-35%
Le deal à ne pas rater :
Philips Hue Kit de démarrage : 3 Ampoules Hue E27 White + Pont de ...
64.99 € 99.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 [LDR Vampire] La déchéance de sang [Part. I]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Jeu 07 Juil 2016, 17:52


La Déchéance de Sang [Partie I]


« Où en est-il ? », « Il sera bientôt là. », « Que faisons-nous des prisonniers ? Va-t-il la faire chanter ? » L'homme regarda d'un œil sévère les trois enfants vampires bâillonnés et ligotés, recroquevillés sur le sol « Non. Nous n'en avons plus besoin. », « Ce genre de pratiques n'est pas les nôtres. », « En temps de crise, elles auraient pu le devenir. » Annabelle releva le menton en entendant des pas dans l'entrée du manoir. Un homme au visage couvert ferma la porte avant de s'avancer vers le couple de Vampires qui descendait l'escalier. Il posa son stylet à double tranchant, complètement ensanglanté, sur une console à portée de main, avant de retirer son voile « Alors ? », « Alors c'est terminé. Ils ne sont plus. Le dernier a été brûlé. », « Vous avez fait du bon travail. » Le type acquiesça, se retirant dans l'arrière du manoir « Tu vois Annabelle, notre sagesse a suffit. » Le sourire qu'arborait l'homme à la peau blafarde, avait tout d'un trophée glorieux annonçant le triomphe.

~

Près du Lac de la Transparence, sous les étoiles de la nuit noire, deux Vampires parlaient, allongés dans l'herbe fraîche. Ils digéraient et se reposaient d'une chasse plutôt fructueuse. Les magiciens étaient des proies de choix, à n'en point douter. Hémir se frotta la joue, énonçant « Je ne t'ai pas demandé, mais tu as entendu les nouvelles ? », « De ? », « Les chefs de clans se sont fait assassinés. », « Hein ? Tous ? », « Lizbeth m'a dit ça ce matin. Les nouvelles ont circulé beaucoup plus vite que prévu d'après elle. Nous avons su très vite qu'aucun chef de clan n'a survécu au départ de la reine. », « HEIN ? » Hémir vit son ami se relever rapidement pour s'asseoir. De ce fait, il plongea ses yeux dans les siens « La reine a... », « Tu vis sur quelle planète toi ? Ça fait plusieurs jours... » Le Vampire se releva à son tour, pliant ses genoux pour passer ses bras autour  « La reine a été évincée. Un groupe vieux vampires, assez sages, ont renversé la donne. », « Y a qui maintenant ? », « Je ne sais pas... J'ai pas souvenir que Lizbeth m'ait dit qu'il y avait qui que ce soit qui avait pris la place de Yulenka. » Il se rallongea « Je l'aimais bien cette reine... Elle était calme... J'ai pas bien compris pourquoi y a eu tout ce raffut en réalité. Surtout si c'est pour n'y avoir personne. Enfin quoi qu'il en soit il y a eu son départ et maintenant les chefs de clans, tous assassinés. », « Cette guerre va tous nous achever. Et sans reine, nous allons perdre la lutte contre ces esclaves... Qu'allons nous devenir ? » Hémir haussa les épaules « Je ne sais pas. Nous passons notre vie à attendre alors... Attendons. »

~

Le gouvernement Vampire n'existait plus pour un certain laps de temps. Les gens savaient que les choses n'étaient pas figées, mais les Vampires avaient une crainte assez générale de qui allait prendre la suite. Il allait falloir remplacer tellement de têtes... Chacun était perdu. Dans ses choix, dans ses convictions et dans toutes ses habitudes. Le Fjord était-il menacé également ? La guerre contre les Orishas allait-elle finir par être perdue ? Il ne fallait pas... Il fallait lutter. Lutter et s'en sortir. Chacun se pensait maître, capable de gérer la situation. Les Vampires étaient prédateurs et non proies.
Annabelle et Siegfried n'avaient pas négligé leurs affaires. Tapis dans l'ombre, ils avaient envoyé des ordres de mission à leurs mains. Leur but, en premier lieu, était d'orienter le peuple vers l'évidence. Ces hommes et ces femmes allaient chercher des goules, des vampires de toutes sortes, leur indiquant une voie toute tracée. Aller se battre dans les montagnes, espionner des villages, tuer des cibles...

« C'est la crise. Personne ne vous fera confiance et ne faites confiance à personne. Nous avons des ordres précis, des objectifs et si vous souhaitez voir notre peuple s'en sortir, vous feriez bien de participer à son évolution. » Le type sortit un vélin avec une liste de plusieurs noms. De son nom il pointa une colonne où apparaissaient des patronymes d'apparence noble « Ceux-ci sont ennemis à la nation. Ils veulent profiter du vide royal pour prendre une place qui ne leur revient nullement. Ils doivent être éliminés. Si nous les laissons agir, nous courrons tous à notre perte. Ceux-là, en rouge, ont des informations précises à nous donner seulement... Ils sont féroces et bien cachés. Vous avez la possibilité soit de les espionner, soit de les passer à tabac. Prenez la méthode qui vous sied le mieux mais, malgré tout, nous avons besoin de ces renseignements. Et enfin eux là. Ils se sont éparpillés sur les différents continents et transforment les gens à la pelle, sans respecter les codes vampiriques que notre race impose. Ils ne les guident pas et n'en font pas de bons vampires. A vous de leur infliger la sentence qu'ils méritent. Et que les Ætheri en soient témoins, si vous n'agissez pas, vous accélérerez votre mort. Personne ne vous attendra, personne ne vous pleurera. »


Explications


Bonjour a tous !

J'ai plein de nouvelles !!! o/

Chrono générale : La reine a été chassée du trône suite à ses idées religieuses. Les Grands Vampires se sont révoltés et ont œuvré pendant plusieurs mois pour au final chasser la Reine. Ainsi, chronologiquement, l'annonce du putsch été faite une semaine avant l'assassinat des chefs de clans.

Détails du LDR :
1er paragraphe : Vous ne savez rien de ça, c'est de l'intrigue plus pour vous joueur, que pour votre personnage ;) Vous pouvez deviner des commanditaires et un tueur à gages parmi tant d'autres, le tout Vampire.
2nd paragraphe : Ça c'est ce que sait le peuple en fait. La reine est partie / a été virée, on sait pas pourquoi. Certains chefs de clans ont été assassinés, mais des rumeurs disent que tous ont trouvé la mort. Que va-t-il advenir de nous ? La pensée générale reste positive quant à Yulenka. C'était une reine qui laisse un bon souvenir dans les esprits.
3ieme paragraphe : Votre taf :D D'autres chefs de clans vont monter et l'annonce du nouveau roi va être faite dans le prochain LDC ;) Du coup pour le moment c'est la débandade au sein du peuple. Donc vous avez plusieurs choix 1) Assassinat 2) Récolte d'info 3) Intimidation

1) Là le but est simple, vous assassinez en toute discrétion un des noms de la liste. Vous pouvez trouver la raison, c'est très libre.
2) La récolte d'information peut se faire de multiples façons, c'est à votre discrétion. Cependant, ce sera des informations de votre choix tant que ça ne concerne pas les Dieux ou Sympan. Après ça peut être des informations plus ou moins fiables ^^
3) Ici c'est arrêter le massacre xD Des groupes de vampires ratissent les continents en transformant des enfants, le plus souvent, en vampire. Vous devez essayer d'en arrêter quelques uns. Vous pouvez les tuer si vous désirez, ou les capturer vivants.

Toutes les cibles sont des vampires.

Conclusion :
Ce LDC est en deux parties. Ici vous prenez conscience de la situation royale actuelle (qui est anarchique) et dans le prochain vous découvrirez l'impact de vos missions ainsi que le nouveau gouvernement ^^
Vous ne savez pas trop pourquoi la reine a été chassée, ni ce qui va advenir à la race. C'est le flou total.


Gains


■ Pour 900 mots : 1 point de spécialité au choix
■ Pour 450 mots de plus : 1 autre point de spécialité au choix


Récapitulatifs


Personnage / Lien / Gains

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 07 Juil 2016, 20:39






Le peuple vampirique était en effervescence. Depuis peu de temps, de nombreuses rumeurs et déclarations plus ou moins officielles couraient de par delà les royaumes. Le chaos se propageait plus rapidement qu'un cancer, il n'y avait absolument rien à envier aux autres guerres. Le regard plongé sur les ruelles, voyant l'agitation des rues, Dante portait un regard désabusé de la situation. Adossé contre le cadre de la fenêtre ouverte, les jambes le long du cadre de celle-ci, il guettait d'un air presque blasé, ce qui se passait sous ses yeux. Le changement opérait, devant ses yeux, sous les deux rubis du vampire. D'un geste de la main, Dante chassa ses camarades de la pièce, Riwale et Alexeï n'avait rien à voir avec tout cela, ils n'avaient pas à savoir, à estimer, ses émotions.
Une fois encore, il y était, il ressentait cette sensation. Ce moment perdu où il n'y avait plus rien qui subsistait. Des bruits de pas se firent entendre dans la pièce, s'arrêtant sur le tapis à un bon mètre du brujah, l'homme aux cheveux d'argents se tenait là ses yeux semblables au zircon. Un léger sourire aux lèvres, il attendait patiemment. « C'est fait ? » demanda Dante. « Comme on s'y attendait. » confirma simplement l'homme aux cheveux argentés.
« Je ne peux pas dire que je suis ravi de cette situation... mais ce qui doit être fait, doit être fait. » lança simplement le vampire, portant son regard sur son interlocuteur.
« Ils n'ont jamais su qui tu étais finalement, Ryuji. » lança simplement Dante. « Non, elle t'a fait confiance sur cela. » confirma Ryuji.
« Je suis désolé de t'avoir fait mentir pour moi. » s'inquiéta Dante, penchant sa tête en avant. Ryuji vint la réceptionner et posa ses mains dans sa nuque. « Tu es pardonné, grand frère. Ce n'est pas parce que nous ne partageons pas les mêmes parents, que je ne te serai pas loyal. Je dois y aller. Je te retrouverai plus tard. » lança alors Ryuji. « J'ai de toute façon à faire. » dit alors Dante, se penchant de sa fenêtre vers l'extérieur. « Dante, pourquoi ne jamais lui avoir révélé que j'étais ton infant ? » demanda-t-il alors. Mais comme seule réponse, le vampire lui sourit, avant de voir l'expression surprise de Ryuji. Dante sauta en contrebas.
« Je vois... » se mit alors à sourire Ryuji.

Les noms étaient nombreux, les mots se firent nombreux, dans la rue. Le cri de noms de traîtres au nouveau régime, d'autres moins heureux de voir ce changement soudain, se plaignait. La confusion était totale, personne ne parvenait à cerner ce qui arrivait. Mais s'ils n'y parvenaient pas, qui pouvait alors leur expliquer ? Ce n'était pas le rôle de n'importe qui, d'endosser cette responsabilité. La nation commençait à se fracturer. Mais parfois, il vaut mieux diviser pour mieux régner, ou alors, était-ce juste diviser pour rendre plus fort ? Ce qui ne tue pas rendait plus fort... Quoi qu'était les raisons et les possibilités, Dante ne pouvait qu'espérer voir la réussite de cette entreprise. Il ne pouvait pas se plaindre du sort des autres, il avait sa propre destinée à accomplir après tout, il devait penser à ce qui était bon pour lui et rien d'autre. N'avait-il pas assez perdu de temps à se soucier de ce que pensait autrui ?

On lui avait donné un nom pour prouver sa loyauté au nouveau régime. Un nom qui ne serait que le premier d'une longue liste de morts qui suivrait probablement durant cette période trouble. Rabattant sa capuche sur sa tête, le vampire releva son regard sur la foule qui se tenait devant lui, ses yeux d'argents sur le monde. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas réussi à se sentir si calme, qu'il n'avait pas montré cette véritable couleur dans ses yeux, qu'est-ce qui le rendait si calme ? Lui qui ressentait toujours cette excitation qui teintait ses yeux habituellement. Peut-être parce qu'il était repu ? Non, il était aussi calme que le calme avant la tempête. Le nom sur la liste était celui de Nora Silvenburg, une de celles qui avait réussi à fuir son exécution. Si elle parvenait à fuir et parvenir à être hors de portée, elle était un risque certain de voir une partie du peuple n'ayant pas compris les raisons de ce qui se passait, de la rejoindre. Si elle tentait de monter un régime... non, rien de tout cela n'arriverait. Le brujah s'en faisait le serment. Le visage dur, il avançait dans la masse de la foule. Selon les rumeurs par lesquelles il devait espérer trouver une localisation, elle se trouverait dans le col du blizzard cinglant. S'assurant de bien avoir chaud avec son manteau, le vampire mit les voiles pour cette partie du Fjörd. Le voyage n'allait pas être de tout repos, et l'homme aux six-lames, ne comptait pas oublier que cette traque dépendrait son habilité à vouloir une fois de plus, faire ses preuves. Il n'avait pas le choix. Il n'y avait rien de plus simple qu'un bain de sang, pour lui. Mais de là à tuer un membre de son propre peuple ?

Alors qu'il pistait les traces de celle qui avait réussi à fuir, il remarqua l'odeur du sang. Nora était blessée, s'il s'en souvenait bien. Cela n'était pas étonnant, Dante n'avait pas dû être le premier envoyé à sa poursuite et il n'hésita pas à reprendre sa marche. Le vent se leva, envoyant une bourrasque faisant voleter sa capuche et ses vêtements dans les airs, alors qu'il maintenait la capuche. Quelques mèches de cheveux se glissèrent devant ses yeux, il n'eut que le temps de les remettre en place, qu'il vit au loin, une silhouette féminine, posté contre un rocher. L'odeur du sang s'intensifiait, il était frais: c'était peut-être Nora. Se rapprochant et aussi vite qu'il le put, le vampire n'eut que le temps d'arriver à son niveau, pour s'apercevoir qu'elle avait terminé de guérir de ses blessures. Il n'avait pas le choix. « Un autre ? Je vois, ils n'en auront pas assez tant qu'ils ne m'auront pas tuée... d'abord les chefs de clans, maintenant les gêneurs...  » lança-t-elle d'une voix menaçante.
« Je te préviens, je n'y prendrai aucun plaisir à tuer l'un des miens. » affirma alors Dante, alors qu'il dégainait ses sabres, tirant Makoto dans la main droite et Mizutari dans la gauche. Il n'allait profiter d'aucun de ces instants dont il devait passer pour la vaincre. Tuer son propre peuple n'était pas du tout son souhait, mais après tout, s'il y était contraint et qu'il le fallait pour le bien de ce dernier, il était prêt à tout, même à se damner de la sorte. Elle ne tenta pas de le convaincre du contraire, probablement déjà au fait qu'il n'abandonnerait pas sa mission. Si elle tenta de le frapper avec son épée longue, cela ne fut pas très fonctionnel. Bloquant l'arme avec son arme en main forte, il profita de sa seconde main pour lui infliger sa première blessure.
Elle s'écria sous la douleur, avant d'user de sa magie pour tenter d'hypnotiser son homologue vampire. Sa magie était donc son point fort et il le sentit immédiatement, alors qu'elle l'obligea à diriger sa Makoto contre-lui. « Et si tu te tuais toi-même ? » demanda-t-elle, dans un sourire sadique. Dante jeta un regard sur le cadavre qui était plus loin. Il pensa immédiatement comprendre comment il avait fini ainsi. Une technique très simple et pourtant, sa puissance magique était surprenante. Mais il ne voulait pas perdre ni périr ici. Il allait devoir redoubler d'efforts s'il comptait y parvenir. De sa seule main libre du contrôle de son adversaire, elle forma quelques signes et se concentra. Une barrière translucide apparut alors bloquant le sabre qui menaçait de le forcer à se tuer lui-même. Dante agrippa alors Mizutari, se forçant une fois encore à attaquer. Il enfonça nonchalamment la lame de son wakizashi dans la chair de la vampire. Perforant directement son foie, elle sentit comme un courant électrique la parcourir, qui en était véritablement un. Venant d'injecter son propre pouvoir sur l'électricité, il l'intensifia et le fit traverser tout le corps de la vampire, avant de retrouver enfin contrôle total sur son propre corps. Retirant sa lame de la chair de son ennemi, il la vit alors tomber sur ses genoux, alors que ses forces la quittait, du sang coulant à profusion de la plaie béante. Rengainant alors son arme de main gauche, il se mit à saisir la Makoto de ses deux mains, levant l'arme vers le ciel.« Il ne peut en rester qu'un. » lança-t-il avec ferveur.

Le visage horrifié, elle ne put qu'accepter sa fin, avant de voir s'abattre la lame de Dante. D'un geste simple, il décapita la traîtresse. Reprenant son souffle, il essuya sa lame sur un morceau de vêtement non souillé de la défunte. Rengainant ensuite son arme, il jeta un œil sur le ciel, alors que le vent soufflait au même moment, ne laissant au clair que le vainqueur de ce duel. Le seul doute du vampire à ce moment précis fut de savoir si effectivement, il avait fait le bon choix. Fermant un instant les yeux pour se recueillir il glissa ses bras sous la cape, après avoir ajusté la capuche sur sa tête. Faisant volte-face, il était temps pour lui de revenir au carrefour des destins... le moment pour lui de rentrer et de signaler sa réussite. Si l'aether de la guerre regardait le monde en ce moment, il devait voir les vampires en plein temps de guerre et de troubles... serait-il ravi de voir cela ? Un soupir se glissa entre les vêtements de Dante. Qu'était-il arrivé à ceux qui avait finalement réussi leur coup ? Il espérait très vite le savoir... Même si une part de lui se demandait toujours où était passé Yulenka. Celle qu'il considérait malgré ce qui s'était passé comme une "petite sœur". N'était-ce pas son rôle s'il était comme son grand frère, de s'enquérir de sa survie ? Peut-être ne voulait-il simplement pas savoir la réponse, si elle était négative...

Puis il eut un rire. Elle ne pouvait pas mourir si facilement. Elle se devait de suivre son propre destin et lui le sien, quel que soit leurs chemins, même s'ils ne se correspondaient plus... A quoi pensait-il après tout ? Il restait un vampire. Et sa loyauté restait à quiconque possédait le titre d'empereur de la nuit. Il avait déjà choisi.





1858 mots. +2 Intelligence s'il vous plaît. Merci pour cet LDR ♥
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 08 Juil 2016, 11:41

[LDR Vampire] La déchéance de sang [Part. I] 127026Vladimir

Vladimir habitait avec Blanchard dans un petit manoir. Suite à la descente du continent du matin calme, ils durent trouver une solution pour déménager les affaires et rapidement fuir. Finalement, ce fut les plaines sauvages du continent mystérieux qui les accueillit. Une petite bâtisse près d'un court d'eau, dans le calme le plus total, avait eu leur approbation. Vladimir ne sortait que peu d'ailleurs depuis le massacre qu'il avait perpétré. Blanchard, lui, était au contraire bien plus concerné par la situation. Le clan Tzimisce convoquait son ami souvent, le soupçonnant de trahison sur plusieurs points.

L'homme aux longs cheveux gris desserra sa main qui tenait la nuque du jeune homme. Un petit magicien, tout juste adolescent, travaillait dans la bâtisse comme serviteur. Et depuis que Vladimir vivait ici, c'était devenu son jouet favoris. Celui qui lui procurait le plaisir qu'il recherchait.
L'adolescent tomba sur le sol, se recroquevillant sur le tapis du salon plongé dans la pénombre. D'un mouvement de langue habile, le Vampire se lécha le coin des lèvres, quittant la pièce pour se rendre dans le bureau de son ami. Celui-ci tenait un vélin entre ses mains, visiblement préoccupé par la situation « Alors, des nouvelles du clan ? », « C'est... Pire que je ne croyais. », « Ah ? » Se déplaçant comme un félin, l'homme vint s'asseoir dans un des fauteuils capitonnés, installés devant l'office « On a perdu notre reine il y a plus d'une semaine et, maintenant, j'apprends que notre hiérarchie directe à été assassinée. », « Qui t'envoie ces balivernes ? », « Rheyner. », « LE Rheyner ? », « Oui, celui-là même. » Rheyner Jakob Damgaard était le bras droit du régent des Tzimisces. Mais en réalité, il était beaucoup plus que ça. Tout le monde le savait au sein de la faction : il était celui qui tirait les ficelles. Il manipulait le chef comme une marionnette. Ce dernier était bon dans ce qu'il faisait et représentait l'idéologie Tzimisces parfaitement, mais il avait un bon sens plutôt... personnel. Aussi, petit à petit, ce fut son bras droit qui prit l'ascendant. Tout le monde le savait, mais personne ne disait rien « '...aussi, en l'absence de chef, je me dois d'honorer le clan comme l'aurait voulu notre défunt.' On n'est pas bien là. Si Rheyner reste à la tête des Tzimisces, il va concrétiser tous les soupçons qui se portent contre moi. », « Attend de voir. De toute façons nous avons arrêter les transformations de notre côté. », « Oui, mais d'autres continuent... J'ai l'impression que nous avons fait une vague qui a engendré plus de conséquences que prévu... D'où viennent ces Vampires agissant hors de nos ordres pour effectuer la même sentence que nous infligions ? », « Je ne sais pas, mais je vais m'en occuper. Procure moi une liste de noms et je verrai ce que je peux faire. », « Je n'ai pas envie de répondre à Rheyner... » Vladimir se leva, haussant les épaules « Alors ne lui réponds pas. »

Dans la soirée, quand le nuit commençait à apparaître, Vladimir avait rejoint un des continents. Blanchard lui avait dit qu'un de ses contacts était là-bas et il lui donnerait de quoi faire. Le Vampire se réjouissait déjà de pouvoir enfin passer à l'action. Voilà tellement de temps qu'il n'était pas sorti...
L'auberge était moyenne et le contact assez professionnel. Du moins le paraissait-il. Le Vampire retint deux noms en particulier : Paradi Hamaar et Julsen Hryff. Deux grandes têtes, à n'en point douter. Leur nom ne lui était pas inconnu et il se mit immédiatement à leur recherche.

En contact permanent avec Blanchar, celui-ci le renseigna sur ces types « Y a pas grand chose à dire... Ils sont pas de chez nous. Paradi est une Lasombra et Julsen est un Grangel. », « Un Grangel ? Qu'est-ce qu'il a à voir avec tout cela... ? », « Je ne sais pas. Trouve les. Si tu souhaites les faire parler, n'hésite pas. Je connais tes méthodes, je sais qu'ils diront tout. Ce ne sont pas des fortes têtes, ils sont juste assez puissants. A deux contre toi ils risqueraient de t'abattre. », « Bien, merci. » Suite à ça, son collègue lui fit parvenir les maigres indices qu'il avait réussi a grappiller de la part de ses collaborateurs. Les deux hommes pensaient qu'ils seraient ensemble mais, en réalité, les cibles étaient à deux endroits différents, totalement éloignés. La tâche se facilitait de plus en plus... Quel délice.

Le Vampire fila vers les côtes de Maubëe. Une région à la fois fournie et aride « Elle s'est vraiment terrée ici... ? » Le soleil devait être brûlant, ardant sous ces rocs rosés. De nuit, la lande était douce et l'air était bon mais la journée...
Le type trouva des traces de pas, des petits arbustes aux branches cassées, des pierres qui ont roulé... Il ne savait pas si le tout était frais, mais elle était passée par là c'était sur. Il fit le tour d'une zone en une heure grand maximum. Suivant une piste qui n'avait pourtant mener à rien, il du trouver de quoi pouvoir observer les environs. Grimpant tant bien que mal jusqu'au sommet d'un piton rocheux, il retraça des yeux sont parcours. Ainsi, changeant de point de vu, il pu repérer des cavités comme des sortes de petites grottes peu profondes. Curieux, il alla voir, explorer chacune d'elle.

Au bout de la troisième, il trouva une sorte de campement assez rudimentaire. Il fouilla, sentant certaines affaires. Soit elle avait fui en le voyant, soit elle s'était absentée. Et il opta pour la seconde « ne te crois pas supérieur car tu es un des investigateurs principaux. » Vladimir se retourna doucement « Je t'en prie, développe. », « Vous êtes assez connu toi et ton petit groupe. Mais il n'y a pas à discuter très longtemps. Tu vas mourir et je déteste perdre du temps en palabre. » Vladimir tira ses scalpels de sa manche. La Vampire lui fondit dessus à une vitesse qui le surprit. Il manquait d'agilité, il le savait, mais il devait faire de son intelligence, sa force. Le bras tendus de chaque côté, il fit une rotation, touchant miraculeuse le bras de son ennemi. Son sang s'écoula alors en une fine larme. Larme qu'il manipula immédiatement pour en faire une pointe qu'il lui planta dans la peau. Seulement, elle n'était pas assez grosse pour l'immobiliser. Vu le lieu exigüe, ils allaient rapidement se mettre en sang...
Le type fit un bond en arrière, se mettant à découvert des rayons de lune. La femme, crocs sortit, lui fonça dessus pour l'abattre. Elle hurlait sa rage et chacun avait revêtit ses orbes de sang, projetant haine et férocité. Vladimir finit par passer à l'action, lui jetant les lames sur le corps. Il regrettait de ne pouvoir maîtriser le métal...

Un bruit résonna plus loin, déconcentrant les deux. Vladimir essaya d'avoir l'ascendant encore une fois, avant de se voir à court de munitions. Dorénavant, c'était à mains nues qu'il devrait se battre. Et le combat fut d'une violence inouïe. Leurs crocs déchirèrent leur chair respective, leurs griffes lacéraient l'intérieur de leur corps, essayant de s'y immiscer comme des lames de rasoir. Ce qui fit la différence, en fin de compte, fut l'élément de surprise. Chauffés à blancs, éreintés par leur combat, blessés et mutilés, ils se regardaient en chien de faïence, sans bouger. Venu des limbes, une fille arriva, jeune et ingénue. Ils l'entendirent chanter, sentit son odeur, détectèrent sa présence. Leur souffle était à la fois rapide et particulièrement lourd. Pourtant, aucun ne décrochaient les yeux de l'autre.
La fille fini par arriver dans leur direction, sans vraiment les voir à cause de la nuit. Puis les nuages partirent et ils étaient là, éclairés comme des statues de cire. L'inconnue lâcha son bouquet de plantes médicinales et figea son expression dans une horreur. Immédiatement, comme par réflexe, les deux se tournèrent vers elle. Ce mouvement la fit hurler et commencer à courir mais à peine fit-elle cinq mètres qu'elle tomba lourdement sur le sol « Je te tue et je la bouffe. », « Je ne crois pas non. » Le Vampire retrouva ses esprits, quelques facultés et il fit un geste auquel elle mit du temps à répondre.

Mots : 905
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 10 Juil 2016, 17:43

Les nouvelles se révélaient fort accablantes. Mon instinct laissait profiler une tragédie – vraisemblablement une expression du lien qui m'unissait à ma Dame. Sans l'ombre d'une hésitation, j'avais décidé de regagner le Fjörd sous les plus brefs délais. Plus je m’en rapprochais, plus les rumeurs confortaient ces craintes, convergeant vers une funeste conclusion. La reine avait été évincée, un coup d’État avait été organisé, et nombreux furent les hauts placés à périr de cette révolte. Bien que conscient d'arriver après la bataille, je ne m'étais guère permis le moindre répit au cours du voyage. Le sort de celle qui fut jadis mon hôte me préoccupait. Ce que j'appris en regagnant sa demeure – si demeure il restait – me laissa interdit. Celle-ci avait été pillée, incendiée, et la conclusion apparaissait sans détour.

« Assassinée... »

Ce n'était point dans mes habitudes de m'inquiéter ou m'apitoyer sur le sort d'autrui. Pour autant, je ne pus me dédouaner d'un pincement émotionnel lorsqu'on m'informa de son sort. Quelque peu déboussolé d'avoir perdu mon repère principal dans le monde vampirique, les recommandations préconisées aux survivants filèrent au-delà de mon esprit. Ma pensée se figeait sur une idée unique : établir si le décès découlait de raisons précises, ou s’il s’agissait d'un « dommage collatéral » légué par le chaos engendré par la révolte. Inéluctablement, je me rendis compte que je ne disposais d'aucune information, demeurais assez étranger aux ambitions de ma Dame, et qu'à moins d'enquêter au lieu de contempler passivement le vide, je ne risquais point de m'approcher de la vérité. Nul besoin de débattre pendant des ères, la décision à prendre me paraissait claire. La véritable question que je me posais était… par où commencer ?

« Hum… Excusez-moi ? Monsieur Reddas ? »

Je me retournai, fort surpris d'avoir été interpellé de la sorte, tombant nez-à-nez avec une jeune femme au visage familier. Il me fallut quelques secondes pour réaliser que je l'avais déjà rencontrée maintes fois dans le manoir de la défunte. Une domestique, vraisemblablement, dont le nom m'échappait. Elle affichait un air passablement vide et distant, et je constatai qu'il s'agissait de la première fois qu'elle m'adressait la parole. Je haussai un sourcil. Ma Dame était morte. Que faisait-elle ici ?

« Vous travailliez au manoir, sauf erreur de ma part ? »

« Je servais Dame Schwarzen, oui. Elle… savait que vous viendriez et m'a chargée de vous transmettre une mission... »

« Un instant ! Vous étiez présente lorsque le pillage a eu lieu ? Comment s'est-il déroulé ? Qui étaient ses assassins ? »

« Dame Schwarzen… savait que quelque chose se tramait. Elle était entrée en possession d'une liste de noms qui auraient à profiter d'un coup d’État, et souhaitait les empêcher de nuire. Cette enquête n'a probablement pas dû plaire et… elle a été prise par surprise dans ses appartements. Ils étaient quatre, avaient l'avantage du nombre, et sont venus à bout d'elle avant de s'emparer de ses biens et de brûler le manoir. Je n'ai malheureusement rien pu faire… »

« Et à quand cela remonte-t-il ? Où sont-ils partis ? »

« La nuit dernière. Ils se sont dispersés dans plusieurs directions. Il me semble qu'ils cherchaient à regagner la mer. »


J'observai la liste des noms qu'elle me tendait. Peu m'étaient familiers, pour ne dire aucun. Cependant, si ses assassins avaient un lien avec ces derniers – ou mieux encore, s'ils ne faisaient qu’un –, je pouvais toujours tenter de les traquer pour les interroger. Ils ne possédaient qu'une nuit d'avance, et devaient être, selon toute vraisemblance, encombrés par les acquis de leur pillage. Ma décision fut immédiatement prise, et je décidai d'entamer la chasse. L'accès le plus rapide à la mer se faisait par le Sud, et telle était la voie que je comptais suivre. Je m'apprêtai à partir lorsque mon interlocutrice m'apostropha à nouveau.

« Attendez... »

« Qu'est-ce ? Y a-t-il autre chose que je doive savoir ? »

« Pouvez-vous devenir mon maître ? »


Une question pour le moins inattendue. Je l'observai avec un visage conquis par la surprise. Que venait-elle de me demander ?

« Je vous demande pardon ? »

« Vous êtes… apparenté à Dame Schwarzen au sens des vampires. Vous êtes le choix le plus naturel qu'un Mur comme moi puisse faire. J'ai besoin d'un maître… tel est le sens de mon existence. Je vous serai loyale, jusqu'à la mort. »


Si je m'étais attendu à entrer en possession d'un loyal serviteur dans pareilles circonstances… Je ne savais que peu des Murs – mes connaissances étaient même voisines du néant – mais je me souvenais que la loyauté était le maître-mot pour les qualifier. La praticité d'un domestique n'était jamais de refus, en particulier si sa dévotion n'avait point d'égal. Cependant, je refusais d’être affublé d’un poids durant ma traque. Je lui répondis en conséquence.

« Eh bien soit, j'accepte si tu restes ici jusqu'à mon retour. Je ne veux point être ralenti. Quel est ton nom ? »

« Kiyuri. Je vous remercie d'avoir accepté. Je patienterai. »


**

Les meurtriers faisaient peu de cas des traces qu'ils laissaient dans les bois, sans doute persuadés de jouir de la confusion générale pour se dispenser de soin dans leur fuite. Comme annoncé par Kiyuri, ils s’étaient séparés. Deux avantages considérables se présentaient à moi : l’effet de surprise, et leur renonciation à la supériorité numérique. La cavale ne dura qu'une nuit avant que je ne repère l'un des mécréants à la sortie du bois. Selon toute vraisemblance, il pensait atteindre la côte dans la nuit, pour ensuite probablement embarquer vers je ne savais quelle destination. L'aventure s'arrêterait ici pour lui. J'en fis le serment.

Je le pistai jusqu'aux abords de la plage. Il cherchait du regard quelque navire, vraisemblablement. Profitant de son manque d'attention relative, j'encochai une flèche et visai les jambes, prêt à entraver ses appuis. Je ne laissai guère le désir de vengeance affecter ma concentration – je demeurais calme et focalisé pour l'abattre au mieux. Le tir fusa, blessant ma cible à l'endroit désiré. Celle-ci lâcha un cri marqué par la douleur et l'étonnement. J’en profitai pour frapper à nouveau. Un autre tir, qui se logea dans la hanche du vampire. Ma proie détecta ma présence. Elle dégaina ses dagues, et chercha à se rapprocher pour m'atteindre. Je m'abritai derrière un rocher, me mettant ainsi à couvert. De ma position, je tentai un nouveau tir, mais manquai de précision. Tant pis. Il fallait passer au corps à corps. Saisissant ma lance, je bondis dans sa direction. Moins d'une dizaine de mètres nous séparait. Mon adversaire lança ses projectiles, m'atteignant au bras gauche. Je répliquai par un fauchage, désireux de lui ôter ses appuis avec mon arme d'hast. Ses blessures jouèrent en ma faveur, et l'assassin ne tarda point à fléchir, ralenti par son jeu de jambes. Le mécréant m'atteignit superficiellement. Il se retrouva à terre, avec ma lance braquée sur son cou pour le maintenir en joue. J'affichai un regard sévère, prêt à le questionner.

« Qui t'a envoyé pour perpétrer l'assassinat ? »

« Tu m'as suivi et tu n'en as aucune idée ? C'est dommage. Si tu me tues, tu n'en sauras pas plus… »


Sa remarque m'irrita car il visa juste. Toutefois, depuis quand ceux en position de faiblesse pouvaient se permettre de fanfaronner de la sorte ? Si je n'obtenais aucune information, rien ne m'empêchait de le punir en bonne et due forme. Sans prévenir, je plantai ma lance dans son bras droit, lui arrachant un hurlement de douleur. Reprenant d'un ton qui se voulait calme, je poursuivis mon interrogatoire, tentant un coup de poker.

« Qui parle de te tuer ? Vous autres Tzimisces ne voyez que le décès comme solution, alors que l'écart entre la vie et la mort se décline en une admirable palette de nuances. »

Son regard m'indiqua que j'avais visé juste. Ce vampire appartenait donc au clan Tzimisce. Restait à savoir à qui l’avait mandaté. Je poursuivis placidement.

« Tout ce que je te demande, c'est un nom de commanditaire. Le nombre de membres avec lequel tu repartiras dépendra de ton degré de coopération. »

Bien évidemment, je mentais. Je ne comptais nullement libérer le meurtrier de ma Dame. Savait-il qui j'étais pour connaître ma position sur le sujet, ou s’en rendrait-il compte ? Je verrais bien. L’hésitation se lisait sur son visage, en tout cas. Il devait probablement se demander si je comptais honorer ma parole. Il finit alors par me rétorquer.

« Tu bluffes… Tu ne me laisseras jamais repartir vivant ! »

Mes yeux firent un tour dans leur orbite pour simuler une exaspération. En réponse, je plantai mon arme dans son autre bras. Quel individu peu coopératif… Peut-être devais-je accentuer mes menaces ?

« Je n'ai rien à craindre d'un manchot dédoublé d'un cul-de-jatte. Je me demande en revanche à quel point tu es prêt à souffrir pour un simple nom. »

Des traces d'effroi marquaient le visage de mon prisonnier. Le dilemme le laissait en nage. La tension dans son esprit était palpable lorsqu’il finit par me répondre.

« Alexander. C'est lui qui nous a ordonnés d'éliminer ceux qui enquêtaient sur lui. »

« Enfin, tu te montres coopératif. Y a-t-il autre chose que tu souhaites ajouter ? »


J’adressai un regard suggestif en direction de ma lance, puis de la jambe droite du vampire. Il fut assez lucide pour comprendre là où je comptais en venir, et rajouta, non sans hésitation.

« Un navire devait nous embarquer pour que nous le retrouvions sur le continent dévasté, dans l’antre des damnés. Il nous a juste demandé de nous débarrasser de ceux qui enquêtaient sur lui, mais je n’en sais pas plus… »

« Vraiment ? »

« Oui… »

« Fort bien. Relève-toi à présent. »


Je lui tendis ma main gauche, comme pour montrer que je respectais parole. Quelque peu récalcitrant à me faire confiance, il finit par attraper cette dernière, et chercha à se hisser pour se relever. En tirant, j'en profitai pour insérer sans détour ma lance dans ses entrailles, et le repoussai immédiatement après pour qu'il retombe à terre. Mon visage était froid et sans pitié, le sien marqué par la terreur. Il s’écroula raide sous mon regard impassible, tandis que je rétorquai cyniquement.

« Hélas pour toi, je ne me suis jamais engagé à te laisser repartir… vivant. »

Ma tâche était accomplie. Je doutais que le navire, suite aux cris poussés par ma cible, soit resté dans les parages. J’observai la liste des noms. Alexander figurait dedans, avec une note manuscrite inscrite par ma Dame : « fournit assassins ». Il se terrait donc dans le continent dévasté ? Je conservais cette information dans un coin de ma tête. Il ne me restait plus qu’à rentrer, retrouver Kiyuri, récupérer de mes blessures et me rendre dès que je le pouvais dans l’antre des damnés. Alexander. S’il y avait un nom que je devais retenir, il s’agissait de ce dernier.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 15 Juil 2016, 21:24


Araya restait en bordure du groupe, en haut d’une branche d’un arbre, un pied pendant dans le vide, écoutant ce qu’ils se disaient. C’était des caravaniers. Ils l’avaient recueilli durant la journée. Elle reconnaissait bien là l’ambiance qu’elle avait connu toute son enfance. Cela la rendait un peu trop nostalgique à son goût. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle ne se mêlait pas à eux, et la présence de Kayto, couché sur une branche à côté, les empêchaient de trop s’approcher d’elle. Elle caressait distraitement la tête du félin.

« Vous êtes au courant, commença un colporteur, Il paraitrait que La reine des Vampires s’est fait évincé du pouvoir, et que les chefs de clans ont été assassiné.

- Ah bon ? T’es sûr ? m*rde, les Vampires risques de causer pas mal de soucis après ça. Vous savez qui reprend le pouvoir ? ». Commenta un autre.

A l’évocation de sa race, Araya devenait plus attentive. Elle n’aimait pas énormément ce qu’elle était, mais elle ne connaissait rien sur eux aussi. Elle se redressa, écoutant la suite. Le colporteur haussa les épaules.

« Aucune idée, rien a circulé sur ce sujet »

Ils firent encore quelques commentaires sur le sujet, puis finirent par dérivé sur un autre. Comprenant qu’ils n’y reviendraient pas, la Vampire réfléchit à leur parole. Elle ne connaissait rien de son peuple, ni de ce qu’avait été la Reine pour lui. Elle n’avait entendu que quelques rumeurs au sujet de celle-ci, comme quoi elle semblait être appréciée du peuple. Apparemment, pas assez.

Sans un mot, Araya sauta de sa branche, suivit par son fidèle félin. Elle voulait en savoir un peu plus sur ce qui se passait, mais ce n’est pas en restant ici qu’elle pourrait le faire. Le problème d’avoir été coupé du monde pendant des années, et de n’avoir eu aucune information. Après avoir quitté le groupe, elle marcha toute une nuit avant de trouver un petit village. Angoissée à l’idée d’entrée, elle se força à y aller, prenant une chambre d’auberge à son ouverture. Elle n’avait pas l’intention de rester très longtemps ici, mais n’avait pas beaucoup d’autres options, le soleil sur le point de se lever. Elle se demandait si elle pourrait un jour ressentir à nouveau la chaleur des rayons sur sa peau. En attendant que le sommeil arrive, elle gardait les yeux rivé sur le plafond, réfléchissant aux quelques choses qu’elle avait appris. Elle savait que Yulenka était leur Reine, ou plutôt l’ancienne Reine. Elle savait aussi qu’elle était plutôt appréciée du peuple, ayant, apparemment, fait beaucoup de choses pour eux. Mais apparemment des Vampires hauts placés n’avaient pas la même opinion. Pourquoi ? Avait-elle fait quelque chose de mal ? Araya n’était pas sûr de pouvoir deviner les raisons qui les avaient poussés à faire ça. En fait, elle se demandait pourquoi elle s’intéressait à ça. Elle avait du mal à accepter son état de Vampire, et voilà que tout chez eux étaient bouleversés. Elle qui considérait encore les Vampires comme des tueurs, seulement assoiffés de sang. Elle n’arrivait pas vraiment à avoir une autre opinion d’eux. Après tout, à chaque fois qu’elle voyait la moindre goute, elle se jetait dessus. Perdue comme elle l’était, elle ne savait pas si elle voulait s’intégrer plus dans cette communauté. Mais, en même temps, elle ne pouvait pas rester autant de temps en marge de cette société.

Pendant un temps, rien ne se passa réellement, et, malgré ses efforts pour réunir des informations, elle ne trouva pas grand-chose. Si elle avait eu des contacts vampiriques, cela l’aurait bien aidé. Plus ou moins désespéré, la Vampire était de sortie. Alors qu’elle se trouvait seule dans une ruelle, quelqu’un sortit des ombres. Aussitôt, elle porta la main à son épée, reculant d’un pas, essayant d’être stable sur ses appuis. L’inconnue s’avança vers elle, marchant silencieusement, et sortit un rouleau de l’intérieur de son manteau. Elle la tendit à Araya, qui ne la prit pas, la regardant d’un air méfiant.

« Vous êtes bien Araya n’est-ce pas ? Demanda-t-elle »

La Vampire répondit par un simple hochement de tête, ne quittant pas sa position pour autant.

« Je suis une Vampire, et j’ai une mission qui vient de haut.

- Je croyais qu’ils étaient tous morts, rétorqua Araya acerbe.

- Les Hauts Vampires ne sont pas tous morts, et ils tiennent à ce que notre race reste forte. Pour cela, j’ai une mission pour vous. Certains Vampires se mettent à transformer des personnes totalement au hasard, et les abandonne, ce qui transgresse notre code »

Araya sentit ses mains trembler légèrement. Parce que les Vampires avaient un code ? Ils ne transformaient pas toutes leurs victimes au hasard, comme elle ? Est-ce qu’elle était elle aussi une de ses « erreurs ». Rien qu’en pensant à cela, elle sentit sa mâchoire se crisper, et une faible lueur rouge commença à illuminer ses yeux. L’espionne s’en rendit compte, et mit ça sur le compte de la transgression du code. La Vampire était très touchée par ce qu’elle lui racontait, rapprochant ça à sa propre histoire. Elle savait très bien ce qu’ils devaient pouvoir ressentir et vivre. A quel point il était dur de s’accepter. Elle croisa les bras.

« Donc quoi ? Je vais leur passer un savon pour qu’ils se calment ? Dit-elle ironiquement.

- La façon dont vous les empêcher de continuer n’intéresse que vous, tant qu’ils arrêtent , répondit la femme. Ce Vampire s’appelle Julien, grand, brun, yeux marron. La dernière fois qu’il a été vu, il était aux alentours de Megido, rajouta-t-elle en tendant un peu plus le rouleau.

Araya hésita quelques instants. Pourquoi accepterait-elle une mission telle que celle-ci ? Pourtant, elle en avait terriblement envie, car elle détestait ces Vampires qui transformaient simplement pour le… Plaisir ? Bref, sans dire un mot de plus, elle saisit le rouleau, et l’ouvrit, le parcourant. A peine releva-t-elle les yeux, que la femme avait disparu. Une chance pour elle, la Vampire n’était pas loin de la ville en question. La ville… Rien qu’à ce mot, elle sentit un frisson d’horreur la parcourir. Elle avait peur de cette idée. Elle espérait que le Vampire en question ne soit pas au cœur même de la ville, mais plutôt en bordure, s’il vivait en dehors, cela l’arrangerait. Suivant les informations qu’on lui avait fournies, elle alla jusqu’à cette grande ville. Bon, maintenant, comment faire pour le retrouver. Elle n’avait pas énormément d’informations sur lui, et ne savait pas vraiment comment les trouver. Qui pourrait les lui donner ? Pas de simples passants, des marchands peut-être ? Pas sûr, pourquoi les marchands retiendraient le visage de qui que ce soit, et quel client irait leur donner des informations sur leurs intentions ? Non, elle devait trouver autre chose.

La Vampire se posait des questions, mais n’eut pas vraiment l’occasion de chercher plus longtemps. En effet, elle entendit un cri de terreur, étouffé rapidement. Suivant son instinct, elle et Kayto se précipitèrent vers le hurlement. En contournant des arbres, ils tombèrent sur un homme, les crocs plantés dans la gorge d’une jeune femme plaquée contre un arbre. Elle essayait de se débattre, mais, plus les secondes passaient, plus ses mouvements devenaient faibles. Sans attendre plus longtemps, Araya sortit son épée, qui émit un chuintement, et se jeta sur l’agresseur. Au son de métal, il avait lâché la fille, et s’était jeté sur le côté. S’il ne l’avait pas fait, il n’aurait pas pu esquiver l’attaque. Il roula au sol, et se redressa. Araya le fusillait du regard, ses yeux rubis brillant de colère. Elle n’avait aucune intention de laisser cet homme vivre. Elle pouvait voir les questions qu’il se posait, mais elle ne comptait pas y répondre. Que ce s*laud crève ! Elle se jeta à nouveau dans la bataille, sachant qu’elle devait profiter de la surprise, car il pourrait la maitrisé facilement. Il ne tarda pas à se remettre de sa stupeur, et lui rendit coup pour coup. Bientôt, elle sentit les poings s’écraser sur ses côtes, et son ventre, lui coupant le souffle. Il la frappa ensuite à la tempe, manquant de lui faire perdre connaissance, et l’envoyant au tapis. Araya, étendue sur le sol, roula sur le côté pour échapper à une lame qui se dirigeait vers elle. Alors qu’elle pensait finir par mourir, un éclair blanc passa devant elle, et saisit le poignet, serrant assez fort pour le briser. L’homme hurla de douleur, et, en contrôlant son sang, créa des pointes dures, qui égratignèrent la gueule du tigre. Ce dernier lâcha, le Vampire reculant en tremblant de douleur. Il voulut attaquer à nouveau, mais Araya se jeta sur lui. Il réussit à la faire lâcher son épée, et, pensant avoir le dessus, voulu attaquer à nouveau, se jetant sur elle. La Vampire fit sortir alors sa lame cachée, et la planta dans le cœur de l’homme. Il écarquilla les yeux, et ne tarda pas à s’effondrer, se vidant de son sang.

La jeune femme lui lança un dernier regard noir, puis courut jusqu’à celle au sol. Elle s’accroupit à côté, et posa une main qu’elle voulait douce. Mais, en voyant ses crocs et ses yeux rouges, l’inconnue paniqua.

« Doucement, n’ait pas peur, je vais pas te faire de mal, lui dit Araya essayant d’être rassurante »

En réalité, elle remerciait presque le Vampire d’avoir été si soigné dans le fait de boire du sang, car elle n’avait aucune trace. Soudain, la jeune se calma. Elle semblait encore affolée, mais était bien plus calme. Araya se posa un instant la question du pourquoi, mais la chassa rapidement. Elle aida la fille à se mettre debout, et l’emmena jusqu’à la ville. Elle la laissa auprès de personnes très inquiètes pour la blessée, et s’en alla sans demander son reste.


1614 mots

1 point d'intelligence, et 1 point de magie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 05 Aoû 2016, 23:27



La déchéance de sang - partie I


La pénombre dominait presqu'entièrement la pièce. Seules deux bougies vacillantes éclairaient de leur faible lueur une chambre spacieuse dans laquelle Daario Von Liestein avait trouvé refuge. C'était avec plaisir qu'il avait constaté que l'argent achetait toujours le silence, et avec ce que sa famille lui avait laissé dans son tertre, il y avait de quoi lui assurer la loyauté de quelques personnes bien choisies, comme cet aubergiste d'Haukern qui avait vite compris qu'il pourrait gagner une belle somme en échange de sa meilleure chambre et de sa discrétion. Daario aimait les sujets discrets, simples, qui restaient à leur place d'esclave. Le « Comte » était assis dans l'un des fauteuils couvert d'un tissu rouge, les yeux rivés sur la fenêtre dans une contemplation pensive, lorsque Kara frappa à la porte. Le vampire soupira longuement, et lui accorda la possibilité d'entrer.
La robe blanche de la banshee flotta sur le plancher comme le vent survole la plaine, gracieuse, aérienne. Les pieds nus de la créature, qui lévitaient à quelques centimètres du sol, vinrent se poser à quelque mètres de son seigneur dans un silence respectueux. Le visage du vampire était fermé, ses traits tirés. Il avait soif, et il valait mieux qu'elle ait trouvé une bonne excuse pour le déranger alors qu'il planifiait sa chasse de la nuit. Daario retrouvait progressivement ses facultés, mais bien trop lentement à son goût, ce qui accentuait sa frustration, qu'il ne manquait pas d'évacuer en imaginant des moyens toujours plus vicieux et torturés pour amener ses victimes dans ses filets, et pour leur ôter la seule chose qui l'intéressait chez les êtres inférieurs : le sang, ce doux liquide de la vie dont il s'enivrait jusqu'à l'extase.
« Tu dois avoir une bonne raison de venir me troubler ainsi. Parle. »
La banshee avait du mal à accepter sa nouvelle condition, et le traitement dont elle faisait l'objet. Le regard des autres lui importait peu, quand bien même elle n'était qu'un cadavre aux yeux des badauds, mais celui de Daario lui était bin plus cruel. Elle qui avait failli devenir sa femme n'était plus bonne qu'à accomplir les basses besognes. Elle avait hâte de voir venir les jours où la lignée Von Liestein retrouverait sa gloire, et où ils seraient enfin réunis dans une relation plus épanouissante. Mais pour l'heure, elle devait accomplir son devoir et servir celui qui, avant d'être son amant, restait son seigneur.
« Une lettre est arrivée. Elle était adressée à une lignée rivale, mais nous avons pu intercepter leur coursier. Elle devrait t'intéresser... »
Si le début des explications de la banshee était dénué d'intérêt, sa dernière phrase piqua sa curiosité. Daario prit la lettre qu'elle lui tendit, la parcourut rapidement et se laissa tomber contre le dossier de son fauteuil. Effectivement, cela devenait intéressant…
« Tu as sans doute remarqué... »
Le vampire laissa échapper un petit rire chargé de sarcasmes. Evidemment qu'il avait remarqué le nom de Silvio Kran. Il était issu d'une lignée minable, tout juste bonne à servir un maître plus fort, et encore. Une partie de la famille Kran servait les Von Liestein à l'époque où ce nom signifiait quelque chose entre les murs d'Haukern. Aujourd'hui, elle avait de nouveaux maîtres, et leur manque de loyauté n'avait d'égal que leur couardise. En d'autres temps, Daario se serait contenté de faire décimer cette lignée pour montrer ce qu'il advenait de ceux qui défiaient sa lignée, mais il semblait bien qu'aujourd'hui il devait tout faire par lui même, et le fait de voir ce nom sur cette liste lui donnait l'excuse parfaite pour éliminer l'un des représentant les plus importants, si l'on pouvait parler ainsi, de cette famille qui méritait de disparaître. Daario n'était pas encore bien sûr d'avoir identifié les seigneurs actuels d'Haukern, mais en attendant d'avoir clairement pu mettre un nom sur cette usurpation manifeste, autant affaiblir tant qu'il pouvait ceux qui deviendraient tôt ou tard ses ennemis.
« Rassemble tes affaires, nous partons. »
« Je suis déjà prête. »

Il ne fallut que deux jours au vampire pour retrouver la trace de Silvio Kran. Les nuits étaient propices à Daario, mais il était encore bien trop faible pour pouvoir supporter le jour, durant lequel Kara devait enquêter seule. Le vampire comme la banshee étaient de nature à effrayer les êtres inférieurs, et il ne fut pas difficile de trouver un couturier à qui la famille Kran devait une somme d'argent substantielle. En quelques minutes, Daario était parvenu à faire une offre très intéressante à l'artisan. Devant la silhouette impérieuse du vampire et la pâleur cadavérique de la banshee, il était parvenu à comprendre assez rapidement qu'il avait tout intérêt à aller dans leur sens. Au moins, il récupèrerait une petite partie de ce que les Kran lui devaient…
Une fois en possession des adresses de destination des multiples commandes d'étoffes que les vampires inférieurs avaient passées, Daario et Kara ne tardèrent pas à se retrouver devant le refuge de Silvio Kran, la nuit suivante.
Au beau milieu d'une nuit noire, deux corps décharnés sortirent de terre, agrippant le sol de leurs membres en putréfaction pour se hisser des entrailles boueuses qui les avaient vu naître. Les créatures s'immobilisèrent devant Daario, et il ne leur fallut pas longtemps pour comprendre qui était leur maître. Le vampire n'eut qu'à faire un geste, et les deux zombies s'avancèrent vers la porte du refuge de Silvio Kran. Les gonds de la porte, de piètre facture, cédèrent en quelques secondes, et le cortège macabre tituba dans le couloir central. La demeure était pauvre, délabrée, au moins autant que le sinistre personne qu'elle abritait. Il n'y avait rien à craindre, aucun Kran n'avait de quoi se payer les services d'un garde du corps.
Alors que les zombies avançaient vers la chambre, Silvio Kran fit irruption dans le couloir, une épée à la main. Il contempla la mort elle-même avancer vers lui.
« Gardes ! »
D'un geste sec, le vampire inférieur décapita l'un des zombies qui tomba lourdement sur le sol. Le deuxième trébucha maladroitement sur le cadavre de son acolyte et mordit la jambe de Kran qui se mit à donner des coups approximatifs pour faire lâcher prise au cadavre affamé. Le deuxième zombie finit par perdre la force qui l'animait, et le vampire, déjà épuisé, ne put qu'apercevoir la banshee planer vers lui et lui plaquer la paume de sa main sur la poitrine. Silvio tenta de brandir à nouveau son arme, mais pour une raison qu'il ne comprit que trop tard ses forces semblaient l'abandonner un peu plus à chaque seconde. Il repoussa la banshee comme il put, mais il devait se rendre à l'évidence, il était déjà au bord de la mort.
« G… gardes... »
« Ils ne t'entendront pas. »
Daario sortit sa dague efilée de son fourreau, exhibant le rubis qui l'ornait, entouré des armoiries de la famille Von Liestein. Le vampire se mit à s'approcher lentement.
« A… attendez, je… je reconnais… M… maître, je vous reconnais, vous… êtes de retour… J'ai servi votre père. J'ai servi les Von Liestein ! Je vous en supplie, maître... »
Le vampire s'arrêta à la hauteur de Kran et baissa son arme. Silvio lâcha son épée, qui de toute manière était devenue trop lourde pour lui, en signe de déférence. L'inférieur baissa la tête et s'agenouilla devant Daario qui se délectait de ses supplications. Kara laissa échapper un petit rire, sachant très bien que son seigneur ne faisait que jouer avec sa proie, se délectant des ses derniers instants.
Le vampire se retourna vers la banshee en lui lançant un regard amusé, puis se pencha vers Kran, prêt à lui murmurer quelque chose. Ce dernier tendis l'oreille, se penchant pour entendre ce que le vampire avait à lui dire, et exposant son cou. Daario aurait sans doute aimer jouer avec lui quelques minutes de plus, mais la vue de la chair tendre de l'inférieur lui fit perdre le contrôle de sa soif. Les dents longues du comte Von Liestein pénétrèrent dans la chair de Kran profondément, et ce dernier ne fit qu'aggraver les choses en se débattant. Le sang coula le long de sa chair jusque dans la bouche de Daario qui s'abreuva du sang du malheureux.
Dehors, le corps des deux gardes chargés de ce secteur gisaient sur le sol, chacun ayant succombé à une profonde morsure au cou.


1396 mots

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 07 Aoû 2016, 13:17

~ J'y crois pas. Tout ce travail, tout ce temps perdu, pour quoi ? Rien ! Vraiment aucune considération pour les autres, cette reine ! Elle aurait pas pu attendre que je sois en mesure d'être un adversaire à sa hauteur avant de se faire évincer du pouvoir ? ! Tout ce temps passé à traîner autour de son père et des « amis » de ce dernier pour récolter le plus d'informations possibles …. Tout ça gâché en même pas quelques jours. Et en plus, ça va me servir à quel dalle maintenant …. Non ! Pas à rien. Je refuse … Je trouverai bien un moyen de me venger de ce qu'elle vient de me faire …. Mais en attendant, faut que je continue à bien me faire voir. Sait-on jamais, ça peut toujours m'aider dans mes projets.~

Ainsi fulminait Scar depuis qu'il avait appris que la Reine Yulenka – ou plutôt l'ex-reine – avait été chassée du pouvoir. Lui qui s'était fixé pour but de la détrôner, il venait de se faire coiffer au poteau. Et de loin. Maintenant, ses projets tombaient à l'eau et il se retrouvait comme un navire à la dérive sans plus aucun point d'attache. Bien sur, s'il continuait et persévérait, il pourrait toujours possiblement un jour poser ses fesses sur le trône mais ça n'aurait pas la même saveur que s'il l'avait piqué à l'Impératrice de la Nuit. Il ne savait pas réellement pourquoi – peut être parce qu'elle représentait l'incarnation de ce qu'il voulait obtenir – mais il avait toujours eu une dent contre elle et ce n'était pas peu dire quand on était un dentu. En plus, on ne savait même pas exactement où la jeune femme à la chevelure bleue était partie. Il ne pouvait donc même pas aller se défouler sur elle. Enfin …. Il pensait ça mais il savait au fond de lui qu'il ne l'aurait jamais fait. Il n'était pas très intelligent mais ce ne voulait pas pour autant dire qu'il était totalement idiot. Il savait pertinemment qu'elle pouvait l'atomiser d'un simple éternuement si l'envie lui en prenait.

Comme tous les autres vampires, il avait entendu les rumeurs annonçant l'assassinat des Chefs de Clan. Et dans sa petite tête, si les gens le disaient, c'était que ça devait être ainsi. Après tout, tout partait actuellement de travers, alors pourquoi pas un peu plus de problèmes ? Ce n'était pas comme si les Terres du Yin et du Yang n'étaient pas déjà au bord de l'implosion ! Mais maintenant, il allait pouvoir agir. Dans les propositions de mission qu'on lui avait donné, il ne pouvait faire autrement que de choisir la première. Car après tout, c'était tout naturellement qu'il était d'accord pour tenter d'éliminer les membres de la soit disant noblesse qui voulaient prendre le trône … Son trône ! Même s'il n'était pas assez fort en tout pour y prendre place, il était hors de question que quelqu'un d'autre monte dessus en attendant et s'il pouvait empêcher ça, il n'allait pas se gêner pour le faire, assurément. Et en plus, il n'avait même pas à se casser la tête à chercher, on lui donnait une liste de nom.

Enfin, évidemment, toute cette affaire était loin d'être gagnée d'avance. Le Vampire avait tendance à oublier qu'il était bien loin d'être puissant, que ça soit en force brute ou en magie. Le seul avantage qu'il avait et qui pouvait vraiment lui servir dans cette situation, c'était que les gens avaient généralement la fâcheuse manie de ne pas le voir, comme s'il était invisible ou qu'il n'existait tout simplement pas. Lui qui pestait d'habitude contre ça, se disait que pour une fois, en fait, c'était plutôt bien. Ainsi, il pourrait plus facilement approcher ses victimes. Il ne comptait pas les tuer de façon spectaculaire ou en versant le sang. Non, il pensait plutôt à utiliser un élément plus sournois, type poison. C'était pour cela qu'il avait presque dépenser une fortune – enfin, à ses yeux – pour faire une assez importante réserve de divers ingrédients. Au moins comme ça, en fonction de la situation, il pourrait agir en conséquence. Il y en avait que l'on mettait dans la boisson, d'autres dans la nourriture, d'autres qu'il fallait faire respirer. Certains que l'on pouvait simplement mettre en contact par toucher. Quelques uns étaient très efficaces mais nécessités des conditions assez spécifiques pour faire effet. C'était tout un art !

Le Suceur de Sang dont Scar devait s'occuper était apparemment un chapelier. Le faible vampire trouvait cela totalement idiot et inutile comme métier. Il savait que la vente de chapeau faisait parti des quelques monopoles que possédaient les Êtres de la Nuit, mais il ne voyait pas réellement à quoi ça servait et surtout ce que cela pouvait leur apporter vis-à-vis des autres peuples. Après tout, ce n'était pas à coup de chapeaux que l'on pouvait prendre le dessus. A moins que l'on enchante les couvres-chefs pour qu'ils prennent le contrôle de leur propriétaire. Là, encore, ça pouvait être d'une quelconque utilité mais sinon, il avait beau chercher, il ne voyait pas. D'autant plus que tout le monde s'en moquait de son avis sur ce sujet … Comme sur tous les autres avis d'ailleurs. Pourquoi serait-il pris en considération alors qu'il n'était rien ? Ce n'était pas plus compliqué que ça.

Silencieusement, Scar poussa la porte de la boutique de sa victime, mais un carillon accroché au chambranle tinta quand même pour annoncer sa venue. Il ne put s'empêcher d'esquisser une grimace avant de la faire disparaître rapidement, remplacée par un sourire affable. Il avait décidé de se faire passer pour un client. Il espérait ainsi beaucoup mieux approcher l'homme, mieux l'observer et pouvoir enduire de poison l'un des objets qu'il était le seul à toucher ou presque. Enfn, ça, c'était ce qui était prévu s'il arrivait à se retrouver parmi les étagères et les allées. Le magasin n'était pourtant pas si grand que cela, mais en fait, plongé dans ses pensées, le Félon n'avait pas fait attention où il allait, où ses pas le menaient. Maintenant, il avait l'impression de se retrouver dans un labyrinthe de chapeau, haut de forme et autres couvre-chef. Pour un peu et ça en deviendrait presque son pire cauchemars. Puis il entendit enfin une voix au fond du magasin et c'était limite s'il ne s'y précipita pas en courant.


Monsieur … Puis-je vous aider ? Que vous arrive-t-il, vous avez l'air un peu essoufflé …

Scar cligna un peu des yeux, ne réagissant pas sur le moment que le chapelier était en train de lui parler tandis que plus loin, le carillon sonnait ; certainement le client d'avant qui s'en allait. Il ferma brusquement la bouche quant il se rendit compte qu'il était en train de gober les mouches et se racla la gorge.

Euh … Non non, tout va bien, merci. Je … Je voudrai un chapeau en fait. On m'a dit de venir ici. Que vous étiez vraiment doué pour ça.

Oh vraiment ? Ca fait plaisir de voir que ma renommée commence à se faire … Après tout, j'ai travaillé dur pour cela. Il est donc tout naturel que j'en sois récompensé. Avez vous une idée de ce que vous souhaitez ? Un haut-de-forme peut être ? Oui … Je suis sur que ça vous ira parfaitement. Attendez .. Je vais vous en chercher plusieurs. Ne bougez pas hein, je reviens.

La tension montait chez Scar. Plus les secondes s’égrainaient, plus il sentait qu'il était en train de perdre ses moyens. C'était comme si chaque instant qu'il passait ici le rendait de plus en plus claustrophobe. Il n'aurait jamais pensé, mais cet univers de chapeau qui l'entourait, qui lui donnait l'impression de se rapprocher de lui, de l'étouffer, le faisait paniquer comme jamais. Il décida donc de profiter de ce petit moment seul devant le comptoir pour sortir les fioles de poison et en mettre partout sur le plan de travail du chapelier. Il avait complètement oublié ses bonnes résolutions de bien faire. Là, tout ce qui l'intéressait, c'était de partir au plus vite. Il mélangeait donc tout, peu importe que ça puisse toucher d'autres clients. Puis quant il entendit l'homme revenir, il fit demi tour et pris ses jambes à son cou pour fuir. Les chapeaux, plus jamais!

1 495 mots
Gains : 2 points de charisme + 1 point de force + 1 point d'agilité, le tout pour Scar (< niveau 1)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 07 Aoû 2016, 17:09

La nouvelle – ou plutôt, les nouvelles – était un coup de massue pour la Lasombra. Elle ne s'y serait pas attendue. Pas comme ça, en tout cas. D'accord, ils étaient des Vampires, ils avaient leur caractère et ils avaient tous été surpris que la Reine en place choisisse le camps du Dieu-Roi dans cet affrontement religieux, mais de là à réagir ainsi. Encore, que l'on détrône l'Impératrice de la Nuit parce que l'on avait été mécontent de son choix, ça pouvait passer, ça pouvait se comprendre. Mais massacrer tous les chefs de clan ? ! Ca, c'était une ignominie sans nom, même pour eux. Surtout en cette période de temps troublés. Certains dentus étaient apparemment tellement avare et prêt à tout pour obtenir le pouvoir qu'ils se moquaient de mettre en périple le peuple de la nuit en péril. Et ce fut évidemment ce qui ne manqua pas d'arriver. Plus de roi, plus de chef, plus rien ne garantissait un semblant de cohésion au sein des rangs des Sanguins. C'était la débandade, sur tous les fronts.

On commençait déjà à faire le tri et à éliminer les pseudo-nobles qui briguaient une montée en puissance et voulaient prendre la part du lion. On allait encore une fois égrainer les rangs, créer des frictions alors qu'au contraire, il était temps de rester soudé. La jeune femme ne souhaitait pas participer à tout cela. En tout cas, pas comme ça. Surtout quand il se passait quelque chose de beaucoup plus grave à ses yeux. Ses rumeurs qui parlaient de vampires perdant totalement pieds et se mettant à transformer tout le monde et n'importe qui, par envie, avant d'abandonner leurs infants sans aucun remords. C'était tout simplement inadmissible et surtout très dangereux. Se rendaient-ils seulement compte de ce qu'ils faisaient ainsi subir aux nouveaux nés ? Ils avaient pourtant obligatoirement déjà vécu ce passage là, eux aussi. Ils savaient comment c'était déjà assez dur et douloureux quand on avait un parent pour s'occuper de soi. Alors, qu'est ce que cela devait être quand on se retrouvait totalement seul, abandonné et délaissé avec des nouveaux instincts t un nouveau mode de vie que l'on ne comprenaient pas forcément et sur lesquels on n'avait la plupart du temps aucun contrôle ?

C'était pour cela que Zora avait décidé de s'occuper d'eux. A ses yeux, agir ainsi, c'était comme si on faisait déshonneur à la race toute entière. Il fallait y mettre fin le plus rapidement possible. Bien sur, elle savait qu'elle ne pourrait pas s'attaquer à tous les Vampires agissant de la sorte. Elle n'était qu'une simple dentue et la quasi totalement des autres membres de sa race étaient plus puissant qu'elle. Cela n'empêchait pas qu'elle était une Lasombra et qu'elle possédait donc leur état d'esprit et leur ténacité. Elle se devait donc de trouver au moins l'un de ses êtres. Et pour cela, elle comptait commencer par chercher l'un de ses nouveaux vampires. Généralement, ils étaient assez facile à retrouver car malheureusement, ils ne pouvaient pas se contrôler. Dès que la soif de sang se faisait sentir, ils devenaient des bêtes furieuses qui se mettaient à attaquer tout être à sang chaud qui passait à leur porté. Et ça laissait donc une traînée de sang facilement suivable. Et si elle pouvait le faire, n'importe qui en était capable. C'était malheureusement comme ça que beaucoup trouvé la mort prématurément, chassé par les membres des familles ou des villages où les attaques avaient eu lieu.

L'Être de la Nuit avait d'ailleurs fini par remettre la main sur l'un de ses pauvres hères. On ne pouvait pas dire qu'il était au meilleur de sa forme. En état de choc, du sang dégoulinant encore de son menton, il venait apparemment d'attaquer un quelconque rongeur qu'il avait réussi à chopper. La carcasse de la bête était encore entre ses mains tandis qu'il pleurait sur ce qu'il venait de faire. Ses nerfs étaient en train de lâcher. Si personne ne lui venait en aide, son esprit céderait bientôt et là, il serait irrémédiablement perdu. Il deviendrait une bête incontrôlable et la seule miséricorde que l'on pourrait lui apporter, ce serait la mort. Evidemment, Zora ne voulait pas en arriver la. La mort ne lui faisait pas peur, ni comme le fait de l'octroyer, mais elle n'était pas non plus sans cœur, surtout quand c'était sur un être qui n'avait rien demandé. D'autant plus qu'on pouvait l'aider et qu'il n'était pas encore trop tard.

La jeune femme s'approcha et à force de mots doux, de discours simple et de paroles apaisantes, elle réussit enfin à lui faire lâcher la carcasse de l'animal et à le calmer. Il fallait qu'elle le ramène assez rapidement en territoire Vampire, où il pourrait être pris en charge par d'autres membres de sa race. Mais avant ça, elle se devait de le faire parler pour obtenir des informations sur l'homme qui l'avait transformé. Au moins une description physique. Peut être même un nom ou des détails sur sa vie qui pourraient être utile. En fait, tout et n'importe quoi du moment qu'elle pouvait s'en servir pour mettre la main sur celui qui avait fait ça. Plus elle passait le temps avec ce nouveau-né, plus elle avait envie de faire passer un mauvais quart d'heure à son géniteur. Enfin, ça dépendrait du niveau et de la puissance qu'il avait. Elle n'avait pas non plus envie de mourir en l'affrontant. Surtout si c'était un adversaire au dessus de ses moyens.

Elle avait enfin eu ce dont elle avait besoin et avait fait appeler un autre dentu pour récupérer le vampire fraîchement transformé. Apparemment, l'imbécile qui agissait sans réflexion ne se cachait même pas réellement. Il traînait dans une des auberges du coin, proposant à des personnes de leur donner l'éternité. Il profitait de ses victimes. Il les étudiait et les choisissait en fonction de leurs état de santé, de leur état psychique. Des gens un peu reclus, délaissé, ou malade à l'article de la mort ou bien vénal qui ne voulaient pas voir leur corps décrépir. Les choix se discutaient, mais la manière dont il faisait ça était indubitablement impardonnable. La jeune femme n'avait pu réussir à obtenir une description physique du gars, comme s'il avait été cependant assez intelligent pour supprimer cet élément de la mémoire de sa victime. Elle dut donc se renseigner auprès de l'aubergiste pour savoir s'il y avait chez lui un être qui louait une chambre depuis plusieurs jours et que ne sortait pas énormément la journée.

Le gars compris apparemment rapidement de qui elle voulait parler. Il était cependant réticent à lui dire dans quelle chambre il créchait. Comme quoi il avait une réputation à tenir et qu'il ne pouvait ainsi divulguer de telles informations, que ses clients avaient le droit au respect de leur discrétion ... et patati et patata. En fait, il suffisait d'un peu d'argent pour faire changer le discours du propriétaire. Certaines personnes étaient prévisibles, c'était pas possible. Mais au moins, dans cette situation, ça aidait Zora. D'autant plus que le gars était encore dans sa chambre. Elle n'aurait donc pas à fouiller les lieux pour le trouver. Il suffisait juste qu'elle monte les escaliers, qu'elle trouve la bonne pièce, frappe à la porte et le menace de l'éventrer s'il recommencer ses bêtises. C'était vraiment beau la théorie. Sauf que ça s'effondrait comme un château de carte dès l'instant où il y avait un grain de poussière dans l'édifice. Car alors qu'elle était dague sortie, prête à menacer, la porte s'ouvrit sur une montagne. Un type plus issu du taureau que de l'homme. Il n'avait qu'à serrer le poing pour lui arracher la tête. Et la jeune femme fit demi tour et prit simplement la fuite face à se monstre. Il était pas du tout comme elle si attendait et le danger était finalement beaucoup plus grand qu'elle.


1 409
Gains : 2 points d'agilité + 1 point de force + 1 point d'intelligence pour Zora
Défi réalisé : ○ Prendre la fuite devant un danger plus grand que vous
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 07 Aoû 2016, 18:27


Les rumeurs, des mots que l'on peut souhaiter à la fois véridique et mensonger selon ce qui arrange le mieux celui qui écoute. Depuis peu de temps des informations circulent, présage d'une période creuse pour la race vampirique qui se retrouve sans monarque et la mort de tout les chefs de clans. Si ce dernier aspect se trouve à être bien réel... Kinji n'avait pas encore vraiment prit connaissance de ces clans et leurs moeurs, c'était une étape à suivre dans les mois à venir mais certains auront forcé le destin pour insuffler un vent de changement drastique sur tout un peuple qui se base sur la solidité de sa hiérarchie pour ne pas sombrer dans un chaos. La guerre contre les orishas était déjà bien assez désagréable , la honte risquait de s'abattre sur eux, peuple de la nuit, si une bande d'esclave parvenait à prendre le dessus sur eux tandis qu'ils sont désorganisés. Le vampire était bien installé dans une grotte à flanc de montagne depuis l'annonce du départ de la reine Yulenka. Il était sous le choc, ne comprenant pas ce départ alors que leur société était calme et prospère sous son règne. Trop au dire de certains. Le charisme qu'elle dégageait, le réconfort  de sa présence à proximité, sa puissance pour repousser quiconque osait l'attaquer elle ou un de infants de la nuit.

Le vampire gardait le souvenir de jour où elle lui avait sauvé la vie alors que le monde était loin d'aller à son mieux. Redevable d'avoir été secouru par la reine elle-même, choqué par ce changement impromptu, il avait trouvé refuge le temps de comprendre. Lors d'une balade nocturne à la recherche d'un repas, il fut abordé par une autre vampire qui ne pouvait qu'attirer toute son attention de par le charme qu'elle dégageait. Celle-ci lui tendit une liste, offrant des explications sur chaque section du parchemin. Laissant libre arbitre à Kinji de faire ce qu'il juge le mieux pour les siens. La première partie lui parlait bien plus, faire tomber les nobles qui réclament le trône laissé vacant, des opportunistes qui ne mérite pas la notoriété de la couronne. Remerciant sa visiteuse, assurant qu'il ferait de son mieux tandis qu'il pointait deux noms dont il prenait la charge d'éliminer. Il n'avait pas envie de se poser de question, de savoir le pourquoi du comment, seulement d'agir, un besoin de vengeance et d'exprimer la rage qui gronde. Qui que soit le commanditaire de cette liste, il ne pouvait qu'espérer que ce soit pour le bien de tout les siens. «Qui vivra verra.»

Nul doute il avait la fougue nécessaire, ramassant ses quelques affaires pour atteindre sa première destination. Manoir aux allures sombre, un classique ennuyeux, rideaux à toutes les fenêtres, vigile pour assurer la sécurité et empêcher les sans-crocs de passer. Dose de chance d'avoir trouvé plus bête que lui à la porte qui se trouve au fond du jardin et qui est bien trop souvent négligée pour ceux aux intentions malsaines. Assommant le garde et tranchant sa gorge avant de le traîner avec misère à l'abri des regards, observant les environs pour se faufiler comme il pouvait sans provoquer trop d'escarmouches. Non pas qu'il aimait pas se dégourdir les mains et les crocs mais il n'était pas non plus le plus fort, forçant l'usage de discrétion pour atteindre ses objectifs. Kinji restait surpris de voir le peu de garde entourant sa cible, peut-être dû au surplus de confiance basée sur la crainte que la race impose et le sentiment de sécurité d'être sain et sauf suite au massacre des chefs de clans. Le vampire avait choisi ses cibles au hasard et comptait accomplir son labeur. Usant de son agilité et de sa force comme il peut, profitant de la structure du bâtiment pour y grimper par l'extérieur jusqu'à l'étage supérieur et entrer par une fenêtre laissée ouverte pour la nuit. S'écrasant comme un pleutre sur le plancher, n'ayant pas vu le meuble qui c'est mit en travers de sa route. Se roulant sous le lit alors que des bruits de pas résonne sur le plancher pour constater la source de ce raffut puis une seconde série de pas.
- Tout se passe bien maîtresse?
- Oui, le vent a dû faire tomber tout ça, ce n'est rien Edgard, retournez en bas.

Il n'en fallait pas plus à Kinji pour comprendre que l'occasion était en or. La noble était là à portée de main en train de se pencher pour ramasser le dégât. Se glissant de l'autre côté du lit pour se relever et avancer vers elle pour poser une main sur sa bouche et l'enlacer avec l'autre bras. La poussant par la fenêtre avant de passer la tête par l'ouverture et constater le résultat. Sa cible était inerte au sol, nuque brisé en apparence, retournant dans la chambre pour attraper une lampe à l'huile de gras humain, récupération des restes de repas sans aucun doute. La jetant sur le corps qui s'embrase sans plus attendre tandis que le vampire s'éclipse comme il était venu dans la nuit. Le brouhaha du cri de chute ayant alerté la maisonnée, le chemin y était des plus libre pour quitter en douce vers l'arrière le temps qu'ils réalisent ce qui se passe alors que la maîtresse des lieux venait de périr. Quittant par l'entrée du jardin où il était arrivé, filant dans la nuit vers sa prochaine destination.

Vêtu d'une cape, se protégeant du soleil, ayant fait l'emprunt d'un cheval tout à fait gratuitement à une écurie de la région, parcourant la distance le séparant de son second contrat promis. Suivant les quelques indications reçues pour atteindre sa destination dans les plus brefs délai, désireux de mener à bien son labeur et bien paraître au près de ceux qui commandite ces actes. Une impression que la prochaine tête couronnée risquait d'avoir un lien avec ceux-ci, supposition peut-être futile et incongrue mais Kinji avait un désir de vengeance à assouvir, les nobles en payait le prix. Arrivant à la brunante, trouvant une demeure beaucoup moins cossue que la précédente, étrange sobriété pour un noble vampire, absence de barrière ou tout autre forme d'interdit d'accès. Le vampire haussa les épaules, s'arma de ses griffes qu'il garda dans son dos, cognant à la porte en toute innocence. Un craquement de plancher, la poignée qui tourne et la porte qui grince lors de son ouverture. Bref coup d'oeil à l'intérieur pour n'y voir aucune autre personne que celui qui se tient devant lui.
- Messire de Polidori ?
- C'est moi. Que puis-je pour...
Sa victime n'eut pas le temps de terminer sa phrase, sa gorge tranchée à trois endroit, lui coupant la voix, s'écroulant sur le sol avec les mains sur la plaie. Le trainant à l'arrière de la maison, y trouvant une belle hache rouillée, appuyant la tête de l'homme sur une bûche et lui trancha la tête après quelques coups.  Laissant là le corps, essuyant la hache sur les vêtements du défunt puis la pose sur son épaule jusqu'à son cheval, y attachant à la selle l'outil puis remonte sur l'animal pour retourner vaquer à ses occupations. Les nouvelles et rumeurs auront tôt fait de répandre l'information que ceux deux nobles ont aussi trouvé la mort. Le peuple risquant de relier à la dévastation des chefs de clans cette continuité de mort. Les vampires étaient sans gouvernement, sans hiérarchie ni autorité, soit les morts allaient calmer les ardeurs de certains ou encourager celle des autres, dans tout les cas il n'y avait aucun doute que la situation était à surveiller de près. Qui aurait l'audace de revendiquer le trône, qui guiderait à nouveau les clans, le temps le dirait. Ensuite il ne resterait qu'à savoir ci c'est pour le mieux ou pour le pire.

1372 mots
Gain : 2 pts d'Intelligence pour Kinji svp.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 07 Aoû 2016, 23:42



   La déchéance de sang.
   Danaë

Ça devait faire que quelque jour que j’avais fait cette rencontre qui avait changer ma vie pour toujours. Je n’étais pas rentrée chez moi, pas tout de suite. Préférant leur faire une lettre pour expliquer que je ne comptais pas rentrée tout de suite, que j’avais trouvé un travail bien payer que je n’avais pas pu refuser. Je dois bien avouer que j’avais peur de ce qui m’attendais. Surtout que la soif qui m’animais me suivais partout où j’allais.
Seulement, parfois il vous arrive de vous sentir entrainer dans une spirale, les évènements s’enchaine et vous ne comprenez pas vraiment tout ce qui vous arrive. C’était un peu mon cas aujourd’hui. Pendant ma vie de bélua, je n’avais jamais vraiment fait attention au gouvernement, mais je m’étais tenue informer malgré tout de ce qui c’était passée. Seulement je savais au moins le nom des souverains de chaque race, ce qui n’était pas mal. Mais quand j’avais entendu à l’époque que Yulenka n’était plus reine, j’avais pas réellement fait attention. Certes je trouvais ça dommage dans une sens, car elle avait sur montrée le bon cotée des siens et non renforcée le cotée sanglant des créatures de la nuit. Mais je n’avais pas réfléchi plus à la situation, c’était une succession comme une autre en somme.
Mais aujourd’hui, je me retrouvais en plein centre de tout ça et finalement j’avais finis par discuter de ça avec d’autre jeune vampire que j’avais croisée. Seulement ils étaient tous aussi perdu que moi. Si on enlevait ceux qui rejetais leur transformation, n’acceptant pas vraiment leur nouvelle condition, la plupart se demandais ce qui allait ce passée, surtout que la reine n’était pas la seul à être partie, les seigneurs vampiriques avaient eux aussi disparu, même si dans leur cas, leur disparition signifiait visiblement leur mort. Qui avait bien pu faire ça ?

Dans tous les cas, la situation vampirique était bien étrange et tout le monde se posais des questions. Mais un jour, un homme fis une annonce, il avait rassemblé plusieurs vampires et je remarquais qu’ont étaient de puissance très varier.
Ce que ce messager nous appris m’intriguais lourdement. Déjà rien que dans sa première phrase, il nous demandait de ne faire confiance en personne, mais en même temps il nous demandait de le suivre. Pourtant si c’était vraiment le cas, ne devrions-nous pas appliquer la règle du chacun pour soi ? pourtant participer eu nouveau changement parmi les miens ne seraient pas pour me déplaire. Est-ce que se serais vraiment la bonne occasion ?
Mais finalement, à écouter la suite ce n’était que quelque chose comme une nettoyage si on peut dire. Fatalement, comme la place du trône était maintenant libre, tout le monde pouvait souhaiter monter dessus, mais comme il l’avait dit, tous n’avaient pas les capacités. On devait alors les traquer et les tuer. Si le cotée traque pouvais avoir un cotée intéressant, ce n’était pas vraiment le cas pour le cotée mise à mort. Seul les puissants oseraient tenter de monter sur le trône. Je n’aurais certainement pas la capacité de faire quoi que ce soit contre eux et je me ferais sans doute massacrée sans même avoir pu effleuré mon adversaire.
On pouvait aussi essayer de calmer certain vampire qui faisait n’importe quoi, mais là encore je ne voyais pas ce que je pourrais faire. Je n’étais qu’une goule d’après leur terme, un vampire nouvellement créée, incapable de se contrôler. Si je tentais de les retrouver alors qu’ils étaient occupés à une transformation, je serais trop tentée de faire pareil et encore je serais plus simplement partie dans une folie pour combler ma soif avec l’odeur du sang m’enivrant plus que de raison.

Cependant la troisième option me semblait tout à fait faisable, il me suffisait de retrouver les personnes qui était sur la liste et m’arranger pour récolter les informations que j’avais besoin. Certes, je n’étais pas certaine de réussir, mais je pense que c’était la solution la plus simple des trois si je voulais vraiment faire quelque chose.
Empruntant une plume et un parchemin, je m’étais approcher de la liste, notant les noms écrit en rouge. Je ne comptais pas partir à la recherche de tous, mais je voulais augmenter mes chances et comme chaque personne de cette liste serais certainement très bien cacher, je préférais prendre les devants. J’avais une idée de comment procéder, mais faudrait encore voir si ça allait marcher.

Ne voulant pas perdre de temps, je pliai le parchemin et je partis dans la ville voisine rapidement. Je ne savais pas vraiment quelle heure il était, mais je voulais atteindre l’auberge avant le lever du jour et pour ça je devais me dépêcher.
Une fois arriver, je me reposai un peu avant de m’approcher du propriétaire. «Excusez-moi, mais est-ce qu’un de ces nom vous dirait quelque chose ? je suis à leur recherche.» «Belle liste que je voie là. Mais non aucun ne me dis quelque chose. Mais attendez.» il recopia à son tour la liste des personnes et la rangeais auprès de lui. «Je vais la garder près de moi, j’ai quelque client qui pourrais me renseigner, je vais leur demander. Allez-vous reposer, je vous dirais leur réponse à votre réveille. » il me tendit la clé de ma chambre avant de repartir à ses occupations. Je montais alors me reposer, profitant de ce moment de calme, même si ma soif était présente.
Quand je retournais auprès de lui, la salle était pleine, mais quand il me vit il me fit signe de le rejoindre. «J’ai un gars qui pense savoir où se trouve deux personnes de ta liste. Il te conseille d’allée voir près d’une énorme rocher au nord d’ici une fois la nuit tombée.» je le remerciais et allais m’assoir.
J’étais un peu ennuyer, car s’ils arrivaient dès la nuit tomber, j’aurais aimée etre sur place avant, seulement sortir m’étais impossible. J’allais devoir faire attention.

Quand la nuit fut enfin installée, je sortis rapidement, courant vers le fameux rocher. Heureusement pour moi je n’étais pas la dernière. Et j’eu juste le temps de me cacher à l’ombre d’un rocher avant que les deux vampires n’arrivent. Je me demandais d’ailleurs pourquoi ils venaient ici tous les soirs en fait.
J’écoutais attentivement leur discussion, visiblement ils avaient appris qu’ils allaient être rechercher pour ce qu’il savait et projetaient de s’en allée. Mais surtout, j’appris qu’ils attendaient un troisième homme pour commercer ce qu’ils savaient justement. C’était parfait pour moi, au moins ils devraient dire tout ce que je voulais entendre sans se poser de question. J’avais envisager un instant de me faire passer pour celui qui voulais les infos, mais n’ayant pas de quoi les payer de me ravissais.

J’attendis un long moment et finalement un vampire d’une trentaine d’année s’approcha d’eux. Il ne voulut pas perdre de temps, car il avait rapidement demandé ce qu’il était venu chercher. Pendant une bonne heure, ils discutaient, j’essayais de mémorisée un maximum les informations qui était donnée. Certes je ne pouvais pas deviner le vrai du faux, mais ça il s’en chargerait eux même, je n’étais pas là pour ça après tout.
Mais alors qu’ils allaient partirent, le plus vieux des trois s’arrêta et je ne mis pas longtemps à comprendre pourquoi. Une brise légère avait soufflé dans leur direction, venant de l’emplacement ou j’étais. Il avait alors prévenu les deux autres qu’ils n’étaient pas seul et ils viennent dans ma direction.
J’avais alors sautée sur mes pieds et je m’étais mis à courir le plus rapidement possible. Je les savais sur mes traces, mais je ne me retournais pas pour vérifier. Tout ce que je voulais c’était arriver à leur échapper, je n’avais pas vraiment pu évaluer leur force, mais il n’était pas compliqué de savoir qu’il ne ferait qu’une boucher de moi s’ils venaient à me mettre la main dessus.
J’avais entendus qu’ils s’approchaient dangereusement, j’avais même l’impression de sentir leur souffle sur ma nuque. Mais quand j’eu atteint la ville, leur pas s’éloignèrent et leur cri de turent. Tournant alors la tête, je remarquais que j’étais dorénavant toute seul.

Pourquoi se stopper aussi près du but seulement car j’étais arriver en ville ? il faisait nuit et il n’y avait pas un chat. M’appuyant sur un mur, je reprenais mon souffle en me disant que finalement je n’allais pas m’en plaindre. Puis je repris la direction de l’auberge et commençais à noter tout ce que j’avais entendu une fois que je fus arriver. Il n’y avait pas grand-chose et puis comme je l’avais dit, je n’étais pas certaine que tout ce que j’avais entendu était vrai, mais en tout cas ça concernait les assassinats des seigneurs. Si c’était vraiment le cas, j’espérais que ça les aiderait. Je me demandais d’ailleurs si ça les intéressait car ils se demandaient qui était assez puissant pour y arriver, ou s’ils contaient le punir. Mais ça je supposais que je l’apprendrais plus tard.
La nuit suivante, j’apportais la lettre à l’intéressée, je restais cependant prudente, voyager de nuit avait des avantages pour se camouflée, mais j’aurais aimée pouvoir me fondre dans la foule pour simplement disparaitre, car je craignais que les autres ne veulent me retrouver, ce ne serais pas surprenant.

Spoiler:
   (c) Never-Utopia
   
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[LDR Vampire] La déchéance de sang [Part. I]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» [LDR Vampire] La déchéance de Sang [Part. II - NC16]
» Sang peur et Cent reproches (Suite Sang Gêne et Sang Haine - PV Wriir)
» Sang-gêne et Sang Haine [Yulenka & Wriir]
» Serpent II - Sang chaud et sang froid. [pv Valkinette]
» LDC Vampire Novembre 2015 - Magie Vampire
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Terres de Sympan :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Fjörd-