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 [A] - Et il frappera les faibles et les plongera au fond de l'infernal abîme

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Jun Taiji
~ Orine ~ Niveau I ~

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Jun Taiji
Mer 28 Aoû 2019, 14:35

Partenaire : Solo
Objectif : Punir Luftë et Edel 8D


Il se tenait debout, devant la Cité Maudite. À sa droite, une forme ombragée prenait place, une forme ombragée à la prestance démente. À sa gauche, il y avait une femme aux longs cheveux noirs et aux yeux bleus. Devant eux, le spectacle était inédit. Des individus avançaient, enchaînés, tirés par d’autres jusqu’à la frontière de l’endroit de cauchemar. Jezekael et Iseult étaient silencieux, attendant qu’il dise quelque chose. Il les avait convoqués là, sans leur laisser le choix. Il n’avait rien expliqué. Il finit par sourire, se tournant vers l’Esprit de la Mort. Ils étaient tous les trois invisibles. « La comédie d’Edel a assez duré et le Cycle doit reprendre. » « Je ne peux qu’être d’accord. » admit le Souverain. « Cependant, une leçon doit être donnée pour que jamais plus cette situation ne se présente. » Il marqua une pause, fixant de ses yeux marrons les Mortels, à qui il avait murmuré ses volontés, trainer les fidèles de Luftë à leur perte. « Si vous souhaitez protéger les Ombres, Jezekael, vous devez embrasser les volontés d’Edel. Convainquez-les de rejoindre sa Terre. » « Qu’avez-vous en tête ? » Pour la première fois, Ezechyel tourna son visage vers celui qui était censé être son Élu. « Un cauchemar, Jezekael. Un cauchemar. » Il en semblait convaincu. « Partez à présent. Rejoignez le Royaume des Abîmes avant que je n’y arrive avec elles et sauvez votre peuple. N’y restez pas. » L’Esprit de la Mort finit par comprendre. « Est-ce nécessaire ? » L’Æther sourit. « Tout dépend de l’objectif souhaité. Le mien nécessite des mesures drastiques. » Il voulait qu’elle disparaisse pour de bon, qu’elle soit punie pour son incompétence. Cette fausse Edel, qui n’aurait jamais dû s’élever devait être annihilée. Luftë devait être châtiée pour avoir forcé un Destin qui n’aurait pas dû être celui de l’Élévation, simplement par Vengeance. « N’oubliez pas, Jezekael, que je ne suis pas celui qui a rompu l’équilibre cette fois. » Il devait endosser le rôle du méchant à cause de ceux qui ne voulaient pas comprendre. Edel ne comprenait pas que l’on ne jouait pas avec le Cycle impunément. Luftë ne voulait pas comprendre qu’il n’avait eu d’autres choix que celui de l’abandonner. Ces Déesses incompétentes aux sentiments bien trop encombrants commençaient à l’agacer. Il ne voulait plus jouer. Soit on lui donnait ce qu’il désirait – ce qui n’était guère compliqué – soit il allait déchaîner des forces qui finiraient par anéantir l’œuvre de Sympan. Peut-être pas aujourd’hui, peut-être pas demain, mais le temps ne faisait que jouer en sa faveur.

Les yeux d’Iseult se posèrent sur un enfant, un blondinet d’une dizaine d’année. « Cet enfant ne doit pas mourir maintenant. » dit-elle d’un ton sans émotion. C’était un constat. L’Esprit de la Mort observa les yeux verts de celui qui semblait traumatisé, trainé là contre son gré, à bout de force. « Partez pour le Royaume des Abîmes. » répéta l’Æther. La masse que représentait le Roi s’inclina légèrement avant de disparaître. Le Prince des Cauchemars se tourna vers Iseult avec un regard qui en disait long sur sa non-volonté de discuter de la chose. Aujourd’hui, ce fils qu’elle avait eu avec le Monarque Démoniaque quitterait le Monde des Vivants. Point. Il reporta son attention sur le spectacle qui se déroulait devant lui. Sa protection englobait ceux qui lui avaient obéi. Quant aux autres, la terreur se lisait dans leurs yeux. Les Dies Irae étaient attirées par les Âmes et dès leur arrivée l’atmosphère changea pour évoluer en véritable cauchemar. Le sang des fidèles de Luftë se glaça d’effroi. Plusieurs hurlements résonnèrent. Certains essayèrent de fuir mais les Ombres maudites dévorèrent leur Âme et ce fut fini. Les corps tombèrent, vides et insignifiants. Ezechyel s’avança vers le blondinet, qu’il protégeait encore de la mort. Il lui apparut alors, le fixant longuement. Il savait qu’Edelwyn tenait beaucoup à ses enfants. Elle ne le montrait pas mais avait toujours œuvré pour eux, d’une façon ou d’une autre. S’il devait tous les tuer pour qu’elle accepte de redevenir Edel, il le ferait. Elle aurait alors le pouvoir nécessaire pour les ramener à la vie et défaire ses atrocités. Il fixa l’enfant, qui avait été attaché à un épais pieu en bois. « Je veux que dans la Mort, tu propages l’avènement d’A’zar, Æther des Cauchemars. » Il avança sa main. Le garçon se calma instantanément. Il lui ferma les yeux et descendit doucement jusqu’à sa gorge. Là il prit son Âme et détacha son Esprit de celle-ci avant de la donner en pâture aux créatures d’ombres. Il envoya Hans dans l’Au-Delà.

« Restez ici » dit-il à Iseult après quelques secondes de silence. « Je dois m’entretenir avec un homme. » Il fit quelques pas avant de se raviser, pour préciser ses propos. « Ne vous approchez pas de la limite que j’ai tracé pour les retenir ici. Elles dévoreront votre Âme sans aucune compassion. Ne faites pas l’erreur de vous suicider une nouvelle fois. » Il sourit et tourna les talons. Il savait que la chose était tentante pour une Ombre mais cette femme aurait tort de choisir cette option. Il la pensait, de toute façon, assez forte pour résister. Ce ne serait pas la Mort qui l’appellerait mais le Néant. Les Dies Irae dévoraient l’Âme et l’Esprit sans aucune distinction. L’Au-Delà n’était pas un refuge pour celles et ceux qui disparaissaient, engloutis dans l’ombre de leurs corps immatériels. Plus il les nourrissait, plus elles devenaient puissantes. C’était ce qu’il fallait.

Il entra dans l’immense pyramide. Il y avait plusieurs pièces et plusieurs étages. Le tout s’enfonçait dans la terre, profondément. Il cherchait Ramsay Lemingway. Il déboucha en haut d’un escalier et apprécia la vue. Devant lui, des milliers de corps s’étendaient, des corps ailés et momifiés. En réalité, il y en avait bien quatorze millions. Il sourit. Le malheur des uns faisait le bonheur des autres. Le fait est qu’il n’avait pas apprécié la naissance de Hans. Le Génocide lui avait donné quelques opportunités et récupérer les corps des Morts était d’une facilité déconcertante pour un Dieu. Il les avait donc disposés ici, avait donné des ordres pour conserver leur forme au mieux et avait placé les Dies Irae autour de la pyramide pour empêcher quiconque de trouver son secret. Cela dit, cet homme, Ramsay, s’était réveillé, retrouvant la vie et un corps parfaitement opérant d’une façon inexpliquée. Ces choses, des Momies, dormaient depuis des années. Seulement, lorsqu’elles se réveilleraient, elles demanderaient Justice. Justice pour leur massacre, Justice pour ce qu’elles avaient enduré à cause du Créateur. Justice. Elles seraient un fléau, un cauchemar pour ceux qui vivaient en Enfer. Ce n’était qu’une question de temps.

Il erra encore un peu entre les corps avant de trouver celui qu’il cherchait. Ce dernier s’occupait comme il pouvait, vivant avec les fidèles qu’il avait placé en ce lieu pour s’occuper de la conservation des dépouilles. Il le regarda et l’Ange arrêta ce qu’il faisait pour le rejoindre. « Je ne vous ai jamais vu ici… » « Je ne suis que de passage. J’ai une mission à vous confier, de la plus grande importance. » L’homme écouta. « Ces momies reviendront à celui de mes enfants qui arrivera ici en premier. Il pourra, à son choix, les partager, ou non, avec ses frères et sœurs s’il les juge méritants. Dans un premier temps, ces créatures demanderont justice et la sentence pour leurs bourreaux sera alors irrévocable. Elles n’obéiront à personne jusqu’à ce que l’équilibre soit restauré. Une fois qu’elles auront accomplis leur destinée, elles prêteront allégeance à cet enfant, considérant ceux nés de mon sang comme des Divinités. Vous remettrez ceci à l’heureux élu lorsqu’il arrivera. » Il fit apparaître un rouleau en bambou dans sa main. À l’intérieur, il y avait une lettre. « Comment… Comment saurai-je qu’il s’agit de l’un de vos enfants ? » « Vous saurez. » dit-il simplement. « Et s’ils arrivent ensemble ? » « Ils régleront le différend à leur manière. » Il sourit avant de pointer son doigt vers un mur. Là, un portail apparut. « Quand elles se réveilleront, guidez-les dans cette direction. Cela facilitera les choses. » Puis, sans un mot de plus, il se volatilisa à l’extérieur.

Iseult n’avait pas bougé, l’attendant comme il le lui avait demandé. Les Dies Irae avaient essayé plus d’une fois de venir vers elle, repoussée par une force qui les empêchait de passer. « Et maintenant ? » « Maintenant nous nous rendons au Royaume des Abîmes. » dit-il. Il était méticuleux et ordonné. Étape par étape, il mettait en œuvre ses desseins, doucement mais surement. Il laissa deux créatures ombragées sur place afin de garder la Cité Maudite, une protection à laquelle pourrait échapper très peu de ses enfants. Il ne comptait pas confier une véritable armée à n’importe quel Chaman faible et impuissant. Non. Lorsqu’il pensait à « ses enfants », il pensait à ceux qui avaient un avenir, à ceux qui pourraient entrer dans la pyramide. Les autres mourraient s’ils osaient s’essayer.

Le Royaume des Abîmes était désert. Jezekael avait fait le nécessaire. Le Prince des Cauchemars sourit, lâchant les Dies Irae sur le Fleuve des Âmes. Les réserves millénaires fondirent comme neige au soleil. Dans ce Fleuve, les Ombres venaient chercher les Âmes afin de provoquer les grossesses. À la mort des individus, elles venaient les reposer. Les règles du jeu venaient de changer. À partir d’aujourd’hui, il faudrait attendre qu’un être meurt pour qu’une naissance puisse s’effectuer. À partir d’aujourd’hui, les Ombres devraient s’organiser autrement pour les réincarnations des Anges et des Démons. À partir d’aujourd’hui, il plantait une épée empoisonnée dans le cœur de la Vie. Exilée sur sa terre, elle ne pourrait envelopper les femmes de sa magie en dehors de celle-ci. Lui pouvait toujours tuer, même dans l’hypothèse où toutes les Ombres trouvaient refuge sur la Terre d’Edel. Lui, libre de ses mouvements, pourrait donner en pâture les Âmes aux Dies Irae, jusqu’à ce que le Cycle soit totalement brisé, jusqu’à ce que les prières pour la Vie disparaissent, jusqu’à ce que tous craignent la Mort par-dessus tout et s’agenouillent devant elle en espérant ne pas s’éteindre. Quant à ces choses nées d’une malédiction, il hésitait encore sur la façon de s’en servir. Devait-il les confier, elles-aussi, à l’un de ses enfants ? Il ricana, imaginant les divers scénarios possibles en fonction de celui qui en hériterait. Il ne prit pourtant aucune décision pour le moment.

Au sein de l’Au-Delà, au cœur du Temple d’Edel et d’Ezechyel, les statues se recomposèrent. Ezechyel dominait, son regard mauvais fixant Edel, à genoux devant lui et suppliante. Dans l’une de ses mains, il tenait une épée qu’il pointait sur la nuque de la femme. Les murs du Temple se couvrirent de peintures macabres, des peintures d’horreur où les protagonistes souffraient. Sur un pieu, un enfant blond apparaissait. Plusieurs inscriptions figuraient, indéchiffrables à l’exception d’une. Mors Tua, Vita Mea. Ta mort est ma vie.

1823 mots
Battez-vous, enfants de Jun /sbaf
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[A] - Et il frappera les faibles et les plongera au fond de l'infernal abîme

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