Le sport

Malgré le Rimkalàri et le Czírnúma, qui suivit la défaite des Anges dans leur guerre contre les Démons, les Immaculés ont tout de même conservé un fort attachement à leurs sports nationaux. Cela étant dit, même si l’état actuel des choses ne permet pas d’épanouir les aptitudes de ces sports dans leur pleine capacité, il est toutefois possible de croiser, ici et là, des adeptes de ces activités qui poursuivent leur pratique de manière plus amicale que compétitive. Voici donc la liste des sports les plus populaires chez le peuple des Ailes Blanches :

- Le Wòbēga : il s’agit d’épreuves impliquant des courses aériennes, avec ou sans animaux ailés, selon la variante pratiquée. En effet, la règle est simple : premier arrivé, premier gagné. Cela étant dit, l’épreuve n’est pas qu’une simple course en ligne droite, il y a des obstacles et les adeptes du sport réalisent souvent ce dernier dans des lieux plus ou moins difficiles pour les manœuvres aériennes. Selon le niveau des participants, néanmoins, la dangerosité et la difficulté du lieu de la course changent. L’utilisation de la Magie est proscrite dans ce sport ainsi que toute tentative de mettre à mal ses adversaires.

- L’Ija Dogun : il s’agit d’une épreuve particulière, un tournoi ressemblant aux joutes équestres qu’il est possible de lire dans les contes et d’illustrer dans l’art. Cependant, pas de cheval pour ce concours, rien que la force et l’agilité brutes des participants, qui doivent s’affronter à un contre un. Lorsque les épreuves sont réalisées dans les airs, les participants doivent effectuer une charge à la lance pour désarmer leur adversaire ou le faire tomber : les essais se poursuivent jusqu’à ce que le premier à toucher le sol ou qui perd son arme soit disqualifié. Lorsque les épreuves sont réalisées sur la terre ferme, il s’agit bien souvent d’un simple combat à l’épée et au bouclier. L’utilisation de la Magie est proscrite dans ce sport, à l’exception des armures magiques portées par les jouteurs aériens, qui ont été confectionnées et enchantées pour leur éviter toutes blessures graves ou mortelles lors des charges.

- La Beliali Erial : ou communément appelé, par les étrangers de la race, les Danses d’Harmonie. Il s’agit d’un sport artistique qui mélange finement la danse à la légèreté de l’air et, surtout, à la synchronisation. Composées entre deux et dix individus, les équipes doivent effectuer une chorégraphie mêlant les poses aériennes et terrestres tout en concordant au mieux chacun de leurs mouvements. L’utilisation de la Magie est permise, notamment pour rendre encore plus beau et enchanteur chacun des gestes esquissés.

- L’Agōeli nè fo : qui pourrait être grossièrement traduit en langue commune par « le Saut des Plumes. » Il s’agit d’un sport qui demande à l’athlète de couvrir, dans un saut avec élan, depuis le haut d’une falaise, la plus longue distance possible. Le sport est littéralement du vol plané, où l’on veut que le pratiquant, après son bond, déploie ses ailes pour se laisser planer le plus loin possible dans le vide, en s’aidant des courants aériens ascendants pour se propulser en longueur. Il ne peut, cependant, battre des ailes au risque de se faire disqualifier. L’athlète a la possibilité de faire trois essais, le seul essai comptant au résultat final étant celui de la plus longue distance réalisée par le participant. L’utilisation de la Magie est proscrite dans ce sport, les adeptes de celui-ci ne pouvant utiliser que la force de leurs jambes et de leurs ailes pour s’assurer une victoire claire et nette. Une variante de l’Agōeli nè fo, appelée généralement « l’Accession des Plumes » ou l’Agōeli naw fé, veut qu’on évalue la hauteur maximale atteinte par l’athlète durant son vol plané plutôt que la distance parcourue.

- Le Loraciēon : il s’agit d’un saut en hauteur particulier. Au contraire de son homologue traditionnel, la version angélique du saut en hauteur veut que les participants se propulsent verticalement dans les airs, sans élan, pour, en seulement deux battements d’ailes (un premier pour la propulsion et un second pour l’accélération), atteindre une hauteur adéquate pour effectuer le plus d’acrobaties aériennes possibles avant d’atterrir au sol. La performance de chaque participant est appréciée en fonction de la hauteur atteinte au cours du saut, du nombre de figures réalisées pendant la descente ainsi que leur complexité. Également, l’adepte doit rester le plus possible dans son axe principal, c’est-à-dire que moins il dévie de sa trajectoire initiale au cours de son saut, plus il gagnera de points pour son résultat final. L’utilisation de la Magie est permise, mais uniquement pour embellir les figures.

- L’Æọnis Erafẹ : le sport consiste à utiliser son corps, la Magie et ses ailes pour réaliser des figures et des acrobaties de voltige dans les airs selon un parcours précis variant de deux à trois minutes. La performance de chaque participant est jugée en fonction de la complexité des figures ainsi que de la Magie employée pour enchanter et embellir sa performance. L’art et le spectaculaire sont de mises pour ce sport, qui demandent d’apprécier d’abord avec les yeux et de juger, par la suite, la technicité.

- Le Gubà : il s’agit d’un combat martial principalement basé sur le jeu et les coups de pieds. Le but principal de ce sport est de maitriser son adversaire en usant le plus possible de ses jambes comme arme et défense. L’utilisation de la Magie est permise, que ce soit pour renforcer ou accélérer ses coups, voire même user de la magie élémentaire pour envoyer de puissants assauts.