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 Voyage dans le temps [Pv Séléna]

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Mer 15 Nov 2017, 03:22


« Vous ne sortirez pas d’ici tant que vous n’aurez pas appris à contrôler votre tempérament! » La voix grave qui traversait la porte était pour le garçon de l’autre côté, la voix d’un seigneur démoniaque. La réalité était tout autre, pourtant cet homme à la voix acide qui venait de lui voler une nouvelle fois sa liberté restait un monstre pour un enfant dans la même situation que Wei. Remettons les choses dans l’ordre. Le petit garçon de huit ans vivant dans un grand et sombre manoir était enfermé chaque jour dans des salons transformé en salle d’études pour lui et d’autres enfants de son âge. Ils passaient leur temps à apprendre des choses sur le monde, la magie, la bienséance, et beaucoup de choses qu’un enfant de huit ans ordinaire avait du mal à comprendre. C’était bien ça le problème, Wei comme beaucoup d’autres étaient ordinaires. Il voulait sortir, voir le soleil, sentir l’herbe sous ses doigts, joué à la guerre, courir et crier en se prenant pour un roi ou pour un bandit. Un enfant qui rêvait d’insouciance, ça n’était pas normal. Rien ne l’était ici. Si vous ne faites pas ce qu’on vous demande, ou si vous échouez à un test on vous punira. Weï n’aimait pas les punitions, c’était toujours ou douloureux ou humiliant, parfois même les deux en même temps.

Le vrai problème c’est qu’ont demandé souvent à Wei de faire des choses qu’il n’était pas capable de faire. Il ne comprenait jamais pourquoi. Aujourd’hui par exemple, on l’avait placé seul sur une chaise, devant un échiquier. On lui avait demandé de placer ses mains sur la table et de sous aucun prétexte les bouger, puis de fixer la reine noire et de la faire bouger, mais sans la toucher ni bouger de sa position.  Autant dire que le pauvre garçon n’avait pas pu faire grand-chose. Ils disaient toujours que c’était un jeu, mais Wei ne s’amuser jamais. Comme aujourd’hui, il passe son temps à attendre que ça passe. Seulement assez vite il se fatiguait plus vite que ses instructeurs.

Alors beaucoup plus vite que prévu, ne sachant pas comment faire bouger une reine sans la toucher, ou même ignorant pourquoi ont l’obliger toujours à faire des choses impossibles pour lui, il finit par perdre patience. Perdre patience pour le petit Wei c’était se lever de sa chaise en renversant la table, puis attraper sa chaise et la jetée contre un mur. C’était sentir le contrôle de lui-même lui échapper et se propager comme un incendie. Le temps que l’on vienne le maitriser il avait encore réussi à détruire une étagère et faire tomber tous les livres et bibelot qui y était rangé. Pour un enfant haut comme trois pommes, il pouvait faire de sacrés ravages en peu de temps. Alors pour le punir, ont l’enfermer dans sa chambre, en tout est pour tout fait d’un lit, d’une table de chevet et d’un bureau où il devait le plus souvent étudier, pour changer. Aucun bien personnel, aucun jouet, rien pour le distraire, rien pour l’amuser, rien pour vivre… Voilà comment il avait atterri là, enfermé pour il ne savait encore combien d’heures. On allait peut-être même le priver de repas se soir. Enfaite, non, il le savait. Ce qui était positif, c’est que cette fois il ne s'était pas fait battre. Quelque part on pouvait trouver une victoire dans tout.

Seulement il ne le voyait pas comme ça. Maintenant calmé, il se retrouve comme un idiot sur son lit. Ce n'était toujours plus confortable que droit sur sa chaise sans avoir le droit de bouger, seulement ça n’avait rien de plus amusant. Au moins il avait une fenêtre par laquelle il pouvait observer la nuit tombée et le jour presque disparaître. Weï aime le jour, mais il adorait le crépuscule. Voir les derniers rayons du soleil disparaître au profit de la nuit. Il eut alors l’idée folle de partir à l’aventure et de vivre la nuit comme le héros de l’unique livre un peu fantaisiste qu’il avait eu le droit de lire une fois, ou qu’il avait volé plutôt. Ne manquant pas de courage, le garçon enfila une veste, puis ouvrit sa fenêtre, faisant attention de ne faire aucun bruit pour ne pas attirer l’attention. Regardant en bas il se rendit compte que c’était bien haut, du genre au premier étage, ce qui était assez énorme pour lui. On ne sait comment, mais il réussit à surmonter la peur du vide et fini pendu par les deux bras à cette fenêtre. Bien vite à bout de forces il lâcha simplement prise se rendant compte qu’il était impossible de remontée. La chute put courte, silencieuse car le crie ne sortit jamais de sa gorge, mais principalement douloureuse à l’atterrissage. Allonger par terre, il ressentit une forte douleur dans le bras. Se redressant pour regarder il se rendit clairement compte qu’il saigne. Il était en réalisé écorché partout, mais son bras c’était clairement pris dans les ronces en bas du mur et ses vêtements déchirés s’imbibaient lentement de son sang. La douleur était brulante, et il avait envie de pleurer. Enfaite-il sentait les larmes lui monter. Il ne savait même plus pourquoi il avait fait ça. C’était stupide. Il était stupide. Il avait soudain envie de détruire quelque chose, de sortir son chagrin d’une façon ou d’une autre, mais frustré parce qu’il ne savait plus quoi faire il se contenta de laisser les larmes coulées sur son visage.

Weï était un enfant de huit ans, seul et malheureux.


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Mer 15 Nov 2017, 23:17

« Hum… ». Séléna pencha légèrement la tête sur le côté, comme pour vérifier une dernière fois que son leurre était efficace. Elle avait empilé ses ours en peluche dans son lit, pour faire le corps, et avait placé une poupée sur le dessus pour faire croire que c’était elle. Bien entendu, la texture des cheveux de ladite poupée n’avait rien à voir avec la sienne mais puisqu’elle était blonde, la petite Rehla était convaincue qu’on n’y verrait que du feu. De toute façon, il était bien trop tard pour que quelqu’un entre dans sa chambre. Éduquée du bon côté du Manoir Taiji, elle était plutôt choyée. Cela dit, il ne fallait pas se laisser prendre au piège : elle avait des avantages, certes, mais son éducation était particulièrement rude. On exigeait beaucoup des enfants qui grandissaient ici mais ce n’était rien par rapport à ceux qui vivaient de l’autre côté de la bâtisse, la partie « interdite » comme ses tuteurs disaient. Elle ne devait jamais s’y rendre, sous aucun prétexte. La délimitation était même assez claire puisqu’une lourde grille séparait les deux endroits. C’était justement pour cette raison, parce qu’on lui avait dit « non », que c’était « dangereux », que la petite fille avait décidé de s’y rendre. Dîtes lui non et vous éveillerez sa curiosité. Finalement, elle n’était pas si différente de celle avec qui elle partageait son âme.

Pour son expédition, Séléna avait tout préparer. Cela faisait des jours qu’elle remplissait un sac à dos de diverses provisions qu’elle avait omis de manger lors des précédents repas afin d’avoir de quoi survivre en « zone à risque ». Elle avait pris avec elle divers objets comme des pansements, de bandelettes et, très important, des petites culottes parce que c’était primordiale. Une demoiselle doit toujours avec des sous-vêtements de rechange. Elle passa donc quelques minutes de plus à vérifier que tout était bien dans son sac et enfouit à l’intérieur un chat en peluche qui ne la quittait que très rarement. Maintenant, elle devait sortir du manoir. Bien entendu, Séléna avait un complice : le jardinier, qui, au fil des saisons, était devenu un proche allié qui la couvrait parfois lorsqu’elle faisait des bêtises avec son ami Samuel. Seulement, cette fois, elle n’avait pas voulu mettre Samuel dans la confidence. Elle était sûre qu’il se serait fait pipi dessus. Par contre, le jardinier, lui, l’était. Il lui avait même promis qu’il ouvrirait la grille rien que pour elle ; à croire qu’il y avait des domestiques bien inconscients. Quoi qu’il en soit, quand elle s’aperçut qu’il ne l’avait pas trahi, un grand sourire vint éclairer le visage de Séléna qui, armée de sa petite robe blanche et de son sac à dos, s’engouffra par l’ouverture.

Quelle ne fut pas sa surprise, après quelques pas, d’assister à la grande évasion d’un autre enfant. « Chic ! » fit-elle tout bas avant de se rendre compte qu’il n’avait pas eu autant de chance qu’elle. Séléna s’approcha par petit bout, s’arrêtant de temps en temps pour voir ce qu’il faisait. Quand ça lui parut opportun, elle se planta devant lui. « Salut ! Moi je m’appelle Séléné Éra, mais on m’appelle Séléna. ». Elle l’étudia un peu, penchant la tête sur le côté. « Hum… J’ai ce qu’il te faut dans mon sac ! ». Elle enleva ledit sac puis le posa par terre avant de s’accroupir pour mieux l’ouvrir et chercher à l’intérieur. Elle enleva son chat puis ses culottes et marqua une pause en regardant les biscuits qu’elle avait gardé. Elle les tendit à l’inconnu sans les lâcher en précisant : « Ça, mine de rien, ça te redonnera des forces ! Mais ne t’inquiètes pas ! J’avais prévu au cas où y aurait des difficultés dans l’aventure. Ah voilà ! » dit-elle d’un ton triomphal en sortant un rouleau de bandes blanches. Elle l’avait récupéré quand Samuel s’était cassé le poignet la dernière fois. Quel béta celui-là ! « Bon… Comment on peut te réparer… ». Elle s’arrêta un instant, remarquant enfin qu’il pleurait. « Oh ben non… C’est pas grave tu sais ! Tout bon aventurier se doit de vivre des moments difficiles ! ». Sans plus attendre, elle se colla à lui et l’enveloppa de ses bras, l’une de ses mains tenant les biscuits, l’autre le rouleau de bandages. « Là ! Un gros câlin et ça repart ! ».

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Jeu 16 Nov 2017, 13:31


C’était peut-être le premier contact humain que Wei est soi depuis sa naissance. C’était certainement la première fois qu’ont le serrer ainsi. Les larmes du garçon avaient stoppé leur chut au moment même où il avait vu cet ange apparaître de nulle part. Immaculé de toute trace de chagrin ou de malheur. Blonde comme ont le fantasmer chez un être des cieux, dans sa robe propre et bien taillée. Elle avait l’air au-dessus de tout malheur, comme sortie d’une autre réalité. Le monde du garçon venait en quelques secondes d’être totalement renversé. Tel un ouragan, elle l’avait ravagé. Il l'a regardé bougé sans réellement savoir quoi faire ou dire. Le positif c’est qu’il en avait oublié la douleur de sa chute, le négatif c’était qu’il semblait tout d’un coup paralysé. Enfermé dans les bras de quelqu’un était si loin de ce qu’il connaissait qu’il ne savait pas comment réagir et se retrouver soudain démunie fasse à ce nouveau sentiment ce… qu’est-ce que c’était au juste ? Il ressentait comme une sorte de chaleur en lui, quelque chose d’agréable, de rassurant, mais aussi de fragile et d’embarrassant.

Il se rappela alors qu’elle avait dit son nom. Séléne… Séléna. On lui avait appris qu’il fallait toujours se présenter correctement sur tout si l’autre interlocuteur l’avait fait avant, sinon ça n’était pas poli. Alors d’une voix tremblante il eut la force de le dire. « Weï » réalisant que ça ne devait pas suffire, il ajouta toujours confus et incertain. « Je… je m’appelle, Weï Shen » Il n’avait pas vraiment l’habitude d’être timide. Enfaite-il ne l’était pas du tout, mais cette situation était tellement incongrue qu’il était intimidé par cette fille, et plus que la fille elle-même, il était intimidé par sa façon d’être. Personne ne lui avait jamais montré autant de compassion. Elle était… gentille, et c’était tellement rare qu’il se retrouvait sans repères.

À un moment ou à un autre elle se défit de lui et même s'il fut soulagé, au fond de lui il regretta ce contact. Ce n’était qu’un gosse et il était tant en manque d’affection que ça en était cruel de le laisser ainsi. Seulement c’était leur but non . Faire en sorte qu’il ne connaisse ni amour, ni attachement. Tout ce que Wei ressentait ce n’était pas de l’indifférence ou de la haine, c’était un profond vide, comme un gouffre le séparant des réalités. Le garçon la laissa lui bander le bras, sans rien dire, ni sourcillés même quand elle lui faisait mal, parce qu’on lui avait appris à garder ses émotions pour lui, et qu’il c’était déjà bien trop épanché devant elle avant ça. Enfaite-il avait la crainte secrète qu’elle soit de mèche avec ses précepteurs et que quand ils viendraient le retrouver elle leur raconterait qu’il avait pleuré. Il n’avait pas le droit de pleurer. Ce n’était pas le signe d’un esprit fort et fier, c’était la marque des faibles, des êtres médiocres et stupide. Weï avait plus peur qu’on sache qu’il avait pleuré, qu’on le trouve dans cet état en train de faire le mur, pour la simple et bonne raison qu’il n’aimait vraiment pas les punitions liées au débordement d’émotions. C’était les pires…

Vite il essaya d’effacer les larmes de son visage, espérant qu’on ne verrait rien. Après un moment il osa prendre un biscuit que Séléna avait offert avec beaucoup d’insistance. Il était craintif, mais il mourrait de faim et savait que jusqu'à demain il n’aurait rien le droit de mangé, alors juste ça dans son estomac rendrait les choses moins douloureuses. Grignotant la friandise, il observa la fille. Elle était vraiment jolie, une sorte d’aura l’entourait, elle était si lumineuse, si loin des gens avec qui il vivait. La nuit était tombée, et il lui semblait que le soleil brillait quand même devant lui. C’était un ange, c’était sûr. Après tout elle avait parlé de le réparer, c’était ce que faisaient les anges, non . Ils réparaient les gens. Weï savait qu’il était supposé être un être magique, un Lyrienn, mais il savait aussi que si son Qyndily Mantris ne se manifester jamais il avait des chances de devenir humain. Il ne le voulait pas, il passait tous les jours des heures à méditer et à priés. Il détestait l’idée que tout ça ne sert à rien, pourtant si un ange était là pour l’aider c’était un signe non . Weï ignoré à son âge ce que ça voulait dire et s'il devait être soulagé ou avoir peur de la réponse. Prenant tout son courage, il finit par demandé très sérieusement. « Tu es mon ange . »

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Ven 17 Nov 2017, 16:57

« Beeennn… ». Séléna ne savait pas quoi répondre à la question du dénommé Weï Shen. Lui, au moins, avait un nom de famille, ce qui n’était pas du tout son propre cas. À vrai dire, elle ne savait pas non plus quelle était sa race au juste. C’était un peu confus et personne ne voulait lui répondre. « Hum… ». Elle semblait réfléchir. On lui répétait sans cesse qu’elle n’était pas comme les autres enfants car elle n’avait pas de parents. Cet argument lui semblait un peu idiot car elle venait bien de quelque part. Seulement, elle avait beau demander, aucune réponse ne semblait vouloir trouver illustration dans les dires de ses interlocuteurs. Les arguments les plus probants que l’on pouvait lui sortir s’apparentaient à « Vous verrez quand vous serez grande. » ou « Ce ne sont pas des affaires de petite fille. Contentez vous d’étudier et le temps répondra à vos questions. ». Séléna les suspectait de ne rien savoir et de lui dire ça juste pour ne pas avouer qu’ils étaient, eux aussi, perdus. « Bon, je ne pense pas. Par contre, j’ai des ailes ! » fit-elle, comme si cette annonce justifiait quelque chose. En réalité c’était même plutôt l’inverse car ses ailes étaient immaculées, comme celle des êtres que Weï avait nommé. « Attends, je vais te montrer ! » fit-elle, soudain enjouée. Elle n’avait pas le droit de les sortir dans le manoir sous peine d’abîmer tout ce qui se trouvait à côté d’elle. De toute façon, elle avait déjà remarqué que des objets disparaissaient ici et là, alors bon, qu’ils soient cassés ou qu’ils disparaissent, au final, ça revenait à peu près au même. La petite fille ferma les yeux, sa mine changeant totalement pour revêtir les airs de la concentration. Quelques secondes après, sa robe émit un craquement et de grandes ailes, bien plus hautes qu’elle, apparurent dans son dos. « Ha ha ! Je te l’avais dit ! ». Elle se mit à rire, le reste des bandages encore dans une main.

Après un petit temps, elle se mit à contempler de nouveau Weï. C’est que… elle l’avait un peu rafistolé comme elle avait pu et il ressemblait maintenant à une sorte de demi-momie bizarre, avec des bouts de bandes blanches invariablement serrées ici et là. « Hum… ». Elle haussa les épaules. L’important, dans tout ça, c’est qu’il n’ait plus mal et qu’il ne pleure plus. « J’ai une idée ! » fit-elle en levant l’index en l’air. « Et si on jouait à un jeu ? ». Elle avait déjà une super idée de scénario. « Alors on disait que moi j’étais la Reine et que toi ben… t’étais le Roi, si tu veux. Sinon tu peux être un chevalier ou euh… mon amoureux. Et on disait que le manoir c’est notre maison mais on ne veut pas y aller parce que les gens dedans sont chiants et veulent qu’on fasse nos trucs de Rois. Et nous ben ça nous énerve parce qu’on veut partir à l’aventure et que les trucs de Rois c’est un peu ennuyeux. Mais heureusement j’ai des ailes alors avec on peut aller où on veut même si je ne sais pas trop voler avec… Mais on disait que la grille était ouverte et que du coup on pouvait partir comme on souhaite. ». La grille était effectivement ouverte. « Par contre si tu joues mon amoureux, il faudra me faire des bisous. Et si t’es le Roi aussi. Mais si tu veux être le chevalier, t’es pas obligé parce que normalement tu dois protéger la reine… ». Elle le fixa de nouveau avant de demander : « D’accord Weï Shen ? » et de rajouter un petit : « Tu te sens à la hauteur ? T’as pas peur ? ». sur le même entrain. Elle n’avait pas peur. Elle avait bien envie de sortir du manoir pour vivre des aventures. Le principal problème, et s’ils sortaient ils s’en rendraient vite compte, c’est que l’Antre des Damnés n’était pas un endroit plaisant où les enfants avaient beaucoup de chances de survie. « Après sinon si tu veux être le chevalier, on peut aussi se marier… J’ai vu dans les livres que c’était chouette et qu’ensuite fallait faire des bisous. Parce que sinon on ne peut pas, tu vois ? Et une histoire sans bisou c’est un peu triste je trouve… ». Séléna finit par se baisser pour remettre ses effets personnels dans son sac et en sortit deux pommes dont une qu’elle tendit à Weï. « Moi j’aime bien les pommes. ». Elle fit une petite moue, repartant sur une autre idée. « Ou alors je suis une princesse guerrière et c'est moi qui te protège ! ».

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Sam 18 Nov 2017, 00:25


« Non ! Je veux être un roi ! » Le garçon avait presque crié, pris d’une soudaine colère. Il refusait d’être protégé pas une fille, même si c’était un ange. C’était sûr que c’était un ange, il avait la preuve avec ses ailes, même si elle ne voulait pas le dire, mais il ne voulait pas être protégé. Ça voudrait dire qu’il était humain, il ne voulait pas être humain. Ils étaient faibles et stupides ! Il n’était ni l’un, ni l’autre. Il voulait être un roi comme ceux dont on parlait dans les livres et dans ses cours. Des seigneurs de guerre, les êtres les plus forts et puissants du monde. Des dieux parmi les mortels ! « Détruire nos ennemis par le sang et par le feu, et être riche, et être puissant, et puis faire peur ! » Il voulait être craint et respecté, pouvoir faire ce qu’il voulait quand il le voulait, exactement comme eux. Lui aussi il voulait faire la guerre et détruire ses ennemis par la force de son immense puissance ! « En plus tu es stupide, le Roi c’est aussi l’amoureux de la Reine et son protecteur, il a pas besoin de stupides chevaliers pour l'aidé. S'il n'est pas capable de protéger sa Reine, et bien le Roi il est nul, puis moi je suis pas nul, je suis le plus grand et le plus fort des Seigneurs de guerre ! » Il gonfla fièrement son torse de petit homme pour démontré que c'était lui qui avait raison, levant le menton, se donnant un air sérieux et arrogant, comme un vrai Roi doit être. « Puis il a pas à faire des bisous à qui que ce soit, même pas à la Reine s'il veut, il fait ce qu’il veut le Roi d'abord ! Puis... puis les bisous ça sert à rien et c’est un truc de fille. Moi je suis un garçon je fait pas de bisous. » Sans s’en rendre compte Wei était rentré dans le jeu de Séléna, animé par un nouveau feu. Il n’avait jamais joué avant avec les autres enfants. On les faisait se battre les contres les autres, ils étaient en permanente compétition et dès qu’ils semblaient perdre leur objectif des yeux et avoir l’air de s’amuser, ont les remettent très vite dans le droit chemin.

Maintenant debout sur ses pieds, tenant contre lui son bras blessé, gonflant toujours légèrement le torse, mais un tout petit peut essouffler par sa soudaine passion, il la fixait avec une détermination brulante. Il ne voulait pas faire de bisous, et elle en parlait tout le temps, c’était agacé. Lui il voulait jouer à la guerre et à la destruction. C’était bien plus drôle. Sortant une seconde du jeu, il prit la pomme qu’elle lui avait offerte, soupirant un timide « merci », loin d’être habitué à ce qu’on lui donne autant de choses. Il était légèrement confus par ce sentiment de bien-être qui l’enveloppé maintenant. Alors pour se protéger de ce malaise il préféra retourner dans ce qu’il connaissait, la violence. Mettant la pomme dans sa main de son bras blesser pour la garder pour plus tard, il attrapa vite la main de Séléna, et se mit en marche vers la grille. « Allé viens, je te protègerais ! » Ils n’avaient pas de temps à perdre. La grille était ouverte, ça n’arrivait jamais, et Wei mourrait d’envie de voir ce qu’il y avait du coté interdit. Il voulait partir d’ici, s’enfuir et ne plus jamais revenir.

Marchant aussi vite qu’il pouvait, courant presque, entrainant derrière lui la jeune fille. Son cœur battait dans ses oreilles, il avait peur, oui, parce qu’il savait que s’il était attrapé il serait certainement puni comme jamais, mais il savait aussi que s'il arrivait à partir il serait libéré pour toujours et n’aurait plus jamais à craindre qu’on lui fasse du mal. Cette grille ouverte à plusieurs mètres de lui représentait tout pour le garçon à cet instant. Bien sûr il ignorait que passé la grille il serait toujours au manoir et qu’avant de pouvoir quitter le domaine Taiji il lui faudrait bien plus que quelques mètres et que même après ça il ne pourrait jamais partir. « Vite il ne faut pas que nos sbires nous voient ! Faut qu’on parte avant qu’ils nous rattrapent ! » Il jouait, mais pas vraiment, dans sa tête son évasion était bien réelle, même si entre fiction et réalité tout se mélangeait, car avec la main de Séléna dans la sienne, rien de tout ça ne semblait réel et en même temps il sentait con cœur cogné dans sa poitrine, il sentait l’air glacer de la nuit venir rosir son visage, et la grille grincée dans le petit vent qui venait de se lever. Le courage qui l’animé était celui d’une nouvelle insouciance qu’il n’avait jamais eu le luxe d’avoir avant, et c’était grisant. Il venait d’y prendre gout, malheureusement la chute serait certainement terrible.

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Ven 24 Nov 2017, 22:40

Les yeux de Séléna s’agrandirent un instant de surprise. Généralement, elle devait un peu forcer la main de ses petits camarades pour que ces derniers consentent à jouer avec elle pleinement. C’est que, ici, on apprenait aux enfants à bien se tenir et certains jeux étaient plutôt mal vus. Finalement, peu importe les caprices de Weï – elle trouvait ça scandaleux qu’il ne souhaite pas lui faire de bisous – elle était heureuse d’être en sa compagnie. Un grand sourire finit donc pour illuminer ses traits. « Ouais ! Par le sang et par le feu ! ». En réalité, elle était bien insouciante, n’imaginant pas réellement ce que ces paroles signifiaient vraiment. Cependant, après un temps de réflexion pendant lequel elle se mit à brandir son bras droit en l’air comme si elle tenait une épée, elle décida quand même de placer un petit commentaire sur l’absence de bisous. « Moi je pense que le Roi il est nul quand même s’il ne fait pas de bisous à sa Reine. Parce que s’ils ne font pas de bisous ben ça veut dire qu’ils n’ont pas d’enfants et que quand ils vont mourir ben le royaume il n’aura pas d’héritier… ». C’était plutôt bien trouvé. À vrai dire, ses précepteurs lui avaient déjà parlé du mariage et tous ici devraient épouser un individu influent car ils faisaient partie de l’élite. Sans doute était-elle déjà promise à un grand seigneur ou à un roi. La petite fille se demanda si, en réalité, ce ne serait pas avec Weï qu’elle devrait se marier. Ce serait amusant s’il devenait, comme il avait dit, un grand seigneur de guerre et que, plus tard, quand elle serait une Grande Dame, ils se retrouvaient dans l’optique d’un mariage arrangé. Totalement inconsciente, elle se mit à rire et suivit le garçon qui bombait le torse pour vivre plein d’aventures. « D’accord ! ». Après tout, si ça pouvait lui faire plaisir d’être son protecteur sans lui faire de bisous, pourquoi pas !

Séléna se mit à courir après Weï, ses cheveux se soulevant au même rythme que son sac à dos. Elle avait réellement l’impression d’être une grande exploratrice et ça lui plaisait bien. Elle n’avait d’ailleurs pas replié ses ailes et l’air qui s’engouffrait entre ses plumes la chatouillait. « Ouais ! On va fuguer pour partir explorer le monde ! Et ils resteront tous seuls comme des grosses patates qui puent ! ». La petite fille courut un peu plus vite pour dépasser Weï et lui fit un signe de main pour l’inviter à la suivre. Quelques secondes après, elle changeait de trajectoire pour se cacher derrière un buisson. Elle se baissa et se mit à avancer à quatre pattes, sa robe se tâchant un peu plus à chaque avancée et son sac ballotant de droite à gauche. Arrivée à la grille, elle passa sa petite tête sur le côté pour vérifier qu’il n’y avait personne. Elle se retourna. « C’est bon, la voie est libre ! ». Et elle eut une idée. « On peut faire une halte dans le potager si tu veux parce que le jardinier il y cultive plein de fruits et légumes ! Moi j’aime bien les tomates et les framboises… et les cerises et puis les fraises et… Oh ! En plus j’ai du chocolat alors on peut manger des fraises avec du chocolat et ça c’est trop bon ! ». Partie dans son délire, elle prit à son tour la main de Weï et tira dessus pour l’emmener au cœur d’un potager gigantesque. Il y avait, bien entendu, des plants de légumes mais autour, plusieurs arbres fruitiers donnaient à l’endroit des airs de cachette secrète. Entre deux rangs de pois gourmands, Séléna s’accroupit, retirant de nouveau son sac à dos. « Tiens attends, Weï Shen ! J’ai quelque chose à te donner ! Mais faut que tu me promettes de le garder toute la vie ! C’est quelque chose qui ne peut appartenir qu’aux vrais aventuriers ! ». Elle se mit à fouiller dans son sac, sortant encore la moitié de son bazar avant de trouver enfin ce qu’elle cherchait. Il s’agissait d’une broche en or qu’elle avait récupéré dans une chambre où elle seule avait pu pénétrer, chose qui avait passablement énervé ses précepteurs qui n’avaient pu que lui crier pendant vingt bonnes minutes qu’elle serait privée de dessert si elle ne venait pas tout de suite. Le fait est qu’elle en faisait un peu toujours qu’à sa tête. Elle avait donc trouvé cette broche qui ressemblait à une grosse alliance fendue en son cœur par une épée. Une fois qu’elle l’eut attrapé, Séléna souffla dessus pour retirer les miettes de gâteau qui étaient tombées dessus et la tendit à Weï. « Tiens ! Voilà ! Pour toi ! ».

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Sam 25 Nov 2017, 16:49


« Weï… mon nom c’est juste Wei. » Baragouina-t-il en faisant légèrement la moue. Ça faisait la deuxième fois qu’elle le disait et il n’aimait pas ça. C’est qu’il fallait comprendre que ses précepteurs l’appelé tout le temps comme ça, avec leur voix autoritaire et froide. Il voulait que Séléna soit son amie, elle était certainement la personne la plus gentille qu’il n’ait jamais rencontrée jusqu’ici et il ne voulait pas qu’elle l’appelle comme ces maîtres. Il y avait comme quelque chose d’incorrect. En même temps elle avait l’air si passionné qu’il ne voulait pas la déranger dans son délire. Après tout il était quand même légèrement formaté d’une certaine façon, et pour tous les coups de bâton qu’il avait pris pour lui inculquer le respect des bonnes manières, il n’était pas non plus tout à fait près à lui couper la parole quand elle lui parler. En plus elle lui offrait quelque chose, et sans mentir il n’avait jamais reçu de cadeau. Finalement c’était un peu la journée des premières fois en compagnie de la petite fille.

Premièrement il avait passé la grille, ce qui pendant un moment l’avait quelque sonné. Comme s’il attendait que quelque chose arrive. Quelque chose de terrible ou de formidable, mais quelque chose de grand, dépic. Finalement rien de plus que son cœur battant si fort dans sa poitrine qu’il pouvait l’entendre tambouriner dans ses oreilles, et ça lui avait donné légèrement le vertige. Il était contant d’être assis et de ne plus bougé maintenant. Deuxièmement il joua, et rien que ça c’était une grande première. Finalement, il se sentait libre, il avait oublié sa colère et ressentait seulement de l’excitement et de la… joie . Ce n’était peut-être pas la première fois, mais c’était si rare que ça y ressemblait. Il en avait presque oublié la douleur des bleus produit par sa chute et de ses égratignures, c’était pour dire.

Incapable de rester à attendre qu’elle sorte il ne savait trop quoi de son sac, il regardait autour de lui. Il n’avait jamais su qu’il existait un potager de cette taille ici. C’était réellement grand pourtant, mais de l’autre côté on ne pouvait rien voir de ce qui ce passé ici, et à l’inverse aussi c’était certainement vrai. Son regard revint soudain à Séléna quand elle se mit à s’écrier. Elle avait l’air si épanoui qu’il fut juste une seconde hypnotisé, incrédule, avant de baisser ses yeux sur ses mains tendues. La confusion fut alors de nouveau total quand il vit l’objet. Le petit garçon n’était pas certain de savoir ce qui était en train de ce passé. Il sentait des picotements au bout de ses doigts, son cœur ne semblait plus vouloir jamais s’arrêter, et une certaine chaleur s'était mise à l’enveloppé. Rien de tout ça n’était gênant, ou douloureux, au contraire c’était comme confortable et perturbant. Il attrapa l’objet des petites mains blanches et fit roulé la broche entre ses doigts pour l’observer attentivement. Il n’avait jamais rien eu à lui, il n’avait jamais eu de cadeau avant, il n’avait jamais eu personne pour ça. Séléna n’avait certainement aucune idée de ce qu’elle venait de faire. Weï touché et regardé le bijou comme si elle lui avait offert le soleil, et c’était presque le cas. « Mer… merci. » Il l’avait soupiré, timidement, parce qu’il ne savait pas quoi faire, il était purement et simplement hors de sa zone de confort, hors de son monde à lui et tout ça lui semblait n’être qu’un rêve. Quand il leva enfin les yeux de son trésor il offrit certainement le plus grand sourire qu’il n’ait jamais donné à personne. C’est à ce moment qu’il se sentit les larmes qui avaient coulé sur ses joues. Il pleurait et s’en fichait, parce que c’était du bonheur. Il n’était pas capable de comprendre à quel point cette joie si intense était affreusement triste. « Merci ma Reine. » Fini-il par rire, puis ce qu’ils jouaient non ?

Seulement soudain, quand il sentit une ombre sur lui, Wei perdit son sourire. Son bonheur soufflé d’un seul coup, remplacé par une terrible angoisse qui lui tordit le ventre. Il n’eut pas besoin de ce retourné pour savoir que la fête était fini, et que sa réalité venait de le trouver. Ses yeux écarquillés, remplirent de peur ne voulait alors pas quitter Séléna. Il ne voulait pas qu’elle disparaisse, il venait de la trouver, c’était son amie… il ne voulait pas qu’elle voie ce qu’il était, ce qu’on lui faisait… « Monsieur. » La voix était tranchante, froide, et si quelqu’un d’autre ne l’aurait pas perçu, le garçon lui entendait que dans le timbre de l’homme raisonné une colère sourde qui ne tarderait pas à exploser. « Mademoiselle. » La voix de l’homme était légèrement plus douce en saluant, Séléna, et se fut pire que tout. Weï était purement et simplement tétanisé, serrant dans sa main, la plus forte possible, le bijou donné. Il ne lui ferait pas de mal n’est-ce pas . Il n’allait pas la prendre et la punir elle aussi . « Il est tant de rentrer maintenant. Quelque est là pour vous. » Et c’était vrai, un autre homme apparu derrière Séléna. Il avait l’air plus aimable, mais pas moins autoritaire. Seulement son visage sévère n’était pas tinté de colère, il était tinté d’une sorte d’inquiétude.

Sans attendre, Wei fut soulevé par le col de sa chemise et mit sur ses pieds. Puis la puissante main se posa sur sa nuque, serrant son cou comme un étau. La peur fit trembler Wei, c’était un avertissement. L’homme le força alors à s’incliner, en faisant de même dans un mouvement souple.  « Je suis navré pour le dérangement, soyez assurés que le mal sera réparé. » Le garçon eut beaucoup de mal à avaler sa salive, sachant ce que « réparé » signifiait pour son précepteur. Ni une, ni deux secondes de plus, il ne fut trainé vers la grille, de son coté du manoir. Il ne put rien faire, pour se débattre et savait que c’était inutile. Il jeta un dernier regard à Séléna, terrorisé et triste, sachant qu’il ne la rêverait jamais. À peine fut-il entré dans le manoir que son calvaire commença, mais le pire de tout ce fut quand ils virent son trésor et lui prirent. Il ne put rien faire quand l’un de ses précepteurs détruit de son pied l’objet. Il n’avait pas le droit d’avoir quoi que ce soit de sentimental, qui puisse le freiner dans son ascension.

Ce qu’ils ne surent jamais, c’est qu’une fois sa punition finit et malgré la torture qu’était chaque geste, il récupéra les restes de la broche. Il ne restait que l’objet nu, l’anneau fendu de l’épée, mais il le garda comme le plus précieux des trésors. Pendant longtemps se fut pour lui, la seule représentation de l’espoir.

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Dim 26 Nov 2017, 01:05

« Non ! Weï ! Laissez-le ! » cria Séléna en regardant, impuissante, son ami se faire refouler dans la deuxième partie du Manoir. Elle avait essayé de s’élancer à sa suite mais son précepteur l’avait retenue par l’épaule. « C’est mon ami ! Vous avez pas le droit ! ». Le problème c’est qu’elle n’était pas maîtresse en ce domaine, pas encore. Elle était bien trop petite pour que ses paroles soient écoutées par qui que ce soit. Les ordres la concernant avaient, en plus, été clairs. « Mademoiselle Séléna, calmez-vous. Ce n’est pas digne de votre rang. ». « Nan je veux pas ! Je veux pas ! ». La petite Rehla était entrée dans une de ses colères dévastatrices. L’injustice la consumait avec vigueur. Elle détestait parfaitement ce genre de situation. Elle savait qu’elle n’avait pas le droit de sortir la nuit mais il n’était pas question de ça. Il était question de ce qu’elle avait vu dans les yeux de Weï quand les grandes personnes étaient arrivées. « Mademoiselle Séléna ! » répéta la voix qui, cette fois, se fit beaucoup plus sèche qu’auparavant. L’enfant se retourna pour faire face à l’adulte, son regard vert prenant des allures assassines. « Je te déteste ! » dit-elle avec un ton qui semblait contenir toute la haine du monde. Puis, sans crier gare, elle se mit à courir jusqu’à la maison, prenant de cours son précepteur qui n’arriva pas à la rattraper. Elle franchit la porte et s’engagea dans les escaliers. Elle ne savait pas où elle allait, mais elle y allait vite. Le Manoir était un véritable labyrinthe et, à dire vrai, plus que ça, les couloirs et les pièces savaient prendre la configuration qu’ils souhaitaient en fonction de qui marchait sur leur parquet. Le précepteur n’eut aucune chance, un mur apparaissant pour bloquer l’entrée du couloir où l’enfant venait de tourner.

En colère comme elle ne l’avait probablement jamais été auparavant, Séléna ne regardait pas où elle allait, se contentant d’avancer. Puis, au détour d’un couloir, elle tomba sur la fameuse chambre, celle qui n’avait pas de porte et qui portait une inscription presque effacée par le temps. Elle s’arrêta, son agacement retombant presque immédiatement, remplacé par de la curiosité. « Oh… ». Elle hésita un instant, jetant un petit coup d’œil derrière elle, puis se dirigea doucement vers la cloison qui ne lui opposa aucune résistance. Elle se retrouva dans une pièce immense, un lit à baldaquin disposé en face d’elle. Les fenêtres étaient grandes et de multiples portraits étaient accrochés au mur. Elle s’en approcha. Il y avait des femmes, beaucoup de femmes. Pourtant, le plus imposant d’entre eux était la peinture d’un homme aux ailes bicolores et aux yeux rouges comme le sang. Séléna pencha la tête sur le côté et s’approcha de la toile pour l’effleurer du doigt. « Ne touche pas. ». L’enfant sursauta et se retourna. Ses yeux tombèrent sur une étoffe blanche, immaculée. Une robe ? Son regard remonta et elle ne tarda pas à croiser celui d’une parfaite inconnue aux cheveux blonds. Celle-ci resta un instant de marbre puis lui sourit. « Bienvenue dans ma chambre. ». En réalité, il s’agissait de celle de toutes les femmes de sa famille mais elle avait été la dernière à dormir ici, Aria n’y étant pas revenue depuis. L’endroit n’était pas pratique pour une vie de couple satisfaisante puisque personne d’autres ne pouvait pénétrer en ce lieu, hormis les Mitsuko, de génération en génération. « C’est qui ? » articula l’enfant, un brin impressionnée. La jeune femme ne répondit pas, faisant un geste de la main à Séléna pour la guider jusqu’à la coiffeuse. Un triple miroir se trouvait là. Il refléta bientôt leur reflet. « Assis-toi. » murmura Mitsuko. La Rehla obéit. « Ceci est un miroir très particulier, présent dans ma famille depuis la nuit des temps. Il permet de voir ce que l’on souhaite, peu importe sa position dans le monde. Comme tu as été sage ces dernières années, je me suis dit que cela te plairait de l’utiliser. ». « Moi ? ». « Oui. Tu pourrais, par exemple, regarder ce que fais ton ami Weï. Lui ne pourra pas te voir mais tu pourras t’assurer qu’il va bien quand tu le voudras. Ici, personne ne viendra te déranger à part moi, de temps en temps. ». « Hum… D’accord madame ! Mais euh… Comment ça marche ? ». « Je vais t’expliquer. ».

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Voyage dans le temps [Pv Séléna]

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