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 Quand l'amour rend aveugle. [Ft. Khartasielle]

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Sam 27 Aoû 2016 - 2:21

Quand l'amour rend aveugle.



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Après ma mésaventure à la cité de Dhitys, j'ai profité pendant un moment du confort de l'auberge avant de me rendre compte que ma bourse était presque vide et que je n'avais plus de bien à échanger. Mes frais en nourriture et boisson allaient bientôt devenir un problème. Je ne tenais pas spécialement à me recouvrir de dettes que je ne saurais probablement pas rembourser. La meilleure monnaie d'échange à mes yeux reste les herbes médicinales, il est assez fréquent qu'un quelconque Bélua se blesse suite à un combat amical ou non avec un rival animal. Le problème était que les meilleures herbes se trouvaient aux abords de la forêt des murmures, ce qui n'était pas la porte à côté. Il me fallait au minimum sept lunes afin d'arriver au bout de mon périple. Plus le retour, je pouvais compter quatorze lunes. Un long voyage, certes, mais le confort a un prix, n'est-ce pas ?

J'ai donc entamé ma route en direction de la Cité des Mirages, c'était le chemin le plus court, mais aussi le plus sécurisé. Après avoir dépensé mes dernières économies au sein d'une piteuse auberge de la cité, je pris la direction de l'ouest pour atteindre Maëlith qui sera la prochaine et dernière occasion de dormir dans un foyer. Afin de me le permettre, je pris la peine de chasser plusieurs cerfs afin de remplir mes réserves ; les bois de l'animal peuvent être une bonne monnaie d'échange. La peau, une fois travaillée, allait devenir indispensable pour rafistoler mon sac ou pour faire du troc. Pour finir, la viande, une fois séchée allait être une source durable de nourriture.

Une fois ma visite dans la cité de Maëlith terminée, je continuais ma route vers le nord pour finalement arriver dans un village aux abords de la forêt des Murmures. Quelque peu épuisée de mon long voyage, je suis rentrée dans l'auberge locale pour demander si les gens du coin pratiquaient le troc en guise de payement. Fort heureusement pour moi, c'était le cas. Je visitais les environs à l'aide d'Okami avant de faire une halte à la taverne. Maintenant que j'étais là, autant profiter de la culture locale, la cueillette pouvait attendre demain.

Le lieu me paraissait bien étrange des tavernes visitées auparavant. Dans ces dernières, on sentait un air de fête, de joie, ce qui n'est pas le cas ici. Les gens parlaient à voix basse, aucune musique n'était jouée. De plus, après mon entrée, je ressentis le poids des regards sur moi, les étrangers sont généralement mal vus dans les villages de ce genre. Tant que je gardais profil bas, j’espérais rester invisible. Ma pinte d'hydromel servie, une voix s'adressa à moi.

- Je ne vous ai jamais vue ici, vous venez de loin, n'est-ce pas ?

- En effet, j'ai entrepris un long voyage. À qui ai-je l'honneur ?

- Je suis un ... Résident .. Du nom de Gil.

Son hésitation me laissait supposer un mensonge, je fis l'impasse sur ce détail avant d'hocher la tête.

- Un bien étrange endroit pour résider comme vous dites.

- Sachez jeune loup que c'est ici que je suis lié, je n'ai pas d'autre choix que de traîner dans les parages.

- Vous pouvez le voir ?! Demandais-je étonnée.

- À qui parlez-vous, petite ? Intervint le tavernier.

- Je ... Ce n'est pas important.

Après avoir laissé les deux esprits bavasser comme s'ils étaient amis de toujours, je pris le chemin de l'auberge afin de m'y reposer jusqu'au lendemain. Dés mon réveil, je pris mes affaires avant de me diriger vers la forêt. Alors que j’avançais, je restais immobile un instant alors que des cris désespérés faisaient écho au loin. Je pris la décision de me rendre dans cette direction.

Mots: 650

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Dim 28 Aoû 2016 - 14:38


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Aucune réponse a la lettre envoyée depuis son exploration à Dhytis. Bien des journées avaient passé, voir une bonne semaine. Une seconde paire d'ailes faisaient leurs apparitions sur le dos de l'ange, maintenant Séraphine. Plus forte, plus imposante, son aura était maintenant plus développée qu'auparavant. Qui sais si la Bélua n'aurait pas peur d'elle après cette transformation aussi rapide que voyante ? Quoi qu'il en soit, elle effectua les tâches lui incombant a la citadelle pendant une journée, gardant un œil sur les humains sous sa protection, enseignant aux plus jeunes enfants les voies de la magie et leurs utilisations, tout comme les faits physiques. Le changement est moteur de gloire, notre séraphine avais maintenant sous ses ordres un groupe d'anges restreint, les conseillant dans les marches a suivre pour maximiser leurs actions, autant sur le justice que dans ses connaissances. Le jour suivant, une bonne nuit de repos accomplie, elle questionna les quelques mages de la citadelle, qui par leurs pouvoirs de divinations, furent capable de donner la position de la personne qu'elle recherchait, la Bélua, même si cela était normalement réservé aux humains. Approchant des plateformes de téléportation, elle soupira avant le changement de lieu par le flux magique. Déployant ses ailes, elle partit dans les airs, fendant le ciel, cherchant du regard la Bélua, qu'elle localisa finalement en train de courir en la direction de deux personnes. Ce déposant a coté de la Bélua sans crier gare, elle lui demanda :

"Encore des ennuis, très chère ? Cela devient une habitude."

Elle frotta un instant sa robe pourpre après le contacte avec le sol, celle-ci décorée de l'artisanat et des traditions angéliques, le tout caché sous une cape de la même couleur brodée d'or fin. Une véritable aristocrate, aux premiers abords. Entendant finalement des appels dans son dos, elle se dirigea vers eux, là se tenais deux parents d'une quarantaine d'années criant le nom de leurs enfants :

"TAlexandre ! Revient !"

Leurs faisant signes, souriant un instant, la séraphine répondis : "Vous avez perdu quelqu'un ?"

"Notre fils, Alexandre, il est partis avec une jeune femme..."

"...Une pimbêche ensorceleuse, une allumeuse, qui a pris mon fils ! Il a été omnibulé par sa beauté, il a répondus à l'appel des sirènes. Elle lui veut du mal, c'est certain, jamais Tom ne serait parti ainsi sans plus qu'un refus de notre part de le marier avec elle." Ajouta le père.

"Je vous en prie, retrouvez le, et ramenez le nous, madame. Il a disparu avec cette jeune fille étrange."

Encore quelques histoires d'amours sordides, les parents avaient l'air ancien, sans doute un jeune perdu dans ce vaste monde. Il faut toujours écouter nos pairs et parents, leurs inquiétudes étaient surement fondées, dans tous les cas, elle aimerais bien lui en parler. La liberté est une valeur qu'il faut chérir dans ce monde ou l'esclavagisme est bien trop courant. Surtout s'il est tombé sur une succube, ce qui arracha un sourire a la séraphine un moment, souvenir de maitre Dâ.

"Très bien, je vais essayer, vous avez sa description ?"

"Une perche ! Un idiot ! Du genre bucheron avec une veste rouge, pantalon marron. Gueule de marbre et cheveux noirs, vous le reconnaitrez, ce sacripant."

Qui ne fuirais pas avec des parents pareils ? Observant l'hermine, sans doutes présente, elle la questionna du regard si elle viendrais ou non. Une fois fixée, elle retourna aux parents :

"Gardez espoir, et a bientot."

Ce retournant, elle ce mis a marcher vers le cœur de la forêt. Soupirant néanmoins une fois de plus de l'aide qu'elle doit apporter à chaque créature dans ce monde, même quand elle désire prendre un peu de temps avec les autres, et ses futurs amis. Sa condition l'imposais, en tout temps et lieux.

"Alors, comment va tu, depuis tout ce temps ? Désolée de ne pas être venue plus tôt pour vous enseigner, le gouvernement angélique a eu besoin de moi. Tu semble en pleine forme, mais je n'ai eu aucune réponse a ma lettre, je commençais a m’inquiéter."
@697 mots.

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Dim 28 Aoû 2016 - 16:12

Quand l'amour rend aveugle.



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Alors que j'étais concentrée à anticiper tout objet pouvant se trouver en face de moi, une bourrasque vint brièvement me secouer avant qu'une voix ne s'élève de celle-ci. La surprise fut telle que j'en ai trébuché me retrouvant un moment sur le ventre. Je supposais que c'était le moment de faire une pause. Me redressant pour faire face à ma compagne ange, je sentais que quelque chose avant changé, mais je ne saurais dire quoi.

- Et vous arrivez toujours au moment opportun. On dirait que le hasard fait bien les choses. De plus, quel genre de personne serais-je si je n'écoutais pas les appels à l'aide ? Quoi qu'il en soit, allons jeter un coup d’œil.

Les parents racontaient comment son fils était partit avec une jeune fille. Je ne voyais pas où était le problème jusqu'à ce qu'il mentionne une sirène. "Encore une créature que je connais peu..." Pensais-je.
Je savais simplement qu'elles adoraient chanter afin d'attirer les hommes, mais n'est-ce pas un lieu étrange pour une sirène ? Ceci-dit, retrouver quelqu'un ne devrait pas être bien compliqué, surtout dans une forêt, on pouvait s'entendre sur le fait que c'était mon domaine.

Une fois l'aventure de cet Alexandre racontée, un silence me mit quelque peu mal à l'aise jusqu'à ce qu'Okami intervienne.

- Je pense que votre amie attend à ce que vous l'accompagniez, son regard en dit long.

- Oh ... Et bien, oui, nous allons retrouver votre fils adoré.

Nous entamions notre marche lorsque Khartasielle prit la parole. C'était étrange comme sentiment. La première fois que nous nous sommes rencontrées, elle avait son arme pointée vers moi. Même cet incident réglé, elle se protégeait avec une certaine carapace. Maintenant, elle était comme changée, fort amicale envers ma personne. Un sourire s'affichait sur mon visage. J'étais enfin considérée comme quelqu'un.

- Je vais bien, merci! Vous avez l'air en forme également, cela fait plaisir. Pour ce qui est de l'attente, vous n'avez pas à vous en faire, j'avais des choses à faire également, d'où ma visite en ces lieux. Qui, au passage, ne me semble pas des plus amical! C'est en partie pour cela que je ne vous ai pas répondu. Vous m'avez prévenue que vous viendriez lorsque vous aviez le temps, je ne désirais pas non plus vous en faire perdre avec de simples banalités. Cependant, vous m'envoyez heureuse de... Vous inquiéter. Enfin... Non pas que c'était le but recherché, mais... Heu... Vous avez entendu ?

Une voix au loin me coupait dans ma tirade des plus pitoyable. Une voix d'homme s'élevant comme un murmure par-delà les arbres. Je me dirigeais alors dans cette direction en reniflant au passage. Aucune odeur n'attirait mon attention. Une autre voix apparut soudain plus proche que la précédente, un nouveau murmure. Au fur et à mesure que nous avancions, de nouvelles apparurent. Des hommes des femmes, cela venait de partout, je ne distinguais cependant aucun mot, ils étaient comme mâchés.

- Rassurez-moi. Il y a beaucoup de monde dans cette forêt, non ?

Sa réponse me fit froid dans le dos. D'abord à la taverne et maintenant ici ? Qu'est-ce qui cloche avec cet endroit ?

- J'ai bien peur que mes oreilles ne seront d'aucune utilité en ces lieux. D'habitude, je n'entends que mon Loup en tant qu'esprit, mais ici... L'endroit en est rempli, avec ma piètre maîtrise magique, je ne peux pas contrôler ces voix. Je suggère donc qu'on retrouve cet enfant dissident pour qu'on retrouve un lieu calme, je ne me sens pas à l'aise pour être honnête.

Par-delà les voix, des craquements se répercutaient d'entre les arbres et les buissons. Dans une forêt, cela devrait être normal, mais je ne sentais pas la présence d'animaux, pas même un chant d'oiseau. Je comprenais alors pourquoi les plantes médicinales de cette région étaient rare. Le rire d'un homme et d'une femme se démarquait un instant des autres bruits. Je savais que cette voix, ce n'était les esprits, car l'Ange réagit également. Les rires semblaient s'être perdu, au plus profond de la forêt.

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Lun 29 Aoû 2016 - 15:55


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Décidément, il était maintenant impossible d'avoir une conversation des plus simples sans obtenir un certain respect. Encore et toujours ce vouvoiement envers la Séraphine. Le changement était à la fois un plaisir et une condamnation, faut-il croire. L'habitude sera à prendre, car au final, elle était heureuse de pouvoir être reconnue à sa juste valeur. À la frayeur inexpliquée de l'hermine, l'être céleste observa les environs d'un rapide balayage, rien en visuel sur le plan physique.

"Je ne vois rien, vous devez certainement entendre les esprits présents dans cette forêt, tout comme vous entendez les conversations de votre... masque. ce ne doit pas être simple tous les jours. D'ailleurs, si vous pouvez entendre les esprits, vous devriez être capable de -voir- via le monde incorporel de la magie et des esprits, non ? Si cela vous aiderait. Moi-même, je ne peux pas voir les esprits, mais le plan magique, oui."

L'hermine tournait de gauche, à droite, à quatre-vingt-dix degrés puis par demi-tour, ennuyée par la multitude d'esprit. Légèrement dérangée, ne sachant quoi dire face à une manifestation de cette ampleur, elle n'observait que le calme, le silence et la beauté du lieu. Comment tant de personnes purent perdre la vie dans un cadre si idyllique ? La lumière solaire traversant les lourds feuillages était en compétition avec l'aura de l'ange, bien que celle-ci la refrénait au niveau lumineux. L'hermine posa une question bien étrange, que Janius répondit en ces mots :

"Il n'y a personne ici, sauf moi et vous. Et ne vous en faites pas, j'ai ce qu'il faut à ce propos. Comme je l'ai dit, vous maitriserez bien le plan magique un jour ou l'autre, si vous en avez la volonté."

Un rire, physique cette fois, se fit entendre plus loin dans le cœur de la forêt. Le rire d'une jeune femme et d'un homme quelconque. Appuyant sur l'épaule de l'hermine, elle l'incita à se mettre proche du sol pour approcher avec une discrétion relative. Une fois proche, elle modifia la lumière ambiante et le spectre lumineux pour devenir invisible, accompagnée de la Bélua, bien plus parfaitement que sa maitrise précédente. Sachant qu'elle produisait toujours quelques sons et mouvements physiques, elle usa au maximum de sa lenteur pour écarter les quelques fourrés qui les séparaient d'une clairière au centre de la forêt. Deux adolescents d'apparence étaient présents, dont le jeune perdu, Alexandre. Vous vous demandez sans doutes pourquoi les bruits eurent cessé ? Tout simplement car les deux tourtereaux étaient en train de joyeusement copuler, couchés sur ce qui semblait être la robe de la jeune femme. Regardant sa compagnonne avec une impassibilité à toutes épreuves, elle ne savait trop que lui dire pour décrire la situation. Finalement, elle énonçait en murmurant

"Ils sont en train de, hm... lier leurs corps par amour. Dans le but de procréation surement. Je ne gère pas ce genre de conflit familial, désolée. Au moins, il est en sécurité."

Reculant, elle se mit debout, frottant sa robe de la terre l'ayant tachée, commençant à partir que l'hermine ou non le désire. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que la femme était une succube camouflée, usant de l'énergie du jeune adolescent tout en le corrompant au péché de la luxure. Ce ne fut que proche de l'ultime fin de l'accouplement que la démone brisa son camouflage, déployant des ailes de peaux noires et une petite queue pointue, souriant à son amant, lui disant :

"La mort t'attend, le tout avec plaisir."

Le camouflage brisé, l'opération physique se fit presque immédiat. La Séraphine se retourna, pouvant maintenant sentir la présence de la créature. Les anges et les démons doivent se détruire, c'était dans leurs natures. La rage prenait le dessus sur la raison, toujours. Toute bonté, venais de disparaitre.

@661 mots.

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Lun 29 Aoû 2016 - 17:34

Quand l'amour rend aveugle.


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Je sentis la main de l'Ange se placer sur mon épaule avant de la suivre dans un silence quasiment absolut sa présence m’apaisait grandement. Habituellement, dans ce genre de situation, j'aurais déjà prit mes jambes à mon cou afin de me réfugier dans une grotte ou un terrier quelconque. Accroupis derrière les broussailles, nous entendions des gémissements des plus étranges. Je murmurais:

- Ils font des bruits étranges, que font-ils ? On dirait qu'ils jouent.

Ils copulent ? Dans un endroit pareil ? Une odeur inconnue venait titiller mon museau, elle était amer. Je sentais Khartasielle s'éloigner lorsque l’atmosphère devint soudainement étrange et hostile. La jeune femme a prononcé des mots qui justifiait ce sentiment d'hostilité, une aura démoniaque a instantanément fait son apparition faisant m’iriser les poils.

C'était une simple femme, même pour moi ça ne devait pas être un problème, possédée ou non. D'un geste vif, je passais mes mains sous mon chaperon pour en tirer mes dagues.

- Loup, distance ?

- Environs trois mètres mais je ne...

C'est en sous-estimant cette femme que j'ai fais une grave erreur. Je n'écoutais pas ce que Okami avait à me dire, je me redressais avant de faire deux longues enjambées, prenant ainsi de l'élan pour sauter sur notre adversaire les dagues en avant comme les crochets d'un serpent. Dans une agilité incroyable la femme se défendit, me repoussant avec une force qui me coupa le souffle. Je retombais lourdement sur le dos lorsque mon compagnon terminait sa phrase.

- Mais ce n'est pas une femme, mais une succube. Vous venez de vous prendre une paire d'ailes. Vous devriez écouter mes conseils si vous ne voulez pas mourir.

Mon souffle revint rapidement, bien que j'étais un peu sonnée. Une succube ? Ca expliquerai pourquoi ils procréaient aussi loin d'un endroit plus convenable. La créature savait pour moi, mais quant est-il de l'Ange ?

- Je ne sais pas ce que tu comptes entreprendre mon amie, mais évitons de brûler la foret.

Je ne pouvais pas foncer au corps à corps sous peine de me prendre une salve de coups, ou pire encore. Et ces voix qui m'empêchaient de me concentrer, quel calvaire. Je fis quelque pas en arrière après m'être difficilement relevée. Je rejoignais mon amie afin de trouver une solution.

- Si je ne me trompa pas, tu n'es pas vêtue pour un combat rapproché. J'ai une idée qui n'est pas sans risque. J'ai pu sentir que tu utilisais la magie de l'air lorsque tu m'as fait voler. Si tu pouvais distraire notre amie un moment, je peux sauver le jeune homme. Après, tu pourras brûler ce que tu veux. En espérant qu'on puisse éteindre le feu.

Il fallait agir vite tant que l'effet de surprise était plus ou moins encore présent. L'odeur démoniaque se déplaçait, se rapprochait. J'en déduis donc qu'elle n'était plus sur Alexandre. J'attendais que Khartasielle agisse avant de me rendre dans l'action. Grâce à mes déplacement, je pu estimer une certaine distance avec l'environnement. Comme quoi ma première erreur n'en était pas une. J'entamais ma course en partant vers la droite, parcourant environs cinq mètres en cercle avant de me précipiter vers l'endroit supposé du blessé. Son odeur m'indiquait que je m'étais trompé d'environ un mètre, je pu, cependant, le rejoindre sans trop de difficulté.

Mon amie semblait se débrouiller puisque je pu sans problème éloigner Alexandre qui avait perdu conscience. Cela fait, je levais le museau pour repairer la succube, elle se déplaçait rapidement, ce qui n'était malheureusement pas mon cas. La bataille faisant cependant rage entre la lumière et les ténèbres, il me fallait une simple occasion, un instant où elle serait vulnérable. Je pris un instant pour mon concentrer sur ma magie, son utilisation était majoritairement désastreuse, mais je devais tenter le coup.

Je m'approchais lentement de la créature, essayant au maximum de rester hors de son champs de vision. Arrivée à quelque mètres d'elle, je pris l'initiative d'invoquer un clone de moi-même. Par expérience, je savais qu'il serait difforme, mais ça me ferait gagner du temps. L’invocation faite, je savais que je n'avais que quelques secondes pour agir. J'appelais la créature, la contournant ensuite avant qu'elle se tourne vers moi ou plutôt, mon double. Je sentis son odeur se déplacer vers lui, c'est que cela marchait. Je me précipita dans son dos, il me fallait simplement la toucher, et espérer que ça marche.

La créature tenta à nouveau de m’assimiler une attaque avec ses ailes. Une des ailes vint me frapper sur le flanc gauche avant que je puisse m'en emparer. Je décollais du sol, volant dans tous les sens pendant que j'étais accroché à son membre. Bien que secouée, je pu utiliser l'unique sort que j'arrivais à faire fonctionner. L'hideuse bête se transformait petit à petit en hermine, faisant disparaître ses membres humanoïde un par un. De par se fait, je n'avais plus rien pour me raccroché, je pris la direction des aires avant de m'écraser à nouveau sur le sol. Je pris la peine de crier:

- A toi de jouer, tu n'as que quelques secondes!

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Dim 4 Sep 2016 - 15:28


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Une idée, mais de quelle idée avaient ils besoins ? Aucune. La rage prenait déjà le dessus, accompagné de prêt par le dégoût et le rejet de la nature maléfique de l'être auxquels ils faisaient face. La petite hermine demandait une diversion, la présence seule de la séraphine en était une au vu de l'éclat qui émanait de son âme. Déployant ses deux paires d'ailes, elle demanda au vent, par le biais de la magie, de suivre son pas. Les hurlements d'une tempête sèche ne se firent pas attendre, repoussant la créature par un vent équivalent à plus de cent kilomètres heures, qui n'avais que d'autres choix de se maintenir a la terre ferme des plus lourdement possibles. L'enfant emmené au loin par la Bélua, la séraphine eu un sourire sadique, bien loin de sa nature habituelle de grâce et de bonté, parlant dans une voix presque spectrale, du haut de sa face vindicative :

"Vous êtes tombée sur votre mort, et je n'aurais aucune pitié."

Déployant sa puissance dans le chargement d'un tir de son canon solaire, véritable puissance ne nécessitant pas d'arme physique, l'hésitation la saisit un instant. La Bélua était en train de se battre contre la succube qui combattait aux griffes et aux ailes, usant d'une magie bien faible, et de techniques animales. Tirer sur la succube était au risque de tuer sur le coup la Bélua dans le feu stellaire. La nature appelait à la mort de l'ombre, l'esprit a la raison et le cœur a la survie d'une amie. Perdue, la Bélua appela à l'intervention, maintenant détachée des ailes de la succube. Relâchant l'énergie d'un seul trait, sans chercher la continuité, la démone eu néanmoins le temps de se déplacer sur le côté, usant de la rapidité d'exécution de la tâche. Pourquoi ? Car elle fut transformée en hermine par quelques moyens non demandés, bien entendu ! Ainsi fut détruite l'aile de celle-ci après son retour a forme normale, et une dizaine d'arbres maintenant réduits a l'état de charbon au fin fond de la clairière. Blessée, la créature chercha à fuir, non pas par douleur, mais par la perte de ses moyens, et la séraphine ne la suivis point, retournant vers son unique alliée dans cette aventure, la Bélua.

"Héhé... jamais vous ne sauverez l'enfant." énnonca la succube en partant.

"Tu va bien ? Je l'aurais après, je doit m'occuper de vous, avant."

Ce tournant vers le jeune homme, elle examina le corps de celui-ci. Multiples traces noires, vieillissement prématuré, pas de respiration ou de pouls, il était mort de l’absorption de son énergie. Du moins, s'il n'était pas rapidement aidé. Pendant de longues minutes, la séraphine usa de la magie céleste, la magie blanche soignant aussi bien l'esprit que le corps, pour raviver la flamme de la jeunesse. Les progrès étaient remarquables, mais insuffisants. L'enfant était un adulte de vingt-cinq ans en apparence, toujours inconscient. Presque naturellement, une larme semblable a un diamant apparut sur la joue de la séraphine, qu'elle essuya sans la moindre expression associée. Soupirant un instant, elle se tourna vers l'hermine pour lui demander bien simplement :

"Je ne peut rien faire de plus pour l'instant, il retrouvera sa jeunesse après un certain temps, quand les agissements de la magie cesseront. Mais cela n'est pas certain. Il faut le rapporter à ses parents, si tu veux bien m'aider à le porter."

Les deux individus déplacèrent l'enfant pour le rendre a ses parents, qui l’installèrent chez eux. Une brève explication de la situation plus tard, le père demanda :

"S'il vous plait, madame. Retrouvez cette créature, et faites en justice, pour notre fils."

"Cela était mon intention, ne vous en faites pas. Accepté."

Décidée de tout son être, elle commença sa marche vers la forêt, retournant vers la clairière ou a eu lieu le pseudo-affrontement. Elle se frotta légèrement les yeux, sa magie déjà bien entamée par le soin entier d'un corps corrompu par le vice. Et même si sa régénération était bien plus rapide, l'éclat de son aura diminua de moitié, conséquence de cet usage. Elle finit par se retourner, voyant la Bélua l'air béa, elle lui expliqua des plus simplement :

"Ce combat n'est pas le tient, tu n'a pas a me suivre pour la retrouvé. Après tout, c'est de ma faiblesse qu'est née sa fuite, j'ai hésité, voila ce que j'en retire. Quel échec a la perfection..."
@772 mots.

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Dim 4 Sep 2016 - 17:17

Quand l'amour rend aveugle.


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Une vague de chaleur, maintenant bien familière envahit la zone pendant quelques instants avant de laisser place à la température ambiante de la forêt. Je compris aux sons que le succube s'était échappée. Je soupirais un instant alors que mon dos ainsi que plusieurs parties de mon corps étaient douloureuses. Des blessures superficielles, probablement. Avait-elle raté son sort par ma faute ? J'en étais persuadé. Moi qui voulais la rendre vulnérable et facile d'atteinte, je m'étais bien trompée. Khartasielle se pencha au-dessus de moi pour prendre de mes nouvelles. Je hochais brièvement la tête avant de me redresser. Alors que nous déplacions le corps, je me sentais extrêmement faible, je puisais dans mes dernières ressources pour soulever cet amas de chaires.

Je pris place sur une chaise dans la maison des parents alors que ces derniers discutaient avec l'Ange. Repartir maintenant, ce serait nous condamner. Je me rappelais surtout comment elle avait été après notre rencontre avec le Bélua loup il y a de ça quelques semaines. Je la suivais en silence avant qu'elle ne bloque la marche pour m'inviter à faire marche arrière.

- Si je n'étais pas venue jusqu'ici, rien de tout ça ne se serait produit lorsque tu m'as rejoint. De plus...

J'hésitais un instant. Le mot justice a bien des significations. Chacun essaye d'apporter la sienne, ce qui est justice pour moi, ne le sera peut-être pas pour elle. L'Ange allait-elle me transformer en cendre si je lui dis que c'est de ma faute si la succube est partie ? D'un point de vue de sa justice, ça pouvait l'être, elle aurait donc raison de le faire.

- C'est de ma faute si elle s'est échappée... Je pensais qu'en lui modifiant sa forme, elle serait plus vulnérable. Malheureusement, ma magie est vraiment... Inutile. J'ai agi à l’instinct, sans réellement me soucier de la coopération, je ne... Je ne voulais pas être inutile. Je voulais bien faire. Mon incompétence n'a fait que te placer des bâtons dans les jambes. Alors, si, c'est mon combat ! Si je veux évoluer, être quelqu'un de meilleur, il est de mon devoir d'apprendre des autres, apprendre à travailler en équipe !

J'avais bien trop donné d'énergie dans mon discours, je vacillais un instant avant de poser un genoux à terre. Mes membres tremblaient, le contrecoup d'une utilisation de la magie. De plus, je n'avais rien mangé depuis le matin, ce qui n'aidait pas.

- On a marché toute la journée et combattu une succube. Je me rappel l'état dans lequel tu étais après avoir combattu la dernière fois. Si nous y allons maintenant, nous allons droit dans un mur. Je te propose que nous fassions un feu et que nous partons à l'aube. Qu'en penses-tu ?

La séraphine acceptais à contre-cœur. Je pris à nouveau sur moi afin de rassembler des forces pour ramasser de quoi faire un feu. Des broussailles ainsi que du bois sec. Il fallut ensuite peu de temps pour que le feu prenne correctement, ce qui me donnait un peu plus d’énergie. Nous nous sommes installées autour de la source de chaleur en silence. Je fouillai brièvement dans mon sac avec de sortir un carré de viande de cerf que j'avais précuit deux jours avant d'aller l’embrocher au-dessus du feu. Par chance, nous nous étions placés proches d'un cours d'eau, je pris donc l'initiative de remplir ma gourde d'eau ainsi qu'une marmite d'une taille presque ridicule par rapport à celle que l'on trouve dans les cuisines de foyers. Je pouvais ainsi cuisiner une sorte de bouillon avec les baies que je transportais avec moi. L'avantage de ne pas avoir de maison fixe, c'est que l'on pouvait s’installer partout. Il fallait maintenant attendre que ça cuise afin de profiter du festin. Je me suis installée proche de mon amie quelque peu intimidée. Ce genre de situation était peu habituel pour moi.

- Je... Ce que je vais te demander peut paraître étrange mais... Est-ce que je peux te toucher le visage ? Enfin... J'aimerai savoir à quoi tu ressembles.

Je sentais mes joues rougir, couverte de honte. L'Ange, bien qu'intriguée, accepta volontiers, ce qui me fit sourire de joie. Je m'approchais alors d'elle mes mains légèrement tendues. Je parcourais son visage analysant chaque détails. Je pouvais sentir qu'elle était mal à l'aise, ce pourquoi j'y allais lentement et délicatement. Son visage était lisse, jeune, elle dégageait une chaleur apaisante, bienveillante. Elle est jolie. Je souris à nouveau en guise de remerciement avant d'ôter mes mains. Le bouillon devait être prêt maintenant. Je pris les ustensiles adéquats de mon sac afin de goutter le repas. C'était pas le grand luxe, mais je suppose que ça ferait l'affaire, la viande était de bonne qualité. Je servis donc les bols avant de me réinstaller prêt de mon amie.

- Tu as dis que je pouvais retrouver la vue à l'aide des esprits. Que sais-tu sur ce sujet ?

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Jeu 8 Sep 2016 - 19:07


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Une résistance, intéressant, commençais elle à prendre confiance en elle pour être contre un être céleste a la puissance des plus respectables ? Peu importe, car les mots qu'elle énonçait étaient sincères. Comprendre son erreur est le premier pas vers la réussite. Mais la peur, elle était présente, était-elle vraiment aussi imposante dans son action pour faire peur a un Bélua ? Dans cette configuration, elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Si elle-même était capable de contrôler ses émotions à la vue d'un être démoniaque, tout ceci ne serait jamais arrivé. Réfléchissant un instant, elle lui répondit bien simplement :

"Pour une jeune enfant, ce n'était pas si mal. Excuses acceptées. Et très bien, tu peux venir, mais tu devras faire attention, et éviter de prendre des initiatives qui risquent nos vies sans me le demander. Une succube a beau être un démon mineur, cela en reste un."

Secouant légèrement la tête, la séraphine chercha à prendre de nouveau sa route. Malheureusement pour elle, et malgré son évolution, sa puissance était à un paroxysme, mais nullement sa capacité a garder sa vigueur après usage. Son attention faiblissait, tout comme sa volonté à partir, marqué d'un soupir. La bélua décrivais les mêmes symptômes, et elle proposa de rester sur place pour la nuit. Elle -devais- retrouver cette succube, c'était une sorte de mission naturelle, et encore, si ce n'était pas la succube elle-même qui reviendrais. Face a un choix n'en étant pas un, elle répondit à cette proposition :

"Bon, très bien. Mais tu devras la retrouver, et je resterais uniquement si tu le peux... dans tous les cas, je n'ai visiblement pas le choix."

Installées plus loin a l'ombre des arbres, la Bélua chercha du bois un peu partout aux alentours pour allumer le braseros prédit par celle-ci pendant que l'être céleste s'installa non loin. Face a un manque de prise du feu, et de la difficulté du Bélua, l'ange approcha simplement sa main, l'aura la composant aidant a la consummation du carburant. Un sommaire camp installé plus tard, la petite Bélua sortis ce qu'il devais lui rester de provisions pour ses multiples voyages. Une requête des plus incongrues attira l'attention de l'être de lumière. La bélua voulais entrer au contact de sa peau, chose qu'elle n'avais point eu depuis plus de soixante ans. Réfléchissant un instant, elle accepta d'un simple hochement de tête, jugeant que ce n'était nullement contraire aux vertus. Légèrement surprise par ses gestes, elle pouvait sentir les mains de la fille de Phoebe sur son visage. Des mains rustres d'une guerrière, d'un animal, bien loin de sa propre peau de porcelaine étincelante. Une fois fait, la Bélua se retira, partant diviser ce qu'elle avait préparé en deux portions distinctes, dans des... Bols en bois sans couverts, ce qui n'était pas vraiment a son goût, mais a la guerre comme a la guerre, disent ils.

"Pour commencer, la magie ne ce contrôle pas, elle décide de vous aider ou non, vous ne pouvez qu'améliorer votre perception et votre catalyse de cette force. Si vous l'utilisez mal, elle vous submergera dans votre être, âme et conscience. Pour voir par le plan magique, il faut savoir qu'il est le contraire de notre monde physique. Il permet aux ombres, génies et autres créatures magiques de voyager, voir, entendre, parler, communiquer.

En ayant un niveau correct en magie, il est possible de voir via ce plan, il ne faut plus faire usage de sa vision, et méditer longuement en communion avec la magie, pour atteindre une perception de ce genre.

Pour utiliser la magie, il faut premièrement être d'une race capable de la contrôler. Ensuite, comme j'imagine que tu sais déjà l'invoquer, il faut la catalyser par l'esprit, la modeler, visualiser ce que tu désires, et mettre à exécution.

Mais, tout ceci ne se fait pas sur de simples explications.

Un jour, tu devrais venir à la citadelle blanche, là ou j'enseigne. Je ne serais pas contre t'apprendre quelques bases avec les autres élèves. Par contre, c'est une marque de confiance, donc... n'essaie pas de me trahir si tu aime la vie."


Finissant amicalement la soirée sur des discutions multiples et variées, la séraphine usera de ses ailes pour dormir sur une des branches des plus haut arbre, comme elle en avais l'habitude étant simple ange, voir stagiaire

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Jeu 8 Sep 2016 - 21:22

Quand l'amour rend aveugle.


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La menace était là, mais probablement justifiée.

- J'ai bien des ambitions dans la vie. Comme retrouver la vue. J’évite les problèmes depuis bien des années. J'esquiverai tout danger tant que mon but n'est pas atteint. Contrairement aux humains, les animaux sont fidèles.

Je me surpris à parler avec un brin de malice, ce que je faisais rarement. Mes paroles n'en étaient pas moins sincères. J'avais un but et tant qu'il n'était pas atteint, j'éviterai tout ce qui m’enverrait à une mort certaine. Quoi qu'il en soit, cette discutions fut rapidement mise de côté, il était inutile de s'attarder sur de pareils sujets. La suite n'était que banalités et anecdotes anodines, mais plaisantes. L'Ange fini par s'élever dans un arbre pour y trouver refuge. Je pris la peine de remettre un peu dans bois dans le feu avant d'aller trouver à mon tour le sommeil.

Les voix de cette forêt m'avaient réveillée de bonne heure. Je n'avais pas fait attention à ce détail, mais en utilisant toute ma magie, les esprits s'étaient tue. Du moins, jusqu'à ce matin. Je pris les ustensiles utilisés la veille pour aller les rincer dans la rivière. Entre toutes les voix, celle de Khartasielle vint s'élever au-dessus des autres. Il était temps de plier bagage. Je remis donc mes affaires dans mon sac avant d'enfiler mon chaperon et mon masque pour finalement me mettre en route.

Nous avions rapidement atteint le lieu de l'altercation de la veille. L'odeur du démon pouvait encore se faire sentir dans l'air. Probablement à cause du sang perdu. Je suivais donc aisément les traces du démon. A certains endroits, le sang était plus concentré, ce qui montrait que la bête s'était reposée un moment avant de partir.

- Quelque chose ne va pas, Vivante. Les traces... Elles ne suggèrent plus un déplacement habituel.

- Que veux-tu dire ?

- Il y a ici une concentration de sang, ce qui implique qu'elle n'a pas bougé pendant un bon moment. Ensuite... On a dû la traîner ensuite.

- L'odeur de la forêt se fait également plus forte. Elle surplombe cette odeur de sang. Il nous faut avancer avec prudence, j'ai un mauvais pré-sentiment.

Nous continuions notre route en suivant les traces laissées par le succube. Mon museau ne servait plus vraiment à grand chose étant donné la quantité dispersé sur le sol et les feuillages. Le chemin devenait de plus en plus abrupt, les herbes plus hautes. Nous devions doubler d'effort pour gravir les défis de cette forêt maudite. Au fur et à mesure de notre ascension, les voix des esprits se faisaient nombreuses, oppressantes. Il m'était difficile de me focaliser sur notre objectif. En plus d'être omniprésente, les voix étaient agressives. Nous n'étions pas les bienvenus. Je n'avais qu'une envie en tête, qu'elles s’arrêtent.

Les traces de la bête nous ramenèrent sur un petit sentier qui menait sur une dénivellation difficile à gravir. Je m’arrêtai soudainement afin de renifler l'air, une odeur était venue me chatoyer les narines. Il me fallut un moment avant de la reconnaître. Ça sentait la viande. Pas celle que l'on peut trouver sur un cadavre ou directement après avoir dépecé l'animal. C'était le doux fumet de la viande séchée, pour la conservation. Ce n'était pas le tout. Ça faisait un moment que j'avais l'impression qu'on nous surveillai, que des yeux étaient posés sur nous. Je pensais que c'était dû aux voix. Je me trompais.

- Il y a une présence humaine, là haut et...

Un corbeau croassa à côté de nous, posé sur sa branche. Il semblait se moquer de nous. Je soulevais ma main droite en direction de l'oiseau, citant quelques mots.

- Ô oiseau de cette forêt. Vient donc sur ce bras pour me raconter ta journée.

L'annonciateur de malheur ne bougea pas de son arbre. Il croassa avec une certaine malice.

- Je suis navrée de te l'apprendre, mais quelqu'un là haut a récupéré notre succube. Il sait que nous arrivons. Les esprits qui ne veulent pas de nous. Des animaux réticents à mes pouvoirs... Je dirais que c'est un chaman qu'il ne faut pas sous-estimer. Je suivrais tes ordres.

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Sam 10 Sep 2016 - 15:34


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Un réveil bien difficile, décidément, il faudra qu'elle apprenne a ne plus dormir de cette façon. Elle qui était habituée au confort supérieur depuis son élévation hiérarchique. Le soleil était déjà haut dans le ciel, accompagné de bruissement de la forêt et du chant des quelques oiseaux présents a une heure pareille. Elle restait là, assise sur la branche, réfléchissant a quelques sens primordiaux dans son existence. Que faisait-elle exactement avec cette Bélua ? Au final, ce n'était rien de plus qu'un être d'orientation maléfique, et elle n'était point évangélisatrice. Néanmoins, la pureté de son âme n'avait pas été tachée, et la Bélua avais peur d'elle, mais en lui apprenant comment user de magie, à combattre, qui dit qu'elle ne la trahirait pas ? Les quelques mots d'hier ne lui suffisaient pas, un Bélua n'est pas un animal, mais un humain maudit, rien de plus. Décidant de la vigilance, mais également de s'éloigner de son "amie", elle descendu de son perchoir en signalant la présente a l'hermine :

"Il est temps de partir, j'imagine. Le soleil est déjà haut."

De nouveau en route vers la clairière, les deux protagonistes suivirent les traces de sang que l'humidité rongeait. Une trace bien plus vaste que les autres fut découverts au bout d'une centaine de mètres. Il faut croire que le tir était plus dévastateur que prévus pour cette petite et faible créature. C'était maintenant si simple de tuer pour notre séraphine, mais elle n'en retirait jamais plaisir. Elle qui veut devenir archange de justice, ce ne pouvais qu'être bénéfique. La Bélua parlait encore seule avec son... "Esprit" l'accompagnant. L'idée qu'elle suivait peut-être une folle traversa la penser de l'être de foi. Visiblement, c'était le jour des doutes, pour elle. Sans doutes les préoccupations d'un pouvoir nouveau. Elle se décida à prendre la parole, ne laissant pas la Bélua seule avec son "esprit" :

"Un animal a peut-être pris le corps, ou quelques Béluas avec des intentions peu honorables. Sinon, je te vois très perturbée, encore quelques esprits ? Je peut t'aider pour cela, si tu le désire."

Pourquoi perdre une occasion d'être sympathique, et d'en connaitre plus sur l'esprit de vos pairs ? Comme la Bélua ne répondais pas, la séraphine entrepris simplement, sans un mot, de s'introduire dans l'esprit de la jeune Bélua au niveau des sentiments, mais aussi des vertus, de la paix intérieure. Cherchant a modifier le comportement de celle-ci vers le bien, même temporairement, elle apprenait en même temps bien plus de l'hermine. Peur, persévérance, haine d'un groupe inconnue et jalousie de puissance, aucune mémoire ne pouvait être récupérée par l'ange, mais elle savait maintenant a quoi s'en tenir. Ce qu'elle ignorais, c'était qu'une manipulation de cette ampleur déposais les bases d'un lien similaire a celui d'un humain a son ange. Montant les pentes d'une colline, l'animal se stoppa net en parlant à un corbeau, annonçant au même temps la présence d'un chaman.

"Les chamans sont des humains dopés au calumet manipulant les esprits et une magie primale. Je n'en ai jamais rencontré physiquement, mais s'ils détiennent un corps, alors celui-ci peut être détruit. Vu que tu peux... Entendre et voir les esprits, dis-moi donc si tu en vois un semblant rattaché à un individu. Pour le reste, je passe devant."

Suivant les traces de sang, elles guidaient vers une sorte de camp. La était un chaman, priant par quelques rites étranges pour le salut de l'âme de la succube visiblement aux portes de la mort. Sans la moindre pitié pour la créature, elle approcha d'un pas dénué de peur et d'excitation. Le Chaman l'épia avant de parler, restant à sa place :

"Je prie pour son âme, év..."

N'attendant nullement, n'accordant aucun crédit au chaman, elle pointa sa main droite vers la tête de la succube, la tuant d'un unique tir, puissant et précis. "Vous êtes coupable de tentative de meurtre, de manquement aux vertus, et de votre naissance en tant que race indésirable." Aucune émotion ne sortait de la séraphine, habituellement si sympathique avec tous et toutes. Ce tournant pour retourner vers la Bélua, elle signifia au chaman par le même temps que :

"Même la mort est trop belle pour ces créatures. Ne prenez pas la peine de prier pour elle."

"C'était ma femme !" Cria le chaman, ce préparant visiblement a attaquer.

"C'est qu'il s'énerve, le chaman. N'essayez pas. Justice a été rendue."


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Sam 10 Sep 2016 - 19:34

Quand l'amour rend aveugle.


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Arrivées à l'intérieur, l'homme récitait quelque prière pour ce que j'imaginais être le succube. Une voix à côté de lui récitait les mêmes prières. Ne sentant pas sa présence, je devinais facilement qu'il s'agissait de son esprit compagnon. Les bruits de pas sur le plancher m'annonçaient que Khartasielle s'avançait rapidement vers le Chaman. Et de votre naissance en tant que race indésirable." Ses quelques mots résonnèrent un instant. C'est comme cela que les anges voyaient les personnes inférieures à eux ? Démon ou non, chaque personne a le droit d'être considérée comme étant quelqu'un. Mon flux de penser fut brutalement interrompu lorsque cette chaleur, maintenant fort familière, envahit la pièce. D'un coup, un seul, elle avait mis fin à la vie de cette créature. Les derniers mots qu'elle a entendus ont été "race indésirable". Les Anges ne sont-ils pas, normalement des créatures parfaites ? Ce genre de propos, je les avais déjà entendus. Je les ai entendus pendant mon enfance, le moment où l'on m'a enlevé la vue, quand on m'a abandonnée. Si je n'allais pas dans le sens de cette Ange, ce même sort m'était réservé ?

Ce n'était pas le moment de penser à cela, l'homme dégaina son arme en attestant que le succube était sa femme. Il y avait une grande sincérité dans ça voix. Si l'amour allait à sens unique, lui, il y croyait et il venait de perdre sa femme. Sa douleur était profonde. Quitte à mourir, il tentera de venger sa bien-aimée.

- Dryan, mon ami, tu t'engages dans une terrible fin. Si tu comptes combattre, tu vas perdre.

- Je ne suis plus rien... Rien sans elle !

- Ecoutez votre compagnon, Dryan. Le sang a déjà assez coulé. Inutile de donner raison à un massacre.

L'homme semblait surprit, le silence fit place un long moment.

- Je savais ce qu'elle faisait. Elle le devait bien, pour se nourrir. Je sais ce que vous pensez. Une créature comme elle dévore les envies et les fantasmes, mais notre amour était véritable. ET VOUS L'AVEZ DÉTRUIT!

Je partageais sa tristesse. Lorsque mon père m'a été enlevé, je me sentais comme vidée. Dryan entama sa course pour se jeter sur Khartasielle. Il fit quelque pas que la chaleur montait. L'idée de la laisser se faire attaquer me traversa l'esprit. Les propos qu'elle avait tenus me dégoûtèrent au plus haut point. Cependant comme je l'avais dit, il était inutile de verser inutilement le sang. Le seul crime de cet homme était d'avoir aimé un démon. Méritait-il de mourir pour cela ? L'Ange devait payer pour la froideur de son exécution ? La justice a différents coloris. Ces couleurs diffèrent pour chacun. Lorsque l'on tente d'imposer sa justice, les nuances tournent vers le gris.
Avant que l'un ou l'autre puisse agir, je m'interposai pour faire office de barrage afin que les hostilités cessent enfin. J'ai du mal juger les distances, car Dryan me heurta, plantant ainsi sa lame entre le foie et l'estomac. La douleur fut fulgurante. Elle traversa l'entièreté de mon corps qui semblait maintenant extrêmement lourd.

Le Chaman lâcha prise, laissant son arme en moi. Il ne désirait pas me toucher, il paniquait, je pouvais le sentir. Alors que mes jambes se dérobaient sur le sol, je pouvais sentir la chaleur du sang couler le long de ma peau. C'était une sensation nouvelle et désagréable. Il me fallut le temps de réaliser ce qu'il m'arrivait. Cela fait, je hurlais de douleur, si j'avais eu la capacité de pleurer, je l'aurais fait. Le son des voix des ennemis sifflait à mes oreilles, je ne pouvais déceler un mot de ce qu'ils disaient. Pendant un moment, je crus m'évanouir lorsque je sentis la chaleur de l'Ange bien plus forte qu’auparavant. J'usais de mes maigres forces pour me redresser un instant. Ma voix était faible et peu entraînante, mais il fallait que ça cesse.

- Ça... Suffit... Ren... Rentrons...

L'instant d'après ne sera que silence pour moi.

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Dim 11 Sep 2016 - 10:42


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Le pauvre fou cherchait donc la mort face à la justice angélique. Par ailleurs, la séraphine semblais plus sereine depuis la fin de l'existence de la créature démoniaque, revenant a sa posture naturelle, souriante et bonne enfant, en total contraste avec plus tôt. Même les êtres de perfections peuvent succomber à la nature de leurs existences, faut-il croire, surtout quand l'endoctrinement de votre race grandit par les affres du pouvoir que vous offre le roi des anges. Dévouer à sa cause, elle en devenait aussi aveugle que la Bélua dans cette tâche, ce qui d'un point de vue extérieur, était sans doute très lugubre. Le chaman continuait dans sa parodie amoureuse, se a quoi l'ange répondit :

"Vous êtes encore, sans elle. Vous auriez été corrompu par les péchés jusqu’à lentement en mourir, ou devenir vous-même un démon. Chose peu enviable. Une succube n'aime pas, elle manipule pour avoir une source de pouvoir fixe... Sauf si vous êtes de ses personnes qui aiment donner naissance aux bâtards que sont par exemple les réprouvés. Vous parlez ici d'un sujet que vous ignorez."

Le chaman utilisa sortis une dague, croyait-il vraiment pouvoir tuer une ange porteur de quatre ailes avec une aura "solaire" ? Khartasielle n'avait point l'envie de retirer une vie de plus en ce jour, comprenant en partie la tristesse de l'individu. Du moins, elle avait déjà perdu sa famille par les attraits du temps qui s'écoule lentement, les survivants de sa lignée étant maintenant deux générations plus loin, mais elle se souvenait de leurs séparations. Alors qu'elle ne voulait que se défendre, l'hermine se plaça entre l'être céleste et le chaman, qui la blessa alors sans visiblement le vouloir. Il recula de stupeur, comprenant son acte. Quand à Janius, voir une amie mourir pour elle, alors qu'elle-même était quasi-immortelle, lui faisais revenir de douloureux adieux de bien des humains qu'elle a eu sous sa protection. Elle ne pouvait pas admettre qu'une Bélua doive mourir pour elle et pour la justice angélique. Elle érigea un bouclier de feu solaire le long de son bras, s'en servant comme large protection contre les attaques possibles du chaman, prenant Oilossé sous les jambes et dans le dos pour la soulever, signalant au chaman :

"Je ne vous en veux pas, mais méditez sur le sens de vos actes. Vous ouvrirez les yeux quand la corruption démoniaque cessera envers vous. Bonne chance, et adieu."

"Hey !"

Sans attendre, Janius s'envola en portant la jeune et légère Bélua. Du moins, sur une distance moyenne avant d'être bien trop fatiguée pour continuer. Sa condition physique en force brute était, pour ainsi dire, vraiment déplorable, et elle en subissait encore les conséquences. Elle déposera l'hermine au sol avant d’entamer le soin de l'unique plaie par usage de la magie blanche. Une fois fait, la séraphine ira s'asseoir, attendant la prise de conscience de la petite créature. Sa mission était accomplie avec un franc succès, elle récupérera encore une fois les éloges de l'administration des anges, mais la gloire a parfois un goût amer. Elle ce fiche généralement de ce que les inconnus pensent d'elle, mais cette fois-ci, c'était étrangement plus. Qui dit qu'en se réveillant, elle ne traiterait pas Janius comme une meurtrière ? La question ne reste qu'un moment en suspend, car quand la Bélua repris connaissance, l'ange lui récita tout un paragraphe de justification, qu'elle récitera du haut de sa prestance et de son intelligence de la façon la plus convaincante possible, le tout avec un sourire d'accueil :

"Sympans a fait la création des anges avec cette nature. Quand un ange croise un démon, il devient un être différent. Seul compte la mort de l'un ou de l'autre, et l’issue ne peut être que la mort. Un peu a la manière d'un Bélua ne contrôlant pas sa forme animale.

Ma mission est ainsi, j'ai peut-être été désobligeante sur les mots utilisés, mais c'est ce que nous apprennent les archanges, et certains autres anges haut placés. Je suis désolée si cela était blessant.

Je veux dire... Tu sais bien que je suis sympathique, non ?"

@716mots.

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Dim 11 Sep 2016 - 12:20

Quand l'amour rend aveugle.


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Des voix lointaines se mélangeaient entre elles ne formant qu'un brouhaha dont on ne pouvait en déchiffrer les mots. Où étais-je ? C'était le néant, aucune odeur, aucune sensation. Je sentis une vive douleur à la poitrine avant de me réveiller en sursaut. La douleur avait disparu, je transpirais à sceau alors que la voix de Khartasielle s'élevait à mes côtés. Ses paroles étaient sages, remplies de sens. Je me sentais mal envers elle. Je l'ai jugée sur son éducation alors qu'encore une fois, se sont les Pères qui inculquent des idéaux douteux. A l'aide d'un sourire des plus triste, j'allais moi-même entamer ma justification.

- Tu as fait ce que tu avais à faire... Je suppose. C'est simplement...

Je pris la peine d'enlever le masque posé sur mon visage avant d'ôter le bandeau posé sur mes yeux afin de dévoiler le métal qui obstruait ma vue.

- J'ai moi-même vécut comme étant indésirable. Ma mère a simplement eu le malheur d'aimer quelqu'un qui n'était pas pur à notre race. Mes grands-parents sont très à cheval sur la préservation de la noblesse. J'étais simplement... Une erreur. Mon enfance s'est déroulée avec le poids des accusations concernant la mort de ma mère. Elle est décédée en donnant naissance à l'échec que j'étais. Mon père était un Orisha. C'est pour cela que je n'ai plus la vue.

Alors... J'ai eu pitié de ce pauvre succube. Démon ou non, je pense qu'elle méritait une mort plus décente. Ça reste, enfin restait, un être vivant.


Si j'avais eu la capacité physique de pleurer, je l'aurais fait, mais tout ce que je pouvais faire, c'était ressentir cette terrible peine au plus profond. Je n'aimais pas brasser le passer, c'était toujours douloureux et ça ne faisait qu'attiser la haine envers ces gens qui se croyaient au-dessus du monde.

- Je suis probablement idéaliste, mais je compte obtenir plus de force et de savoir afin de contrer cette injustice. Pas seulement pour moi, mais tout un peuple, des milliers de personnes qui méritent le respect et la reconnaissance. Ironique, n'est-ce pas ? Je me suis battue depuis toute petite et pour la première fois, j'ai pu sentir la mort m'étreindre.

J'essayais de me relever pour simplement faire quelques pas avant de m’effondrer sur l'ange. Je n'avais visiblement plus la force de faire quoi que ce soit pour l'instant. Je pris mon amie dans mes bras, me blottissant contre elle comme un enfant le ferait avec sa mère. Après une tirade de ce calibre, montrer un tel moment de faiblesse était quelque peu ironique, mais j'en avais besoin. Besoin de ce qu'il me manquait depuis longtemps. Quelqu'un sur qui je pouvais un peu me reposer, quelqu'un avec qui je pouvais partager ce côté faible que j'essaye de refouler. Alors je restais là, comme une petite fille sans défense qui essaye de se cacher du grand méchant loup.

Les voix des esprits s'étaient à nouveau éteintes. Je n'avais pas utilisé ma magie, ce qui veut dire que les esprits étaient bien liés au chamane. Peut-être souhaitait-il que nous partions. Un simple avertissement. Nous avions fait ce qu'il fallait faire. Si la joie n'était pas d'actualité en cet instant, dans la maison du vieux couple, ils festoyaient au retour de leur fils qui, à l'heure qu'il est, devait être en vie.
Je ricanais brièvement en offrant un sourire plus chaud à ma comparse.

- J'étais simplement venu chercher des herbes par ici !

Mots: 623

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Mar 13 Sep 2016 - 18:26


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Une histoire bien émouvante, comme tant d'autres de notre temps ? Que ce soit la guerre, la famine ou le crime, notre monde aura toujours une partie sombre, une partie blanche, et une éternité de nuances de gris entre ces deux notions. Certains nomment cela la complémentarité dans la dualité, mais ce que croyait Janius, c'était que le bien devait détruire le mal, tout comme il tentait la destruction des idéaux nobles que son ceux des anges. Mais parfois, la philosophie se mêle des affaires physiques, comme ici présent, ou notre jeune Bélua était à la limite d'avoir une plaie éternelle. Qui donc était assez fou pour faire une blessure de cette ampleur à une aussi tendre créature. Même garnie d'une centaine d'années d'expériences, elle ne put s’empêcher de grimacer un instant a la découverte de cette vision. Elle signifia son ressentit en précisant :

« J'ignore votre passé, mais une chose est certaine, vous avez encore un avenir. Ne le gâchez pas, et ne pleurez pas, l'amour a ses raisons que le cœur ignore, et il n'y a pas plus beau cadeau que vous puissiez faire a feu votre mère que de continuer son héritage. J'ai connu de nombreux hybrides dans les terres, vous n'êtes pas seule. Mais désolée également de vous l'apprendre, je ne changerais pas d'avis sur les êtres démoniaques, ma nature et ma charge me l'interdisent… Hm, vous aurez être forte, apprendre. Quant à changer le destin de tout un peuple, seul toi peux décider de comment... »

N'ayant pas le temps de finir, la Bélua vint a enlacer la séraphine, qui bien qu'habituée a ce genre de choses de la part d'un humain ou d'un enfant, ne put s’empêcher d'exprimer une certaine gêne qui ne semblais pas réciproque. Elle déplaça ses ailes vers l'intérieur, entourant la Bélua, répondant finalement a cet acte, sans plus qu'en toute amitié. Elle se demandait toujours ce qu'elle pouvait bien être en train de faire, aider une Bélua ? Après tout, si un individu d'une race pouvait être sauvé, un ange avait le devoir le faire. Ce serait une des premières Béluas converties vers le bien dans les terres du Yang, du moins, a la connaissance de l'archange aspirante. Au moins, elle en serait félicitée, voir récompensée, même si elle l'était déjà. Elle n'ignorait pas que la Bélua lui était reconnaissante, un ange ce nourrissant de ce sentiment envers eux pour faire grande leurs pouvoirs, et leurs forces. Même si le douloureux souvenir de la mort de bien de ses amis lui revint encore et toujours. La Bélua vivrait quoi, encore vingt ans ? Pendant qu'elle pouvait facilement atteindre les deux mille ans, voir l'âge des nouveaux Aetheris ? Cette réflexion, visible depuis l'extérieur sous forme d'une « perte de réalité » fut interrompue quand la Bélua recula, pour dire qu'il lui fallait des herbes diverses du cœur de cette forêt.

« J'imagine qu'il faudra bien, avant que quelques autres malheurs ne nous tombe dessus. »

L'être céleste se mettra debout, fière et décidée, luisant d'une aura restauré, pleine et entière. Alors que les deux « amies » marchaient cotes a cotes a la recherche de Vitasum, plante médicinale bien connue, même pour les connaissances restreintes en biologie de la séraphine, qui se fichais du vivant, elle discutait tout simplement avec la Bélua de tout et de rien dans la construction d'un début de relation. Mais de ces échanges, sortais par exemple :

« Si tu le désires, je peux chercher à soigner cette maladie, mais cela me prendra du temps, et bien des ouvrages a lire. Ensuite, pour être libre des chefs Béluas, tu devras partir de leurs terres, et changer de coutume, de vêtements, et apprendre un métier qui permet de vivre. Tu ressembles à une humaine, en forme humaine, ou même les magiciens, pourquoi ne t'installes-tu pas avec eux ? Je ne peux pas te prendre à la citadelle blanche, par contre, désolée ; »

@679 mots.

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Mer 14 Sep 2016 - 2:40

Quand l'amour rend aveugle.


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Avouer, montrer sa faiblesse, c'était s'avouer vaincu, surtout lorsque l'on a vécu une certaine misère. Je me sentais honteuse, mais aussi soulagée. Après avoir passé tant de temps dans la solitude la plus totale, il est bon d'avoir un allié, une amie. Le genre d'amie qui essayait de vous sortir du pétrin. Malheureusement, les choses n'étaient pas aussi simples qu'elles n'y paraissaient.

- Malheureusement, ce n'est pas une maladie ou un vulgaire sort. Ma cécité est le résultat d'un métal fondu sur mes paupières. Je ne saurais dire ce qui pourrait me soigner. J'ai entendu parler de certaines magies pouvant moduler les aciers. Malheureusement, je n'ai pas encore découvert un quelconque utilisateur de cet artifice. Pour ce qui est de fuir en territoire humain... Je n'en suis pas certaine. Nous, les Béluas prions Phoebe, ce qui peut poser certains... Problèmes. La religion ne m'a été que très peu inculquée. Je ne sais pas vraiment quoi penser des divinités. Je préfère m'en remettre à mes connaissances plutôt qu'aux Dieux. Partir maintenant ferait de moi une traîtresse à ma race. Certains clans aiment chasser ses personnes. Suis-je assez forte pour me dresser contre eux ? Assez forte pour pouvoir être acceptée des humains ? De plus, on se méfie toujours de ceux qui désertent. Si je veux pouvoir affronter, gravir ces obstacles, je dois être prête.

Pourrais-je seulement, un jour, trahir les miens ? Si d'un certain point de vue, mes intentions étaient égoïstes, ce n'était qu'en partie vrai. Je voulais voir un peuple libre et secrètement, voir quelques personnes baignant dans un bain de sang. Ce n'était pas le moment de réfléchir à ça. Il me fallait mes plantes. Si je voulais entreprendre un long voyage, les Vitasum était-ce qu'il me fallait. Parcourant la forêt, nos discutions allaient de bon train. La mort était venue pour m'enlacer avant de repartir, mais je me sentais bien, en sécurité. Cette aventure m'avait appris quelque chose. Si l'on veut aller de l'avant, réaliser nos rêves, ce n'est pas seul que l'on y arrive. La femme qui marchait à mes côtés n'avait aucune obligation envers moi et pourtant, elle m'avait sauvée à plusieurs reprises. J'avais une dette envers Khartasielle, mais comment la rembourser... ?

Aux abords d'une étendue d'eau, l'Ange repéra les objets de ma quête initiale. Il y avait un bon nombre de ces fleurs qui ne demandaient qu'à être cueillies. Après avoir sorti plusieurs bocaux de mon sac, je les rempli de quelques centimètres d'eau avant de récolter les fleurs pour les placer à l'intérieur. Si elles venaient à sécher, elles ne deviendraient que poussières et mon travail serait perdu. Mes bocaux étant rempli, il était temps de rebrousser chemin.

- Je pense qu'il est temps de retrouver le jeune Alexandre pour au moins prendre de ses nouvelles.

Sur le chemin du retour, la question revenait sans cesse. Jamais l'Ange n'avait mentionné que je lui étais redevable. Elle ne demandait rien en retour, pourtant, je me sentais obliger de faire quelque chose. Je lui ai probablement causé plus de tracas qu'autre chose alors c'était moi qui l'avais fait venir. Une idée quelque peu saugrenue me traversa l'esprit. Je m’arrêtais alors pour me placer devant cet être céleste, posant un genou sur la terre meuble en baissant la tête. Je n'étais pas certaine de mes actes, mais par élimination, c'était le choix le plus concret.

- Vos actes ont été rudes à mes yeux, mais je comprends les dessins qui vous animent. A de multiples reprises, vous m'avez sauvé la vie. Je vous suis redevable. Pour m'avoir permis de poursuivre mes rêves, je... J'aimerais prononcer mon allégeance envers vous. Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour vous servir, être utile. Quelle que soit la manière, vous pourrez faire de moi ce que vous voudrez.

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Quand l'amour rend aveugle. [Ft. Khartasielle]

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