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 Le secret de Maître Rodolf [PV: Feyd]

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Dim 03 Aoû 2014, 15:45



« J’aimerai bien savoir pourquoi dans cette piaule, c’est à moi d’aller cherche son tissues pourrie, pour une robe tout aussi naze, sur un continent infesté d’gentils petits lurons ? » m’effarais-je sur ma chaise. « C’est très simple » répliqua Durzol « Ta sœur… » « Ce n’est pas ma sœur » lui coupait je la parole. « …ma fille donc, a besoin d’une robe dont le tissu ne se trouve que sur le continent du matin calme, je dois m’occuper des patients de la clinique, ma femme s’occupe des enfants qui sont récemment revenus à la vie et… et voilà. » Je tournais la tête vers Lyndile : «  Et elle, elle ne peut pas aller chercher ses tissus toute seule ? » Il rit doucement avant de reprendre son sérieux : « Bien sûr que non » me murmura-t-il « Elle ne sait même pas par quel bout prendre une épée… ». C’était encore une nouvelle fois à moi de jouer le fidèle serviteur. Je me retrouvai donc sur un bateau m’y emmenant, provoquant quiconque s’approchait trop de moi. En somme je devais être le pire des passagers, ronchonnant dans son coin et ne parlant à personne si ce n’est que pour les insulter.

Je posais ainsi le pied sur la terre ferme. J’espérais que pour une fois personne ne viendrait m’agresser, car il fallait croire que c’était une habitude chez moi. Peut-être mon apparence frêle leur faisait croire que j’étais faible et sans ressources ? Enfin, jusqu’à ce qu’ils croisent mon regard. C’était limite si mes yeux ne pouvaient pas en tuer un sur le champ. Un corps de jeune homme avec une agressivité tel ne peut qu’effrayer, mais depuis mon arrivée à Drosera, je m’étais amélioré. Je ne grognais plus sur tous les passants, je ne les poussais plus, ne les agressait pas... Une grande avancée pour moi et mon avenir en tant qu’Alfar.

Je tournais la tête dans tous les sens, cherchant ce foutu magasin de tissus. Soufflant en voyant les gens se pousser, je fis de même en plus violent. Oui, mon amélioration n’est pas parfaite, je vous l’accorde, mais sachez qu’avant, j’en aurais coincé un dans la rue pour lui faire la peau ! Juste pour un coup d’épaule… oui je sais, je suis un vil personnage.

Marchant inlassablement, déambulant comme un cadavre, j’arpentais les rues des commerces en vain. Mon regard se perdit sur la foule qui ressemblait à une fourmilière. Le monde est minuscule, tellement que la nouvelle population ne pourra de toute évidence être accueillie, et nous pouvons comprendre que si nous traversons cette crise, alors il y aura beaucoup de morts. Je vis alors un homme, lui aussi c’était arrêté à ma vue. Un ex-compagnon qui travaillait encore pour la secte. Je détournais le visage avant de m’engouffrer dans un restaurant. Je m’assis sans vraiment réfléchir, voulant à tout prix lui échapper. J’étais calme, si l’envie lui prenait de vouloir poser la main sur moi ou de me convaincre de revenir, je le tuerai, tout simplement. Ils ne m’attaqueront pas en public non plus, donc je pouvais rester ici un petit moment.

Alors que le serveur posa deux chopes devant moi, je compris que je m’étais assis sans regarder s’il y avait quelqu’un, trop perdu dans mes pensées. Je relevais la tête et vis un jeune homme. Je payai avec l’or de Durzol, espérons que le tissu ne coute pas trop cher, et me reconcentra sur l’homme :
« Vous attendiez quelqu’un ? » Je vis alors l’autre homme que j’évitais se coller à la vitre pour regarder à l’intérieur. Je me déplaçai pour me mettre à côté de l’homme pour qu’il me cache un minimum. Il devait me trouver très étrange, peut-être pensait-il qu’il me plaisait ? Enfin, même si j’étais autant attiré par les hommes que par les femmes, ce n’était pas ce qui me préoccuper en ce moment, mais bien de trouver une excuse en béton pour le dérangement que j’occasionne. Lorsque le visage se décolla de la vitre, je revins à ma place. « Je ne resterais pas longtemps, juste le temps de me débarrasser de quelqu’un » Il n’y avait pas de gêne à proprement parler, mais j’avoue n’avoir rien à lui dire. Le problème lorsque l’on ne parle pas et que l’on a un verre à la main, c’est qu’on ne fait que boire en fait… puis en recommander, puis reboire… et cela indéfiniment.
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Sam 11 Oct 2014, 22:11

Un soupir long comme le monde franchit les lèvres du jeune homme aux cheveux flamboyants, qui posa son coude sur la table avec nonchalance, son regard bigarade balayant la salle. Pourquoi était-il là ? Il aurait presque aimé qu'on le lui rappelle. Presque, puisqu'en réalité, il savait parfaitement ce qui l'avait conduit à voyager jusqu'au Continent du Matin Calme en ces temps troublés, alors qu'il y avait bien plus urgent à faire que d'attendre à une table de restaurant surpeuplé. Surpeuplé, oui, car depuis quelques temps, il semblait que tout ce qui était mort ne l'était plus et éprouvait des besoins similaires à ceux des êtres vivants. Y compris les besoins les plus primaires – surtout, en fait. Et il préférait ne pas trop réfléchir quant à la manière dont tous ces gens attablés avaient fait l'acquisition de l'argent nécessaire à se payer une table dans l'établissement – certes abordable pour la majeure partie de la population, mais le temps était tout de même celui de la crise. Ses doigts tapotant le bois de la table avec nervosité, Feyd se retint de laisser échapper un nouveau soupir. L'homme actif qu'il était supportait mal de devoir attendre ainsi sans rien faire alors qu'il y avait justement tant à faire. Tant à faire pour préserver le peuple envers lequel il avait une dette, tant à faire pour préserver le monde de la catastrophe qu'il était en train de vivre. Il était presque étonnant qu'un restaurant comme celui dans lequel il patientait tenait encore debout, qu'il n'ait pas encore été pillé par les trop nombreux êtres vivants de ce monde capable de ressentir la faim. Ou qu'un Ridere n'ait pas fait irruption dans la place, réduisant à l'état de ruines en un clin d'oeil ce à quoi une famille entière devait tenir.

Ses doigts coururent à nouveau sur le bois, un peu plus rapidement. Songer aux monstres venus du continent des glaces ne faisait rien pour l'apaiser, au contraire. Le souvenir de la créature qui avait failli le tuer aux abords du Château des Cavaliers sans tête le hantait encore, l'image de la magie bleue de ces géants annihilant toutes ses proies le faisait encore frémir. Il aurait de loin préféré demeurer à Stenfek, derrière la barrière de protection érigée par les Magiciens plutôt que de s'aventurer ainsi sur le Continent du Matin Calme. Seulement, beaucoup de choses dans la vie n'allaient guère dans le sens que l'on désirait. Et il ne pouvait décemment pas abandonner Sayna, qui lui avait rendu un grand service au cours de la bataille de Stenfek.

« Sire Svent ? »

La voix féminine le tira de ses pensées, et son regard bigarade se posa sur le visage juvénile d'une adolescente d'une quinzaine d'années, au teint hâlé et aux cheveux sombres. Il lui aurait presque sauté au cou tant sa nervosité était grande.

« C'est moi, grommela-t-il en se retenant de faire une quelconque remarque sur la ponctualité. »

La demoiselle lui adressa un sourire d'excuse avant de poser sur la table une petite bourse plus petite que son poing, contenant les herbes que le Tiregan était venu chercher à ses risques et périls, en échange de quelques piécettes qu'il remit rapidement à l'adolescente, prenant soin de ne pas attirer trop l'attention sur sa propre fortune. Qui n'était certes guère faramineuse, mais qui pouvait d'ores et déjà susciter bien des émois en ces temps de privation. Remerciant l'adolescente, il la congédia d'un geste nonchalant de la main, avant de balayer à nouveau la salle du regard. Une bonne chose de faite. Restait à régler la tâche la plus épineuse qu'il n'ait jamais connue. D'ailleurs, il était à deux doigts de 'malencontreusement' l'oublier. Peut-être retournerait-il simplement à Stenfek une fois la choppe de bière qu'il avait commandée consommée.

La chope en question ne vint cependant pas seule. Et si le rouquin attendait effectivement quelqu'un, ce ne fut guère la jeune femme qui lui avait été décrite qui vint s'asseoir à sa table, mais un homme à la chevelure aux reflets argentés dont il n'avait guère le souvenir. Plutôt que de répondre immédiatement à la question du nouveau venu, le rouquin suivit son regard, avisant un homme à l'allure louche collé à la vitrine du restaurant. Du coin de l’œil, il décela la crainte de son compagnon de table, mais ne fit aucun commentaire immédiat, préférant avaler une gorgée du breuvage qui venait d'être déposé sur la table. Reposant sa chope, il coula un regard curieux à l'inconnu aux cheveux blancs.

« La rançon d'la gloire ? demanda-t-il, moqueur. »

Avalant une nouvelle gorgée de sa boisson, le rouquin ne remarqua qu'à ce moment-là que celle-ci contenait de l'alcool. Et il se retint de grimacer, se souvenant ô combien il était peu résistant face à ce genre de menace.

« Vous inquiétez pas, vous dérangez pas. J'attends effectivement plus ou moins quelqu'un, mais une personne d'plus ou d'moins à la tablée n'fera pas grande différence. »

Fixant sa boisson d'un air circonspect, le rouquin ne tarda pas à en boire une nouvelle gorgée. Ne disait-on pas qu'il fallait habituer son corps à l'alcool pour mieux le supporter ? Autant commencer lorsqu'il en avait l'occasion. Et puis, de toute façon, il ne savait guère s'il allait survivre au déclin de la magie, aux Ridere et compagnie.

« C'est une sombre histoire d'vie de plumard, prévint-il toutefois l'inconnu, à vous d'voir si ça en vaut l'coup. »

Spoiler:
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Lun 27 Oct 2014, 09:49



Cela faisait longtemps que je n’avais pas mis les pieds dans un restaurant, ou une taverne… la dernière fois étant avec Léto, bien avant tout ce chaos ! « La rançon de la gloire… » Répétais-je en buvant une gorgée de liqueur et en esquissant un sourire: « J’aimerai avoir moins de succès avec eux… »  Je haussais un sourcil en regardant l’homme qui venait de décoller son nez de la vitre. Je soufflais en passant ma main dans mes cheveux argentés : « Quel bordel… » Murmurais-je à moi-même.  J’osai alors un regard vers l’homme : « Je serais enchanté d’ent… » Un rire transperçant les murs de la taverne se fit entendre. Me coupant dans mon élan, je me tournais pour voir qui jacassa autant à ne plus s’entendre, et je fus surpris de voir un homme se tenir le ventre et taper de ses poings sur la table. Une femme riait avec eux, criant en même temps des paroles obscènes.  C’était bien simple, et je ne l’avais pas remarqué auparavant, mais toutes les oreilles étaient rivées sur ses paroles. Tout en continuant de boire, j’écoutais l’histoire de maître Rodolf. Homme marié, haut placé qui une nuit se mit à tromper son épouse, une histoire plus que banale ici-bas… Mais ici, on ne riait pas d’un homme ayant succombé à ses pulsions, on riait plutôt de la contenance de son pantalon et de ses fantasmes même.

L’ironie ici était qu’un homme haut placé n’avait que peu de Liberté, la preuve étant toutes ses rumeurs qui semblaient flotter au-dessus de sa tête, il n’est pas possible pour lui d’avoir une vie privée convenable. Je comprenais alors son désir d’être libre en exprimant ses fantasmes lorsqu’une femme s’offrait à lui, même si cela parlait de  « chaîne » et de tous autres objets de torture. D’ailleurs, qu’avait-il de mal à trouver du plaisir dans la douleur ?  Léto et moi-même pratiquions cela, et il ne me semblait pas que tout le monde condamnait ses pratiques. Tout en finissant mon verre, j’en recommandai pour l’homme et moi-même. Je me mis soudainement à rire dans ma barbe, et un homme se retourna en fronçant des sourcils :
« Hé ! Ici on paye pour écouter l’histoire ! »  Je haussai un sourcil et lâchai : « oh, alors madame se fait de l’argent sur le dos d’un misérable masochiste à l’entrejambe réduit ? … pathétique. » L’homme grogna presque… il fallait bien ça pour prouver une virilité qui n’existait pas, après tout, les hommes attablés ici n’attendaient qu’une chose, se prouver à eux même qu’ils étaient meilleurs au lit qu’un homme mieux gradé. Malheureuse pour eux, ils ne semblaient pas comprendre qu’à chaque homme il y a une femme, et elle ne restera pas sous prétexte que leur troisième jambe est athlétique.

L’homme ne répliqua pas, bien trop occuper à écouter la suite de l’histoire qui me faisait bien rire tout en me donnant la nausée. Si quelqu’un s’amusait à raconter mes ébats, je le tuerais sur place en laissant sur son corps un message pour tous les autres qui auraient envie de le rejoindre. Je regardais l’homme en face de moi :
« C’est une histoire drôle et pathétique à la fois, tu ne trouves pas ? » Il était vrai que maintenant je me retrouvais à la même table que l’homme, et les nouvelles rencontres ne me dérangeaient pas. Derrière, l’histoire continuait, il fallait dire que depuis tout à l’heure nous n’en étions qu’aux préliminaires… bizarrement, je n’avais pas trop envie d’entendre la suite. Lorsque les détails vinrent à mes oreilles, je levai la main vers le serveur et levai ma tasse : « Une autre ! » Je n’avais maintenant presque plus d’or pour le tissu que j’étais venu chercher.

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Sam 08 Nov 2014, 21:18

Le rouquin haussa un sourcil, mais ne fit aucun commentaire. Les affaires de son compagnon improvisé de table ne le concernaient en rien. Et si celui-ci lui était un poil sympathique, il n'était pas bonne poire au point de mettre son nez dans ses problèmes juste pour le plaisir d'empirer sa propre situation. En ce qui le concernait, il devait retourner à Stenfek au plus vite, si cela était possible. Avoir abandonné contre son gré Sayna à la cité des Réprouvés n'était pas pour lui plaire... et vadrouiller dans un coin susceptible de se faire à tout moment raser par un Ridere passant par là non plus, à vrai dire. Malgré le calme relatif de l'endroit, le Tiregan était bien loin d'être aussi calme qu'il ne le laissait paraître, et si ses sens ne pouvaient plus être améliorés par sa magie, ceux-ci étaient toujours en alerte, guettant la moindre menace. Et, par la même occasion, captant les moindres propos de la dame assise à une table voisine, déblatérant à qui mieux mieux les sombres histoires de plumard qui retenaient encore le rouquin en ce lieu, non sans susciter l'hilarité générale – peut-être un peu forcée, au vu du contexte. Quoi de mieux pour oublier le chaos dans lequel le monde était plongé que d'écouter les déboires charnel d'un homme qui, soudainement, devenait une figure de malheur en laquelle chacun était capable de trouver pire que sa propre personne.

Le malheur plus grand d'un autre fait oublier son propre malheur. Si le principe était pour le moins reconnu pour sa capacité à juguler la frustration des malheureux en question, cela n'empêchait pas Feyd de le trouver effroyablement malsain. Et peut-être était-ce la raison pour laquelle il avait bien voulu prêter une oreille aux plaintes désespérées de maître Rodolf, nonobstant son envie pressante de retourner auprès de sa dragonne, entre des murs qui ne seraient guère la cible des Ridere. Grinçant des dents, le rouquin préféra boire une gorgée de son propre breuvage alcoolisé plutôt que d'émettre le moindre commentaire trahissant son ressentiment. Parfois, les hommes de cette ère l'exaspéraient, alors qu'ils vivaient en des temps bien plus cléments que ceux qu'il avait lui-même connu, dans un futur n'existant plus grâce à l'oeuvre des Maîtres du Temps. Si bien que l'intervention de son interlocuteur ne manqua pas de tirer un sourire sarcastique au Tiregan, qui salua intérieurement l'initiative. En ce qui le concernait, les fantasmes des uns et des autres ne le regardaient pas. Et chacun pratiquait ce qu'il souhaitait, lorsque c'était consenti. Lui-même... Non, il préférait ne pas y penser. Aussi but-il une autre gorgée de sa choppe. Et encore une autre, nonobstant l'amertume du breuvage ou le feu qu'il laissait à chaque passage dans le pharynx du Tiregan.

Lequel, reposant sa choppe sur la table – et constatant avec un brin de surprise qu'elle était vide – adressa un sourire quelque peu amer à son interlocuteur, dont la question était presque rhétorique tant elle exprimait parfaitement les pensées du jeune Svent.

« C'est l'moins qu'on puisse dire, répondit-il, désabusé. »

Et lorsque l'homme aux cheveux blanc aux reflets argentés leva la main pour commander une autre choppe de boisson alcoolisée, le rouquin se surprit à faire de même, sentant soudainement le besoin de boire un peu plus pour s'atteler à la tâche qu'il lui restait à accomplir. Certes, il s'était pris de bons sentiments pour maître Rodolf mais... il ne savait pas vraiment dans quoi il avait mis les pieds au final. Aussi, lorsque les deux nouvelles choppes parvinrent sur la table, la dame poursuivant son histoire à la table voisine, le rouquin ne se priva pas de boire une nouvelle gorgée avant de se pencher en avant, s'adressant à son compagnon de tablée sur le ton de la confidence :

« L'plus drôle dans l'histoire... Si tu veux savoir... C'est qu'Rodolf m'a d'mandé d'la faire taire. Moyennant finance et compagnie. »

Il ignorait la raison pour laquelle il se sentait soudainement aussi proche de son compagnon de tablée qu'il ne connaissait pourtant que depuis quelques minutes. Les mots avaient franchi ses lèvres avant même qu'il n'y réfléchisse. Lâchant la choppe qu'il avait posée sur la table avant de se pencher vers son interlocuteur, le rouquin ferma les yeux quelques instants, se massant les tempes. Ce qui ne fit qu'empirer l'étrange sensation qui s'installait depuis quelques minutes... depuis qu'il avait vidé le reste de sa première choppe sans même y réfléchir. Emettant un grognement, le rouquin rouvrit les yeux, dardant son regard flamboyant sur la table voisine. Les paroles de la femme pipelette sonnaient étrangement à ses oreilles.

« Tu m'aides, je t'aide, proposa-t-il de but-en-blanc. Et on partage. »

Il ignorait d'où lui venait l'idée. Mais il aimait bien, sans plus de raison. Peut-être parce qu'il se sentait soudainement découragé à l'idée de s'en prendre seul à une femme entourée de rustres friands des histoires que Rodolf n'avait guère plus envie d'entendre parler.

824 mots
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Mer 17 Déc 2014, 21:30



Les bruits de ceux assis dans le restaurant étaient presque ensevelis par les rires des hommes écoutants l’histoire de la bonne femme. Les têtes se tournèrent parfois vers eux, comme intriguer par ses messes basses, qui semblaient hilarantes au son des rires roques des messieurs présents autour d’elle. Nous en étions maintenant à la deuxième ou troisième choppes, buvant d’un traie et désireux de quelque chose de plus corsée, je commandai maintenant deux whiskys. Je ne savais pas trop pourquoi j’invitais cet homme, mais boire en compagnie d’un être masculin m’avait grandement manqué. La présence féminine était bien trop pesante chez moi. En plus j’avais soif non de Dieu ! J’avais couru partout pour un tissue que finalement je n’avais pas trouvé, d’ailleurs je me demandais si ma sœur n’avait pas tout bonnement fait exprès de me faire aller chercher quelque chose qui n’existait pas pour ne pas m’avoir dans les pattes, puis j’avais également fui l’autre homme qui m’avait reconnu.

Quelques minutes plus tard, l’homme se pencha sur la table, comme pour m’inciter à faire de même. M’approchant de lui sans réfléchir, parce qu’à ce niveau-là, et après tant de chopes bues d’un trait, la prudence avait déjà mis les voiles, je l’écoutais chuchoter.
« haaaaaa… » Dis-je simplement en me relevant et en buvant une gorgée du liquide ambre qui se trouvait dans mon verre. Réfléchissant un instant, je me massai la tête en m’affalant sur la table en bois. C’était étrange de constater que la proposition m’intéresser au simple mot : « finance ». La bouche grande ouverte, comme gobant les mouches, je fronçais des sourcils un instant. « Oui, oui, oui… » Puis je lançais-je soudainement en me relevant : « Excellente idée ! » Je bus une nouvelle gorgée avant de me pencher une nouvelle fois en avant, chuchotant : « On pourrait peut-être lui prendre sa bourse d’or en même temps non ? » Demandais-je, comme pour avoir la permission. « Eh ! Ça nous ferait des bénéfices ! » Finis-je en riant. Soudainement, j’écarquillais les yeux tout en me reaffalant sur la table, réalisant quelque chose: « Attend, la ferme taire comme … couic ? » dis-je tout en passant ma main sur mon cou. Quelques secondes passèrent avant de me lever précipitamment en lâchant : « J’adore l’idée ! ».

Je ne savais trop pourquoi, mais je n’arrivais tout bonnement plus à contrôler ce que je disais. Mes pensées s’échappaient littéralement. Enfin, j’avais une brève idée de la situation, mais dès qu’elle pointé dans mon esprit, je l’oubliais aussitôt. Puis on est bien là non ? Puis il est sympa ce chic type en face de moi ! Puis j’ai soif nom de Dieu ! « Oh ! Mon verre est vide ! » Criais-je en le levant. « Bon, mon petit gars, mettons un plan en marche ! » posant mon verre bruyamment, quelqu’un me resservit. Enfin, j’avais bien peur que dès que l’homme me dise un début de plan, il me faille le répéter encore et encore pour que cela imprègne. Au vu des vapeurs d’alcool que j’avais dans le nez, il y avait fort à parier que celui-ci reparte de ma tête aussi vite qu’il était arrivé ! Mais ce n’était pas si grave, j’improviserai à mon entrée sur scène… « Nous devrions attendre qu’elle parte d’ici, et quand il n’y aura plus personne, que la ruelle sera sombre…. CRAC ! » Fis-je en mimant la scène. La famille qui se trouvait à côté écarquillèrent les yeux, mais je ne m’en préoccupais guère, me tournant vers l’homme au regard de feu : « Alors ? Pas mal comme plan hein ? ». Souriant à pleines dents, je bus une dernière gorgée.

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