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 [Événement] La galette des Neiges

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Mar 27 Mar 2018, 18:31

La saison de la galette ! C'était ainsi que, depuis qu'elle était toute petite, Léamie appelait cette période de l'année chez les Magiciens. Elle trouvait ça … Magique .. C'était le cas de le dire. Elle essayait d'ailleurs de se trouver à chaque fois dans le coin à ce moment là. Quant elle était plus jeune, elle suppliait ses parents de l'emmener ici. Maintenant, elle n'avait juste qu'à rejoindre une troupe venant faire du commerce chez les Magiciens ou au Royaume de Haute-Terre. Evidemment, elle comptait bien acheter une part … Voir même plusieurs. Ca lui était déjà arrivé d'en faire une surdose une fois. En même temps, c'était son péché mignon. Elle n'était encore jamais tombé sur la fève jusqu'à présent, mais ce n'était pas grave … C'était secondaire en fait. De toute façon, elle ne voyait pas ce qu'elle aurait à dire à la Reine. La situation risquerait d'être embarrassante plus qu'autre chose si un jour ça devait arriver.

Léa, attends moi!

Mais dépêches-toi, il ne va plus y en avoir. Je suis sur que même les escargots sont plus rapides que toi!

Sandoval secoua la tête. Sa sœur était impossible. En même temps, il devrait le savoir depuis le temps. Et dire que pourtant, c'était lui l'aîné. Pas de beaucoup, à peine une année, mais quand même. Cela devrait jouer. Elle devrait l'écouter et lui obéir … Que nenni. Elle n'en faisait qu'à sa tête. Comme d'habitude en somme. Comme si les pâtissiers n'avaient pas prévu assez de gâteaux. Il s'arrêta un instant pour laisser passer un groupe de personne. Lorsqu'il reprit son chemin, la jeune femme avait disparu. Elle ne l'avait pas attendu. Elle trouvait qu'il n'allait pas assez vite. Elle n'allait pas l'attendre cent sept ans non plus. De toute façon, il finirait bien par la retrouver. Et puis, s'il avait une once de jugeote, il savait où elle se rendait. Ils achetaient toujours leur part de galette au même endroit. Elle pourrait lui faire une blague et changer exprès d'endroit. Mais en fait, elle aimait bien le petit monsieur auprès de qui ils s'approvisionnaient à chaque fois. D'ailleurs, elle l'apercevait, avec son stand, près d'une étendue neigeuse.

Salut ! Alors, comment allez vous ? Ca marche bien ? J'espère qu'il vous en reste, j'ai une faim de loup !

Le papy sourit. Il ne se souvenait pas forcément de tout le monde, mais celle-là, il la reconnaissait. En quelque sorte, il l'avait vu évoluer ses dernières années. Un peu comme un ami de la famille.

Pas d'inquiétude jeune fille. J'en ai toujours en réserve. Votree frère n'est pas là cette année ?

Oh si si … C'est juste que c'est un escargot donc je l'ai semé et j'ai pris un peu d'avance. Je vais vous prendre trois parts.

Trois ?

Oui … Une pour Sand et deux pour moi !

Léamie lui fit son plus beau sourire. Le Magicien leva les yeux au ciel en souriant et lui prépara les trois parts qu'elle avait commandé, qu'il emballa dans une feuille. L'Humaine fouilla dans ses poches pour chercher les piécettes. Elle mit enfin la main dessus et les tendit à l'homme en les faisant sauter dans sa paume. Ils échangèrent l'argent contre les parts. La jeune femme se retourna à moitié pour observer derrière elle. Elle aperçut la tignasse noire de son frère qui était en train de la rejoindre. Elle décida donc de s'esquiver un peu plus loin, juste pour le plaisir de le faire râler. Ce qui ne manqua évidemment pas d'arriver lorsqu'il la rejoignit.

Tu exagères, tu aurais pu m'attendre ! Bon, aller, maintenant, passes moi ma part.

J'l'ai mangée !

Quoi ??!

Ouep ! Elle était très bonne … En plus, il y avait même la fève ! Quel dommage, tu ne pourras pas bégayer devant la Reine !

Toi … !!

Et sans qu'elle n'ait pu se préparer, Léamie reçut une boule de neige en pleine figure. Les hostilités étaient lancées. Et elles ne s'arrêteraient pas avant que l'un des deux déclare forfait. Et pas de quartier. Quant aux pauvres hères qui auraient le malheur de rencontrer un tir raté, ils auraient au moins le plaisir de voir des gens s'amuser. Et les parts, que Léamie n'avait pas mangé, finirent aplatis dans ses poches. Mais pas d'inquiétude, elles étaient toujours bonnes !

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Sam 31 Mar 2018, 13:32

C’est donc après avoir assuré l’obtention d’une galette gratuite que Renata et Sam décidèrent de profiter des activités proposées. Emerveillée par cette neige et la joie de vivre des habitants, la Déchue ressemblait à une gamine qui voulait tout faire en bondissant d’un stand à l’autre. Quelques pas derrière elle, son ami soupira profondément en comprenant très bien qu’il serait celui qui devrait mettre la main au porte-monnaie car de son côté, la jeune femme ne dépenserait même pas une petit pièce. Si déjà pour la galette, ils avaient dû rendre service au vigneron, Justin Frieb, il ne fallait pas espérer autre chose pour le reste. C’est d’ailleurs assez rapidement que les désirs de Renata se firent entendre, revenant vers lui pour le tirer par la main afin d’amener à un stand de pommes d’amour.

    « Regarde Sam !!! Elles ont l’air trop bonnes !!! Prends-en une, histoire de goûter. »


Le jeune homme regarda son amie, comprenant bien qu’au final, ce n’était nullement pour lui qu’elle en voulait une, mais bien pour satisfaire sa propre curiosité. Histoire de ne pas la rendre hystérique ou boudeuse, il se plia à sa demande en achetant une pomme d’amour. Evidemment, lorsqu’il voulut mordre dedans pour y goûter, Renata lui fit bien comprendre qu’elle voulait y goûter en premier, ne serait-ce que par son regard de chiot affamé et désespéré. Lorsqu’il lui tendit la pomme, elle retrouva le sourire et reprit sa route vers le prochain stand, semblant avoir oublié que c’était la sienne. Elle la mangea jusqu’à la dernière bouchée, ne laissant que la tige car même le trognon y passa. Il faut dire que la Déchue n’était pas du genre à gâcher la moindre miette de nourriture. Au moins, Sam eut le grand privilège de recevoir la tige en guise de remerciement, ainsi qu’un large sourire satisfait.

Ils poursuivirent leur petite balade par une séance de patinage sur le lac gelé et là encore, c’est Sam qui dût mettre l’argent de sa poche. A ce niveau, si Renata semblait avoir un certain équilibre qui lui permettait d’être assez souvent sur ses pieds, le Réprouvé par contre n’arrêtait pas de tomber sur ses fesses comme le maladroit qu’il était. La jeune femme essaye tant bien que mal de lui apprendre à rester debout mais se fut peine perdue, surtout que sous le poids de Sam, elle n’arrêtait pas de tomber avec lui. Au final, les deux amis s’amusèrent énormément, rencontrant d’autres patineurs amateurs et tombant avec eux en rigolant. Bien loin des considérations de tous les jours et de leurs natures, Réprouvé et Déchue profitaient du moment sans se préoccuper du reste et du lendemain. L’espace d’un instant, Renata avait même oublié la fameuse couronne en or qu’elle risquait d’obtenir.

Finalement, ils rejoignirent des gens qui faisaient une bataille de boules de neige, chacun prenant parti pour un camp différent afin de s’affronter. Si Renata parvenait la plupart du temps à esquiver les lancés de Sam, celui-ci s’en prenait de tous les côtés. Au final, c’est recouvert de neige jusque dans le caleçon que le jeune homme sortit du champ de bataille. La Déchue continua encore un peu, partant à l’assaut du mur adverse jusqu’à se faire également percuter par de nombreuses boules, s’écroulant au sol vaincue. Afin de se réchauffer un peu, Sam acheta deux chocolats chauds et ils le dégustèrent tranquillement en rigolant. La journée passa très rapidement et au final, il était temps de retourner voir Justin qui devait désormais avoir la fameuse galette promise.

Renata et Sam firent un dernier petit tour en ville, avant de se rendre vers la maison du vigneron. Lorsqu’ils frappèrent à la porte, ils furent surpris de constater que Justin avait fait le grand ménage. La crasse avait laissé la place à une propreté relative. Certes, c’était encore impossible de manger par terre mais bon au moins, ils ne risquaient plus de chopper une sale maladie en s’asseyant à la table. Histoire de les remercier pour ce qu’ils avaient fait pour lui, Justin les invita à s’asseoir et plaça la fameuse galette sur la table. Il précisa tout de même que si la fève se trouvait dedans, toutes les récompenses seraient pour eux. Il leur servit également un verre de vin et sortit un coûteau pour couper en trois parts égales. Constatant le regard intense de la Déchue, il lui proposa de choisir sa part, ce qui retarda le moment de déguster la galette d’une bonne heure, la jeune femme cherchant le moindre indice pouvant indiquer si la fève se trouvait ou non dedans. Au final, Sam la rassura à son tour en lui affirmant qu’il ne désirait nullement les récompenses, en dehors peut-être du repas tête à tête avec la Reine.

C’est donc seulement anxieuse à l’idée que la fève ne se trouve pas dans leur galette que Renata prit sa première bouchée, oubliant de savourer le goût délicieux du gâteau.

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Isiode et Isley
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Isiode et Isley
Sam 31 Mar 2018, 16:25




La galette des Neiges

« Le véritable Paradis n’existe pas; il se crée »



La saison des neiges : une période de rassemblement mais surtout de repos dans la coutume magicienne. Une tranquillité prospère qui, pourtant, bourdonnait dans le creux de mes oreilles, faisant ciller mes tympans. Pas que la joie et la frénésie du moment me dérangeaient, mais elles existaient dans une période où je ne la côtoyais plus aussi souvent qu’auparavant, rendant cette atmosphère presque irréelle, surnaturelle, comme si je venais de forcer les pages d’un conte faerique pour y entrer et ne plus jamais en sortir. Cependant, pour rien au monde, je n’aurais voulu que cette ambiance, que ces sourires et que tous ces gens, qui allaient et venaient dans les allées de la ville, ne soient que des créations de mes songes, une illustration feinte d’un bonheur factice. Après tout, tout ceci, de la neige aux galettes, des séances de patinage aux réunions familiales, tout ceci était leur réalité : peut-être pas ma réalité, peut-être la réalité que nous vivions aujourd’hui sur les terres des Jardins de Jhēn, mais elle existait bel et bien malgré nos souffrances quotidiennes et représentait mon ultime objectif. Nous ne pouvions rien changer à ce qui s’était passé aux Terres Blanches, mais nous étions toujours en mesure de créer notre Paradis sur terre et espérer, un de ces jours, atteindre le même bonheur et la même tranquillité d’esprit que tous ces gens. Toutes les personnes qui œuvraient pour le Bien avait droit à ce bonheur, mais dans ce monde de plus en plus noir, le bonheur avait un prix. Malheureux – n’est-ce pas? – de savoir que cette simple manière de vivre demandait tant de sacrifices pour y parvenir… Tout ce que l’on aimerait, ce serait d’avoir ce bonheur d’acquis, de le posséder sans devoir se battre ou craindre, à chaque seconde, d’en être sauvagement dépouillé. Cependant, notre réalité était toute autre, empreinte d’une ombre obscure qui ne cessait de nous menacer et de tourner autour de notre bonheur, tel un sombre augure. Nous ne pouvions rien faire pour l’éloigner, pour la chasser du dessus de nos têtes, mais nous pouvions toujours l’empêcher de s’y poser en l’éliminant, tout simplement.

« Isiode? »

Cette soudaine apparition de mon frère eut tôt fait de couper court à mes réflexions. Doucement, je me retournais en direction de mon interlocuteur, qui s’approchait de ma position à grands pas.

« Ouf… Je t’ai enfin trouvé!

- Ce n’est pas moi qui me suis éclipsé… »

Les joues d’Isley s’étaient mises à rougir alors qu’il se massait la nuque, gêné.

« Désolé, je me suis laissé distraire. »

Comme à son habitude. Sacré frangin, songeais-je avec une moquerie empreinte de douceur, m’apprêtant à reprendre la marche lorsque mon jumeau m’arrêta brusquement dans ma lancée en m'attrapant le bras.

« H-Hey! Attends deux secondes.

- Qu’y-a-t-il? Dis-je en relevant un sourcil, intrigué. C’est bien toi qui voulait rentrer aux Jardins pour revoir cette fameuse Mérédith, non?

- Oui, bien sûr, mais avant, j’ai quelque chose pour toi… »

Prestement, il me relâcha le bras, concentrant plutôt ses efforts à fouiller dans sa besace. Quelques secondes ont suffi pour qu’il trouve ce qu’il voulait me montrer et me tendit l’objet, soigneusement emballé dans un tissu blanc, avec un grand sourire. Successivement, je balayais le visage de mon frère avant de poser mon regard sur l’objet circulaire qu’il gardait dans le creux de ses paumes. Sans dire un mot, je l’attrapais du bout des doigts avant de le déballer, la chaleur qui se dégageait de son cadeau me mettant tout de suite la puce à l’oreille.

« C’est bien gentil, mais nous…

- Tu peux bien te détendre un peu. Cela fait longtemps que tu n’as pas pris le temps de souffler.

- Pour mon peuple. »

J’exhalais un soupir en fermant les yeux.

« Je n’aurais pas de repos tant que les Anges n’ont pas récupéré ce qu’ils ont perdu », chuchotais-je d’un ton assuré.

Je sentais le malaise de mon frère, sa déception aussi. Je désirais renouer avec lui, sans hésitation, mais je ne pouvais tout simplement pas tourner le dos aux responsabilités que je m’étais moi-même mises sur les épaules. Je n’étais qu’un soldat parmi tant d’autres, Extrémiste de surcroît. Cependant, j’ambitionnais de changer la face de ce monde pour en faire un monde où la Paix et le bonheur ne seraient pas des idéaux, mais plutôt un mode de vie, quelque chose d’acquis. Je comprenais parfaitement que la seule envie d’Isley, en ce moment, était de me faire plaisir pour que je me détende pour profiter de l’ambiance, mais je n’avais à l’esprit que la pérennité de mon peuple, sa survie mais surtout, sa prospérité. Cela dit… Je pris la galette dans l’une de mes mains avant d’en prendre une bouchée.

« … Je te remercie, Isley. J’avais tout de même un petit creux », avançais-je en lui jetant un regard à la dérobée.

Pourtant, malgré ma bonne intention, le visage d'Isley ne semblait pas content. Mais comment aurais-je pu savoir qu'il attendait de moi que je lui souris en retour?


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It's a little price to pay for salvation
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[Événement] La galette des Neiges  - Page 2 Signat20
Merci Mancy et Shanxi pour les cadeaux ♪:
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Sam 31 Mar 2018, 17:17



Le discours du Chancelier passa, tandis que le père et le fils se tenaient debout, loin dans la foule. L’un avait les bras croisés, soucieux des mots du Grand Magicien alors que l’autre se tenait les mains ballantes prêt à partir à la fin. Quand tout cela fut terminé, ils revinrent vers leur stand qu’ils tenaient depuis quelques jours déjà sur la place du marché au cœur de Vervallée. Ils vendaient depuis peu des lépis blancs, sortes de fromages de chèvre ayant mijotés avec quelques brin de lavandes de la saison passés. Le fromager disposait ensuite les petits moules aux formes singulières sur un plateau et y versaient minutieusement la préparation bouillie. Le processus était rapide, quelques semaines après le fromage était prêt à être vendu. Ainsi, ils avaient du lépis blanc, mais également des croquettes de chèvre et divers autres fromages traditionnels de la région. L’odeur alléchante des magasins mobiles à côté était alléchante, Harald rêvait d’y aller faire un saut pour profiter comme tout le monde des festivités, mais tenu par ses obligations familiales, il restait là. Après le passage de quelques clients, Galède finit enfin par parler. « Merci Harald. » - « Merci pour ? » Son père rangea quelques pièces dans une boîte en fer, le tintement irrégulier était plaisant à entendre, preuve qu’ils vendaient bien. « Merci pour être là. » Le magicien fut brièvement déstabilisé, il regarda son père quelques secondes avant de ciller, incrédule. Un couple passa, leur demandant ce qu’ils proposaient. Harald les accueillit et leur permit de goûter leur spécialité. Quand ils partirent, Galède dit « J’aimerais que tu retournes étudier. » - « Mais tu as besoin de moi ! » Le fromager, dont les yeux s’étiraient avec l’âge de plus en plus vers le bas, articula « Je me débrouillerais sans ton aide. » Le fils ne savait pas où se placer. A chaque fois que quelqu’un abordait ou posait un jugement sur sa capacité à faire des études ou non, le magicien fuyait. Le fait qu’il n’en fasse pas était, selon lui, très réfléchi et il avait de bonnes raisons pour cela. Aujourd’hui, son père le contredisait. C’était la première fois depuis plusieurs saisons des Neiges qu’ils n’en avaient pas parlé. La dernière fois avait été quand Harald avait quitté le Sanctuaire, après son diplôme. Sa mère était tombée dans un ravin et depuis, il ne s’était jamais senti obliger d’y retourner. Faire sa vie à la ferme était la suite logique pour un enfant d’artisan et en cela, étudier dans une bibliothèque n’aidait pas. Il fallait être sur le terrain pour s’occuper des bêtes, du potager et des produits laitiers, et non devant un livre.

La fin de la journée bien chargée approcha. Ils rangèrent leur instrument et leur produit sur un plateau. Harald ne se sentait pas de cœur de reprendre la conversation là où elle s’était arrêtée et son père non plus puisqu’il n’avança rien de plus. Tous deux étaient fatigués, travailler depuis plusieurs heures d’affilé finissaient toujours par attaquer le bas des reins et le haut des cuisses. Le fils du fromager n’avait qu’une hâte : s’allonger pour terminer sa lecture. « Harald ? Tiens, je te vois lorgner sur le stand d’à côté depuis ce matin. Ce serait dommage de ne rien ramener à la maison. » Il lui tendit deux pièces que le magicien accepta. « D’accord. Merci papa. » Fier de posséder ces moyens, l’homme en tablier s’avança vers l’homme qui tenait les caisses du stand d’en face. Il lui restait peu de galettes, en fin de journée, c’étaient les moins belles qui étaient proposées. Pour autant qu’Harald savait, l’apparence ne comptait pas car les cuisiniers royaux prenaient soin de chaque pâte. « Une galette des neiges, s’il vous plaît. » - « Laquelle mon bon fromager ? » Il lui proposa trois galettes. Les formes n’étaient pas similaires, ce qui faisaient dans un sens leur charme. « Celle du milieu, merci. » - « Très bien ! » Harald tendit les sous et récupéra la galette qu’il protégea grâce à un tissu que lui avait donné son père. Heureux de son bien, il se déhancha jusqu’à son propre stand, affichant haut et fier son achat. Il était épuisé mais bienheureux, la journée avait été bonne. Quelques têtes familières étaient passées, il aurait apprécié parler avec eux ou les aborder simplement. Cependant, son travail lui avait pris toute la journée. « C’est bon. » - « Bien, aide-moi à finir de ranger, nous rentrons. »

Mots # 753
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Sam 31 Mar 2018, 21:46


Devant le miroir, le masque d’or au sourire épanoui s'appropria l'absoluité de son visage. S’en suivit une succession de poses par lesquels l’homme se contempla sous toutes les coutures. Vêtu d’une longue tunique à capuche, les bracelets disposés à ses avant-bras vigoureux étaient les seuls éléments susceptibles de le trahir. « Pourquoi ne pas simplement modifier votre apparence ? Personne ne vous reconnaitrait, et ce serait sans doute plus prudent. » Souligna un homme affublé de la même tunique. Une main se posa énergiquement sur l’épaule de celui-ci afin d'arrêter son regard dans sa direction. « Tu sais pourtant que la pondération et notre Roi ne font pas bon ménage. Laisse-le s’amuser comme il l’entend, ça le met de bonne humeur. » Zane peaufina les derniers détails en épurant au mieux son apparence. Il pouvait moduler sa voix sans passer par la magie, et son amour inconditionnel pour le théâtre se suffisait à lui-même pour laisser de côté les artifices. Lorsqu’il fut fin prêt, il arrangea ses cheveux à l’intérieur de sa tunique et enfila sa capuche en se tournant vers ses deux gardes, et non des moindres puisqu’il s’agissait de deux des sept seigneurs chargés de sa protection. « Allons-y, Messieurs. »

Il commençait à connaitre la terre des magiciens comme le coin de sa poche. Ce n’était pas la première fois qu’il s’y rendait, et ce serait loin d’être la dernière. Le Diable pouvait même se vanter d’avoir visité des quartiers que peu d’êtres maléfiques pouvaient fouler sans se faire occire dans la seconde. Le mot fête résonnait perpétuellement dans sa tête comme une distraction enfantine, c’est pourquoi il profitait de la plus petite ouverture pour se rendre à ce genre de manifestation. Ce que promettait cette tradition était par ailleurs subjectivement engageant, même s’il n’avait pas besoin de ça pour réunir les circonstances. « Suis-je le seul à trouver la jobardise de ces domestiques particulièrement nauséeuse ? Regardez-les se réjouir pour le moindre plaisir. » « Vrai que la population mériterait quelques coups de couteau bien placés. De plus, les Anges qui ont survécu y sont trop bien traités à mon goût. Quand passe-t-on à l’attaque, chef ? » « Pas tout de suite. La Reine tirerait la tronche si je dépeçais ses protégés sans raison valable. Même avec une bonne d’ailleurs. Comment voulez-vous que je gagne ses faveurs si je réduis son esclavagisme à néant ? » Les trois hommes rirent de bon cœur à l’énonciation de ce qu’ils prenaient pour une vaste blague. Cette discussion méritait toutefois d’être approfondie dans les jours à venir. « Une réunion dans les hauts quartiers aura bientôt lieu entre moi et tous les Seigneurs. Elle sera décisive pour la suite, alors songez à bien vous préparer pour ne pas passer pour des boulets. Il se peut que… » Soudain, quelqu’un le heurta.

Telle une montagne, le colosse ne bougea pas d’un pouce, ce qui n’était pas le cas de l’indésirable qui recula à cause du choc. « Hey ! Fais attention où tu marches, espèce de… » Les phalanges du Démon enserrèrent sa mâchoire afin de faire cesser ses geignements. Avec une facilité déconcertante, il le projeta sur le côté comme il chassait une guêpe venue l'envahir, au pied d’une foule qui s’insurgea. Levaï lui souffla quelque chose dans les oreilles. « Hu hu hu ! Ne te mets plus en travers de mon chemin, manant ! Tu n’intenteras jamais à la vie de la Reine sans me passer sur le corps ! Moi, son chevalier protecteur, le grand Tesoro ! » Il fit osciller sa cape vers l’avant en le désignant de l'index. « Reste à distance si tes jambes ont un tant soit peu d'importance. Ça tient aussi pour vous.  » Puis il partit. Sa perte de contrôle aurait pu s’empirer si son fidèle n’avait pas agi à temps. Chaque fois qu’il foulait ces terres, il était sous l'emprise de cette pression. Il supposait qu’Edwina était dans les parages, quelque part, mais ne pas savoir où ni sous quelle forme lui mettait les nerfs à vif. Quoi qu’il en soit, il s’arrêta net devant le stand qui commercialisait ces fameuses galettes des neiges. Nombre d’acheteurs se présentaient dans l'espoir d'obtenir la fève, mais étaient-ils vraiment conscients de l’honneur qui leur serait octroyé en cas de trouvaille ? Peu importe. Lui et ses hommes prirent chacun une part. Dans la foulée, autant multiplier ses chances. Et tandis qu’il ingéra sa première bouchée, Zane observa tous les consommateurs un à un. Il doutait que cela puisse fonctionner, mais il était à l’affut de la moindre collecte. Si quelqu’un tombait sur la fève, il entreprendrait de s'en emparer par tous les moyens.



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Sam 31 Mar 2018, 21:57

[Événement] La galette des Neiges  - Page 2 Vaness11

« Mademoiselle ? » Dit une voix féminine en toquant à la porte de ma chambre. « Oui, entrez.» répondis-je, excédée, en tentant désespérément de bien mettre en place la longue jupe de ma robe. « Laissez Mademoiselle, je vais m'en occuper. » annonça Mariam, la servante. J'abandonne l'idée de me préparer toute seule pour cette grande occasion, laissant Mariam faire. Elle sait tellement bien faire les choses, je la regarde manipuler ma belle robe avec tellement de soin et de délicatesse. Dans chacun de ses mouvements j'ai l'impression de ressentir les caresses d'une plume. C'est tellement agréable comme sensation, mais je dois avouer aussi que j'adore quant on prend soin de moi. L'étape de la robe enfin passée, Mariam continua de me préparer en brossant mes longs cheveux blonds. Ce moment est encore plus agréable que le premier. J'adore ressentir tous les petits frissons qui partent de mon cuir chevelu pour parcourir mon corps à chaque passage de la brosse. Après cela, la servante manipula mes cheveux, toujours avec autant de délicatesse pour faire un chignon assez haut, tout en laissant ma franche sur le côté.

Enfin prête, je jette un petit regard à ma chatte. « Aller Kenna, on y va ! » Elle s'étire de tout son long en bâillant. Je lui lançai un petit regard amusé avant qu'elle ne se décide enfin à descendre de mon lit pour me suivre. Je descendis les escaliers pour rejoindre mes parents dans le grand hall de notre maison. « Vous êtes ravissante ma fille. » m'annonça mon père en m'embrassant sur le front. Je sais très bien que c'est par gentillesse qu'il dit ça, parce que je suis sa fille. Quand on est dehors, je n'attire pas du tout le regard. Mais je m'en moque un peu à vrai dire. Mon père me sourit tout en me posant ma chaude cape sur les épaules avant que l'on parte pour la fête de la galette des neiges.

Enfin arrivée à destination, mes yeux émerveillés se sont naturellement dirigés vers le Lac Bleu entièrement gelé. Ma mère se pencha vers moi, me murmurant à l'oreille. « Allez, vas Vanessa, mais fait attention à toi. » Sans plus attendre je me dirigeai vers le lac gelé. Mariam, qui nous avait accompagnée, m'aida à enfiler mes patins avant de mettre les siens. Elle m'aida à me relever avant que l'on s'avance jusqu'à la grande étendue gelée. Je posais le premier patin sur la glace, pour l'instant tout allait bien. Je regardais la servante entrée sur le lac gelé avec beaucoup d'aisance, je l'enviais presque. Mais je finis par le lancer, plaçant le second patin sur la glace. Je n'avais tellement pas l'habitude de patiner que je fus très vite déséquilibrée. Mariam me rattrapa de justesse. Elle m'aida à tenir debout avant de m'offrir son bras pour que je puisse profiter de ce moment tout simplement merveilleux sans risquer de trop tomber.

Après un petit moment de patinage avec Mariam, elle me proposa que l'on retourne sur la terre ferme pour rejoindre mes parents. Je ne peux que lui sourire, elle était tellement gentille avec moi. Elle m'aida à regagner le bord du lac pour ensuite me retirer les patins. Mais joueuse comme je suis, je n'ai pas pus m'empêcher de prendre de la neige, en faire une boule et la lancer sur Mariam pendant qu'elle se rechaussait. Elle me jeta un petit regard noir sans méchanceté avant d'éclater de rire. Elle prit un peu de neige avant de me l'a lancer. Ma petite taquinerie se termina en une bataille de boule de neige entre elle et moi.

Quelques instant plus tard, mon père et ma mère nous ont rejoint. « Venez prendre un bon chocolat chaud et une part de la galette. » nous invita ma mère. On entra dans l'une des grandes tentes chauffées. Mariam, retira ma cape avant de me porter un chocolat chaud et un morceau de galette. « Merci Mariam, j'espère que tu me porteras chance ! » dis-je en toute sincérité. Je dois bien avouer que je la considère plus comme étant une sœur, une meilleure amie, plutôt qu'une servante. Elle fait tellement de choses pour moi et on partage beaucoup de bons moments ensemble. Ma chatte, Kenna, s'invita sur mes genoux. Elle se posa tranquillement, se roulant en boule, avant de fermer les yeux. Avec Mariam, on s'échangea un regard avant de rigoler, voyant que rien ne peut perturber Kenna.


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Sam 31 Mar 2018, 23:39

« Merci de m’avoir aidé, jeune demoiselle. » Je souris à la vieille femme aux cheveux blancs qui tapait ses sabots pleins de neige sur le sol avant de rentrer chez elle. « C’est bien normal, madame ! » Mon ton enjoué la fit rire. Je lui tendais son panier d’osier rempli de chocolat. « Sans vous, j’aurais surement brisé mon vieux dos ! » Je rigolais de bon cœur. De la vapeur sortit de ma bouche.

Il était vrai que si je n’avais pas été là, au bon endroit au bon moment, la vieille femme se serait fait mal. Il y a quelques instants, elle marchait devant moi avec ses courses, faisant attention à chaque pas qu’elle faisait dans la neige épaisse.  Sa prudence n’avait, cependant, pas réussi à la protéger d’une plaque de glace bien dissimulée. La vieille dame avait vacillé. Comme j’étais à quelques pas derrière elle et, que j’avais vu toute la scène, je m’étais précipitée pour lui porter secours. Le pire avait pu ainsi être évité. J’avais ensuite décidé de l’escorter jusqu’à chez elle en lui portant ses courses.

La vieille femme récupéra son panier. « Pour qui sont tous ces chocolats ? » Elle baissa les yeux vers ses achats. « Pour mon petit-fils. C’est son mets préféré à la saison des neiges. Il adore ces petites choses. Parfois bien plus que sa vieille mamie. » Je secouai la tête en gardant mon sourire. « Je suis certaine que ce n’est pas vrai. » « Allons, allons, je le sais ! Ce n’était que du sarcasme ma petite ! » Je fronçai les sourcils. « Sarcasme ? » Pendant un instant, la femme ridée me dévisagea un instant. « Mais d’où venez-vous, jeune fille ? » J’haussai les épaules. « Pas d’ici ! » Ce fut à son tour de froncer les sourcils.  « Votre territoire est magnifique ! Tout est si blanc !! » « Oh ! Vous avez bien raison ! Mais vous savez, je vous conseille de rester assez longtemps pour voir la saison des orages. J’adore cette saison ! » Une fine neige pleuvait majestueusement autour de nous. « J’adorerais voir cela ! Mais, malheureusement, je ne compte pas m’éterniser ici. » « Oh ! Mais pourquoi donc mon petit ? » Mon sourire s’agrandit. « Je dois retrouver une personne. » « A en voir votre sourire, j’imagine que c’est un homme. » Je rougis et elle rigola. Mon rire cristallin vient rejoindre le sien.

« At-choum ! » Un éternuement secoua mon corps. « Oh ! Mais quelle malpolie je suis ! Rentrez donc au chaud avec moi, mon petiot ! » Sa manière de parler me refit sourire et je secouai ma tête sous la capuche en laine de ma cape. « Ne vous en faites pas ! Comme je vous l’ai dit, je ne compte pas m’éterniser très longtemps. Je voudrais donc profiter un peu des activités avant de reprendre mon chemin. » Compréhensive, elle hocha la tête. « J’entends bien. Voici donc pour vous, pour vous remercier. » Elle sortit des poches de sa propre cape une petite bourse. De là, elle en extrayait quelques pièces d’argents. « Gardez les bien précieusement. Vous pourrez ainsi vous acheter une galette des Neiges. » L’air dubitative, je lui demandai : « Une galette des Neiges ? » « Hahaha ! Quelle bizarrerie ! Vous ignorez qu’est-ce que c’est ? » « J’en suis désolée. » Son rire s’intensifia. Elle eut besoin de quelques secondes avant de reprendre : « La galette des Neiges est bien plus qu’un mets délicieux. C’est une coutume, un symbole de paix, de joie et d’amour. » Je l’écoutais, émerveillée par bien peu de choses. « Vous ne pouvez pas ne pas déguster ! » J’hochais la tête vivement. « Non, je ne peux pas. En effet. » « Alors, courez. Ne tardez pas ! Allez en acheter une au vendeur le plus proche et, ensuite, vous pourrez retrouver votre être cher le cœur léger. » Je buvais littéralement les paroles de la vieille dame en serrant dans ma main et contre mon cœur les pièces offertes. « Vous avez égayé ma journée mon petiot ! J’espère que nous nous retrouverons un jour. Soyez heureuse avec votre homme. » « Je n’y manquerais pas. Merci énormément madame. » Tactile, elle m’enferma dans une étreinte pour me saluer.

Je la quittai doucement et me mis en route. J’avais une nouvelle quête : trouver un vendeur pour déguster la fameuse galette. Sur la route, je pensai à ce que j’allais faire par la suite. J’avais une folle envie de glisser sur le lac même si cela me semblait tout de même assez dangereux. Mais tant pis, je n’aurais peut-être plus l’occasion de patiner.

« Galette des neiges ! Galettes des neiges ! » Je tournais la tête vers le vendeur qui s’écriait. Je m’approchais de lui. « Bonjour à vous ! » Je retirai ma capuche. « Bonjour Monsieur ! Une galette s’il vous plaît. » Je lui tendis toutes les pièces que la vieille dame m’avait offerte. La surprise se lut sur le visage du vendeur. « Vous êtes sûre ? Ça fait beaucoup d’argent ! » Je lui offris un grand sourire. « Je suis sûre. C’est beaucoup d’amour. » Je lui donnais les pièces tout en récupérant l’énorme galette des neiges qu’il me tendait. Je n’étais pas certaine d’avoir assez d’appétit pour la terminer mais je m’y efforcerais de tout mon cœur. « Merci beaucoup ! » « Bonne journée mademoiselle et puisiez-vous avoir une belle surprise. » Une surprise ? « Bonne journée monsieur ! »

Je m’éloignai de quelques pas tout en cherchant un endroit où m’asseoir. Lorsque je vis un banc, je m’y précipitai. Là, je saisissais une part de la galette prédécoupée et la croqua à pleine dans tout en savourant le goût sucrée de la pâte. Un vrai délice.

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[Événement] La galette des Neiges

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