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 Les statues de cristal {Pv Mircellou} [finis]

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Lun 05 Jan 2015, 14:45

L’elfe observait l’humaine, curieuse de savoir ce qu’elle avait fait pendant ce temps. Elle espérait ne pas la sentir fatiguée car mine de rien, elle s’inquiétait de son état. Pas seulement car un enfant sommeillait dans son ventre, mais également en tant qu’amie, en tant que compagne. Elle la considérait déjà comme une personne importante à ses yeux, et la perdre l’aurait sans doute beaucoup plus brusqué qu’elle ne l’imaginait. Cette jeune fille aux cheveux blancs lui plaisait et l’amusait. Elle prenait soin de la petite ange et l’autorisait à jouer avec les oiseaux. Rien que ça suffisait à s’attirer les bonnes grâces de la blonde des bois. Être adorable avec ses compagnes voulait dire être adorable avec toi et leur bonheur se répercutait sans cesse sur elle. C’était un lien indéfectible et d’une puissance morale à en faire trembler les plus grands amis du monde. A n’y plus rien comprendre.

Mircella se laissa entraîner par sa jeune amie qui lui présenta la grotte comme la dernière œuvre de la fée. C’est vrai. Cela semblait si évident que ça en crevait les yeux. Mais personne ne serait assez intelligent pour la proposer. Elle s’intégrait parfaitement dans le jardin animalier, comme si elle avait toujours fait partie de ce lieu. Elle eut d’ailleurs du mal à se faire à cette idée, se disant bêtement qu’il ne s’agissait que d’une bête coïncidence. Elle les dirigea ensuite vers sa propre sculpture : celle de l’arbre. Plus elle la voyait, plus elle lui plaisait. C’était dingue, de savoir sculpter une matière aussi capricieuse que le cristal. C’était complètement fou. Et ce qui était fou plaisait à la jeune fille, qui désirait en savoir encore plus.

La visite se termina par la sculpture découverte par la petite ange. La blonde fut surprise de découvrir sa compagne aussi radieuse qu’un véritable petit rayon de soleil : le jardin animalier la rendait folle de joie, et pour cause. Elle s’y amusait comme une folle. Elle jouait avec les animaux, demandait des renseignements aux employés et s’occupait, lorsqu’on lui en laissait l’opportunité, des nouveaux bébés. Il s’agissait d’une véritable fille, une petite poupée vivante. Mircella lança un regard à son propre ventre, un peu gênée, puis à celui de l’humaine. Le sien contiendrait aussi, un jour, un enfant. Elle devait se faire à cette idée, pourtant elle n’y parvenait pas. Elle n’était pas prête. Mais à y réfléchir, personne n’est totalement préparé à l’arrivée d’un enfant. Il y a toujours des imprévus, des nouveaux facteurs à prendre en compte. Il y a toujours quelque chose à faire. Elle y réfléchirait, mais nul doute que quand ça arriverait, ce serait la panique totale. Enfin, elle s’en pensait encore bien loin.

L’ange les guida vers le dragon en cristal qui surplombait plus de la moitié d’un coin du jardin animalier. Il était tout bonnement majestueux et les détails apportés à sa gueule attirèrent fortement l’attention de l’elfe qui s’éloigna de ses compagnes pour prendre de la hauteur. Et c’est avec un sourire radieux qu’elle retourna vers l’humaine qui les attendait à l’entrée de la grotte. Un cygne en cristal se tenait devant la grotte, et bientôt l’on entendit le rire cristallin de la petite fée résonner sur ses parois.  « Je suis heureuse que vous ayez réussi à retrouver mes statues préférées. Je ne les ai pas très bien cachées, je vous l’avoue. Mais cela me fait plaisir que vous trouviez mes œuvres aussi belles que cela. ». Elle rit alors un nouveau, un peu taquine. « Mais maintenant, j’aimerais vous proposer quelque chose de bien plus amusant. J’ai perdu mon cygne dans le jardin animalier, et il adore qu’on lui coure après. Que diriez-vous de le rattraper ? ». Mircella était sur le point de refuser quand elle croisa le regard tout excité de sa petite ange et se résigna. Si elle le voulait, alors elle le ferait. Pendant ce temps, elle resterait aux côtés de l’humaine. Héliana se lança alors vers une allée du jardin, accompagnée de la morte vivante qui se sentit vivifiée à l’idée de cette course poursuite. « Alors, cette journée te plaît ? ». C’était simple et c’était bête, mais ça voulait tout dire.
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Lun 05 Jan 2015, 21:58

C'est avec un regard chargé de tendresse que je regarde ma nouvelle amie alors que ses deux compagnons s'envole afin de trouver le cygne. Notre rencontre n'était pas vieille, et notre relation n'en était qu'à ses débuts, pourtant je me sentais plus proche d'elle que je ne l'avais jamais été de quelqu'un. Sauf elle. Elle était un cas à par que je ne parvenais pas à expliquer avec des mots. Je souris en réponse à sa question et en repensant à son regard, furtif et rapide mais ne m'ayant pourtant pas échappé, qu'elle avait porté sur nos ventre respectif. « Oui, c'est une excellente journée. Je ne regrette nullement ma venue en ce lieux. Cela m'aurait dérangé de ne pas venir en réalité. Je ne t'aurais jamais rencontré si ç’avait été le cas. » je souris timidement, me sentant rougir légèrement. Finalement, je détourne les yeux regardant de nouveau la salle et les statues présente autour de nous. Après quelques secondes passé ainsi je fais quelques pas avant d'aller m'asseoir un petit peu plus loin. Je lui fais signe de venir s'asseoir à côté de moi avant de lever les yeux vers le ciel, profitant du souffle du vent sur mon visage. De nouveau je passe un certain temps ainsi sans rien dire, profitant de ce contact laissant mes cheveux voler librement au gré du vent. « Au fait, je peux te poser une question ? Elle est peut-être bête mais, quel age à tu ? » Je baisse la tête, la regardant dans les yeux. « Tu est une elfe, je me doute bien que tu ne dois pas avoir l'age que tu fais, je suis donc assez curieuse de savoir ce que tu a pu vivre. » je laisse mes yeux azur rivé dans les siens. Je n'ai pas envie de quitter son regard. J'ai l'impression que à la regarder ainsi, tous mes soucis vont disparaître et je vais enfin pouvoir être tranquille. Je soupire faiblement. Si seulement cela pouvait être aussi simple. Mais malheureusement, les Aether ne semble pas vraiment d'accord avec cela et si je veux résoudre mes soucis, je vais devoir me débrouiller seule.

« C'est drôle tu ne trouve pas ? » J'ai repris la parole soudainement et elle ne doit pas vraiment comprendre ce que je veux dire, je lui souris de plus belle avant de me reprendre. « Pardon, je vais m'expliquer. Ce que je veux dire c'est que tu est bien plus âgé que moi et pourtant, quand je te vois regarder mon ventre j'ai l'impression que c'est moi la plus vieille de nous deux. » Je lâche un petit rire discret « Et cela me fait rire. Même si ce n'est pas grand chose. » Mon sourire s'élargit de plus belle alors qu'une idée me vient en tête. Je ne sais pas comment elle va réagir, et si elle venait à le prendre le mal, je ne pourrais pas lui en vouloir. Je n'ai pas le temps de dire ou faire quoi que se soit que mon compagnon à plume vient se poser sur mon épaule frottant sa tête à la mienne dans un geste que je lui connais bien. Distraitement je le caresse, alors que le dénommé Porcelaine vient se poser sur mes genoux, me regardant d'un œil curieux. Dans le même instant il sautilla et se plaça dans le creux de mon bras. Un nouveau rire franchit mes lèvres. « Et bien je pense que je vais repartir d'ici avec deux oiseaux au lieu d'un. Je ne pensais pas qu'il allait s'attacher autant à moi. » Je regarde Sheva. « Enfin, avec ton caractère de cochon cela ne peux pas me faire de mal un petit peu de changement » Un croassement mécontent me vint en réponse cependant, il ne bougea pas de son perchoir pour autant.

Je reporte finalement mon attention sur Mircella. Après une brève hésitation, je prend sa main et la pose sur mon ventre. « Tu sais, j'avais peur moi aussi au début cependant, je peux te promettre que si tu fais le choix de porter un enfant tu ne le regretteras pas. » je relâche sa main, faisant une pause et respirant fortement. « La seule chose importante et que tu aime ton enfant et celui qui en sera le père. Porter un enfant est une chose magnifique cependant, il ne faut pas qu'il soit une source de problème quelconques. » Une nouvelle pause. Je ferme les yeux cherchant à faire le vide en moi c'est dans un murmure avec une voix légèrement distordus par les pleurs qui commence à se faire sentir en moi. « Ne fais pas comme moi. » Je relève la tête, tentant de retenir le plus possible mes sanglots. Finalement la première larme vient courir le long de ma joue alors que les images de Circé me reviennent en tête. « Par pitié, ne fais pas comme moi »
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Mer 07 Jan 2015, 13:40

Mircella observait l’humaine en détail. Elle l’appréciait et s’inquiétait de si elle passait un bon moment. Elle ne savait pas pourquoi elle s’intéressait tant à sa vie, mais sa curiosité ne se contrôlait pas. Elle se laissait aller en présence de l’humaine et ressentait à peine l’absence de sa magie. Elle ne se concentrait pas dessus, non. Elle n’avait pas besoin de ces pouvoirs. Elle n’avait pas besoin de ça. Elle n’avait pas besoin de ses pouvoirs pour discuter avec Lumi, pour en savoir plus sur elle. Elle ne chercherait jamais à la forcer à dire quoi que ce soit, cela tenait de l’évidence. Et ses questions l’amusaient terriblement. Elle se sentait si petite, si naïve à ses côtés. Si peu importante, si jeune. Elle était plus vieille d’au moins cinquante ans, mais l’âge ne fait pas la maturité lorsqu’on passe une trentaine d’années enfermé, voire plus. Elle ne connaissait pas le monde tel qu’il était, et donner la vie lui semblait incroyable. C’était un acte si fort, plein de responsabilités qu’elle ne se sentait pas capable d’affronter. A cent ans, il était temps qu’elle se fasse une raison. Passant une main dans le dos de l’humaine, elle l’invita à se lover contre elle quand elle vit que des larmes coulaient sur ses joues. Elle caressa lentement ses cheveux, passant ses doigts entre ces fils argentés qui luisaient sous la lumière. « Pour te répondre, j’ai une centaine d’années, donc un petit siècle. Tu peux te sentir plus grande que moi, Lumi, tu l’es. » . Elle se mit alors à la bercer doucement, tout en la gardant contre elle. Elle ne supportait pas de la voir, de la sentir triste. Elle qui depuis le début était si joyeuse, pleine d’énergie et avec le sourire… Comment imaginer qu’une telle douleur se cachait en elle ? Comment s’en douter ? C’était dur pour elle aussi, c’était évident, c’était normal. Elle frotta alors son épaule, la câlinant et la prenant entre ses bras affectueusement. « Je peux comprendre que c’est dur, Lumi. Mais je suis là, je suis là, ne l’oublie pas. ». Elle se voyait presque comme une grande sœur en train de rassurer la plus petite d’un bête chagrin d’amour. Elle lui releva la tête d’un doigt, lentement, et lui adressa un sourire réconfortant.

« Tu as le droit de faire des erreurs. Personne ne te demande d’être parfaite. ». Elle ne lui disait rien, mais elle ne devinait que trop bien ses peurs. « Peu importe l’origine de cet enfant, peu importe les circonstances. Si tu l’aimes, alors il t’aimera en retour. Je n’ai jamais eu d’enfants, mais je sais que c’est une des plus belles choses qu’une femme est capable de faire. » . Elle ramena la main qui jouait avec ses cheveux sur la joue mouillée de son amie. Elle la sentait si mal, et son cœur se brisait juste à la vue de ces yeux larmoyants. « Tout va bien, Lumi. Tu as peut-être fait une erreur, mais ce n’est pas grave. Ce n’est jamais grave. Je ne te laisserais pas, tu peux… ». Elle hésita un instant, raclant sa gorge. « Tu peux me faire confiance. J’ai du mal à croire que tu le feras, étant donné que l’on ne se connaît que peu… » Elle détourna le regard, un peu touchée par sa tristesse. « Mais si un jour tu éprouves l’envie de te confier ou de pleurer sur l’épaule de quelqu’un, je suis là. Et je le serais toujours. Ne l’oublie pas. ». Elle replaça sa main sur le ventre de l'humaine, prenant la sienne au passage. « Tu dois en être fière. Ce n'est pas une honte, ça n'en sera jamais une. Et si jamais son arrivée pose des problèmes, eh bien c'est la vie qui veut ça. » . La blonde des bois se montrait un peu fataliste, mais les choses étaient ainsi et rien ne pouvait décemment les changer. On enlève pas un bébé d'un ventre comme ça, c'était trop tard, c'était fait. « Si quelqu'un vient à t'en vouloir, alors c'est qu'il ne te comprend pas, Lumi. C'est qu'il ne veut pas te comprendre et qu'il ne te comprendra jamais. ». Sa deuxième main courait à nouveau dans les cheveux blancs de la jeune fille. Elle laissa son parfum boisé envahir les sens de l'humaine et déposa un baiser sur son front, délicatement.

« Ne pleure pas... Je t'en prie, ne pleure pas. Je ne veux pas te voir comme ça. »
. Elle lui prit les mains et les plaça devant elle, les réchauffant doucement. « Tu es une jeune femme courageuse, à n'en point douter. Tu es quelqu'un de bien, alors je veux revoir ton beau sourire orner ton visage. » . Elle souffla sur son front pour en dégager les cheveux et croisa son regard. « Souris-moi. Je ne te demande que ça. Personne, je dis bien personne, ne mérite tes larmes. Pas même moi. Pas même le plus grand roi de ce monde.». Ses yeux s'assombrissaient au fur et à mesure que le monologue continuait. Elle se sentait si proche de la jeune fille, et son malaise se transmettait. Il était contagieux, bien plus que l'on aurait pu le penser. Elle resserra alors l'étreinte, plongeant la tête de l'humaine dans son cou pour qu'elle s'y sente rassurée. Une fois calmée, l'elfe sortit de sa sacoche un foulard qu'elle passa autour du cou de son amie. Il était d'un couleur bleu pâle, bleu glacé, qui allait bien avec l'hiver et les températures à certains endroits des terres du yin et du yang. L'elfe l'avait déniché au détour d'un marché et avait négocié pour se le payer, mais à bien y réfléchir, le donner à Lumi lui plaisait beaucoup plus. « Je veux que tu le gardes. Peut-être pas que tu le portes tous les jours, je ne suis pas folle. Mais si tu te sens seule, vraiment... ». Elle prit ses mains dans les siennes, fermant les yeux. « Viens chez moi. A la forêt aux milles clochettes. Tu n'éprouveras aucun mal à trouver là ou je vis, je pourrais même venir te chercher si tu veux. Tu peux même m'écrire si tu en ressens le besoin. » . Elle se corrigea alors bien vite. « Je ne veux pas que tu penses que j'ai pitié de toi ou que c'est par intérêt. Je fais ça... Je ne sais même pas pourquoi. Tu me touches, tu es là, et... Et je n'ai aucune idée de pourquoi je m'emballe autant à ton sujet. Si ça te gêne, je le comprendrais. ». Et elle sécha les larmes sur les joues de la jeune fille, souriante. « Maintenant, je ne te demanderais qu'une chose, Lumi. Souris.».

Héliana pendant ce temps courait dans tous les sens pour attraper le cygne qui s'avérait être plus rapide qu'il n'y paraissait. Elle craignait surtout de lui faire du mal en lui sautant dessus ou quelque chose du genre. La Dullahan s'amusait peut-être encore plus que la petite ange et bloquait souvent l'oiseau dans un coin avant que ce dernier ne lui fausse compagne. Après quelques minutes de course poursuite, l'on put les entendre crier au loin. « On l'a, on vous le ramène ! » . Quelques instants plus tard, elles surgirent en tenant le cygne contre elles afin qu'il ne s'échappe pas. Elles remarquèrent bien vite que l'ambiance s'était refroidie mais ne firent aucun commentaire. Il fallait à présent attendre le retour de la fée pour voir ce qu'il en est.
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Jeu 08 Jan 2015, 11:38

Laissant libre cour à mes sanglots je me colle à Mircella. Je ne la connais pas, je ne sais rien d'elle... Alors pourquoi est-ce que je me sens aussi proche d'elle. Je garde les yeux, profitant de son contact et de sa chaleur. La raison m'importe peut, je me sens bien avec elle et c'est la seule chose réellement importante. Le contact de sa main jouant dans mes cheveux me suffit à me rappeler ses habitudes à Elle, alimentant ainsi les sanglots parcourant mon corps. Je relève la tête écoutant ses paroles. Elle a raison, et ce n'est pas la première à me le dire, je ne dois pas m’apitoyer sur le passé. Mais je ne parviens pas à oublier ce qu'il c'est passé et les raisons de tout cela. Sans parler des conséquences. Je tente un instant de retenir les larmes qui secouent mon corps en vain. Quand ces mots franchissent sa bouche j'opine d'un léger signe de tête. Lui faire confiance. Elle n'a pas besoin de me le demander ou de me dire que je peux le faire, c'est déjà le cas. Je n'ai aucune raison d'avoir peur d'elle, encore moins de la craindre ou d'être méfiante. Je ne parviens pas à trouver une raison suffisante me poussant à être distante avec elle.

Je continue de pleurer, respirant difficilement le souffle entrecoupé par des sanglots que je ne parviens pas à calmer. Je sens sa main se poser sur mon ventre et se ce simple contact me rassure presque immédiatement et quand à celui-ci vient s'ajouter le contact de ses lèvres sur mon front je ne suis plus qu'à deux doigts de parvenir à me reprendre et à chasser les pleurs qui me secouent. Une frontière que je ne parviens pourtant pas à briser. Ce n'est pas la première fois que laisse les larmes me subjuguer à cause de ce qu'il c'est passé pourtant, pour la première fois pleurer me fait du bien. J'ai l'impression que se sont les impureté de mon corps qui s'en vont en même temps. Les impureté ainsi que tous les regrets que j'ai au fond de moi. Je ne peux pas avoir peur d'elle. D'aucune manière que se soit. Elle est elle, c'est le plus cadeau qu'elle me fait et même si ce n'est pas la première à me dire que je peux me reposer sur elle, c'est la première avec qui je sais que je peux le faire sans qu'aucune crainte ne vienne s'immiscer dans mon esprit.

Je place ma tête dans le creux de son cou. J'ai l'impression de n'être qu'une enfant victime d'un chagrin passager que sa grande sœur tente en vain de rassurer. Pour la première fois depuis que les larmes ont commencé à couler le long de mes joue je souris mentalement. C'est peut-être pour ça que je n'ai pas peur d'elle. Son age, ses réflexions, ses gestes me font penser à la grande sœur que je n'ai pas. À cette famille que je n'ai plus. Alors que je commence enfin à reprendre le contrôle de moi-même elle m'attache autour du cou un foulard bleu. J'entre-ouvre la bouche pour parler, pour lui dire que je ne peux pas l'accepter, qu'elle n'a aucune raison de m'offrir quoi que se soit quand elle me coupe la parole. La suivre chez elle. Comme pour tout le reste je n'ai aucune raison d'accepter, au contraire la logique voudrait que je refuse. Mais la logique n'a plus cour ici. Pas plus que le bon sens. Pour l'instant je veux juste rester avec elle. Elle me calme et pour une fois je me sens enfin reposé et à l'abri de tout. Et surtout, à l'abri de mes craintes. Oui, pour l'instant la suivre me semble la meilleur des choses à faire. Avec elle peut-être arriverais-je enfin à profiter pleinement de cet enfant. Quand les derniers mots franchissent ses lèvres je la regarde dans les yeux. Je prends quelques secondes pour faire le vide en moi, tentant de calmer les dernier sanglots. Après tout cela, et alors que la dernière larme coule le long de la joue je lui souris. Un sourire timide qui disparaît bien vite de mon visage. Sourire ne sera pas un problème, mais il me faut un petit peu de temps, quelques minutes que j'arrive à faire pleinement un trait sur mes pleurs. Qui reviendront bien vite, j'en ai conscience, même si cela me chagrine. Temps que je ne l'aurais pas vu pour lui parler de mon état, je serais incapable de penser à Elle sans pleurer. Je ne le sais que trop bien. Je regarde les deux femmes qui viennent de nous rejoindre, le fameux cygne collé contre elle. Avec ça la dernière épreuve est terminé. Si je veux lui dire que j'accepte de la suivre c'est maintenant qu'il faut que je me décide.

Et pourtant, je ne dis rien, me contentant de me coller un petit peu plus à elle pour profiter de son contact. J'aurais tout le temps de lui parler quand nous aurions fini ici, cela peut donc attendre un peu. Et je n'ai pas envie de briser le charme de cet endroit et de la situation à cause de ma voix encore brisée par les sanglots.
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Dim 11 Jan 2015, 12:04

Mircella fixait les beaux yeux larmoyants de l’humaine qui cherchait du réconfort dans ses bras. Trop de personnes restaient dans l’ombre et souffraient en silence, elle ne pouvait pas laisser l’une d’entre elle continuer. Elle se rappela avec douceur des premiers instants de leur rencontre, de son sourire communicatif et de la joie qu’émanait la relation entre elle et ses oiseaux. De sa gentillesse, de sa tendresse, de l’engouement dont elle avait fait preuve en laissant la petite ange s’amuser avec ses volatiles qui lui semblaient si précieux. Sa gorge se serrait en regardant ce beau visage noyé par les larmes, déformé par la tristesse, une tristesse dont elle ne connaissait absolument pas la cause. Il lui semblait trop brusque de lui demander, trop inapproprié. Pour l’instant, son seul objectif était de la calmer, de la soulager du poids qu’elle portait et elle ne le faisait que trop bien, elle le supportait avec elle. Elle traverserait les épreuves à ses côtés si elle en faisait la demande mais c’était trop tôt, ça allait trop vite. Son esprit lui criait d’accélérer la cadence mais sa raison l’en empêchait. Tout vient à point qui sait attendre.

La fée ne tarda pas à faire son triomphant retour, complètement excentrique, voire un peu surprise. « Vous avez réussi à l’avoir, mais c’est que vous courez vite ! ». Elle fit une pause, observant les deux jeunes femmes sans vraiment se préoccuper de l’ambiance plombée. « Je remarque que vous avez laissé vos compagnes faire ce boulot, ce n’est en aucun cas un reproche. Vous avez bien le droit d’être fatiguée après toute cette marche ! ». Elle voulut ajouter un « surtout vous » désigné à l’humaine aux cheveux argentés mais se retint. Elle n’éprouvait aucune pitié envers cette dernière, et ne voulait pas envenimer la situation. « Je pense que nous en avons fini. Vous êtes libres de revenir vous pavaner dans le jardin animalier autant que vous le souhaitez, après tout c’est ouvert au public. ». Et dans une pointe de malice, elle rajouta quelques paroles. « Mais comme vous êtes à présent mes élèves, que dis-je, vous dépasserez bientôt le maître ! Eh bien je vous accorde l’entrée de la grotte aux cristaux en accès libre. Vous pourrez ainsi vous exercer si vous le désirez à la sculpture du cristal. ». A ces mots, la blonde des bois eut un léger sursaut, une soudaine idée.

Elle délaissa l’humaine après s’être assurée que son état se stabilisait en déposant un baiser sur son front. Leur relation prenait une toute autre tournure, quelque chose d’inattendu, mais les choses auxquelles on ne s’attend pas ne sont-elles pas les plus belles, les plus renversantes ? Elle se dirigea vers un bloc de cristal non loin et, comme par magie, se mit à le former. Il prit la forme d’un petit bracelet reluisant et brillant de milles feux qu’elle cacha dans sa sacoche. Elle avait l’intention de le donner à l’humaine, mais pas maintenant, non. Il s’agissait de quelque chose de bien plus important que cela n’y paraissait. Quelque chose de fort, quelque chose qui les relierait. Mais elles devaient apprendre à mieux se connaître, faire en sorte que leur lien soit si fort que rien ne puisse le défaire. Elle revint alors rapidement vers son amie en lui adressant un chaleureux sourire, comme si elle désirait le lui transmettre.

La fée semblait quelque peu ennuyée qu’on ne fasse pas très attention à elle et se dirigea vers son cygne, qu’elle flatta d’une caresse. « Tu as bien couru mon grand, malheureusement tu n’es pas encore près pour la coupe des nations ! ». Elle rit alors un bon coup et virevolta vers ses apprenties. « Vous êtes maintenant libres de vos mouvements. Je vous remercie pour l’attention que vous avez portée et que vous portez toujours à mes œuvres. Il ne tient qu’à vous de devenir aussi fortes que vous ne souhaitez le devenir. N’oubliez pas que chaque obstacle est surmontable, que chaque épreuve vous fait grandir. Ne regrettez jamais rien. ». Les paroles de la fée étaient vraies, et avant même que Mircella ne puisse placer un mot, cette dernière s’en alla en laissant le groupe seul. La main de l’elfe s’aventura une nouvelle fois dans les cheveux de Lumi avant de lui tendre l’autre pour la relever. Elles se mirent à marcher vers la sortie du jardin animalier, ses compagnons loin devant, sans doute pressés de rentrer. « Je sais que c’est un peu brusque, et je ne veux pas avoir l’air de te secouer. Mais en te voyant dans cet état, je n’arrive pas m’en empêcher. Ce n’est pas de la pitié, Lumi ». La blonde semblait bouleversée. « Je ne veux que ton bonheur, alors si tu penses que venir avec moi t’aidera à l’atteindre, je t’ouvre grand la porte. Et sache que si tu refuses, elle ne se refermera pas pour autant. ». Elle souriait. Elle souriait pour elles deux, priant que pour que sa princesse aux cheveux blancs retrouve sa joie d’antan.
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Lun 12 Jan 2015, 22:25

Je la regarde se lever et s'éloigner sans chercher à savoir ce qu'elle compte faire. Mon regard, toujours luisant des larmes que je viens de verser est poser sur la petite ange qui souris de tout son être. L'insouciance dont elle fait preuve me fait me sentir légèrement jalouse. Dire que quelques temps plus tôt, pas longtemps pourtant, j'étais moi aussi d'agir de cette manière. Malheureusement ce n'était plus le cas aujourd'hui. J'écoute distraitement la fée parler. Je n'ai pas vraiment besoin d'être concentrée pour savoir ce qu'elle va dire. Cependant, quoi que j'en dise je ne peux pas nier le fait que ce qu'elle à fait pour nous n'est pas rien. Alors qu'elle s'envole je regarde de nouveau la petite ange. Un faible sourire fait son apparition sur mes lèvres avant de disparaître tout aussi vite. Je me lève, prenant la main de mon amie. Cela me fait bizarre de l'appeler ainsi. Autant car nous ne nous sommes pas rencontré depuis longtemps mais surtout car je ne parviens pas à la considérer juste comme une amie. Elle est déjà plus que ça. Même si je ne parviens pas encore à comprendre ce qu'est vraiment notre relation je sais que ce n'est plus juste une amie. Et plus que tout elle est peut-être celle qui réussira à briser mes craintes, mes doutes et mes peurs. Cela fait tellement longtemps que je n'ai pas pu être tranquille, sans craindre ce qui va avoir lieu quand elle aura conscience de mon état.

Je marche à ses côtés, me dirigeant à sa suite vers la sortie du jardin. L'accompagner cher elle... Oui, c'est ce que je vais faire. Je n'ai nul part ou me rendre alors, si je peux prendre un petit peu de temps avant de retourner la voir je n'ai aucune raison de refuser. Et puis, je ne suis pas sûre de vouloir la quitter tout de suite. J'ai envie de voir comment tout cela va évoluer. Je la regarde, souriant péniblement « C'est d'accord. J'ai peut-être tord de te suivre alors que nous ne nous connaissons pas vraiment pourtant.. J'ai le sentiment que si je ne le fais pas je vais le regretter et passer à côté de quelque chose d'important. » Je la regarde, mon faible sourire toujours présent sur mes lèvres. Il est bien différent du grand sourire jovial que j'abordais au début de notre rencontre, j'en ai conscience, tout comme j'ai conscience que d'ici quelques temps je serais de nouveau capable de feindre la joie. Jusqu'à ce que je repense à ma situation. Mes doigts viennent pianoter sur mon ventre. Que vais-je faire de cet enfant. Je ne veux pas le perdre pourtant... la situation risque bien de ne pas me laisser le choix. Je soupire et la regarde dans les yeux. J'ai envie de lui parler. De me confier, de tout lui raconter. Depuis le début. Mais je n'y parviens pas. Les mots ne sortent pas de ma bouche. Pas encore. Bientôt je le pourrais, je le sais. Ce n'est qu'une question de temps. Et quand il sera arrivé alors elle saura. Tout. Depuis qu'il ma pris sous son aile.

Pourtant un point me reste à éclaircir. Un détail mais qui a son importance. Pour moins au moi. « Tu sais par contre il y a un point sur lequel tu t'es trompé » Je la regarde dans les yeux, caressant d'une main distraite Sheva alors que son homologue blanc s'amuse encore avec la petite ange. « Ce n'est pas grave qu'elle m'en veule pour ce que j'ai fait. C'est comme ça qu'elle agit, et c'est sûrement pour cette raison que je l'aime. » Je soupire. Parler d'elle me suffit pour me sentir mal. Quelle torture que d'être amoureuse, je ne peux pas remercier les aether pour ce cadeau. Certes les moments que je passe ou que j'ai passé en sa compagnie sont les plus beaux que j'ai vécu. Mais si je dois me sentir coupable et regretter chacun de mes faits et geste quand je pense à elle, je ne peux pas considérer cela comme un réel don. Et pourtant, ils sont témoins que j'aimerais que se soit le cas. Une question me vient en tête alors que je regarde le ciel. Une question bête, l'une des premières que pourrait poser un enfant. Mais je dois la poser et peux importe sa réaction « Dis moi... tu est déjà tombé amoureuse ? »
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Mar 13 Jan 2015, 22:12

Un sourire naquit sur le petit visage d’elfe qui fixait les yeux de la princesse aux cheveux argentés. Elle aimait la sentir confiante, la sentir plus ou moins joyeuse. Et voir qu’elle désirait l’accompagner lui faisait d’autant plus plaisir. Non pas parce qu’elle pourrait lui montrer sa nouvelle maison et s’en vanter, loin de là. Rater quelque chose d’important… A ce moment-là, Mircella se dit alors que si elle n’était pas venue sous la pression d’Héliana au jardin animalier, alors elle n’aurait jamais rencontré la jeune humaine et ne s’y serait pas attachée. Elle lui répondit alors, un sourire au coin des lèvres et une pointe de malice dans les yeux qui lui ressemblait bien. « Il faut prendre la vie comme elle vient, et si tu as l’impression de rater quelque chose, alors fonce. Dans toutes les situations du monde. Tu n’as qu’une seule vie et qu’elle soit longue ou courte, retourner dans le temps n’est pas une option pour les gens comme nous. ». Les gens comme nous… Elle ne se disait pas humaine, et parlait encore moins de pouvoirs. « Pour tout te dire, même si je pouvais changer des choses dans mon passé, je ne changerais rien. C’est ce qui nous a bâti, c’est ce qui fait ce que je suis aujourd’hui et pour rien au monde je ne l’échangerais contre quelque chose d’autre. ». Elle se sentait bien. Terriblement bien. « Je peux comprendre ta peur de m’accompagner alors que nous nous connaissons peu. Cela va te paraître étrange Lumi. Nous venons de nous rencontrer et pourtant j’ai l’impression de te connaître depuis toujours. Je suis sans doute un peu bête. ».

L’allusion à l’être qu’aimait l’humaine ne choqua pas l’elfe. Bien sûr, elle comprit qu’il s’agissait d’une femme, mais qui était-elle pour juger les relations des autres ? Si elle voulait aimer quelqu’un, alors peu importait la race et le sexe. On ne choisit pas de qui on tombe amoureux, et la jeune femme était bien placée pour le savoir. Une elfe avec un alfar, un carnage, presque un blasphème. Pourtant, c’était arrivé. Elle était attirée par ses opposés, malgré elle. Mais tout cela faisait parti du passé. Alors observer une situation d’un regard extérieur lui permettait de mieux comprendre. On aime quelqu’un, pas pour sa beauté, pour sa prestance ou toutes ses autres qualités. On l’aime bien sûr pour ces dernières, pour sa manière d’agir lorsqu’on se trouve dans les parages, pour les attentions qu’il nous porte. Cependant, c’est loin de n’être que ça. La complexité des relations amoureuses échappait à la jeune elfe, qui se contentait alors de ne faire que des suppositions sur ce qu’elle avait longuement analysé sous toutes ses coutures. On l’aime aussi pour ses défauts, pour ses disputes qui nous gardent éveillé tard la nuit jusqu’à ce qu’on finisse par s’endormir écroulé sur un oreiller mouillé par ses propres larmes. On l’aime pour les retrouvailles, pour les excuses. On l’aime pour tellement de choses. Mircella savait tout ça, elle pouvait donner un avis même presque objectif sur la chose, mais la question de Lumi la bouscula réellement. Elle s’arrêta, même. Son regard s’assombrit et son sourire disparut petit à petit, avant de revenir aussitôt, comme si elle cherchait à cacher son ressenti. « Je n’ai pas un avis très favorable ou un comportement très joyeux par rapport à l’amour. ». Elle hésita un instant puis décida de jouer franc-jeu. « Pour moi, pour l’instant, pour celle que je suis au jour d’aujourd’hui, tomber amoureux, ce n'est qu'une erreur de jugement temporaire. ». Ses paroles étaient dures, très dures à entendre, et à dire. « J’ai cru aimer. Une fois, ou deux. Je ne sais plus. Mais je me suis vite rendue compte que ce n’est pas ce dont tout le monde parle. Je suis aussi fragile qu’une fleur, apparemment. ». Son sourire ne quittait pas son visage, alors qu’elle souffrait de toute évidence.

Elle poursuivit. « Je ne dis pas que ta relation est une erreur, loin de là. Je suis même admirative de ceux qui ont réussi à trouver leur âme sœur dans ce monde. ». Elle baissa à nouveau les yeux, réfléchissant sur sa propre condition. « Cependant, ce n’est pas mon cas. Les seuls instants ou j’ai cru aimer se sont retrouvés être fatals et m’ont coûté beaucoup. ». Elle repensait à Kohei, à leur dernière dispute et à tout ce qui s’en suivait. Au vampire qui la prenait toujours pour un enfant de cinq ans, et qu’elle manquait presque de haïr. « Et quand j’ai cru que j’aimais, il s’agissait toujours de casse-cou. A croire que j’ai un goût pour le risque, quand ce n’est pas moi qui le prends. Leur comportement me rendait à proprement dit complètement malade, et me tuait à petit feux. Alors j’y ai mis un terme. ». Elle estimait que l’amour ne faisait pas mal. Ne rendait pas malheureux. Elle se trompait, elle le savait, mais son inexpérience la poussait à continuer dans ce sens. « Ce sont des histoires personnelles, que je ne veux pas t’infliger, et encore moins des conseils que tu dois appliquer. Tous les choix que tu feras avec cette personne doivent être personnels et venir de ton propre petit cœur, de tes réflexions et de ce que tu penses être juste. On se trompe tous un jour, moi la première. Quand on aime, on devient aveugle, on perd ses repères. C’est ce que l’on m’as dit. ». Elle lui sourit à nouveau. « Alors même si tu traverses actuellement une période de tempête ou tu as peur de ses réactions, je souhaite que tu restes une jeune fille chanceuse de connaître ce sentiment et d’en profiter amplement. Et je te dirais juste qu’après l’ouragan vient la sérénité. ». Cette question l’avait complètement prise au dépourvue, et elle espérait ne pas choquer sa jeune amie avec ses propos qui, dans la bouche d’une jeune femme d’apparence la vingtaine, pouvaient paraître bien vieillots.
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Jeu 15 Jan 2015, 12:22

Les paroles de ma nouvelle amie étaient dure. Très dure. Je ne savais pas ce qu'elle avait vécu mais il ne faisait, pour moi, aucun doute qu'elle avait du, d'une manière ou d'une autre, avoir une mauvaise expérience vis-à-vis de l'amour. Je pouvais comprendre son point de vue si c'était bien le cas cependant, je ne pouvais pas le partager. Pour moi tomber amoureuse était l'une des plus belle chose m'étant arrivé et je ne pouvais plus voir ma vie sans cette femme à mes côtés. Pourtant, je pouvais concevoir que l'amour ne soit pas vu de la même manière par tout le monde. Tout comme je pouvais comprendre qu'on le trouve blessant et injuste. Moi-même j'avais été prise dans ses mailles et je ne parvenais toujours pas à m'en démêler. Et c'était à cause de lui que j'étais dans cet état en ce moment. La suite de ses paroles me conforta dans mes pensées. Elle avait pensé tomber amoureuse. En sachant cela tout, ou en tout cas une partie de ses paroles devenait logique. Et je ne pouvais que la plaindre pour cela. Je rive mes yeux dans les siens. Je ne suis pas la seule à plaindre ici. En effet, la situation m'échappe, je suis perdue et à la moindre pensé concernant l'une des deux personnes encadrant ma vie, je m'écroule et fond en larme. Mais elle a elle aussi connu des malheur. Elle aussi à subit et à vécu la violence de ce monde. Alors pourquoi, comment puis-je uniquement penser à moi en ces circonstance. Bien que cela ne soit pas à des degrés identiques nous sommes tout deux des êtres blessé par le monde et battu par l'amour. Et pourtant, aucune de nous deux n'a abandonné, toutes les deux nous avons tenu bon, et aujourd'hui, c'est toutes les deux que nous sommes la, debout et vivante cherchant encore à profiter de la vie. Je ne peux pas ne penser qu'à moi. Je ne suis pas la seule avec qui le monde à jouer. Et je ne dois en aucun cas la laisser tomber. Elle est avec moi, prête à me supporter à la moindre faiblesse. C'est mon devoir que de tenir le même rôle pour elle. Comme deux sœurs prête à s'aider en toutes circonstance.

Je la laisse continuer de parler. Dans mon état, je n'ai pas les moyens de rétorquer quoi que se soit sur ce sujet. Je prends sa main dans la mienne, tendrement avant de lui offrir un sourire affectueux. Ou tout du moins, le plus affectueux que je suis capable de faire dans mon état. Il va me falloir du temps avant de pouvoir de nouveaux sourire pleinement lors d'une discussion concernant ce sujet. Cependant, pour elle je ne dois pas me rester ainsi. Elle n'a aucune raison d'avoir à subir tout cela. Plongeant mon regard dans le sien, je me rapproche un petit peu plus d'elle, me collant légèrement. « Je ne peux pas dire que ta vision de l'amour est fausse, et dans mon état je suis mal placée pour te dire que c'est une chose magnifique et que je souhaite de tout cœur que tu rencontre vite ton âme sœur. » Je soupire, baissant les yeux et posant ma main libre sur mon ventre. J'aime cet enfant, presque autant que je l'aime Elle. Mais je sais que je vais devoir faire un choix tôt ou tard. Prenant quelques secondes pour respirer calmement et faire le vide en moi je relève les yeux. « Tu a raison. L'amour fait mal. Et pourtant, c'est cette douleur qui le rend indispensable une fois qu'on la connu. » Je ne la quitte pas des yeux. Elle qui est plus vieille que moi, qui a découvert tant de chose et qui pourtant semble être une totale étrangère face à ce monde. J'avais toujours pensé que les dix ans que j'ai passé avec lui, sous ses ordres étaient dis années de ma vie perdue pourtant, plus mes voyages me font découvrir de monde, plus je me rend compte de ce que je lui doit. C'est grâce à lui si je ne suis pas perdue, c'est grâce à lui si je sais comment me comporter face aux gens, et le seul point qu'il n'a jamais aborder, par crainte ou plus vraisemblablement par choix, et la seul chose que je suis incapable d'aborder sereinement.

Nous continuons de marcher tranquillement, nous dirigeants vers la sortie du jardin. Autour de nous mes deux volatiles volent tranquillement, se dévisageant pour la première fois depuis que nous sommes rentré dans le jardin. Je pousse un petit rire amusé avant de lever le bras. Instantanément Sheva vient se poser dessus. Je le caresse d'une main distraite en regardant Porcelaine qui continue de voler autour de moi. Après quelques secondes il se pose finalement sur l'épaule de Mircella.
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Jeu 15 Jan 2015, 14:49

Mircella ne savait pas quoi répondre à la jeune humaine. Ses paroles la touchaient indéniablement, mais elle ne savait pas quoi faire, pas quoi dire. Aucune réaction n'aurait été plus appropriée qu'une autre, et elle doutait franchement de se trouver sur la bonne voie. Mais le sourire que lui adressa sa princesse aux cheveux argentés fut accueilli par le sien. La voir sourire lui réchauffait le coeur et lui donnait l'impression d'avoir fait tout ce chemin pour quelque chose. Pas seulement pour faire plaisir à la petite ange qui jouait avec les oiseaux ou qui désirait voir d'autres animaux. Pas seulement pour faire en sorte que Julia s'habitue à côtoyer d'autres enfants. Non. Elle venait de faire une rencontre merveilleuse, une rencontre que, si on réfléchit, aurait pu ne jamais se produire. Elle n'osait même pas y penser. Elle se sentait si bien avec Lumi que ça aurait pu faire peur, mais avec elle, tous ses soucis s'envolaient. Elle ne la considérait pas comme une amie, mais pas comme une amante, loin de là. Il s'agissait d'une personne qu'elle considérait comme terriblement précieuse, une petite sœur presque. Quelqu'un à protéger dans tous les cas. Son coeur se serra alors un peu plus, et elle se mit à répondre lentement. « Je ne pense pas posséder la vérité, tu sais. L'amour fait très mal, ou en tout cas, à moi il a fait du mal. Mais je suppose qu'il en fait à tout le monde. ». La jeune fille commençait alors à reprendre espoir.

La blonde des bois remit une de ses mèches blondes en arrière, et continua de parler. « J'espère réellement rencontrer mon âme sœur un jour. Quant à toi... » Elle plongea son regard dans le sien, avant de sourire une seconde fois. « J'espère, et au possible, je te demande de la garder le plus précieusement possible. On ne voit qu'une seule personne comme ça dans sa vie, on ne peut pas la remplacer. Là est toute la difficulté de la chose, mais aussi toute sa beauté. ». Elle n'avait eu que de mauvaises expériences, mais continuait de penser qu'il y avait moyen de sauver la mise, de trouver mieux. Cependant, pour l'humaine, la destinée semblait toute tracée. La jeune elfe percevait même les petites étoiles qui reluisaient dans les yeux de la jeune femme quant elle évoquait son amante, quand elle parlait de ses soucis avec elle. Alors certes, il y avait évidemment de la tristesse, mais on voyait également un amour. Un amour destructeur, certes, mais un amour. Et personne ne peut juger la nature ou la valeur d'un sentiment aussi puissant, pas même le plus grand des Aethers. Alors sûrement pas une elfe, aussi importante puisse-t-elle être.

Elle l'invita alors, après avoir joué une petite mélodie sur sa flûte, à monter sur le cheval bleuté qui venait d'en sortir. « Ne t'inquiète pas, il est de nature très câline et s'il sent que tu tombes, il s'arrêtera. Je ne l'ai rencontré que récemment, mais je saisis déjà un peu mieux son caractère, et je pense que lui aussi connaît le mien. ». Elle lâcha alors un petit rire léger. Elle entretenait de tels liens avec les animaux que cela en devenait presque effrayant. Loin de leur vouloir du mal, elle cherchait constamment à les protéger et quand elle remarqua la présence de l'oiseau blanc sur son épaule, elle ne la fit pas partir. Elle aida alors l'humaine à s'installer sur le cheval et caressa les crins de la crinière de son étalon. Ils s'aimaient déjà tant, cela crevait les yeux, et pourtant… Il était temps d'y aller.
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Les statues de cristal {Pv Mircellou} [finis]

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