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 Quand l'amour rend aveugle - ft. Hohni

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Sam 10 Sep 2016, 20:48

« Qu’est-ce qu’on fout ici au juste ? En dehors de ces maudits arbres, y’a rien en vue. » Hâzel pestait après mes récentes assertions, qui nous avaient conduits au sein d’une dense forêt aux feuillus espacés et dont la brume opaque ôtait tout sentiment rassurant. J’errais à ses côtés, scrutant la tourbe, le sol rugueux et son herbe ténébreuse, conservant un mutisme de façade, par crainte des représailles. Si ma volonté première fut de gagner la citadelle des nobles elfes, mon sens de l’orientation avait dû s’égarer au cours de nos pérégrinations, car depuis plusieurs heures, c’était le reflet infini de ce champ desséché qui nous était rendu. Nous avions quitté Avalon depuis bientôt une décade et si mon inexistence relative me préservait des affres des mortels, la réciproque n’allait pas dans le sens de l’incube qui m’accompagnait. Cette rencontre fortuite fut mon unique moyen de sortie pour gagner des contrées plus affables et ma contrepartie, aux vœux du démon, nous avait menés ici bas. « Foutu génie. Foutus souhaits. Foutue forêt ! » Sa stance mourut en écho au sein des lieux et il finit par interrompre sa marche, me rendant un regard enragé, que mon manque d’empathie ne savait apprivoiser. « Tu peux pas claquer des doigts et nous indiquer le chemin ? Bordel, à quoi ça sert d’avoir un génie, s’il n’est pas foutu de s’y retrouver dans une forêt ?! » Ses prunelles s’affolèrent, tandis que je tapotais mon menton glabre d’une phalange songeuse. Les accusations d’Hâzel étaient irritantes, s’heurtant aux écueils de mon irascibilité latente. « La réponse est simple, démon. Tu as formulé tes trois vœux et je t’ai exposé leur prix, ce n’est pas à moi de me mener en Earudien, mais à toi. Tu y as consenti, prétextant que cela ne serait qu’une formalité. Assume tes responsabilités et souviens-toi que je ne crains rien. Contrairement à toi. » Souriant farouchement à mon éphémère partenaire, je m’évadais en vapeur intangible au sein de ma forteresse de solitude. Là au moins, je ne l’entendrais point.

Je suis alors insaisissable, un cumulus dans la voûte céleste, la pluie s’abattant sur l’univers. Je suis ce pétale exquis et délicat, cette branche qui étend ses ramures, ce courant qui trouble l’eau. Je suis le paraître et l’appartenance, le maître et l’esclave, le fouet et les lauriers. J’apparais sur le sol, auréolé de ma chevelure ébène, une cascade dans mon dos nu et offert aux rayons d’un soleil que je ne peux ressentir. Je goûte une eau qui ne m’atteint pas, brasse un air qui je n’hume pas. J’attends dans l’infini, sombre dans les aiguilles du temps. Je suis l’attente, la clepsydre des jours et des nuits, le tapotement des phalanges qui s’impatientent. Je suis l’onirisme et les rêves, le sommeil et les chimères. Mes bras, pour vous, s’alanguissent. Mes doigts, pour vous, se glissent. En ces lieux je suis roi, en ce monde je suis loi. L’Alpha et l’Omega. Mes yeux se déposent sur mes mains, dont le toucher fané depuis bien des années, sur mes jambes qui ont oublié la texture du sol. Un habit se meut sur moi, épousant mes courbes et mes épaules. Comme l’ennui s’étiole dans mon habitacle. Comme le monde est morne sans obstacle. Une voix résonne. Un appel irrépressible. Et soudain je me désagrège, rejoignait la réalité et ses privilèges.

Hâzel se tenait immobile, lorgnant avec impatience ma venue, retenant dans sa main le pendentif qui me retenait captif. « Tu es long à venir, génie. » - « J’étais… Distrait. Par quelques déboires mentaux et une vaine introspection. Mais, de toute évidence, nous ne sommes toujours pas arrivés. » - « Observateur. J’ai entendu d’étranges bruits, alors sois sur tes gardes, on pourrait avoir de la visite. » Pragmatique, j’exhalais quelques notes étonnées et amusées, avant de plonger mes orbes azurés dans celles de ce maître malavisé. « Nous avons dû mal nous comprendre. J’ai déjà répondu à tes attentes, si combat il y a, il est tien. Je n’œuvre pas à perte, cher maître. » Je distillais toute ma désapprobation, dans cette dernière appellation, le laissant l’intégrer, avant de m’évaporer. Un cri déchira alors les alentours, une tessiture dénaturée par ses répercutions dans l’air. Hâzel blêmit, rendant l’hâlé de son teint au diaphane de sa peur. Sans m’apostropher, ni même m’avertir, l’incube disparut dans la pénombre, laissant derrière lui ma prison et mes injonctions. Sans maître, ni lien, je déclarais mon forfait et reprenais mon bien. Mais la trahison m’avait épuisé et déjà je regagnais mon immatérialité, me conduisant à rejoindre mon habitacle, avant que ne s’abatte la débâcle.


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Lun 12 Sep 2016, 10:08

Quand l'amour rend aveugle - ft. Hohni Exotic10



Elle n'avait jamais encore connu telle douleur. Les marques encore sanglantes de ce qui s'apparentait facilement à un fouet ou à un martinet brûlaient sur son dos nu tandis qu'elle titubait vaguement parmi les racines trompeuses des grands arbres de la forêt. Que faisait-elle ici ? Bonne et terrible question. Était-elle en train de fuir son Destin ? De se suicider de façon maquillée dans cet endroit sinistre qui répandait une ribambelles de rumeurs horribles ? Ou tout simplement d'aider ce pauvre couple de fermiers qu'elle avait croisé un peu plus tôt ? Un peu des trois à la fois, certainement. Son esprit était tant embrouillé qu'elle ne parvenait à réfléchir correctement et se contentait d'avancer au hasard, sanglotant parfois, vacillant dangereusement le reste du temps. Les cheveux hirsutes, les joues creusées et la peau tuméfiée de coups divers, la Chamane avait pauvre mine. "Je suis maudite..." répétait-elle inlassablement, se rappelant de la sentence inévitable que lui avaient infligé ses homologues. Sans magie, elle n'était pas une vraie Chamane. Elle pouvait à peine distinguer ce monde si vaste et fabuleux auquel eux seuls avaient accès. Et malgré sa volonté vide d'abandon, ses rêves ambitieux de s'intégrer parmi les prêtres d'Edel, cela faisait trop longtemps qu'elle abusait de la protection et du confort des chamans. Certains pensaient qu'il était inutile de s'encombrer de fardeau comme elle. Bien sûr ils n'étaient pas tous si intolérants, mais il ne suffisait que de deux ou trois personnes pour venir à bout d'une faible comme elle. Honteuse, elle avait quitté le camp en larmes, son dos cuisant lui rappelant à chaque pas l'humiliation publique qu'elle avait subi. Edel n'entendait donc pas ses appels au secours ? Qu'avait-donc-t-elle fait à la Déesse pour avoir à souffrir autant ? L'air hagard, elle se cogna contre une branche et trébucha dans un fracas assourdissant comparé au silence pesant qui régnait en ces lieux. Les larmes coulèrent à nouveau sur ses joues brûlantes, fiévreuses et sales. Elle resta ainsi immobile, croyant apercevoir devant elle un Démon qui passa sans la voir, créature insignifiante qu'elle devait être.

Hohni se demandait s'il ne valait mieux pas regagner sa famille. Mais ses terres ancestrales étaient loin et la guerre l'avait fait fuir de façon si précipitée et éparse qu'elle était incapable d'identifier la région ou le continent sur lequel elle s'était retrouvée. Et puis pas sûr que son paternel soit très heureux de la retrouver. Lui aussi, comme certains de ses congénères, voyaient l'incompétence de la jeune femme d'un très mauvais œil. Sur cette constatation, elle acheva de sombrer dans le désespoir et la tristesse. Elle rassembla les jupons de sa jupe et unique vêtement, puis se releva en s'aidant d'un tronc bienvenu, dans un ultime sursaut de courage. Hohni avait bien une  fourrure fabriquée par son peuple dans son maigre bagage, qu'elle décida de rouler autour de ses épaules et de sa poitrine nues pour tenter de repousser le froid du brouillard qui lui léchait le corps. Et ainsi, elle continua sa marche forcée.

Pas pour longtemps cela dit. Le manque de but précis l'empêchait d'avoir les forces nécessaires pour surpasser faim, fatigue et blessures.  Elle avait honte de sa propre faiblesse comme de son manque de savoir et de capacités. Cela lui empoisonnait l'esprit depuis de nombreuses années et le résultat devenait maintenant flagrant. Elle était quasi-folle, perdue et miséreuse. Se sentant vaseuse, elle finit par s'écrouler dans la terre, oubliant facilement la soit-disant quête qui l'avait amené ici. Sauver la veuve et l'orphelin devenait soudainement un principe bien lointain... Tout d'abord, n'était-ce pas elle, l'orpheline ? Qu'avait-elle récoltée à vouloir aider autrui avec une passion aveugle ? Son cœur se serra. Elle se réfugia dans la seule chose qu'elle savait correctement faire et ce avec amour, la prière. Pendant une durée indéfinie, elle s'éloigna mentalement de ce monde trop cruel à ses yeux, qu'elle n'avait pas encore la résolution d'affronter. Telle une fleur colorée perdue dans les ténèbres, elle se tenait immobile à genoux, le regard perdu dans le vague. Il n'y eut que les affres de la douleur corporelle pour la ramener à la réalité. Ses yeux rougis parcoururent le sol herbeux et humide. Elle remarqua un étrange pendentif, probablement oublié par quelque vagabond. "Aidez-moi..." murmura-t-elle, plus pour elle-même que par réel espoir.



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Mar 13 Sep 2016, 17:21


J’apprivoisais l’horizon dans mes errances, voguais à travers flots au fil de ma transe. J’étais captif, prisonnier du pendentif, livré à cette solitude inégalée, que je n’avais pas souhaitée. Car si j’étais maître des lieux, je n’en restais que le demi-dieu, contraint à une vie de reclus face à mes sensations exclues. Oui, j’étais libre de mes faits et gestes, capable de soulever les montagnes et le reste, mais qu’étais-je à l’extérieur, sinon un esprit manquant de candeur ? Ce monde qui était mien, me contraignait à la dépression, tandis que je m’exhortais à combattre ce mal en vain. Je suis cet être désireux de quitter cet univers acrimonieux. Je suis cet esprit que vous nommez génie et qui sur son mal être s’appesantit.

Je sens alors la pression familière, celle qui m’appelle vers d’autres sphères. Je disparaissais alors, telle une chape de brume, me matérialisant avec la légèreté d’une plume. J’avais happé à la volée un souvenir fragmenté, dont fébrilement je m’emparais. Des images succinctes traversèrent la matrice de mon esprit et une forme humanoïde et familière naquit. Félon et roublard que j’étais, je me glissais dans ce déguisement tout trouvé. Ainsi ma chevelure s’oxyda, mes traits se brouillèrent et des peintures apparurent sur mon corps fraîchement dénudé. Je sentais pour autant que mon œuvre n’était pas achevée, que certains éléments manqués. J’étais trop faible pour me couvrir des moindres détails, pour l’heure je n’étais pas de taille. Aussi, fus-je surpris de découvrir mon nouveau maître à mes pieds, gémissant comme un supplicié, en dévoilant son dos dénudé et lacéré. La douce murmurait quelques paroles incompréhensibles, qu’importait mon approche, elles restaient mû dans l’indicible. « Quel accueil fameux, petite créature. Moi qui basculais dans l’ennui, tu me convoques, fraîchement dénudée. Est-ce dont l’appel du désir qui t’a fait m’invoquer ? » La broussaille de ses filins de jais rendait grâce à son regard bleuté, elle semblait esseulée, délaissée et parfaitement effrayée. Je me penchais pour tendre son visage vers le mien, abaissant mes iris émeraude vers les siens. « Tu portes de vilaines plaies. Bien que la vue des lacérations d’un fouet me ravisse habituellement, je n’en demeure pas moins curieux. Sont-ce là les séquelles d’une nuit endiablée, qui t’a conduite à déambuler poitrine dénudée ? Ou sont-ce les résultats d’une quelconque défection, qui t’a menée à geindre tes supplications ? » Machinalement, je mordis ma lèvre inférieure, appréciant la vision de pareil labeur. Sa nudité n’évoquait rien en moi, pas la moindre étincelle d’émoi. J’avais perdu cet attrait, qui faisait saliver les mâles dont il avait trait. Ma voix manquait de crédibilité, comparée à celle de l’être que j’avais supplanté. Pourtant, au vu de la peur panique de cette maîtresse peu aguerrie, je doutais qu’elle ne remarque la supercherie. « Sache, petite chose, qu’à présent un lien s’est tissé entre nous. Qu’en ce gracieux jour, je peux te parer de mille atours, que par ton appel, tu as décroché ton exutoire. Car voici trois vœux, à disposer selon ton bon vouloir. » Je peinais à conserver cette apparence, ma magie n’étant pas suffisamment développée pour tenir la distance, mais qu’importait de reprendre ma forme initiale, elle savait à présent à quel point j’étais spécial.

Les hurlements dans le lointain s’approchaient de nous. Des cris qui semblaient humains, ce qui rassurait vaguement mon appréhension première, qui s’attendait à voir débarquer quelques chimères. Ondulant en retrait, pour laisser le soin à ma maîtresse de se relever, je détaillais ses traits, qui malgré toutes leurs qualités n’avaient rien de particulier. « Que me demanderas-tu dont ? Des vêtements, un prince charmant ? Si j’étais seul dépositaire de tes désirs, je me ferais un plaisir de te faire prendre des bains à loisir. Mais je n’ai pas le privilège du choix. Sache cependant que chacun de tes souhaits sera taxé. Car rien n’est gratuit en ce monde et chaque chose a son coût. » Je marquais une pause bien étiolée, avant de reprendre mes tirades étirées. « Si tu avais l’obligeance de cesser tes suppliques et de te lever pour me faire face, je t’en serais bien redevable. Et couvre-toi. Tes plaies risquent de s’infecter et tu risques d’attirer des mâles bien malavisés à dévoiler ainsi tes courbes, si menues soient-elles. » Ma tessiture avait fourché, cessant de s’imprégner de la voix de celui que j’avais copié. La tromperie allait cesser, le mal était fait. Bientôt je tomberais l’illusion, pour dévoiler ma malédiction. Le génie ferait son entrée et ainsi reviendrait Morphée. Cet être empreint du malin, qui se complaisait dans le malsain. Bientôt cet être sera mien. Car tel est mon dessein.


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Ven 16 Sep 2016, 21:00

Quand l'amour rend aveugle - ft. Hohni Exotic10


Kewanee leva des yeux horrifiés vers l'apparition. Horrifiés car elle craignait Devaraj pour sa puissance au sein de la race et qu'elle savait, comme tout ses proches que l'homme ne supportait pas ni ne tolérait les échecs, la faiblesse ou même l'erreur. Un instant, elle trembla violemment, puis enfin comprit qu'il ne s'agissait pas là du vrai chaman. Cela n'en restait pas moins très effrayant. L'homme parlait en rimes d'une manière si étrange qu'elle ne put que boire ses paroles une à une en le fixant de ses prunelles pales. Elle se garda bien de l'interrompre et son esprit tentait de suivre avec difficulté la conversation. Des vœux ? Pourquoi ? Était-il un envoyé divin ou quelque chose qui s'y rapprochait ?  Pourquoi, encore ? Alors qu'elle venait de se résigner à se soumettre au cruel Destin... Quelle étrange vision était-elle en train de subir ? "Je n'ai rien mérité de tel, vous... vous devez faire faire erreur." murmura-t-elle par humilité. L'incompréhension finit par l'envahir complétement. Cela ne l'empêcha pas de tressaillir à nouveau lorsque les cris retentirent, ni d'obéir sans réfléchir aux ordres indiqués. Elle se releva, fiévreuse et remit sa tenue en place tout en nouant la fourrure autour de ses épaules pour que cette dernière ne retombe pas. Au moins lui donnait-elle l'illusion d'une douce et réconfortante chaleur... Mais les commentaires de l'homme lui semblait complètement illogiques. Pour n'importe quel chaman la nudité n'était pas un défaut, ni une gêne, ni quelque chose de mal. C'est pourquoi elle leva un regard interrogateur vers son interlocuteur. "Je n'ai pas de souhait capable d'être réalisé, je suis désolée..." s'excusa-t-elle sincèrement d'un air contrit. Elle était stupidement certaine que seule la Déesse Edel pouvait lui donner ce don qu'était la magie.

"C'est peut-être à vous ?" dit-elle finalement en lui tendant le pendentif qui traînait quelques minutes plus tôt dans la terre humide. Elle ne pouvait décemment pas le laisser pourrir là et aurait aimé retrouver le propriétaire originel afin de lui remettre l'objet. Ce n'était jamais agréable de perdre quelque chose, si l'on supposait que c'était une perte et non un abandon. Enfin, elle observa attentivement les alentours. Les bruits provenaient de la gauche si l'on ignorait l'écho sinistre que les arbres se renvoyaient entre-eux. S'agissait-il là du couple dont les fermiers lui avait parlé ou bien d'un des monstres que la forêt était réputée pour abriter. Allait-elle mourir ? Cette question était effrayante tout en étant apaisante. Comme elle ne chercherait pas à survivre et qu'elle connaissait les grandes lignes du Cycle, la peur de la Mort s'en retrouvait amoindrit. Mais les hurlements étaient bien humains et il ne s'agissait pas là d'une chimère meurtrière mais d'une jeune femme en pleurs qui ne cessait de répéter "Il va mourir ! Il va mourir !" Drôlement habillé et d'une démarche incohérente, elle surgit des buissons devant eux. Elle ne les vit à peine et poursuivit son chemin comme une folle décérébrée. Quelques mètres plus loin, elle toucha le bout d'un tronc d'arbre de ses doigts fins, cessa de se lamenter pour se mettre à rire franchement. "Je l'ai enchanté ! Il va mourir !" Et sur cette déclaration macabre, elle disparut brusquement à leurs yeux.

Hohni avait suivit toute la scène d'un air hagard, pensant qu'elle était en proie à une sévère hallucination. La Chamane se força à cligner plusieurs fois des yeux et se rassit même un petit instant pour s'assurer qu'elle était bien dans le monde réel. Son visage avait encore pâli et elle se tourna à nouveau vers l'homme, croyant qu'il allait encore se mettre à parler, peut-être indiquer une marche à suivre ou bien afficher une quelconque réaction devant la scène qui venait de se dérouler. Elle secoua la tête. De toute façon, même si tout ceci était vrai -et non un incroyable cauchemar comme elle se plaisait à le croire- rien n'assurait que cette espèce de sorcière ait un quelconque rapport avec le fils du fermier. Rien. Mais un individu, une victime était quelque part ici en train de souffrir et mourir, elle le savait et cela ne lui plaisait pas.



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