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 Un jour parmi tant d'autres [Vanille & Cendrée]

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Jeu 28 Mar 2019, 23:06



Un jour parmi tant d'autres
[Cendrée]


Le vent lui caressait doucement la peau. Quelques mèches cendrées dansaient devant ses yeux clos. Elle marchait dans ce couloir ouvert sur le jardin. Autour d’elle, plusieurs pas résonnaient sur le sol et les bribes de conversations lui parvenaient. Elle n’y prêtait pas attention. La magicienne savourait juste ce moment, cette journée. Cette dernière s’annonçait paisible. Elle souriait mélancoliquement en s’imaginant prendre le temps de profiter des extérieurs, de s’allonger sur l’herbe chauffée par le soleil et de regarder les nuages qui parsemaient le ciel. Elle se souvenait encore du temps où elle partageait ces moments avec sa mère et son père. Cendrée ouvrit ses paupières pour regarder l’extérieur de ses yeux ambrés. Elle était encore plongée dans ses rêves et réflexions. Ils étaient les seuls à pouvoir l’amener loin de ce lieu qui l’attristait. Qu’était-il advenu de son père ? Et sa mère ? Reposait-elle en paix ? La magicienne baissait les yeux et pencha sa tête en avant, voutée par un fardeau psychologique. Son sourire avait disparu. Ses mèches grises lui tombaient devant le visage, cachant la large cicatrice qui la défigurait. Elle portait la main à son cou pour y toucher le pendentif en forme de libellule. Cette présence la rassurait. Son Aether était-elle à ses côtés ? Lui susurrait-elle des paroles encourageantes ? Lui disait-elle de faire la paix avec son passé et son futur ? Lui parlait-elle du pardon qu’elle devait offrir à ses ravisseurs ? Elle inspira une grande goulée d’air pour quitter sa mélancolie. Cependant, ce n’est pas ce second souffle qui coupa le fil de ses pensées tristes. En effet, la jeune magicienne trébucha et manqua de s’écrouler. Après avoir repris son équilibre, elle se retournait pour inspecter le sol derrière elle. Il n’y avait rien. Elle soupirait. Encore une fois, elle n’avait simplement pas assez levé les pieds, ce qui l’avait fait trébucher. Elle était si maladroite…

Cendrée accéléra le pas pour rattraper les autres domestiques qui l’avaient bien vite devancée. En plus de ne pas être agile, elle n’était pas non plus rapide. La magicienne devait être la pire domestique que les Deslyce avaient sous leur ordre. Si elle ne s’améliorait pas rapidement, sans doute allaient-il finir par la jeter en pleine mer. Ils ne voudraient sans doute pas s’embarrasser d’une servante aussi incompétente bien longtemps. Et cela, même s’ils savaient que son serment de servitude était éternel et acharné. Elle savait que lui seul protégeait son père de la cruauté des membres de cette famille.

Cette famille… Était-elle perdue ? Vouée à offrir l’âme de tous ses membres à l’Enfer ? Cendrée avait toutes les raisons d’y croire. Cependant, elle se refusait d’apporter un tel jugement. En un an à leur service, elle avait pu voir chez certains une bonté et une générosité sans faille. Ils n’étaient pas tous mauvais et ses parents lui avaient appris à ne pas voir le monde de façon manichéenne. Tout n’était pas blanc ou noir. Tout n’était pas bon ou mauvais. Tout était gris. Comme la cendre. Elle sourit. Ce nom que lui avait donné ses parents étaient si poétique à l’époque. Maintenant, il n’évoquait que la cendre des feux qu’elle nettoyaient. Il n’évoquait que la poussière dans laquelle elle se noyait.

« Il va falloir que tu apprennes à être plus rapide, Cendrée ! » rouspéta un domestique de son groupe qui s’activait déjà à la tâche. « Ta lenteur peut vraiment nous coûter plusieurs heures de travail ! » Elle le regardait sans rien dire avant de s’accroupir à ses côtés. Elle ne se justifiait pas. Sa bouche ne voulait pas prononcer des mots qu’elle pourrait regretter. D’une main prudente, elle se saisit d’une chemise d’homme blanche qui attendait dans un baquet près d’elle. La magicienne regardait rapidement les lieux. Elle était dehors, sur la rive d’un cours d’eau. Elle baissait les yeux et s'affaira à son travail. Elle plongeait la chemise dans l’eau puis la frotta avec énergie contre une planche massive en bois. Elle devrait être habituée à faire le bue aujourd’hui. Cependant, ce travail lui faisait encore mal au dos, aux genoux et aux bras. De plus, elle finissait souvent trempée en un instant. Elle était si faible physiquement. Elle se fatiguait pour un rien. Mais elle persévérait.

Le domestique près d’elle soupira. Il avait battu au moins quatre linges de plus que Cendrée. De son côté, elle était encore à sa première chemise. « Ça suffit.. Va aider les autres à l’étendage. » Elle hocha la tête et se releva, oubliant presque par la même occasion la chemise qui commençait à se noyer dans l’eau. « Emporte ce baquet avec toi. Le linge est propre à l’intérieur. » La magicienne se saisit du conteneur qui était beaucoup plus lourd qu’elle ne l’avait pensé. Heureusement pour elle, elle ne marcha pas longtemps. Elle posa le baquet et commençait à étendre le linge avec délicatesse. Elle se hissa sur la pointe des pieds pour épingler ce dernier. Son visage était sérieux, absorbé par la tâche qui restait difficile mais moins fatigante.

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Jeu 21 Nov 2019, 00:20


« A ton avis, est-ce que c’est malsain de vouloir se taper une femme qui ressemble presque trait pour trait à un membre de ta famille ? » Damon arqua doucement un sourcil, vaguement déconcerté par cette question. Il prit quelques instants pour dévisager son interlocuteur, avant de suivre son regard. Cassidie. Eoghan était en train de la dévorer des yeux. « Je ne suis pas certain d’être le mieux placé pour te conseiller sur les répliques de ma mère. » Il finit par hausser les épaules. « Mais … Ce ne sont que des clones, après tout. » Il se passait des choses bien plus inquiétantes et pernicieuses, au sein de cette lignée. Ce n’était pas ce genre de choses qui allait choquer qui que ce soit. Eoghan esquissa un petit sourire. « Tu as raison. » Il se dirigea vers la jeune femme, et Damon emboîta rapidement le pas à son cousin. Ils s’entendaient plutôt bien. Deux Mages Noirs, profitant allègrement de leur position privilégiée. Ils avaient de nombreux points communs, et cela les avait rapproché. « Bonjour Cassidie. » Elle releva les yeux de la petite gazette à scandales qu’elle lisait avec avidité, et se fendit immédiatement d’un large sourire enjôleur. « Damoooon ! Eoghaaan ! Comment allez-vous les garçons ? » Elle délaissa sa lecture pour se jeter à leur cou. Le premier s’écarta bien vite, le second préféra poser ses mains sur ses hanches. « Je voulais te parler. » Elle pencha la tête sur le côté, en plantant ses dents dans son index. « Ah ouiiii ? » - « Oui. Viens par là. » Elle gloussa comme une dinde, en s’accrochant au bras qu’il lui tendait. « Qu’est-ce que tu faisais dehors, toute seule ? » Elle afficha une moue bougonne. « C’est Vaniiiille ! Elle est tellement méchante avec toi … Elle voulait que je disparaisse de sa vue … Tu ne veux pas ça, toi, hein ? » Elle battit des cils. Il glissa ses doigts sur ses joues, avant d'agripper son menton. « Mais non, ma beauté. » Damon leva les yeux au ciel. « Je retourne dans mon bureau. J’ai du travail. » En réalité, il ne tenait pas spécialement à assister à la suite des événements, et préférait partir avant d’être chassé. Eoghan hocha la tête, sans détourner son attention de la jolie Sorcière.

Ils se mirent à arpenter les jardins. Cassidie jacassait sur tout et rien. Eoghan n’écoutait pas vraiment. Il ne faisait qu’acquiescer à intervalles réguliers, avec un petit sourire de circonstance figé sur les lèvres. Il cherchait simplement un coin tranquille, pour prendre brutalement la fille sans être dérangé. Il envisagea brièvement de retourner dans sa chambre, mais il avait envie de plus … exotique. Ils continuèrent donc à marcher, en s’éloignant un peu des sentiers battus du domaine. Ils finirent par arriver près d’un cours d’eau. « Tu sais, Cassie ... » Il s’était arrêté, pour prendre le visage de la petite entre ses grandes mains. Elle était à croquer, avec ses joues roses et ses grands yeux de biche. Et ce décolleté … Est-ce qu’il était vraiment possible d’avoir une paire de seins pareille ? Eoghan avait hâte de découvrir tout ça plus en profondeur. Si seulement elle pouvait arrêter de parler … Muette, elle serait parfaite. « Tu ... » Il fut interrompu par le tissu blanc d’une chemise, qui s’échoua entre eux. Eoghan pesta, en retirant le vêtement. Il balaya les alentours du regard, et finit par voir la silhouette de quelqu’un qui connaissait bien. Il grogna. « Les domestiques … Pas fichus de faire un travail correctement ! » bougonna le clone, avec une mine hautaine et suffisante. « Je suis bien d’accord. » Il ne pouvait pas laisser passer ça. Pas si c’était elle. Il prit la paume de la Sorcière de sa main libre, l’autre tenant la chemise, et se dirigea vers la Magicienne. « Cendrée. » Le nom claqua dans l’air. Il afficha un sourire narquois. « Tu n’es même pas capable d’étendre le linge correctement … ? Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi ... » demanda-t-il doucement, en secouant la chemise qui s’était envolée. Cassidie se plaqua contre lui en ricanant comme une hyène. Elle n’était pas foncièrement méchante. Juste horriblement dédaigneuse et arrogante, avec une facilité à se moquer des autres, à les rabaisser et à commérer. Surtout, elle adorait les démonstrations d’autorité et de puissance. Avec Eoghan, elle était plus que servie.

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Mer 29 Jan 2020, 19:44



Un jour parmi tant d'autres
[Cendrée]


Elle essayait de ne plus trop penser pour se concentrer uniquement sur sa tâche. Son corps se mettait peu à peu à agir mécaniquement. D’abord, il fallait prendre un vêtement. Ensuite, il fallait se dresser sur la pointe des pieds pour atteindre la corde à linge. Une épingle par ici. Une épingle par là et… Oh ? Peut-être fallait-il en mettre une troisième... Cendrée se stoppa nette dans sa tâche. Elle réfléchissait à la question. Devait-elle rajouter une autre attache ? Elle fouilla dans la poche centrale de son tablier. Elle ne lui en restait plus beaucoup… Cependant, Cendrée n’avait pas non plus spécialement envie de se fatiguer en allant en chercher d’autres. Deux pouvaient-elles suffire ? Elle regardait le tissu. Il était plutôt lourd. Les épingles qui l’attachaient semblaient déjà peiner. Elle soupira. Soit. Ses petites mains accordèrent à l’objet une troisième attache. Elle devait être prudente. Surtout avec ce linge…

Continuant son travail, elle revenait sur la plante de ses pieds. Ceux-ci étaient douloureux. Cendrée n’était décidément pas faite pour les travaux manuels. Tout du moins, pas pour ceux qui engloutissaient sa journée. Cependant, tout cela n’avait pas que des mauvais côtés. En travaillant, elle oubliait un peu son quotidien et ce qui l’avait mené jusqu’ici. La tâche l’absorbait, elle et ses pensées, elle et ses sentim… Son bras se suspendait dans les airs quand elle vit un couple arriver au loin. L’Impératrice des Abysses tenant le bras d’Eoghan ? Cendrée plaça distraitement une chemise blanche sur la corde à linge. Elle ne pouvait les quitter des yeux… Elle ne pouvait le quitter des yeux… Que faisaient-ils ensemble ? Non… La jeune femme, cachée derrière son linge, plissa ses mires pour mieux voir. Ce n’était pas du tout la Reine. Elle avait beau lui ressembler physiquement, elle n’était pas comparable à celle qui tirait les ficelles de la famille Deslyce. Pourtant, cette information n’aidait pas le cœur de Cendrée à s’alléger. Elle continua d’épier, prenant un retard considérable dans sa tâche. Cela n’allait rien lui apporter de bon, elle le savait. Pourtant, elle voulait le voir même de loin. Surtout de loin. Là-bas, il ne pouvait lui faire du mal… Du moins, elle essayait de s’en convaincre. Cendrée porta la main à son collier, sur son cœur. Son cœur… Pourquoi était-il aussi lourd ? Elle se sentait si stupide…

Elle détourna son regard ambré du couple pour se remettre au travail. Cependant, l’esprit troublé, la jeune femme ne remarquait pas qu’elle avait oublié d’épingler la chemise blanche. Celle-ci reposait juste sur la corde, ballotée dangereusement par le vent. Cendrée, elle, continua son travail lentement. Elle n’arrivait pas à penser à autre chose. Il envahissait son esprit. Elle se mettait à espérer que le linge ne finisse par l’avaler et par la faire disparaître toute entière. Bien sûr, elle savait que ses rêves ne deviendraient jamais réalité.

Entendant la jeune femme – le clone ne pouvait être que Cassidie – s’arrêter de jacasser, Cendrée pencha légèrement la tête pour pouvoir les regarder. Il n’y avait que ses deux yeux qui dépassaient du linge étendu devant elle. Elle espérait être discrète comme ça. Cependant, elle culpabilisait de les épier dans le moment intime qu'ils semblaient partager. Ce n’était pas bien et elle le savait. Alors qu'elle allait arrêté parce que la situation commençait à l'embarrasser, le Destin en décida autrement. Comme si il souhaitait la punir pour sa curiosité, la fameuse chemise blanche non accrochée prit son envol. Cela attira le regard de Cendrée, qui ne percuta pas tout de suite. Il était trop tard quand elle le fut et qu’elle entama un geste inutile pour rattraper le vêtement déjà loin. Pourquoi allait-il vers le couple ?! Comme en ultime secours, Cendré essaya de faire comme si de rien était, comme si elle n’avait rien vu, comme si ce n’était pas sa faute…

Pourtant, elle entendit bien vite son prénom après cela. Même si elle s’y attendait, la voix la fit légèrement sursauter sur place. Non, non, non… Elle ne voulait plus qu’il soit si proche d’elle. Elle essayait quotidiennement de l’éviter et de ne pas croiser son regard. Comme si cela pouvait la protéger de sa malveillance et des sentiments qu’elle nourrissait à son égard…

Respirant le mal-être, elle leva timidement les yeux vers lui. Le sourire de l’homme accentua son désir de disparaître. Ce qu’il dit ensuite la blessa davantage. Elle rougissait, honteuse. En lui agitant la chemise sous le nez, il lui donnait cette immonde sensation de n’être guère plus qu’une chienne soumise. La réaction de Cassidie ne l’aida d’ailleurs pas à se sentir mieux. Pendant une minuscule seconde, Cendrée lui jeta un regard noir. Elle était vexée. Profondément. L'instant suivant, elle baissait ses yeux et penchait la tête légèrement en avant. Ses mains étaient l'une sur l'autre, lui évitant de gigoter dans tous les sens sous le coup de l'émotion. « … » Elle entrouvrait ses lèvres. Elle ne parlait pas beaucoup, plus par instinct de protection qu’autre chose. Certains domestiques la croyaient même muette. « Je vous prie de m’excuser. » finit-elle par dire. Sa voix était tremblante. Les yeux rivés au sol, elle essayait de ne pas les regarder. Le voir lui rappelait trop de moments intimes qu’elle lui avait donnés à son arrivée. Comment pouvait-elle continuer à avoir des sentiments pour lui, après tout ça ? Il était pourri jusqu’à la moelle et enchaînait les conquêtes une par une… Elle s’était sentie si spéciale à l’époque… Illusion. Elle avait cru au bonheur qui lui avait fait miroiter. Elle s’en était mordue les doigts quand elle avait compris. Et pourtant… elle ne pouvait le haïr de toute son âme. Il était son premier amour. Celui qui jamais n’allait mourir. Elle affermissait sa poigne entre ses deux mains. C’était un peu douloureux. Comme ce moment… « Je… » Elle marqua une hésitation. « Je travaillerai plus dur pour que cela ne se reproduise plus. » Elle releva ses yeux ambrés, se redressant par la même occasion. Ils étaient légèrement humides, comme si elle luttait pour retenir des larmes amères. Délaissant la pression qu’elle exerçait sur sa main droite désormais rouge, elle tendait son autre main vers la chemise blanche. Ses doigts se refermaient sur le tissu noble. « Je vais aller la remettre au lavage directement. » Même si elle avait relevé ses yeux, elle évitait soigneusement leur regard. Elle se sentait humiliée et ne voulait pas s'attirer d'autres foudres. Elle tira doucement le vêtement à elle pour le récupérer tout en espérant échapper à une quelconque punition.

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