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 C'est risqué, dit l'Expérience [ Pv Lana ]

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Ven 12 Aoû 2016, 15:48


Daniels, comme à son habitude se réveillait en même temps que le lever du soleil, aujourd'hui il ne prit pas le temps de s'étirer, ni d'ouvrir les fenêtres de la chambre qu'il occupait.
Il sortit de la maison, se dirigeant vers le potager où il récupéra quelques tomates, en retournant à l'intérieur il prit les œufs que les poules avaient pondus un peu plus tôt. Une fois dans la cuisine il découpa les tomates, fit cuire les œufs, et servit le petit-déjeuner à son hôte, Stieven.

Daniels, aujourd'hui encore, allait travailler le fer dans le petit établi qu'il avait lui même construit sur une parcelle de terrain derrière la maison de Stieven. Il forgeait encore et encore, ne pouvant s'empêcher de pratiquer sa passion. Si bien que depuis son emménagement avec Stieven, Daniels commençait à être connu des voisins, allant de la simple réparation de biens, à la commande d'armes plus sophistiquées, en passant par l'imagination et la fabrication de pièces d'ornement, les commandes se faisaient de plus en plus nombreuses. Les clients satisfaits le recommandaient à leurs connaissances.

Peu de temps après que la lumière du soleil se soit faite plus faible, Daniels s'arrêta de forger, et retourna dans la maison, où il retrouva Stieven avachi sur un fauteuil, perdu dans ses pensées, lorsqu'il s'aperçu enfin de la présence de Daniels, il sortit de son état de somnolence et lança :
« C'est bon ? Tes affaires sont prêtes ? Tu vas m'abandonner ?
- Je te l'ai déjà expliqué plusieurs fois Stevee… C'est le petit surnom que Daniels utilisait pour adresser tout l'affection qu'il avait pour Stieven, ce qui leur causa quelques réflexions… Deux hommes vivant ensemble, qui s'appréciaient beaucoup, et se donnant des petits noms tout doux... Tout cela paressait étrange aux yeux de beaucoup. Les deux hommes avaient choisi de garder leurs habitudes après la transformation de Stieven, pour ne pas éveiller les soupçons des personnes les plus observatrices. Daniels restait donc égal à lui même, Stieven devait quant à lui exprimer des sentiments qu'il ne ressentait plus.
- Certes mais… Hésitant, ne sachant pas réellement quoi reprocher à son ami. Tu vas tout de même me laisser seul, sans personne pour me défendre, non pas que je sois trop faible pour me défendre tout seul… mais j'ai au moins besoin de toi pour t'occuper des tâches ménagères, euh… non, non… essayant de se rattraper
- Tu rigoles là j'espère ? Lança t'il d'un ton plus sec.
- Tu sais bien que j'ai du mal à m'exprimer, je ne ressens strictement plus rien, plus aucune émotion, je suis obligé de réfléchir à ce que le moi d'avant aurait ressenti… Mais je suis sûr d'une chose : je n'aime pas vraiment l'idée de rester seul… C'est d'ailleurs pour ça que tu es la personne que j'ai choisie pour garder si précieusement mon habitacle, je ne suis pas encore assez fort pour affronter la vie tout seul, ni même pour duper des gens tout seul.
- Je comprends, mais tu sais aussi que je ne pars que pour peu de temps, je dois retourner chez moi, je dois m'occuper de cette maison, et puis n'oublie pas que je dois d'abord y aller sans toi, pour préparer ton arrivée, si c'est toujours ce que tu veux…
- Évidement !
- Bien, il ne te restera plus qu'à me rejoindre, cependant garde en mémoire que le temps de voyage est tout de même assez long, deux couchers de soleil pour moi, surement trois pour toi, et puis il me faut encore deux couchers de soleil pour arranger et dépoussiérer la maison, il me faudra encore remettre en route les différents fours. Je te propose donc de partir le coucher de soleil suivant mon départ.
- Très bien, dans ce cas je vais faire cela, n'oublie pas de me laisser la carte pour venir jusqu’à chez toi sur la table de la cuisine.
- Ne t'en fais pas, je la dépose lorsque je quitte la maison.
- Es-tu prêt ? Demanda-t-il
- Oui, j'ai ramassé toutes mes affaires, en même temps je n'en avais pas beaucoup… Il me reste encore à rassembler quelques vivres. N'oublie pas… Daniels reprit un ton sérieux En cas de problèmes tu peux m'écrire, et tant que tu cèles ta lettre avec le tampon que je t'ai laissé, elle arrivera immédiatement à moi. Bon maintenant… commença-t-il d'un ton affectueux. Fais moi tes aux-revoir, je vais dormir, je quitterai la maison dès le lever du soleil, alors que tu dormiras encore, comme à ton habitude.
- À bientôt mon ami ! »

Le lendemain matin, au lever du soleil Daniels était déjà prêt, il empaqueta ses affaires dans des baluchons qu'il mit sur ses épaules, déposa l'alliance d'Alizia sur la table de la cuisine, à côté de la carte, il se couvrit la tête avec son capuchon et partit, partit pour une nouvelle aventure, retourner dans la maison de sa famille, dans laquelle il n'était plus allé depuis bien longtemps.

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Mer 17 Aoû 2016, 03:39


L'orine sortit du tiroir les quelques manuscrits qui lui restaient, la main imbibée de l'encre qu'elle usait depuis deux nuits sans relâche. Les cernes se creusaient sous ses yeux tendres et sa peau cachemire qui d'ordinaire ne connaissait aucune imperfection. Installée au coeur des Terres d'Émeraude, en territoire familier et pourtant idyllique, elle habitait paisiblement un étage que la réprouvée lui avait réservée dans un petit complexe lui appartenant. Un bureau en bois de chêne découpé avec soin, des meubles aux ornements travaillés et de fines dorures colorées, un lit en baldaquin qui sciait parfaitement aux exigences de la jeune femme délicate aux mille manières. Elle avait déjà entreposé quelques dossiers dans les étagères accrochées aux murs légèrement rosés, bien qu'ils considérablement mincis et émincés par le peu d'informations qu'elle détenait. Elle essuya ses doigts pleins du mélange d'encre, salissant un linge qu'elle avait posé sur la table. Se préparant une maigre collation, elle examina le rapport qu'elle rédigeait en continu pour espérer s'en sortir, parmi tous les documents qu'elle avait amassés et qu'elle se devait d'examiner, toujours sans savoir ce qui pouvait s'avérer probant ou non. Quelques petits détails réveillaient sa curiosité, mais rien dont elle puisse réellement se satisfaire. Elle n'avait pas un vrai nom, pas une réelle identité. Sherry courrait après une ombre, une qu'elle semblait ne pas connaître qui plus est. La réprouvée aurait pourtant dû se rappeler et rejouer les années qu'elle avait passées en sa présence, si chères fussent-elles, qu'elle tenterait encore aujourd'hui de reprendre contact. Elle courrait après un passé qui semblait ne plus avoir de futur. Et Lana devait avouer comprendre ce sentiment d'impuissance et à la fois d'un maigre espoir qu'on ne peut taire et encore moins faire disparaître. Elle s'y attelait pour son propre bien quelque part. C'était en d'autres mots la quête de sa vie, à l'heure qu'il est.

Elle sortit de ces fichiers, après un repas bien mérité, une liste de noms qu'elle avait pu déceler et dont elle essaya de déchiffrer les liens. Certains étaient évidemment des partenaires commerciaux, avec qui le groupe était en affaires. Bien que le nom de ses membres demeure un profond mystère, quelques uns étaient plus proéminents que d'autres, plus en surbrillance si on apprenait à les lire correctement. Une mémorisation quasi complète de ses nombreuses lectures, permit à la demoiselle de reconnaître bon nombre de ces derniers. Plusieurs signatures et documents rédigés laissaient à penser qu'un prénommé 'Qaphsiel' tirait les rennes de ces sombres recherches, dont l'aboutissement ne devait pas être bien fameux. Elle se frotta les yeux, essayant de parvenir à imaginer l'organisation qui devait être à l'origine de ces rapports, qu'il s'eusse agit des recettes de potions, comme des documents de dettes qui devenaient de plus en plus conséquents. Les chiffres prouvaient une claire faillite, il n'y avait pas à en douter. Les apports n'étant pas suffisants pour financer tout ce qui semblait en jeu, toutes les transactions effectuées, la situation dut s'empirer au fur et à mesure, voire résulter dans des dettes affreusement élevées. Elle put remarquer alors des noms disparaître des registres, tandis que quelques uns restaient présents. Un récapitulatif interne lui permit d'appuyer ses dires, ses croyances, sur des preuves dignes de ce nom. Qaphsiel avait oeuvré avec la famille Jabris pendant de longues années, tandis que ses recherches étaient financées par un autre parti dont le nom ne figurait de toute évidence nulle part. Ils travaillaient sur des potions, dont Lana n'était pas assez expérimente pour connaître le véritable connu. Toutefois, une fois que les finances s'avérèrent insuffisantes, l'homme n'hésita guère à changer de camp. Vu l'acharnement avec lequel il poursuivait son but, étant donné tout ce qu'il était prêt à mettre en œuvre pour ce faire, il devait être particulièrement impliqué, et le mobile est parfois bien plus puissant que n'importe quel meurtre. Il est après tout, celui qui le motive.

Gribouillant sur un bout de papier le nom d'un des fournisseurs, l'orine s'approcha de la glace afin d'y observer son reflet. Elle se trouvait de plus en plus différente de Sherry, bien que cela coule de source, les deux étant manifestement des êtres complètement opposés. Elle ne voyait plus dans le miroir la petite pouce qui ne pouvait trouver seul de but à son existence, bien l'inverse. Elle se plaisait dans la solitude, dans l'accomplissement de sa propre volonté. Enfilant une tenue appropriée au trajet, elle se dirigea vers le taudis de celui qui pourrait la renseigner plus en détail, voire l'aider à remonter jusqu'à Qaphsiel dans ce qui semblait pour l'heure une tâche d'une incommensurable difficulté. Il fallait défier le flot du temps pour retrouver des souvenirs perdus dans ses vagues. L'on préfère bien souvent oublier ce qui est contraire à nos principes, à la nouvelle vie si hardiment acquise, mais ce n'est pas pour autant que l'on peut couper les ponts avec les conséquences de nos responsabilités.

Elle frappa à la porte d'entrée, après un chemin escarpé menant à cette dernière. Des pierres particulièrement pointues arpentaient le sentier, et de part et d'autre une crasse inimaginable rendait la traversée dégoûtante au possible. Des plantes grimpantes recouvraient les dalles au sol, comme les amas de pierre qui constituaient la bâtisse perdue au milieu d'une dense forêt. Une légère fumée provenait de fenêtres souterraines, tandis qu'un vacarme assourdissant retentissait par moments. Des bouts de verre un peu partout témoignait du chaos qui régnait parfois en ces lieux, et des improbables activités de ses occupants. Sans plus se concentrer sur le paysage apocalyptique qui se présentait à elle, la jeune femme le fit appeler. Il lui ouvrit après de longues minutes. « Bonjour. Je cherchais à parler à Viktor. Est-ce que… ? » , « Ça dépend de qui le demande » , « Une qui cherche à fouiller votre caiser criminel, surtout celui sur l'affaire que vous teniez avec Qaphsiel il y a de cela plus d'une trentaine d'années » L'homme vira d'un rouge pivoine qui prouvait son état avancé d'ébriété, à un bleu assez méprenant, semblable à celui d'un cadavre ambulant. Il vérifia que personne n'écoutait leur sympathique conversation, avant de dévisager la petite du regard. N'étant pas du genre à user de violence, il préférait donner à son interlocuteur ce qu'il était venu chercher, sans s'attirer les foudres de qui que ce soit. Le genre d'homme qu'on a pas de mal à soudoyer en somme, et avec qui il était facile de traiter. «  Le même. Pourquoi ? » , « Parlons de tout cela plus au chaud, voulez-vous » Elle se fraya un passage, et attendit le moment opportun pour donner plus de renseignements sur la raison de sa visite. Dans une pièce au bon nombre de peaux et têtes d'animaux emplâtrées, l'odeur était lourde et la fumace qui provenait des autres pièces plus nauséabonde encore. Le sol était froid, et le confort très approximatif comme il fallait s'y attendre. Des semblants de rideaux empêchaient la lumière d'entrer dans la chaumière, tandis qu'un petit feu crépitait dans la cheminée. Quelques ouvrages prenaient la poussière dans un coin, et malgré tout cela… L'endroit n'était pas si déplaisant.  

« J'ai retrouvé quelques dossiers. Votre nom y figure un nombre incalculable de fois. J'ai pu en déduire que vous étiez resté au coeur de l'affaire pendant très longtemps, y ayant trouvé une place de choix » Il ne rechigna pas devant l'affirmation de la rousse, faisant preuve d'un charisme et confiance qu'elle n'affichait pas d'habitude, et qui étaient ici d'une extrême inutilité ça se trouve. « Vous ne devriez pas manquer de moyens, et pourtant… Vous voilà » Il se leva, un air menaçant sur le visage. « Inutile de prendre les grands airs avec moi, demoiselle. Je ne veux rien de plus que retrouver la paix. Qu'on me fiche la paix en fait. Je vous dirais ce que vous avez besoin de savoir. Je ne veux pas savoir pourquoi vous avez besoin de ces renseignements, tant que je ne coule pas avec lui » Il lui tendit quelques gâteaux pour accompagner le breuvage qu'il lui avait servis. Déclinant l'offre, elle avoua sentir une certaine compassion à son égard. « J'ai besoin de retrouver sa trace, et comprendre un peu mieux les recherches que vous meniez là-bas » , « Malheureusement, je ne suis pas l'homme qu'il vous faut. Je n'y étais pas moi. Je me contentais de faire les livraisons et de m'arranger avec eux quand ils avaient besoin de protection. Je connaissais de près le projet et y était mêlé à un moment, mais je ne l'ai pas connu dans les détails. Vous trouvez que j'ai une tête de scientifique ? » La jeune femme hocha la tête, sans pour autant que l'affirmation en devienne blessante. « Tout ce que je peux vous dire, c'est que les choses se sont mal terminées. Déjà que l'ange n'était pas du tout réglo à l'époque… Il trempait dans quelques affaires louches, pas du tout dignes de la pureté d'un ange. Un vrai double jeu » , « Ah !! Car il s'agissait d'un ange derrière tout cela ? » , « Incapable de le croire ? Moi aussi quand ça s'est fait. C'est lui qui tirait les ficelles, ça il n'y a pas de doute » , « Que pouvez-vous me dire de plus ? » Il soupira, franchement las de ces questionnements qui revenaient sans cesse. « Ce n'est pas que je ne veux pas vous aider, mais c'est qu'il s'agit d'informations qui sont restées enterrées pendant trop longtemps pour qu'elles puissent juste reussurgir comme ça. Il me faudra du temps, et puis je n'ai rien de très prometteur à vous soumettre » , « N'importe quoi. Tout me convient du moment que c'est à son sujet ! » Elle reprit son souffle, et calma ses ardeurs. « Où est-il allé après cela ? » L'homme réfléchit longuement, avant de donner une réponse. « J'avais cru comprendre qu'il était intéressé par un certain sous-traitant que nous avions déjà à ce moment-là… C'est là que j'ai voulu quitter le bateau, et contre toute attente (peut-être parce que je n'étais pas le plus futé ni même celui le plus au courant de toutes ces salades) ils m'ont laissé m'en aller sans trop d'histoires. »

Perdu dans ses souvenirs, il marmonna quelques choses pendant des dizaines de minutes, avant de regarder de nouveau l'orine. « Ceci est tout ce que je peux vous donner » Il déchira un bout du papier sur lequel il avait écrit quelques mots, avant de se lever et commencer à fouiller frénétiquement quelques tiroirs. Il en sortit un sceau, d'apparence très banale. Au premier abord. « Entrez en contact avec ces gens. Ils devraient pouvoir vous dire si Qaphsiel s'est oui ou non adressé à eux pour un contrat quelconque. Je ne peux rien vous dire de plus » , « C'est déjà très aimable de votre part » , « Il vous suffit d'utiliser le sceau dès que vous en aurez besoin. Vous tamponnez la lettre et la cire à l'aide de celui-ci et si la lettre disparaît, c'est qu'elle a été remise à son propriétaire. C'est un moyen assez nouveau de communiquer. Qaphsiel s'était chargé de le créer pour eux, en guise de preuve. Comme quoi il était digne de confiance… » La rousse l'observa sous tous ses angles, avant de le faire se perdre dans son petit sac et se faire raccompagner à l'entrée. « Revenez quand vous aurez trouvé d'avantage. Je vais essayer de fouiller et trouver qui était le nom de la famille qui nous finançait au départ. Mais s'il-vous-plaît, après ça... » , « Tout sera détruit, et vous n'aurez plus à vous en faire pour ces histoires » dit-elle, pour le rassurer. Il la salua, bien content qu'elle s'en aille. La jeune femme, bien contente d'avoir trouver des débuts de réponses à ses questions.

La rencontre de Shigeru dans cette forêt avait amorcé la trouvaille de la vérité.
De toute la vérité. Et de toute évidence, Lana commençait à la frôler du doigt.

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Ven 14 Oct 2016, 01:35


Et comme prévu, après deux couchers de soleil, Daniels arriva enfin au Manoir, il fut empli d'émotions, cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait plus remis les pieds là-bas. Tous ses sens étaient en éveil et apportaient leur lot de souvenirs, des bruits de la forge, à l'odeur du métal en fusion en passant par la vue de sa mère s'activant dans tous les sens pour accueillir les clients, et préparer les repas. Après quelques instants passés sous le porche du manoir, Daniels se décida enfin à entrer. À l'intérieur, régnait une odeur de renfermé, l'homme à capuche se précipita et ouvrit toutes les fenêtres se trouvant au rez-de-chaussée.
Malgré ses longues journées de marche, il ne se sentait pas fatigué, habitué à faire de nombreux efforts physiques ; l'homme avait pour habitude d'entretenir son corps, par le simple exercice de son métier, pour commencer.
Il posa son baluchon, gardé sur son dos jusqu'alors, dans la salle principale. Il s'empressa d'aller à l'arrière du manoir où les Waldorf avaient pour habitude de garder des buches de bois, il en ramassa une douzaine, et les transporta à l'unique force de ses bras, jusqu'à la cheminée se trouvant dans le salon.
Le feu avait pris, Daniels espérait que cela suffirait à réchauffer cette immense pièce; il lui restait encore à allumer un feu dans les chambres du premier étage, et allumer le poêle à bois de la cuisine qui permettait de chauffer toutes les pièces de l'habitation par transmission de chaleur dans la tuyauterie.
À peine arrivé dans le bureau de son père il sentit le pochon attaché autour de sa ceinture bouger. Il comprit rapidement qu'une lettre arrivait à son sceau, et faisait bouger son pochon. Il mit sa main à l'intérieur et en sortit le sceau et la lettre y étant accrochée. Il s'amusa à deviner tout ce qu'il pouvait sur l'expéditeur de la lettre mais aussi sur son contenu, après observation de l'écriture, il déduisit qu'il s'agissait d'une femme. Après lecture, il fut surpris d'être contacté par cette Lana, il ne la connaissait pas, mais elle lui semblait sympathique. « Cette petite a de la chance que je sois au Manoir, sinon elle aurait dû attendre bien longtemps. » Marmonna-il. Il s'assit au bureau de son père et répondit à Lana. Il avait, d'après lui, été des plus polis, avait employé les phrases usuelles pour ce genre d'échange. Il l'invita à le rejoindre au Manoir afin que tous deux cherchent des informations sur Qaphsiel. Daniels n'avait pas prévu de commencer sans elle, il ne savait pas quand elle arriverait et ne voulait pas se plonger tout seul dans les archives de sa famille.
Après cet exercice de rédaction, il décida de préparer les lits, alla au deuxième étage, où se trouvait la chambre de ses parents, fouilla dans les armoires et en sortit deux paires de draps. Il descendit d'un étage, alla dans les chambres et fit son lit ainsi que celui dans lequel dormirait Stieven.
Dans la continuité des choses, il récupéra son baluchon qu'il avait posé près de la cheminée, alla à la cuisine, en sortit les vivres qu'il avait apportés avec lui et les disposa sur la table – il avait emporté suffisamment de choses pour nourrir trois personnes pendant au moins un cycle lunaire –  il choisit plusieurs légumes, un morceau de viande, et prépara un potage, avec carottes, pommes de terres, et  potirons.
Une fois son repas prêt, il s'installa à la table du salon avec son plat qu'il accompagna des lettres que le Manoir avait reçu. Il se régalait et lisait en même temps les courriers qui en réalité étaient des commandes d'anciens clients. Il prit soin de tous les lire et décida de faire une liste des commandes qu'il devait réaliser, mais surtout de l'ordre dans lequel il devait procéder.

Sachant ce qui l'attendait le lendemain, il décida de monter se coucher peu de temps après avoir fini de manger. Daniels n'était pas le genre d'homme(s) à lire des livres, il était plutôt l'homme actif, la force physique et non la force instruite. Il n'était pas idiot, mais les connaissances générales lui faisaient défaut. Il n'avait pas eu à apprendre beaucoup de choses en plus du forgeage étant petit. L'exercice de sa profession requière uniquement la maîtrise de son activité. Ses frères eux, n'étant pas doués pour cela, avaient été formés à la gestion de l'entreprise familiale ; seule Mammò avait bien voulu enseigner à son petit-fils chéri comment s'exprimer correctement, aussi bien à l'oral qu'à l'écrit.
Une fois allongé dans son lit, Daniels s'imaginait déjà reprendre rigoureusement son activité, mais ne savait pas vraiment comment s'y prendre, il lui faudrait sûrement s'associer avec d'autres personnes; mais en qui avoir confiance ? Ça c'était la réelle question.
Malgré ses nouvelles ambitions, Daniels craignait ne plus être aussi efficace que jadis, il lui faudrait beaucoup s'entraîner pour récupérer une certaine rapidité et performance d'exécution.  

Dès que la lumière du jour fit son apparition, Daniels se réveilla après une bonne nuit de sommeil. Il descendit à la cuisine où il se prépara une rapide collation à – base d'oeufs, de bananes, d'oranges et d'avocats, le tout arrosé du jus d'un citron – avant d'entamer une dure journée de labeur. Une fois son casse-croûte avalé, il se dépêcha d'aller à l'atelier se trouvant à l'arrière du manoir et d'allumer le feu de sa forge avant de rapidement se mettre à l'oeuvre.
Une fois son principal outil de travail prêt, il s'attela à la fabrication d'un couteau pour Stieven. Il espérait que le fait de recevoir un couteau frappé de ses chiffres lui ferait ouvrir les yeux quant à sa faiblesse, en effet seuls les vrais hommes, les hommes matures ont ce genre de pièces rares. Le blond ombré commençait à ne plus vraiment supporter la dépendance que Stieven avait à son égard.
Daniels était resté une bonne demie-journée à confectionner ce seul couteau, ce qui restait assez long pour lui, mais peu à peu ses habitudes et automatismes lui revenaient. Il n'avait pas complètement arrêté de forger, et avait de temps à autres continué son activité depuis qu'il avait quitté le manoir, après tout, une passion ne s'arrête pas, elle peut être interrompue mais elle sera toujours reprise.
Après cette matinée d'efforts, Daniels retourna au Manoir, se jeta sur le reste du potage de la veille, et n'en fit qu'une bouchée. Il décida après son repas de s'asseoir un instant sur un fauteuil devant la cheminé, et s'endormit, sans même s'en rendre compte ; il n'était pas épuisé par ses efforts physiques mais bien par toutes les émotions qu'il avait ressenties jusqu'alors, tellement de souvenirs, bons comme mauvais, lui étaient revenus à l'esprit.
Réveillé en sursaut par le bruit d'une personne frappant à la porte, Daniels ne s'attendait pas à voir Stieven arriver de si tôt. Il se leva et accourut, en même temps que les toc-toc se faisaient plus insistants.
Il ouvrit la porte et vit une jeune fille, il comprit immédiatement, elle n'eut même pas besoin de se présenter, Lana venait d'arriver au Manoir. Daniels se demandait par quel moyen miraculeux elle avait pu arriver si vite, peut-être logeait-elle non loin d'ici. Il la pressa à entrer, et ne pas rester plus longtemps sur le perron où le temps se faisait très froid, et l'invita à discuter, assis près de la cheminée, autour d'un thé bien chaud. Elle pourrait ainsi lui poser toutes les questions qu'elle avait en tête.
Daniels restait tout de même curieux de savoir ce que cette fille voulait à Qaphsiel, et pourquoi elle était passée par lui pour obtenir ces informations.
Après avoir ramené une théière et des tasses, le célibataire aventurier se rendit compte qu'il n'avait même pas attentivement observé sa convive, qui lui semblait bien trop jeune pour envisager une quelconque relation.
Maintenant bien installés, il lui posa les premières questions qui lui étaient venues : « – Et donc, pourquoi vous cherchez des infos sur Qaphsiel ? Et tant qu'on y est, pourquoi vous êtes venue vers moi ? Enfin, je m'en souviens à peine de ce type, je vais pas beaucoup vous être utile. »

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