unique employé de l’échoppe, Mikhaïl, enfile le tablier aux aurores ; les premiers clients sont des lève-tôt qui aiment arpenter les rues lorsqu’elles sont encore fraiches et vierges d’agitation. Ils ressortent de la boulangerie avec un sourire, et dans les bras, une baguette ou un pain de campagne encore fumant. Il est presque midi, et une centaine de commandes ont été honorées, lorsque la nouvelle recrue du service postal fait irruption dans la boutique. L’institutrice, botaniste, aventurière et fraichement boulangère termine sa vente avec un large sourire, avant de laisser passer son employé devant, et d’aller se saisir de l’enveloppe.

« Merci Aariel ! Tiens pour ta peine ! », en se penchant pour l’embrasser, avant de poursuivre comme de rien : « Qu’est-ce que c’est… Oh, mais c’est la petite Coralie ! Une petite adorable, elle collectionne les fleurs. Tu as fini ton service ? Pas tout à fait ? C’est pour qui, la dernière ?.. Oh, mais c’est pas bien loin, ça, je t’accompagne ! Mikhaïl, chaton, tu gère ? Je t’adore ! »

L’Eversha Sphynx n’est certainement pas le plus beau garçon de la cité, mais c’est un travailleur d’arrache-pied, doublé d’un beau parleur. Il décoche un clin d’œil assuré à sa patronne, et continue de papoter avec une vieille dame, tout en emballant ses pâtisseries. La Lyrienne salue chaque client en sortant, tout en poussant le Rasväar devant elle.

« On va s’acheter une glace sur la route ? Je suis sûr que tu veux une glace, hein, hein ? »


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Lun 26 Avr 2021, 06:50


Artiste : Djamila Knopf.

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Aariel fixa la mine de Jil. C’était son petit moment à lui. Lorsqu’il donnait une lettre à son destinataire, il se sentait heureux. Cela dit, parfois, le regard ombragé de la personne lui faisait prendre conscience que ce n’étaient pas les nouvelles qu’elle attendait. Dans ces cas-là, il s’éclipsait rapidement, afin de garder un peu de bonheur dans son cœur. Ce qui lui plaisait, c’était surtout de donner. Néanmoins, si ce qu’il donnait égayait la journée des gens qu’il croisait, alors c’était tout simplement magique.

Il accepta le bisou sans aucune arrière-pensée. Il vivait à Avalon, ce qui n’était pas sans risque pour un benêt comme lui. Il faisait partie des imbéciles heureux, à n’en pas douter. Parfois, il finissait un peu ivre à la fin de son service, tellement les habitants de la Cité avaient tendance à lui offrir un « petit coup au passage. » en lui expliquant que ça ne lui « ferait pas de mal ». Un petit coup plus un petit coup plus un petit coup, ça faisait un gros coup. Il n’était pas très résistant. Puis, avec son tempérament, il avait tendance à vouloir rendre la pareille. Il trouvait donc des cadeaux à offrir ici et là. Il cueillait parfois des fleurs sauvages ou fabriquait des choses. Il n’était pas très doué non plus, mais ne disait-on pas que c’est le geste qui compte ?

« Avec plaisir. » dit-il, tout bas. Elle pouvait l’accompagner au bout du monde, si elle le voulait. Il était prêt à lui donner tout le temps nécessaire. « Une glace ? Oui. Et si après avoir mangé la vôtre, vous voulez la mienne, je vous la donnerai. » Aariel n’avait pas conscience des sous-entendus et des phrases à double sens. Il pensait à une vraie glace mais ses propos pouvaient être interprétés différemment. Heureusement, il possédait un instinct de survie tout étonnant, qui faisait qu’il ne s’était pas encore retrouvé dans l’antre d’une Déchue de la Luxure entre deux livraisons de lettres. C’était un véritable miracle, à bien y penser.

« Vous êtes boulangère depuis longtemps ? » la questionna-t-il, sur le chemin. Aariel était un garçon adorable, peut-être un peu trop. Il pouvait se saigner pour les autres. Il n’aurait pas hésité à donner sa vie pour eux. Donner était au centre de ses préoccupations premières et il suffisait d’allumer la mèche pour qu’il s’en rapprochât vivement. Comme un poisson attiré par le ver accroché à l’hameçon, il nageait vers la surface avec une naïveté dangereuse. « J’aime bien vos produits. La dernière fois, j’ai acheté une petite miche et une brioche au chocolat et au sucre. J’étais vraiment heureux après, surtout que j’ai pu en donner la moitié à un enfant qui en voulait aussi. Je le comprends tellement. » Il la regarda, elle et son éblouissante crinière de feu. « On peut se tutoyer ? » La question valait surtout pour lui, parce qu’elle le tutoyait déjà depuis longtemps. Néanmoins, au bureau de poste, on avait été clair avec lui : il devait respecter les clients et le respect passait par la politesse - qui incluait donc le vouvoiement, une tenue irréprochable et la livraison d’un colis en parfait état. Il devait faire honneur à l’agence d’Avalon, parce que, sinon, de plus en plus de personnes utiliseraient la magie et le contact social se perdrait. Aariel s’en était fait une mission de vie !

Cela dit, Jil était particulière pour lui. Il adorait ses miches et elle le tutoyait tout le temps. En plus, elle était gentille et motivée. « Tu voudrais bien me raconter un peu ta vie ? » demanda-t-il. Il en avait entendu énormément sur elle. Tantôt, des avaloniens la décrivait enseignant la botanique seins nus à Basphel, tantôt elle était illustrée debout sur la poupe d’un navire, dans une mer lointaine que personne ne connaissait à part elle et quelques pirates téméraires. Il y avait les aventures de Jil chanteuse, celles de Jil jardinière ou encore celles de Jil à la plage. Toutes ces versions de son existence lui paraissaient extraordinaires. Aariel voulait en savoir plus parce que, à vrai dire, lui-même n’avait pas vécu grand-chose. Pour l’instant, ça lui allait, mais au fond de lui, il savait qu’il avait une sorte de Mission. « Tu veux une glace à quoi ? » lui demanda-t-il. « Moi j’adore la glace au nougat mais je crois qu’il y a plein de goûts différents et nouveaux à la boutique. »

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Jil
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Jil
Jeu 06 Mai 2021, 21:38

Un sourire mutin se dessina sur les lèvres roses de la boulangère : « Je ne suis jamais contre quelques boules de plus. ». Elle se félicita silencieusement avec une moue triomphante ; elle devenait de plus en plus douée pour détecter les sous-entendus. Il ne lui avait fallu qu’une demi-douzaine de siècles pour être sensibilisée au concept de métaphore, et maintenant qu’elle y avait goûté, elle n’arrivait plus à s’arrêter. « Moi, j’aime bien mordiller un peu pour les attendrir avant de les lécher. ». Elle gardait un regard pétillant braqué sur le jeune Aariel – inconsciente de son innocence – en attente d’une réaction. Sans succès. Elle haussa les épaules. Elle avait surement encore des progrès à faire dans l’art du sous-entendu. Le petit facteur n’était pas en poste depuis très longtemps, mais il avait su s’attirer l’intérêt et l’amitié de ses clients en un rien de temps. Il distribuait, en plus de son courrier, une aura de sympathie contagieuse. Si Jil avait eu conscience de l’effet de sa propre présence sur les gens, elle aurait presque pu se sentir en concurrence. À la place, ils se contentèrent d’avancer l’un à côté de l’autre, rayonnants d’un bonheur presque agaçant. Le Rasväar lui posa quelques questions polies ; contrairement à ce que pouvait laisser paraitre Jil, ils ne se connaissaient pas depuis longtemps. Elle répondit avec enthousiasme : « Non, c’est récent ! Un nouveau projet personnel. Je me dis que fleuriste, ça pourrait être intéressant aussi, mais je vais d’abord me consacrer pleinement à mes miches ! ». La rousse sourit largement quand il complimenta ses produits, et se pinça les lèvres pour retenir un glapissement ravi en l’entendant avouer ses petites gentillesses. Cette nouvelle race de « Déchu » était si intéressante : elle ne pouvait qu’être admirative de gens qui se sentait compulsivement attirés par les bonnes actions ; d’autant qu’ils étaient loin d’être aussi sérieux que les Anges.

Lorsqu’il s’enquit de son histoire et de son parcours de vie, elle hocha vivement la tête, avant de prendre une grande inspiration. Il y avait de quoi raconter, après tout. Elle commença par son enfance, en oubliant subtilement d’évoquer sa mère ou de trop s’étendre sur son père, avant de sauter directement à son arrivée à la cité Déchue. La guerre et sa rencontre avec Jun, ses premières marques au sein du peuple du péché, et sa découverte progressive des plaisirs de la vie. Puis ses aventures, diverses, variées, et généralement non sollicitées, mais toujours appréciées. Les amis qu’elle s’était fait en chemin, et ceux qui l’avaient accompagné pendant plusieurs vies humaines : Adam, Thor, Touf-touf. Les Puff-puff Gueurles, Basphel, les abeilles, les pirates, en passant par son jardin et ses exploits sexuels – qui ne semblaient pas impressionner tant que ça le jeune homme, surement parce qu’il ne saisissait tout ce qu’elle racontait. En approchant du glacier, elle fit une pause dans sa narration, notant mentalement où elle s’était arrêtée dans son récit chaotique. En jetant un œil aux différents goûts affichés à l’extérieur de la vitrine, elle commença par énumérer ceux qui lui faisaient envie : « Pastèque, je dirais… Citron aussi. Et fraise. Tu crois qu’ils ont goût Aariel ? ». Elle l’observa, l’œil vif et attentif, pour voir le déclic sur son visage.


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Ven 28 Mai 2021, 06:35


Artiste : Djamila Knopf.

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« Moi non plus. » répondit Aariel. Plus il y avait de boules, mieux c’était. Il y avait néanmoins un problème de taille : ça finissait toujours par couler partout. Ça lui était arrivé pas plus tard qu’il y a quelques jours. Il avait dû se montrer très ingénieux pour réussir à lécher tout le liquide qui s’échappait par longues trainées du cornet. Ses doigts avaient fini tout collants et il avait dû rapidement chercher un point d’eau pour se les nettoyer en se disant que les clients n’aimeraient pas recevoir un courrier tout tâché. En revanche, il ne comprit pas l’intérêt de mordiller dans la glace. C’était vraiment froid. Peut-être que les dents de Jil étaient bien plus résistantes que les siennes.

Le Rasväar écouta la Lyrienne patiemment, en lui prêtant sa pleine et entière attention. Il y avait une différence entre entendre et écouter. Lui écoutait, parce qu’il se donnait dans toutes ses relations. À son stade, c’était sans doute maladif, puisqu’il ne lui restait que très peu de place pour lui-même. Néanmoins, ce n’était pas grave puisqu’il était heureux ainsi. Tant qu’on ne lui demandait pas la lune ou ses organes, ça irait. De toute façon, on lui avait conseillé d’éviter au maximum les envieux, les gourmands et les avares. Il n’avait pas franchement retenu le conseil, ne comprenant absolument pas le problème de ces individus. Et puis, ce n’était pas marqué sur leur front et il se voyait mal poser la question à chaque fois qu’il rencontrait quelqu’un de nouveau. En tout cas, il écoutait Jil et ses histoires d’aventures. Ça le passionnait. Ça lui donnait envie d’y prendre part ou de la solliciter davantage pour qu’elle continuât de parler pendant des jours entiers. Amoureux de ses récits, il la regardait de temps en temps - il ne pouvait pas le faire tout le temps, sinon il aurait trébuché et serait tombé.

« C’est important d’avoir de nouveaux projets je trouve ! » dit-il. « C’est ça qui sort du quotidien et rend la vie plus belle et exaltante ! Tout le monde devrait avoir de nouveaux projets ! » Il répétait des bribes d'une conversation qu’il avait entendu lorsqu’un client lui avait proposé de prendre un café avec son frère. Les deux hommes avaient commencé à discuter de leur nouveau projet puis, ensuite, du sens de la vie. La mort était inéluctable et la vie était une chance. Éphémère, elle n’avait de sens que si on lui en donnait un. Les projets donnaient du sens, des projets qui comptaient, se construisaient, s’apprivoisaient. Ça aussi, ça faisait partie de « se donner » pour Aariel. Se donner pour son projet jusqu’à le former, le préparer et, plus tard, le réaliser. Alors le Rasväar avait commencé à réfléchir à son propre projet. Parce que, oui, il fallait y réfléchir, et ça prenait du temps. « Moi aussi je pense à un projet. J’aimerais bien faire des colis pour les autres gens. Pas ceux que je connais mais mes clients ou des inconnus ! Mais, pour ça, il faudrait que je me trouve des partenaires. » dit-il, sans penser un seul instant que la rousse serait une partenaire idéale pour son projet. Elle pourrait rajouter des pâtisseries et des friandises à ses colis. Mais Aariel était un peu bébête et il lui fallait du temps pour percuter certaines choses. D’autres n’étaient jamais comprises, comme le sous-entendu de la Lyrienne. « Goût Aariel ? » dit-il, en souriant soudainement. « Ce serait tellement drôle ! Mais je ne crois pas… Je ne suis pas assez important pour qu’on nomme une glace d’après mon prénom. » répondit-il, en se mettant à rire. « Mais peut-être qu’ils ont goût Jil ! On peut le leur demander ! » Il sembla réfléchir. « Je me demande quel goût ça aurait… Un goût qui pétille dans la bouche, assez frais mais surprenant ! » Oui, c’était ça. « Avec une pointe de chaleur ! » Et il passa du coq à l’âne. « J’aimerais beaucoup rencontrer Thor ! J’aime trop les chiens ! » Il lui prit la main et l’entraîna dans la boutique. « Bonjooouuuuur ! »

Lorsqu’ils ressortirent, Aariel tilta pour le partenariat. « Oh ! Tu voudrais bien contribuer à mon projet de colis si je vais au bout ? Je me dis que ça pourrait promouvoir ta boulangerie encore plus et que les gens seraient heureux de trouver tes produits dans leur boîte ! »

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Jil
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Jil
Sam 31 Juil 2021, 21:10

Elle sourit en se disant que le vendeur de glace devait bien avoir une idée de ce à quoi correspondait « Goût Jil », vu qu’elle passait le voir, lui et son mari, assez régulièrement. De temps en temps, elle lui prenait aussi une glace, mais elle n’était pas la seule dans cette relation user de sa langue. Mais la description d’Aariel était charmante, il fallait le lui concéder. Lorsqu’il évoqua Thor, les pupilles de sa maitresse brillèrent, et acquiesça vivement. Elle pouvait parler de ce chien pendant des heures. Il ne l’accompagnait plus dans toutes ses aventures, mais de temps à autres, ils partaient de nouveau sur les routes, sans savoir où ils dormiraient le soir venu, et l’un comme l’autre savourait ces moments. Ils patientaient leur tour pour commander pendant que la Lyrienne s’étendait sur les prouesses de son chien immortel. La fois où elle l’avait trouvé littéralement assit sur un tabouret de bar, devant une choppe à moitié entamée. Personne n’avait su expliquer sa présence à ce moment-là, mais elle avait été ravie de se joindre à lui. Ou la fois où il avait repoussé à lui seul une dizaine de morts-vivants alors que Jil en venait aux mains avec le nécromancien qui les avait invoqués.

A force de grand gestes équivoques, elle décrivit la bagarre qui avait eu lieu alors, expliquant comment elle avait cassé le nez du mage d’un coup de coude, avant de le forcer à renvoyer ses laquais avant qu’elle ne lui arrache les parties.

« … et c’est comme ça que j’ai appris qu’un Nécromancien eunuque avait un véritable avantage tactique. Bonjour Marty ! »

Le patron avait les avant-bras comme des pains de campagne, et des doigts solides et presque carrés. Une moustache fournie mettait en avant un large sourire, blanc comme neige, et deux grands yeux bleus comme la glace. Il y avait bien deux serveuses supplémentaires, mais il avait reconnu l’une de ses amies et fidèles clientes. Dans la vitrine, plus de cinquante parfums différents, des simples sorbets aux fruits, jusqu’aux crèmes glacées complexes aux goûts exotiques. Aux murs, des étagères sur lesquelles on avait disposé des bocaux remplis de garnitures sucrées, pépites de chocolat, grains de sucre colorés, ou crème fouettée. L’endroit était un régal pour les yeux et les papilles.

« La petite Jil ! Et notre nouveau facteur, si c’est t’y pas un rayon de joie dans notre p’tite boutique ! Qu’est-ce que je vous mets ? »
Jil, du tac au tac : « Oh, tu sais bien ! », avec un large sourire équivoque, qu’elle venait d’apprendre.
L’air surpris du vendeur de glace laissa très vite la place à un puissant éclat de rire caverneux.
« Ah, c’est bien, tu commence enfin à raisonner comme une vraie Déchue ! ‘était temps, ma foi ! »
« Ah, t’as vu !! Pas mal, hein ?! Moi, j’aimerai bien une boule citron vert, et une boule Trougloudou ! Et pour mon facteur préféré ? »

Elle le laissa commander, acquiesça lorsque Marty proposa d’y ajouter un peu de crème fouettée, et elle déposa quelques pièces sur le comptoir avant de s’éloigner en saluant de la main le géant. Dehors, le Rasväar évoqua de nouveau son idée de colis surprises, et lorsqu’il demanda son aide à la boulangère, elle fut plus que ravie d’accepter. Elle avait déjà des idées de gourmandises spéciales à envoyer. Des petites pâtisseries expérimentales qui lui ferait au passage une excellente publicité. Tout en mangeant sa glace, elle lui parla de ses expériences. Des éclairs aphrodisiaques, des brioches spécialement étudiées pour adopter la texture et le rebondi d’un sein, mais également d’autres sucreries plus sages, telles que des sucres d’orge au goût changeant en fonction de la personne qui les mangeait, ou encore des nougats aux cinq noix. Un peu plus loin, sur un banc qui faisait face à l’exceptionnel dénivelé qui donnait directement sur les Quartiers du bas, ils s’assirent pour discuter tranquillement. Le soleil continuait de monter lentement dans le ciel, et un vent frais venait soulever légèrement les plis de la jupe de la Lyrienne.


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