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 [Rp Particulier] - La Chasse à l'Homme

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Miles Köerta
~ Orisha ~ Niveau III ~

~ Orisha ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 1159
◈ YinYanisé(e) le : 20/09/2014
◈ Activité : Traqueur [Corvus Æris] | Marcheur
Miles Köerta
Dim 07 Aoû 2016, 04:24

La Chasse à l’Homme
« Quand folie rime avec tuerie »

Je suivais les jappements des chiens, bruyants et surpuissants dans cette forêt aux apparences les plus sinistres. J’ouvrais grands les yeux, ne sachant si je les fermais de temps en temps dans un clignement tant je me concentrais à la tâche que je m’étais fixé. Je cherchais à débusquer cette proie qui échappait à mes sens, mais pas à ceux des bêtes qui la poursuivait, et cela m’enrageait. Les animaux avaient beau me donner quelques indices sur la direction prise par le fuyard, je ne parviendrai pas à lui mettre la main dessus si je ne réussissais pas à le voir. Ces bêtes avaient de la chance. Leur odorat les guidait dans leurs pas, calquant ceux-ci sur la course effrénée du fugitif invisible pour les yeux des moins aguerris. Exterminer. Exterminer. Tuer… Me répétais-je intérieurement, inlassablement, sans arrêt, dans une litanie qui me paraissait sans fin et pourtant, rempli d’une euphorie dont je ne saisissais pas encore toutes les frontières. La chasse, l’adrénaline qui coulait à l’intérieur de mon corps, embrasée par la musique hurlée par les bêtes: tout ça était extrêmement excitant. Jamais je n’avais ressenti pareille sensation, pareille position. Je me laissais entraîner par cette effervescence de sensations, sentant dans chacun de mes mouvements la brise se fracasser dans les creux de mon visage. Ce dernier, d’ailleurs, arborait un large sourire, presque cinglé, voire dément, s’élargissant de plus en plus à l’entente des cris des chiens. Ils semblaient, eux aussi, apprécier cette poursuite dans les bois. Ils ne sont pas les seuls… Je n’avais pas conscience de l’état dans lequel je me trouvais; je ne distinguais pas ce qui pouvait paraître mal et ce qui pouvait paraître bien. Tout ce que j’avais en tête, c’était d’éliminer ces parasites qui grouillaient sur le sol comme des souris auxquelles la grâce avait donné quelques Libertés. Mais ils avaient encore les pieds et les mains liés. Ici, dans cette forêt, dans ces bois, peu importe qui avait organisé cette étrange chasse à l’homme, ils ne pourront fuir éternellement. De toute façon, je ne le permettrais pas, même si je devais y perdre la vie. Ils avaient attaqué Hakiel… Comment avaient-ils osé? Juste pour cet acte, ils méritaient de mourir. Loin, très loin de moi de tuer par simple plaisir; j’étais un vengeur et jusqu’à ce que cette soif ne soit comblée, je ne cesserais de traquer ceux qui avaient fait ça à mon petit frère. Je ne permettrais plus à qui que ce soit de me voler des êtres chers.

Venger… Venger… Cette idée commençait à m’obséder, au point que je ne vois plus que ce mot planer devant mes yeux. Le noir envahissait mes pensées; cette litanie ininterrompue ne s’arrêtait; et cette chasse se poursuivait, sans que je ne parvienne à retrouver ma proie parmi la broussaille et le feuillage. Les chiens pistait toujours la proie pourtant, mais impossible pour moi de savoir où elle se trouvait exactement. Frustrant? Cette situation dépassait ce sentiment. J’étais impatient, impatient de leur faire payer pour les actions qu’ils avaient posées, et je m’en grinçais les dents. C’était dément, excitant, mais drôlement enrageant. Je tentais de reprendre mon calme, de réprimer cette faim insatiable qui me dévorait chaque parcelle d’esprit et de pensée, mais elle était tenace, vivace, impossible à apaiser ou à étouffer. Je ne pouvais lutter contre cette sensation, contre cet ordre alléchant qu’une voix maligne m’avait subtilement glissé à l’oreille, l’ensemble de mon subconscient complètement embrumé par cette substance que l’on m’avait fait inhaler. Avant que je ne saisisse ce qu’il se passait, ce qu’on tentait de me faire, mon esprit était déjà entre les griffes de ce manipulateur de l’ombre. Où qu’il soit, il devait jubiler, car pour le plaisir de Lady de Marny, il était prêt à tout sacrifier. Ne serait-ce que pour un regard, pour un sourire ou pour quelques mots évasifs de sa part… Pendant ce temps, sa manipulation marchait à merveille sur mon esprit. Je sautais d’arbre en arbre, sans répit, à la poursuite de cet ennemi invisible. Quelle m*rde! Quelle perte de temps! Si je pouvais simplement le voir! Le sentir! Entendre le bruit de ses pas, de sa respiration dans l’air…

« Sors de ta cachette… Sors de là… Où es-tu? Où te caches-tu? » Murmurais-je en frémissant de rage.


729 mots | 2 post
Résumé: Bon bah euh… J’ai essayé de remplir mon post comme j’ai pu hein x’D Miles suit toujours Devaraj.



[Rp Particulier] - La Chasse à l'Homme - Page 2 Signat16
Merci Léto ♪:
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Dim 07 Aoû 2016, 19:04

J'observais tranquillement les fuites et les traques qui finissaient par s'éparpiller tout autour du manoir centre de l'île.

L'aura charismatique de l'hôte de ces lieux avait été un formidable vecteur pour convaincre les quelques réticents à endosser le rôle de chasseur, et je ne doutais pas que cette Lady de Marny - du moins était-ce ainsi qu'elle se faisait appeler ici avait usé de toute son influence pour réussir à capturer autant de serviteurs des dieux multiples.

Avant que nous ne nous soyons mis en chasse, j'avais pu percevoir des comportements si différents dans notre groupe. Certains regards trahissaient l'incertitude tandis que d'autres puaient l'odeur de la mort et du sang à faire couler. Je ne connaissais pas leurs motivations, et m'y intéressais guère pour être tout à fait honnête, mais cette variété me permettrait d'en apprendre plus sur le type de mort à donner qui serait choisi en fonction de ces mêmes comportements. La sournoiserie tuant son adversaire par derrière ou pendant son sommeil, la sauvagerie massacrant à coup de lames la horde d'ennemis qui arriveraient face à lui, la morte lente ou la mort brutale, les combinaisons étaient quasi infinies.

Je m'étais éloigné suffisamment de notre lieu de départ pour voir à qui nous avions affaire côté proies. Le moins qu'on puisse dire, c'était le point commun évident avec notre groupe : la plupart des races étaient représentées et certains s'en sortaient déjà bien mieux que d'autres. Quand je pense que certains n'étaient pas de taille face à de simples chiens, je n'osais croire à leurs chances de survie face à notre groupe.

Je me focalisais de plus près vers l'un de ces "faibles". En sondant son âme, je découvris qu'il était Alfar, bien loin de là où il aurait dû se cacher dans sa cité mystérieuse. Je ne lui donnais aucune chance face à la horde qui l'avait déjà embroché à la cheville. L'énergie du désespoir, à moins qu'il ne s'agisse d'un sursaut de lucidité l'empêchant dans son dernier souffle de se dire "je suis mort par un chien" lui permit de s'en réchapper, et se mettre à la poursuite de deux autres captifs. Sa magie avait été intéressante, il s'était servi de son sang pour blesser son adversaire canin.

Je déduisais la trajectoire de sa course, et posais une partie des chausses trappes que j'avais "empruntées" à notre hôte avant de me mettre en traque. Puis j'attendis, il ne tarderait pas à arriver de toute façon. Je réfléchissais au sort que j'allais lui réserver, ne sachant pas me décider entre la mort ou la bonne leçon.

Des craquements de branchages et bruissement d'herbes se fit entendre, et avant même de le voir, j'apercevais son âme venir dans ma direction. A moitié caché dans les ombres, il me suffisait d'attendre que ses pieds rencontrent mes chausses-trappe et le cueillir juste après. S'il les évitaient, j'étais bon joueur, je lui accorderai un sursis. Malheureusement pour lui, mon calcul fut bon et le cri de douleur que mon piège lui arracha me confirma que j'avais fait mouche. Je le vis s'étaler de tout son long ventre à terre, et d'un pas assuré, avant qu'il ne puisse se remettre debout et comprendre ce qui lui arrivait, je posais un genou au sol, et l'autre sur son dos, me penchant pour lui parler à voix basse.

Lui attrapant avec deux doigts l'oreille pointue du captif, je la tirais vers comme on gronderait un enfant et prit une voix faussement amusée par la situation :

- Hé bien hé bien, l'elfe ici présent se serait perdu dans la forêt ? L'endroit est dangereux, et la mort est omniprésente. Du moins à ce qu'on dit. Je relâchais l'oreille, et me mit à réfléchir quelques instants. Oh, voilà ce que je te propose, un choix parmi trois !

Fouillant dans ma besace, je sortis une fiole remplie que je posais à hauteur du visage de l'Alfar. De là où j'étais, plaquant son dos, il ne pouvait pas me voir, mais seulement m'entendre. Je repris l'explication de ma proposition.

- Je ne vais pas te tuer maintenant, en tout cas pas pour le moment. Ce serait ni amusant, ni utile surtout. Aussi, voici ce que je te propose. Tu peux voir qu'il y a une potion ici, elle est pour toi. Cette potion contient une magie de soin puissante, pour te retaper et redonner un challenge à cette chasse, et par la même occasion une plus grande chance de survie pour toi. A moins qu'il ne s'agisse d'un poison qui te fera tordre de douleur. Rah, je ne sais jamais ! Bref !! Soit tu ne veux pas la boire, et tu la brises ici-même, car tu n'as jamais eu de chance avec le hasard. Soit tu t'en remets à cette même chance, et espérons qu'il s'agisse du soin n'est ce pas ? Oh, je ne te conseille pas d'emporter la fiole sans la casser ni la boire, je te surveille et je ne te donnerai pas de seconde chance. A bientôt peut-être !!

Je me téléportais juste en hauteur de l'arbre où l'Alfar se trouvait allongé, masqué par les épais branchages. Je me demandais bien ce qu'il allait bien faire. Blessé comme il était, sauf à pouvoir se soigner par lui-même, il avait intérêt à être aidé rapidement s'il ne voulait pas mourir.
Post n°2 : 948 mots.
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Dim 07 Aoû 2016, 19:07


La Chasse à l'Homme

J'étais là, devant cette grande maison, devant cette grande Dame, et mes yeux ne voulaient pas se détourner de cette dernière. Jamais de ma vie j'aurai cru qu'un être comme elle pouvait exister et je me retrouvais telle une idiote, me sentant immensément petite et fragile. J'aurai pu me demander pourquoi si j'avais eu la possibilité de réfléchir une seule seconde. Pourtant, mon esprit entier n'était tourné que vers elle. Elle m'apeurait, comme si le poison d'un animal auquel je n'avais pu échapper rongeait l'intérieur de mon âme. Dire qu'au début, j'étais on ne peut plus partante pour cette aventure.

Comme souvent, je jouais avec ma sœur, Perséphone, dans l'étendue d'herbe grasse de notre jardin. Malgré notre âge, nous avons toujours eu les mêmes jeux, comme si les années s'écoulant n'avaient rien changé à notre comportement enfantin. Je trouvais ma sœur d'une bien plus grande beauté que moi. Je la trouvais belle dans sa fragilité et aimais particulièrement l'éclat de son rire. Nous étions néanmoins toutes les deux insignifiantes aux yeux de la plupart de nos semblables. Ils nous fixaient parce qu'ils savaient que nous étions mais nous n'étions pas assez puissantes pour avoir le droit de faire nos preuves. Nous étions gardiennes du secret, bien entendu, même si nous n'avions aucune idée de ce qu'il était au juste. Quoi qu'il en soit, ce jour là, je jouais avec ma sœur dans notre jardin, une grande plaine où poussaient des centaines de fleurs. La chose aurait sans doute paru cruelle aux yeux d'une Fae mais nous aimions beaucoup cueillir ces dernières afin de nous en faire des colliers ou des bouquets. Ce jour là, pourtant, nos activités furent interrompues par la venue de mon père qui s'adressa à moi après s'être accroupi pour que je l'entende bien. Perséphone et moi étions, en effet, couchées sur le sol, les bras et les jambes écartées. Nous regardions le ciel avec une joie certaine, nous amusant à trouver à quoi ressemblaient les nuages que nous percevions. Il m'indiqua calmement que je devais quitter Lua Eyael pour me rendre dans un endroit que je ne connaissais pas afin de répondre à une invitation. Depuis ce jour, l'angoisse s'empara doucement et sûrement de moi. Nos terres étaient les plus belles jamais construites à mes yeux et je ne voulais pas les laisser pour me rendre sur une île dont le nom ne me disait rien qui vaille. Pourtant, le Destin le voulait et c'est ainsi qu'après plusieurs jours de voyage, j'arrivai enfin à destination. J'étais seule et perdue et le fus bien plus encore lorsque l'hôte apparut, expliquant ce qui nous attendait.

Les aboiements des chiens m'effrayaient, tout m'effrayait. Je ne connaissais strictement personne ici et un sentiment de malaise ne voulait plus se défaire de ma poitrine. J'avais envie de vomir tant je me sentais mal. Quand la femme nous laissa partir, je ne pus m'empêcher de courir à mon tour dans la forêt afin de m'y réfugier. Je ne voulais plus jamais la revoir tant elle m'horrifiait. J'avais oublié de prendre des armes mais, de toute façon, je n'avais aucune idée de comment m'en servir. Je n'étais pas faite pour ce qui me semblait être la guerre. Me perdant entre les arbres, je me mis à sursauter à chaque fois qu'un bruit un peu trop prononcé retentissait. Pour le moment, personne ne semblait vouloir croiser ma route, ce qui n'empêchait pas mon cœur de bondir dans ma poitrine. J'essayais d'être la plus discrète possible mais plus le temps passait et plus mes muscles me brûlaient. Parfois, je faisais quelques pauses afin de récupérer. Quelle idée mon père avait-il eu de m'ordonner de venir ici ? Je ne pouvais pas remettre en doute sa parole. Je savais que je devais être là. La raison m'était pourtant inconnue. Me perdant de plus en plus dans mes pensées, je finis par me rendre compte qu'il y avait un homme, là, assis, en train de fumer. Son aura était la même que la propriétaire des lieux et me coupa le souffle en un instant. Mon corps se mit à trembler malgré moi et je trouvai refuge derrière le tronc d'un arbre. Dos contre celui-ci, j'essayais d'être la plus discrète possible, me disant qu'il ne m'avait peut-être pas vu et qu'il finirait par partir de lui-même. Posant mon crâne sur l'écorce, je déglutis. J'aurai dû prendre une arme.

Mots : 730
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Dim 07 Aoû 2016, 20:12


Pour une rare fois il avait choisi de passer faire un tour au manoir pour y discuter avec celui dont il était le clone. La situation actuelle du monde nécessitait une rencontre pour mettre quelques détails au clair, d'autant plus que sa race menait une guerre contre la sienne, un lieu privé était le seul endroit possible pour se voir sans causer tort. Kinji débarquant sur la plage pour monter jusqu'à la demeure mais son propriétaire est absent, seule Aveline était là à peindre sur le grand balcon.
- Où est ton maître petite orine ?
Elle sursauta au son de la voix, évitant de justesse de massacrer son travail d'un trait de pinceau non désiré. Se retournant vers son interlocuteur.
- Kinji !! Regarde ce que tu as fait !
- Moi ? Rien.
- Raahhh...  Ethan est parti en mer avec une apprentie.
- Bien ma veine, il revient quand ?
- Demande à la marée.
- Très drôle.
Aveline haussa les épaules avec un sourire grandissant sur le visage, aimant bien se jouer de lui, le saluant de la main avec une pointe d'audace pour lui signifier la nécessité de son départ pour qu'elle poursuive. Le vampire tournant les talons, comprenant qu'il ne pouvait rien en tirer et retourna au navire pour lever l'ancre. Alors qu'il était sur le pont à regarder l'horizon, attendant que le continent soit à nouveau sous ses pieds, un corbeau vint lui porter un carton avant de s'envoler à nouveau.
- Mais qu'est-ce que...
Le vampire se mit à lire, un air intrigué marquant ses traits. Réduisant la papier à l'état d'une boule et hélant au capitaine
- Direction l'Île Mystérieuse !
- Vous êtes fou !
Une hache de lancer vint se planter dans la barre de navigation.
- Oui monsieur.
- Je préfère.
Le vampire bien caché sous sa cape vint reprendre son arme puis fila à sa cabine pour prendre du repos, ne sachant ce qui l'attendait, mené par sa curiosité face à ce message plus que flou. Une fois sur place, remerciant l'équipage qui pouvait prendre congé, se retrouvant près d'une demeure où la Lady vint leur expliquer la situation. Kinji ne pouvait qu'être heureux d'avoir accepté, comment pouvait-il refuser le plaisir d'une chasse gratuite. Une série d'armes et potions à dispositions, des proies en liberté, apeurée, une forêt pour refuge. Elle claqua des mains, levant une tempête autour de l'île, le vampire ne pouvant s'empêcher de rire à l'idée que le navire qui l'avait amené ai pu sombré soudainement.

Son esprit cessant de divaguer pour se concentrer sur le moment, le vampire prit le temps de sentir ce pouls familier qui battait non loin de lui tel un tambour au rythme irrégulier qui résonnait à proximité depuis son arrivé. Il n'y avait pas porté attention au premier abord, songeant à une musique d'ambiance, y voyant maintenant celle qu'il avait croqué, se rapprochant d'elle pour murmurer à son oreille "On dirait que cette fois vous n'êtes pas la proie, n'hésitez pas à me suivre pour faire équipe ou si l'idée folle d'être ma collation vous prend." Le vampire frôlant son corps du sien tandis qu'il se rendait à la table à son tour pour y piger une dague qui convenait bien à l'approche corps à corps qu'il appréciait. Un dernier regard vers ceux qui sont ces alliés, gardant leurs visage en tête pour ne pas trancher une gorge qu'il ne devrait pas. S'élançant dans la forêt, laissant son flair le guider en quête de proies apeurées bien qu'il eut perçu certains d'eux comme des individus apte à être prédateur plutôt que cible à croquer. Il lui faudrait se méfier, sans l'ombre d'un doute.

Prenant la direction du sud, un cadavre frais parsemant sa route, trouvant au creux d'un buisson un fervent admirateur des Aetheri qui priait pour sa délivrance. Lui offrant sur un plateau ou plutôt sous une lame d'acier froide tandis qu'il attrape sa crinière pour lui relever la tête et trancher lentement sa trachée puis son aorte, manque d'air puis de sang qui le font sombrer vers la mort, retenue par son bourreau qui le laisse s'écrouler une fois inerte. Poursuivant son chemin, l'odeur de sang accentuant son désir de chasse, sentant un individu suivre les même traces que lui à travers les arbres, se rapprochant de plus en plus de celui qui court et marche.  Lançant vers lui une hache qui passe près de sa tête pour se planter dans un arbre.

778 mots
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Lun 08 Aoû 2016, 16:30

Vivre, survivre. Mwayer avait un regard vide et ses yeux se réduisaient à deux grands globes qui cherchaient du regard un moyen de survivre. Sa cheville le lançait toujours, mais il était passé à d’autres préoccupations. Les deux personnes qu’il suivait avaient un problème majeur. Elles n’avaient pas l’air assez puissantes, il le sentait bien maintenant, il devait trouver quelqu’un qui allait le protéger. Il avait senti, en un simple regard, que certains chasseurs avaient avec eux quelque chose qui ne se gagnait qu’avec le temps. Cette impression de savoir, de sagesse et de cruauté contrôlée qu’avait aussi la Dame qui les avait accueillis. Il avait pris le temps d’enregistrer les traits de son visage et était bien décidé un jour à l’enfermer dans une cage remplies des animaux les plus féroces qu’il trouverait. Il ferait voler au-dessus de cette cage quelques volatiles nécrophages et il se délecterait du spectacle. Cette pensée lui redonna un élan d’énergie. Il se leva et tout en restant le plus aux aguets possibles, continua à s’enfoncer dans la forêt.

Plus l’Alfar avançait, plus son sourire affichait quelque chose de dérangeant. Mwayer était un artiste sensible qui avait conscience de la précision qu’il fallait pour dessiner ou pour parfumer et qui se rendait compte de l’importance de l’art. Or, au fur et à mesure qu’il découvrait le monde, il se rendait compte qu’il avait un faible pour la souffrance d’autrui. Il aimait tuer, avec élégance bien sûr, mais il aimait sentir les chaires tressaillir autour d’une lame. Ses dents commençaient donc à se serrer autour de sa lèvre inférieure, lui donnant un air d’homme concupiscent, sa main était crispée autour de son poignard et son sang flottait toujours derrière lui.

Au bout de quelques minutes de marche, l’Alfar aperçut un autre des chiens qui était en train de suivre une piste. L’animal était magnifique, un colosse ; il avait juste l’air d’avoir été blessé au museau par quelque chose de fin… Une lumière se mit à briller dans le regard de l’Alfar. C’était celui qui avait tenté de le tuer, mais les rôles étaient en train de s’inverser. Il fit doucement avancer tout le sang qui flottait derrière lui et, le solidifiant d’un coup au-dessus du chien, il cloua ce dernier au sol. Il s’avança et commença par lui donner un énorme coup de poing sur son profil qui sonna l’animal. Transe. Mwayer prit son poignard et découpa l’animal consciencieusement, en s’assurant à chaque coup de lame qu’il était encore en vie. Tout le sang qui giclait restait figé en l’air comme en préparation d’autre chose et lorsqu’il y en eût assez, il planta ce dernier dans les yeux du chien qui ne firent qu’ajouter de ce liquide qui avait l’air de tant compter aux yeux de l’Alfar.
Le chien était complètement écorché, il n’arrivait plus à hurler à cause du coup de poignard dans sa gorge. L’Alfar recula et contempla son œuvre. Le chien tentait de hurler, ses chairs à vif au milieu de la forêt et sa peau tout autour. Il sourit et partit d’un petit rire relativement discret.

Des étincelles rouges. L’Alfar sortit de sa transe, regarda ce qu’il avait fait et fut presque pris d’une envie de vomir. Il se détourna afin d’éviter l’odeur et se rendit compte qu’il devait encore apprendre à s’apprivoiser. Au moins ce chien lui avait permis d’étancher sa soif de cruauté. Il partait maintenant en boitillant, avec un litre de sang volant derrière lui. Ces étincelles rouges étaient peut-être son salut. Il se dépêcha de courir dans leur direction jusqu’à ce que sa course soit freinée par quelque chose qui venait de se planter dans ses pieds. Il hurla de douleur en sentant les chausses-trappes qui avaient été laissés au sol s’enfoncer dans sa jambe déjà endolorie et à peine eût-il le temps de se relever qu’il sentit quelque chose qui le maintenait au sol et lui tirait l’oreille. Il ne pouvait absolument rien faire. Il n’en pouvait plus de se sentir faible. L’étranger qu’il ne pouvait voir commença à lui parler, à la provoquer. Il croyait que Mwayer était un elfe. Mwayer aurait pu le tuer de ses mains, il n’aurait eu aucun scrupule, il l’aurait mis avec le chien, mais il le sentait, il ne pouvait rien faire. Jamais il n’avait été aussi proche de quelqu’un d’aussi puissant et il se rendit compte qu’il adorait ça. Il ressentait une sorte de masochisme, il appréciait cette domination qu’il subissait non pas parce que ça lui plaisait, mais parce qu’il sentait la puissance proche de lui. Il prit le temps d’enregistrer cette voix, la prochaine fois qu’il entendrait cette voix, il saurait à qui elle appartient, il saurait qu’il ne devra avoir aucune pitié. L’homme qui le maîtrisait lui proposa une alternative fascinante. Le choix était simple, pervers et terriblement efficace. Soudain, alors qu’une fiole venait d’être déposée devant l’Alfar, la pression disparut. Mwayer ne réfléchit pas, si c’était un poison, il survivrait, si c’était une potion de soin, tant mieux pour la suite. Alors qu’il la vida d’une traite sans réfléchir, il sentit une douce chaleur se répandre dans con corps et en à peine une minute sa cheville ne saignait plus et avait retrouvé sa souplesse originelle. Il ressentait encore la fatigue, une légère douleur à l’épaule, mais ces quelques gorgées avaient amené un nouvel élan de vie en lui. Il regarda autour de lui, l’étranger avait disparu, mais il l'avait prévenu, il l'observait encore. Mwayer aurait joui de pouvoir le décortiquer pièce par pièce, mais il savait aussi qu'il ne pourrait pas le faire. Il fit quelques bonds sur lui et courut le plus vite et le plus loin possible d’ici, cet homme était malsain, il se dégageait de lui une énergie étrange qu’il n’arrivait pas à décrypter, mais qui lui donnait des frissons.

Sa course l’amena un peu plus loin dans la forêt et il vit un jeune homme et une jeune femme en train de se faire soigner par un autre, plus musclé qui avait l’air de les protéger. Ce n’était pas un piège. Après réflexion, il se dit qu’il aurait peut-être pu mourir dans un appel destiné à attirer les imbéciles dans son genre, mais il avait eu de la chance. Il se décida du coup de s’avancer un peu dans la clairière. Il savait qu’il devait adopter un statut bas malgré son envie dévorante d’hurler contre le monde entier, il ne voulait pas l’avouer, mais l’Alfar le savait. Il avait besoin d’aide. En s’approchant d’eux les mains en l’air pour montrer qu’il était pacifique, il se promit qu’un jour il n’aurait plus besoin de personne, mais ce ne devait pas être sa préoccupation principale.
Mots : 1093
Résumé : Mwayer s'enfonce un peu plus dans la forêt, se fait martyriser par Wriir qui finit par lui donner une potion qui s'avère être de soin et s'enfonce encore plus pour arriver devant Asgard et Raeden ^^
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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2309
◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
◈ Activité : Horticultrice
Latone
Lun 08 Aoû 2016, 17:42

La chasse redoublait d'intensité, Pendrake jurait entendre de la détresse et du sang gicler à chaque recoin ; ou peut-être hallucinait-il ? "De Marny" l'avait prévenu quant à cet Antre des Secrets, qu'il risquait d'être désorienté par la magie des lieux. C'était assez incroyable, elle avait le chic de le traîner dans des endroits de plus en plus mystiques : après le Manoir Taiji, le fameux Antre de la Dame… C'était en partie bien pour cela que le Réprouvé l'aimait bien, elle lui faisait découvrir des régions insoupçonnées – et qui valaient au moins le loisir de s'y intéresser, même de loin – et par extension des personnes intéressantes. Il tirait une certaine satisfaction malsaine de cette chasse à l'homme, mais il n'avait guère le temps d'en profiter pleinement ; car plus que les chasseurs, même les chiens seront à ses trousses. Elle est vraiment charmante comme maîtresse.

Tout en évitant soigneusement de se rapprocher des aboiements, l'engeance se faufilait parmi la flore locale. Il décida durant sa marche de dissimuler l'épée de feu Noé sous ses vêtements ; il pourra profiter de l'effet de surprise de cette manière, si jamais la situation s'envenime. C'était bien là sa seule arme : la manipulation ; pas nécessairement la réussite, même un échec pouvait s'avérer très, très utile pour prendre ses jambes à son cou. Pendrake était davantage connu pour ses escapades foireuses – et le plus souvent miraculeuses – au dernier moment que pour ses sorties théâtrales et prévues à l'avance. Bref, la lâcheté lui collait à la peau, car il détestait qu'un plan ne se déroule pas sans accroc.

Soudain, une lame glissa hors de son fourreau. Combien de fois avait-il entendu cette douce note, déjà ? Pendrake se souvint alors de la première fois. Un médiocre rat d'égout qui agressait les faibles dans les ruelles sombres de Sceptelinôst. A l'époque, le Réprouvé n'était qu'un bambin et le visage difforme du brigand l'avait davantage hanté que la lame effilée en elle-même. Beaucoup plus tard, des lascars beaucoup plus intimidants lui avaient fait sa fête, à ce voleur de pacotille. C'était satisfaisant de voir sa tête encore plus méconnaissable qu'à l'accoutumée. Mais ce n'est peut-être pas le moment de divaguer. Effectivement, Pendrake eut un réflexe assez hasardeux de se tourner dans une position bien précise, en guise de premier coup d'œil ; la chance fit qu'il repéra directement le joueur d'épée. Armée d'une lame assez exotique, qui s'apparentait à un vague katana géant à ses yeux, l'intrus fut aussitôt identifié par l'être à moitié démoniaque. Étant donné le regard déterminé, quasiment infaillible, qu'il lui lançait, Pendrake en conclut qu'il allait être beaucoup, beaucoup plus compliqué à maîtriser que le précédent.

" C'est un plaisir de te rencontrer, Kosuke Taiji. Cette simple phrase lui permit de suffisamment déstabiliser sa proie, le temps de quelques précieuses secondes dont il comptait profiter. Ça t'en bouche un coin, hein ? Je ne suis pas n'importe qui, vois-tu, pas l'un de ces péquenauds que tu dois sans doute traquer au nom de ton Dieu bien-aimé. Il porta ses mains sur ses hanches, l'une d'elle tâtait discrètement le manche de l'épée cachée à travers le tissu. Je ne te juge pas, tu ne pouvais que te faire avoir comme un bleu après tout ! Le Taiji fut piqué par une mouche et se jeta en avant sur Pendrake, ce dernier évita de justesse la lame du nodachi qui fila entre quelques unes de ses mèches blondes. Le Réprouvé recula et tira son arme. Ton destin est déjà scellé, t'auras beau montrer les crocs… Une silhouette féline s'extirpa des buissons, une lionne se tint fièrement aux côtés du Bélua ; maintenant qu'il la voyait, c'était vrai qu'il avait oublié ce détail concernant ce Kosuke. L'animal dévoila à son tour ses crocs. Plutôt deux fois qu'une, mais… "

La lionne se rua sur le Réprouvé. Celui-ci serra des dents, cette mauvaise posture ne lui plaisait guère. La potion ! Il fit filer sa main vers la fiole, mais la vitesse de l'animal le dépassait clairement. Pourtant, à mi-chemin de sa course, le félin s'immobilisa et fut en proie à des spasmes. Pendrake offrit un air ahuri devant cet étrange spectacle, tandis que Kosuke s'inquiétait pour sa camarade à fourrure. Un voile d'énergie surnaturel les enveloppa et un puissant sort s'abattit sur la lionne qui tripla de taille. Déconcertée par ce maléfice, la lionne sembla devenir folle et se jeta sur son maître pour le dévorer. Pendrake demeura pantois face à cet étrange phénomène, devant les entrailles déchiquetées du Taiji trahi. Malgré tout, ses idées claires revinrent à la charge lorsque la lionne se retourna vers lui et croisa son regard. Cette fois, le Réprouvé prenait bel et bien ses jambes à son cou.


Post II | 790 mots ~
(Il y a une lionne géante qui se balade sur l'île maintenant, mwahaha ! Tuez-la svp)



By Jil ♪
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Lun 08 Aoû 2016, 21:28

「 La Chasse à l'Homme 」
Eärhyë écoutait le discours de leur hôte avec une distraction toute assurée. A dire vrai, elle ne se rappelait pas que l'invitation, ou le vague souvenir qu'elle gardait de cette invitation, mentionnait la moindre chasse, la moindre traque. Cette "déconvenue", que la Bélua appréhendait comme une excellente surprise, fut une excellente nouvelle. Leur hôte, sans le savoir, venait de lui offrir un parfait remontant et un parfait entraînement quant à ses envies d'avenir. Elle officierait de manière officieuse mais cela aurait le bénéfice d'avoir de l'expérience lorsqu'elle dénicherait son maître. Le sourire s'accentua, se connotant d'un large trait carnassier. Rien dans son comportement ne laissait présager que la jeune femme agirait par sadisme. Elle entreprendrait la chose nette et propre, sans prendre son temps. Juste pour canaliser et rassasier sa soif de sang, sa soif de vengeance.

Par un heureux hasard, la jeune femme se trouvait au Rocher au Clair de Lune lorsque le courrier avait été reçu. Une bonne aubaine puisse c'était Oksy qui conservait le courrier de la Bélua quand celle-ci partait en vadrouille, généralement pour un bon mois. Son ami l'avait mise en garde contre ce genre de lettres, on ne savait jamais ce qui se cachait derrière. Eärhyë ne put s'empêcher de sourire. En quête perpétuelle de nouveaux savoirs, elle n'avait guère écouté les recommandations de son récent ami, préférant se rendre sur cette île méconnue et mystérieuse. Toutefois, de ce qu'elle pouvait en juger sur place, elle était encore plongée dans une affaire délicate. Heureusement qu'elle n'y était pas seule, ou elle aurait jugé subir la poisse depuis quelques temps.

Ce périple n'était pourtant pas dépourvu de piquants. Certes, elle avait déjà navigué mais jamais aussi longtemps et sur un Océan aussi magnifique que celui-ci. De plus, la blonde n'avait connu aucun mal de mer au cours de sa traversée, cela lui fit remiser sa première déconvenue de ce genre à l'inconnu de la première expérience.

Quoi qu'il en soit, aujourd'hui elle se tenait debout sur cette fameuse île, le cœur palpitant et le sourire au coin des lèvres malgré la situation particulièrement cruelle et visiblement sanglante.

La jeune femme avait reconnu quelques uns de ses amis ou connaissances parmi les pro-Sympans. Elle leur sourit sans pour autant s'approcher d'eux. La Bélua ne les snobait pas, seulement chacun avait une préparation différente, tant sur le physique que sur le mental, avant une action trépidante et elle ne voulait pas les déconcentrer ou les déranger. La blonde fut toutefois surprise d'entrevoir Wriir, lui qui semblait si fétiche et pacifiste. Le peu qu'elle avait vu de lui lors des combats passés ensemble ne laissait rien présager de bon pour la suite de cette expérience. Mais pourtant, ce pouvait être une journée plein de surprises et, si la jeune femme aurait pu se promettre de lui venir en aide si elle le croisait alors qu'il était en difficulté, elle n'en fit rien. Elle l'aiderait si elle le pouvait mais une telle promesse faite a elle-même aurait pu plonger l'Orisha dans une gêne qu'elle voulait éviter.

L'attention d'Eärhyë revint enfin sur la situation présente. La Dame finissait son discours et la jeune femme en vint à se dire que celle-ci semblait bien joviale pour une situation aussi… aussi horrible, à dire vrai. N'est-il pas vrai qu'ils allaient s'adonner a une traque, cette fois-ci non pas sur des animaux mais bien sur des individus, ennemis soient-ils ? Cette prise de conscience dégagea des frissons dans son échine et le Lynx ronronna d'impatience. Toi alors, toujours le premier à vouloir goûter le sang, s'amusa la Bélua sans se départir de son sourire.

Eärhyë avisa enfin les armes et autres pièces disposées dans les plats. Là encore, l'image la fit frissonner. Leur hôtesse faisait un parallélisme des plus flagrants entre les repas et la traque qui s'annonçait : ils allaient en manger, des pro-Aetheri. La Bélua jeta un regard sur la Dame qui les observait avec un air que la jeune femme interpréta comme de la satisfaction. Haussant les épaules, la jeune femme porta toute son attention sur le choix des armes. Étonnement, son envie concernait un arc et les flèches. Elle qui n'en avait jamais utilisé un mais qui avait vu faire à de nombreuses reprises, elle était curieuse de ressentir ces sensations différentes du lancer de couteau. Elle se servit donc, sans omettre un poison qui semblait s'avaler. Si la traque durait, il lui faudrait se nourrir ou se désaltérer. Empoisonner des aliments serait un jeu d'enfant.

Comme avant chaque action dangereuse, les pensées de la jeune femme s'égarèrent sur son protecteur, Mirra. Elle n'avait pas prête attention s'il était présent ou non dans la foule des pro-Sympan et il était trop tard pour le chercher des yeux, alors que les prisonniers étaient relâchés et que les alliés se plongeaient dans la forêt. Inspirant une dernière fois, Eärhyë s'enfonça à son tour dans les bois majestueux.

La traque pouvait commencer.

873 mots | Post 1


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Lun 08 Aoû 2016, 21:36

Raeden lisait dans les yeux des deux jeunes gens qu'il était à présent un peu comme leur saint graal. Il n'avait pourtant pas fait grand chose. Juste les aider, ce qu'il trouvait naturel de faire en fait. Mais bon, en même temps, dans une telle situation, où l'on se trouvait en position de proies chassées aussi bien par des chiens que par des êtres humains. C'était un événement stressant, angoissant, qui réveillait la plupart du temps le pire chez les êtres, que cela soit ce qui sont victimes ou bien les chasseurs. C'était certainement à cela que le frère et la sœur s'étaient attendus de la part de l'homme-ours quand ils l'avaient vu s'amener à leur niveau. Cependant, maintenant qu'ils semblaient avoir compris que cet homme baraqué ne leur ferait rien, ils avaient l'air de vouloir qu'il ne les quitte plus. De toute façon, ça tombait bien, il ne comptait pas faire ça. Après tout, il leur avait proposé son aide. Il n'allait pas revenir sur cette promesse tacite.

Il regarda autour de lui, les sens aux aguets, pour ne pas se faire surprendre par un quelconque ennemi. Dans la forêt, autour d'eux, à plus ou moins longue distance, des cris résonnaient, accompagnés d'aboiements, de râles, de rires malsains. Un univers savamment étudié pour instaurer la peur et faire qu'elle ne redescende jamais. Cela ne l'atteignait pas réellement pour le moment. Il était assez endurcit et fort pour y faire face. Mais son caractère et sa ligne de conduite faisaient qu'il était incapable de s'occuper uniquement de lui-même quand il voyait des personnes en difficulté et qu'il savait qu'il pouvait leur venir en aide. Ainsi donc, il fut le premier à remarquer l'arrivée d'une nouvelle personne. Un jeune homme aux oreilles pointues mais à la peau un peu trop sombre pour être un elfe. Assurément, ils avaient en face d'eux un Alfar. Et qui disait Alfar disait normalement Pro-Aetheri et donc allié. En tout cas pour Raeden. Car après tout, en y réfléchissant bien, il ne savait pas pour qui étaient réellement les deux jeunes gens !

A son tour, il écarta les mains pour montrer qu'il n'était pas armé et qu'il ne souhaitait pas de mal. En groupe, il serait peut être plus facilement repérable mais au moins, ils seraient aussi surtout plus nombreux pour pouvoir se défendre en cas d'attaque. Mais pour cela, il fallait qu'ils s'entendent et surtout, qu'ils soient tous en capacité de se défendre et de passer à l'acte. Il était, de plus, temps pour eux tous de bouger s'ils ne voulaient pas voir débouler des adversaires. Mais en fait, c'était déjà trop tard. Des chiens, ayant totalement distancé leurs maîtres, venaient de surgir d'entre les arbres, l'écume aux babines avec une seule envie, plonger leurs crocs dans de la chair fraîche. L'Enfant de Phoebe se mit devant eux, entre eux et les gens avec lui et les foudroya du regard. Usant de son charisme, de sa magie et de son contrôle de la faune, il les força à se coucher au sol et à lui obéir. C'était au moins un problème de régler. Il était en train de se retourner légèrement, ayant entendu un bruit plus loin quand une flèche fila dans l'air et vint se ficher dans son épaule.

Ce fut à peine s'il le ressentit en réalité. Il invoqua une armée entière de petites poules aux becs en métal, protégées sous une petite armure de cuir. En leur grognant après, elles s'égaillèrent tous, paniquées et filèrent en direction des attaquants, se jetant sur eux. Raeden regarda alors Mwayer et les deux autres jeunes gens et leur dit, principalement au nouveau venu.


Ne vous en faites pas, ça va aller, tout va bien se finir.

C'était un mensonge plus ou moins flagrant au vu de la situation, mais le Bélua voulait qu'ils le croient. Cela ne servait à rien de les paniquer encore plus qu'ils ne pouvaient l'être déjà. Comme si ce n'était rien d'autres qu'une épine, l'Enfant de Phoebe retira mine de rien la flèche plantée dans son épaule, nettoya le sang de la pointe, par terre et la coinça dans sa ceinture. On ne savait jamais, ça pouvait toujours s'avérer utile pour la suite. S'ils arrivaient à chopper un arc ou une arbalète quelque part, ça serait encore mieux.

Venez … Il faut essayer de trouver un endroit où l'on puisse se reposer un peu et mettre au point un semblant de stratégie.

Il claqua des doigts et les trois chiens se relevèrent et les suivirent, comme des bêtes dociles.

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Mar 09 Aoû 2016, 12:13


La bête ne voulait pas lâcher son bras mais un coup brutal venu de la gauche de Soma vint, en une seule fois, envoyer balader le chien. La gueule dégagea le bras de la jeune femme en couinant. Elle se releva, l’avant-bras en sang, les yeux humides et la lèvre tremblante. Elle se tint le coude et n’eut pas le temps d’observer son sauveur, n’entendant que son cœur battre dans sa poitrine. Il fallait s’échapper de là et elle le suivit aussi vite qu’elle le put en lui tenant fermement la main. Son bras en revanche continuait de couler, la douleur était vive et la blessure profonde. Le chien avait réussi à mettre à vif l’os. Quand ils s’arrêtèrent, non loin d’une bâtisse esseulée, elle la vit ; sa panique fit sursauter son cœur, plusieurs hoquets l’empêchèrent de respirer correctement. Ses yeux pleuraient, son nez coulait et un mal de crâne intense menaçait. Son regard bronzite et rougie par les larmes n’avaient pas le temps de se poser sur l’homme qui venait de l’aider. Elle semblait lui demander de l’aide sans savoir comment le formuler, comme si en quérir ne lui était pas familier. Plusieurs hurlements s’enchaînèrent et bientôt un groupe de chiens se fit apercevoir plus loin dans la forêt, mais ils ne les poursuivaient pas. Soma n’avait ni force ni envie, son cœur affolé ne voulait qu’être à l’abri. La sorcière entraîna sans conviction l’homme vers la bâtisse esseulée, ne se doutant pas une seule fois que cela pouvait s’agir d’un traquenard. Une femme à l’allure assurée en sortit, les menaçant d’une longue épée aussi fine qu’une aiguille à tricoter. Elle avait le sourire d’un vainqueur et la prestance d’une princesse. Mais la jeune sorcière n’attendit pas qu’elle les menace ni balance son exposé, dans une langue ténébreuse et interdite, suivi de gestes difficiles à achever tant son bras lui faisait mal, Soma cracha :

« Je te maudis l’inconnue, tu sentiras le porcelet piqué en barbe-en-cul à chaque fois qu’un chien sera dans les parages. * »

A la fin de la phrase, quand le ton de la sorcière baissa, il y eut une drôle d’odeur délicieuse provenant de la femme. Du porc grillé au-dessus d’un brasier se dégageait de la personne qui avait malheureusement laissé parler Soma. Les mots de la Sorcière n’étaient pas mortels, pour l’instant. Elle ne pouvait qu’influencer son aura. Soma rêvait d’un bon plat depuis des semaines, elle avait si faim que ses derniers souvenirs de mets acceptables lui étaient apparus comme un dernier recours face aux canidés. D’ailleurs, la femme n’eut pas le temps de comprendre ses paroles qu’une meute se précipita dans leur direction. La jeune sorcière prit dans ses bras l’homme et le serra fort contre elle, car si ils étaient attaqués, elle n’en sortirait pas vivante cette fois.


« Prie. » le supplia-t-elle à l’oreille, elle ne voulait pas être seule face à la mort. A cet instant, l’inconnu devint "plus" qu'un support. Les paupières de Soma se fermèrent si forts qu’elle eut mal aux muscles du front, en plus de tout ce qu’elle vivait à présent.


Elle sentit plusieurs bourrasques frôler ses jambes et entendit quelques secondes après un cri continu. La femme s’était mise à courir dans une autre direction car la meute la poursuivait, et ce jusqu’à que mort s’en suive. Elle sentait bien bon le porcelet et les chiens ne feraient sans doute aucune différence entre un pro-Sympan et un pro-Aetheri si ils avaient sous le museau de la viande alléchante. L’odeur partit en même temps que la femme. La faim réveillée de Soma s’évanouit dans son abdomen, pour laisser place à une soif importante. La jeune femme attendit quelques secondes dans cet incroyable silence. Ses larmes avaient mouillé la joue de l’homme dont elle ne connaissait ni le nom, ni le visage. Elle se recula pour le voir et un sourire fou s’afficha sur ses lèvres abîmées et sèches. Ils étaient saufs. Elle rit, elle rit à s’en égosiller. Puis des lumières blanches apparurent dans un voile contrasté et la sorcière, épuisée et assoiffée, elle s’évanouit.

Mots = 660
Post 2.

* Alors, cette phrase, Neah peut la comprendre ou non, Soma ne parle pas la langue commune en le disant, mais vu qu'il n'y a pas de langue officielle de Sorcier, voilà ^^

Résumé:
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Mar 09 Aoû 2016, 18:34


Les chiens ne s'éloignaient pas, peu importe où et comment le chaman courrait. Même en se rendant invisible, cela ne cachait pas sa forte odeur, un mélange de sang métallique, fumée âcre, herbes, huiles et sueur. Slanguen l'informa qu'il y avait aussi deux autres personnes quelques dizaines de mètres derrière les bêtes, des chasseurs engagés pour l'événement, sans aucun doute. Un fait qui fut rapidement vérifié quand un sifflement retentit près de ses oreilles. Le Chaman s'arrêta brutalement pour regarder l'origine du bruit, une hache plantée dans le bois d'un arbre à quelques pas de lui. "Oh ! Merci !" cria-t-il, posant un de ses pieds sur le tronc pour retirer l'arme qui sera de meilleure qualité et plus efficace que son ancien bâton sec qu'il jeta dans un coin. Peut-être qu'il avait perdu de précieuses secondes à sortir la lame du bois, mais maintenant il avait de quoi fendre un crâne sans difficulté. "Comme le disait Perry L'ornithorynque, Plus on est grand, moins on est petit. !" hurla-t-il encore , rameutant volontairement toute la troupe vers l'endroit où il venait d'arriver. Il prononça délibérément la première stupidité qui lui passa par la tête. Puis le chaman se dirigea vers sa cible. Une vieille battisse en ruine, dont le toit s'était écroulé. Le chaman grimpa sur un des quatre murs de la pièce principale, prenant emprise sur des pierres qui dépassaient les autres de quelques centimètres. Une fois en haut, il ramassa une première pierre et la jeta sur la tête du chien qui passa en bas, puis fut de même avec les deux autres bêtes. Nul doute que ces trois-là ne feront plus jamais de bruit. Mais qu'en était-il des deux autres ?

Le chaman avança le long du mur, se cachant derrière le pan d'un deuxième étage. Il se fondit dans le décor, tel un caméléon. Ce pouvoir était plus pratique que l'invisibilité car il n'avait pas besoin de fusionner, ni de beaucoup se concentrer pour le garder actif, contrairement à l'invisibilité complète qui dépensait plus rapidement ses réserves. La durée de son séjour ici lui était inconnue alors le chaman préférait ne pas trop forcer tout de suite. Il connaissait malheureusement, ses propres limites. L'idée de les dépasser l'excitait grandement, mais il se réservait ça pour plus tard. Dissimulé contre le mur, sa peau prenant la couleur et matière de ce qui se trouvait contre son dos, le chaman porta une grosse pierre dans ses deux mains, prête à tomber sur le premier crâne qui passera en bas, par un malheureux hasard. A ses pieds, il avait aussi un petit tas à faire dévaler en bas tel une avalanche, en cas de nécessité extrême. En effet, rien ne disait que le mur n'allait pas s'écrouler pour de bon sous son nouveau poids ou que les chasseurs n'allaient pas le trouver tout de suite, pas vraiment touchés par sa pseudo-illusion. Et dans tous les cas, il ne pouvait pas tenir des heures dans cette position.

Un sourire tordit ses lèvres quand il entendit le murmure du premier chasseur. Évidemment, il ne lui répondit pas, pas tout de suite. Il réfléchissait déjà aux autres solutions. En cas de combat rapproché, sa hache était à portée de main. Et puis... Khaal et Slanguen préparaient une petite surprise de leur côté. Les deux esprits étaient partis rassembler une grande troupe d'esprits, des gens qui étaient morts ici, assassinés, torturés. Ils étaient tous assez agités pour faire une bonne diversion pour ceux qui n'avaient pas l'habitude de contempler le monde des Morts, ou plutôt, de l'entendre. Devaraj trouvait ses hurlements de folie délicieux, mais il n'était pas certain que ce soit le cas de tout le monde. Khaal et Slanguen rassemblèrent ce petit monde au centre de la pièce. La magie du chaman ne marchait que dans une zone de quelques mètres pour ce sort-là, autrement dit, cela se limitait à la pièce carrée. Certains étaient si emprunt de colère ou de douleur que c'en était déconcentrant et déconcertant pour les non-habitués. C'est pourquoi, en guise de réponse, il activa son pouvoir lorsque son premier poursuivant franchit la porte de la ruine et l'accueillit avec un concert de cris tonitruants.


Post II - 735
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11431
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] - Médecin [Rang III] - Éleveuse de Vaches [Rang I] - Investisseur [Rang II] - Prêtresse d'Amsès [Rang I]
Mancinia Leenhardt
Mer 10 Aoû 2016, 00:00

Neah n'avait pas chercher à comprendre qui elle était sur l'instant, se contentant de la prendre par le poignet et de l'entraîner à sa suite. Ce n'était pas le moment de s'interroger avec leurs ennemis dans les alentours immédiats, il aurait tout le temps de faire sa connaissance plus tard. L'Ange essaya de ne pas lui imposer un rythme trop rapide pour éviter qu'elle ne lui claque entre les doigts avec le choc dont elle avait été victime, qui plus est, cela lui permettait de voir où ils se rendaient et si le terrain était stable, sans mauvaises surprises. Car cette femme aussi délicieuse que dangereuse ne manquerait sans doute pas de dresser quelques pièges de sa confection sur son territoire. Par les Aetheri, que ça l'agaçait d'entendre sa voix dans son esprit. C'en était répugnant. Courir et encore courir loin d'ici, le temps de se reprendre et de chercher à répliquer en faisant des chasseurs leurs proies. Au bout d'une dizaine de minutes, essoufflé, Neah choisi de se cacher pour laisser la vague ennemie se dispersée. Cacher dans les buissons, ils distinguèrent des chiens traquant d'autres individus ou des personnes armées avides de sang. C'était malheureux, mais il n'avait pas le temps de se soucier de ceux prit en chasse. Sa partenaire actuelle était blessée, mais sous l'effet de l'adrénaline, elle ne semblait pas s'en rendre compte. Ce qui ne manquait pas de le surprendre.

Neah voyait la panique dans son regard et choisi de relâcher sa Magie des Cieux. Cherchant à l'apaiser et à lui rendre l'espoir en ces moments chaotiques, mais cela ne marchait pas comme il le souhaitait. L'inconnue à la peau sombre l'entraîna à sa suite sans qu'il ne puisse protester et lui fit découvrir une bâtisse bien entretenue. Avant même de comprendre quoi que ce soit, une femme en surgit en les menaçant d'un objet dérisoire. La langue de l'Ange claqua contre son palais, sa magie serait suffisante pour repousser son arme lorsque la femme fit un pas et discuta dans une langue qui ne lui était pas étrangère. Bien qu'il ne comprit aucun sens des mots prononcés, il en reconnu le dialecte des Sorciers. Son regard devint sombre et il en vint à regretter de l'avoir secourue. Le guerrier ne la prit pas dans ses bras pour la réconforter, mais ne la repoussa pas pour autant quand la panique se saisit de son corps. Neah vit la femme s'approcher d'eux avec son arme, sourire narquois de la victoire sur son visage. Avait-elle fait à manger en sachant les pauvres prisonniers affamés pour les attirer dans un piège ? C'était réussi. Il fit un pas en arrière avant que les cris des chiens ne heurtent ses oreilles. A son étonnement, ces derniers ne leurs fonçaient pas dessus, mais sur la femme qui, surprise, ne put rien faire pour les arrêter.

S'effondrant dans ses bras, Neah réceptionna sa camarade. Avait-elle lancé un sort contre leur ennemie ? Qu'importe, le temps de regarder les sauvages se ruer sur le corps de la pauvresse. Et c'en était terminé d'elle. Comme d'eux. A moins que...

Neah prit son bras sanguinolent pour examiner la morsure, plusieurs plaies traversaient sa peau et présentaient un déchirement des tissus causés par les dents de l'animal. Il fallait absolument créer une pression sur la plaie pour contenir le saignement. Il se servit des linges à disposition dans la maisonnée qui disposait de quelques petites choses rudimentaires. Elle s'était évanouie et respirait tranquillement dans le lit de fortune, peut-être celui de la défunte dont les morceaux de chair purulents se trouvaient dehors. Pourquoi la soignait-il ? Au fond, elle pouvait bien crever, c'était une Sorcière ! Mais bon, il lui devait sans doute la vie et elle pourrait sans doute être utile. Une fois les soins effectués, il lui mit de l'eau sur le visage et la laissa se reposer un moment. Voyant qu'elle ne daignait pas ouvrir les yeux et sachant qu'ils pouvaient être découvert à tout instant, Neah mit son genou sur le lit, leva la main bien haut et abattit sa paume contre le visage de la Sorcière. C'était bien plus efficace que de la secouer. Son corps fit un bond dans le lit et elle le dévisagea.

Il serait de bon ton de vous en remettre, lui dit-il. Vous avez dû le comprendre, mais ce sont nos vies qui sont mises en jeu. Nous n'avons pas le temps de nous reposer.

Il se remit debout en la regardant de haut.

J'ai soigné votre plaie comme je pouvais. Je ne connais aucun sort de soins.

Et s'il en connaissait, il n'aurait pas usé de sa magie sur elle. Son regard suivit le sien vers la porte d'entrée.

Oui, elle est morte. Des chiens l'ont dévorée et une fois qu'ils ont été repus, ils sont retournés d'où ils venaient.

Il ne préciserait pas qu'il l'avait traînée dans un arbre pour essayer de les éviter et qu'ils étaient repartit au bout de quelques minutes, vaincus.

Post II | 830 mots

Résumé II:

Défi ○ Mettre une bonne gifle à un PJ


[Rp Particulier] - La Chasse à l'Homme - Page 2 Chriss10
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[Rp Particulier] - La Chasse à l'Homme - Page 2 Licorn10

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Mer 10 Aoû 2016, 00:31

Le gémissement du vent dorlotant les feuilles ; passant au-delà de l’introspection, il savait. Il savait que derrière lui se soustrayaient deux individus occupés à le surveiller. Il n’avait pas eu besoin de les visualiser pour les ausculter. Leurs pas pesants, sans élégance, avaient suffi à les dénoncer. Les chiens aussi fleuraient la canaillerie, mais ils ne bronchèrent pas. Il leur avait défendu toute indignation. Tourné dans une direction chacun, le trio canin rongeait les angles morts du Samurai. On ne pouvait le leurrer ; pas plus qu’on ne pouvait lui fausser compagnie. Il avait eu le temps de toiser le degré entier de la compétition. Aucun d’eux, même accordé, ne pouvait l’abattre. Hormis cette femme dont l’analogie lui échappait, mais qui ne participait pas. Dommage, le duel aurait pu valoir son pesant d’or. Une autre fois peut-être. La méditation achevée, il était à présent grand temps de se propulser et de partir lui aussi en quête de quelques comestibles. Chasseur comme gibier, Zane n’appartenait officiellement à aucun des quartiers. Même s’il était censé éprouver de la compassion pour ceux qui se cinglaient au nom des Aetheri, rien ne témoignait qu’il se fustigerait plus pour ces derniers que pour les ennemis. Toute prise de considération se ferait le moment venu. Après plusieurs heures d’immobilité, il souleva finalement son bras pour le rouler dans sa tunique et y extraire… une feuille en papier.

D’une poignée de foulées véloces et discrètes, le guerrier se retrouva très vite auprès du premier spectateur. Ce dernier n’avait aucune arme apparente. Godot le considéra à peine, sa présence étant pratiquement microscopique à ses yeux. D’un air condescendant, il tapota la tête de l’enfant. Quant aux chiens, ils avaient fini par assiéger la fille, inhalant toutes les parties de son anatomie qui circulaient sous leur truffe. Il fit signe à cette dernière de s’approcher. Dans le silence le plus réprobateur, il lui laissa du temps pour les rejoindre. Elle non plus ne possédait aucun instrument. Soit ils étaient tous les trois dans le même camp, soit ils avaient échoué à prendre une arme. Généreux sous ses nouveaux traits, il se devait d’épauler ces jeunes gens un minimum. En brandissant sa feuille de papier haut dans le ciel, le personnage sculpta un signe de son autre main. Il semblait prier une divinité ; sans doute pour l’avoir fait confluer vers des apprentis dans le besoin. Il se baissa pour être de taille approchante à la jeune fille, un léger sourire transparaissant enfin. « Prends ça. Dès qu'un ennemi vient te casser les noix, lacère-lui les parties génitales avec. Si c'est une donzelle, attaque le poitrail. » Il lui tendit le bout de papier. Contrairement aux idées reçues, une feuille pouvait soulever beaucoup de dégâts, notamment pour ceux qui l’utilisaient mal. « Ça déchire grave. Fais gaffe à pas te suicider avec » Avant de se redresser convenablement, il ramassa deux cailloux qui trainaient au sol, dans l’ombre d’une fougère. Il s’adressa cette fois-ci au garçon. « Prends autant de caillasses que tu trouves. Tu peux aussi bien canarder tes adversaires en visant l’œil qu'en fracassant leur rotules en frappant comme un dingue. » Ravi de donner conseil aux plus nécessiteux, il avait réalisé sa bonne action du jour.

Pour autant, il n’en aurait peut-être pas terminé pour si peu. En effet, les trois chiens sonnèrent la cloche par leur rugissement parallèle. Des chasseurs étaient rentrés sur son territoire. Pour le commun des mortels, ceci dictait probablement un grand péril, mais pour Godot il n’en était rien. En digne gardien qu’il était, il se plaça rapidement devant eux, comme s’il souhaitait conserver la pérennité de ses deux progénitures. La seconde d’après, deux pisteurs surgirent en empruntant deux côtés bien distincts. Pas idiot. Mais clairement pas suffisant. Dans l’intensité suprême de son action, l’homme écarta les jambes et plia les genoux. D’une clarté insondable, il dégaina son sabre. Correspondant au grondement du tonnerre, il asséna un puissant coup avec la garde, l’extrémité de celui-ci s’offusquant furieusement au menton du premier qui bascula pesamment en arrière. Et d’un. Le second n’avait pas encore eu le temps de venir jusqu’à lui qu’il se voyait déjà confronter au géant. La mort de ce dernier fut en outre plus fugace puisque le sabreur le scinda littéralement en deux. La partie haute de son corps erra dans les airs quelques instants, tandis que le bas s’effondra auprès des jeunes gens, le liquide se répandant comme le vin d’un tonneau renversé. Après avoir délogé le sang du métal comme tout bon guerrier, il ravala le fer dans son fourreau. Dans les faits, il avait éteint la menace en un rien de temps, sauf le premier agresseur, toujours en vie. Il déracina un couteau de sa ceinture puis le présenta à ses deux élèves. « Qui de vous deux se porte volontaire pour le déglinguer ? » Pour subsister, ils allaient devoir passer par là. C’était la dure loi de la jungle. Ensuite, s’ils étaient d’accord, ils iraient pêcher un plus gros poisson. Si en revanche ils refusaient, il les rôtirait un peu plus tard.

Post II / 866 mots

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Mer 10 Aoû 2016, 04:55


Le temps s’écoulait au même rythme que la transpiration s’échappant de chacun de mes pores. La tension dans l’air était palpable, et je ne pouvais supporter l’immobilité qui s’obligeait dans le lieu. La pulsation s’échappant du vaisseau sanguin comprimé par la patella hors de son axe me montait à la tête, les signaux se déchaînant tel un ouragan pour m’exclamer d’intervenir. La faiblesse de mon esprit n’était plus à prouver, et la tentation était trop grande. J’allais me tourner pour replacer la rotule dans son socle lorsqu’un bruit tout près se fit entendre. Une respiration sifflante, apeurée. Une autre infortunée se retrouvant dans une situation désespérée. Mon élan coupé, je décidai d’ériger une barrière d’alanguissement, dans l’espoir que la souffrance se dissipe dans les brumes de mon esprit tourmenté.

Mon regard ne pouvait quitter toutefois les trois molosses entourant le maître de la clairière, et plus l’immobilité le caractérisait, plus la fascination menaçait de s’emparer de l’entièreté de mon être, me poussant à m’agiter devant sa magnificence. Mais l’attente s’interrompit. La passivité s’estompa avec la feuille qui, remplissant son rôle de leurre, détourna l’attention de l’individu, qui bien agile, me tapota la tête un instant plus tard. Une consternation s’empara de l’entièreté de mon être. Mes yeux n’avaient rien suivi. Mon esprit s’acharnait à la compréhension de la situation. Mais l’abysse de l’ignorance était la seule voie. L’arrière-plan sonore me parvint par la suite, quelques grognements indiquant que la seconde proie avait eu une capture à succès. Une jeune fille nous rejoint bientôt.

Confus, la lumière m’éclaira de sa douce sagesse, s’interprétant sous les traits du musculeux guerrier se trouvant devant moi, alors que son intelligence effaça l’apathie de ma pensée. Je me mis à la tâche divine de ramasser des cailloux, les fourrant dans mes poches, une certaine ferveur religieuse dans mes mouvements, la douleur s’était momentanément effacée. Mais elle revint rapidement. Une fois mes renflements bien garnis, je m’effondrai le postérieur au sol, mon attention ne pouvant se détacher de l’être se tenant à proximité, mais voulant désespérément se diriger vers mon genou. Avec une détermination de fer, je réussis à pointer le bas de mon regard sur celui-ci, et d’un bon coup, je remis l’os sésamoïde dans son enclave, le tendon patellaire s’occupant du bon positionnement.

Les rugissements canins me réveillèrent, ma transe se terminant par un petit claquement de dents pour oublier le moment. Mais ce fut de courte durée. La vitesse à laquelle s’exprima le talent de notre bienfaiteur me fit pâlir de jalousie et d’envie. Le sang vint me caresser le bord de mes orteils nus, teintant d’écarlate le bandage recouvrant le pied.

Une inconscience vint une fois de plus s’emparer de ma raison, et ma main se tendit pour s’emparer de la garde chaude d’une courte lame. Le contact m’électrifia. L’effleurement de ma peau sur la sienne, bien qu’éphémère, donna une raison à tout ceci d’arriver. Mon poing se serra sur le manche, le tranchant se plaçant de façon experte vers l’extérieur. Je m’approchai de la future carcasse et me positionnai stratégiquement en biais de sa tête. Je ne m’attardai même pas sur l’expression tourmentée déformant ses traits, ma glace ne se contentant que de la vue de la carotide palpitante. Le mouvement fut fluide, le jet majestueux. Mes genoux se déplièrent avec un craquement alors que mon corps reprenait son ascendance sur la gravité. Une langue avide nettoya mes lèvres, se régalant de la substance brûlante. Mon côté maléfique, sans pitié, ressortait aux côtés de l’impressionnant homme. Une personnalité qui se voulait refoulée, mais qui ne pouvait disparaître complètement. Des années de martyrisation avaient plongé mon âme vierge dans une noirceur dont elle ne pouvait s’échapper.

Une tracée d’hémoglobine s’étalant de la base de ma paupière inférieure jusqu’à ma lèvre supérieure, je me tournai vers notre bienfaiteur, un sourire presque enfantin sur le visage, une excitation palpable dans le coin de l’œil. Une lueur de folie peut-être bien. Je commençai à bien aimer la tournure des évènements, et selon la foule massée un peu plus tôt, la fête ne faisant que commencer. Le festin serait des plus sanglants… Si je restais dans la foulée de cet inconnu. Je ne pouvais même pas me permettre de donner la moindre attention à la pauvre jeune fille ayant eu comme don la feuille de papier. Tout ce que pouvait lui accorder, c’était une oreille distraite si jamais son intention de s’exprimer devenait réalité.

- Qu’est-ce qu’on fait maintenant… On continue à jouer?

Je m’étonnais moi-même. Autant dans mes paroles que dans mes actes, un différent moi voyait le jour. Et c’était pour le mieux…


Post II - 773 mots

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Miles Köerta
~ Orisha ~ Niveau III ~

~ Orisha ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 1159
◈ YinYanisé(e) le : 20/09/2014
◈ Activité : Traqueur [Corvus Æris] | Marcheur
Miles Köerta
Jeu 11 Aoû 2016, 06:35

La Chasse à l’Homme
« Quand folie rime avec tuerie »

Je n’étais plus le seul à courir derrière la proie. Je percevais du bruit en contrebas, mais ne m’arrêtant pas pour autant, je profitais plutôt de cette soudaine agitation pour me guider avec plus d’aisance à travers le feuillage des arbres. Les chiens jappaient, furibonds et excités comme jamais, mais brusquement, je constatais que nous changions de cap. La proie s’était-elle décidée à contre-attaquer, à mener la danse plutôt qu’à être traquée? Je souriais, n’attendant pas une seconde de plus pour accélérer le rythme de ma course, me propulsant dans les airs pour avoir un meilleur aperçu de ce qui se tramait devant moi. Distinctement, je vis les ruines d’un ancien édifice. Abandonné sur cette île depuis on ne savait combien de temps, les fondations du bâtiment tenaient miraculeusement sur leur appui, malgré le toit qui s’était effondré et quelques murs qui n’avaient pu s’empêcher de suivre à ses côtés. Aux jappements des cabots de chasse, je présumais que la cible nous guidait droit vers cette ruine dévastée. Avait-elle un plan en tête en nous amenant à cet endroit ou ne faisait-elle que suivre son instinct, fuyant tout simplement les dangers qui la poursuivaient? Peu importe. J’espérais simplement que cesse cette attente pour que je puisse verser le sang de mon adversaire et l’offrir aux crocs de cette terre avides de sang, avides de chair. Je me permis d’effectuer un second bond particulièrement puissant dans les airs, contemplant l’environnement qui nous entouraient. Mais au même moment, j’entendis un rugissement au loin et, sans comprendre quels phénomènes s’étaient mis en œuvre, je remarquais que plusieurs arbres se faisaient secouer violemment. Je me posais aussitôt une question: quelle bête venait d’être relâchée dans ces bois? Était-ce une intervention de l’organisatrice de cette chasse ou cette chose étrange était le fruit d’un tout autre instigateur? Pourquoi te tracasser à faire tourner tes méninges? Poursuis ta proie, extermine-la; c’est tout ce qui compte. Puis, de toute façon, ce qui se passe là-bas est encore loin de ta position. Avec un peu de chance, elle n’attendra pas cette zone avant un certain temps.

Aussitôt, je reposais mon attention sur la bâtisse alors que je descendais, doucement, vers le sol, dardant mes yeux céladons sur les événements qui se déroulaient devant mes yeux. Sans que je n’aperçoive quoi que ce soit, je constatais que trois chiens venaient de se faire tuer et je compris, grâce à une rapide analyse, les causes de leur décès. Des pierres. Ce petit sauvage qui se traînait dans ces bois nous tirait des pierres. Comme c’est amusant… Songeais-je tout en m’avançant jusqu’au bâtiment, levant la tête ver ce dernier pour l’examiner. Puis, lentement, j’abaissais mon visage jusqu’à une entrée qui se trouvait à ma hauteur. Un sourire défigura mes traits alors que je me faufilais à travers les ruines pour me frayer un chemin.

« Aller… Sors de là… Tu n’es vraiment pas drôle, tu le sais ça? »

Mon corps, alors, s’extirpa des décombres et je posais un premier pied au sol.
Quand des hurlements surpuissants se firent entendre, déchirant mes tympans, me faisant reculer de surprise alors que je plaquais immédiatement mes mains sur mes orifices. Je poussais un cri, tout aussi décadent que ceux que je percevais dans mes oreilles, qui me les détruisait rien que par la souffrance et la rage qui en découlait. D’où provenait toute cette cacophonie?! J’avais l’impression d’être entré dans un antre de damnés, où la douleur de ceux ayant trépassé traversaient les frontières de la Mort pour venir me maudire de leurs hurlements bestiaux. C’était terrible, c’était horrible. Je renforçais l’emprise que j’exerçais autour de mes oreilles. Mais après seulement quelques secondes, j’exhalais une nouvelle exclamation, mais le cri s’était mué en rire; un rire complètement cinglé alors que je retirais vivement mes mains de mes oreilles.

« Tucroyaisvraimentm’avoiravecunteltourdedébutant?! » M’écriais-je d’une voix rapide en explosant de rire, redressant subitement la tête vers les trous du plafond.

Être privé de mon ouïe avait son avantage, certes, mais à présent, je ne pouvais que me fier à ma vue pour débusquer l’impie, ce qui, dans la situation actuelle, ne me servait pas à grand-chose. Tous ces adorateurs des Ætheri devaient périr. Rien que pour le mal qu’ils avaient causé à mon petit frère, il méritait de mourir.

« D’accord! Tu ne veux pas te montrer? Très bien! »

Je pivotais sur moi-même, souriant de plus en plus. L’homme qui me suivait non loin, je me demandais où il se trouvait, mais qu’importe: tout ce que j’espérais pour lui, c’est qu’il ne se trouve pas dans les parages. Vivement, je me propulsais dans les airs, sautant de débris en débris jusqu’à sortir définitivement de la baraque en ruine. De nouveau dans les airs, je me laissais tomber, créant et modelant juste en-dessous de moi une plaque aussi grosse qu’une table de chevet et, tout bonnement, je la laissais chuter jusqu’à l’édifice. Les fondations de ce bâtiment étaient pourries, vieilles d’un temps que je ne pourrais même pas situer sur la Ligne. Mais ce qui était certain, c’est qu’il suffirait d’un simple ajout de poids suffisamment conséquent pour faire tomber un premier mur.
Et je choisis pile l’endroit où se trouvait, en contrebas, les cadavres des trois chiens assassinés par le lancer d’une pierre.


894 mots | 3 post
Résumé: Miles utilise sa privation de l'ouïe pour ne plus entendre les cris des Esprits et il décide de faire s'effondrer un mur (là où se trouve/se trouvait Devaraj lorsqu'il a abattu les chiens) en lui opposant un nouveau poids en Métal. Pour Kinji, il a conscience de sa présence, mais il ne sait pas où il se trouve exactement ^^



[Rp Particulier] - La Chasse à l'Homme - Page 2 Signat16
Merci Léto ♪:
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Ven 12 Aoû 2016, 12:03

Helly avait le regard vide. Perdue dans ses pensées, elle tentait de faire la part des choses. Ses éternelles questionnements tourmentaient sa conscience. Les règles étaient simples et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de les tourner encore et encore dans son esprit comme pour y trouver un sens caché ou s'assurer qu'elles étaient bien réelles. Elle frissonna brusquement au son de la voix de Kinji qui lui proposa de le suivre sans même attendre une réponse de sa part. Une invitation lancée en l'air avec un tel détachement que cela la fit sourciller. L'idée n'était pas si mauvaise. Au contraire, leur collaboration avait déjà fait ses preuves en terrain hostile. Mais qu'adviendrait-il si il la mordait encore?
Son coeur s'emballa alors qu'elle frictionnait ses cheveux en sentant son sang fourmiller dans ses veines. Désagréable impression vite oubliée lorsque des ombres passèrent en courant d'air autour d'elle. Les partisans de Sympan prenaient déjà les devants, se lançant à corps perdu et sans état d'âme dans cette chasse vengeresse. Chacun avait de quoi alimenter la haine qu'ils vouaient aux Ætheri et se dédouaner de toute morale. Les premiers cris raisonnèrent à l'orée du bois sonnant le glas de cette course sanglante.
Son coeur raisonna plus fort dans sa poitrine en imaginant les malheureux rendre leur dernier souffle. Comment cautionner une telle tuerie? Si les rôles étaient inversés, auraient-ils fait de même, se seraient-ils poser la question? Y avait-il sur cette île, parmi les Ætheri une personne capable du même raisonnement qu'elle?
Helly chercha des yeux la femme à l'origine de ce jeu cruel. Elle se tenait légèrement à l'écart jugeant d'un regard indéchiffrable les invités qui restaient aux abords de la villa. Belle, d'une prestance digne d'une reine imprégnée d'une aura glacée. Il ne faisait aucun doute qu'elle était plus qu'une femme aux caprices et moeurs discutables. Helly avait vu la folie imprégnait les yeux de bien des déments, mais ce n'était pas cela qui caractérisait les yeux de la maitresse des lieux. Qui était-elle exactement?
Cela n'avait plus vraiment d'importance. Le jeu était consommé et il aurait été dangereux d'aller à contre-courant des envies de l'instigatrice à l'origine de tout ceci. Et ce n'était pas le regard de la dame blanche dans sa direction qui allait inciter Helly à jouer les troubles fête. La bélua baissa sa tête en guise de respect ne laissant que humilité et reconnaissance apparaitre sur son visage blafard. Quelque soient les desseins de cette femme mieux valait être dans son camp. Sans perdre plus de temps, elle se dirigea vers une table ramassant un arc et des flèches. Elle sentait encore le regard de la femme pesait sur elle, l'incitant à lui adressa dernier signe de tête avant de se diriger d'un pas lent vers le bord d'un terrassement. La villa était perchée suffisamment haut pour avoir une vue imprenable sur les environs. Si les Ætheri s'étaient dispersés à la va vite, la plupart des pro sympans avaient fait de même sans prendre le temps d'étudier le terrain. Le regard de la bélua se porta sur la cimes des arbres non loin. Les premiers meurtres avaient suffi à affoler la faunes locale. Un nuage d'oiseaux s'était envolé brusquement faisant réagir Helly d'instincts. Elle sauta du promontoire et courra droit au-devant du trouble à l'origine de cette agitation. Si il y avait un Ætheri capable de penser comme elle, elle le trouverait avant que quelqu'un se charge de son sort. Son instinct de chasseur pris le pas sur toutes autres pensées, ravivant ses sens, l'éveillant curieusement à tout ce qui l'entourait alors qu'elle traversait d'un pas rapide et aérien les sous bois. La forêt était son élément, assez pour qu'elle ne se laisse pas prendre au piège de l'Ætheri qui sauta des hauteurs pour lui tomber dessus. Elle s'immobilisa à peine pour mieux prendre appui sur le sol et se servir d'un tronc pour l'éviter dans une acrobatie. À bonne distance, la tête penchée sur le côté, Helly cherchait à juger l'homme qui lui faisait face. Son sourire macabre lui conférait la démence de cette abjecte chasse. Acculé, il était presque normal de tout tenter pour sa survie. Alors qu'elle essayait de percer à jour les motivations de la proie, une ombre se dessina au-dessus d'elle. Un piège?
Cette soudaine pensée fit envoler ses dernièrs espoirs concernant l'idée de trouver une âme digne d'intérêt dans un environnement aussi hostile. La bélua s'était muée dans une nuée de plumes en faucon, réapparaissant derrière l'assaillant encore ébêté par cette métamorphose soudaine. Ne lui laissant que peu de temps pour réaliser ce qu'il s'était passé, elle enroula ses membres autour de lui pour le déséquilibrer et le mettre à terre. L'homme qui avait joué l'appât se jeta droit sur eux obligeant Helly à prendre les devants.
Il s'écroula un poignard en pleine tête alors que l'assaillant qu'elle avait immobilisé la saisissait par la gorge pour l'étrangler. Sa poigne était ferme coupant net le souffle d'Helly qui se débattait tant bien que mal. Il était vain d'espérer de soustraire de l'étau qui l'étouffait. Plus l'homme serrait ses doigts, plus il reprenait de l'ascendance sur elle, la clouant à son tour au sol dans une douloureuse agonie. Prise de panique Helly fouilla le sol, où ses doigts trouvèrent une fiole échappée du sac qu'elle avait laissé tomber avant de se transformer. Elle l'écrasa sur la tête de son bourreau répandant le contenu qui s'anima brusquement en lianes qui s'enroulèrent autour d'eux. Helly ferma ses yeux se servant de sa magie pour donner une maigre direction à cette flore tortueuse qui emporta l'homme dans les hauteurs l'emprisonnant dans un tressage épineux jusqu'à écorcher sa peau dans un cri de douleur qui s'éleva haut vers la cime des arbres. Haletante et tremblante, elle peina à s'extirper du piégeant de se relever complètement estomaquée. Elle s'appuya sur un tronc pour reprendre ses esprits et ferma ses yeux. Si elle s'obstinait dans cette voie, elle pourrait bien y perdre la vie. Elle ramassa ses affaires et grimpa le long d'un arbre pour s'assurer d'éviter les prochains pièges que lui tendraient les Ætheri acculés à un bas instinct de survie. Avec souplesse et discrétion, elle arpenta les hauteurs en apercevant la silhouette familière en contre bas. Elle l'observa évoluer dans la forêt et tuer les proies qui se trouvaient sur son chemin sans se faire voir. Lorsqu'elle fut certaine qu'il n'y ait plus de dangers, elle se laissa tomber à ses pieds, se redressant lentement dans un regard trouble. La peau encore tachée par les éclaboussures du premier Ætheri qui avait croisé sa route, Helly avait perdu l'immaculée espoir de ne pas avoir à se salir les mains. Elle s'avança vers le vampire et plongea son regard dans le sien. Son coeur battait vite, presqu'aussi vite que lorsqu'elle avait risqué sa vie précédemment. Ses lèvres carmines s'entrouvrirent pour y laisser filtrer le soupir qui lui rendit le souffle nécessaire pour s'exprimer. 

- Ne me laisse plus en arrière, si tu ne veux pas que je te plante une flèche dans le dos, finit-elle par plaisanter.
Elle baissa légèrement sa tête sans pour autant le quitter des yeux et continua après s'être brièvement mordit la lèvre inférieure.

- Je suis contente de te revoir… Kinji.

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