L’Allegoria est le nom donné à la cérémonie mortuaire des Anges. Pieuse et mélodieuse de par la subtile harmonie des prières et des chants angéliques qui sont récités tout au long de la commémoration funèbre, elle se déroule bien souvent en hauteur, que ce soit au sommet d’un promontoire ou au-dessus d’un précipice, puisque les Ailes Blanches considèrent que plus la proximité entre le trépassé et le ciel est importante, meilleures sont les chances que les Ancêtres descendent sur terre pour recueillir l’esprit du mort afin de l’amener avec eux dans l’Au-Delà, plus communément appelé par le peuple angélique
l’Erāhael qui, en langage commun, pourrait être traduit comme étant « Le Royaume du Ciel. » Néanmoins, plus qu’un simple recueillement auprès du défunt par ces plus proches amis et parents, l’Allegoria comprend également un rite funéraire visant à préserver l’esprit du trépassé de manière à ce que ce dernier ne puisse être corrompu par les forces du Mal et ce, même au-delà de la mort.
• Les tenues cérémoniales : lors de l’Allegoria, les Anges portent habituellement des vêtements incarnat, d’un rouge carmin simple sans grand flamboiement, brodés d’or. Les hommes se vêtissent généralement d’une pelisse ainsi que d’une gabardine de la même teinte. Quant à elles, les femmes, ceintes dans une robe du même coloris, couvrent leurs épaules d’une pélerine. Toutefois, les tenues cérémoniales ne sont pas obligatoires et chacun peut se présenter comme il lui semble, mais, dans tous les cas, les apparats sont modestes et sans artifice, majoritairement embellis dans un rouge profond, puisque le port d’une couleur aussi singulière pour une telle cérémonie s’explique dans la raison que le rouge symbolise, ici, l’amour que les Anges portent aux Divins et, notamment, à Ezechyel, afin de montrer à la déité l’affection qu’ils lui portent puisqu’il accueillera bientôt l’un de leurs frères ou de leurs sœurs dans son royaume. Cependant, une exception est faite pour les membres de la Chorale Blanche qui anime la cérémonie : comme son nom nous laisse deviner, les chanteurs et les musiciens du chœur funèbre sont, eux, tous vêtus de blanc et d’or, symbolisant, comme vous le devinerez, la pureté.
Avec la participation de Kyra Lemingway
• L’Oliviera | La couronne de protection : les couronnes cérémoniales sont des emblèmes particuliers chez le peuple des Ailes Blanches, puisqu’elles ont chacune leur symbolique et propriétés durant les différents rituels angéliques. Elles ne sont faites ni de fleurs, ni d’essences arbustives : elles sont littéralement incrustées dans la peau du défunt grâce à la Magie, marquant ainsi le cadavre d’une sorte de tatouage ressemblant à une couronne qui ceint la tête du défunt d’une oreille à l’autre. Nommée
Oliviera ou la couronne de protection, elle symbolise la purification, la force et la paix et sert principalement au rituel de protection de l’esprit du trépassé. En effet, même si elle est présentée comme un simple ornement, l’Oliviera est en réalité un bouclier spirituel qui, selon les croyances angéliques, sert à préserver l’esprit du défunt afin que ce dernier ne puisse être utilisé et manipulé à mauvais escient par autrui ou corrompu par la perversité du Mal après la mort du trépassé.
• L’Amēllia | L’Appel vers l’Au-Delà : les prières et les chants sont un aspect fondamental de l’Allegoria et le plus important d’entre tous porte un nom particulier,
l’Amēllia, que l’on peut traduire en langue commune par « L’Appel vers l’Au-Delà », puisque ce chant aurait la propriété d’appeler les Ancêtres, l’esprit des membres ayant appartenu à la famille du défunt, pour que ces derniers descendent sur terre afin qu’ils puissent guider et accueillir le trépassé jusqu’à l’Erāhael. Certaines croyances donneraient même à l’Amēllia le pouvoir de non seulement appeler les esprits des morts, mais aussi de les faire apparaître aux yeux des mortels. Cela étant dit, la rumeur tient plus du mythe que de la réalité et si une personne a déjà été témoin de ce phénomène, il s’est bien gardé de le mentionner à autrui
(en vérité, l’Amēllia peut être acquis par votre personnage comme étant un pouvoir mineur. Voici sa description : ballade enchantée permettant d’appeler, pour dix minutes seulement, l’Esprit d’un proche qui aura comme unique tâche de répondre à une seule de vos questions (ne peut pas dévoiler de grands secrets inconnus des mortels, comme le Cycle de la Vie et de la Mort ou bien encore l’identité des races secrètes, etc.). Après l’avoir accompli, l’Esprit redevient invisible à vos yeux. Utilisable une fois par RP.)Voici donc les paroles de l’Amēllia ainsi que sa mélodie :
Esprit qui habite mon cœur,
mon âme et ma vie,
Toi qui vécut hier,
Je t'appelle à moi aujourd'hui.
Vogue sur les ailes des mots qui se déplacent,
par le temps et l'espace.
Reviens à moi.
Retrouve les tiens une dernière fois,
pour que l'Ombre et la Lumière
ne forment plus qu'un
et que la paix revienne dans nos cœurs.Avec la participation de Raeden Liddell pour les paroles et de Kyra Lemingway, pour sa découverte musicale
• Lāura | La dernière Commémoration : l’Allegoria prend habituellement fin à la suite de la dernière Commémoration, nommée
le Lāura en Naciaze, qui est une ave que les proches du défunt lui dédie personnellement. Toujours accompagné d’un coquelicot, qui représente la mémoire, une symbolique qui honore les souvenirs que tous et chacun partagent avec le défunt, le Lāura est donc une commémoration sous forme de prière qui permet aux proches d’échanger avec le mort leurs souvenirs communs. Également, cette oraison auprès du mort est l’occasion de leur rappeler les rêves d’avenir que chacun ambitionne et songe à mener dans le futur et bien au-delà. C’est une promesse, un vœu pour les rassurer et les rendre fier, pour leur prouver que les gens qu’il laisse sur terre seront assez forts pour tourner la page et commencer un nouveau chapitre de leur vie sans pour autant oublier les souvenirs de ceux et celles qui les ont guidés et aidés sur la voie qu’ils ont choisi. Par la suite, la prière est conclue par ces deux mots :
Vālacia Erēa qui signifie « Je vous le promet » en langage commun.
Le Déroulement
Ainsi, les Anges se recueillent auprès du défunt en organisant une procession durant laquelle le corps est transporté le plus souvent au sommet d’une élévation quelconque (butte, pic, promontoire, etc.). Des chants dédiés à Ezechyel et aux sept Divinités vertueuses accompagnent habituellement le cortège funèbre. Une fois en hauteur, le cortège se tait et reste silencieux le temps que l’un des membres de la Chorale Blanche marque le défunt de l’Oliviera et entonne sa prière. Dès lors, cet Ange est le seul qui puisse parler et, au cours du processus, la couronne de protection forme ainsi un bouclier non plus physique mais spirituel, l’Oliviera pénétrant directement dans l’esprit du défunt pour le protéger et former le rempart censé préserver l’esprit du trépassé de toute corruption après la mort. Dès cet instant, l’Amēllia est chantée : accompagnée par des musiciens, une jeune choriste entame habituellement le chant en fredonnant la mélodie tandis que le reste de la procession funéraire et de la Chorale Blanche chantent les paroles de l’Amēllia (ci-dessus) afin d’appeler les Ancêtres pour que ces derniers récupèrent et amènent avec eux le défunt jusqu’aux portes de l’Erāhael. C’est à ce moment que la cérémonie s’achève sur le Lāura. Généralement, un membre de la famille du défunt offre à toute la procession une fleur de coquelicot et le rassemblement s’adonne alors à une prière personnelle qu’il offre au trépassé afin de se remémorer les souvenirs qu’ils ont partagé ensemble. Puis, un à un, les membres de la procession déposent le coquelicot dans le cercueil du défunt avant que ce dernier soit enterré au sommet de l’élévation.