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 Ils sont tous radins ici | Priam | 18+

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Priam & Freyja
~ Ange ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 3951
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam & Freyja
Dim 05 Avr 2020, 12:15



Provenance inconnue

Ils sont tous radins ici

En duo avec Za



Il ne se décala pas à temps et souffrit du coup porté. Un grognement étouffé franchit la barrière de ses lèvres tandis qu’il amenait une main à son aine. Un peu plus bas et son genou lui aurait broyé les testicules. A trois pattes, en appui sur un seul bras, il se releva en jetant un regard mauvais à la Réprouvée. La lumière de la nuit donnait à ses cheveux un aspect lunaire. Sa crinière blonde paraissait parsemée de longs filaments argentés. Ses yeux bleus, bien qu’empreints de cet éternel éclat féroce, brillaient d’une lueur plus délicate sous les rayons de l’astre blanc. Ses propres pupilles s’adoucirent à cette vue et ses traits du visage se détendirent imperceptiblement. L’amour avait cette vertu de réduire en cendres la véhémence. Parfois. Quelques secondes. Le tout regagna en hargne dès qu’elle recommença à parler. Bien sûr qu’il n’était pas si mou. Il ne faisait pas d’exercice physique à proprement parler, mais s’occuper de ses bêtes et monter à cheval l’entretenait suffisamment. « Quelle idée ? » demanda-t-il, méfiant. Il les connaissait, ses idées lumineuses. Ça leur faisait quitter leur poste de travail, boire et plonger nus dans une rivière. Et après, Laëth débarquait… Il plissa les yeux, une certaine joie accrochée au cœur. Au moins, cette fois-ci, elle ne pourrait rien interrompre. A la proposition de Za, Priam arqua un sourcil, puis commença à ricaner. « A poil, hein ? » Il jeta un coup d’œil aux maisons avoisinantes, prêt à dire qu’on risquait de les voir et que ce n’était pas très coutumier, par ici. Peut-être qu’elle s’en doutait et cherchait ainsi à lui faire payer le fait de lui avoir gâché le plaisir de se battre à l’intérieur. Malheureusement, elle était déjà à moitié nue. « Nan mais Za… Tu sais qu’ils sont pire que la Guëss Tah Pot, ici ? » Il faisait référence à cette légende réprouvée qui mentionnait un groupe d’espions et d’assassins à la solde d’un ancien Dovahkiin. Cette organisation aurait aidé à son accession au trône et l’aurait soutenu durant son œuvre, en faisant régner l’ordre et en éliminant les opposants et les menaces internes. Rien n’avait jamais été prouvé. On ne savait même pas avec certitude le nom du souverain. Parfois, Düst était mentionné, et des théories voulaient que ce fût ce groupe qui, après avoir échappé à son contrôle, l’avait éliminé et permis à Erza de prendre la tête des Bipolaires. Depuis, ils se terreraient dans l’ombre, dans l’attente d’un nouveau bouleversement. Ce n’étaient que des théories. La vérité esquivait les esprits de la plupart des mortels. « S’ils nous voient nous battre à poil, ils… Bon, laisse tomber. » Il haussa les épaules. Elle était déjà nue. Il faisait nuit. La plupart des habitants dormaient. Les autres devaient être trop occupés pour se soucier de deux abrutis en train de se taper dessus dans un jardin. « Pas plus petite que les abricots qui te servent de seins. » répondit-il sur le même ton, tout en essayant de ne pas les regarder. Il aurait l’air con s’il se mettait à bander en plein combat, tiens. Sans attendre, le fils de Réprouvés ôta sa chemise, puis jeta ses chaussures près de la porte, défit sa ceinture et baissa pantalon et sous-vêtement. « Voilà. Bon, interdiction de tirer dessus, parce que ça fait mal et j’en ai besoin. » A son tour, il se remit en position. « Oublie pas que t’affrontes un Fus’Naakar’Lus, quand même, c’est un honneur, hein. » Il relança un poing vers elle. « Je ne sais pas si tu le mérites, d’ailleurs. » Parler le forçait à se concentrer sur autre chose que les attributs de la jeune femme. Malgré son manque de charisme évident, l’effet qu’elle lui faisait était indéniable, autant dans le corps que dans le cœur. Soudain, le bruit d’une fenêtre qu’on ouvre brisa le calme de la nuit. Aussitôt, l’Ange attrapa Za par le bras et la tira dans une haie, avant de se cacher dans le feuillage avec elle. Les ailes rétractées, il lui plaqua une main sur la bouche, sa peau contre la sienne. Des voix s’exprimant en langage commun s’élevèrent. « C’est quoi, tout ce bruit ? » - « Aucune idée… Je ne vois rien. Sans doute des animaux. » La fenêtre fut refermée. Priam relâcha sa prise sur la Réprouvée.



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Mar 07 Avr 2020, 21:19



« Ah ouais ! La Guëss Tah Pot ? Et t’aimes bien vivre ici, hum ? » Elle le charriait, ce qui ne l’empêcherait pas de le défoncer une fois qu’il lui aurait obéi. « Ouais. » répondit-elle simplement lorsqu’il lui dit de laisser tomber. Ses explications sur ce que les péteux leur feraient s’ils les surprenaient ne l’intéressait pas franchement. Si Priam ne se déshabillait pas, elle le traiterait de lâche jusqu’à la nuit des temps. Malheureusement pour lui, ils avaient l’éternité devant eux. « Hé hé. » ricana-t-elle à sa réplique. « T’as l’air de bien les aimer, pourtant. » Elle se foutait bien de ce qu’il disait. Elle avait clairement plus de poitrine qu’Erza – surtout parce qu’elle avait beaucoup moins de muscles – et, en plus, ses abricots n’avaient pas à être introduits dans un orifice particulier pour faire jouir qui que ce soit. « Mais si c’est ça, je ne te laisserai plus jamais les toucher. De toute façon, t’es un putain d’Ange tout mou, les seins ça t’intéresse pas. » fit-elle, en le regardant se dévêtir. Elle l’avait déjà vu nu. Un sourire apparut sur son visage, un sourire clairement intéressé et perverti. Ses yeux descendirent sur son torse et sur son entre-jambes, lentement. « Mou, c’est bien ce que je disais. » Elle se retint de rire. Elle avait bien envie de durcir les choses, ce qui justifia amplement son manque soudain d’esprit guerrier. Elle essaya d’esquiver le poing de l’Ange mais n’y parvint qu’à moitié et se le mangea tout autant. Elle râla. « Lektyhr ! » jura-t-elle, juste avant qu’un bruit n’attire l’attention de l’Ailé. Elle essaya de protester contre la fuite évidente mais dut se rendre à l’évidence : il avait une certaine poigne.

Dans les buissons, contre lui, elle se mit à sourire au creux de sa main. Elle dégagea sa tête, pour murmurer une moquerie. « Un Fus’Naakar’Lus, hein ? Qui fuit dans une haie pour pas que des gens voient son petit cul ? Très glorieux. » Elle ricana contre lui, avant de se rendre compte de leur position. « Hum. » fit-elle, en le regardant dans les yeux. Elle faisait un centimètre de plus que lui – et elle en était fière – ce qui lui permettait d’être à sa hauteur. Aussi proches, ses lèvres n’étaient vraiment pas éloignées des siennes et elle sentait son souffle heurter sa peau. La tension dans son bas ventre se renforça. En bonne Réprouvée, elle ne réfléchit pas cent ans à la situation. À quoi bon ? Cet abruti là ne prendrait jamais les devants. Il était pire qu’un Cerfeuil qui s’entêtait. Za attrapa la nuque de l’Ange, ses doigts se mêlèrent à ses cheveux, et elle le tira vers elle pour l’embrasser avec une avidité parfaitement affirmée. Elle le poussa un peu plus dans la haie alors que son autre main, celle qui lui servait au maniement de ses armes, se mit à descendre le long de son torse. Il aurait eu un pantalon, elle aurait voulu le bouffer pour le faire disparaître. Heureusement, il était nu et elle ne tarda pas à trouver ce qu’elle cherchait. Ses doigts se refermèrent dessus et y glissèrent langoureusement. Sa langue alla chercher la sienne, toujours plus envieuse. Elle lâcha son sexe pour mieux l’entourer de l’intérieur de ses cuisses. Sa main, à présent libre, vint rejoindre la seconde dans ses cheveux. Elle s'arracha à ses lèvres pour le fixer dans les yeux. « Jok Io, Fus’Naakar’Lus. » Après tout, c’était un Ange, il ne fallait pas trop le brusquer.

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Priam & Freyja
Mar 07 Avr 2020, 22:15



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« Parce que c’est un privilège, de voir mon petit cul, et que eux, ils l’ont pas. » rétorqua-t-il du tac au tac. Cela avait de quoi faire rire puisque probablement tout Lumnaar’Yuvon avait déjà pu admirer son fessier. Ici, en revanche… Seuls quelques promeneurs malchanceux avaient dû regarder par la fenêtre au moment où il passait, nu comme un vers. Il essayait de faire attention, désormais. Plus pour les autres que pour lui-même. Et quand il était fatigué, il oubliait souvent cette règle de bonne conduite. Quand il était agacé, il la piétinait avec bonheur. De façon générale, depuis que se déplacer dévêtu était devenu source de réprimande, il y prenait encore plus de plaisir. Le feu, les ailes ; toujours cette rengaine que l’appréhension ne savait pas museler. Le risque et l’adrénaline criaient plus fort. Il détourna le regard pour mieux écouter les bruits du dehors. Plus rien. Lorsqu’il pivota à nouveau, il croisa les yeux de la Réprouvée. « Za… » eut-il le temps de dire, avec l’intention vaine de la retenir. A la seconde où elle glissa sa main dans son cou, il sut qu’il avait perdu le combat avant même de l’avoir engagé. Sans réfléchir plus longtemps, il noua ses bras autour de sa taille, s’y tenant avec fermeté lorsqu’elle le força à reculer plus profondément dans les feuillages. Les gestes de la Réprouvée lui arrachèrent un gémissement étouffé par le baiser. Sa propre main descendit sur la courbe de son postérieur et s’attacha à sa cuisse, désireuse de s’aventurer plus loin. Ce n’était pas pratique et la torsion effectuée s’avérait douloureuse. Il relâcha sa prise et ses doigts glissèrent vers l’avant, jusqu’à trouver le point qu’ils recherchaient. Ils ne s’écartèrent que lorsqu’ils y furent contraints par le mouvement de la blonde, dont la volonté le rapprochait toujours plus de lui. Sa respiration et son rythme cardiaque n’avaient déjà plus rien à envier à ceux d’un bicorne en fin de course, cependant, les paroles de Za les affolèrent encore plus. Il descendit ses mains sous ses cuisses et la souleva pour la porter à hauteur de son bassin. Elle était lourde, mais l’exercice n’était pas aussi difficile qu’il aurait pu le penser. Avec une passion dévorante, il retourna chercher ses lèvres, avant de descendre sur sa gorge, puis jusqu’à sa poitrine. Il l’avait acculée contre le mur de pierres de la maison, juste à la fin de la haie, afin de s’aider pour la soutenir. Lorsque la porter devint trop difficile, l’Ange la reposa doucement mais ne la lâcha pas. Ses yeux rivés sur les siens, il l’entraîna jusqu’à la porte de la salle de bains et la poussa sur celle-ci pour l’ouvrir. Il l’aurait bien jetée sur le canapé, cependant, il n’était pas certain d’en avoir la patience. Son bas-ventre le brûlait et il ressentait avec force le besoin de trouver un exutoire à l’énergie qui électrisait chacun de ses muscles. Il l’embrassa à nouveau, en la plaquant avec brutalité contre le mur le plus proche. Ses mains couraient sur sa peau, s’attardaient, s’empressaient, insistaient, délaissaient. Comme pour toutes les premières fois, il avait des doutes sur la façon exacte de procéder et sur l’efficacité de ses gestes, néanmoins, il ne doutait pas une seule seconde qu’elle n’hésiterait pas à marquer son mécontentement. Il y avait cela, et puis une forme d’urgence et de peur qui martelaient sa poitrine et son crâne. Il se faisait violence pour les maîtriser mais plus les secondes s’égrenaient, plus leurs souffles se mélangeaient et plus son désir grandissait, plus la tâche se révélait ardue. N’y tenant plus, il arrêta tout ce qu’il entreprenait et se redressa. Il chercha le regard de la Réprouvée. « Za. » Il avait l’air soudainement très sérieux. « Sil arzak io ? » (Tu m’aimes ?) Il avait un besoin urgent, incontrôlable et parfaitement haïssable de savoir. C’était comme une revendication extérieure à lui-même, quelque chose qui s’imposait à lui et dont il ne saurait se défaire tant qu’il n’aurait pas obtenu une réponse claire. Ça le dérangeait. Ce n’était pas normal, pas vraiment lui. Ni instinctif ni naturel.



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Mar 07 Avr 2020, 23:19



La respiration de Za était de plus en plus saccadée et, étrangement, plus son pouls s’accélérait, plus elle se posait des questions, de celles qu’elle ne s’était jamais vraiment encore posée. Est-ce que c’était bien, ce qu’elle faisait ? Est-ce qu’elle n’aurait pas dû rester sage, se détourner de lui et reprendre le combat comme si de rien n’était – surtout qu’elle lui aurait sans aucun doute refait le portrait ? Est-ce que c’était sage de le laisser continuer dans cette voie ? Elle râla. Merde ! Depuis quand est-ce qu’elle avait une conscience ? Aussi agacée qu’affamée, elle guida un peu l’une des mains de Priam pour lui montrer ce qu’elle désirait qu’il fît. Il n’y avait pas à réfléchir. Il en avait envie. Elle le voyait bien. Il n’était plus mou, son Ange tout mou. Mais… Si, la question la préoccupait. Elle ne pouvait pas le nier, ni l’effacer de sa tête. S’ils le faisaient, il serait Déchu. Elle savait qu’il ne l’aimait pas. Il ne serait pas parti sinon. Est-ce qu’elle avait vraiment le droit d’être… Elle gémit… Si égoïste ? Qu’est-ce que ça allait lui apporter de coucher avec lui ? C’est bien, Za, tu auras baisé l’Ange, youhou ! Ça n’allait rien changer. Des hommes, elle pouvait s’en farcir plusieurs. Elle pouvait bien laisser celui-là vivre la vie qu’il avait choisi, non ? Non ! Elle le voulait tellement. Ça ne datait pas d’hier. Ce n’était pas un caprice. Ce n’était pas quelque chose de passager. C’était plus que ça et elle le savait. Malgré ses doutes, ses mains continuaient de parcourir le corps de l’Ailé, de masser son sexe. Ses lèvres caressaient son épiderme, rejoignaient sa bouche. Elle le voulait, oui, il n’y avait pas d’autres mots. Et plus elle le voulait, plus elle se rendait compte du problème. Il y avait toujours eu un souci entre eux, quelque chose de plus qu’une simple attirance. Elle le savait. Elle n’avait pas envie de le dire. Tant pis, qu’il la baise et qu’elle oublie ses remords non encore consommés ! Elle y penserait demain, quand elle se trouverait minable de l’avoir poussé jusqu’à la déchéance et qu’il la haïrait.

Elle le scruta lorsqu’il posa sa question. Sa respiration entrecoupée, elle ouvrit la bouche. « G… » Espèce de sale conne ! Lui fais pas ça ! Elle serra les dents, sa mâchoire se contracta. Son cou se tendit. « Nid. » répondit-elle, en le repoussant. « Tu… » La colère. Elle avait besoin de la colère. « Tu me fais chier à la fin avec tes trucs d’Ange ! Je t’aime pas, je veux juste te baiser ! On peut jamais rien faire avec toi ! » s’égosilla-t-elle, avec un ton étrangement cassant mais fragile. Elle faisait de son mieux. « Je… Je vais partir maintenant ! J’en ai marre de voir ta tête ! Gros con d’Ange ! » lâcha-t-elle, en ressortant par la porte de la salle de bain pour aller chercher ses vêtements dehors. Elle les enfila un peu à la hâte, en grognant des insultes en Zul’Dov pour lui faire comprendre que ce n’était clairement pas le moment de la déranger ; si jamais l’idée lui était passée par la tête. Elle entra de nouveau et rejoignit le salon pour prendre ses affaires.

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Priam & Freyja
Jeu 09 Avr 2020, 14:03



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En duo avec Za



Il recula, plus à cause du coup porté à son cœur par ses mots que sous l’impulsion de son geste de rejet. L’Ange posa sur la Réprouvée des iris sombres, saturés d’une peine nouvelle et abrupte, qu’il essayait de contenir. Il serra les poings et releva le menton, légèrement sur le côté. Il la toisait du coin des yeux, drapé dans un honneur muet. Son pouls tremblait frénétique et ses prunelles vibraient. La pointe d’une lame acérée fouaillait sa poitrine, probablement à la recherche de la colère nécessaire pour repousser la femme et se repaître dans son ego blessé. « Très bien. Eh ben, pars. » lâcha-t-il froidement. Il la suivit du regard tandis qu’elle partait dans le jardin. Un frisson glacé courut sur son échine. Il attrapa son peignoir et l’enfila avec une hâte teintée d’agacement. Quelle idée, de lui avoir demandé ça ! Quelle idée de merde ! Qu’est-ce qui lui avait pris ? L’excitation du moment ? Jamais il n’aurait demandé cela en temps normal. Jamais. Surtout pas à Za. Il savait bien qu’il n’y avait jamais rien eu entre eux. Il la connaissait assez pour avoir conscience que lui poser aussi frontalement une telle question relevait de la plus grande idiotie. L’amour transformait-il tous les humains en imbéciles ? En grognant, l’Ailé retourna dans le salon. Il attrapa l’une des bouteilles de bière qui traînaient sur la table. Comme il la fixait à sa bouche, il en but de longues gorgées. Lorsqu’il la reposa, elle était vide. « Tu comptes quand même pas partir avec mes vêtements, j’espère ? » Elle voulait qu’il fût un « gros con d’Ange » ? Il allait être plus con que tous ces emplumés réunis. S’approchant, il l’attrapa par le col et la poussa jusqu’à l’acculer contre un mur. « Le gros con d’Ange aimerait récupérer ses affaires. » En réalité, il s’en moquait. Il faisait semblant de les vouloir simplement parce qu’il était blessé et qu’il ne trouvait pas d’autre exutoire que la colère, la mesquinerie et la mauvaise foi. « Puis balader ton cul à l’air, ça te permettra peut-être de trouver l’élu qui voudra bien juste baiser avec toi. » Il s’arrêta. Il glissait sur une mauvaise pente. Il ne l’ignorait pas. C’était simplement plus fort que lui. « Puis c’était quoi cette façon de réagir, hein ? » Il se rapprocha encore, jusqu’à ce que leurs deux souffles se mêlassent. « J’ai jamais dit que je t’aimais. Peut-être bien que je voulais juste te baiser aussi. » Il la lâcha brutalement, en la repoussant encore vers la pierre, puis se décala. « Mais c’est pas grave, j’en trouverai d’autres. C’est pas ce qui manque ici, après tout. Puis les Anges ont pas mal la cote auprès des Magiciennes. » Il souffla brièvement par le nez, moqueur. « J’en connais une qui m’a laissé toucher ses cuisses et l’embrasser. Peut-être bien qu’avec un peu de charme, je pourrai la caler dans mon lit. » Bien sûr que ce n’étaient que des paroles en l’air. Priam ne profitait pas des gens de cette façon. Il ne tenait pas à perdre la blancheur de ses ailes non plus. Mais tout cela, Za n’avait pas besoin de le savoir.



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Jeu 09 Avr 2020, 15:27



Za releva le menton lorsqu’il l’interpella. Elle resta un instant sans rien dire. Qu’est-ce qu’il lui chantait ce con encore ? Ça y est, il vivait dans un quartier de péteux et en prenait les habitudes ? « Oh ! » gueula-t-elle quand il la poussa. Elle sentait la Colère poindre. « Lâche-moi ! Egor ! » Elle lui sauvait les miches et il se comportait comme un connard ? Putain, elle allait le réduire en miettes. Dernière fois qu’elle faisait une bonne action. D’ailleurs elle ne savait même pas pourquoi elle l’avait faite. Aucun sens. Nul. Pff. « J’ai déjà Erek pour ça ! » Et d’autres Réprouvés mais mentionner Erek suffirait. De toute façon, elle n’allait pas tous les citer, elle n’en avait pas envie et ça la faisait chier. « Dégage ! M’approche pas ! » grogna-t-elle. Elle se retenait de lui en coller une mais s’il continuait, elle allait lui fracasser la tête. Ses mains s’accrochèrent d’ailleurs au peignoir de l’Ange pour essayer de le garder à distance. Foder. Gedorh. Gowno. Elle voulait juste se barrer, loin de lui, pour toujours. « Ta gueule. » dit-elle, de contre le mur. Il commençait à la chauffer. C’est vrai tiens, c'était bizarre ça. Il vivait avec les Anges mais se comportait comme une grosse merde bien puante. Ça se trouve, il ne les avait même plus blanches, ses foutues ailes ! Ça se trouve, il avait juste trop honte pour revenir ! Ça se trouve, il était un putain de Déchu !

Za baissa le visage. Sa tresse s’était défaite dans le processus et ses cheveux se relâchaient progressivement, tombant de chaque côté de son visage, sur ses épaules. Ils étaient encore à moitié mouillés. Elle allait lui arracher les dents s’il ne se taisait pas. Ses blessures prenaient toujours la forme de la colère. Un rictus haineux déforma son visage lorsqu’il parla d’autres femmes. « Ah c’est comme ça ?! » s’exclama-t-elle. « Les Magiciennes, vraiment ? » Même ses parents ne le reconnaîtraient pas quand elle aurait fini de piétiner son visage à coups de bottes. Elle bougea de son mur de pierre pour s’avancer vers lui. Ses bras prirent de l’élan et elle le poussa violemment pour qu’il reculât. « Va donc baiser… » Elle recommença la manœuvre. « Avec une pute de Magicienne… » Encore. « Si t’as envie ! » Elle était essoufflée à cause de sa rage, et aussi parce que, mine de rien, il pesait son poids. Elle se recula. « Je m’en tape ! De toute façon t’es qu’un putain de traître ! » Elle se mit à enlever les vêtements de Priam. « Tu sais quoi ? J’en veux pas de tes fringues ! Ils sentent le rat crevé ! » Elle prit un soin particulier à bien les froisser, en en faisant des boules qu’elle jeta aux quatre coins de la maison avec hargne.

Une fois qu’elle fut nue de nouveau, elle se retourna vers lui pour le regarder quelques secondes avant de tourner les talons. Elle posa violemment ses mains sur la table, ce qui fit trembler ce qui s'y trouvait, et se pencha légèrement au-dessus de cette dernière. La colère qui coulait dans ses veines montait et descendait trop rapidement. Elle ne voulait pas s’énerver contre lui mais, d’un autre côté, ce qu’il disait était inacceptable. Ce pauvre con avait un problème identitaire à la fin ! Il la faisait poireauter depuis mille ans en se trouvant toujours une putain d’excuse. « T’as tes règles c’est ça ? » râla-t-elle entre ses dents, avant de se mettre à rigoler de façon sarcastique. Le pire, c’est que ça ne la faisait pas du tout rire. Ses yeux se posèrent sur la bouteille de bière vide. Soudain, elle la saisit et l’envoya brutalement en direction de Priam. Comme viser ne faisait pas franchement partie de ses compétences, le verre éclata par terre à un mètre de lui. « Tu sais quoi ? Je vais pas partir. J’vais rester là ! Tu m’as invitée nan ? Bah assume maintenant. Et si t’es pas content, t’as qu’à retourner faire un tour, de toute façon tu ne sais faire que ça, te barrer comme un lâche ! » Elle contourna le canapé et s’y allongea sur le dos, les bras croisés sur la poitrine. Maintenant que la colère baissait de nouveau, elle était plus en train de bouder qu’autre chose.

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Priam & Freyja
Ven 10 Avr 2020, 23:27



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La colère ; révélatrice ou manipulatrice ? Éclaire-t-elle ce qu’il y a de plus sombre en chacun ou appose-t-elle un masque de rage qui fait apparaître ce qui n’est pas ? Dans les prunelles de Priam brillait une hargne qu’on ne l’avait pas souvent vu arborer. Les traits de son visage se crispaient sous les injonctions de l’ire. Les pointes de ses cheveux bruns gisaient erratiquement sur ses épaules et dans son dos, comme si une bourrasque de vent les avait éparpillés. « Ouais ! » confirma-t-il sèchement, tandis que la Réprouvée le forçait à reculer. Il était un peu incliné vers l’avant pour résister à ses assauts brutaux et, surtout, il ne la quittait pas des yeux. « Un putain de traître ? » Il serra les mâchoires et les poings, tandis qu’il prenait une longue inspiration. L’Ange se redressa de toute sa hauteur. Il se foutait des vêtements qu’elle avait jetés à travers la pièce. Il n’en avait rien à foutre depuis le début, de toute façon. La peine et la rage écumaient les flots de son âme : il n’avait rien à répondre à son insulte, car en son for intérieur, il était d’accord. Il n’avait pas trahi avec la volonté de le faire mais, toute mal placée qu’elle fût, la culpabilité bourdonnait dans son palpitant. Respire. Calme-toi. Il demeurait une conscience déterminée à battre en brèche la Colère. Une essence angélique, malgré les apparences. Mais tout venait de Za, et ce qui provenait de Za avec négativité, ce soir-là, était plus insupportable que toutes les tortures du monde. Chaque mot de travers lui broyait le cœur. Plus l’organe se craquelait, plus la Colère tentait de colmater les crevasses. C’était idiot. Il le savait. Il haïssait la Colère. Il la haïssait d’autant plus lorsqu’elle se révélait si capable de le mettre à genoux.

Brusquement, le brun bondit en arrière pour éviter la bouteille qui fusa dans sa direction. Elle le manqua d’un bon mètre. Il releva la tête vers Za avec vivacité, des mèches brunes devant son visage fermé. Ses narines se dilatèrent lorsqu’elle annonça qu’elle allait rester. Ses bras lui commandaient de la frapper. L’Ailé prit sur lui. Il prit sur lui, et il déploya cette saloperie de pouvoir qui doit tout apaiser. Lentement, doucement, il sentit le calme revenir battre à ses tempes. Il la suivit des yeux tandis qu’elle traversait la pièce pour se jeter sur le canapé. Et les vertus revinrent à la charge, et la honte, et les remords, et tout ce qu’il pouvait y avoir de désagréable à être un putain d’Ange tout mou. Son corps se détendit, il ferma les yeux et il soupira. Il posa ses deux mains sur sa figure, autour de son nez, et les fit glisser sur les côtés pour ramener ses cheveux en arrière. Après une infinité de secondes, il lâcha : « D’accord. » Puis, il se dirigea vers un placard et en sortit de quoi nettoyer le verre brisé. Ses doigts tremblaient encore un peu, comme un vestige de la hargne qui l’avait habité. Le méfait réparé, il jeta les débris à la poubelle. Sans dire un mot, il monta dans sa chambre.

Plusieurs longues minutes s’écoulèrent, puis il redescendit. Encore dans l’escalier, il s’arrêta et observa Za. Il ouvrit la bouche, mais ne dit rien. Après quelques secondes de pause, il se décida à finir sa descente et s’approcha de la blonde. « Tu ne veux pas dormir dans la chambre d’amis, plutôt ? » Il y avait plus d’une pièce libre à l’étage. En fait, il trouvait toujours cela un peu étrange quand elles étaient vides, comme elles le seraient peut-être pour cette nuit-ci. « Sinon je te descends des couvertures, hein… » Il renifla et passa une main dans ses cheveux, mal à l’aise. Puis, il claqua sa langue contre son palais. Réunissant son courage, il planta ses iris dorés dans ceux de la Réprouvée. « Je suis désolé pour tout à l’heure. Je n’aurais pas dû m’énerver comme ça. C’était bête et méchant. » La sincérité teintait clairement dans sa voix. Il n’attendait pas d’excuses de la part de l’habitante de Lumnaar’Yuvon. Déjà, il se sentait mieux : l’étreinte de la culpabilité se desserrait sous l’assaut du repentir. « Tu peux rester autant de temps que tu veux. »



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Sam 11 Avr 2020, 21:20



Za renforça un peu l’emprise de ses bras sur son propre buste lorsqu’elle entendit l’acceptation de l’Ange. Elle se redressa quand elle se rendit compte qu’il était en train de monter l’escalier. Elle soupira, tout en se remettant dans sa position initiale. Ses yeux sur le plafond, elle rouspéta quelques secondes entre ses dents, le traitant de lâche et de couilles molles avant d’arrêter. Elle se sentait triste maintenant. Foutue bipolarité. Pourquoi est-ce qu’elle ne lui avait pas dit ? Elle ferma les yeux un moment, avant de se redresser de nouveau. Elle n’arrivait pas à rester en place. Elle avait envie de détruire des choses lentement, de prendre du bois dans ses mains et de le tailler avec un couteau, pour le voir partir en miettes avant de le brûler et d’en faire de la cendre qu’elle irait éparpiller partout. Elle soupira encore. Elle aurait dû le lui dire. C’était idiot de garder ça pour elle. Cependant, elle avait tellement eu envie de le tuer qu’elle n’en était plus très sûre. Si. Toucher Erek ne lui avait jamais fait le même effet, elle le savait. C’était un putain d’Ange tout mou mais elle aurait aimé qu’il soit à elle. Quand elle l’entendit redescendre, elle reprit à la hâte une position allongée, comme si de rien n’était et qu’elle n’avait pas bougé depuis qu’il l’avait laissée. Elle fit la moue, sans répondre à sa première question. S’il croyait qu’elle allait le regarder, il se trompait ! Elle voulait qu’il parte, la queue entre les jambes et qu’il se sente plus minable qu’un Sorcier. Elle inspira et expira par le nez, plutôt bruyamment. Quand est-ce qu’il allait arrêter d’être gentil ? Ne comprenait-il pas qu’elle n’en valait pas la peine, à la fin ? Elle allait le frapper s’il continuait ! Quand il s’excusa, elle fronça les sourcils et fit l’erreur de tourner les yeux vers lui. Elle ouvrit la bouche sans qu’aucun son n’en sorte. Merde, depuis quand était-il aussi attirant ? Cette constatation blessa un peu son ego. Pourquoi est-ce qu’il était plus musclé qu’elle ? Alors qu’il était dans ce trou du cul du Monde, à élever des chèvres ! Bon, peut-être que son régime bière et saucisson n’était pas le plus adapté pour avoir des abdominaux en béton mais, quand même, on les sentait bien et ses cuisses étaient dures. Sauf que lui, il était plus large qu’elle, puis il avait ces cheveux horriblement séduisants qui retombaient de chaque côté de sa tête.

Après un moment de silence, elle se releva, toujours à poil. « Je t’aime pas. » dit-elle, d’un ton trop doux pour que ce soit vrai. « Allez viens. » marmonna-t-elle, en lui attrapant la main. Elle l’entraîna à sa suite dans les escaliers. Elle réfléchissait à ce qu’elle devait dire ou ne pas dire. Une fois dans le couloir, elle n’avait toujours pas pris de décision viable. Les choix n’étaient pas son fort. En fait, elle se contentait souvent d’avoir des envies et de les assouvir directement, quand elle pouvait. Elle faisait rarement de plans pour l’avenir. Pour l’instant, elle n’avait que Gona’Halv en tête. Elle n’avait aucune ambition véritable, à part celle de se muscler davantage. Quand elle avait voulu voir Priam, elle avait voyagé pour le voir. Quand elle voulait se soûler et chevaucher un homme, elle s’exécutait. C’était trop perturbant de penser à demain. Demain, ça se trouve, elle serait morte. Elle préférait les choses simples, sans lendemain, justement. Prendre des engagements, ce n’était pas franchement pour elle. D’ailleurs, elle grognait souvent sur Erek lorsqu’il était trop collant alors Priam… Priam. « Je veux dormir avec toi. » dit-elle soudain en se retournant vers lui. « Demain je me casse pour Gona’Halv et on ne se reverra pas avant je ne sais même pas quand. J’ai envie d’être un peu avec toi, parce que là où je vais, y aura pas d’Anges tous mous. Ça va me manquer de ne pas voir un faux Réprouvé. » Elle détourna les yeux un court instant avant de revenir les figer dans les siens. « Et quand je reviendrais, je ne t’aimerai peut-être plus. Alors tu devrais profiter parce que c’est un honneur qu’une guerrière comme moi aime un caramel fondant comme toi. Ça colle aux dents et c’est dégueu, en plus. »

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Sam 11 Avr 2020, 22:59



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Pendant quelques secondes, il crut qu’elle allait le laisser face à un silence buté. Il ne s’en serait pas formalisé, puisqu’il avait agi comme un abruti fini. Il regrettait son attitude. Il n’aurait jamais dû s’emporter de cette façon. Il avait voulu lui faire du mal, avec des mots tranchants. Il avait sciemment choisi de la blesser, et c’était détestable, même pour un fils de Réprouvés. Envers et contre tout, il restait un Ange. La bonté et l’indulgence baignaient son cœur. C’était ainsi, qu’il le voulût ou non. Il ne pouvait rien faire pour lutter. De la même façon que les Bipolaires devaient composer avec la médaille et son revers, il lui fallait s’accommoder de ces prédispositions qui ne le quitteraient jamais. Généralement, il y parvenait, parce que son tempérament se caractérisait par une placidité qui le préservait des élans de passion. Seulement, elle n’était pas infaillible. Il semblait que les tourbillons de l’amour la mettaient à rude épreuve. L’Ailé s’apprêtait à s’écarter lorsque la jeune femme se releva. Il scruta ses traits et tenta vainement de retenir un sourire, aux coins duquel se fixait une tendresse amusée. « Moi non plus. » répondit-il sur le même ton, avant de se laisser prendre la main et de la suivre à l’étage. Parvenus près des chambres, il lâcha la main de Za pour lui désigner celle qui était libre. Cependant, le geste de la Réprouvée, qui pivota vers lui, et ses quelques mots, l’arrêtèrent dans son initiative. Il la regarda, trop surpris pour parler. Il la laissa continuer, toujours plus étonné par les paroles qui sortaient de sa bouche. Il avait le cœur tremblant et les poumons virevoltants. Elle s’exprimait avec sa rudesse habituelle et toutes ses insultes qui sonnaient comme des surnoms affectueux. « Tu… » Il cligna des yeux mais s’interrompit pour la laisser finir. Elle… Il éprouvait une grande difficulté à croire ce qu’il venait d’entendre. Ses sens se mélangeaient, ses organes s’emballaient et se retournaient, et le monde paraissait fait d’or et de soleil, quand c’était la nuit qui les entourait. Toutefois, sa dernière phrase acheva les remous de son corps. Elle le laissa coi. Puis, il éclata de rire. « T’as vraiment aucune classe, c’est affligeant. » Il sourit en secouant la tête. « Mais d’accord. C’est là. » Il poussa une porte et entra dans sa chambre.

Le mobilier était simple, d’un bois clair. Sur le bureau, des piles de traductions reposaient. Une odeur florale, fraîche, imprégnait l’air : elle émanait des draps, changés quelques jours plus tôt. A la fenêtre, les rideaux n’étaient pas tirés. Priam s’approcha et les ferma. La lumière argentée de la lune ne filtra plus que par quelques embrasures. « Vas-y, installe-toi. Tu te mets de n’importe quel côté, je m’en fiche. » Il venait de se rappeler de quelque chose. « J’ai pas rangé la nourriture, en bas. Si ça reste comme ça, Picasso et Polisson vont tout manger. » Rapidement, il redescendit. La vitesse qu’il avait prise dans les marches lui fit tourner la tête. Il n’avait jamais tenu l’alcool, et les effets de la bière commençait à se faire sentir. Il cligna des yeux pour garder l’esprit clair, puis débarrassa la table. Cela fait, il remonta, une assiette de saucisson à la main. Le brun avait faim. Il déposa le récipient sur une table de nuit, retira sa robe de chambre, qu’il jeta nonchalamment sur la chaise du bureau, puis se glissa sous la couette. « J’ai ramené du saucisson. » dit-il fièrement, en attrapant l’assiette et en la tendant à Za. Il attrapa quelques rondelles qu’il engloutit aussitôt. Comme il n’était pas confortablement installé, il cala leur repas entre les oreillers et s’enfonça un peu plus dans le lit, avant de se tourner sur la tranche. Le bras en équerre, la tête posée dans sa paume, il observa la blonde. « Tu voudras de la compote au petit-déjeuner ? » Peut-être que sa question tombait de manière inattendue. Peu lui importait, en vérité. Là, tout de suite, il se sentait bien, et ça lui donnait envie de manger de la compote. Et du saucisson. Le fils de Réprouvés reprit de la charcuterie. Il avala, puis tendit son bras vers la femme. Sous les couvertures, ses doigts effleurèrent sa hanche, jusqu’à sa cuisse. Avec délicatesse, il ramena sa main dans son dos, y glissa son avant-bras et l’attira à lui. Ses phalanges retournèrent à leur course sur ses côtes. « Un caramel fondant, hein… Si je suis un caramel fondant, t’es de la guimauve grillée. » Il sourit, puis se suréleva un peu pour pouvoir se pencher à-demi sur elle et enfouir son visage dans son cou. Il l’embrassa doucement. Elle l’aimait. C’était à peine croyable, mais elle l’aimait. Comment avait-il pu être si aveugle tout ce temps ? « Je t’aime. » souffla-t-il tout près de son oreille.



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Dim 12 Avr 2020, 17:22



« Quoi j’ai aucune classe ? T’as vu ta tronche ? » répliqua-t-elle. À force de grogner et de râler, elle avait pris des réflexes linguistiques. À chaque fois qu’elle se sentait attaquée, par une plaisanterie ou avec sérieux, elle répondait presque du tac au tac. Parfois, ce qu’elle avançait n’avait aucun sens mais, au moins, c’était plutôt rapide et quiconque savait que lui faire un commentaire revenait à s’en prendre un dans la face. Certains s’en amusaient, surtout les Réprouvés plus expérimentés qui se faisaient un malin plaisir à lui claquer la gueule contre la table lorsqu’elle dépassait les bornes. « J’espère bien. » murmura-t-elle, à son acceptation. Elle avait beau se donner un genre, elle était encore troublée de le lui avoir dit. Il ne semblait pas s’en formaliser. C’était bizarre. Elle aurait pensé qu’il allait fuir comme un couard, chose qu’elle crut qu’il allait faire quand il prit le prétexte de la nourriture pour disparaître. « Si tu ne reviens pas, sale con, je te tue. » susurra-t-elle dans le vide, alors même qu’il était déjà parti.

Pendant, son absence, elle regarda autour d’elle. Elle s’approcha des rideaux, les rouvrit et sourit. Elle s’exhiba un peu à la fenêtre et se caressa les seins en imaginant un Ange débile s’étrangler en la voyant faire. Après quelques longues secondes, ça ne l’amusa plus du tout. Elle referma les rideaux. Ça sentait le frais, rien à voir avec l’odeur qui imprégnait les tavernes au petit matin. Cela dit, à Lumnaar’Yuvon, ce n’était pas si sale. La vie était rudimentaire et on n’utilisait pas de parfum d’intérieur mais, généralement, le tout était plutôt propre. Un Magicien aurait sans doute été dégoûté d’y vivre mais elle, Za, trouvait que la vie de château puait du cul. Elle ne l’avait jamais vécue mais elle ne voyait pas l’intérêt d’avoir des tas de bibelots fragiles partout dans une maison. Chez elle, quand tout le monde finissait par se frapper et s’envoyer dans les murs – il fallait bien que la partie démoniaque s’exprimât – rien ne se brisait ou presque. Elle se mit à fixer le lit et grimpa dessus. Elle choisit un côté au hasard. Elle s’en fichait. Elle attrapa la couverture et la mit sur elle. Elle sentait bon.

Elle se redressa un peu quand elle le vit revenir. Elle sourit et prit du saucisson. « Bonne idée. J’avais peur de mourir de faim en dormant. » railla-t-elle, tout en se resservant. Ses yeux détaillèrent un peu le corps de l’homme dans l’obscurité et son visage s’éclaira d’un tout autre sourire, plus espiègle. « Oui, de la compote. » répondit-elle. Elle s’en foutait de sa compote, là, maintenant. Ils étaient tous les deux nus dans un lit. Qu’est-ce qu’il lui parlait encore de cuisine ? C’était ça que faisaient les Anges, au pieu, s’échanger des recettes ? Pas étonnant que leur démographie soit en berne. Ça n’avait rien d’excitant, du moins, c’est ce qu’elle se figura jusqu’à ce qu’elle sentît sa main sur elle. À ce moment-là, elle se dit que même s’il commençait à lui réciter les secrets culinaires du gâteau au citron d’une grand-mère Magicienne, elle l’écouterait jusqu’au bout, à la condition qu’il continuât de la toucher. « De la guimauve grillée ? Et ta mère ? » répliqua-t-elle. En fait, ça lui allait d’être une guimauve grillée, uniquement dans ce lit, uniquement avec lui et uniquement si ça restait secret. S’il en parlait à quelqu’un d’autre, elle le jurait, elle allait le… « … » Za écarquilla un peu les yeux. Que disait-il ? Il… Mais… « Tu… » Ça l’étonnait. Jusqu’ici, il ne lui avait jamais rien signalé de tel. Le fait qu’il ne l’aimât pas était d’ailleurs son premier argument pour refuser ses avances en temps normal. Peut-être qu’il avait changé d’avis. Ça arrivait. Peut-être qu’elle lui avait manqué. « Priam… » souffla-t-elle, entre deux de ses baisers alors que ses doigts venaient chercher la peau de son dos et ses cheveux. Elle serra les dents. Et puis merde, elle n'était pas sa nourrice, à la fin ! Elle ramena ses mains sur ses épaules et le poussa en arrière. Elle se déplaça pour le chevaucher, ce qui fit tomber la couverture derrière ses fesses. Elle se pencha sur lui, en le regardant droit dans les yeux. Elle sourit et finit par lui dire ce qu’elle avait en tête, en détachant bien chaque syllabe. « Io gildarr do hop sil med aan Briinah. »

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Lun 13 Avr 2020, 23:10



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Il bascula sur le dos et plongea ses yeux dans ceux de Za. Ses mains remontèrent de ses genoux au haut de ses cuisses, glissèrent sur ses hanches, tombèrent sur ses fesses. Dans la pénombre, il distinguait faiblement ses traits, mais il ne lui semblait pas avoir besoin de la lumière du jour pour en deviner l’expression. Il avait la conviction qu’il les connaissait par cœur, et que rien que le rythme de son souffle aurait pu le renseigner sur les mimiques qui les animaient. L’Ange rendit son sourire à la Réprouvée. Tout était faux, mais ni l’un ni l’autre n’en avait conscience. Les doutes de Priam s’étaient noyés dans la liqueur de la potion. S’il avait d’abord trouvé étrange ce sentiment nouveau qui tambourinait dans sa poitrine, désireux de s’exprimer et de trouver réponse à ses attentes, il avait vite conclu que le temps et l’absence étaient faiseurs de miracles – la présence d’Erek avait peut-être éveillé ce qu’il ignorait depuis tant de mois, aussi. Ne dit-on pas que l’on ne connaît la vraie valeur des personnes que lorsqu’on les a perdues ? Sous un certain angle, on pouvait dire qu’il avait perdu Za. Son départ de Lumnaar’Yuvon avait arraché à son cœur bien des choses. Il y avait laissé un fragment de lui-même. Ce soir-là, dans l’intimité de la chambre, il lui semblait qu’elle lui ramenait ce morceau trop longtemps esseulé. Sa phrase lui fit hausser les sourcils, puis il rit. Il ne s’y était pas attendu ; et pourtant, qu’espérer d’autre de la part d’une Bipolaire venue des champs d’or ? « Ouais. On verra. » répondit-il sur un ton taquin, avant d’appuyer sur sa nuque pour la rapprocher de lui. Le brun scella ses lèvres aux siennes, avec toute l’envie, la passion et l’amour qui vibraient en lui à cet instant. Ce faisant, il remonta une main jusqu’à sa poitrine, qu’il caressa doucement avant de la masser avec une intention plus ferme. Il n’avait plus rien d’un Ange tout mou, au contraire. La chaleur qui brûlait son bas-ventre criblait ses muscles d’électricité ; tout crépitait, palpitait, explosait. Il avait envie de lui faire l’amour, encore et encore, avant même de savoir s’il y prendrait du plaisir. Le désir qui l’enlaçait avait un goût d’infini, qui le laissait penser qu’il aurait aimé la prendre durant toute la nuit. Elle l’avait à peine touché ; il respirait déjà fort, avec la profondeur de ceux dont la concupiscence s’apprête à être exaucée.

Il se rappela de ce jour, à la rivière. Un instant en particulier lui revint en mémoire et ramena à son souvenir des discussions qu’il avait eues, avec d’autres garçons de son âge, ou des hommes plus âgés. « Hum. » Sans hésiter, Priam saisit les hanches de Za et poussa pour la retourner. Au-dessus d’elle, il la regarda un instant, sans rien dire, avant de descendre entre ses cuisses. En appui sur ses coudes et son ventre, les bras enroulés autour des jambes de la jeune femme, il examina brièvement ce qui se présentait à sa vue. Il en avait évidemment déjà vu, mais ne savait pas trop comment s’y prendre. Toutefois, tout bon Réprouvé se devait de ne pas se laisser intimider par ce qu’il ne connaissait pas. En la matière, il fallait bien commencer un jour et éventuellement rater. De toute façon, si c’était mauvais, elle le lui dirait sans l’ombre d’une hésitation. Il le saurait peut-être même sans qu’elle eût besoin de lui faire part de ses ressentis. Elle lui indiquerait sans doute comment s’y prendre. Sinon, dommage pour elle. Sur ces réflexions rassurantes, il s’attela à la tâche. Ça avait un goût bizarre, mais ça ne lui donnait pas envie de vomir. C’était, somme toute, un bon point. Il aurait eu l’air fin s’il s’était mis à avoir la nausée. Cette pensée le fit sourire mais ne l’interrompit pas. Au fur et à mesure, ses doigts se resserraient sur la peau de Réprouvée. Il rajusta un peu sa position en l’attirant plus à lui. Lorsque ce fut trop douloureux pour sa langue, il s’arrêta et se redressa, lâchant ses cuisses. Ses prunelles brillaient d’excitation. Un sourire narquois courut sur ses lèvres. « Alors, cette histoire de bicorne ? » Il passa ses deux bras par-dessus les jambes de Za pour se rapprocher de son visage en quelques mouvements. Penché au-dessus d’elle, il demanda : « Tu attends quoi ? » Il y avait une infime dose de stress, aussi, qui lui chatouillait la poitrine. Il essayait de ne pas trop y faire attention.



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Mar 14 Avr 2020, 10:55

Oui, oui, oui… Non. La pression se relâcha un peu, avant de reprendre. Oui… Oui… Merde ! Le corps de la Réprouvée était étendu sur le lit. Elle finit par relever les yeux vers la tête de Priam entre ses cuisses. Elle bougea légèrement le bassin pour le remettre pile poil au bon endroit. Oui… Oui… Ses doigts se refermèrent sur la chevelure du brun. Elle gémissait depuis déjà quelques longues secondes mais ça ne voulait pas venir. Presque. Encore. Lèche, putain ! Plus vite, bordel ! Non, descend pas ! Raa ! Oui… Oui… Non ! Ah non ! Non, te redresse pas ! Fais chier !

C’était peut-être mieux, finalement, parce qu’elle avait vraiment envie qu’il la prenne maintenant. La tension entre ses cuisses en était insupportable, à cause du désir qui brûlait son bas-ventre. Il aurait pu l’en libérer momentanément en la faisant jouir mais ça n’avait pas fonctionné et, à présent, des images profondément osées et bestiales courraient dans sa tête. Un sourire aussi narquois que celui de Priam apparut sur ses lèvres et, quand il la rejoignit, elle le poussa pour le faire rouler sur le côté. Elle reprit ses droits sur lui, brutalement, et le fixa de haut avant de lui attraper la mâchoire et de le rejoindre pour l’embrasser. « Ferme la, le bicorne. » fit-elle, tout en descendant ses lèvres dans son cou. Elle le mordit doucement avant de se redresser et de passer ses genoux entre les jambes de l’Ange. Elle posa les yeux sur ce qu’il y avait là, sourit et le regarda de nouveau. « Peu mieux faire. » lâcha-t-elle, taquine. « Heureusement que je suis là. » déclara-t-elle avant de le prendre dans sa bouche. C’était un exercice qu’elle aimait bien. Le seul problème c’est qu’elle avait tendance à mettre les dents, surtout quand elle était bourrée et qu’elle oubliait totalement ô combien cette partie de l’anatomie masculine était fragile. Erek en avait grogné pendant plusieurs jours la dernière fois, refusant même qu’elle le touche. Il avait fini par revenir sur sa position parce qu’elle mettait quand même du cœur à l’ouvrage et qu’il l’aimait bien. Seulement, l’Ange n’était pas le Démon et elle avait envie de s’appliquer. Elle focalisa toute son attention sur ses mouvements pour qu’il ne sente que sa langue et ses lèvres, jamais ses dents. Elle n’avait pas envie de le traumatiser dès la première fois. Et puis, il y avait autre chose, aussi. Elle allait se barrer pour Gona’Halv le lendemain et Priam se retrouverait seul, entouré de Magicienne à la mords-moi-le-nœud – et justement, elle préférait que le « nœud » de l’homme restât dans son pantalon – qui seraient autant de nids d’amour possibles pour lui. Sincèrement, elle avait envie qu’aucune de ces greluches trop vêtues ne lui arrivât à la cheville. Alors ouais, elle s’appliquait comme une forcenée parce qu’elle voulait que ce crétin-là ne pense qu’à elle et qu’il trouve sa future femme nulle au pieu. Za n’était pas très futée mais elle comprenait qu’ils ne finiraient jamais ensemble. Elle l’aimait mais ils vivaient dans deux mondes totalement différents et il ne reviendrait sans doute jamais à Lumnaar’Yuvon. C’était comme ça. Alors si elle pouvait faire en sorte qu’il soit frustré toute sa vie à cause d’une Magicienne coincée, tant mieux. Pétasses de Magiciennes.

Quand elle eut fini son manège, elle posa les yeux sur son ouvrage, satisfaite. Avec le dos de sa main, elle s’essuya la bouche et se déplaça. Ses cuisses vinrent de nouveau entourer son bassin. Le contact de sa peau sur la sienne la fit frémir. Alors qu’elle se tenait avec l’une de ses mains, l’autre attrapa la queue de Priam qu’elle positionna correctement pour procéder à la suite. Elle le fixa. Elle voulait voir sa tête, même si la pénombre rendait les formes moins précises. Elle descendit lentement son bassin. Un long soupir de plaisir sortit d’entre ses lèvres. Elle remonta au même rythme, puis recommença. Elle était heureuse. Depuis le temps qu’elle le voulait, depuis le temps qu’elle se disait qu’elle ne l’aurait jamais, voilà que son plus grand fantasme – un Ange tout mou avec ses mœurs d’Ange tout mou – était en elle. Elle se redressa un peu, comme pour le laisser admirer leurs deux corps liés ; pas longtemps parce qu’elle n’avait pas envie de s’endormir non plus. Elle aimait ça profond et rapide. Za donna un coup de bassin puis un deuxième. Sa respiration devint de plus en plus chaotique et des gémissements de plaisir commencèrent à affluer d’entre ses lèvres lorsqu’elle reprit une position beaucoup plus praticable pour la vitesse. Ses cuisses se contractèrent sous l’effort et sa peau devint moite. Elle se forçait à regarder Priam. Elle n’avait pas envie de l’oublier à Gona’Halv.

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Il lui rendit son baiser en rigolant à moitié, puis inclina la tête lorsqu’il sentit ses lèvres descendre dans son cou. Un frisson chaleureux caressa sa peau, et sa respiration reprit un rythme plus rapide. L’un des avantages de la masturbation était qu’elle apprenait à connaître son corps et ses réactions. Les Anges ne la pratiquaient pas – ou, en tout cas, c’était ce qu’ils prétendaient. Toutefois, ayant été éduqué chez les Réprouvés, Priam n’en ignorait aucun des tenants et aboutissants. Il savait identifier la sensation qui lui indiquait qu’il s’approchait dangereusement de la limite ; il savait aussi comment réfréner ses ardeurs. Depuis qu’il vivait aux Jardins, il essayait vraiment de ne plus s’adonner à cette activité. Cependant, la tâche n’était pas toujours aisée. Les pulsions et le désir n’avaient pas décidé de le quitter subitement, surtout pas après des années à s’exprimer plus ou moins librement. Il arrivait qu’ils surgissent et qu’il cédât. Par moments, il se demandait quelles étaient les techniques des autres pour chasser toute envie de leurs organismes. A cet instant précis, il ne se demandait rien de tout cela. Il était beaucoup trop concentré sur les impressions qui assaillaient tout son être, en réaction aux gestes de la Réprouvée. C’était très différent de la masturbation. Des râles lui échappaient, entre deux gémissements. En appui sur ses coudes, il la regardait faire avec la volonté qu’elle n’arrêtât jamais.

Les mains sur ses hanches, il l’accompagna dans sa descente. L’Ailé découvrait tout. Plus elle lui en montrait, plus il était curieux ; et cette curiosité alimentait un brasier qui ne demandait qu’à être éteint. Ses iris brillaient de plaisir et chaque souffle qui sortait d’entre ses lèvres trahissait son excitation. Ses doigts coururent sur le ventre de la femme puis remontèrent, tandis qu’elle demeurait immobile. Prêt à s’impatienter, il allait se redresser pour impulser un mouvement, lorsqu’elle commença à bouger. Le premier coup, de surprise, lui arracha une plainte délicieuse et il crispa ses phalanges autour de la peau de Za. Il ignorait ce qui était le plus galvanisant : la danse de son bassin contre le sien ou leurs regards ancrés l’un à l’autre ? L’une de ses paumes frôla son épiderme jusqu’à son dos. En l’attirant à lui, il se redressa sur un avant-bras pour l’embrasser à nouveau. Son propre corps était brûlant. L’étreinte s’intensifia. Il la laissa faire ; puis il prit le dessus. Ils roulèrent, heurtèrent, sans jamais plus se soucier de l’assiette de saucisson que leurs ébats avaient envoyée sur le plancher. Priam agissait parfois avec empressement ou hésitation, mais la laissait le reprendre. Il essayait toujours de faire de son mieux pour qu’elle y prît du plaisir. Il l’aimait. Elle partirait le lendemain. Ils se faisaient l’amour sur des instants volés. Ils ne se reverraient peut-être jamais, ou dans des années. Éprouveraient-ils toujours cette affection puissante ? Avec un pincement au cœur, il en doutait. Elle ferait sa vie et lui la sienne. Ils se délaisseraient et tomberaient amoureux d’autres personnes. Ils ne garderaient que des souvenirs de ces moments arrachés au destin.

Lorsqu’il ne tint plus, il s’abandonna en la serrant contre lui. Son corps détendu, sa respiration retrouva une cadence plus tranquille. Sur le dos, l’Ange ferma les yeux et passa sa langue sur ses lèvres. Il pivota pour se mettre sur la tranche et tendit le bras vers Za. Il la ramena contre lui, déposa un baiser dans son cou, puis cala son visage contre son épaule. « Je t’aime. » souffla-t-il. Quelques secondes plus tard, il sombrait dans un sommeil opaque, qui le déferait du sortilège qui pesait sur son cœur.



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Lun 20 Avr 2020, 12:26

« Pr… Priam… » Elle était contente mais il y avait un léger petit détail… « Priam ? » Il dormait ce con. Il lui avait dit qu’il l’aimait mais ce n’était pas une raison pour la laisser en plan comme ça, coincée dans ses bras. Il croyait quoi ? Que ça se passait comme dans ces foutus contes de Faes à la gomme ? Où le Prince fait crac crac avec la Princesse et où les deux s’endorment de façon trop mignonne et écœurante l’un contre l’autre ? Non ! Non ce n’était pas comme ça parce qu’il y avait un truc qui s’appelait la putain de gravité. Ce qui montait par un coup de pression redescendait, ensuite. Et c’était gluant. « Priam ? » Elle soupira en le regardant. Elle le trouvait beau. Finalement, en faisant fi de son inconfort du moment, elle se mit à sourire. Elle approcha son visage du sien et l’embrassa doucement. Cinq minutes après, elle était en train de grimacer, en le traitant de tous les noms dans sa tête. Quelle idée d’enrouler son bras autour d’elle. Il se prenait pour un animal, à coincer sa femelle après l’amour ? Sérieux. Elle ne s’en faisait pas franchement pour les draps : ce ne serait pas à elle de les changer. Seulement, c’était vraiment gluant et ça la soûlait. Bon. Tant pis. Elle allait bouger et s’il se réveillait en grognant, elle lui enverrait un « Et ta sœur ? » bien mérité. Déterminée, mais étonnement doucement, Za prit le bras de l’Ange et le décala. Elle roula sur le côté du lit et se mit debout. Un petit bruit se fit entendre sur le plancher. La Réprouvée grimaça puis se dirigea d’un bon pas jusqu’à la salle de bain, en en foutant partout au passage. Quelle idée d’avoir de quoi se laver si loin de la chambre aussi ! Ça se voyait que Priam n’avait pas l’habitude de faire des parties de jambes en l’air. Certes, elle aurait pu s’essuyer sur les draps – de toute façon, foutus pour foutus – mais bon, ce n’était jamais hyper agréable de dormir dans du mouillé.

Une fois qu’elle eut fini de s’essuyer correctement – il fallait attendre un peu pour être sûre que ce soit fini et, honnêtement, c’était particulièrement casse-couilles – elle remonta à l’étage. Arrivée à l’embrasure de la porte, ses yeux cherchèrent la silhouette de l’Ailé dans l’obscurité. Elle s’arrêta là, fixant le tas qu’il représentait. Elle se pinça les lèvres, pensive. Si elle restait dormir avec lui, alors quoi ? Ils le referaient peut-être le lendemain matin puis… fatalement il faudrait se dire au revoir. Elle n’était pas franchement douée pour ça. Elle n’avait pas vraiment envie de subir ce genre de moment. Ce serait trop… trop. Za n’avait pas la volonté de l’entendre faire des promesses à la con et elle ne désirait pas cacher ses émotions à grands coups d’insultes. Elle resta encore quelques temps là, à le fixer, avant de rabattre la porte sans bruit. Elle redescendit, s’habilla, rangea ses affaires et fouilla un peu pour trouver de la bière et du saucisson. Une fois qu’elle fut équipée de quoi tenir le trajet, elle passa par la porte d’entrée et se mit à marcher dans les rues quasiment désertes. Elle allait rejoindre Vervallée à pieds, peu importe le temps que ça lui prendrait. Ça lui changerait les idées. Putain d’Ange tout mou. Elle allait noyer son chagrin dans l’alcool. Chagrin ? Quel chagrin ? Ça n’existait pas. Elle croqua dans le saucisson avec hargne. Putain, pourquoi est-ce que ce traître avait-il quitté Lumnaar’Yuvon ? Quel bouffon ! Elle le détestait tellement.

Une fois qu’elle eut quitté les Jardins d’Eugène – parce qu’elle était sûre que ça s’appelait ainsi – elle s’appuya contre un muret de pierres. Il avait dû y avoir une habitation ici par le passé, à moins que ce ne soit une espèce de clôture ? Elle but à la bouteille. « C’est une belle nuit, non ? » « Lahriz ! » jura-t-elle, en faisant un bond. Lui, elle ne l’avait pas entendu arriver. Un petit sourire en coin apparut sur le visage de l’homme. « Ce n’est pas beau de dire des gros mots… Surtout qu’il n’y a aucune traduction possible en langage commun pour celui-ci. » dit-il en lui enfonçant son index dans la joue. Elle le dévisagea et grimaça. Elle savait qui il était. Erza et lui se parlaient parfois et, au-delà de ça, elle s’en souvenait dans ses propres souvenirs fictifs. Et puis, il y avait l’Histoire aussi, même si elle s’en battait les babouches de façon générale. Il avait mis le feu à Lumnaar’Yuvon, ce connard. Il soupira, comme s’il avait lu dans ses pensées. Il fit apparaître de l’eau, lui piqua sa bouteille de bière et lui donna le liquide incolore à la place. « Plus d’alcool à partir de maintenant. » « T’es pas mon père ! » dit-elle, comme si aucun autre argument valable ne lui avait traversé l’esprit. « C’est vrai et je ne suis pas non plus très modèle avec mes propres enfants mais s’il y en a bien une, qui n’est même pas la mienne, que j’ai éduqué, c’est Erza, donc toi en conséquence. Ne crois pas que je vais arrêter. » « Oui bah moi, je ne suis pas Erza alors j’ai pas besoin de toi ! » « Tu crois vraiment que je te laisse le choix ? » Il ricana, taquin. « D’ailleurs c’est amusant, j’entends beaucoup parler du frère et de la sœur Belegad depuis quelques temps. Enfin, peu importe, je t’ai trouvé une chaperonne. » « Mais qu’est ce que tu me chantes ? » ragea-t-elle dans le vide. Elle détestait VRAIMENT ceux qui tournaient les talons sans se retourner mais encore PLUS ceux qui disparaissaient, simplement, en une seconde à peine.

977 mots

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Priam & Freyja
~ Ange ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 3951
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam & Freyja
Lun 20 Avr 2020, 23:53



Provenance inconnue

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En duo avec Za



Il dormait. Il dormait si profondément que les paroles et les mouvements de Za ne le perturbèrent pas du tout. Il dormait si bien qu’il se moquait complètement des questions d’hygiène que n’importe qui se serait posé – même les Réprouvés les plus forcenés. Il aurait pu dormir avec un morceau de saucisson collé sur le front que cela ne l’aurait pas dérangé. Ça n’avait aucune importance. Il n’y avait d’important que l’amour qui lui bouffait le cœur, la chaleur qui enveloppait son corps dans une étreinte à la fois tendre et douloureuse, l’idée qu’elle allait partir dès le lendemain matin et qu’ils ne se reverraient pas avant… avant longtemps. Jamais, peut-être. Il ne savait pas et il avait écarté toutes ces considérations dès que les bras du sommeil l’avaient appelé. Il les avait si bien mises de côté qu’il lui paraissait absolument inconcevable qu’elle s’éclipsât durant la nuit. Pourtant, il aurait dû s’y attendre. C’était Za. Elle ne faisait jamais rien comme personne. Elle agissait trop souvent de façon inattendue et déraisonnée. Elle faisait toujours tout pour l’emmerder, aussi. Il aurait dû s’y attendre et s’y préparer. Mais l’amour rend aveugle. La potion altérait tous ses sens. Elle s’était infiltrée au plus profond de son être. Elle avait pénétré l’intime avec une facilité déconcertante et s’était lovée dans des lieux improbables, de ceux que l’on voudrait parfois imprenables. Elle avait caressé les ventricules jusqu’à les faire se gonfler d’un amour qui n’existe pas. Le réel avait été bouleversé ; et ces grands retournements ne permettraient peut-être jamais au monde de redevenir tel qu’il était.

Lorsqu’il ouvrit les yeux, il fut assailli par la lumière du jour. Malgré les rideaux, elle éclata ses rétines. L’Ange grogna et se retourna. Le mouvement éveilla trop vivement son corps endormi : cela lui rappela péniblement ses excès de la veille. Le marteau de Kiir’Wahlwan battait le fer contre ses tempes avec une puissance qui semblait capable de faire tourner la tête du plus coriace des Goled. Sa bouche avait un goût pâteux détestable et ses sens paraissaient plongés dans la tourbe. Il serra les dents et essaya de reconstituer la soirée de la veille. Il y avait une autre sensation, désagréable et tenace, juste là… Priam rouvrit les yeux en se mettant sur le dos. Dans cette position, il se figea, les yeux rivés sur le plafond. Il se souvenait. Le silence lui parut plus pesant. Il avait invité Za. C’était la partie normale : pour le reste, rien n’allait. Il la revit sur lui, exerçant des mouvements amples et rapides, avec ses cheveux qui tombaient devant ses épaules et ses yeux qui le dévoraient. La Déchéance ne le frapperait pas. « Je t’aime… » répéta-t-il, comme s’il goûtait à la saveur des mots pour la première fois, avec un mélange de curiosité et d’appréhension. L’Ailé plaqua ses deux mains sur son visage et soupira. C’était un soupir haché et un peu fébrile. La Déchéance ne le frapperait pas, parce qu’il l’avait vraiment aimée. Juste le temps d’une soirée, juste quelques heures. Et elle ? Elle ne l’aimait pas vraiment, si ? Comment ? Pourquoi ? Il avait toujours été clair quant à la nature des sentiments qui l’unissaient à elle, et il avait toujours pensé que c’était réciproque. C’était une amitié solide et franche, certes teintée d’une séduction assumée, mais qui n’aurait pas dû porter à confusion. Il n’aurait pas dû croire qu’il l’aimait. Il ne l’aimait pas, si ? Non. C’était limpide. Quelque chose n’allait pas.

L’adrénaline grimpa jusqu’à son cerveau et tourbillonna, comme une boussole à la recherche de son point d’ancrage. L’après-midi repassait en boucle dans sa tête, jusqu’à ce qu’un détail ne retînt son attention. Elle lui avait donné quelque chose à boire. Elle l’avait bu aussi. De folles hypothèses encombrèrent son esprit. Non. Impossible. Elle n’aurait pas fait ça. Elle n’avait pas à ce point envie de coucher avec lui. Et elle avait dit que ça ne fonctionnait pas. Ses méninges carburaient. Peut-être que ça n’avait pas fonctionné parce que… Il fit glisser ses mains sur son visage, jusqu’à ce que ses doigts touchassent sa bouche. Parce qu’elle l’aimait vraiment ? Non. Pourtant, elle lui avait paru si surprise de ses déclarations, quand à lui tout semblait naturel – trop. Il resta immobile, avec toutes ces considérations, ces émotions, sa raison à la dérive. Devait-il se sentir trompé ? Abusé ? Trahi ? Il passa sa langue sur ses lèvres. Elle lui avait pris quelque chose sans avoir conscience qu’elle le lui arrachait. Il l’avait voulue, elle, la veille ; et bien d’autres fois avant. Il lui avait dit qu’il l’aimait. Elle avait cru que son filtre d’amour ne fonctionnait pas. Elle avait agi sans même savoir qu’il n’était pas lui-même. Au fond, il s’en moquait un peu. Il n’était pas attaché à sa virginité comme tous ces Anges qui couraient après les Vertus. Avoir fait l’amour pour la première fois avec Za, c’était ce qui se serait produit s’il était resté à Lumnaar’Yuvon. Ce n’était peut-être pas plus mal.

Priam rabattit les couvertures et se leva. Il emprunta l’escalier et mit le pied là où il aurait préféré ne pas s’aventurer. Il pesta, à grand renfort de jurons en Zul’Dov, mais continua sa descente. Il nettoierait plus tard. Elle était vraiment dégueulasse, mais ce n’était pas le plus grave. Non, le véritable problème résidait dans le fait qu’elle l’aimait vraisemblablement et qu’il lui avait retourné ses sentiments, quand ils n’étaient que le produit factice d’un charme puissant. Comment lui dire que ce n’était pas vrai ? Était-ce utile de rectifier, maintenant qu’elle était partie ? Ils ne se reverraient pas. Le fils de Réprouvés se glissa dans son bain. Tandis qu’il se lavait, il repensa à toute cette histoire, ainsi qu’à ses conséquences, à la recherche de la meilleure manière d’agir, et en se demandant si son peu de trouble était normal. Peut-être devrait-il tout de même l’attacher à quatre bicornes et les lancer au galop, comme il le lui avait promis en cas d’effet « louche et durable » ?

FIN nastae



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