Pfffft, que faire, que faire? Voila ce que ce répétait Chika en boucle depuis son retour à la maison. Avec ses récentes aventures, son quotidien était devenu plutôt banal, comment celui-ci pouvait rivaliser avec ses excursions à la montagne, ses décentes en planche à neige, ses entrainements pour mieux métriser ses pouvoirs. Pfffft, mais c’était du passé et qu’est ce qui lui disait qu’il referait quelque chose d’aussi existent dans l’avenir. Il étendit ses bras en croix sur son lit, il n’avait pas bougé de cette endroit depuis le début de la matinée, ce demandant quoi faire, il était quel heure au juste? Depuis combien de temps il était la à poiroté? Une heure, deux heures, comment savoir? La seule chose qu’il savait, c’était que son ventre criait famine et qu’il devrait bientôt se lever avant de mourir de faim. Mais encore là, c'était le choix du repas qui devenait fade, les repas qu'il avait mangé durant ses voyages n'était pas toujours bon, mais au moins les goûts était nouveau et varier, là il revenait au goût qu'il connaissait. Pfffft, que faire et quoi manger? Il pourrait peut être essayé un nouveau mélange avec ce qu’il trouverait en bas? Mais bon ce n'ai pas en restant coucher dans son lit qu'il allait trouver. Il commença par soupirer avant de se relever tranquillement et de s'assoir sur son lit. Il soupira à nouveau puis se leva et marcha tranquillement vers la porte de sa chambre avant de descendre. Arriver en bas, il se dirigea vers la cuisine et commença à fouiller, sans énergie, pour quelque chose à manger, cela ne fut pas très fructueux, il ne trouva pas vraiment quelque chose d'intéressant et se résigna à manger un met dit classique, qu'il avait déjà mangé des centaines de fois. Il resta assit, semblant presque sans vie, sans motivation, ne fessant que pousser des soupires la tête étendu sur la table. Après une dizaine de minutes il leva la tête apercevant Aeden par la fenêtre. Quand il y pensait, à part le chemin entre chez ses parents et les portails, il ne connaissait pas grand-chose de l’ile sur laquelle il vivait. Il haussa les épaules, tant qu’à s’ennuyer ici, il valait mieux essayer de sortir, dans le plus pire des cas, il n’aurait qu’à rentrer.

Il remonta à sa chambre pour s’habiller et prendre quelques affaires, il prit une petite pochette de cuir et y rangea son carnet à dessin, son carnet de note plus deux crayons et des gommes à effacer, tant qu’à exploré, peut être voudrait-il prendre des notes. Bon maintenant que cela était fait, comment allait-il s’habiller, il avait tellement de climat sur cette ile, s’il voulait tout explorer, il devait essayer de s’habiller de manière a être confortable partout. Bon il fallait quelque chose qui le tiendrait au frais, mais cela revenais plus difficile que de mettre un manteau pour ce garder au chaud, il devait bien y avoir un moyen? Il mit la main sur son menton, ses vêtements normal seraient correct dans la plus part, mais dans la terre de feu ce serais impossible de vivre, il ferait beaucoup trop chaud et même s'il finissait nu cela n'y changerais rien. Il devait bien y avoir des vêtements fait pour cela. À bien y réfléchir il lui sembla qu'il avait déjà vu une tenue, il l'avait aperçu vite fait en allant au portail, il pouvait toujours essayer. Il commença par s'habiller normalement, mais normalement comme quelqu'un qui allais affronter des températures extrême, alors il sortie une paire de short et un t-shirt. Avec ça la première couche devrait fonctionner. Il fouilla ensuite pour quelque chose pouvant faire la deuxième couche, une cape ou quelque chose du genre, mais il n'en avait pas. Que faire? Il pourrait toujours demander à son père, mais il lui semblait qu'il n'était pas là et bien t'en pi au pire il irait une prochaine fois. Il fini de s'habiller et descendit les marches le séparant de la porte avant de sortir. Bon maintenant qu'il était sortie, où aller?

Ah Aeden, la cité élémental, il y vivait depuis plus de vingt ans, mais c'était juste aujourd’hui qu'il semblait la découvrir. Depuis une heure, il se promenait dans les rues de cette immense ville, il avait décidé de commencer par celle ci avant de partir sur l'ile. Il n'était passé qu'à toute vitesse les autres fois, mais la même avec cette phobie qui le hantais, il avait réussi à explorer, s'accotant dans des coins sombre ou s'assissent sur des bancs quand il remarquait des objets qui attirait son attention. C’était impressionnant, des environnements aussi varié, dans un espace si petit, même dans ses livres cela n’existait pas. Il avait même été tellement curieux, qu’il c’était arrêté à certaine boutique regardant ce qui y était présenté, ne fessant que répondre: Non, non, je ne fais que regarder, merci. Cette journée avait mal commencé, mais maintenant elle était plus amusante, il était vraiment dans sa bulle, oubliant tout ce qui ce passait autour de lui, regardant le haut des bâtiments et le ciel jusqu'à ce qu’il perde pied, mais ce rattrape assez vite. Sa bulle éclata et il se retourna.

- PARDON PARDON PARDON PARDON PARDON PARDON PARDON… dit-il à la personne qu’il venait de percuter.

Djinshee était plutôt blasée en ce jour. Cela faisait un certain temps qu’elle n’était pas sortie d’Aeden, et ça commençait à lui peser. En effet, elle s’était imposée quelques jours de repos suite à sa dernière expédition… un peu bordélique, et comme presque tout ce qu’il se passait en ce moment sur les terres du Yin et du Yang. Elle en était ressortie, complètement à bout, aussi bien physiquement que psychologiquement. Cependant, son goût pour l’action, sa haine atroce contre la perte de temps et l’ennui lui avaient donnée un énorme dilemme : rentrer ou repartir ? Elle avait finalement cédé à sa raison, non pas sans un certain désespoir. Et ce dernier grandissait de jour en jour, puisque son « rétablissement » ne semblait pas qu’interminable.

   Ca n’était peut-être pas le cas, mais elle trouvait qu’Aeden était calme. Pas calme dans le sens désert et silencieux – loin de là cette possibilité, surtout sur la Place Centrale, où elle se trouvait actuellement – mais plutôt dans celui de « banal ». Tout était normal, plat… Les marchands de tomates vendaient leurs tomates, ceux de tapis des tapis, et les alcoolos se rendaient à la taverne la plus proche. Rien ne dépassait, ne serait-ce que pour la divertir trente secondes. Ses yeux blasés balayaient devant eux sans rien trouver. Les seules choses sur lesquelles ils s’attardaient étaient les portails. Elle hésita quelques instants. Au moins pouvait-elle se « promener », histoire de tuer le temps, sans pour autant risquer de se mettre dans une situation périlleuse. Certes, on l’avait séquestrée la dernière fois qu’elle était sortie, mais deux fois de suite, c’était quand même un peu gros, non ? Elle soupira, agacée par ses propres doutes. Tout irait très bien, et puis voilà. Elle fit quelques pas et s’arrêta. Elle n’avait aucune idée de là où elle pouvait aller. Elle haussa les épaules. Un endroit pas trop dangereux, au hasard. Son regard se porta sur le portail à sa gauche.

   Un choc la fit basculer vers l’avant. Elle fit un pas pour se rattraper, puis se retourna, une main dans le dos pour vérifier que son épée double était toujours en place.

   -Oh, faites gaffe ! Dit-elle d’une voix grave, qui trahissait sa fatigue, et l’irritation qu’elle gardait de son ennui.

   Il parlait précipitamment. Ce ne fut que quand il eut terminé de gueuler – pour elle, il gueulait – qu’elle réalisa réellement le sens du mot qu’il venait de répéter. Par les Aetheri, pour qui la prenait-il, pour s’excuser autant ? L’Impératrice du Tout ?

   -C’est bon, calme-toi, c’est pas grave.

   Djinshee s’attarda un peu plus sur son physique. C’était un jeune homme, de son âge, peut-être, elle n’en savait rien après tout. Elle resta un instant focalisée sur la couleur de ses cheveux. Elle ne l’aimait pas, ça se rapprochait du bleu – frisson imperceptible, et elle trouvait que ça le rendait encore plus bizarre qu’il ne devait l’être de base. Elle tentait d’habitude d’éviter de se fier aux apparences, mais pour le coup, elle s’en fichait un peu, car le contexte était toujours aussi « plat et banal ».

   -Pas la peine de s’excuser autant…

   Elle se souvînt qu’elle était armée.

   -… Je vais pas te tuer pour ça.


   Elle l’accordait, ce n’était pas la fin de phrase la plus rassurante qui soit. Mais bon, ce devait être un Elémental, et un Elémental avec des cheveux pareils, il était probable qu’il soit de l’Eau… Elle-même avait besoin de se dire qu’elle avait toujours de quoi se défendre.

- Pardon, je... je n'ai pas... je n'ai pas fait exprès, je... j'ai été trop captivé par un truc... Je n’ai pas fait attention.

Le fait qu'elle dise que ce n'était pas grave le rassurait un peu et il osa finalement  lever les yeux vers elle. Des cheveux rouges? D'un coup, il sentit une Peur incontrôlable l'envahir, reculant d'un pas, il plaça ses bras devant lui comme pour se protéger. Que faire? C’était lui qui l’avait bousculé et là c’était lui qui se protégeait, non, il ne devait pas écouter ses instincts. Sa mère lui avait déjà parlé de cela,  il devait se concentrer et réussir à contré ses instincts, elle ne devait pas être si méchante.

- Pardon, je…

Minute, venait telle de dire qu’elle le tuerait? Bon il s’excusait beaucoup, mais elle a dit qu’elle ne le tuerait pas pour ca, alors pourquoi? Qu’est ce qu’il avait fait de mal? S’il l’avait blessé avant, pourquoi il ne s’en rappelait pas? Quand l’avait-il blessé? Il releva les yeux vers elle, elle ne s’emblais pas agressive pourtant. Elle n’était pas calme, mais plus tôt ennuyée au ton de sa voix, il l’aurait ennuyé à se point? Qu’est ce qu’il aurait pu faire pour l’ennuyer à se point, au point qu’elle voulait le tuer? Non il ne devait pas ce laisser contrôler, elle ne semblait pas agressive, il ne devait pas sauter aux conclusions, en plus qu’est ce qui ne prouvais pas qu’elle était aussi sous l’emprise de son élément? Tant de questions, et pourtant si peux de réponse, il devait trouver un moyen de ne pas tomber dans le cercle vicieux qui lui tendait les bras.

- Euh…

Que dire? Il devait essayer de détendre la tension qui s’était installée,  mais comment? Euh… Qu’est ce qu’aurait fait son père? Il aurait surement lancé un compliment, oui, c’était comme ça qu’il distrayait l’attention de sa mère quand il fessait une bêtise.

- Euh… Pardon, ta beauté est tellement éblouissante, que je ne voyais plus ou j’allais…

Mentalement il se gifla, un imbécile, il n’était qu’un imbécile. Pourquoi il avait dit ça?

- NON, JE N’AI PAS FAIT EXPRÊT DE TE RENTRER DEDANS POUR ÇA, euh… ENFAÎTE JE N’AI PAS FAIT EXPRÊT DE TE RENTRER DEDANS, MAIS TU RESTE BELLE, MAIS…

Aucune idée pourquoi, il se sentait de plus en plus mal, rougissant à vu d’œil avant de s’écraser la main sur le visage. Bien sûr, enfonce toi plus se dit il a lui-même, bon quoi faire maintenant? Il pouvait toujours essayer de retourner la situation? Il ouvrit les doigts pour la regarder.

- Tu me le dit quand je suis assez creux? Je me sens stupide tout d’un coup.

Il referma ses doigts, au moins il y avait une amélioration, maintenant il était plus honteux que terrifié, d’une certaine façon, il avait fait le bon choix. Il ouvrit à nouveau les doigts, comme s’ils devaient être ouverts pour qu’elle l’entende.

- Pardon, je ne voulais pas te percuter, ne me tue pas d’accord? Je suis prêt à faire ce que tu veux mais ne me tue pas.

Il baissa lentement sa main révélant tranquillement son visage rouge, il ne la regardait plus, mais fixait plus tôt le sol. En se moment, elle aurait pu avoir les cheveux rouge, mauve, jaune, bleu, vert, cela n’avait plus d’importance, tout comme son élément, il s’était fait une promesse et il devait la respecter.

- Je… Pardon, je… tien à m’excuser, j’aurais du faire plus attention, je… tu reste belle quand même, mais je…

Il arrêta de parlez, comme s’il cherchait ses mots. Pourquoi il avait cette stupide timidité? Au moins il avait un point qu’il pouvait être fier, il n’était pas partie en courant.

- Je… veux me faire pardonner, alors est ce que tu veux… euh peut être on pourrait… tu semble t’ennuyer, alors…

Il n’y arrivait pas, comment il pouvait faire? C’est là qu’une idée lui passa par la tête. Il sorti son bloc note et son crayon avant d’écrire un petit mot. Il déchira la feuille et lui tendit, message vers le sol, tout en fessant une révérence, mais c’était surtout pour ne pas voir sa réaction. Sur le mot était écris :

Djinshee leva presque instinctivement les yeux au ciel. Il n’en finissait pas de s’excuser. Il n’en finissait pas… Combien de temps perdait-on à s’excuser sans cesse ? Elle n’osait même pas le savoir. Elle soupira.

   -Pas la peine de s’excuser, je te dis…

   Pour qu’il la craigne ainsi, c’était qu’il n’était peut-être pas de l’Eau… de la Glace, alors ? Elle le dévisagea d’un air étrange lorsqu’il plaça ses bras devant lui. Il bredouillait, complètement paniqué. Elle croisa ses bras contre sa poitrine, un sourcil à moitié levé. Qui était cet homme ? Il aurait pu passer son chemin, au lieu de chercher désespérément une justification. Elle entrouvrit la bouche pour le lui faire remarquer mais il fut plus rapide. Elle écarquilla les yeux et eut un mouvement de recul. Que venait-il de dire ? Elle avait donc affaire à un flatteur… un être agaçant, en somme. Ce genre de choses était loin de fonctionner avec elle, bien trop loin.

   Ses exclamations suivantes la firent sursauter. Ses yeux avaient trouvé de quoi s’ouvrir en plus grand encore. Elle voulut une fois de plus répliquer, mais elle était trop surprise, et son interlocuteur semblait… hors de contrôle.

   -Je crois que… oui, ça suffit.

   C’était tout ce qu’elle avait trouvé à répondre. Au possible vexant, mais honnête. Elle ne savait pas comment se comporter. Le fait qu’il se cache derrière ses mains lui donnait l’impression de faire face à un gamin… Or, ce n’en était pas un.

   -C’est bon, arrête de t’excuser… Et non, je ne vais pas te tuer… Arrête juste de me faire des compliments, ça ne sert à rien.

   Ca risquait de l’énerver plus qu’autre chose. Elle fronça les sourcils, cette fois-ci. Ce jeune homme avait vraiment du mal à parler. Et pour cause, il finit par écrire. Elle prit le papier qu’il lui tendait avec excès de politesse. Elle tenta de ne pas faire attention à ce détail et préféra lire. Il s’excusait jusque dans ses lettres… Par tous les Dieux, les discussions devaient être fatigantes avec lui.

   -« Pour me faire pardonner »… lut-elle à mi-voix. Hm…

   Elle leva les yeux vers son interlocuteur.

   -Ca se voit tant que ça que je m’ennuie ?

   Possible. Elle haussa les épaules. Elle s’en fichait, en fait. En revanche…

   -Si tu essayes de me faire la cour, je tiens d’avance à te dire que c’est mort. Ca ne se passera jamais, même dans tes rêves les plus fous. Alors à ta place, je laisserais tomber. Je n’ai pas envie de m’énerver.

   Sinon, si c’était juste pour se faire pardonner et qu’il arrêtait ensuite de s’excuser toutes les cinq secondes, pourquoi pas… Enfin… oui, pourquoi pas, mais ils n’avaient rien à se dire, et ce serait encore moins le cas s’il continuait à la craindre comme ça.

   -C’est quoi ton élément, finit-elle par demander, la Glace ?

   Ce n’était pas l’élément le plus rassurant qui soit, mais c’était mieux que l’eau. Elle ne savait pas combien de fois elle avait soupiré depuis le début de la conversation, mais ça commençait à faire beaucoup.

   -Calmes-toi, je vais rien te faire… Nouveau soupir. Est-ce que si j’accepte ton invitation, tu finiras par me foutre la paix ?


   Il avait intérêt, sinon elle risquait de l’envoyer dans l’espace. Elle ne savait pas encore comment, mais elle trouverait bien une solution pendant qu’ils marcheraient.

Calme toi, calme toi, il devait ce calmer. Il n'arrêtait pas de ce répéter cette phrase en boucle. Une femme du feu, rien de rassurant, il avait connu plus calmant comme situation. Il prenait de grande respiration pendant que la femme devant lui lisait son mot. Qu'est ce qui lui avait prit? Il aurait pu tout simplement partir, mais en même temps partir aurais été une manque à sa promesse et aussi de politesse. Cette femme semblait s'ennuyer, alors il avait donc le devoir de rendre cette journée plus merveilleuse. Traiter les femmes comme des princesses, telle était cette règle qu'il s'était fixer. Mais cette femme disait vrai, il avait beaucoup tendance à s'excuser, une habitude qui lui avait surtout été influencée par sa timidité et sa peur de décevoir.

- Pardo...

Il ce retenu de parlez, encore une fois il allait s'excuser. Il releva lentement la tête tout en glissant ses mains dans son dos pour les retenir, car il aurait bien voulu cacher son visage toujours teinté de rouge. Il se mit droit devant elle, essayant d'agir de la façon la plus naturelle possible, mais cela paraissait sur son visage qu'il se battait avec lui même pour rester ainsi.

- Ou... Oui... je n'aime... pas savoir que je... vous ai percuté, je... trouve ca impoli. Alors… euh, j'ai pensé que je pourrais... peut être si vous le voulez bien... euh... essayer de... ben j'ai rien à faire et surement que... vous aussi, alors je me suis dit que... je pourrais passer du temps avec vous... en plus cela... vos soupirs sont... euh... un bon indice de votre état d'esprit.

Une chance qu'il était déjà teinter de rouge, car ainsi elle ne remarquerait pas la différence que sa dernière phrase avait provoquée. La courtiser? Il n’aurait jamais osez, car pour commencer il ne la connaissait pas et elle lui fessait trop peur pour que cette idée effleure même son esprit.

- HEIN!!! Non, ce n'était pas mes intentions, je... je... je vous ne connais même pas, je... je... je ne dit pas que...

Il prit une nouvelle respiration ce calmant du mieux qu'il pouvait.

- Je vais essayer de ne pas recommencer… et essayer de me calmer. Par contre, non mon intension n'était pas de vous courtisez je vous l'assure. Je…

Il regarda un peu autour de lui, son regard semblait chercher une solution, les bons mots. Il n’était pas sure s’il voulait dire sa raison, celle-ci était trop étrange à son goût, déjà qu’elle devait le trouver bizarre, s’il lui disait, qu’est ce qu’elle penserait de lui? Il hésitait, mais il fini par baisser la tête. Il commença à se frotter les avant-bras, ceux-ci était parsemer de chair de poule.

- Oui... c'est la glace, mais comme je disais... ce n'est pas pour vous courtisez, c'est que je me suis fait une promesse... je ne veux pas voir une femme pleuré ou être dans un état négatif. C'est pour ca que je veux passer la journée avec vous.

C'est vrai que dit ainsi cela semblais stupide à son avis, mais cela lui tenais à cœur et même si elle lui fessait peur. Il prit une grande inspiration et la regarda dans les yeux.

- Je vais essayer, mais m'excuser est devenu une habitude, par contre je vais faire des efforts.

Il fit glisser sa main gauche sur son cou avant de s'arrêter sur sa nuque tout en affichant un petit sourire niait.

- Pour ce qui est des compliments... et bien, ce n'ai pas dans ma coutume d'en faire, j'en n’ai fait un, car j’étais paniqué et comme vous avez pu voir... je suis loin de les maîtriser.

Le rouge qui n'avait toujours pas quitté son visage sembla ce concentré sur ses joues tandis qu'il leva le regard au ciel.

- Je ne sais pas si je suis intéressant, car je passe la plus part de mon temps dans mes livres, mais je vais essayer de au moins vous divertir pendant cette journée. Je sais que je l'ai écrit sur le papier, mais je m'appelle Chika ravi de vous rencontrez.

Euh… comment continuer? Il ne savait plus vraiment comment agir, complètement à sa merci. Son père lui avait dit d’agir de telle façon, sa mère de telle façon, mais la femme devant lui semblais ne pas aimer cela, alors quoi faire? Il commença à lui tendre la main avant de se corriger et lui tendre le bras, pour finalement le retiré aussi. Un peu confus, il leva un regard un peu paniqué vers elle avant de mettre la main sur son cœur et prendre une grande respiration.

- Alors… euh… alors, ca vous dites de passer la journée avec moi?

S’il ne pouvait pas être à l’aise, au moins il était sincère. Ou alors il jouait très bien son jeu. Toujours était-il qu’elle le croyait. S’il n’était pas là pour la courtiser, tout allait pour le mieux. Elle sourit, moqueuse. Elle, pleurer ? Avait-elle déjà pleu… Ah oui. Non. Rien.


   -J’ai presque toujours l’air d’être dans un état négatif, fit-elle remarquer. Sauf quand elle tuait. Enfin, souvent. Mais ce n’était pas vraiment le genre de détail à sortir maintenant. Mais bon, tu peux toujours essayer.


   Elle doutait fortement d’être très facile à vivre, mais au moins il était prévenu.


   -Je m’appelle Djinshee. Ravie aussi.


   Ravie ? Hm, non, elle n’avait pas de raison particulière d’être ravie. Elle avait d’ailleurs dû se forcer pour prononcer ce mot. Elle avait toujours trouvé difficile de dire ce qu’elle ne pensait pas. De manière générale, elle ne mentait pas souvent. D’une part parce qu’elle n’aimait pas ça, et de l’autre parce qu’elle n’était pas sûre d’être très douée dans ce domaine. Elle le laissa parler un moment, attendant qu’il termine de déballer tout ce qu’il avait à déballer. Elle n’allait pas l’interrompre – elle n’avait rien à dire – ou elle craignait de rester plantée là toute la journée. Elle lui sourit une nouvelle fois, mais un peu plus vaguement, ignorant tant bien que mal sa tentative à lui présenter sa main, puis son bras. Au moins, il avait compris que c’était inutile. Elle n’aurait jamais su comment réagir, autrement qu’en s’en allant – fuyant – ou en s’énervant.


   -Allez, oui. On y va ? Ah, oui, et… On se tutoie ?


   Elle n’était pas beaucoup plus à l’aise que lui, au fond. Elle n’était pas habituée à ce genre de situations. Et elle n’aimait pas qu’on la vouvoie. Elle fit quelques pas, s’éloignant des portails et le regarda pour vérifier qu’il la suivait. Il n’y avait plus que ça à faire.


   -Si tu veux mon avis, personne n’est intéressant. C’est ce qu’on fait qui l’est. Tu peux très bien être un roi complètement fou mais ennuyeux à mourir.


   Décidément, elle était bien plus sinistre que ce qu’elle avait imaginé jusqu’ici, même si maintenant qu’elle y réfléchissait, cette constatation était évidente.


   -M’enfin, la philosophie n’est pas vraiment mon domaine. A ce rythme, il allait la prendre pour plus loquace qu’elle ne l’était. Où est-ce que tu voudrais aller ?


   Ca lui était totalement égal. Elle menait la marche pour l’instant, mais elle n’avait pas la moindre idée de leur itinéraire. Elle se contentait d’aller tout droit, d’éventuellement tourner si lui décidait de tourner. Elle se dirigea naturellement vers une rue plus calme, où ils pourraient mieux s’entendre. Ils passèrent devant l’entrée d’une taverne. Ce n’était pas l’heure de pointe, mais ils parvinrent quand même à se faire aborder – oui – par un homme un peu trop « amical ». Il semblait carrément venir de se fournir une bouteille, qu’il brandissait avec joie, comme pour la partager. Djinshee accéléra un peu le pas. Non seulement elle n’aimait pas vraiment les amateurs d’alcool, puisqu’elle ne buvait pas, mais en plus sa foutue bouteille était ouverte, et cette simple idée était assez difficile à supporter. Elle passa devant lui sans lui adresser de regard, le contournant plus ou moins, ou du mieux qu’elle pouvait. Elle ne lui répondit même pas lorsqu’il l’interpela. Il n’avait pas l’air méchant, pourtant, ni vulgaire. Peut-être Chika n’apprécierait pas son manque de politesse. Pour être honnête, ça lui importait peu. Pour l’instant, ils allaient changer de rue. L’alternative que représentait cet homme, c’est-à-dire aller boire un coup ou se faire maladroitement arroser était plus représentatif du danger qu’autre chose pour elle. Alors que l’abruti continuait de gueuler à leur intention, Djinshee tournait au hasard. Elle n’était encore jamais passée par là. Elle savait à peu près se situer dans la ville, cependant, le problème de « où aller » n’était toujours pas résolu. Sans un commentaire sur ce qu’il venait de se passer avec l’inconnu, elle se tourna vers Chika et réitéra sa question.



   -Où est-ce que tu voudrais aller ?

Une grande respiration, il devait prendre une grande respiration. Il ferma les yeux, prenant une grande bouffée d'air et la retenu une seconde avant de lentement la souffler.

- Pardon, je dois me battre avec mon instinct et c'est assez difficile.

Il prit une autre respiration, la retenue pour la laissé partir à nouveau.

-  Et bien, il nous faudra trouver une activité qui mettra un joli sourire sur votre visage.

Ah oui, c'est vrai elle n’aimait pas ca, il ne devait pas dire cela, mais en même temps ce n'était pas un compliment, c'est vrai que c'était beau un sourire. Il aimerait bien voir le sien, il essaya de garder son calme et esquissa un petit sourire, démontrant que déjà, il était plus détendu en sa présence.

- Djinshee? C'est un joli nom, mais peux commun je crois, car je n'ai jamais entendu un nom similaire, mais c'est vrai que je ne sort pas souvent non plus.

Il mit la main derrière sa tête et fit un petit sourire, à force de parler avec elle, la peur qui ressentait plus tôt se transformait en gêne, mais en même temps, il se sentait de plus en plus serin en sa présence.
Quand elle fini par accepter son offre, il resta un peu surpris, à vrai dire il pensait plus qu'elle refuserait vu l'ennui qu'il semblait lui causer, mais en même temps il était content qu'elle accepte.

- On se tutoie? Euh oui bien sûr je...

Il repassa ses quelques dernières paroles et oui en effet, il était passé du vouvoiement au tutoiement pour finalement revenir au vouvoiement. Le fait de le remarquer le fit rire légèrement.

- Désolé, je n’avais même pas remarqué que je te vouvoyais. Mais oui sans problème je peux te tutoyer. Mais oui, on n’y va.

Mais allez où? Il n’avait pas vraiment de plan, de trajet, pour le moment, il ne fessait que suivre les rues et voyager en écoutant ses sens, son instinct. Il voyageait beaucoup de librairie en librairie, mais il doutait que cela pourrait l’intéresser, d’ailleurs, il devrait lui demander si elle aimait les livres, au moins cela leur ferais un sujet de départ, sinon il pourrait toujours lui demander ce qui l’intéressait elle. Sans se rendre compte, il avait baissé la tête pendant qu’il réfléchissait et c’est en la relevant, tout en levant un doigt puis son bras, qu’il la remarqua un peu plus loin qui semblais l’attendre. Il fit un petit saut avant de la rejoindre avec une petite marche rapide. Arrivé à coté d’elle, il lui fit un petit sourire, un peu gêné de ne pas avoir vu plus tôt qu’elle s’était déplacée. Son premier reflexe fut de vouloir s’excuser, mais il referma la bouche et la laissa recommencer à parler en premier.

- Je suis complètement d’accord, tant de personnage dans mes histoires semblais insignifiant, voir inutile, j’en n’ai même détesté plusieurs, jusqu'à ce que rendu vers la fin ou encore à un moment crucial du récit. Si tu veux mon avis, c'est un peu à cela qu'on reconnait un bon écrivain... ou écrivaine bien sûr. C'est à la façon qu'ils réussissent à surprendre le lecteur et à comment ils jouent avec les sentiments des lecteurs.

Il leva un sourcil quand elle parla de philosophie. Pour lui ne pas ce fier à l’apparence n’était pas de la philosophie, mais bien de la logique, un sourire apparu toute fois sur ses lèvres.

- Ah bon? Et bien tu ma bien eu, même si j’associerais plus ça à de la logique que la philosophie, car tu ne cherche pas à répondre à une question, tu expose un fait. Mais sinon, je ne sais pas vraiment où aller, je…

Sentant une présence près de lui, les mots ne réussirent plus à sortir de sa bouche. Il regarda dans la direction, apercevant un homme qui le poussa légèrement pour en offrir à la femme à ses cotés. Un peu insulté, si ce n’était pas de la présence de Djinshee, il aurait surement tourné les talons, mais le regard de la femme montrait bien son inconfort. Chika prit une grande respiration avant de simplement s’imposé entre Djinshee et cette homme. L’homme bien trop soue ne sembla montré aucune résistance et Chika ne le regarda même pas, il ne fessait que servir de mur entre l’homme et son accompagnatrice de la journée, espérant seulement que son action ne ferait pas dégénérer la situation. Il fut plus que content par contre quand Djinshee tourna le coin d’une rue et qu’il perdit l’homme de vu. Ce fut la voix de la femme qui le sortie de ses peurs.

- Euh où aller? Euh je ne sais pas, euh je n’avais pas d’itinéraire défini, je fessais que suivre mon instinct, mais aussi je voulais explorer l’île. Dans le fond, tu ne connaîtrais pas un endroit tranquille ou c’est relaxant de lire?

D’après lui, sa connaissance de l’île était trop ridicule pour osé lui proposé un endroit bien précis.

Tiens, c’était bien la première fois qu’on s’attardait ainsi sur son nom. Maintenant qu’elle y pensait, dans un sens c’était étrange. Peut-être que jusqu’ici, on avait eu peur de la blesser… Elle était sceptique.

 -C’est normal, il existe pas. Répondit-elle le plus normalement du monde.

  Ce n’était pas dans ses habitudes de sortir ça, d’autant plus que ça allait sûrement déboucher sur des questions sur sa vie. Elle fit mine de changer de sujet. De toute façon, s’attarder là-dessus n’en valait pas la peine. Ils ne se connaissaient même pas. Le petit discours qu’elle avait fait sur l’intérêt et l’ennui avait sollicité Chika. Tandis qu’il voulait considérer ça comme de la logique plutôt que de la philosophie, Djinshee haussait les épaules.

  -Possible. Enfin, peu importe ce que c’est, on s’est compris.

  Savoir de quel domaine relevait cette idée était un détail tout simplement inutile, d’autant plus qu’elle n’aimait pas débattre trois heures, assise sur une chaise. Comme si ça allait changer la face du monde. Ils avaient bien plus important à penser en cette période, et surtout à faire.

  Chika semblait beaucoup aimer lire. Elle ne lisait jamais, ou alors cela avait un but précis et concret. Elle ne prenait autrement pas le temps de le faire parce que ça ne lui donnait pas envie. Pour un peu, elle trouvait ça répulsif. Elle ne savait pas pourquoi. C’était encré en elle depuis toujours, comme si c’était évident. Encore une fois, elle n’aimait pas rester plantée sur une chaise à rien faire. Dommage, peut-être. Elle n’avait pas la sensation de louper grand-chose, donc c’était qu’il y avait mieux.

  La conversation ne reprit qu’à partir du moment où Djinshee réitéra sa question. Où aller ? Chika proposait un endroit calme… pour lire ?

  -Tu vis dans une bibliothèque, c’est ça ?

  S’il ne connaissait pas bien l’île, raison de plus pour le penser. Après, elle ne lui reprochait rien. Elle-même partait souvent hors d’Aeden. Elle avait quelques endroits en tête. D’ailleurs, ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas fait autre chose que les trajets maison-portail, ou maison-centre. Il était temps d’en profiter pour redécouvrir un peu la ville. Elle se souvenait qu’à ses premières semaines de vie, elle avait apprécié les endroits reculés du territoire.

  -Si, je crois savoir…

  Elle partit devant. Ils n’étaient pas dans le quartier qu’elle connaissait le mieux, alors elle prit un certain temps avant de retrouver le chemin habituel. Un silence s’était installé entre eux. Elle n’allait certainement pas le briser ; elle n’avait rien à dire.

  Ils parvinrent à une petite place déserte. Elle n’était pas spécialement entretenue, mais cela ne faisait rien, c’était calme, comme convenu. Et elle l’aimait bien. Quelques plantes grimpantes s’en étaient pris aux murs des maisons, ajoutant à l’atmosphère tranquille. Et il y avait un avantage non négligeable : il n’y avait pas de fontaine ni autre quelconque cheminement d’eau à proximité. C’était sec. Un banc solitaire semblait les attendre à leur droite. Djinshee s’y dirigea et jeta un œil à Chika, pour l’inviter à faire de même.

 -Ici, c’est un bon endroit pour lire, non ?

  Elle s’empara de son épée-double, toujours accrochée dans son dos et s’assit. L’une des pointes dans l’un des joints du dallage, elle faisait basculer son arme de droite à gauche. Elle observait le mouvement, comme hypnotisée. Ce n’était pas pour l’embarrasser qu’elle avait dégainé son épée, simplement pour pouvoir s’assoir. A partir de maintenant allait soit s’ensuivre un silence étrange et un peu gênant, soit une conversation, qui, elle l’espérait, serait un minimum constructive – et pas juste « il fait beau, aujourd’hui, hein ? », ce qui n’était même pas vrai, en plus, puisqu’il faisait gris. Elle cherchait des sujets à aborder qui pourraient les intéresser tous les deux. Elle n’était jamais très douée pour ça…

  -Tu as un livre, au moins ?

  C’était un peu bête de chercher un endroit pour lire sans pouvoir lire. Enfin, elle pensait.