Le deal à ne pas rater :
Display Pokémon japonaise Terastal Festival Ex : où la ...
Voir le deal

Partagez
 

 [Terminée][Quête] Le secret de maître Rudolf [Solo]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Mer 08 Oct 2014, 14:20

Je ne pouvais m’en empêcher, je sautillais telle une enfant à travers les rues désertes et pluvieuses de la ville, m’amusant même à sauter de temps à autre dans les flaques d’eau croupie. La perspective de m’amuser à terroriser une pauvre femme m’enchantait terriblement ! Je ricanais en m’imaginant assise face à elle, lui déballant d’une voix plate et d’un ton morne tout ce que je pourrais faire subir à son corps… C’était jouissif ! Je regrettais toutefois de ne point avoir le droit de la mener au trépas… Avoir du sang sur les mains ? J’en avais déjà tellement que cela n’avait plus aucune importance à mes yeux. Les animaux tuaient. Oui, bien entendue, ce n’était que pour se nourrir et aucunement pour leur bon plaisir… Mais nous n’étions qu’après tout des animaux qui avaient évolués, mutés, et l’on pouvait, à mon sens, considérer le sadisme dont nous pouvions faire preuve comme une tare à cette fameuse évolution. Alors torturer les gens, leur faire du mal, que ce soit physiquement ou mentalement, était devenue pour moi un acte des plus naturel et banal. Comme je me le répétais si souvent, tout n’était qu’une question de point de vue, et ici, mon point de vue me disait que blesser un autre humain n’était pas un acte répréhensible ou qui pouvait donner lieu à une quelconque forme de remords.

Alors je continuais à rire, parfois à gorge déployée, sans retenue, tout en me dirigeant accompagnée de Milady vers le Restaurant de la Rue Commerçante. C’était un lieu que j’évitais en temps normal, étant beaucoup trop fréquenté par tous les hommes qui faisaient respectés les lois de ce continent. Mais aujourd’hui, j’avais une bonne raison de braver ce danger et j’y allais même avec un plaisir non dissimulé... Ce qui ne semblait pas être le cas de ma sœur. Je venais de m’arrêter, me retournant pour la fixer quelques instants. Elle semblait particulièrement préoccupée par notre mission, comme si elle craignait que la situation ne lui échappe, comme si elle avait peur pour moi. Mais de quel droit s’inquiétait elle maintenant pour mon bien être alors que jusqu’à maintenant, elle n’avait jamais vraiment rien fait dans ce sens là ? Avait-il fallut que je meure pour qu’elle se rende compte de son incompétence en temps que sœur et qu’elle décida de rattraper son erreur ? Qu’est-ce qu’elle croyait ! Que j’allais gentiment lui pardonner si elle se montrait serviable ? Dans ce cas, elle pouvait toujours espérer… On ne rattrape pas la mort d’une personne avec un simple « pardon ».

Je me souvins alors d’un détail, qui avait une nette importance, et que j’avais pourtant oublié durant ce temps de panique chez le riche alcoolique. Milady avait découvert quelque chose chez le bourreau. Quelque chose de suffisamment grave pour la perturber au point qu’elle ne reprenne tout de suite son apparence qui nous permettait de communiquer. Et je voulais savoir de quoi il en retournait exactement ! Je ne comptais pas la lâcher tant qu’elle ne m’aura pas dit la vérité ! Alors je me postait devant elle, campé sur ma position, les deux mains sur mes hanches fines. Et je plongeais mes prunelles émeraude dans les siennes, de couleur péridot. Je pu lire dans les siens l’espace d’un instant de la peur à l’état pure. Bingo. Il y avait bien quelque chose. « - Milady. Dis-moi ce que tu as vu chez le bourreau. Maintenant. » A mon grand étonnement, ses yeux s’écarquillèrent de terreur, et elle recula d’un pas, puis d’un autre, alors que son corps me semblait devenir transparent… Elle me fuyait ! Mais il était hors de question que je la laisse partir cette fois-ci. Je l’attrapais vivement par les épaules, avant que celles-ci deviennent insaisissables.  Mon front collé au sien, mes yeux fixés dans les siens, je pris une voix des plus autoritaires. Je voulais savoir ! « - Milady ! Dis-moi ! » Et elle se mit à… pleurer. La bouche grande ouverte, poussé par mon ton agressif, elle finit par céder… Me racontant d’une voix fébrile ce qu’elle avait vu… ou plutôt lu… Le rapport concernant les raisons de ma condamnation et de ma décapitation… Alors elle savait… Tout cela changeait alors beaucoup de choses… Et il me fallait réfléchir à ce que j’allais faire de cette information… Mais pour le moment, je devais me concentrer sur le présent. Je me retournais donc, sans un bruit, sans un mot, et je repris le chemin vers le restaurant…

Récapitulatif:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 08 Oct 2014, 15:29

Je réfléchissais hardiment à un quelconque moyen de remplir ma mission et régler cette histoire sans user de la violence, et ce n’était pas une mince à faire… De tous les pouvoirs que je savais en ma possession, aucun ne me semblait m’être utile dans cette situation… Il allait donc falloir que j’use de la parole avec finesse, tout en ayant foi en mon charisme, pour me sortir de cet épineux problème sans pour autant que Melody ne s’en mêle. D’ailleurs, le débordement de joie dont elle faisait preuve en cet instant n’avait rien pour me rassurer… Je ne l’avais jamais vu dans cet état et il me semblait ne même pas être capable de juger à quel point elle était ravie de la tournure qu’avaient prit les évènements… A la voir ainsi, on aurait tout simplement dit une enfant qui se rendait dans son magasin de jouet préféré, et cela ne présageait rien de bon… Je me demandais comment moi, sa sœur en qui elle n’avait aucune confiance, pourrait bien réussir à l’empêcher de commettre une regrettable erreur qui mettrait sa vie – ou plutôt son existence – en jeu… Je n’avais aucun pouvoir, aucune autorité, que ce soit sur ces actes ou ses pensées… Et je savais parfaitement que, si par malheur elle décidait que cette femme devait mourir, je serais tout à fait incapable de l’en empêcher sans pour être contrainte d’utiliser ma magie contre elle... Ce qui aurait pour conséquence irrémédiable de compliquer un peu plus notre relation déjà bien mauvaise… Mon regard alternait donc entre elle et le sol trempé par la pluie… Je ne faisais même plus attention au déluge qui s’abattait sur ma tête et trempait l’intégralité de mon corps… Mes problèmes actuels étaient bien trop importants pour que je m’attarde sur quelque chose d’aussi futile…

Mais alors que je pensais que la situation ne pouvait pas plus échapper à mon contrôle et dégénérer, le destin – où plutôt Melody – en décida bien autrement… Elle venait de se poster face à moi, les mains sur les hanches, et la voir ainsi m’effraya quelques secondes, avant que je reprenne une expression banal. Que pouvait-elle bien me vouloir ? Et j’aurais pu faire face à tout… mais pas à cela… Avec les récents évènements, j’avais abaissé ma garde et pratiquement oublié ce que j’avais malheureusement appris… et le fait que Melody se doutait de quelque chose… Sa question me glaça le sang, ou du moins l’aurait fait si ce dernier coulait dans mes veines… Non… Je ne voulais pas répondre à ça… Je ne le pouvais pas ! Mes yeux terrorisés se posèrent sur les siens, alors que je tentais de la fuir, commençant à reculer tout en rendant mon corps immatériel… Mais elle ne me laissa pas terminer, me saisissant et me secouant violemment… Et son ordre me fit l’effet d’un coup de fouet puissant ! Je… je n’avais plus le choix… Il me fallait parler… Lui dire… Elle ne me laissera pas repartir si je n’obéis pas… J’étais paniquée, effrayée… Qu’allait être sa réaction en apprenant que je savais ?! Mais il n’était plus l’heure de se poser ce genre de question… Et dans un faible murmure… je lui avouais tout… « - Je sais… Que tu as tué… ton mari et ces hommes… C’était écrit… dans un rapport… que j’ai trouvé… chez le bourreau… » Voilà, c’était dit. Je n’osais lever les yeux, qui avaient été plantés sur une flaque d’eau à mes pieds, tandis que je me confessais contre ma volonté… Et à mon grand désarrois, aucune parole ne vint. Ma sœur me lâcha simplement, et fit demi-tour, sans qu’aucun son ne filtre de sa bouche.

Et cette réaction était bien pire que tout ce que j’avais pu espérer. Elle aurait pu me hurler dessus, me frapper même ! Mais son silence était bien pire que toutes les violences… J’étais incapable de savoir ce qu’elle pensais de tout ce que je savais, et cela me paralysais… Elle avait repris la route, réfléchissant probablement… Mais à quoi exactement ? Je soufflais quelques instants, reprenant mon calme. De toutes les façons, je finirais bien par le savoir, que je le veuille ou non. Alors à mon tour, je repris ma marche vers le Restaurant… L’avenir me paraissait bien sombre, bien plus que jamais… et finalement, j’aurais nettement préféré à cet instant qu’elle se mette à me détester bien plus fort… Mais je devais me montrer forte, pour elle, et me re-concentrer sur ma mission. Au moins, me dis-je pour me rassurer, elle n’allait certainement plus être un problème lors de notre rencontre avec la sœur de l’homme au nez rouge… Du moins l’espérais-je.

Récapitulatif:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 09 Oct 2014, 12:32

J’avais accéléré le pas, prenant les devant, comme si augmenter ma vitesse me ferait avancer plus vite dans le temps… Du moins c’était là l’agréable sensation que cela me produisait… Je n’en revenais toujours pas ! Milady savait à présent que j’avais du sang sur les mains, et je ne cessais de me demander de quelle façon cette singulière information avait bien pu modifier son regard sur son innocente petite sœur… Milady était crédule, faible, et peu réfléchit sur tout ce qui avait attrait à la vie cruelle de ce monde… En prouvait son geste totalement stupide d’avoir attenté à sa mort lorsqu’elle m’a apprit mort. Et plus je me rappelais cela, plus je me rassurais que peu importe ce qu’elle pensait de moi désormais, je lui restais supérieur, dominante, et je me mettais même à penser qu’il ne me sera que plus facile de faire d’elle ma petite marionnette obéissante… La peur était un excellent moyen de contraindre une âme à exhausser vos quatre volontés… Ma mine défaite laissa peu à peu sa place à un sourire jubilatoire. C’est vrai ! Milady était une petite idiote ! Je n’avais vraiment pas à me faire du soucis simplement parce qu’elle savait mes mains tachés de sang ! Elle ne pouvait rien contre moi. N’avait aucune autorité ni aucun droit sur moi. Je pouvais très bien user de la violence devant ses yeux qu’elle serait bien incapable de réagir… car alors il me suffirait de lui rappeler sa responsabilité pour ma mort, qui lui clouerait assurément le bec ! C’était… fantastique ! Et je me remis alors à sautiller telle une gamine à qui ont aurait annoncé qu’un Aether allait lui faire un cadeau. Et je me fichais éperdument de ce que ces brutaux changements d’attitude pouvaient bien causer dans l’esprit de ma sœur.

Au final, il ne nous fallut que très peu de temps pour parvenir à destination. Les rues habituellement bondées à cette heure de la journée étaient aujourd’hui désertes, à cause du mauvais temps qui frappait tout le continent. Et ce n’était vraiment pas pour me déplaire, moi qui pouvais ainsi évoluer à ma guise sans craindre que quiconque ne se rende compte de qui j’étais ! Bien que je devais avouer que décidément, je détestais être trempée… M’approchant discrètement de la vieille fenêtre au verre dépolie par le temps, principale source de lumière extérieure de ce grand restaurant, je jetais un rapide coup d’œil à l’intérieur afin de tenter de distinguer le nombre de personnes présentes. Par chance, il sembla que la météo est également dissuadée les habitants de sortir, ne serais-ce que pour aller déjeuner hors de leur douillet petit logis. J’espérais alors sincèrement que notre sœur amatrice de ragots ne soit pas de leur trempe et soit bien venue comme à son habitude étaler les débauches de son cher frère au grand jour… Comme je comprenais cette femme ! Qu’il devait être agréable de lui causer ainsi quelques soucis ! Et elle m’apparut alors un peu plus sympathique… Je me dis également qu’elle devait alors avoir une bonne raison de lui causer du tard… à moins que son âme ne soit pervertit et qu’elle ne parle que pour le plaisir pur de le faire… Chose qui m’était encore assez incompréhensible, puisque je jugeais tout acte qui n’avait aucun but réel hormis un agrément personnel comme totalement stérile et inutile… Mais soit, je n’avais de toute façon pas réellement besoin d’en discutailler avec elle, puisqu’il me suffisait de l’effrayer assez pour la faire taire… Et dans le cas contraire où cela ne fonctionnera pas, je trouverais bien un quelconque moyen de l’éliminer.

Je pénétrais alors d’un pas sûre à l’intérieur de la bâtisse, m’assurant toutefois que Milady m’y suive. Et elle était là, vêtue d’une chaude robe au grand décoté, avec un air à la fois distingué et frivole. Pas de doute, je reconnaissais en son visage les traits de son frère et me dirigeais alors instinctivement vers elle. Elle me fixait, intriguée, mais ne mouftait pas mot. Peut-être avait-elle désormais l’habitude que l’on vienne la trouver pour écouter les sales histoires qu’elle avait à raconter… Je ne détournais alors pas mes yeux des siens, m’assurant qu’elle ne les détourne pas. Ainsi, je pouvais aisément déceler si cette dernière se reprochait son attitude… Et apparemment pas. « Bonjour jeunes filles… Vous venez entendre mes histoire vous aussi je présume ? » Ah ! Je me retins de rire, de ce son qui peut vous faire hérisser tous les poils du corps, et me contentait de sourire de cette expression sadique que j’adorais aborder… « Non, nous sommes ici pour vous faire taire. » C’était cru, brutal, et parfaitement sérieux. Et à l’expression de la femme, elle venait parfaitement de le comprendre…

Récapitulatif:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 09 Oct 2014, 12:34

Mon esprit était en proie à une panique sans nom, et je ne savais si il me fallait fuir à l’instant ou continuer à la suivre. Je restais donc immobile, au milieu de la rue, les goûtes d’eau me cinglant la peau, même si je ne ressentais rien. Et je fixais ma petite sœur, cruelle petite sœur, qui repartait en silence… Que devais-je faire ? Oh ! Aether Ecem tout puissant ! Puisses-tu guider mes pas vers le chemin de la Vérité ! La tête alors rejetés en arrière, je cherchais des réponses dans l’immensité du ciel gris, avant de me rendre compte que les seuls que je pourrais éventuellement trouver étaient auprès de Melody. Oui… Je ne devais pas fuir, je devais continuer à avancer à ses côtés, à honorer ma promesse de lui rendre sa tête, à agir comme une sœur devrait le faire, comme j’aurais toujours du le faire… Peut importe ce qu’elle était, ce qu’elle avait fait. Elle était l’unique membre de ma véritable famille, et la Dullahan qu’elle était devenue m’était donc très précieuse… Je me fis alors violence afin de reprendre ma marche et de ne pas perdre sa trace… Elle aussi semblait avoir réfléchit, car elle s’était remise à agir comme une enfant. Je ne parvenais pas à me décider si cela était une bonne chose ou non, mais dans tous les cas, cela m’était nettement plus agréable que de la voir aussi silencieuse qu’il y a quelques instants… Et en même temps, je redoutais à nouveau qu’elle ne fasse quelque chose d’irresponsable lorsque nous rencontrerons la sœur de Maître Rudolf… Il était alors de mon devoir de m’assurer que tout se passera au mieux… mais j’avais terriblement peur, consciente du peu de pouvoirs que je possédais, que ce soit concrètement ou sur Melody…

Repartit plus rapidement, elle arriva bien avant moi jusqu’à la devanture du restaurant. Je priais alors du plus fort que je pouvais pour qu’elle n’y pénètre pas sans m’attendre… Et pour une fois, mon vœu fut exhaussé. Elle était entrain de regarder par la fenêtre lorsque je la rejoignis, et je me demandais bien si il était encore possible d’y voir quoique ce soit, à en jugé par l’opacité qu’avait prit le verre avec le temps… A moins que cela ne soit fait volontairement, afin de garantir toute l’intimité et la tranquillité possible aux clients qui venaient nombreux, déjeuner ou bien diner dans ce lieu. Une fois à l’intérieur, il ne nous fut pas bien difficile de repérer la femme en question. La salle était tristement vide, et seules deux tables étaient occupées. L’une au centre de la pièce, où déjeunait un vieil homme, dégustant un potage fumant, et l’autre bien éloignée de la porte d’entrée et dans un coin reclus, à laquelle une femme ravissante en riches habits sirotait un quelconque breuvage. Melody ne s’était pas préoccupée de ce qui nous entourait et avait directement filée vers elle. Des regards intelligents s’échangeaient, et il me sembla que les deux femmes se jugeaient… Je me demandais bien pourquoi – et non pas comment cela était-il possible, puisque j’étais moi aussi une victime de violence entre frères et sœur – mais bien pourquoi cette dernière causait ainsi du tord à un membre de sa famille… Mais ma sœur ne me laissa pas l’occasion de me pencher plus longuement sur la question, et de toutes les façons, il n’était pas aujourd’hui question que je juge qui que ce soit en temps que la Grande Faucheuse que j’étais. J’arrivais également à hauteur de la table, et m’assis sur l’une des chaises à la droite de Melody, juste entre elles deux… Et assez tôt pour entendre les paroles de ma chère petite sœur…

Mon regard se posa immédiatement sur l’intéressée, qui avait le regard terrorisé et les yeux apeurés. Elle devait probablement penser que nous étions ici pour l’exécuter… Instinctivement, je lui saisis l’un de ses bras, l’empêchant de fuir, tout en la forçant magiquement au calme. Pas question qu’elle nous file entre les doigts pour un simple manque de tact d’une Dullahan un peu trop enjouée. Je pris la parole, coupant celle de ma sœur, consciente que la laisser parler ne nous sera d’aucune aide et pourrait même nous causer plus de soucis… Et elle fit la moue, me lançant un regard mauvais. Je savais que cela lui déplaisait profondément que je ne la laisse pas jouer avec celle qu’elle devait considérer comme une faible proie… Mais je refusais qu’elle se retrouve enfermer… Commença alors une longue séance de négociations, de laquelle dépendra toute la fin de cette histoire.

Récapitulatif:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 09 Oct 2014, 12:36

La femme était tout simplement terrorisée ! C’était incroyable ! Je jubilais que de simples mots puissent avoir autant de pouvoir sur un simple esprit ! Mais je me retins toutefois de rire, pour ne pas la faire fuir, ce qui serait tout de même regrettable et fort ennuyeux… En revanche, elle pouvait voir clairement sur mon visage mon sourire effrayant s’allonger. Je pariais fort que la sœur bavarde voyait en cet instant l’heure de sa mort arriver à grands pas ! Je me penchais alors doucement au dessus de la table, approchant mon visage du sien, ma tête reposant sur mes mains et mes deux coudes posés sur la table… « Mais que vous arr… » Que… Comment osait-elle ! Mon regard se tourna d’un seul mouvement violent et rapide vers Milady ! Comment osait-elle m’interrompre ! Je fulminais de rage, serrant violemment les poings et me mordant à sang la lèvre inférieur. Je la fixais du regard le plus mauvais que je pouvais prendre, alors qu’elle tenait fermement le bras de la femme et la rassurait… alors que j’avais mit tant de formes à la terroriser ! Mais à quoi jouait-elle ?! Ne savait-elle pas ce qu’elle risquait en me provoquant ainsi ouvertement ?! Et pourtant, alors que j’aurais été prête à lu sauter au cou et lui arracher sa petite langue de sotte et ses yeux de fouine, quelque chose m’en empêcha, et fit retomber doucement cette colère bouillante en moi… Ses yeux. Je n’avais jamais vu Milady aussi sérieuse et… déterminée… Et je me rappelais alors subitement ce que je risquais en faisant échouer la mission, si jamais je n’agissais que selon mon instinct et mes propres envies de jeu… La prison. Milady ne risquait rien, elle. Aucune prison ne pouvait enfermer un être capable de se transformer en fumée, mais moi, il en était tout autre chose…

Il m’apparut alors une évidence que j’avais pourtant rejetée et que je me refusais pourtant d’accepter. Milady agissait ici comme une sœur, uniquement pour mon bien, pour m’éviter de me retrouver dans une fâcheuse situation. Je me rendis compte qu’il lui serait si facile de partir à l’instant et de m’abandonner ici. Après tout, je ne faisais que la rabaisser constamment et la torturer mentalement autant que je le pouvais, lui rappelant sans cesse sa culpabilité… Et pourtant, alors qu’elle était un être insaisissable, elle ne partait pas… Je ne sais si c’était uniquement dans le but de remplir son devoir envers moi, ainsi que de tenir sa promesse, mais je devais bien avouer que je ne la tenais en mon pouvoir que par des mots. Rien ne l’obligeait réellement à rester à mes côtés… J’allais alors me mettre à penser qu’il me faudra me montrer plus agréable avec elle lorsque je me ravisais brutalement de commettre une telle erreur. Lui rendre la vie plus agréable ? Après ce qu’elle m’avait fait ? Et puis quoi encore ! Non, je ne la tenais que par la peur, et cela signifiait simplement qu’il me faudra trouver le plus rapidement possible un véritable moyen de pression sur elle, afin de la soumettre totalement au point qu’il ne lui viendra plus jamais, ne serais-ce qu’à l’esprit, de m’interrompre dans mon jeu comme elle venait de le faire. Je ne savais pas encore ce que je pourrais trouver, mais cela n’était qu’une petite question de temps. Et nous avions toutes deux l’éternité devant nous, après tout ! Peut-être que je devrais trouver quelque chose qui lui appartiendrait et à laquelle elle tiendrait plus que tout… Hum… Je la laissais donc s’occuper de la femme pour me concentrer un peu plus sur la question.

Et en cherchant bien, je me rendis bien vite compte qu’il n’y avait pas grand chose à laquelle tenait fortement ma sœur. Il aurait été bien futile pour moi de faire comme lorsque nous étions enfant, et que je lui dérobais sa peluche favorite afin qu’elle m’offre sa part du goûté… En revanche… Un détail me frappa alors que je l’observais. Un petit anneau de métal jaune ornait toujours son annulaire… Ce qui signifiait une seule et unique chose. Elle tenait toujours autant à son mari, bien qu’il me semblait clairement qu’elle n’ait plus aucun contact avec lui… Et elle ne pourrait donc pas le protéger… Oui… Le voilà mon ultime moyen de soumission… La vie de son cher mari, celui qui m’avait condamnée, contre son obéissance totale. Et alors que je l’écoutais d’une oreille distraite finir de convaincre la sœur, je m’imaginais déjà ce que j’allais lui annoncer, une fois que toute cette histoire là sera terminée…

Récapitulatif:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 09 Oct 2014, 12:42

Je voyais clairement la colère qui inondait chaque parcelle du corps de Melody, mais je l’ignorais volontairement. Il n’était pas l’heure de rentrer dans son petit jeu et de nous porter querelles alors que nous étions au cœur d’une mission importante. J’étais déterminée à régler cette affaire seule, sans la laisser intervenir un seul instant, et peut-importe les conséquences que cela aura dans le futur. Il n’était pas question que qui que ce soit enferme ma sœur dans une prison miteuse ! Pas après tout ce qu’elle a vécue de difficile durant sa vie ! Je ne le permettrais pas ! Et elle du voir toute la détermination que j’avais dans mon regard, car sa rage sembla peu à peu disparaître, et elle s’assit ensuite bien sagement sur sa chaise de bois grinçante. Rassurée, je soufflais discrètement, consciente que c’était à moi de jouer désormais. Il me fallait convaincre cette vivante de se taire à jamais sur ce qu’elle savait, mais avant cela, je me devais de rattraper l’erreur de ma sœur et de la rassurer sur le fait que sa vie n’était pas en danger. « Pardonnez ma sœur pour son ton quelque peu déplacer. Nous ne sommes pas ici pour attenter à votre vie, simplement pour que vous cessiez sur le champ d’étaler la vie de débauche de votre frère à qui veut bien vous écouter. »

Et mes paroles eurent l’effet escompter, puisque sa frayeur disparus de son regard, et qu’elle se replaça confortablement sur ses fesses. En revanche, je n’avais pas prévue que cette terreur allait être immédiatement remplacés par une colère dont son ton tintait de haine ses propos. « Et je peux savoir de quoi vous-vous mêlez ? Vous ne connaissez pas mon frère ! Il mérite que quelqu’un lui donne une bonne leçon… » Elle s’arrêta quelques instants afin de reprendre son souffle, mais je sentis tout son corps se tendre alors que son regard s’abaissait, pensif à ce que je pouvais imaginer n’être que de sombres souvenirs… Elle reprit ensuite la parole, me laissant quelque peu dubitative sur la façon dont elle parlait de ce membre de sa famille. « Mais dites-moi ? N’êtes vous pas l’une de ces nombreuses conquêtes pour venir le défendre ainsi ? Cela ne m’étonnerait même pas qu’il s’intéresse à deux jeunes demoiselles comme vous qui n’ont même pas la moitié de son âge, tiens ! » Je sentis que Melody se retint de pouffer, et pour ma part, mes yeux s’écarquillèrent en grand, alors que j’analysais ses propos. L’homme au nez rouge était-il à ce point dépravé qu’il se mette à apprécier la jeune chaire ? Cela en était assez répugnant ! Mais ma surprise passée, j’entrepris de démentir fermement ses propos.

« Certainement pas ! Voyez-vous, nous avons conclut un certain marché avec votre frère, qui mentionne que nous devons simplement vous arrêter avant que sa réputation ne soit à jamais détruite. Ni plus ni moins. » J’avais opté pour la vérité, sachant pertinemment que j’avais affaire à une femme de la haute société, qui ne se laisserait donc pas berner aussi facilement par un mensonge de faible qualité. Et je n’étais pas des plus douée lorsqu’il s’agissait de mentir, mon passé me l’aura prouvé à de nombreuses reprises… Elle me regarda avec des yeux dédaigneux, visiblement agacé par ce que je venais de lui annoncer. Ce qui était fort compréhensible si les motivations de ses actes étaient justifiées, comme elle semblait fortement le sous-entendre… « Petite idiote ! Un marché avec lui ne vous apportera rien de bon ! Surtout que vous êtes une femme ! Vous savez ce qu’il m’a fait ? A moi ! Sa propre sœur ? » Je me retins de lui répondre, hochant simplement négativement la tête. Je ne le savais pas mais de toute façon, elle n’allait pas tardé à me l’annoncer, et je craignais quelque peu ce que j’allais entendre… me demandant au fur et à mesure si je ne devrais pas plutôt l’aider au lieu de servir un mauvais homme de son espèce, alcoolique et vil séducteur… « Il m’a volé ma fiancée ! Rien que ça ! A seulement quelques semaines de notre mariage ! Et il me l’a confessé alors qu’il était totalement ivre ! En pleine soirée ! Vous vous rendez compte de cet affront ?! De cette humiliation qu’il m’a fait subir ?! Je suis seule aujourd’hui ! Il doit payer ! Et je suis prête à tout pour cela ! »

Mes yeux s’agrandirent cette fois d’horreur, alors que je saisissais parfaitement l’étendue de ses propos. Son propre frère avait ruiné son mariage, sa vie, simplement en osant séduire la future épouse de sa propre sœur. Pire encore ! Il avait dévoilé tout cela lors d’une soirée mondaine ! C’était tout bonnement atroce ! Inacceptable ! Et en tant que femme mariée, je comprenais et approuvais alors totalement cette vengeance qu’elle perpétrait, amplement méritée ! Mais malgré tout, le devoir de sauver ma sœur était plus fort… Je ne pouvais tout simplement pas la laisser continuer, bien que j’étais en accord avec ce qu’elle faisait… Car cela signifiait mettre Melody en grand danger, simplement pour une question d’opinion. « C’est tout bonnement répugnant ! Je… Je me sens coupable de servir la mauvaise personne, ma Dame… Mais malheureusement, les enjeux de ma mission sont grands, et je ne peux me permettre de ne pas la mener à bien, bien que je vous soutienne complètement… Comprenez vous ? » Son regard sur moi s’adoucit, et elle prit mes mains dans les siennes, se tournant d’un quart vers moi afin de me faire totalement face. Oui, elle semblait comprendre… Et j’aimerais tellement pouvoir l’aider ! C’est alors que quelque chose me frappa… Oui… Bien sûre que je pouvais lui apporter mon soutiens ! Et sans pour autant compromettre ma mission ! J’avais là, la solution à un épineux problème, et j’en étais plutôt satisfaite… D’autant plus que je pourrais ainsi exercer mon devoir envers mon peuple… Je ne la laissais donc pas reprendre la parole et lui fis ma proposition. « En revanche… Je peux vous proposer un consensus qui je suis certaine, vous plaira. Certes, je ne peux vous laisser continuer, mais en revanche, en tant que femme, je ne peux également le laisser agir aussi indignement. Ce que je vous propose donc, c’est que vous cessiez sur le champ de répandre vos justes rumeurs… Et ce pendant une semaine. En échange, je vous promets sur mon honneur qu’il cessera à jamais ses agissements. » Oui, à jamais, puisqu’il ne sera plus en vie et qu’il nous est tout simplement impossible, à nous les Ombres, de nous adonner au plaisir de la chair, puisque nous ne ressentons absolument rien. C’était un plan parfait que je mettrais en œuvre sans me poser, pour une fois, la moindre question d’éthique.

Mais elle semblait toutefois hésiter, puisqu’elle me posa une question à laquelle je ne savais pas exactement comment répondre. « Ce marché que vous me faites-là est fort intéressant, effectivement, mais quelle assurance ais-je que vous remplirez bien votre part du contrat ? Après tout, vous pourrez aussi bien disparaître une fois que je ne parlerai plus… » Pourtant, après quelques secondes de réflexion, tout en observant un étrange sourire sur le visage de Melody qui ne me disait rien de bon, je finis par trouver exactement ce que j’avais à lui dire afin de la convaincre totalement. Et cela m’était bien plus facile que je ne l’aurais imaginé. « C’est assez simple. Je ne vous l’ai pas annoncé en premier lieu, mais le contrat que j’ai avec votre frère mets la vie de ma sœur ici présente en jeu. Si vous acceptez celui que je vous propose, vous aurez pour ainsi dire sauvé la vie du dernier membre de ma famille, et j’aurais donc une dette envers vous, bien plus qu’un simple marché qu’il me faudrait remplir. Alors, qu’en pensez-vous ? » Elle sembla se perdre quelques instants dans ses pensées, puis un sourire qui me rassura vint éclairer son visage anormalement terne. Elle était d’accord, j’en étais certaine. Ce qui signifiait que non seulement, Melody allait être sauvée, mais que je devais également remplir ma fonction de Grande Faucheuse en débarrassant ce monde d’un homme ignoble, le transformant en un être qui ne pourra nuire à aucune personne. Tout était absolument parfait. « J’accepte alors avec joie. Je cesse dés l’instant de parler de tout ce que je sais concernant mon frère, et en échange, veillez à ce qu’il ne blesse plus jamais la moindre femme. » Une poignée de main entendue fut ensuite donnée, et il était temps pour ma sœur et moi de quitter les lieux. Je saluais une dernière fois cette femme dont j’ignorais le nom, et quittais le restaurant sans demander mon reste.

Une fois à l’extérieur, à ma grande surprise, je me rendis compte que Melody n’avait toujours pas prononcé le moindre mot, depuis que je lui avais coupé la parole. Ce temps de répits que je savais de courte durée et qui devait probablement cacher quelque chose de bien pire encore me permit toutefois de lui faire part de ma décision. « Melo ? On va attendre une petite semaine avant de retourner chez son frère. Mais j’aimerais y aller seule si ça ne te dérange pas. On ne sait jamais si il ne déciderait pas par un acte malveillant de te dénoncer tout de même à la police. » Et comme les surprises semblaient s’enchainer aujourd’hui, plus rapidement que mes pensées, elle se contenta d’opiner du chef, tout en restant plongée dans ses pensées. Nous repartîmes alors en direction de notre maigre logis, en périphérie du Quartier Résidentiel. Je n’étais pas du tout mécontente de la tournure qu’avaient prise ces évènements, qui nous avaient pourtant bien détournés de notre but premier. Peut-être que nous n’aurions au fil du compte aucune information intéressante sur la localisation de la tête de Melody, mais cette dernière n’en restera pas moins toujours aussi libre. Et j’espérais que cela dure éternellement… Que je puisse à jamais me racheter en veillant sur elle.

Et effectivement, une semaine pile après tous ces évènements, je m’étais rendue à nouveau chez l’homme au nez rouge. Il me reçut avec un grand sourire, apparemment satisfait de mes services. J’étais soulagée d’apprendre que sa sœur avait bel et bien tenue sa promesse, mais me dit que celle que je lui avais faite valait bien de se taire pendant quelques temps. Et alors que ce fameux Maître Rudolf me proposait, en remerciement, de choisir l’une des armes de son armurerie, je me souvins de la demande du bourreau et récupérais son arme. Tout s’enchainait à la perfection ! Et devrais-je spécifier qu’une fois ceci fait, mes pouvoirs d’Ombre se déchainèrent comme jamais sur ce déchet de l’humanité, associant ma propre haine de ce qu’il était à celle de sa sœur… Et aujourd’hui, il paraîtrait qu’un nouveau fantôme au gros nez rouge rode dans le Quartier Résidentiel… Allez savoir si ce n’est pas qu’une simple histoire…

Récapitulatif:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Terminée][Quête] Le secret de maître Rudolf [Solo]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

 Sujets similaires

-
» [Quête - Solo] Drôle de marchandise... [Terminée]
» [Quête - Solo - Terminée] Partie de chasse dans les hauteurs enneigées
» Le secret de Maître Rodolf [PV: Feyd]
» Lorsque secret et silence se brisent [QUU - Solo]
» Un secret a toujours la forme d'une oreille [Solo]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Terres de Sympan :: Zone RP - Mers :: Mers - Ouest-