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 Les épreuves de l'amitié (PV Andrzej)

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Dim 04 Oct 2015, 09:00

Les Épreuves de l'Amitié


Andrzej Baran | Aphrodite Altais | Mystère




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Aphrodite leva les yeux au ciel lentement. Une journée paisible, un soleil ravissant et une brise fraîche, tout ce qui lui plaisait. Mystère l'accompagnait, comme à l'accoutumé maintenant, désespérant de la voir cesser de mentir un jour. Les deux dames étaient vêtue de blanc, l'une d'une longue et soyeuse robe et l'autre d'un ensemble pantalon et haut ainsi qu'un manteau. La Mord'th était pieds nus, elle n'aimait pas ne pas savoir ce sur quoi elle posait les pieds, quand à son amie, elle possédait une paire de petites bottes blanches.
Elles avaient séjourné à Megido et y avait entendu dire qu'à l'antre des marais, une bibliothèque regorgeait de livre dont personne n'avait encore réussit à avoir, gardé par un vieux magicien. De sa nature curieuse, elle avait sourit et pris les mains de Mystère pour l'entraîner à sa suite jusqu'à une des entrées du marais.

Maintenant, elles hésitaient. La brume qui transpirait du lieu inquiétait la femme aux cheveux de nacre et intriguait la femme aux cheveux de feu. Aphrodite avança un tout petit peu et discerna sur le premier mètre uniquement, une petite étendu d'eau. Venant poser une main sur un des arbres à l'entrée pour ne pas tomber, elle décrocha de sa ceinture sa canne bleue et l'enfonça lentement dans l'eau jusqu'à ce qu'elle touche quelque chose de dure dessous. En la ressortant, elle jaugea la hauteur.

- On a largement pieds et c'est dur dessous, sans doute grâce aux racines des arbres. Il faudra faire attention, c'est glissant, je te donnerais ma canne pour ne pas que tu tombe si tu me suis toujours Myst si tu veux.
- Oui et toi, tu vas avancer à l'aveuglette c'est ça ? Tu n'en n'as pas ni l'envie ni l'intention, ne joue pas à ça avec moi, je me trouverais un bout de bois ou m'accrocherait aux arbres ou à toi comme je le pourrais.
- Tu as raison, c'est ma canne, et je ne la quitterais pas, par contre, quand on sera fatiguée, je pourrais toujours nous faire un îlot de glace.

Aphrodite rit de bon coeur, se moquant de son amie avant de venir la serrer contre elle brièvement.

- Aller fait pas cette tête Myst s'il te plaît. C'est plus fort que moi.
- Oui, on devrait faire plus de provision avant d'aller à l'intérieur.
- Faire des provisions ? T'aurais pas pu le dire avant qu'on quitte Mégido et qu'on ai fait tout ce chemin non ? Y'a rien à manger ici, sauf peut-être des bêtes dangereuses alors, on fera avec nos rations.
- Et pour l'eau ?
- On en trouvera en chemin.

Aphrodite avait dit ça sur un ton amusé, et Mystère la regarda dans le blanc des yeux avant de secouer la tête. Décidément elle ne comprenait pas pourquoi elle ne lui disait pas simplement la vérité, qu'elles n'avaient pas assez d'argent et de nourriture ainsi que d'eau pour entreprendre la quête de son envie. Mais La sorcière ne se démontait jamais, même dans l'adversité et ça, la Mord'th le lui enviait.
Courageux petit bout de femme.

Aphrodite recula de l'arbre et vint profiter encore un peu de la douceur de l'air ambiant avant d'entendre le ventre de son amie réclamer pitance. Se moquant un peu, elle l'invita à s'asseoir sur le sol pour grignoter un maigre bout de pain. La jeune rousse fut ravit de la voir croquer goulûment dedans malgré ce que représentait son morceau.
Posant ses yeux un peu partout, la jeune femme était restée debout et entendit comme un battement d'ailes non loin.

- Reste ici, j'arrive !

Lui intima-t-elle avant de courir un peu vers l'origine du bruit sans entrer encore dans les marais. Des arbres s'échappa un oiseau assez robuste pour un bon repas.

- Toi, tu seras notre soupé.

Avec malice, elle ne le quitta pas du regard et invoqua sa glace en le visant. Elle fit mouche et l'oiseau tomba raide jusqu'au sol non loin d'un individu. Sur ses gardes, la sorcière saisit son chapeau à cause d'une bourrasque de vent qui l'aurait emporté, puis avança, sa canne dans l'autre main, jouant avec elle pour se détendre. Elle voulait sa prise, son oiseau, elles avaient faim ou aurait sûrement faim bientôt quand elles iraient dans ces marais, il fallait garder le plus possible le peu de nourriture qu'elles trouveraient.

- Excusez-moi… puis-je récupérer ma proie ?

Elle le regarda doucement. Ses yeux bleus étincelaient de malice et à sa bouche trônait un sourire tendre pour ne s'attirer aucun problème. Pour toute réponse à la question que l'homme pourrait se faire sur ce qu'elle appelait sa proie, Aphrodite pointa d'un signe de tête l'oiseau encore gelé.
Le vent soufflait toujours et l'obligeait à garder son chapeau en main si elle ne voulait pas le perdre. C'était comme un fétiche, et quand elle doutait, il lui suffisait de le serrer contre elle et de se rappeler les mots de ses parents. Pour elle, ils n'avaient jamais douté, pour eux, elle gardait la tête haute et voulait devenir plus forte.
Malgré sa douceur apparente, son regard plongé dans celui de son interlocuteur tentait de sonder ses peurs. Elle ne voulait pas faire apparaître l'une d'elle, aussi fit-elle très attention, une seconde de relâchement et une petit phobie pourrait se présenter à son inconnu. Pour le moment, c'était sans succès. Elle attendrait plus tard, peut-être avait-elle trouvé un compagnon de jeu à l'insu de celui-ci. Elle tenterait de le garder, elle tenterait de le convaincre de la suivre.
Son ventre cria un peu à son tour et sa magie se relâcha, un léger teint rouge ornant ses joues maintenant.

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Sam 30 Jan 2016, 18:09

Au cours de ses nombreux voyages, il avait vu un grand nombre de choses bizarres. Des labyrinthes d’énigmes d’Amon au édifices magiques de Caelum en passant par les rites malsains des démons et sorciers, il pensait avoir tout vu. Mais là, il avait dû se retenir de pousser une exclamation de surprise en voyant une forme noire tomber au sol juste devant lui. Il avançait dans les marais en prenant garde de regarder autour de lui pour ne pas se faire surprendre par un local mais il ne s’attendait pas à voir quelque chose tomber du ciel. Quand il se mit à inspecter ce qui l’avait surpris, il pouvait voir un oiseau tout ce qu’il y avait de plus banal. La seule chose étrange était cet épieu de glace le traversant de part en part et le fait que le corps du volatile fut légèrement durci par ce froid intense. L’étrange chat noir qui s’était mis à le suivre depuis quelques jours s’approchait déjà pour renifler ce souper tombé du ciel mais Andrzej le retint en faisant un mouvement du pied en sa direction. Il n’était pas sûr de l’origine de ce trait de glace, il ne voulait pas laisser le félin prendre un risque idiot.

Alors que la glace commençait déjà à fondre, il mit un genou à terre pour inspecter plus minutieusement la victime. Elle était morte sur le coup et en plein vol à en croire la position de ses ailes. Elle avait été transpercée avec aisance, son cœur gelé immédiatement au contact de la flèche et fendu en deux par la force. L’oiseau n’avait pas souffert et il n’avait certainement même pas eu le temps de se rendre compte de ce qui lui arrivait. Le chat insistait et voulait à nouveau renifler le potentiel repas. Il n’avait aucun talent, aucune compétence et encore moins de chance, il était donc dépendant des autres pour se nourrir et survivre. Donc lorsqu’il vit cet oiseau tomber du ciel, il prit cela pour un signe, celui qu’il pouvait passer à table. Encore une fois, le Bélua le repoussait gentiment mais fermement sur le côté pour le dissuader définitivement. Le félin se laissait faire avant de s’allonger lourdement sur son côté gauche et regarder tout à fait ailleurs.

Cependant, la scène prit fin au moment où un bruit se fit entendre non loin. D’instinct, et vu la nature peu reposante des lieux, Andrzej se redressait et se préparait à voir débarquer tout et n’importe quoi. Il se préparait déjà mentalement à voir un monstre antique essayer de le dévorer, un chasseur taciturne armé jusqu’aux dents ou même une créature quelconque pouvant maîtriser la glace et ayant retrouvé sa proie. Il fut très proche de la vérité quand il vit la créature en question. Une sublime jeune femme débordant de malice et de sensualité dans ses formes fit irruption. Elle tenant à la main une canne et retenait son chapeau cachant un peu ses yeux. Le vent qui soufflait faisait onduler ses cheveux rougeoyants et ils donnaient l’impression d’être un feu de brousse se répandant autour d’elle. Toutefois, en relevant légèrement la tête, elle révélait deux grands yeux d’un bleu profond qui vint fendre le jeune homme sur place. En souriant, elle lui demandait si elle pouvait récupérer sa proie.

Il regardait à ses pieds et comprit à ce moment que l’oiseau avait été percé par la magie de cette étrange jeune femme. Andrzej aurait pu être subjugué par sa beauté si il n’avait pas déjà croisé le chemin d’une autre Belle ayant ravi ses pensées. D’autant plus qu’il ne pouvait s’empêcher d’être inquiet à l’idée de se faire à son tour transpercer tel l’oiseau gisant à ses pieds. Après tout, ce volatile n’avait pas eu le temps de se rendre compte qu’il mourrait, un trait de glace dans la poitrine. Andrzej ne voulait pas finir de la même manière. Prenant le chat noir par le cou, il fit deux pas en arrière et l’invitait à reprendre possession de son bien.

« Je suis surpris de voir une dame dans ces lieux, encore plus de voir qu’elle peut utiliser la glace avec autant de précision. Vous vivez dans ces lieux ? … Madame ? »

Il laissait suspendre la fin de ce dernier mot pour montrer qu’il était bien plus intéressé par son identité que par l’endroit où elle avait élu domicile. Kot, le matou, était balloté dans les bras du Bélua mais ne semblait s’en plaindre par contre, quand il s’aperçut enfin qu’une nouvelle arrivante avait fait son apparition, il feulait un instant. Chose étrange car il était tellement stupide qu’il s’était déjà retrouvé à vouloir s’approcher et jouer avec des molosses enragés ou sauter du haut d’une chapelle. Quelque chose chez cette femme avait réveillé le chat de sa torpeur idiote.

« Veuillez l’excuser, il est un peu bête et très malpoli. »


Il le fit retomber sur le sol. Alors que les félins retombaient tous sur leurs pattes, Czarny Kot, lui, atterrissait comme un sac de patates sur le sol mou. Il était tombé sur le dos et tentait vainement de se remettre sur ses pattes en poussant un long miaulement de détresse.
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Mar 02 Fév 2016, 23:17

Les Épreuves de l'Amitié


Andrzej Baran | Aphrodite Altais | Mystère



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Ses yeux bleus se posèrent sur l'homme et la bestiole au poil noir. Un félin, elle adorait vraiment les félins, tous autant qu'ils étaient, gros ou petit, dodu ou rachitique. Les chats, bien que fragiles et sans intérêts, avaient tout de même une part de cette intention de jeu et de meurtre au fond d'eux, qu'elle affectionnait tout particulièrement.
Souriant alors tout en écoutant le timbre de voix de l'homme, elle se trouva à imaginer le moyen de venir l'introduire tout doucement dans leurs recherches et pourquoi pas se servir de lui comme d'un bouclier au moment des combats. Au moins, elle ne serait pas obliger de surveiller Mystère sans arrêt, persuadé que l'homme, s'il venait à les accompagner, le ferait.
Quant à sa question qui résonna enfin dans sa tête, la rousse offrit un rire délicat mais présent pour première réponse avant de s'excuser et de répondre toujours amusée.

- Aphrodite… Aphrodite Altais et... non, je ne vis pas ici, je cherche une bibliothèque avec une amie qui est férue de livres anciens aux langages parfois trop complexe pour moi. Quant à votre matou, pensez-vous qu'il accepterait que je le prenne dans mes bras ? J'ai un petit faible pour les félins… et si vous avez faim tous les deux… pourquoi ne pas partager l'oiseau avec nous ?

Elle désigna d'un regard tourné dans son dos un lieu derrière les arbres où devait l'attendre sagement Mystère ou plutôt, où aurait du l'attendre la Mord'th, puisque celle-ci pointa le bout de sa robe blanche et de sa chevelure nacrée sous les rayons du soleil et le regard du chat et de l'homme. Elle toisa le regard de l'animal avant de soupçonner quelque chose de caché derrière l'apparence de l'homme. S'avançant et observant le volatile au sol, dans un gargouillement d'estomac, Mystère affirma.

- Tu avais dis que ça irait vite. Et qui sont-ils ?
- Ha… et bien, la voici, mon amie, elle…
- Mystère est mon nom, et le vôtre ?

Faisant une mine boudeuse envers son amie, la sorcière haussa les épaules et vint accrocher sa canne à sa ceinture avant de s'agenouiller et de tendre sa main vers le chat pour l'aider peut-être à se remettre sur ses pattes et le caresser, s'il le supportait.

De son côté, la Mord'th ne quittait pas des yeux le Bélua et cherchait à discerner ses intentions, ou du moins le mensonge dans ses paroles. Elle avait déjà vue la manière d'agir d'Aphrodite, et elle savait qu'elle se jouerait de lui sans qu'elle ne puisse rien y faire.

- Vous savez, pour les félins, ils ont ce côté indépendant qui leur est propre et qui fait leur charme. Parfois, si je pouvais me réincarner, je pense sincèrement que j'aimerais le faire comme panthère ou tigresse. Pour le reste, est-ce que ma proposition tiens ? Ou simplement, est-ce que ça vous direz de faire un bout de chemin ensemble quelque soit votre destination ? J'aime bien Myst, mais j'aime encore plus la compagnie des hommes…

Sous un timbre qui se voulait charmeur, Aphrodite se releva lentement, époussetant un peu son pantalon et son manteau blanc. La jeune sorcière avait toujours pris pour habitude de soigner sa tenue, sous les conseils de son père. Il lui avait même assuré qu'ainsi, elle aurait plus de facilité à soudoyer les hommes et obtenir ce qu'elle voulait.
Chaque jour, elle se rendait compte combien son père avait raison. Chaque jour, son père et mentor lui manquait énormément.

Alors qu'Aphrodite avait saisit d'une main l'oiseau au sol par la queue, elle n'avait pas une seconde quitté des yeux le chat et son maître. Il y avait une aura, quelque chose de profondément gentil et écoeurant chez cet homme qui lui donnait l'envie de lui en faire voir de toutes les couleurs et pas seulement.
Mais pour l'heure, les jeunes femmes avaient faim et il leur manquait un feu pour faire cuire leur maigre prise.

- Aphrodite, sais-tu faire un feu ?
- Non… je comptais sur toi.
- Tu… tu es incorrigible et agaçante !
- Ha oui… ça fait plusieurs années qu'on crapahute ensemble, je pensais que tu me connaissais à force, mais il faut croire que non.

Se gaussant de sa camarade, la rouquine leva les yeux au ciel dans l'espoir de voir un autre oiseau quitter les marais et devenir une partie de leur repas.

764 mots

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Dim 28 Fév 2016, 11:31

« Ce n’est pas vraiment mon chat donc vous pouvez jouer avec lui. Mais je vous préviens, il n’est pas normal. Il est même totalement con pour un chat. »

Cette mise en garde faite, il pourrait se dégager de toute responsabilité s’il venait à déposer des petits cadeaux odorants dans un sac ou bien la faire tomber en se glissant entre ses jambes. Le chat, comme pour venir appuyer la précaution de son maître intérimaire, se relevait lourdement pour regarder cette nouvelle personne avec un tel éclat dans le regard qu’un caillou pourrait passer pour un génie à côté de lui. Mais cette paire d’yeux inexpressifs vint croiser celle de la Mord’th qui s’était faufilée jusqu’au lieu de cette réunion improvisée. En la fixant, il miaulait. Elle allait sûrement avoir une drôle de surprise si elle se mettait à le regarder lors de ce miaulement agaçant car même si personne ici ne le savait, il n’était pas réellement un chat. Il était un sorcier transformé en chat et légumisé par une potion impie. Si bien qu’il pensait être un chat. Le résultat était que ce miaulement pouvait compter comme un mensonge car il n’était pas né chat. Peut-être que la présence de cette Mystère aiderait Andrzej à comprendre enfin qui était réellement Czarny Kot.

A en croire la mine renfrognée de la jeune femme qui venait de se présenter, elle n’était pas très contente du comportement de cette Aphrodite. Une petite tension était perceptible mais rien d’insurmontable semblait-il car elle haussait les épaules et ignorait la remarque pour se mettre à jouer avec le chat. Ce dernier, toujours égal à lui-même, se mit à ronronner vaguement sous l’effet des caresses en se cambrant au rythme de la main de la sorcière. Bientôt, ces mouvements du dos se firent plus rapides et saccadés jusqu’à ce qu’il se mette à vomir une énorme boule de poils dans un bruit répugnant. Les chats crachaient régulièrement des boules de poils, c’était normal. Mais là, cet amas immonde était énorme, véritablement, si gros qu’on aurait pu croire qu’il avait une conscience propre. Et l’odeur. Heureusement que l’oiseau était mort, percé par le trait de glace car il serait mort en vol à cause des effluves nauséabonds s’émanant de cette chose. Cependant, le chat le reniflait et jouait du bout de la patte avec sa création putride. Andrzej baissait le visage et se mit la main au front. Il voulait s’excuser mais il l’avait mise en garde après tout.

Cet instant honteux passé. Andrzej relevait le visage vers cette personne mystère pour enfin répondre à sa question. Il la regardait droit dans les yeux mais il y avait quelque chose de bizarre dans ce regard inquisiteur. Elle n’était pas simplement curieuse, il y avait quelque chose d’autre.

« Je m’appelle Andrzej et je ne suis pas d’ici. Pour ce qui est du repas, un grand merci mais nous avons déjà mangé, puis il serait un peu trop petit pour trois et demi. »

Il reportait son attention sur Aphrodite alors qu’il finissait sa phrase pour refuser poliment l’invitation. Elle semblait captivée par ce félin, à tel point qu’elle se mit à vanter la beauté de ces choses. De son état de Bélua, le voyageur avait la possibilité de vêtir une apparence animale et pouvait se faire une idée très précise de ce genre de situations, des sensations éprouvées, des sens modifiés. Il n’avait jamais pris cet état de fait, naturel pour lui, comme étant une expérience recherchée par les autres. Légèrement troublé par cette déclaration, il le fut encore plus lorsque la femme à la canne tentait un mouvement qui se voulait séducteur. La femme, sans faire partie de sa race, semblait être capable de revêtir déjà des allures félines envers les hommes. Un rougissement fit une brève apparition sur ses joues et un coup de chaud l’envahit rapidement. Après tout, les occasions durant lesquelles les personnes du sexe opposé avait mis en avant une attirance quelconque envers lui se comptaient sur les doigts d’une main mais cette approche était si directe et sans détour qu’il ne put s’empêcher de voir là un jeu.

« Je … heum … Pourquoi pas. Cette bibliothèque pourrait être utile. Je suis toujours à la recherche de nouvelles informations ou légendes, elle se base toujours sur une partie de réalité. »

Il omettait volontairement cette invitation sensuelle et se contentait de répondre comme un guide ou un mercenaire et non un être humain. Il n’était pas indifférent au physique de la jeune femme, bien évidemment, il n’était qu’un homme après tout, mais il ne pouvait se permettre de baisser totalement sa garde devant deux inconnues. Il avait déjà assisté à ce genre de petits manèges et dans de nombreuses occasions, cela ne s’était pas terminé avec des fleurs et des oiseaux gazouillants mais bien des pleurs et des remords cuisants. Sans vraiment savoir si elle était contente de cette réponse ou non, il se mit à observer le comportement de ces deux femmes. Il y avait chez cette Mystère quelque chose de … mystérieux dans ses gestes, son attitude directe et même son apparente exaspération. De son côté, la séductrice se voulait confiante, maîtresse du jeu et se mit même à ramasser sa proie avec une certaine satisfaction malgré ce dégout apparent vu qu’elle le prenait que par un bout de patte. Il ne pouvait pas imaginer, de près ou de loin, une raison pour laquelle ces deux êtres d’apparence tellement différentes étaient réunis. Il regardait du coin de l’œil ce chat idiot continuer de jouer avec sa création qui ne cessait de puer plus et plus à mesure que ça prenait l’air. Il entendait à moitié la conversation à propos d’un feu. Il était trop gentil.

« J’ai un feu si vous voulez. Mon campement est à deux minutes d’ici. Vous pouvez l’utiliser. Prenez ça comme la signature officielle de notre coopération pour trouver la bibliothèque. »


Et il accompagnait l’invitation d’un geste pour indiquer la direction du bivouac monté quelques heures auparavant. Il ouvrirait la marche pour mener le duo féminin. Il ne prenait pas le temps de voir si le chat suivait, il était jamais loin de lui, pour son plus grand malheur et ce peu importe les distances et les rudesses du terrain.

Après les deux minutes annoncées, il révélait un petit feu en partie éteint, attendant d’être ramené à la vie en se faisant alimenter par quelques branches sèches se trouvant non loin. Une légère tranchée avait été tranchée pour accueillir une couche pour une personne à l’abri d’une grande souche. Il s’asseyait sur ce tronc mort et invitait les femmes à en faire de même et se mettre à l’aise.

« Je vais préparer deux petits renfoncements de plus pour vous. Le vent ici souffle en permanence et porte les odeurs très loin, c’est une invitation pour les créatures du coin. »

Sans vraiment justifier plus que cela son comportement, il prit un morceau de bois ressemblant vaguement à une pelle de fortune et se mit à creuser deux trous de plus en vérifiant de manière régulière les proportions des deux jeunes femmes pour adapter les tranchées à leurs morphologies. Il eut un petit frisson en croisant à nouveau le regard de Mystère et une sensation de chaleur en inspectant les hanches d’Aphrodite. Ce duo, si différent, pouvait déclencher des sensations tellement opposées au sein du jeune homme qui ne savait quoi penser. Il s’adressait ensuite à elle.

« Vous pouvez utiliser le feu. Plumez l’oiseau et videz-le un peu plus loin par contre. Les odeurs. Le feu est le vôtre. »
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