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 Les sorciers, j'les bouffe au goûter (Niveau IV - 2)

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Lun 30 Mar 2015, 23:45

« Erza, Volen est ici. ».

La Réprouvée leva les yeux au ciel. Cela faisait deux fois dans la même semaine qu'on lui disait ça. Elle n'aimait pas Volen, leur dernière conversation avait été un fiasco total et elle avait finis par lui dire d'aller se faire voir. Le problème c'est que, elle devait le reconnaître, il était bien plus puissant qu'elle. Pas physiquement, mais magiquement, elle ne faisait pas le poids. La dernière fois qu'elle l'avait attaqué, elle avait finis encastrée dans un mur. Elle ne pouvait donc rien faire contre lui, ce qui l'énervait considérablement. Pourtant, il semblait enclin à s'occuper un tantinet d'elle en testant ses limites. Peut-être qu'il la voulait dans son gouvernement. Ou pas. Elle ne savait pas trop. A chaque fois qu'il venait, il lui parlait du trône avant de lui rappeler à quel point elle était idiote. Elle ne voyait pas pourquoi il perdait son temps avec elle. Il devait avoir que ça à faire. Pff, ce type était naze. « Ouais ça va, j'arrive » rouspéta-t-elle, n'ayant pas vu que l'intéressé était déjà bien présent. « Moi aussi je suis heureux de vous revoir. ». « Ouais, j'aurai dû me douter que vous n'attendriez pas en bas comme quelqu'un de civiliser. ». « Et c'est vous qui dîtes ça. ». Il sourit, avant de faire remarquer : « Mais au moins j'ai déjà obtenu le vouvoiement. ». « Tu fais pas si bien dire. » répondit-elle machinalement, comme si le fait même de le contrarier l'amusait. « Tellement prévisible. » souffla-t-il discrètement, sachant pertinemment qu'elle l'entendait très bien. « Enfin, cesse d'enfantillages. Si je suis ici c'est pour une raison précise. ». Il regarda autour d'eux, contemplant les enfants de l'orphelinat qui s'adonnaient à leurs tâches respectives. « Nous allons sortir. Ce que j'ai à vous dire ne doit pas tomber dans des oreilles indiscrètes. ». « Vous me faites confiance maintenant ? ». « Disons que nous verrons à la fin de la mission que je vais vous donner si oui ou non je vous juge digne d'intérêt. La confiance, je pense que je serai fou de vous l'accorder pour le moment. ». « Ça fait toujours plaisir... ». « Qui ferait confiance à une alcoolique qui ne contrôle ni ses passions ni ses pulsions et qui, en plus de cela, n'a jamais prouvé sa valeur et à essayer de tuer son roi ? ». Elle soupira. Il la fatiguait avec ses grands discours presque vides de sens. Elle avait voulu le tuer, d'accord, mais ce qui importait c'est qu'elle n'avait pas réussi, non ? Il n'allait pas le lui reprocher pendant mille ans non plus. Sincèrement...

Erza finit par se lever de sa chaise, quittant ce qu'elle était en train de faire. A l'orphelinat, l'une des femmes qu'elle avait embauché avait demandé aux enfants de dessiner leur famille idéale. Elle s'était prêtée au jeu mais la chose était compliquée. Elle ne savait pas vraiment comment faire entre sa mère absente, son père biologique absent, son père adoptif dans le futur absent et son espèce de figure paternel dans le présent qui n'était autre qu'un tueur en série en puissance que son peuple détestait cordialement. Finalement, la notion même de famille lui était inconnue. Et puis, elle avait tellement de frères qu'ils ne rentreraient pas tous sur une feuille. Quant à ses ascendantes, c'était pareil. Trop de Taiji en vie, pas assez de Stark à la ronde. Tout était complètement déséquilibré et ses figures d'attachement l'avaient toutes lâché sans le moindre ménagement. Jun était là mais ce n'était pas le père que toutes les petites filles rêvaient d'avoir. En plus de cela, elle n'était plus une enfant, même si elle aurait aimé avoir quelqu'un sur l'épaule duquel s'appuyer. Depuis qu'elle était partie pour Bouton d'Or, elle n'avait pas donné de nouvelles à Lucain et, malheureusement, la suite des événements feraient qu'elle ne pourrait pas en donner avant un certain temps. Néanmoins, Volen ne lui avait pas encore annoncé la nouvelle.

Une fois dehors, elle s'étira. Elle n'avait pas fait de sport depuis un certain temps et elle se sentait un peu ankylosée. Apprendre le Zul'Dov était comme une corvée et son petit professeur commençait à désespérer. Pour un enfant, il était réellement patient. Elle claquait la porte au moins une fois par jour en baragouinant des insultes qu'elle se forçait à dire tout bas pour éviter que les enfants ne les répètent par la suite. Il faut dire que le personnel qu'elle avait engagé était exigeant, surtout avec elle. Elle n'était pas vraiment un modèle pour les bambins qui couraient ici et là, mais elle avait sa force de son côté, ce qui lui permettait d'aider dans l'orphelinat. Dehors, ils avaient fait un potager dont les enfants s'occupaient, apprenant à cultiver la terre comme beaucoup des Réprouvés qui habitaient le village et ses alentours. L'orphelinat était propre et les enfants ne manquaient de rien. Ils n'avaient pas de famille mais étaient considérés par tous comme les enfants de Bouton d'Or, faisant partie d'un tout et choyé de tous. Il fallait juste éviter que le côté démoniaque des habitants ne maltraite les orphelins, bien que parfois des incidents arrivent entre eux. C'était normal disait-on, le bien et le mal se battant continuellement dans leur petit corps et dans leur esprit. Volen finit par attirer Erza dans un moulin afin qu'ils soient seuls. Là, il enleva le casque qu'il portait, un casque guerrier puis défit son haut sans aucune explication. « Ben vas-y, te gêne pas surtout hein. ». Elle croisa les bras, se demandant ce qu'il faisait. L'idée qu'il veuille la prendre dans un moulin lui traversa l'esprit. « Oh on se calme. Moi les moulins ça me fait pas fantasmer. T'façon je suis fiancée donc voilà. ». Elle regarda son dos. Il était musclé en fait. Elle n'aurait jamais pensé vu sa carrure lorsqu'il était habillé. Il se retourna, lui faisant face. « Ouais bon ça va, tu m'impressionnes pas, mon père ressemble à une montagne face à toi. Sérieux quoi... range tes abdos, on n'est pas sur la plage. ». Il soupira. Décidément, il n'y avait rien à faire de cette fille. Il attrapa le casque, lui posant d'un geste désinvolte sur la tête. « Et toi tu ressembles à une bouseuse. Tu crois sincèrement que j'ai ne serait-ce que l'envie de poser un doigt sur toi ? ». Il enfonça le casque. « Réveille toi ma grande. ». Erza grogna. C'était la première fois qu'il lui parlait sur ce ton. Ça changeait quelque peu la donne. Elle n'aurait jamais cru ça de lui mais quand le roi faisait place à l'homme, les choses étaient différentes. Il reprit, la tutoyant toujours comme si à l'abri des regards, le vouvoiement n'était plus de mise. « Si je suis venu c'est pour te confier une mission. Tu dois savoir que l'armée Réprouvée ne comporte que des hommes. ». La mine de la jeune femme lui en dit long. Elle l'avait su autrefois mais, visiblement, elle avait complètement oublié ce petit détail. A croire que rien ne pouvait se mettre sur son chemin. Elle avait dû se dire qu'elle se moquait bien de cette interdiction sexiste et que si elle avait envie d'entrer dans l'armée, elle en ferait partie, de grès ou de force, quitte à être une armée à elle seule. « Bon. La règle existe depuis un certain temps et je n'ai nullement l'intention de l'abroger. Je la trouve primaire mais cela créerait une vague de protestation. Et puis, des femmes dans l'armée entraînerait des jalousies. Les Réprouvés ne sont pas aussi libres que les Orishas. Ils aiment bien posséder. ». Le mariage en disait long sur les coutumes en la matière. « Seulement, j'ai besoin de toi pour une mission. Du moins, j'ai envie de te voir à l’œuvre. ». Il ne savait pas ce que cela donnerait mais ce serait sans doute intéressant. « Tu dis vouloir le trône mais tu n'as jamais pris la tête d'un groupe hormis celui qui t'a aidé à construire l'orphelinat. Et tu leur as promis quoi ? De la bière. Ce n'est pas ça diriger un groupe. ». « Ouais enfin, ça a fonctionné... ». Il s'approcha. « Oui, parce que l'objectif n'était pas compliqué. Mais si tu dois mener des hommes dans une guerre où ils risquent leur vie, tu leur promettra la même chose, de la bière ? C'est risible. Tu dois être porteuse d'idéologies, porteuse de sens et... d'espoir. ». C'était son prénom après tout, Erza, l'espoir. « Les hommes te suivront que s'ils te respectent, que s'ils sont certains que tu mourras à leurs côtés. Ils ne te suivront pas si tu ne te bas pas avec eux, en première ligne. ». « Mais tu viens de dire que les femmes n'étaient pas admises dans l'armée. Ils ne me suivront pas tout court. ». « Qui te parle de l'armée ? ». Il lui parlait de la royauté. « Ouais bon, d'accord. Donc je fais quoi ? Je me déguise en homme pour conduire un groupe de réprouvés ? ». « Précisément. ». Elle commençait à comprendre, ce qui ravissait Volen. « Donc je mets tes vêtements, c'est ça ? ». « Exact. ». « Et tu n'aurais pas pu m'en apporter au lieu de te dessaper ? ». Il rit. Il aurait pu oui, mais il n'aurait pas eu le privilège d'avoir le droit à quelques commentaires émergeant directement de l'esprit de la blonde. Il fit donc apparaître un pantalon pour lui prouver que tout ceci n'avait été qu'une mascarade. L'expression d'Erza changea légèrement lorsqu'elle comprit qu'il l'avait mené en bateau. « Bon, et je fais quoi monsieur l’exhibitionniste ? Et ça se dit roi en plus, génial... ». « J'y viens. ».

Erza était perchée sur un cheval, des vêtements d'homme la recouvrant de la tête aux pieds. Ses cheveux étaient maintenus à l'intérieur du casque et depuis le début de l'aventure, elle s'était forcée à prendre une voix hautement masculine. Elle avait déjà un timbre plutôt rauque en temps normal mais là, elle semblait vraiment être un homme. Sa poitrine avait été dissimulée sous un amas de tissu qui la lui broyait sans vergogne et elle avait réussi à obtenir le respect des hommes qui la voyait comme un haut gradé de l'armée, l'un de ceux qui avaient été détachés trop longtemps pour qu'on se souvienne encore d'eux. Volen lui avait expliqué la mission : escorter d'anciennes Muses jusqu'aux alentours proches de Bouton d'Or. La demande venait de la Vénus en personne et puisque les Réprouvés protégeaient les Orines sur les Terres d’émeraude dès qu'ils le pouvaient, la mission lui avait été confiée. Pour une fois, Erza était sérieuse car il s'agissait de femmes importantes, ou, du moins, qui l'avaient été. Elle ne savait d'ailleurs pas comment prendre la chose, se demandant si Volen lui avait donné une mission de choix ou si, au contraire, il lui avait refilé quelque chose que personne ne voulait faire. Non. C'était réellement important. La protection ne serait pas faite qu'à titre préventif. Des informations avaient filtré comme quoi des sorciers attaqueraient le convoi dans la soirée. Elle les attendait de pieds fermes, et comme Volen l'avait dit, aucun survivant ennemi devait réussir à s'enfuir. Il les voulait tous morts. Elle comprenait largement, un sorcier était toujours plus agréable silencieux.

L'attaque ne tarda pas à arriver, sournoise comme l'étaient les individus qui peuplaient cette race. Pourtant, le fait qu'ils ignorent être attendus joua tout de suite en faveur des Réprouvés. « Séparez-vous en deux groupe ! L'un pour escorter les Muses, l'autre pour massacrer ces chiens ! ». Ça, c'était le plan, le plan de confusion. Car en réalité, Erza avait eu une idée fascinante. Puisque Volen l'avait déguisé en homme, elle avait fait la même chose avec les Muses, les hissant sur des montures alors que des soldats prenaient leur place dans la calèche. De ce fait, quand les deux groupes se séparèrent, les Sorciers portèrent leur attention sur celui dans lequel les Muses se trouvaient normalement, permettant à celui dans lequel elle se trouvaient réellement de s'enfoncer dans les Terres d’émeraude et de regagner Maëlith. Ainsi, lorsqu'ils réussirent à approcher la calèche, des Réprouvés en sortirent, les attaquant sans merci. Ils furent tous tués, un par un, et ramenés à Bouton d'Or. Une fête fut donnée en l'honneur de la réussite, les corps des sorciers accrochés aux frontières du village comme pour prévenir qu'ici, les Sorciers n'étaient pas les bienvenus et ne le seraient jamais.

« J'ai hâte de voir le visage d'un si talentueux guerrier. » soupira une femme en approchant Erza, plaçant une main sur son épaule, par dessus son armure. « Enlève ton casque, que l'on puisse en profiter, mon amie et moi... ». « Je ne peux pas, j'ai reçu un coup et il est coincé. ». C'était une excuse, mais bon, Volen lui avait interdit de montrer sa véritable identité devant tout le monde. Plus tard, poussée presque de force par les deux femmes dans une chambre, elle s'installa sur le lit, retirant ses chaussures sans plus de cérémonie. « Bon, désolée de vous décevoir les poulettes, mais moi, je suis une femme. ». Elle enleva son casque, souriant en constatant la surprise sur le visage de ses interlocutrices. « Hé ouais, vous ne vous taperez pas un talentueux guerrier ce soir, ha ha. ».

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Les sorciers, j'les bouffe au goûter (Niveau IV - 2)

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