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 La religion est l'opium du peuple [Abel]

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Jeu 27 Mar 2014, 19:18

Sherilyne effleura l'herbe de ses pieds nus. Elle contracta ses orteils, et sentit l'humidité sous sa peau douce. Si peu d'eau ne suffisait pas à la faire se transformer, et elle fut rassurée de voir qu'elle pouvait découvrir le monde, sans risquer de se trahir au moindre geste. Sautant par dessus un petit fossé, les perles de son collier tintèrent entre elles, donnant un son enchanteur à l'atmosphère déjà présente. L'Ondine s'était aventurée dans la forêt aux mille clochettes, pleines de couleurs, de lueurs, d'odeurs... Elle fut heureuse de pouvoir découvrir cette terre si belle.
Entendant un bruit, elle leva la tête. Ses cheveux cuivrés volèrent doucement dans l'air, lançant leur raideur dans le dos. Son nez se plissa, doutant un peu de ce qui trainait dans le coin, puis enjambant une racine d'arbre. Ses doigts touchèrent les écorces d'un arbre, et elle déboucha dans un chemin de terre.

Curieuse, elle regarda entre les fourrés de l'autre côté, voyant une ombre passer par là. Ayant un mouvement de recul, Sherilyne se paralysa deux secondes, puis regarda à droite et à gauche. La belle poupée reprit sa marche à travers la flore enivrante. Elle adorait les plantes et la nature. Elle n'aimait pas ses pairs, ni les êtres humains en général, mais ce qui composait naturellement le monde, faisait son bonheur. S'y connaissant un peu en herbacé, elle toucha certaines fleurs, en sentit d'autres, sans cesser d'avancer, sans cesse de marcher. En quittant l'herbe, elle prit le soin de remettre ses sandalettes. Le courant d'air parcourant la forêt fit de sa robe, un simple voile décrivant ses petites courbes, et mettant en exergue ses longues jambes.

A nouveau, elle fut surprise d'entendre quelque chose, qui ne se montra pas. A sa gauche, ses yeux affutés distinguèrent une nouvelle ombre. Souple, féline... Trop envieuse de savoir ce que c'était elle quitta les chemins pour passer entre les troncs d'arbres, se laissant éclairer seulement des lucioles multicolores, avant de zigzaguer entre les différentes issues que laissaient supposer la nature. Par prudence, elle plaqua très discrètement ses paumes contre ses cuisses, et laissa ses griffes remplacer ses ongles, anticipant déjà le danger. Puis un homme apparut devant elle. Une silhouette se distingua et d'emblée, elle sourit. Elle n'était pas chez elle, elle n'était pas dans son monde, et il fallait être le plus avenant possible. Les gens aimaient la gentillesse. Et Sherilyne n'était pas de nature gentille, elle n'avait pas été élevée de la sorte. La Sirène pencha doucement la tête, et les pointes de ses cheveux suivirent le mouvement de sa tête, caressant son épaule, puis son bras nu.

« Bonjour... »

Un fort accent, qu'elle ne savait dissimulée, se fit entendre. Chacune de ses paroles chantaient comme un air exotique et chaud, et cela donnait une intonation particulièrement aux mots.
Contre ses cuisses, ses griffes glissèrent, se rétractant silencieusement. Elle essaya de faire son maximum pour paraître humaine, pour trahir son monde. Elle cherchait quelque chose, et il fallait qu'elle mette des gens de son côté.

« Je... Me suis perdue... »

Son sourire vint ponctuer sa phrase, expliquant maladroitement, avec son fort accent, combien elle était désolée d'être nouvelle et trop émerveillée par l'environnement, pour se laisser emporter.
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Jeu 03 Avr 2014, 18:26



Enfin un environnement un petit peu plus supportable. Abel rentrait du désert avec Saphir et Alia et était parvenu, non sans mal, à franchir les montagnes de l’Edelweiss enneigée. La forêt des mille clochettes lui parut alors bien plus familière que ces pics enneigés et ces falaises acérées où le froid vous traquait et plantait dans votre chair ses crocs acérés, bien plus assurément que n’importe laquelle des bêtes prétendues sauvages que l’on pouvait croiser ici. Le bélua avait grandi dans les forêts qui bordaient le rocher au clair du lune, bercé par les traditions de son peuple et sa grande proximité avec la faune de ce monde. En quelque sort, il se sentait comme chez lui, et le chant des oiseaux qui résonnait dans l’air était pour lui une douce mélodie lui annonçant qu’il n’était plus très loin de son but.
La banshee, quant à elle, était restée étonnamment silencieuse depuis qu’ils avaient quitté la pyramide, et après tout c’était plutôt compréhensible lorsque l’on savait ce qu’elle venait de vivre. Elle avait vu son ancien maître périr sous ses coups, réparant ainsi la fissure qui l’avait empêchée de partir, la retenant prisonnière d’un monde sans saveur qu’elle avait maintenant tout le loisir d’explorer. Le geste du bélua l’avait touchée, bien qu’il n’avait pas réellement eu le choix, et le dernier souffle de son maître emporta avec lui toutes les entraves qui auraient pu l’empêcher de suivre celui qui lui était venu en aide.

Abel prit une profonde inspiration, profitant de l’air frais des bois et de ses innombrables odeurs qui se mêlaient pour former un parfum unique, que l’on ne pouvait retrouver nulle part ailleurs. La route qu’ils avaient suivi à travers les vallées et les plaines se transforma en chemin de terre de plus en plus étroit et sinueux, qui ne tarda pas à s’évanouir dans cette nature profonde et immaculée, mais alors que la banshee fit mine de ralentir, le bélua ne parut pas s’en préoccuper et elle pressa donc le pas pour se trouver à son niveau. Le fils de Phoebe n’avait que faire des chemins et des directions, la forêt lui offrait bien assez d’indications pour qu’il puisse aller exactement où il voulait. Peut-être un jour aurait-il le loisir de lui apprendre tout cela comme son mentor le lui avait appris, si elle restait assez longtemps à ses côtés.

Alors que leurs pas foulaient la terre et les feuilles, les oreilles d’Alia se dressèrent soudainement sur sa tête, et Abel s’immobilisa immédiatement. Il connaissait assez bien la petite créature pour savoir ce que cela signifiait. Celle-ci resta comme ça de longues secondes, écoutant avec attention, cherchant une aura, une présence, avant de se détendre quelque peu. Le bélua, qui avait placé sa main sur la crosse de son arbalète, fit un petit sourire en constatant qu’il ne s’agissait pas d’un être à priori menaçant. La petite panthère à plaques se retourna et sauta sans prévenir sur son compagnon qui tenta de la rattraper du mieux qu’il put, l’aidant à grimper jusque dans ses bras avant de se diriger vers la direction qu’elle avait indiquée. Il ne lui fallut qu’une minute ou deux pour tomber sur ce qui semblait être une jeune humaine, qui vint à sa rencontre. Son accent laissant entrevoir qu’elle n’était pas d’ici…
« Bonjour ! Je m’appelle Abel, et voici Saphir et Alia. Vous êtes au beau milieu de la forêt aux mille clochettes, et il n’y a aucun village connu à des kilomètres à la ronde… Comment vous êtes-vous retrouvée ici ? »
Le bélua lui rendit son sourire, préférant de pas la laisser sur une note si pessimiste.
« Vous avez de la chance d’avoir trouvé quelqu’un. Je connais bien ces bois. Je suis bélua, et je me dirige vers le rocher au clair de lune, plus au Sud. Je peux vous proposer de m’y accompagner, vous y trouverez la cité de Dhitys, d’où vous pourrez rejoindre des routes plus sûres… »
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Mer 09 Avr 2014, 09:22

Devant elle ne se trouvait pas un homme, mais un groupe de personne. Un rictus ponctua les lèvres charnues de la sirène, démontrant un mécontentement. Si l'un d'eux tenteraient quoi que ce soit, alors elle déguerpirait vite fait. Il ne fallait pas qu'elle se trouve dans une embuscade. Dans un cul-de-sac où il lui était impossible de se battre. Pourtant hargneuse et spontanée, la femme n'était pas assez idiote pour se laisser avoir immédiatement. Puis l'espèce de leader qui composait cette fine équipe, se mit à parler. Il était aussi grand qu'elle, et paraissait athlétique. Sans peur, il s'approcha d'elle et lui adressa la parole. Il semblait curieux de savoir ce qu'elle faisait ici, et pourquoi. Sherilyne lui sourit de plus belle avant d'ouvrir la bouche. Elle inspira profondément. C'était, pour elle, une épreuve de parler, de s'exprimer correctement. Son langage était, d'habitude, celui des tributs, celui de sa tribut.

« Je... Moi c'est Sherilyne. Je suis partie de chez moi, et je suis venu ici par hasard. Des hommes me poursuivaient, j'ai simplement couru. »

Evidemment. Des hommes oui, des dragons aussi peut-être... ?
La sirène arqua ses sourcils dans l'autre sens, donnant tout à coup, à ses yeux, des airs larmoyants d'animal perdu. Elle croisa les bras, comme pour se réchauffer alors qu'elle commençait à avoir froid.

« Toi... Euh... » Elle soupira « Je suis désolée. C'est dur pour moi de parler... »

La Sirène regarda les femmes entourant ce type. Eh bien, lui au moins ne perdait pas de temps. Sherilyne ne savait pas de quelles races elles étaient, mais elle n'avait aucun doute sur leur nature. Comme si des femmes qui accompagnaient des hommes devaient forcément leur servir à des fins plus charnelles.
Elle détestait les femmes. Elle n'aimait que son frère. Cet homme qu'elle devait à tout prix retrouver, à travers les millions de gens qui peuplait cette terre. La femme ne savait pas que, devant elle, se tenait celui dont sa mère lui avait jadis parlé. Elle voulait en découvrir toujours plus et enfin, lorsqu'elle pu remettre ses idées en place, elle dit :

« Tu es gentils. Je me suis perdue, je veux juste... Sortir d'ici. Ca me va... De te suivre. Je n'ai pas d'endroit où aller. »

Sans pudeur, il révéla une grande partie des informations le concernant. Alors elle répéta :

« Bélua ? Qu'est ce... Sait ? »

Certaines de ses phrases manquaient de mot, lors de prononciation trop compliquée.
Son sourire réapparut, et elle fut un peu plus enjouée.

« Oui, j'ai de la chance ! Je ne te dérangerai pas très loin. Hum... »

Elle mit un doigt sur son menton, de manière pensive et réfléchit à sa fin de phrase, en faisant une moue insatisfaite.

« Très longtemps. Oui, c'est ça. Très longtemps »

Regardant plus loin qu'Abel, car elle se concentrait pour dire des phrases avec du sens, des phrases cohérentes. Reportant ses prunelles turquoises sur l'homme, elle le détailla un peu plus du regard, sans prétention. Il avait l'avantage d'être doté d'une certaine musculature, qui sculptait son corps, et la Sirène fut intriguée par cela. Mais Sherilyne se concentra à nouveau sur ses paroles, croisant les bras.

« Et toi, que fais-tu ici ? »

Sa morphologie et son attitude assez souple, contrastait clairement avec son ton et sa façon de parler. Un peu haché, saccadé, elle butait sur certains mots, prononçait mal certaines phrases. S'il fallait, Abel n'allait pas en comprendre la moitié.
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Ven 25 Avr 2014, 19:09



Saphir s’éloigna de quelques pas alors qu’Abel écoutait les quelques bribes de phrases que la jeune femme parvenait à prononcer. Le bélua était plutôt confiant, ils étaient en territoire ami, ils s’étaient déjà beaucoup approchés des terres de son peuple, et jamais la Lune n’aurait laissé un être mal intentionné s’aventurer en ces lieux sans faire s’abattre sur lui le courroux de ces bois. Mais la banshee ne partageait pas ses croyances et préférait rester prudente, et sans même la regarder le fils de Phoebe savait pertinemment ce qu’elle avait en tête. Une pauvre créature inoffensive perdue au beau milieu d’une forêt luxuriante qui obligeait le bélua à se concentrer sur chacun de ses mots. C’était là le début classique de tout scénario qui pouvait mal tourner. Aussi la banshee scrutait-elle les alentours sans un bruit à mesure qu’elle tournait autour du groupe. Sheryline n’eut pas fini de parler qu’elle revenait déjà près de ses compagnons, lançant vers Abel un regard rassuré. Ce dernier acquiesça légèrement en sa direction avant de se retourner vers la jeune femme.
« Ne t’en fais pas, tu es en sécurité ici. Tu n’as jamais rencontré de bélua avant moi ? »
La jeune femme devait venir de très loin pour n’avoir jamais entendu parler de ce peuple, c’en était presque étrange. Le fils de Phoebe ne s’était jamais aventuré très loin du continent naturel, à part lors de rares occasions qui l’avaient envoyé au continent mystérieux, mais sur son chemin tout le monde avait toujours entendu parler du peuple de Phoebe, et même si les coutumes et les pouvoirs de son peuples étaient souvent obscurs aux non-initiés, c’était bien la première fois qu’il rencontrait quelqu’un qui ne connaissait même pas de nom le peuple animal.
« Tu vas en voir de plus en plus par ici. Le rocher au clair de lune est sur les terres de mon peuple. Nous sommes des êtres pacifiques envers ceux qui respectent la vie, quelle qu’elle puisse être. Nous sommes proches de ces bois et de ses habitants. Tu n’as rien à craindre de nous. »

Abel lui fit un sourire rassurant. Il savait bien que faire confiance à des étrangers, surtout quand on était perdus comme elle semblait l’être, était parfois difficile. On ne savait jamais trop sur qui on pouvait tomber, et même si les terres béluas étaient relativement épargnées, le monde était rempli de créatures maléfiques et d’êtres assez désespérés pour abandonner toute raison… A vrai dire, elle avait eu de la chance de ne pas tomber sur un groupe de brigands, ou pire encore.

Le bélua s’apprêtait à reprendre la route lorsqu’une voix spectrale s’éleva dans les airs.
« Quelque chose approche. »
C’était comme si une multitude de voix aigues et graves s’était unies pour prononcer ces mots. La voix de Saphir avait de quoi glacer le sang lorsqu’on y était pas habitué, et Abel avait encore du mal à s’y faire, tant et si bien qu’il lui fallut quelques secondes avant de réellement comprendre ce qu’elle venait de dire.
Le regard d’Abel se porta au loin, vers la direction que suivait le regard de la banshee. Une lueur bleutée semblait flotter dans l’air, se déplaçant lentement comme si elle lévitait de manière naturelle à un mètre du sol.
« Un feu follet ! »
Ce n’était pas la première fois que le bélua apercevait une de ces créatures. Elles étaient rares, mais lui qui avait l’habitude de se promener en forêt avait tout de suite reconnu la teinte caractéristique de la créature. Abel était persuadé qu’ils étaient des signes envoyés par la Lune pour les guider.
« Il s’éloigne, suivons le ! »
Sans réfléchir plus, le bélua s’élança à la poursuivre de la lueur bleue qui se déplaçant plus vite à présent, slalomant avec aisance entre les arbres, menaçant de disparaître derrière un arbre à chaque instant. Le fils de Phoebe eut un instant envie de revêtir une forme plus agile pour le suivre, mais au moment où il allait libérer son totem, la créature sembla s’évanouir dans l’air, comme si elle avait disparue. Saphir arriva juste derrière lui et ses yeux se braquèrent sur l’endroit où le feu follet avait disparu. Un étrange bâtiment de pierre envahi par les ronces se dressait devant eux. C’était comme s’il avait été abandonné depuis des siècles, mais il semblait que la créature les avait délibérément conduits ici… Le bélua leva les yeux vers le ciel.
Tu veux que j’entre, c’est ça ?
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Lun 28 Avr 2014, 13:21

Le dénommé Abel se montra curieux et bienveillant. Sherilyne n'avait pas l'intention de lui faire du mal, et vu le monde dont il était entouré, elle ne préférait de toute façon pas s'y attaquer. D'un geste de main souple, elle dégagea la raideur de ses cheveux roux derrière son épaule, pour se concentrer sur l'homme. L'étrangeté qui l'accompagnait donnait presque des frissons à la Sirène, qui fronçait les sourcils lorsqu'elle la regardait. Elle découvrait le monde, aussi n'avait-elle pas encore explorer la diversité des peuples qui habitaient cette terre. S'attardant sur la créature, elle finit par détourner les yeux lorsque l'homme parla. Il avait une certaine prestance, dégageait un certain charisme, mais peu curieuse, elle ne s'y attarda pas. Si elle se laissait impressionner maintenant, elle n'avancerait jamais. Chez elle, elle n'était pas la reine et, pourtant elle aurait aimé prouvé aux siens combien elle était puissante. Seulement, sur la terre ferme, elle n'était plus rien ni personne, alors la méfiance était forcément de mise. Méfiance et manipulation. Faire croire que tout va bien, alors que rien ne va. Faire comprendre à l'autre qu'elle était dans sa poche, qu'il avait réussi à l'endormir, alors que c'était bien loin.
Sherilyne secoua la tête. Non, ni de bélua, ni de vampire, ni une femme comme celle-ci qui se tenait là -enfin femme...-. Elle était novice mais, malheureusement, elle ne préféra pas le dire, se protégeant en ajoutant :

« Oh, j'ai du en voir mais... On ma pas parlé. »

Elle réfléchit. Sa phrase sonnait mal.

« On ne ma pas expliqué. Oui voilà, expliqué. »

Un léger sourire orna le coin de sa bouche, dans un petit mouvement, ses perles s'entrechoquèrent, tintant à travers la flore sauvage et dense. Il lui indiqua sur quelles terres elle se situait, et, emballée elle dit :

« La... Nature a un propriétaire ? »

L'Océan était son propre maitre ! Jamais les Sirènes ne délimitaient des zones qui appartiendraient a untel ou untel, tous étaient libres de vaquer où ils voulaient, car leur Père unique, c'était lui. Et même en faisant partie du côté obscur de l'espèce, ils en avaient autant de respect que les autres. Alors il était étrange que... Des Hommes viole la propriété suprême de la Nature, pour se l'accaparer si besoin était... Surtout son peuple à lui.

« Comment... Arrivez-vous à vous appro... approp... approprier la Nature alors que vous en êtes proches ? C'est... Abstrait. Vous le rend-elle ? Donne-t-elle tout sans rien demander en échange... ? »

Chez elle c'était différent. Mais elle n'eut pas le loisir de continuer. Une voix venue d'outre tombe, résonnant dans tout son corps, lui faisant rater un battement, retentit, prévenant d'un danger. C'était elle le danger avec une voix pareille ! Frissonnant après cette interruption mouvementée, Sherilyne regarda à tour de rôle le Bélua et la Banshee. Au loin, les regards se tournèrent vers une seule source bleue, dénotant parmi les autres. Une flamme vaporeuse et colorée, donnant une impression de froid, s'éleva à mi-hauteur, dansant joyeusement sur place. Abel hurla, faisant tressaillir la rousse. Elle le regarda, reportant ensuite son regard sur le feu follet. Le Bélua était excité à l'idée d'en voir et, surtout de le suivre. Croisant les bras, elle haussa un sourcil, trouvant étrange le fait qu'il soit aussi emballé par quelque chose de si insignifiant.

« Iik albesh jiuyk... »*

Se mettant en tension, la belle commença à trottiner, suivant le type, avant de devoir courir. Les branches et les racines manquèrent de la faire trébucher, et certaines lui entaillèrent les jambes. Ses chausses étaient quasiment déchirées, n'attendant plus que réparation. Préférant s'en départir, elle les abandonna lorsqu'Abel se calma dans sa course. La mignonne était agile, mais elle n'avait, pour le moment, aucun point fort. Elle devait évoluer, monter en puissance, pour se démarquer.
Lorsqu'elle fut arrêtée, devant un édifice, elle se baissa, peu encline à faire partager sa bonne humeur.

« A haekt ! »*

Le type lui paraissait étrange. Quelque chose de bestial sommeillait en lui, ce qui la faisait douter de ses bonnes intentions. Un animal réagissait à ses pulsions, et en fonction de sa propre colère, et de ses envies, pas avec un raisonnement réfléchit et humain. Elle en savait quelque chose, elle était comme ça. Le chemin entre l'humain et la bête, quelque chose de vorace, instinctif, mais à la fois doux. Seulement sa bestialité lui valu quelques cicatrices, et des expériences qu'elle n'était pas prête de recommencer.
Se relevant, déjà lasse de suivre cet homme, comme ennuyée qu'il l'ait laissé se blesser par pure curiosité égoïste, elle croisa les bras et observant, d'un regard lointain, la bâtisse sous ses yeux.
C'était un temple, du moins, les ruines d'un temple. D'une hauteur de cinq mètre environ, une devanture plus grande, comme ayant accueillit jadis un clocher, et à l'arrière, s'étendant en petits îlots et dômes, des pièces à la toiture complètement défoncée. Le temps eut raison du dallage supérieur et des arc des voûte, finissant par les faire céder. Le bâtiment était une sorte de pierre blanche, moins précieuse que le marbre, mais tout aussi clinquante, et recouvert de branchages et de racines. La Nature avait commencé à faire de ce bâtiment, une propriété, et elle reprenait ses droits sur lui, le recouvrant de feuillage, faisant croire à qui le voulait, que ce petit musée antique fut toujours à elle.
Sherilyne caressa la paroi de la porte close, ainsi qu'une partie du mur. Aucun bas relief, rien ne ressemblant à une vrai architecture définit, ne serait-ce que la façon de monter les pierres les unes sur les autres. Elle murmura d'une voix lointaine, absorbée par l'édifice :

« C'est beau... »

Finissant par se tourner vers son collègue elle dit :

« Tu connais les lieux, alors connais-tu ce que ça fait ici ? »

Elle lui adressa un petite sourire, avant de pousser la porte.

« Viens... »

Sa voix se perdit dans l’entrebâillement, se faisant douce et chantante, attirant quiconque l'avait écouté. Une fois la porte grande ouverte, elle fit quelques pas à l'intérieur. Le temple était plongé dans le noir, tout au bout du corridor, similaire à une nef, le toit était brisé, et laissait passer la lumière pour n'éclairer qu'une toute petite partie du sol. Un arbre plus précisément. Un arme au feuillage verdoyant, aux petites pétales de lucioles l'illuminant comme un monde merveilleux, il rayonnait de beauté, de vie. Pourtant, de l'extérieur, ce fut tout le toit qui était écroulé et, ici, le sol était propre de débris et surtout, le toit était bel et bien là. Tout était plongé dans le noir sauf cet arbre au loin, tout au bout.
L'Arbre de Vie.


*Tu es un enfant
*Et égoïste !
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Mer 14 Mai 2014, 17:42



Abel était intrigué par cette créature qui semblait être vraiment perdue. La nature, un propriétaire ? Au moment où elle avait dit cela, le bélua avait ressenti comme un mouvement étrange au plus profond de son cœur. Comme si la bête tapie venait de se réveiller, désireuse d’entendre ce qu’elle avait à dire. Il ne savait trop bien ce que cela voulait dire, et préféra dresser une barrière dans son esprit, comme il avait l’habitude de le faire, avant même que l’animal ne cherche à prendre le dessus.
Non, calme toi…
Sherilyne avait certainement du mal interpréter ce qu’il avait dit. Du moins Abel l’espérait sincèrement, car il était déterminé à présenter son totem à toute créature désireuse de s’approprier les miracles de Phoebe.
« La nature ne peut être apprivoisée. Elle nous appartient comme nous lui appartenons. Nous la protégeons, elle nous nourrit, nous éduque. Les béluas ne se voient pas comme les propriétaires du rocher au clair de lune. Les frontières et les territoires ne sont qu’un moyen parmi d’autres d’empêcher d’autres races de venir souiller ce qui nous est cher. »

Alors qu’ils arrivèrent devant l’édifice, Abel entendit Sherilyne prononcer quelques mots qui sonnaient comme des jurons à ses oreilles, et la vit dans un piteux état. Elle semblait avoir beaucoup de mal à se déplacer en forêt. C’était la première fois qu’il rencontrait une créature aussi maladroite. S’il l’avait su, peut-être aurait-il ralenti quelque peu sa course. De plus en plus curieux à propos de cet être étrange, il s’approcha d’elle pour examiner les dégâts qu’avaient faits les branchages qu’elle avait rencontrés sur le chemin. Malheureusement, il ne maîtrisait pas la magie blanche et aurait été bien incapable de la soigner. Les blessures semblaient néanmoins superficielles, ce qui le rassura un petit peu.
« Tu devrais faire attention à toi, les branches et les ronces t’ont bien éraflée… Dans certaines régions certaines espèces sont même venimeuses. Heureusement ce n’est pas le cas de celles-ci… »
Abel s’en voulait un petit peu pour ce qui lui était arrivé. Après tout, c’est lui qui avait voulu suivre ce feu follet, mais d’un autre côté il n’aurait jamais pu devenir qu’elle aurait tant de mal à le suivre. Il avait beau avoir l’habitude de se déplacer en forêt, il n’était pas plus agile que la majorité de ses semblables, du moins lorsqu’il était dans sa forme humanoïde.
« Dis-moi… D’où viens-tu ? Tu parles une langue que je n’ai encore jamais entendue… »

L’édifice qui se trouvait devant eux ne payait pas de mine, ou du moins il n’était plus que l’ombre de ce qu’il avait pu être par le passé. Abel avait déjà entendu parler de ruines elfiques qui se trouveraient dans ces forêts, bien qu’aujourd’hui leur territoire soit bien plus reculé. Ces terres avaient été rendues à la nature, et rares étaient les vestiges qui avaient survécu aux attaques du temps. Les murs blancs de la structure étaient recouverts de lianes et semblaient avoir peine à soutenir la toiture qui s’était déjà écroulée en de nombreux endroits. Il y avait fort à parier que dans quelques années ces lignes architecturales soignées et ce haut clocher ne seraient plus que des souvenirs dans l’esprit de ce groupe improbable qui venait s’en approcher. Abel était convaincu que le feu follet les avait conduits directement ici. Sa déesse n’aurait pas envoyé une de ses créations sur leur trajectoire pour le faire fuir exactement dans cette direction sans que cela ne veule rien dire. C’était un signe, ils devaient entrer, mais heureusement le bélua n’aurait pas à expliquer toutes ses croyances à Sherilyne qui semblait aussi déterminée que lui à pénétrer dans ces ruines.
« La forêt aux mille clochettes est le territoire des déchus. Mais ils ne sont pas connus pour construire de telles choses… On dirait un temple elfique, j’en ai déjà vu dans des livres, mais il est vraiment loin du territoire des elfes. Earudien est à des dizaines de kilomètres au Nord d’ici. Peut-être qu’ils arpentaient ces terres auparavant… »
Abel n’était pas vraiment le mieux placé pour donner des leçons d’histoire. Les quelques notions qu’il avait lui avaient été apprises par son mentor, mais ses connaissances de ce monde et de ses peuples restaient bien superficielles…

Le bélua suivi Sherilyne et franchit la porte du temple. Tout était plongé dans la pénombre, mais heureusement les parties du toit qui s’étaient écroulées en contrebas laissaient filtrer assez de lumière pour qu’ils puissent se repérer sans trop d’efforts. Des pierres avaient roulé dans tous les sens et jonchaient à présent le sol, rendant les pas du fils de Phoebe mal assurés.
« Que cherchons nous ici ? »
La voix de la banshee fit sursauter Abel. Sa peau blafarde et les mèches de ses cheveux qui volaient dans les airs alors qu’il n’y avait pas de vent lui donnaient un air inquiétant.
« Là bas ! »
Parmi les échos qui formaient ses mots, un son grave avait semblé hurler, mais de manière à peine perceptible, alors qu’un cri aigu bien plus perçant s’était élevé pour le couvrir sans que le volume de sa voix ne dépasse celle d’Abel ou de Sherilyne.
« Quelque chose a bougé près de l’arbre. »
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Jeu 15 Mai 2014, 18:55

« La nature n'a pas besoin de frontière érigée par l'Homme pour la défendre, elle a toujours su reprendre ses droits, là où il le fallait. Nous serions bien ambitieux et pédants d'oser dire que nous contrôlons et délimitons les la terre, l'Océan et le Désert. Peu importe son œuvre, si on est son enfant, on se doit de la respecter et la laisser libre, comme elle nous laisse libre. »

Haussant les épaules elle finit de frotter ses jambes et se redressa entièrement, peu encline a discuter plus longtemps de ce sujet. Il était un homme refermé sur ses idées, soit, elle, elle savait pertinemment que l'Océan la rejetterait si elle essayait un temps soit peu de l'apprivoiser et pire, de le faire sien. C'était idiot d'apposer un sceau de propriété sur un lopin de terre. Dire que dorénavant, elle nous appartenait. La terre n'appartient à personne, les créatures vivants dessus étaient ses enfants, qui choisissaient de vivre en harmonie avec elle, ou bien de la souiller. Et visiblement, bien plus de personne cherchaient à l'amoindrir, plutôt qu'à la laisser telle qu'elle. Jetant ses cheveux roux en arrière, elle finit par avancer, s'approcher du temple.
Dans la lumière de la forêt, étant sortit de derrière l'arbre, l'homme vint finalement vers elle, s'enquérant enfin de son état. Suspicieuse, elle haussa un sourcil, le voyant se baisser pour observer ses blessures. Faire attention... Alors ne cours pas si vite, idiot.
Puis la remarque d'après eu le don de dérider la belle Sirène. Mettant les mains sur ses hanches, un sourire s'étira sur ses lèvres et elle dit :

« Moi ? Je viens de partout. La Nature est ma mère, l'Océan est mon père. Aller, entrons. »

Shérilyne écouta sagement les paroles d'Abel, tout en regardant de chaque côté pour admirer le temple et son intérieur. C'était étrange comment l'illusion de l'intérieur et de l'extérieur était si différente... Dans l'Océan un grotte ressemblait à une grotte... Il n'y avait pas tout ce mysticisme autour. Et pourtant, elle adorait ça. La découverte de civilisations, de cultures... Pourtant peu curieuse de nature, elle préférait se concentrer sur ses objectifs, mais déroger à ses propres règles de temps en temps ne faisaient pas de mal. Le feu follet les ayant emmené ici avait disparut.
La Sirène vit très clairement à l'intérieur, doué de vision nocturne. Au loin, l'Arbre de Vie l'attirait effroyable mais quelle ne fut pas sa surprise lorsque la compagne du type se mit à parler. A chaque fois qu'elle ouvrait la bouche, c'était une sorte de terreur, d'arrêt cardiaque imminent. L'Ondine mit une main à plat sur son buste, reprenant doucement son souffle et ses esprits. Au pied de l'arbre une sorte de brume noire se dégageait, comme un mal qui stagnait. La femme se rapprocha doucement de l'aura de lumière.
Plus elle avançait, plus ce qu'elle croyait être un arbre plein de vie, enveloppé de magnificence, n'était en fait qu'un leurre. Ses feuilles n'était pas vertes comme elle avait cru le voir, mais marrons, fanés, mortes. Ses branches penchaient vers le sol, la sève ne sortait plus, alimentant déjà à peine le tronc... L'Arbre était malade. Sherilyne fut heurtée et alarmée par le danger dans lequel était cette nature qui, pourtant, était si belle. Quelque chose ne tournait pas rond... Venu d'outre tombe la voix de la compagne du type, résonna dans les ruines, et la sirène manqua de hurler. Sous la surprise, elle se retourna vers elle, et fusilla le bélua du regard. Il pourrait prévenir. Ou même elle ! Mais arrêter de la surprendre comme ça.
Suivant quand même les paroles de la harpie, elle se détourna d'elle, tout à coup irritée et énervée. Elle détestait avoir peur, elle détestait les surprises.

La belle accéléra le pas, avant de s'arrêter à deux mètres de la lumière. A ses racines, des ombres noires et de la fumée émanaient du sol. Elle n'osa pas marcher dessus, et préféra observer la nature.

« Quelque chose ne va pas... »

Sherilyne sentit le sol trembler et, postée sur ses deux jambes, elle fit un bond en arrière lorsque le sol se déchira sous ses pieds. Un Démon sortit de ses racines, et se mit à rire à gorge déployée, faisant ombre sur la Lumière, avant de replonger dans le sol. La femme resta surprise, et baissa la tête en regardant le trou béant entre elle et l'arbre.

« Il est malade. Il faut empêcher que l'arbre ne se meure. »

Elle se retourna, regardant Abel, hagard. Elle se jeta presque sur lui, comme une femme éplorée l'aurait fait, et posa les mains sur son torse, le regardant dans les yeux.

« Tu ne l'entends pas ? Tu ne l'entends pas crier de douleur ? Viens ! »

Sherilyne se détourna. Elle était sensiblement différente. Blesser la nature, c'était la blesser. Elle était énormément attaché à cette Mère suprême. Penchant à nouveau la tête pour regarder le trou, elle ne savait pas comment descendre. Elle voyait clairement dans le noir, c'était la chute qui lui faisait peur.

« Tu as une idée pour aller en bas ? »
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Lun 19 Mai 2014, 22:51



La nature et l’océan ? Abel avait déjà entendu parler de créatures assez semblables aux béluas, si bien qu’on pouvait presque les considérer comme faisant partie de la même race, si l’on exceptait les différences historiques, culturelles et surtout le fait que les sirènes ne s’incarnait qu’en créatures aquatiques, et ne disposaient pas d’esprit animal à proprement parlé mais plutôt d’un capacité non contrôlée à se transformer lorsqu’elles étaient en présence d’eau. Bref, au final les sirènes étaient des êtres singuliers, et c’était la première fois qu’Abel en rencontrait, si tant était que Sherilyne en était bien une.

Se remettant difficilement de sa frayeur, la manifestation soudaine de Saphir l’ayant plus effrayé que la chose qui avait bougé dans le noir, sans doute une créature qui avait profité des quelques pans du toit encore intacts pour élire refuge dans les ruines du temple, Abel fit quelques pas en direction de la forme, confiant en ses capacités. Et pour cause : aucune créature sauvage n’était vraiment dangereuse à ses yeux. Son peuple avait une affinité avec la faune qu’il avait mis du temps à remarquer car le fait de côtoyer des animaux avait toujours été tout à faire naturel pour lui, mais maintenant qu’il y repensait, jamais un animal ne l’avait attaqué, et même les plus libres et nobles d’entre elles semblaient le comprendre et même parfois lui obéir. S’il s’agissait d’un renard, d’un loup ou d’un sanglier protégeant sa tanière, les intrus n’avaient donc rien à craindre : dans le pire des cas ils rebrousseraient chemin en le laissant en paix, mais ce ne fut pas un animal qui attira l’attention du bélua. A mesure qu’il s’approchait, il constata que l’arbre était différent, comme corrompu par une magie maléfique. Ses racines plongeant à travers la pierre étaient noires, et l’arbre n’avait aucune feuille même si l’on était au beau milieu du printemps et que dehors tout était fleuri.

Sherilyne s’était approchée d’une racine, visiblement aussi troublée que lui par ce qu’ils voyaient, lorsqu’un démon sembla sortir d’un des trous qu’avait formé l’arbre, émergeant littéralement du sol comme s’il venait d’une galerie courant sous leurs pieds. Le bélua attrapa son arbalète à la volée et la pointa vers le trou, mais alors que la liane qui servait de corde à son arme remonta pour se mettre en position, la créature était déjà repartie depuis longtemps.
« Des démons, évidemment… Cette corruption étrange aurait dû éveiller nos soupçons, ils ne pouvaient pas être bien loin. Créatures des enfers… »
Abel resta immobile durant un long moment, ne perdant pas de vue la sortie d’où était apparu le démon comme s’il espérait qu’il allait de nouveau se manifester et que cette fois il serait assez rapide pour le tuer. Malheureusement pour lui, le démon était retourné d’où il venait, et il fallut que Sherilyne accoure vers lui pour que son regard se détourne de ce trou. La détresse de la sirène le toucha. Elle semblait avoir de la compassion pour cet arbre, ce qui n’était pas si illogique aux yeux du bélua lorsqu’on savait l’importance qu’il attachait lui-même à la nature.
« Sois prudente, dans l’océan tu n’as pas dû croiser beaucoup de ces monstres et tu as bien de la chance. Ils sont sournois et destructeurs. Ces fourbes… je ne sais pas ce qu’ils ont fait à cet arbre, mais ils vont le payer. »

Abel s’approcha du bord du trou avec Sherilyne et en regardant en bas, ils virent que le trou semblait bien plus profond qu’il l’avait imaginé. C’était un vrai réseau de tunnels qui semblait être creusé en dessous d’eux, et si les griffes du démon lui permettaient de grimper aisément aux parois de terre, ce n’était pas leur cas. Heureusement, en observant les ronces qui parcouraient les murs, Abel eut rapidement une idée.
« Attends, laisse-moi faire ! »
Le bélua s’accroupit à côté du trou et posa ses deux mains sur la paroi. Des lianes apparurent et se mirent à courir le long du mur, pénétrant la terre çà et là et faisant émerger de nombreuses ramifications et de petites feuilles qui vinrent dessiner comme une véritable plante grimpante qui aurait grandi le long de la paroi, offrant des prises qui leur permettait de descendre plus facilement.

Mais alors qu’il s’apprêtait à descendre en s’accrochant à des ronces, deux bras jaillirent du trou et des griffes se plantèrent dans les épaules d’Abel qui laissa échapper un grognement de douleur. Le bélua eut tout juste le temps de voir le visage sinistre d’un démon avant que celui-ci ne prenne une violente impulsion contre la paroi, happant littéralement le bélua dans la cavité, faisant disparaître son corps dans les ténèbres.
« Abel ! »
L'intéressé leva la tête vers l'endroit d'où provenait la voix de Saphir. Il était au sol, et sa position n'était pas tout à fait naturelle. Il mit plusieurs secondes avant de comprendre qu'il avait revêtu son apparence animale. Une faible lueur perçait, mais ses yeux félins s'y accommodèrent rapidement, lui permettant de distinguer les couloirs qui s'étendaient devant lui. Dans la lutte, il semblait que le totem d'Abel ait pris le contrôle, pour le plus grand malheur du démon qui reposait à côté de lui, le corps lacéré de ses griffes.
« Venez, ce n'est pas très profond ! Et amenez des torches ! »
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La religion est l'opium du peuple [Abel]

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