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 ◊ Lieu novembre/décembre - La disparition des animaux ailés ◊

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Mer 25 Déc 2013, 21:00

Suite à la rencontre du couple pour le moins peu anodin de Nathanaël et de Katherina, Morvan se trouvait maintenant seul dans les Montagnes Enneigées à retrouver son compagnon qui passait des vacances dans la région. Ce jour là, le soleil faisait briller la neige qui recouvrait intensément le sol de la vallée dans laquelle il était. Usant de ses pouvoirs, le sol se gela à chacun de ses pas évitant ainsi l'enfoncement dans la poudreuse comme la plupart des gens. Cependant, il se mit soudainement à courir et glissa sous sa propre glace, il déballa le flanc d'une montagne à une vitesse vertigineuse avant de percuter le tronc d'un sapin écroulé sur le sol. De là il voltigea dans le ciel avant de s'écraser dans une poudreuse qui amortit sa chute incroyable.
Il réussissait à se dégager finalement en jurant quelques mots car ce phénomène lui arrivait fréquemment, même si la glace faisait partie de sa nature d'élémental. Par chance, à quelques lieux d'ici, il vit de la fumée indiquant sans doute un village avec une taverne pour sirotait un bon chocolat chaud. Pour ne pas se créer encore un accident, il décida de marcher calmement en reprenant la même démarche et le même effet de pouvoir pour ne pas souffrir de cette poudreuse. De plus, cela ne laissait aucune trace comme si personne n'était passé ici depuis des temps. Enfin, il parvint aux alentours du village. Des enfants jouaient en faisant une bataille de neige tandis que les habitants déblayaient leur allée. En somme, une charmante communauté bien que recroquevillé semblait des personnes chaleureuses à contrario des deux autres villages d'une autre vallée. Ici, on le regardait avec curiosité mais sans insistance et surtout sans mépris. Ils devaient penser que les étrangers arrivant ici était signe de faire un peu de commerce, d'amasser un peu de sous.
Morvan avança sans user de ses dons pour la raison de ne pas trop se faire remarquer mais aussi la neige était dure, travailler par les nombreux passages des habitants.

L'élémental entra finalement dans la taverne auquel des odeurs grimpèrent dans ses narines. La chaleur de la grande cheminée animait l'endroit ou des chants folkloriques se faisaient. Les individus de cette taverne semblaient heureux et profitaient de cet instant avec des amis, de la famille. Le blondinet prit place au comptoir auquel un barman très charmant vint aussitôt vers lui avec un large sourire de bienvenu.

''Tu veux boire quelque chose ?''

''Oui ! Je vais prendre un bon chocolat supplément chantilly !''

Ce dernier prit note et prépara la boisson devant lui en essayant de lui parler un peu.

''Quel bon vent t'amènes dans ces contrées enneigées ?'' annonça-t-il en ajoutant de la chantilly faite maison.

''Je viens retrouver un ami qui passe des vacances dans les montagnes, il avait besoin de se ressourcer un peu, loin du monde !''
 
''Ah très bien ! C'est vrai qu'ici, le silence est roi ! Et voilà, un chocolat chaud supplément chantilly !'' termina-t-il en servant une grosse tasse.

En prime, le blondinet eut du jeune barman quelques biscuits de la maison avec un sourire charmeur avant de vaquer à ses autres clients. Le blondinet sirota donc sa boisson tout en écoutant le groupe qui se produisait à côté de la grande cheminée. Ça devait être sympa de travailler dans cet endroit loin du danger, passer des bons moments avec des clients.
Cependant, Morvan ne pouvait s'empêcher de fourrer ses oreilles partout et d'entendre notamment une conversation entre deux hommes qui discutaient d'un homme qui faisait le passage entre la montagne et les îles suspendues mais que depuis quelques temps, il était impossible de s'y rendre car les animaux ailés qui faisaient la navette avaient disparu.
L'élémental qui écoutait attentivement sourit car un nouveau mystère s'offrait à lui dans les mêmes lieux. C'est sans gène qu'il alla à la table des deux compères pour demander des informations sur cette affaire étrange.

''Excusez de vous déranger de la sorte mais je vous ai écouté et je suis intrigué par ce que vous dîtes ?''

Les individus semblaient surpris de la venue d'une jeune homme à leur table et demandèrent avec peu d'indiscrétion.

''Mais tu es seul, où sont tes parents ?''

Morvan parut vexé de la parole du monsieur et prit dès lors un ton des plus hautain pour leur répondre :

''Je suis peut être jeune mais je ne suis pas un simple mortel cher ami !''

Les deux hommes comprirent rapidement le sens de ces mots.

''On a entendu dire du magicien même que ses animaux avaient disparu dans les îles suspendues, on n'en connaît pas la cause et il semble très peiné ! Ce qui ne m'arrange pas, je fais du commerce avec les terres des îles suspendues !''

''Où se trouve le magicien ?'' ajouta l'élémental qui était de plus en plus intéressé.

''Il se situe dans la plus haute montagne de ces contrées, celle de Eldeweiss !'' annonça l'autre homme.

Ne voulant pas abuser de leur gentillesse, il se rassit à sa place à entendre le barman pour lui susurrer des renseignements. Puis profiter de cet instant pour contempler ce simple mortel mais beau.
Ce dernier arriva enfin près de lui pour servir un verre à un client, le barman sourit une fois de plus à l'élémental.

''Excuses de te déranger mais est ce que tu pourrais m'indiquer où se trouve la montagne Eldeweiss ?'' dit le blondinet sous un air charmé.

Ce dernier eut les yeux étoilés sans que Morvan ne puisse comprendre la raison de cette surprise. Le mortel alla vers son père discuter avec lui et revint avec un large sourire tout en enlevant son tablier.

''Tu vas venir avec moi, je vais te montrer !''

Morvan eut l'air surpris, il déposa une sonne d'argent dans la main du jeune barman en lui disant de tout garder. Ils sortirent ensuite dans la rue principale du village direction le lieu du culte, endroit qui indiquait le chemin vers la montagne. Une fois arrivé, ils étaient face à un monument style église sans en avoir l'air, une statue qui se trouvait sur un pilier indiquait du doigt le sens qu'il fallait prendre.
L'élémental le remercia grandement en lui serrant la main, yeux dans les yeux. Cependant le jeune homme ne voulait pas le lâcher, et sans plus attendre, il lui donna un baiser qui choqua au plus haut point le blondinet qui n'avait éprouver cette sensation depuis quelques mois.
Lorsque le baiser se termina, Morvan recula pour lui montrer un phénomène magique. Des grandes ailes bleutées se dessinèrent sur le dos de l'élémental et comme un effet angélique, il donna un dernier baiser au jeune barman avant de s'envoler comme une fusée vers l'indication menée. Le barman resta bouche bée..
Dans les airs, il repensa à ce qu'il venait de se produire, ce qui le faisait rire mais n'était pas pour autant emballé, c'était comme un mini flirt assez sympa.
Il vola encore et encore sans voir une montagne distincte, il y en avait partout...Une fois de plus, Morvan s'abandonna à ses rêveries et ferma les yeux savourant le fait d'être dans les airs. Lorsqu'il les rouvrit, le blondinet comprit qu'il allait s'écraser à une façade rocheuse. Morvan se redressa avec difficulté avant de monter atteignant en quelques minutes le sommet le plus haut de cette contrée. Il resta un moment dans les airs à voir comment le sommet était super haut mais surtout le panorama. .
Il observa dès lors le sommet voir une habitation de ce magicien mais ne trouva rien, Morvan regarda intensément et remarqua une sorte de grange. L'élémental se déposa alors sur le sol à examiner le hangars vide depuis un petit moment malgré de la nourriture importante pour des animaux.


''Je peux vous aider !'' dit une voix lointaine.

Ces paroles glacèrent sur place le sang de l'élémental qui se retourna effrayé les mains auréolées de bleus prêt à user de ses pouvoirs. Se dressant alors devant lui, un homme d'une élégance plus belle que celle des elfes, parfaitement habillé le tout accompagné d'un bâton argumentant sa race de magicien comme le disait les hommes du village.
Ce dernier remarqua le côté peureux du jeune garçon et d'un sourire amical, il ajouta :


''Désolé de vous avoir effrayé mais il est rare de voir du monde en ce lieu si retiré du monde ! Je me présente, je me nomme Jhaled''
Morvan se détendit et tout son naturel lui revint et salua le magicien à sa manière en lui citant aussi son nom. Mais très vite, le but de sa venue lui revenait et s'empressa alors de poser la question évidente.


''J'ai entendu dire que vos animaux ailés majoritairement des mâles ont disparu ?''

Le magicien sourit de plus belle car il pensait avoir trouvé enfin la personne pouvant résoudre cette interrogation. Il fit un demi tour sur lui même et entreprit une démarche accompagné par l'élémental qui attendait.

''Donc oui ils ont disparu mais ce qui me pose problème, c'est que je vis de ces animaux car je m'en sers comme des navettes et sans eux, je ne peux plus faire monter quelqu'un jusqu'au îles suspendues surtout que ces endroits sont magiques et même si on peut voler, on ne peut les atteindre !''

''Mais vous n'avez pas tenté de résoudre cette affaire ?''

''Comment voulez vous que je puisse dresser et nourrir mes autres animaux et partir à la recherche de mes créatures ailées ! Je suis sans doute un magicien mais je ne peux pas me diviser en deux !''

Morvan prit un air un peu stupide vu sa question un peu bête, mais dans un élan de générosité, l'élémental se proposa pour dénicher le bout de cette enquête qui à ses yeux allé être loufoque.

''Pour rejoindre les îles, vous allez avoir besoin d'une monture ! Drago !!!'' termina-t-il en haussant un peu la voix.
Morvan eut un mouvement de recul lorsqu'il entendit un rugissement des plus fort. La créature enfuit sous la neige se dressa alors, prit son envol avant de se poser majestueusement devant les deux compères. Cet animal n'était autre qu'un dragon...

''Voilà donc Drago !''

L'élémental hésita tout d'un coup car pour la première fois, il voyait un dragon en face de lui avec une telle grandeur. Il avança néanmoins en tendant sa main comme pour le caresser.

''Tout va bien se passer, il ne mord pas enfin plus depuis que je l'ai dressé !'' ajouta le magicien sourire aux lèvres.

Le dragon baissa sa tête ainsi donc son long cou auquel le blondinet caressa la carapace et sentit une folle excitation à le chevaucher. C'est même tout de suite qu'il monta sur le dos dur de cette créature.
Avant même de partir, le magicien lui dit :

''Au fait Morvan ! Une fois que vous serez là haut, une jeune fille vous attendra, elle se nomme Joey !''

Aussitôt le dragon prit son envol à une vitesse incroyable faisant hurler notre tête blonde tellement les sensations étaient plus intenses. Ce n'est que quelques secondes plus tard, à travers des épais nuages qu'il put voir les îles suspendues sans le surprendre car il avait déjà aperçu ces endroits.
Le dragon le déposa sur une cité presque en ruine ou la nature reprenait ses droits. Étonnement, il ne faisait pas froid comme en bas, la température y était incroyable.
Il déambula donc dans des sentiers à la recherche d'une petite fille mais ne trouva personne hormis la nature qui était plus somptueuse que sur les terres d'en bas. Il voulut sentir une fleur s'offrant à lui mais en s'approchant, une fillette sortit du buisson avec un sourire à vous faire fondre le cœur. Ses cheveux ondulés presque violets lui allait fort bien.

''Tu dois être Joey ?''

Elle hocha de la tête toute contente.


''Tu vas bien ?''

Elle fit un signe de croix avec ses doigts sur sa base qui rendit confus l'élémental.

''Ah d'accords, tu es muette ?''

Morvan chercha alors dans son sac un crayon magique pouvant écrire dans les airs. Il lui tendit et elle l'accepta en sautant sur elle même toute joyeuse. Tout content aussi, le blondinet tendit sa main auquel la jeune fille le prit et tout deux marchèrent sur cette île.
Lui qui voulait des enfants, il aimait passer du temps comme ça même si il devait retrouver ces animaux.
Ils firent très vite le tour de l'île sans rien trouver, ils devaient passer à la seconde pour voir mais ne pouvant voler en ces lieux, la situation se sentait périlleuse. Malgré tout, la jeune fillette lâcha la main du blondinet et s'orienta vers un arbre penché dans le vide. Elle mit ensuite son avant bras dans le trou du tronc et là, comme par magie, un pont fit son apparition.
La jeune fille toute contente revint vers l'élémental tout sourire, fier de ce qu'elle venait de démontrer. Elle écrivit ensuite dans les airs qu'elle avait une idée d'où pouvait être les animaux ailés.
Morvan qui trouvait la jeune fille extrêmement touchante le mit sur ses épaules et en joie, il déambulèrent sur différentes îles auquel la jeune fille écrivit des anecdotes, des légendes concernant le temps jadis de ces lieux. C'est ainsi que dans l'avant dernière île se trouvait en fait tous les animaux ailés qui étaient en pleine période de reproduction. C'est également là que le plus compliqué allait se faire.
L'élémental déposa la fillette sur le sol avant d'essayer de trouver un moyen de ramener tout se monde avec lui. Il marcha au travers de ces animaux et ne parvenait même à différencier les mâles des femelles, ce qui l'agaçait.
La tête blonde chercha encore et encore une solution mais rien, si il avait le pouvoir de contrôler le mental, il aurait pu faire quelque chose mais d’emblée il n'avait rien en sa possession.
Cherchant comme moyen de recours dans sa sacoche, de quoi trouver une idée, il trouva enfin une fiole pouvant faire intervenir la pluie de citrouille. Morvan l'ouvrit et le jeta sur le sol mais rien ne se produit quand soudain, les nuages devinrent sombre et des citrouilles par centaines s’écrasèrent sur le sol. Les animaux se ruèrent sur les légumes, Joey toute joyeuse dansait sous la pluie de citrouille sans mesurer les conséquences d'en recevoir une sur la tête. Il forma dès lors un dôme protégeant elle et lui...

''A défaut de les ramener chez leur dresseur ! Ils auront au moins mangé !'' dit-il alors que la fillette semblait rire.
La pluie de citrouille dura pendant une dizaine de minutes mais cela permis de savoir qui était la jeune fillette et permettre aussi de se présenter en étant lui même, un élémental. Alors qu'il lui parlait et le fait d'entendre que sa voix, une idée saugrenue lui vint en tête rigolant aussi naïvement que Joey. Ce dernier se tourna vers elle tout sourire :

''J'ai trouvé comment on va faire !''

Morvan prit une grande inspiration, entraîna sa voix avant de pousser la chansonnette, une chanson toute simple mais envoûtante. D'ailleurs, il ne fallu que quelques secondes pour que la plupart soit envoûté par le chant mais sa voix ne portait assez loin. Il allait arrêter quand Joey dont sa voix semblait muette pouvait émettre un chant aussi envoûtant que le sien. Dès lors, tout deux se tinrent la main et joignirent leur voix en une qui portait beaucoup plus loin.
Les deux compères captèrent ainsi tous les animaux et marchèrent sur les bords de l'île, les animaux mâles et femelles les suivirent.
Morvan sur les bords prit la jeune fille dans ses bras avant de se laisser tomber dans le vide. Alors que les deux continuaient de chanter, une masse de créatures les suivirent. L'élémental attendait qu'il puisse faire apparaître ses ailes pour se rendre à Eldeweiss.
Sentant la magie lui revenir, ses ailes apparurent rapidement, dans une vitesse folle, il se rendit chez le magicien.
Ils arrivèrent finalement à bon bords, tous les animaux qui n'étaient plus envoûté se posèrent connaissant bien les lieux mais cette fois ci, les femelles étaient là aussi grossissant énormément l'exploitation.
En entendant un raffut, il sortit d'une grange et fut étonné de voir autant de créature dans ses terres. Il partit tout joyeux retrouver Joey et Morvan qui étaient épuisés de chanter.
Joey courut vers le magicien qui l'embrassa sur le front avant de rejoindre l'élémental.

''Cela a été rapide ?''

''Oui, c'est seulement la période de reproduction et Joezy connaît très bien les lieux !''

Le magicien le remercia très chaleureusement de l'avoir aidé et lui proposa de choisir une des créatures ici présente. Cependant, l'élémental refusa car il savait pertinemment que son compagnon Calion refuserait un autre animal que lui. Joey serra très fort le blondinet comme pour lui dire de ne pas partir. Elle rendit le crayon magique mais il refusa en protestant que c'était un souvenir de leur rencontre. Le magicien lui proposa de rester déjeuner avec eux, ce qu'il accepta volontiers...


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Jeu 26 Déc 2013, 18:36


Le temps est une bien piètre valeur pour un vampire, être éternel de chair et d'os mais pour qui l'âge n'est que chiffres insignifiants, comparée à tout le reste qu'il peut convoiter. Mais hélas, un vampire ne peut pas se prétendre son maître mais bien son esclave. Pourquoi ? Le temps ne peut être ni dupé, ni dompté et encore moins contrôlé sans qu'il n'y ait des conséquences à la clé. Imaginez-vous ces êtres dont le corps est emprisonné dans le temps, le moment même où le souffle de vie quitta leurs corps immobiles pour leur donner une force nouvelle mais les privant par la même occasion d'une échappatoire potentielle. Ils sont devenus, contre leur gré, l'ennemi naturel de leur ancienne engeance pour ainsi dire puisque d'un côté les humains cherchant à atteindre la jeunesse éternelle faute de temps pour profiter d'une vie dont les plaisirs ne sont que trop nombreux, d'un autre les vampires pour qui ces chaînes devinrent de lourds fardeaux, rêvant de pouvoir mener une vie paisible, sans artifices, naître, vivre, vieillir, mourir.

C'est un concept simple et pourtant il n'est pas si aisé de percevoir, mais Luka, pour plus étrange que cela puisse paraître, l'avait bien comprit. Il se sentait prisonnier et sans aucune manière d'y échapper. C'est pourquoi, souvent pris par une nostalgie dont lui-même ignorait la provenance, il lui arrivait parfois d'entreprendre les plus longs et souffreteux voyages dans le seul but de retrouver des mémoires passées, si oubliées pour les exhumer. Venom ne pouvait aller à l'encontre des maigres "projets" de son maître et se contentait donc de le suivre de près, veillant à ce que celui-ci ne laisse pas décliner sa santé, ne devienne trop entreprenant pour son propre bien. Ils se reposaient dans des auberges quand la distance le leur permettait et profitaient de la candeur de la nature quand par trop de chemins étroits ils s'étaient aventurés.

Le lit douillet accueillit l'anatomie frêle de Luka tremblant encore sous les séquelles d'un froid quasi immobilisant, sa peau glacé n'étant en rien comparable aux milliers de lames qui semblaient percer la surface de cette membrane livide. Les territoires aux alentours n'avaient rien de bien intéressant aux yeux du vampire et on pouvait voir dans ses yeux qu'il ne cherchait pas à s'y attarder plus que nécessaire.

- Je reconnais cet endroit pas toi Luka ? Si je ne m'abuse nous sommes passés par ici lors de notre dernière visite à cette fameuse chaîne de montagnes. Quel était son nom déjà ?
- Edelweiss Enneigé. répondit le jeune homme plutôt froidement, acte auquel son loup noir ne s'attendait définitivement pas.

Le dit bonhomme se retourna gardant ses yeux bleutés rivés sur la toiture fade comme plongé dans ses pensées les plus intimes, rejouant dans son esprit des souvenirs probablement liés à ce lieu précédemment énoncé.

- Tu as un certain culot, tu sais ça ? Après tout, c'est toi qui m'avait sommé la dernière fois de t'y emmener pour encore une de tes idées délirantes et maintenant tu réagis comme ça ... Tu ne m'as pas l'air très enthousiaste à l'idée d'y revenir à ce que je vois. rétorqua l'animal quelques instants après la brève remarque cherchant à extorquer à son maître des informations qu'il n'aurait jamais pu obtenir autrement.

Il savait le vampire plutôt aisé dans l'art de la parole, orateur pour un sous et seul talent qu'on pourrait lui trouver, mais il avait tout aussi conscience de sa maladresse ainsi que sa tendance extrême à la bêtise, ne s'étonnant donc point de le voir tomber directement dans cette petite embuscade.

- Je ne me souviens pas t'y avoir contraint tu sais. Tu m'y avais accompagné car tu en avais envie et qui plus est, tu m'avais été d'une aide précieuse si mes souvenirs sont bons. Tu n'as vraisemblablement pas de quoi te plaindre ... répondit-il sèchement laissant trôner un silence de mort dans la chambre, Venom attendant décidément à ce qu'il réagisse à son dernier propos, le regardant furtivement du coin de l’œil. ... Et non, je n'ai pas une envie fulgurante de m'y rendre car après tout ce ne sont pas les meilleurs souvenirs qui surgissent en y repensant tête posée. Je repense au désert glacé qui m'avait poussé à m'y rendre, à cette jeune femme en détresse ou encore ce magicien que je m'étais efforcé de convaincre malgré son caractère d'ermite appliqué, ainsi que cet incident avec son ami. Je ne pense pas les recroiser à nouveau sans quoi je ne vois aucun intérêt pour nous d'y remettre les pieds. Je pense avoir fait largement le tour de la question, tu devrais en être satisfait.
- Tu ne crois pas si bien dire. riposta le loup, ne voulant pas causer plus de désagréments à son maître, du moins pour l'instant, mais laissant un sourire narquois perceptible, préparant de toute évidence un sale coup bien en douceur qui ne manquerait pas de décevoir le jeune vampire.  

Il savait comment le brosser dans le sens du poil, comment le tromper, que faire pour parvenir à toucher son cœur, seul mérite qu'il pouvait réellement s'attribuer après les nombreuses années qu'il lui avait été donné de passer en compagnie de ce petit être. Il va sans dire qu'il mettait ce genre de renseignements, plutôt inutiles en temps normal, à profit pour le taquiner un peu ou s'amuser quelques fois à ses dépends.

Le lendemain à l'aube, il fit en sorte de lui conter haut et fort, chanter les louanges d'un endroit nommé "Les îles suspendues". Il va sans dire qu'après chants lyriques, rimes embrassées et autres procédés, il se vit charmé, tenté par ce lieu qui n'aurait probablement pas attiré son attention aussi spontanément après les maintes merveilles qu'il avait pu contempler à travers le monde jadis. On pouvait distinguer toute fois une moue de dépit quand ils arrivèrent tous deux à l'entrée des montagnes, qu'il sentit à nouveau ces rafales déchaînées ébouriffer ses boucles soyeuses et ces milliers de petits flocons se déposer gracieusement sur ses habits, aucunement adaptés à l'environnement.

- Et bien, nous y sommes ! N'es-tu pas content ? On peut déjà les voir d'ici. Par contre, je crains que nous ne puissions nous y rendre par nos propres moyens ... Penses-tu qu'il sera en mesure de nous informer ? articula l'animal songeant à sa propre idiotie de les avoir lui même plongé dans une situation aussi peu conventionnelle, désignant de son museau un homme le dos arqué, les yeux tournés vers le ciel, posté devant cette même frontière entre calme et tempête, espérant pouvoir obtenir quelques informations supplémentaires pour ne pas être contraint à se résigner aussi rapidement.
- Pardonnez-moi, permettez-moi de me présenter, Luka. Vous me voyez désolé de vous déranger en plein rêverie mais hélas nous souhaiterions nous y rendre à ces îles que vous observiez avec tant de ... désolation si j'ose le dire moi-même. Pourriez-vous nous en dire plus à ce sujet ? demanda-t-il aussi poliment que possible dans les règles de l'art qu'on lui avait instruites dans sa plus tendre enfance.
- Décidément, vous avez choisi le mauvais moment pour souhaiter vous y rendre cher jeune homme. Je suis celui qui s'occupe normalement des traversées dans les cieux. balbutia le vieil homme le regard baissé. Mais comme vous pouvez le constater, comment puis-je m'appliquer à mon métier, à ma seule occupation quotidienne sans mes animaux ailés, partis je ne sais pour quelle raison, pour m'aider ?? Je ne peux décidément pas les y emmener moi-même ... Je suis donc au regret de vous apprendre que leur accès est temporairement impossible. acheva-t-il enfin encore plus démantelé, déconcerté qu'il n'aurait pu le faire croire quelques instant auparavant.
- Savez-vous au moins où ils se trouvent à l'heure actuelle ?

L'homme ne leur prêta qu'un seul regard vers le ciel en guise de réponse.

- Je vous en prie ! Pourriez-vous essayer de les ramener à nouveau ?? Joey, se trouvant dans les plateformes supérieures, pourra certainement vous venir en aide et je saurais vous être extrêmement reconnaissant ! pria-t-il à l'intention des deux amis qui regardaient la succession des événements d'un œil exaspéré se voyant impliqués dans des affaires pour le moins fâcheuses sans l'avoir forcément demandé.

- Ressaisissez-vous je vous prie. Nous vous aiderons, dans la mesure du possible et de nos capacités. Cependant, sauriez-vous nous dire comment parvenir jusqu'à elle ? Si vous pouviez nous renseigner sur les goûts de vos chers animaux de compagnie, cela nous serait d'une grande aide également.

Une dizaine de minutes plus tard et ils se voyaient déjà propulsés dans les airs à l'aide de la monture personnelle de ce cher dresseur, Sempra l'avait nommé, seule information qu'il leur fournit avant de les laisser s'envoler tranquillement, les saluant maladroitement de la main espérant les voir revenir en bonne et due forme. Il n'eurent aucun mal à reconnaître la dite jeune femme qui devait bien leur venir en aide mais dès que Luka s'apprêta, une fois les deux pieds à terre, à s'adresser à la demoiselle, Venom l'en empêcha fortement. Joey, regardant le dragon disparaître au loin dans les nuages, comprit ce qui les avait mené jusque là et aucune parole n'eut besoin d'être échangée. Suivant le chemin qu'elle leur indiquait, leur marche se vit assez rapide mais régulière, Luka manquant à plusieurs reprises de tomber dans les précipices les plus inespérés, se voyant sauvé à chaque fois non pas par le loup mais bien par le petit bout de femme connaissant beaucoup mieux l’irrégularité du terrain que la bête.

Leur traversée se vit longue et périlleuse mais également assez divertissante pour les trois personnages qui purent faire un peu connaissance sans pour autant user de la parole. Une fois parvenus sur place, non pas sans une fatigue accablante pesant sur les épaules des deux amis de longue date, ils virent les majestueux animaux se promener en parade formant des cercles géants dans les cieux. Sortant quelques baies qu'il avait recueilli non loin des chemins précédemment traversés, d'après la jeune femme les préférées par excellence de ces animaux ailés, il reprit d'un ton des plus amicaux essayant de toucher, s'ils le lui permettaient, après un léger sifflement pour attirer leur attention.

- Regardez ce que votre maître m'a envoyé vous rapporter ! Je comprends que vous voudriez prendre un peu de temps pour 'vous' mais Jhaleb s'inquiète énormément au moment même où je vous parle ! Donc si réellement vous l'appréciez, lui qui vous a vu grandir, rentrez à la maison. Il en sera très content.

Les animaux s'empressèrent de rejoindre la terre ferme beaucoup plus rapidement que Luka n'aurait pu espérer, n'ayant besoin que d'un peu d'aide pour redescendre en bas. Une fois sur place, le vieil homme dans tous ses états vint à sa rencontre et s'empressa de le remercier, les larmes aux yeux et un cœur lattant de la béatitude la plus sincère.
 
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Dim 29 Déc 2013, 02:42

Mais où sont les dragons?
Les Iles Suspendues


Takias était allongée sur la Plage de Sable Fin et pour la première fois depuis des lustres elle était seule. C'est à dire sans son fidèle compagnon de toujours: Kolio. Elle ressentait d'ailleurs un vide étrange: il n'y avait plus de partage de pensée, plus d'aura familière autour d'elle, plus cette ombre de deux mètres qui enveloppait constamment la sienne et plus la chaleur élevée qui émanait du corps du grand félidé. C'était un manque cruel mais Takias devait s'en contenter. Elle avait laissé Kolio, Vagis et Hestia pendant un entrainement de vol afin de pouvoir rejoindre les Iles Suspendues seule. Pourquoi? Pour tenter de revoir le Maître du Temps, un vieil homme qu'elle avait rencontré avec l'ancien Seigneur du Tout, Iro et qui leur avait appris à tous deux à contrôler le temps. Takias voulait retourner le voir, le remercier de ce don qui lui avait servi à maintes reprises et discuter un peu avec l'homme qu'elle avait apprécié. Et elle s'était sentie le besoin d'y aller toute seule. Ces derniers temps, elle se sentait beaucoup trop appuyée sur Kolio, et cette pensée lui faisait peur. Non pas qu'elle ne puisse pas compter sur ami, mais elle se reposait trop sur ses lauriers. Pour l'instant elle avait une vie qui paraissait sans danger mais si cela changeait, il lui faudrait absolument redevenir l'aventurière qu'elle était avant d'accéder au trône c'est à dire qui n'avait pas besoin d'être constamment à deux. Elle avait besoin d'un peu de solitude et de se sentir puissante même sans la présence de son meilleur ami. Elle lui avait laissé un message pour ne pas qu'il s'inquiète et elle s'était rendue par ses propres moyens sur la Plage de Sable Fin, dans le but d'accéder aux Iles Suspendues. Elle y était déjà aller et savait comment il fallait s'y prendre: il fallait trouver Jhaleb, un certain Magicien - un des rares dont Takias pouvait supporter la présence- que l'Elémentale avait rencontré lors de sa dernière visite aux Iles et qui la ferait monter sur ces dernières sur l'un de ses compagnons ailés qu'il chérissait tant. Il n'y avait que ce moyen pour atteindre les Iles, on avait beau essayer d'y monter en volant de ses propres ailes, il semblait que les Iles s'envolaient de plus en plus telle l'horizon qui recule à chaque pas que l'on fait. Takias le savait puisqu'elle avait déjà essayer. La jeune Reine devrait donc longer l'océan qui bordait le continent Naturel pour ensuite rejoindre les montagnes aux pieds desquelles devrait se trouver la demeure de Jhaleb et de ses compagnons qui pourrait emmener Takias dans les Iles. La jeune femme se releva et secoua ses cheveux pour y faire tomber les grains de sable qui s'y étaient accrochés. Elle rattacha sa rapière à son côté et fixa sa hallebarde dans son dos. D'un geste relevant plus de l'habitude qu'autre chose, elle rabattit sur ses cheveux de jais la capuche de son manteau pourpre et reprit sa marche silencieuse et solitaire vers la Montagne à l'Edelweiss Enneigé. Elle arriva quelques heures plus tard aux pieds de l'immense relief naturel, là où le vent commençait à se faire plus frais et la verdure moins abondante. Abandonnant la sécheresse du sable de la plage elle s'engagea avec confiance dans l'herbe fraîche qui poussait au pied de la montagne. L'Impératrice du Tout leva les yeux vers l'immensité du ciel pour regarder les Iles suspendues dans le vide, flottant d'une quelconque magie naturelle. Elle laissa retomber son capuchon sur ses longx cheveux tressés et ralentit le pas jusqu'à atteindre la demeure de Jhaleb. Lorsqu'elle arriva à sa porte, elle se rendit compte qu'aucun dragon n'était présent et qu'aucun n'était venu la saluer ce qui ne paraissait pas habituel à la jeune femme. Elle posa une main sur sa rapière en se disant qu'on était jamais trop prudent, puis tapa deux fois de son poing serré. Elle entendit du bruit dans la maisonnette, puis Jhaleb sortit la tête en jetant des regards furtifs autour de lui. Il dévisagea longuement la jeune femme avant de lâcher:

"Ah... heu... Takias, c'est ça? Vous êtes l'Elémentale qui était venue voir le vieux Maître du Temps, non?"

Il afficha un sourire contrit et ses yeux rouges semblaient ne pas avoir connu de repos depuis un bon moment. Takias acquiesça:

"En effet, c'est bien moi et je reviens d'ailleurs pour revoir le Maître. Je me suis dit qu'une visite ne lui ferait pas de mal depuis le temps mais... vous n'avez pas l'air dans votre assiette. Si vous n'êtes pas en forme pour me mener aux Iles, je peux attendre demain, rien ne presse..."

Le magicien aux longs cheveux blancs et la jeunesse pourtant visible secoua la tête avec tristesse et résignation:

"Hélas, je ne crains que cela soit impossible! Mes compagnons ailés sont partis voilà de ça trois jours pour rejoindre les Iles sans aucune raison apparente, et me voilà maintenant seul, ne pouvant exercer mon métier et risquant ainsi de perdre le peu que j'ai... Il n'y a avec moi que Sempra et Joey que vous connaissez!"

Takias hocha la tête à cette dernière phrase, elle se souvenait que Joey était la jeune humaine muette recueillie par le Mage Blanc et que Sempra était le dragon personnel du Magicien, un dragon doré si la mémoire de Takias ne flanchait pas. Elle en eut la confirmation lorsque Jhaleb ouvrit grand la porte et que le dragon en sortit bientôt suivi par Joey. Takias les salua tous deux d'un signe de la tête et reporta son attention sur les Iles Suspendues. Jhaleb reprit:

"Mais le pire, c'est que je sais qu'ils ne sont pas loin, sur l'une de ces Iles puisque je sens leur auras toutes proches... et je ne peux pas laisser la maison...et encore moins Joey tout seule..."

Le Magicien avait vraiment l'air désespéré et Takias sentit qu'il ne pouvait rien faire sans ses compagnons. Elle réfléchit quelques instants à une vitesse ahurissante avant de prendre à son tour la parole:

"Vous avez dit que vous étiez sûrs qu'ils sont là haut?"

Le Magicien hocha la tête en regardant l'Elémentale, une lueur d'espoir dans l'oeil.

"Si Sempra m'emmenait dans les Iles...peut-être pourrais-je essayer de retrouver vos compagnons... je suis moi même dragonnière et les créatures draconiques n'ont plus aucun secret pour moi. Si vous me faites assez confiance pour laisser Sempra m'aider, je retrouverais vos amis et les ferais redescendre par n'importe quel moyen!"

Takias prenait de plus en plus de décision au fur et à mesure qu'elle parlait, et elle acheva ses paroles sur une note triomphante. Le regard de Jhaleb brillait maintenant de mille feux et il sourit:

"Merci... Merci beaucoup, je vous fais confiance Takias. Vous avez l'âme noble. Joey viendra avec vous, si vous le permettez, elle connais les Iles mieux que quiconque et elle pourra vous aider une fois que vous serez là haut! Encore merci, et prenez garde, on ne sait jamais ce qui peut vous attendre!"

Takias hocha la tête et posa une main confiante sur le dragon d'or qui avançait vers elle d'une démarche reptilienne que la jeune Elémentale connaissait bien. Joey siffla un petit air joyeux en sautant sur le dos du dragon brillant, avant de se tourner vers Takias. Elle plongea son regard noir dans les deux yeux rouges de la jeune Reine et lui fit un geste pour lui indiquer de venir sur la selle. Takias posa une main sur l'épaule de Jhaleb en hochant la tête pour le rassurer, avant de s'installer sur la selle de cuir dont était équipé Sempra. Elle s'accrocha à l'encolure du dragon et sentit les bras de la jeune humaine entourer sa taille. Elle s'assura que cette dernière se tenait bien contre elle et elle tapota le flanc écailleux et doré de Sempra pour lui indiquer qu'il pouvait décoller. Le fier dragon étendit ses ailes lumineuses sous le soleil couchant, avant de bondir hors du sol et d'entamer une montée vers les Iles Suspendues. Ils se posèrent quelques minutes plus tard, sur la plus petite d'entre elles, et celle qui flottait le moins haut. Bref, la plus accessible. Le dragon atterrit doucement sur une roche foncée et courba son dos pour permettre à ses passagers de descendre correctement. Takias sauta avec toute l'habileté due à l'habitude de ce geste du dos de Sempra, bientôt suivie par Joey. Cette dernière fit danser ses cheveux dans l'air tiède d'une fin de journée avant de faire signe à Takias de la suivre. Les deux jeunes femmes inspectèrent l'Ile de fond en comble, cette dernière n'était certes pas très grande, mais il fallut quand même une bonne heure pour en faire le tour et observer les mouvements dans la verdure qui occupait son sein. Ne trouvant ni trace de dragon et ne sentant aucune aura animale, Takias fit demi tour. Joey la devança en secouant tristement la tête, avant de la relever avec une volonté nouvelle. Elle sauta rapidement sur le dragon et Takias reprit sa place sur la selle de cuir huilée en observant le paysage en contre bas. Le tableau était pour ainsi dire magnifique: la vallée colorée était baignée dans les tons oranges et jaunes du au coucher du Soleil derrière la Montagne à l'Edelweiss Enneigé. Mais ce tableau en annonçait un autre: il ferait bientôt nuit! Takias pressa légèrement sa main sur le cou de Sempra en indiquant mentalement le Soleil à la créature ailée, laquelle comprit rapidement le message et accéléra le battement de ses ailes. Ils se posèrent sur une Ile beaucoup plus vaste mais avec moins de végétations ce qui facilité les recherches: en moins d'une demi heur, ils s'assurèrent que les dragons n'étaient pas là et qu'il n'y avait aucune trace de leur passage. La nuit commençait à tomber lorsque Sempra battit de nouveau des ailes et cette fois ci, le dragon survola les deux Iles suivantes d'une superficie plutôt petite et qui s'avérèrent toutes aussi vides l'une que l'autre. Il restait trois Iles principales à vérifier et l'obscurité commençait à poindre lorsqu'un cri draconique évident intervint dans le silence calme des Iles. Ils venait sans nul doute de la plus grande Ile et de la plus haute par conséquent. Sempra releva la tête et fit un dernier effort de vitesse pour atteindre l'Ile Suspendue la plus haute, sur laquelle il se posa avec rapidité. Takias bondit plus qu'elle ne descendit du dos du dragon, bientôt suivie par Joey qui posa un regard expérimenté sur l'Ile. On entendait encore quelques cris mi reptiliens, mi rugissements mais qui semblaient se perdre dans l'immensité forestière de l'ile volante. Ce fut Joey qui prit les commandes et Takias qui suivit. La jeune femme activait son oeil de Félin qui lui permettait de voir sur plusieurs kilomètres les auras des dragons mais le chemin qu'elle voyait était direct, or elle ne pouvait traverser la roche, les arbres, les cours d'eau ou les cascades elle indiquait donc l'emplacement des dragons de sa main tandis que Joey leur faisant contourner les obstacles par divers chemins et sentiers qu'elle seule connaissait. A la tombée de la nuit, ils étaient tout proches de la source des bruit et les formes que Takias distinguait grâce à sa pupille grandissaient. La nuit acheva sa venue au moment même où Takias se dit qu'elle devrait allumer une torche... et qu'elle glissa dans un trou, dévalant dans ce qui lui semblait être un ravin. Cependant elle se trompait puisqu'elle tomba nez à nez avec un dragon Elémentaire du Feu qui pris de peur cracha sur la jeune femme un jet digne de sa race. Joey arriva en courant derrière l'Elémentale et lança une touffe d'herbe au géant animal qui s'était repris et se demandait maintenant ce qu'était la chose qui lui était tombée dessus et qu'il venait de carboniser. Heureusement pour Takias, le feu ne lui faisait rien depuis longtemps et elle se releva un sourire aux lèvres, ravie d'avoir enfin trouvé les compagnons de Jhaleb. Ils se trouvaient en fait dans une grande vallée verdoyante et la jeune Reine assisse en tailleur dans l'herbe sombre éclaira de ses flammes volantes l'ensemble de la vallée pour avoir une vue d'ensemble. Devant elle se trouvait une quinzaine de dragons de différentes races et de différentes couleurs qui semblaient se joindre à un curieux bal sauvage. Certains dormaient l'un sur l'autre, d'autres semblaient s'essayer à des jeux de force et d'autres encore s'étaient séparés du groupe à deux, dans un moment de confidence. Le cerveau de la jeune femme avait du mal à réfléchir sur cet évènement. Ne se rendait-il pas compte que leur maître était mort d'inquiétude en bas? Elle se tourna vers Joey:

"Est ce qu'ils sont tous présents?"

La jeune humaine secoua la tête avant d'hésiter puis de finalement la hocher, mais elle fit suivre à ce geste un mouvement de ses bras qui formait une sorte de rond qu'elle agitait en fixant Takias. La jeune Elémentale crut comprendre qu'ils étaient tous là mais qu'il y en avait même plus que le nombre normal de compagnon de Jhaleb mais cela ne l'avançait guère. Alors la jeune humaine montra du dois un couple de dragons naturels enroulés entre eux avant de former un coeur avec l'aide de ses doigts, au creux de ses mains. Takias comprit alors soudainement:

"Aaaah! D'accord! C'est la saison des amours, et leurs partenaires sont venus les rejoindre ici!"

Joey hocha la tête avaant de se relever et de taper dans ses mains, visiblement ravie. Elle se jeta sur l'un des dragons qu'elle devait connaître et sembla lui parler à l'aide de grands gestes. Takias se mêla à la conversation car si elle ne pouvait pas réellement converser avec des dragons dont elle n'était pas la maîtresse, elle pouvait leur faire comprendre des idées abstraites ou concrètes par pensée. Elle s'approcha donc du même dragon auquel parlait Joey et insuffla dans son esprit les mots "inquiétude", "Jhaleb" et "retour". Aidée par Joey, les deux jeunes femmes finirent par réussir à faire comprendre au dragon tempête qui semblait le meneur du groupe qu'il fallait redescendre sur le sol car Jhaleb était inquiet et ne savait pas où ils étaient partis. Le dragon Tempête fit retentir sa voix forte et tous les autres dragons le suivirent lorsqu'il décolla et qu'il plongea en direction du sol. Joey quant à elle siffla longuement avant que Sempra n'atteigne la vallée pour venir chercher les deux jeunes femmes. Elle sautèrent toutes deux sur le reptile doré avant de se laisser porter par ce dernier pour le retour à la demeure du Magicien. Lorsque Takias sauta du dos de Sempra, tous les amis ailés de Jhaleb ainsi que leur compagnon amoureux étaient présents et le Magicien comblé:

"Je ne sais comment vous remercier, vraiment!!!! Ils sont ma seule famille et...! ah que suis je bête de n'avoir pas pensé à la saison des amours! En tout cas je vous remercie encore une fois, y a t-il quelque chose que je puisse faire pour vous remercier?"

Takias le rassura avant de reprendre:

"Il n'y a pas de quoi voyons, vous aviez l'air tellement malheureux et puis bon, au moins le sont-ils eux aussi... si je peux oser, je voudrais bien que vous m'offriez le gîte pour ce soir, afin que demain je puisse rendre visite à mon vieil ami!"

Le Magicien hocha la tête rapidement, trop content de retrouver ses amis pour un échange si peu équitable mais sincère. Takias passa le reste de la soirée en compagnie de Joey et des autres dragons à écouter les histoire de Jhaleb et le chant mélodieux de sa petite protégée près d'un bon feu de brasier qui réchauffa le coeur de l'Impératric du Tout.

mots et gains:

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Dim 29 Déc 2013, 06:27

Partir sans jamais savoir où nous mène l'avenir tel est la devise de l'esprit de l'air. Un esprit où aucune chaine ne peut le retenir. Une liberté absolue dans cet univers rempli de restriction. Beaucoup dans ce monde connaisse la joie de voler, mais personne ne peut ressentir ce que c'est de faire qu'un avec l'élément le plus libre de ce monde. J'étais l'un de ses élus à être en harmonie avec l'air. Je me sentais revivre et devenir une autre personne lorsque je volais dans ce ciel si bleu. Par contre, si je devais me représenter en ce moment, je serais des nuages sombres qui annoncent une tempête. Depuis un certain temps, j'ai fui la civilisation. Je me considérais comme un danger en ce monde. J'avais en moi une force obscure due à ma transformation. Je ne fus pas créé par la bonté et l'amour, mais par la haine et la colère. Une nature beaucoup plus sombre que l'on pourrait l'imaginer. Pendant des années, cette nature avait garder silence en restant enfouit au plus profond de mon être. Par contre, j'ai découvert l'amour. Un amour unique et pur. Un amour qui n'a pas de mot pour le décrire. Suite à cela, cette même nature a repris vie et m’a pourri ma propre existence m'obligeant à m'enfouir dans mon passé pour essayer de l'oublier. Après un retour bâclé et un affrontement à mes pires peurs en Enfer, j'ai pu avoir la révélation qu'une source externe était la cause de tous mes soucis. Après avoir abandonné mon amour, je suis partie à la recherche de réponse à mes questions. Après avoir fait une halte à Utopia, je me retrouvai dans le ciel tout près de la montagne de l'Edelweiss. Tout au long du trajet, je gardai les yeux fermer pour profiter du moment présent et penser où je pourrais me rendre pour avoir plus amples informations à propos des sorciers.

Soudainement, je sentis l'air perturber. Je ne pus m'empêcher de regarder au-dessus de moi et voir des îles qui flottent?!?! La stupéfaction se fit sentir. J'arrêtai de voler vers l'horizon et m'envola vers le ciel. J'allais vite, très vite! Ma curiosité l'emportait sur la prudence. Cependant, malgré tous mes efforts, je n'avais pas l'impression que je les atteignais. Quelque chose m'y empêchait comme une barrière invisible. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Je cessai d'avancer pour remarquer qu'il n'y avait rien à faire par mes propres moyens. Il devait bien avoir une autre façon pour s'y rendre. Je regardai en dessous de moi pour voir si quelque chose se trouvait plus bas et je vis une personne. J'étais bien trop haute pour voir s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme, mais je pouvais dire que c'était vivant puisqu'il marchait. Je cessai le vent autour de moi et me laissai tomber dans le vide. On pouvait entendre un grand rire dans le ciel. Je prenais toujours plaisir à me laisser tomber ainsi. Je sais que cela peut paraître dangereux, mais pour moi, c'était un moyen d'avoir du plaisir comme un autre. Puis, je fis un petit sourire en imaginant la face à Xiérel s'il me voyait faire. Il serait en train de me rouspéter. Il était tellement protecteur. Rendu à quelques mètres du sol, je fis une grosse bourrasque de vent comparable à ma chute. Cela fit en sorte que j'atterris au sol sans la moindre égratignure, mais avec un décor un peu décoiffé.

J'étais encore loin de la personne que j'avais vue plus tôt. Je ne voulais pas atterrir à côté de lui et possiblement le faire envoler. Alors, j'avais pris mes distances. Cela ne prit que quelques minutes avant d'être à ses côtés. L'homme semblait pensif et son regard vide de sens. Il regardait le ciel comme s'il venait de perdre quelque d'important. Je m'approchai délicatement de lui pour éviter de lui faire peur et je l'adressai quelques mots:

- Excusez-moi monsieur...

Ce dernier cligna plusieurs fois les yeux avant de se tourner vers moi. Il semblait un peu surpris de voir un étranger.

- Je suis désolée de vous déranger dans vos rêves, mais j'ai vu qu'il y avait des îles dans le ciel. Malgré tous mes efforts, je n'ai pas réussi à me rendre à eux. Est-ce que vous pouvez m'aider?

La réponse que j'eus en premier est, un long soupire, de l'homme qui semblait avoir le plus lourd poids de ce monde sur ses épaules. Je me sentais presque mal de lui avoir posé la question. J'avais peut-être révélé en lui un lourd secret. L'homme fit un sourire malgré tout.

- J'aimerais vous aider, mademoiselle, mais j'ai perdu mes fidèles confrères, mes dieux des cieux, il y a quelque temps. Je sais qu'ils sont là-haut, mais je ne les ai pas revus depuis trop longtemps. J'ai besoin d'eux pour faire prospérer et donner une vie descente à ma famille.

Je dois dire que je n'étais pas pressé par le temps et je me sentais mal de laisser cet homme dans cet état, alors je décidai de lui offrir mes services.

- Je peux sûrement vous aider. Il me faudrait juste un moyen pour m'y rendre.

L'homme eut une illumination dans les yeux. Je venais de lui annoncer une merveilleuse nouvelle on dirait bien.

- Parfait! Vous êtes merveilleuse, mademoiselle. Pour la monture, je vous passe mon dragon. Il va vous y conduire...

Il se tourna la tête, siffla un bon coup entre deux doigts pour appeler sa bête et se retourna vers moi pour continuer de parler.

-... Je crois que mes bêtes se retrouvent sur l'une des îles, mais je ne peux pas dire laquelle. Comme je ne peux pas partir de mon point de garde, vous allez être d'une grande utilité. Rendu sur l'île, il va avoir une jeune demoiselle au nom de Joey. Elle est ma protégée, mais elle est malheureusement muette. Alors, il est parfois difficile de communiquer avec elle...

Pendant qu'il m'expliqua la situation, un grand dragon doré s'approchait et vint s'atterrir juste à côté de son maître. Il était énorme et même plus gros que le mien. Mon dragon est dans les plus petites races, alors c'est compréhensible.

- Je peux vous assurer qu'elle passe plus de temps dans les îles que n'importe qui dans ce monde. Si mes bêtes sont là, elle saura les retrouver...

Il m'indiqua de monter ce que je fis d'un simple bond.

-... Je vous souhaite bonne chance et j'espère que tout va bien se passer.

Il me fit un grand sourire avant d'indiquer à son dragon de partir. Je devais me tenir, car il était très puissant. Il s'envola rapidement vers les cieux et se dirigea à toute allure vers les nuages et plus précisément, vers les îles. Nous arrivions en un temps record sur l'île la plus proche. Il atterrit délicatement pour ne pas m'offusquer. La bête était très jolie, mais il semblait que je n'avais pas le temps de la contempler. L'homme semblait désirer ses créatures ailées le plus rapidement possible. Je peux bien le comprendre puisqu'il s'agit de son gagne-pain. La jeune demoiselle au nom de Joey était présente comme si quelqu'un l'avait prévenu. Elle me fit un signe de la main comme salutation pendant que je descendis. Je lui fis un sourire en signe de salutation. Je ne pouvais utiliser ma voix pour m'exprimer. Je devais trouver le moyen de me faire comprendre puisqu'elle est la mieux placée pour savoir où sont les bêtes. Après un court moment, je me rappelai que j'avais reçu un drôle de crayon à ma dernière rencontre qui permet de mettre en image ce qu'on écrivait. Je pris un bout de parchemin qu'il y avait dans ma grande cape pour écrire «créature ailée» avec la plume. Les mots se transformèrent en créature juste en dessous de nos yeux. C'était surprenant! Jamais je n'avais vu un tel objet auparavant. Joey fut elle aussi surprise et compris immédiatement de ce que je cherchais. Elle fit un signe de la tête et me fit un geste de la main pour m'inviter à la suivre.

Elle me faisait passer d'une île à l'autre en sautant. Elle semblait si à l'aise à faire de tels gestes malgré les rafales de vent que l'on pouvait ressentir. J'avais eu quelques sensations fortes lorsque je sentais l'air me pousser à l'extérieur de l'île. L'endroit n'était pas fait pour n'importe qui. Puis, elle regarda l'horizon et elle semblait voir quelque chose que je ne pouvais voir. Elle m'indiqua de la suivre plus rapidement. Elle courrait vers un dénivellement de terrain. Je me suis rendu à côté d'elle en me couchant au sol. Puis, une énorme rafale de vent passa avec plusieurs créatures ailées. On dirait bien qu'il partait à la chasse à la nourriture. Je me doutais que les bêtes ailées non dressées pouvaient être très dangereuses et en nous cachant ainsi, nous avons évité d'être mangés. Je la remerciai avec un grand signe de la tête et elle semblait l'apprécier. Après une bonne minute, elle me fit signe que l'on pouvait repartir à la recherche des bêtes.

Nous nous rendions finalement devant une île pas plus haute que les autres, mais qui semblait être invisible malgré tout. Je vis plusieurs créatures et j'ignorais lesquels étaient à l'homme au sol. Je repris ma feuille et écrivit «Lesquels sont à l'homme qui possède le dragon?». La demoiselle m'indiqua 4 bêtes dans le lot avec son index. Il semblait être en couple avec d'autres créatures de leur race. Je dois dire que je trouvais cela dangereux d'aller les chercher. Je pensai comment je pouvais les faires résonner. Quand je pensai à une chose, la demoiselle venait sur les îles par elle-même, elle devait pouvoir appeler le dragon. Je repris le parchemin et le crayon magique pour écrire dragon et je fis le signe de siffler avec deux doigts pour signifier appeler le dragon. Elle comprit et siffla à son tour. Le dragon s'envola de la première île pour nous rejoindre. Lorsqu'il fut au sol, je montai sur lui en monta la demoiselle avec moi.

- Pour le bien de ton maître, crie bien fort pour que les créatures de ton maître obéissent. On pourra ainsi les ramener à ton maître.

Le dragon doré n’était pas sûr s'il devait obéir, mais si cela était pour le bien de son maître, le dragon le faisait. Il prit une grande respiration avec de hurler bien fort. Les créatures non dressées s'envolèrent et ceux dressés s'approchèrent la tête basse. Il semblait regretter leur geste. Puis, je fis signe au dragon de s'envoler et celui-ci le fit avec les autres bêtes de son maître. Nous nous rendîmes au sol et le dresseur semblait être heureux de voir le retour de ses créatures. Il avait quelque chose qui brillait au fond des yeux. L'homme nous accueillit à bras ouverts rendus au sol.

- Merci beaucoup pour votre aide! Je n'ai pas grand-chose à vous offrir sauf ce fruit qui donne un peu plus de force magique. Prenez en gage de cadeau!

Je pris le fameux fruit qui semblait à une pomme vert.

- Merci, ce n'était rien! Je dois dire que Joey m'a bien aidé.

Je lui fis une grande salutation et celle-ci rougit en me voyant faire. Par contre, j'avais toujours une question pour lui.

- Dites-moi, savez-vous où je pourrais trouver des sorciers dans le coin?

- Je suis désolé, j'ignore où l'on peut en trouver...

Je compris rapidement que ma place n'était plus d'être ici. Je remerciai l'homme et je m'envolai vers d'autres horizons à la recherche d'information.

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Jeu 02 Jan 2014, 13:19




La demoiselle était de retour sur le continent naturel et avait tout d’abord foulé le sable blanc de la magnifique plage pour une histoire de trésor. Elle était accompagnée de celui qu’elle commençait à considérer comme son petit ami et de son fidèle matou Poupi. Ils étaient là en visite. La jeune femme avait insisté pour lui montrer cet endroit merveilleux qu’est la montagne de l’Edelweiss. Elle s’arrêta soudainement en sourire puis fit face à son chéri.
- Ferme les yeux s’il te plait…
Celui-ci s’exécuta sans mot dire, juste en souriant. Elle le fit avancer prudemment de quelques mètres puis lui demander d’ouvrir ses paupières et de lever la tête. Le jeune homme découvrit la magie des lieux. De magnifiques petites îles flattaient dans les airs, rendant le paysage époustouflant.
- C’est… Ouah… C’est sublime…
- J’étais certaine que tu aimerais !
Elle l’enlaça amoureusement au cou et dépose sur ses lèvres un baiser divin qu’il prolongea un moment. Lieu idyllique où elle souhait passer un instant inoubliable à deux. Le beau brun caressa lentement ses reins puis baissa un peu la tête d’un air désolé.
- Ma chérie…
- Quelque chose ne va pas ?
- Si si… Tout va bien. C’est juste que… J’ai reçu une missive et… Je vais devoir m’absenter quelques jours…
- Quoi, là ? Tout de suite ?
-Je suis navré…
Elle l’enlaça plus fortement et déposa une multitude de baisers à son cou, mordilla sa chair puis murmura au creux de son oreille.
- Ce n’est pas grave mon petit soleil… Nous pourrons profiter juste après, n’est ce pas ?
Il ferma les yeux une nouvelle fois, soupira puis se mordit la lèvre inférieure.
- C’est indéniable…
- Alors va… Et reviens-moi vite.
Ils s’embrassèrent encore et encore avant que le jeune ne se décide à partir, un petit pincement au cœur. Elle le suivit du regard jusqu’à ce que sa silhouette disparaisse au détour du chemin puis souffla longuement. Ils avaient décidé de ne point étaler leurs missions d’un commun accord tant que celles-ci ne furent réglées, un moyen pour l’un comme l’autre d’éviter une immense inquiétude parfois infondée. Cependant il lui arrivait tout de même de lui raconter lorsqu’elle recevait une demande, certaines fois elle ne pouvait s’en empêcher.

Son regard se posa alors sur les îles, étrangement calmes. Elle avança en leur direction, se demandant s’il était possible d’y grimper. Hiei était certes né mais encore trop jeune pour voler. Ce fut à cet instant qu’elle aperçut un homme à la longue chevelure grisonnante. « Peut être sait il comment monter là haut… ». Emivia s’approcha de celui-ci en souriant, son minou ronronnant sur son épaule.
- Bonjour Monsieur… Excusez moi de vous déranger mais… Sauriez-vous comment aller visiter ces îles ?
- Bonjour Mademoiselle… Evidemment que je le sais, je suis même le guide de ses lieux… Habituellement, je loue mes dragons pour une visite de ce magnifique lieu… Alors vous ne me dérangez pas, bien au contraire. J’ai besoin d’aide ! Mes petits chéris ont disparu depuis plusieurs jours… Sans eux, je ne suis rien… Ils me manquent tellement… Pourriez-vous m’aider ?
La brunette regardait son interlocuteur avec une petite pointe de peine. Elle hocha de la tête dans l’affirmative. Jhaleb retrouva le sourire et une lueur d’espoir brilla dans ses yeux.
- Je veux bien vous aider mais je ne sais par où commencer…
Le magicien pointa son doigt vers l’une des îles.
- Vous devrez monter là haut…
- Mais… Je ne sais comment faire cela… Je ne vole pas…
L’homme sourit puis siffla, faisant venir un beau dragon doré devant les yeux ébahis de la demoiselle.
- Voici Sempra… Il vous amènera jusqu’à Joey… La petite devrait savoir ce qui se passe et vous guidera, une fois là-haut…
- Ok… ça se monte comme un cheval ?
Jhaleb éclata de rire et aida Emivia à grimper sur le dos du dragon. Il murmura ensuite quelque chose à l’animal qui battit des ailes avant de prendre son envol sous un petit cri de surprise poussé par la brunette. Elle put ensuite entendre au loin la voix du magicien.
- Bon courage… Je compte sur vous…

La jeune femme eut un sourire radieux en regardant le paysage qui s’offrait à elle dans les airs, sur le dos de ce magnifique dragon. Elle profita pleinement de son voyage et de la vue surprenante puis en eut même du mal à descendre. Mais bon, il le fallait. Une adolescente se présenta alors à elle tout sourire puis s’inclina respectueusement.
- Bonjour… Tu dois être Joey, non ?
La fillette vit un signe affirmatif de la tête.
- Je me présente. Je m’appelle Emivia, je suis venue aider le monsieur d’en bas à retrouver ses compagnons ailés.
Elle refit un mouvement de tête. « Hum… Pas très bavarde… ça commence bien…»
- Peux-tu m’aider ?
Nouveau hochement de tête.
- Bien, allons-y. Je te suis.
« Serait-elle muette ?... Ce serait bien ma veine…». La petite fille emprunta un chemin assez rocailleux, suivie par la sorcière. Poupi miaula doucement et sauta de son épaule pour se dégourdir les pattes, faisant s’arrêter net Joey. Elle s’approcha du félin lentement, se baissa et tendit la main. Celui-ci la renifla puis se frotta doucement contre elle, se laissant caresser et grattouiller un instant puis fila courir et se rouler sur le sol. Les demoiselles reprirent alors la route. Elles passèrent devant une petite cabane de bois.
- Est-ce chez toi ?
Un hochement positif de la tête fut sa réponse.
- Tu ne te sens pas trop seule ici ?
Ce fut un non. Emivia garda ensuite le silence, regardant alentour et savourant le calme et le paysage unique. Cette île était magnifique. « Pour sur, je reviendrai avec Ethan… ». Continuant à longer le chemin, elles entrèrent dans un petit bois lumineux.

La brunette fut attirée par une jolie petite fleur rouge et jaune. Elle quitta la route afin de s’approcher de cette dernière et se pencha pour l’observer. Joey se retourna instinctivement et courut vers elle pour la plaquer au sol tandis qu’une gigantesque plante carnivore en aurait bien fait son petit déjeuner. La fillette dégaina alors une dague. Avec agilité et rapidité, elle trancha la grosse tige de celle-ci qui tomba raide morte au sol. La sorcière épousseta ses vêtements et s’excusa de son manque de vigilance. La petite fille mit un doigt devant sa bouche, lui indiquant de faire silence. Un grognement se fit entendre tout proche et en quelques secondes une meute de loups sortit des fourrés alentour. La demoiselle dégaina à son tour son sabre alors que Poupi était déjà passé en tigre. L’adolescente dessina rapidement sur le sol à l’aide de son arme. Visiblement, nous nous trouvions en saison des amours et sur le territoire des canidés. La petite fille lui indiqua alors de fuir, se mettant à courir elle-même. Il était inutile de faire un carnage ici alors que ces animaux défendaient seulement leurs familles et lieu de vie. Emivia appela donc son félin et l’enfourcha, partant dans la même direction que Joey. Arrivés rapidement à sa hauteur, la jeune femme se saisit d’elle par le bras et l’aida à grimper sur le matou. Elles suivirent un moment le chemin ainsi, jusqu’à être certaines de ne plus être coursées par leurs prédateurs. Elles mirent ensuite pieds à terre et Poupi reprit sa petite taille. Ce fut à cet instant que la jeune fille pointa son doigt vers le ciel. Un majestueux dragon volait bas et se posa non loin d’elles.
Elles avancèrent prudemment et constatèrent rapidement que les dragons étaient en pleine parade amoureuse. Elles s’assirent et admirèrent le spectacle qui dura jusqu’à la nuit tombée. Joey s’avança alors près de l’un d’eux et se mit à chanter. La tête de l’animal tourna en sa direction et ses yeux plongèrent sur elle. Il l’avait reconnu de par sa voix ou par son odeur, personne ne pourrait le dire avec certitude. L’imposante bête se leva et poussa un cri puissant, faisant se relever tous ses compatriotes. Ils prirent alors leurs envols par paire de deux. Des couples, des couples de dragons s’envolèrent au même moment, offrant un spectacle magique aux deux demoiselles. Ils prirent ensuite la direction de l’emplacement de Jhaleb. Ces intelligentes créatures avaient compris qu’elles devaient retourner auprès de leurs maîtres.

Tout redevint calme et Joey se tourna vers Emivia avant de se jeter à son cou pour un petit câlin. Elle relâcha ensuite son étreinte, recula un peu et fit une révérence en guise de remerciement. Elle lui indiqua alors de la suivre afin d’arpenter à nouveau le chemin. Cependant, elles bifurquèrent à un croisement. L’adolescente souhaitait montrer quelque chose à la sorcière avant que celle-ci ne reparte. Un beau spectacle s’offrit à ses yeux, une cascade magnifique se déversait dans un petit lac qui semblait d’eau chaude, un petit paradis sur une île quasi déserte. Elle lui fit alors un clin d’œil puis elles reprirent la route jusqu’à la plaine d’où Emivia était arrivée. La jeune fille siffla Sempra qui arriva quelques minutes plus tard, acceptant la brunette sur son dos afin de la raccompagner au sol. Jhaleb l’attendait patiemment et semblait surexcité.
- Vous avez réussi ! Vous êtes fantastique ! Venez là que je vous embrasse !
Emivia eut un petit mouvement de recul mais cela n’arrêta pas le magicien qui s’empressa de la prendre dans ses bras et déposer un baiser sur sa joue.
- Merci ! Merci infiniment ! Grâce à vous, j’ai récupéré mes bébés mais en plus… Ils sont deux fois plus nombreux maintenant… Pensez vous qu’ils feront des petits ?... Oh comme je suis heureux !
La demoiselle resta muette, ne sachant que dire.
- Oh pardonnez mon engouement… Venez, je vous offre le couvert, c’est la moindre des choses !
- Heu… D’accord… Merci.
- C’est moi qui vous remercie !
Il l’invita à entrer dans son humble petit chalet de bois et lui concocta un repas digne d’une reine. Elle en fut repus et ne put tout finir tellement il s’en était donné à cœur joie. Ils discutèrent ensuite sur les dragons. Emivia lui indiqua qu’elle en possédait aussi un. Les heures passèrent et toujours pas de nouvelles de son compagnon. Elle s’excusa et sortit un moment avant que Jhaleb ne l’a rejoigne.
- Souhaitez-vous rester pour la nuit ? Je possède une chambre d’hôte et votre petit ami pourra vous rejoindre s’il arrive entre temps.
- J’espère qu’il va bien…
- Ne vous inquiétez pas, il a simplement du être retardé. Allez, venez.
Poupi se frotta contre ses jambes en ronronnant, lui indiquant qu’il était d’accord avec l’homme. Elle hocha de la tête.
- C’est d’accord… Mais pour la chambre, je vous paierai.
- Vous n’êtes pas du genre à aimer qu’on vous soit redevable, n’est ce pas ?
- C’est exact… Et je n'aime pas non plus être redevable... J’aide sans contrepartie.
- Alors laissez-moi-vous aider à mon tour sans contrepartie.
Elle se mit à rire doucement puis ils rirent ensemble un instant, profitant de l’air frais extérieur et surtout, du beau spectacle d’un ciel dégagé et étoilé.



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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

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Jun Taiji
Dim 05 Jan 2014, 14:17

Eriol avait souhaité voir de ses propres yeux les îles suspendues. Aussi, je n'y voyais pas d'inconvénients véritables, n'ayant moi-même rien de particulier à faire. Il faut dire que passer d'un statut de souverain des sorciers, manipulant le maximum de monde possible, à un statut de chaman en quête d'identité, était une chose étrange, étrange et nouvelle. J'avais un emploi du temps aussi libre que l'air, même si j'avais déjà prévu quelques expéditions pour comprendre certains faits ou quelques lectures importantes. Je voulais me documenter sur ma race parce qu'il y avait des mystères que je me devais de clarifier. Le nombre des esprits notamment. Mais, bien plus encore, Mitsuko n'avait certainement pas créer un peuple par hasard. Il devait y avoir une raison, il y avait toujours une raison avec elle, même si cette dernière pouvait sembler obscure au premier abord. Quoi qu'il en soit, je consentis à amener Eriol aux îles suspendues. Le petit garçon était plutôt calme mais je vis bien dans ses yeux qu'il était ravi. Sauf que, c'est à ce moment précis que choisit de sortir de son trou l'orisha qui vivait avec nous. Gaël, l'un des fils les plus tordus de Mitsuko, bien qu'ils soient tous complètement névrosés en réalité. L'orisha vint se coller à moi, essayant de me faire un câlin koala, ce qui était d'un ridicule affligeant en réalité. C'était comme si un rat avait eu l'intention d'enlacer un aigle. Il savait déjà comment tout ceci allait se passer et quand je lui donnais un coup de genoux, l'envoyant valser au sol, il releva sa tête vers moi comme si j'étais son dieu. C'était ça qui était énervant avec lui : plus on lui faisait mal, plus on le torturait psychologiquement, et plus il aimait ça. « Moi aussi je veux venir Junounet ! ». Junounet, voilà qu'il recommençait avec ses surnoms débiles. Je m'apprêtais à dire non quand, soudain, j'eus une idée. Si je l'emmenais, ce serait sans doute le moyen le plus efficace de me débarrasser de lui. « Bien, d'accord... ». Il sautilla à cette idée, se prenant volontairement, du moins, je le pensais, le premier coin de meuble venu. Je levai les yeux au ciel, me demandant réellement comment Mitsuko avait-elle pu réussir un tel chef d'œuvre et, surtout, pourquoi je devais me le coltiner. Heureusement que Lucifer s'éclipsait souvent, il n'aurait sans doute pas supporter tout ce bruit. Néanmoins, et comme si cela ne suffisait pas, je vis arriver mon ange, Edelwyn. « Vous vous apprêtez à partir en expédition ? ». Elle fixa un instant Gaël qui avait à présent une grosse bosse sur la tête, puis Eriol, puis, enfin, elle ramena ses yeux émeraude sur moi. « C'est ça. ». Je priais presque pour qu'elle ne nous accompagne pas. Si je souhaitais perdre Gaël, ou le tuer selon mes désirs, il fallait qu'elle reste là. Son regard se fit cependant plus perçant et elle finit par déclarer. « J'aimerai venir. Vous allez où ? ». « Aux îles suspendues » dis-je à contre cœur. Voilà comment passer de roi des sorciers à roi des causes désespérées. Je vis les joues d'Eriol devenir pivoine. Je savais qu'il était « amoureux » d'Edelwyn, chose qui m'amusait légèrement. Enfin, au moins, il avait bon goût, c'était déjà ça.

« Dis papa, c'est quand qu'on verra maman ? ». C'était la question existentielle de mon fils ces derniers temps, comme s'il sentait qu'elle était de retour. Le seul problème c'est que je doutais que Masha souhaite s'occuper de lui. Notre fille adoptive était morte alors même qu'elle en avait la garde. Je devrais lui en parler mais cette question ne pourrait ne point être résolue. J'avais réussis à protéger mon fils contre vents et marrées. Mais qu'avait fait Masha pour que notre fille périsse ? Je soupirai, murmurant. « Je ne sais pas. ». Edelwyn prit le relais, attrapant la main d'Eriol doucement. « Elle reviendra un jour mon chéri. Une mère ne reste jamais loin de ses enfants. ». Jamais loin, oui. Je levais les yeux au ciel, avançant dans la neige. Nous avions perdu Gaël naturellement, du moins, c'est ce que je me plaisais à croire. En réalité, il s'était coincé la tête entre les branches d'un arbre cet abruti. Mais je ne m'en préoccupais pas, jusqu'à ce qu'Edelwyn demande d'un air inquiet : « Où est Gaël ? ». Comme si nous avions besoin de nous en occuper. Je pris une mine faussement surprise avant de me retourner pour voir si, par hasard, il n'était pas derrière moi. « Aucune idée... ». « Je vais aller le chercher, il a dû encore tomber et se casser quelque chose... ». Le « encore » voulait tout dire.

C'est ainsi que nous nous retrouvions seuls, Eriol et moi. Un peu d'air, enfin. « Papa, c'est là bas que nous devons louer les animaux ailés ? ». Je ne regardais pas, sachant très bien que oui. J'acquiesçai simplement d'un signe de la tête. Il continua. « Parce que le monsieur n'a pas l'air dans son assiette... ». Mon fils employait de ces expressions parfois. Je savais que ce n'était pas Edelwyn qui lui avait mis ces choses en tête, c'était certain, mais qui alors ? Gaël ? Ou les domestiques. Sans doute, j'imaginai bien Bethie parler comme ça, « Oh mon jeune monsieur, vous n'avez pas l'air dans votre assiette... ». Oui, c'était elle tout craché. Je ne dis cependant rien, mes yeux se tournant vers un homme qui, en effet, avait l'air plus désolé qu'autre chose. L'enclos à ses côtés était vide, aucun animal ailé ne s'y trouvait. Je soupirai, pensant que j'aurai dû faire comme je l'avais songé au départ, c'est à dire amener mes propres compagnons ailés. J'en possédais deux, ce qui aurait été plus que suffisant pour nous emmener tous les quatre dans les hauteurs.

Je m'approchai de l'homme, le saluant avant d'aller droit au but. « Nous aimerions aller sur les îles suspendues. ». Si je n'avais pas été légèrement grognant, j'aurai pu m'étendre, lui dire que mon fils avait toujours rêvé d'y aller. Mais je vis bien rien qu'à ma demande que l'homme ne semblait pas dans son assiette. Il prit ses joues entre ses mains, comme une demoiselle sur le point de défaillir avant de presque crier. « Mon dieu non, je ne peux pas vous aider ! Mes bêtes ont disparu dans la nuit ! Je ne sais pas où elles se trouvent ! Je les connais depuis si longtemps ! Je sens qu'elles sont là, mais elles ne répondent pas à mon appel !! C'est catastrophique par Phoebe! ». Cet homme semblait attaché aux dieux. Je l'avais jamais été pour ma part et, quelque part, je pensais que le cours du destin m'avait fait payer mon insolence de m'être cru, un jour, non soumis à leurs lois. Néanmoins, même si j'étais à présent bien plus prudent en ce qui les concernait, jamais, et je dis bien jamais, je me mettrais à crier mon désarroi en finissant mes phrases par le nom d'une divinité. Il semblait effondré, jetant un petit coup d’œil vers la chaumière où il devait vivre la plupart du temps. « C'est mon seul commerce ! Mon gagne pain ! J'ai une femme et des enfants à nourrir ! Si mes animaux ne reviennent pas, je ne sais pas comment je vais faire ! ». Je le sentais venir, je le sentais. Il se jeta à mes pieds, commençant à me supplier. « Je vous en pris ! Ramenez mes animaux ! En haut, sur la première île se trouve une jeune femme qui pourra vous aider à les faire revenir ! ». « C'est que je... ». « Papa, j'aimerai l'aider. Et puis, je n'ai jamais vu d'animaux ailés hormis Fang et Akuma. ». Ni une ni deux, le commerçant passa de mes pieds à ceux de mon fils. Il devait avoir compris où était la principale source de décision. Il est vrai que je me laissais facilement persuadé par Eriol, mais c'était aussi parce qu'il était mignon et plein de bon sens. Il voulait apprendre, voilà tout, et je n'étais pas homme à refuser la connaissance à mon fils. « Bien, nous allons vous aider. » finis-je par dire, presque à contre cœur. De toute façon, je ne perdais rien à aider un pauvre commerçant malheureux. Justement, puisque j'avais causé bien des problèmes, peut-être était-ce pour moi une manière de retourner de là où je venais : la neutralité.

Ce fut donc entendu et le commerçant nous prêta son animal ailé pour que nous puissions nous diriger vers la première île. Je n'avais aucune idée de la localisation d'Edelwyn et de Gaël mais, après tout, ils étaient très bien là où ils se trouvaient. J'aurai aimé avoir la compagnie de l'ange mais l'orisha ne me manquait absolument pas. Eriol aimait voler sur le dos de ce dragon, serré entre la monture et moi. Il semblait être un enfant, chose qu'il n'était pas souvent à mes yeux à cause de cette étrange maturité qui lui était propre. Quand nous arrivâmes, nous trouvâmes effectivement une jeune femme. Je décidai de ne pas me poser de questions sur ce qu'elle faisait là. Habitait-elle ici ? Elle s'avança vers nous et d'une petite voix cristalline nous dit : « J'ai été prévenue par télépathie de votre arrivée. Je m'appelle Joey. Ne vous inquiétez pas, Jhaleb exagère souvent. Je pense savoir où se trouvent les animaux ailés. ».

Nous commençâmes donc notre route, Eriol étant curieux d'en savoir plus sur ces mystérieux animaux ailés. « Vous savez, les animaux suivent un certain cycle et en ce moment c'est une période importante. ». « Quelle est cette période ? ». Mon fils ne voulait pas en perdre une miette, semblant fasciné par ce qu'elle contait. La jeune femme se tourna vers lui, l'aidant à passer d'une île à une autre par un pont très étroit fait des racines d'un arbre qui se trouvait sur l'îlot plus haut. « La période des amours. Cela revient fréquemment. Pendant quelques lunes, les animaux ailés s'accouplent et puis, ils vont déposer leurs œufs dans les terres arides. Les animaux de Jhaleb ne dérogent pas à la règle, simplement, il exerce depuis peu et c'est vrai que le cycle avait été perturbé après ce qu'il s'est passé récemment... ». Elle me regarda et je sus qu'elle savait. C'était étrange comme rencontre, nos regards l'un dans l'autre. Elle savait parfaitement mais elle ne dit rien, hormis une phrase. « Nous ne savons pas de quoi demain sera fait... ». Oui, nous ne savions pas. L'ère précédente avait été marquée par mon œuvre mais, demain, cela pouvait être son œuvre à elle ou l’œuvre d'une toute autre personne qui avait porté des jugements cassant sur ma vie.

Au final, notre aventure se termina pour le mieux. Les animaux ailés étaient bien là où Joey nous l'avait indiqué. Nous redescendîmes avec quelques uns d'entre eux afin que Jhaleb puisse continuer à vivre de son commerce. Il fut décidé qu'il y aurait un cycle afin de ne pas perturber l'accouplement et le commerçant trouva qu'il serait profitable de faire voir aux touristes la reproduction des animaux ailés. Nous retrouvâmes Gaël et Edelwyn et nous retournèrent visiter, avec Joey comme guide, les îles suspendues.

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Lun 06 Jan 2014, 00:54



Alors que leur séjour sur le continent du matin calme se prolongeait, ils avaient décidé de remettre à ce jour leur visite des îles suspendues que sa mission avait forcé à remette à plus tard.  Après un réveil chaleureux et un repas copieux, ils avaient repris ce même sentier afin d'atteindre ce petit promontoire qui donnait une vue magnifique sur ces plates-formes. À la fois immense et magnifique, flottant dans le ciel aux couleurs flamboyante par le lever du soleil qui les illumines peu à peu. Ainsi main dans la main, sa compagne le guida pour le reste du trajet pour rejoindre Jhaleb mais alors que ce dernier était à porté de vu, la petite chatte noire, Héria, fit son apparition. Ethan soupira, redoutant le pire alors que la brunette attrapait le parchemin après de petites gratouilles à la minette. Elle le déroula et son visage parlait sans mot dire... elle avait une mission à faire. Regard déçu, elle s'approcha pour l'embrasser et murmurer à son oreille, le faisant sourire l'espace d'un instant tout en hochant de la tête pour acquiescer à ces mots doux.

- Fais attention à toi...

Elle le serra dans ses bras bien fort, attrapant son chaton qui trottinait et fit chemin inverse vers sa destination. Ethan regarda les îles et se dit qu'il pourrait y jeter un oeil en attendant et ainsi en profiter encore plus lorsqu'il serait avec elle en ce lieu. Rejoignant Jalheb qui affichait une mine déconfite, s'arrêtant devant lui.

- Que se passe t'il ?
- Mes créatures ailés ne sont plus là, je ne peux aller à leur recherche car je dois surveiller le passage vers les îles.
- Je peux vous aider ?
- Ohh ce sera tellement apprécié !  Je suis sûr qu'ils sont quelques part là-haut.
- Mais.. je m'y rend comment ?

Le magicien siffla étrangement et un grand dragon vint se poser tout près, s'allongeant pour être le plus bas possible.

- Voici Sempra, mon dragon, il vous mènera là-haut. Là-bas, une adolescente vous guidera à travers les îles, son nom est Joey.
- Merci, elle sera assurément d'une grande aide pour ne pas m'y perdre.
- J'allais oublier, elle est muette mais vous comprend très bien.
- La parole n'est pas seul moyen de communiquer.


S'approchant de son moyen de transport l'orisha restait sans voix, une créature aussi majestueuse si près de lui, un rêve de gamin que de voir un dragon d'aussi proche, du temps de sa vie d'esclave où rien n'était possible et tout rêve relevait du délire. Il secoua la tête, se reprenant afin d'aider Jehlab, suivant ses consignes pour prendre place sur la bête qui s'envola doucement vers les îles. Ethan savourait le paysage, cette vue splendide vers le lointain, perdant de vue  dans les brumes l'horizon. Moment de douce euphorie que l'atterrissage mit fin, se laissant glisser au sol après avoir remercié sa monture par une caresse sur sa tête. Avançant pas à pas, Ethan était stupéfait de la variété de la flore, marchant dans le petit sentier de gravier pour avancer vers une demoiselle en espérant ne pas faire erreur sur la personne.

- Bonjour, es-tu Joey ?
Elle hocha dans l'affirmative avec un sourire enjôleur.
- J'aimerai explorer et trouver les créatures de Jehlab.

Joey tendit la main, signe qu'elle acceptait de le guider. L'orisha marchait à quelques pas derrière elle, s'attarda au paysage, plantes et fleurs diverses.  Rattrapant aussitôt son retard lorsqu'elle prenait de l'avance, la jeune fille se retournait de temps à autre pour vérifier la présence de son voyageur ou bien pour pointer divers attrait qui aurait normalement échappé à son regard. Tant de choses à voir et si peu de temps pour le faire, assurément revenir avec sa petite sorcière chérie était nécessaire, en espérant que le troisième essai soit le bon.

Sa curiosité le fit sortir du sentier, marchant parmi les herbes hautes, recevant sur le bras une roche. Tournant la tête vers l'origine de la trajectoire, Joey faisait signe de revenir, sans questionner il fit chemin inverse pour s'arrêter devant elle.

- Pourquoi  ? Ce ne sont que des herbes et quelques plantes que je voulais regarder.

Elle lui montra sa main fermé mais avec son index bien visible, indiquant d'attendre. Il haussa les épaules alors qu'elle lança une branche un peu loin que sa position initiale. Un bruissement rapide se fit entendre, le bout de bois craqua à de nombreuses reprises puis plus rien. Il n'avait aperçu aucune créature, sûrement trop petite mais leur voracité était bien là.  Joey le regardait, mains sur ses hanches et tapant du pied sans bruit.

- Merci et désolé... je ne vais plus quitter le sentier.

Contente de l'effet provoqué, elle afficha un grand sourire et se retourna pour reprendre la route, passant d'une île à l'autre grâce à de grands ponts en cordage. La solidité en était surprenant et ne tanguait pratiquement pas. Pourtant à une telle hauteur et fixé à des terrains qui eux-mêmes n'étaient pas d'une stabilité absolue. Chaque île offrait un paysage différent, des écosystèmes bien précis. L'un chaud et humide, l'autre plus frais et sec, comme si chacune était un berceau bien précis pour chacun des besoins environnementaux de la flore. Bien sûr, la faune devait sûrement en tirer profit également mais pour le moment Ethan n'avait vu aucun animal outre entendre ce qui aurait pu avoir sa peau...

Traversant un autre pont, une nuée d'oiseaux passa soudain de chaque côté à une vitesse folle, sentant les plumes les frôler tout deux.  Il se pencha en attrapant Joey pour la serrer contre lui pour éviter la chute par la perdre d'équilibre que provoquait les volatiles. Lorsque le dernier passa, il se releva lentement en soulevant la muette par la taille. Elle affichait un air fâché et se mit à avancer d'un pas lourd qui résonnait sur les planches. L'orisha suivi sans mot dire, ne sachant ce qui provoquait cette soudaine hargne. Rendu sur le sol ferme de l'île, elle donnait des coups de pied à chaque pas, soulevant la poussière, actions qui faisait de plus en plus sourire Ethan qui l'interpella.

- Joey.
Aucun effet.
- Joey !
Elle s'arrêta.
- Pourquoi cette colère ?
Sans se retourner elle fit un battement d'aile avec les bras.
- Les oiseaux... tu n'as pas aimé la nué ?

Elle acquiesça  et se retourna, mimant d'une main ce qui lui semblait être le pont et de l'autre le vol de oiseaux, passant une fois très près de sa main puis fit non du doigts. Recommençant ensuite en indiquant un vol plus large, à distance plus raisonnable du pont puis hocha la tête pour faire un oui.

- Euh, tu leurs a appris cela ?

Un grand sourire s'afficha sur son visage, un véritable air de fierté. Assurément quelque chose avait du perturber pour que les oiseaux agissent ainsi. Ils reprirent leur promenade, regardant autour d'eux si quelconque aspect anormal s'y trouvait. Se perdant dans ses pensées, se voyant en agréable compagnie, il ne remarqua pas que la jeune fille avait bifurqué à un croisement.  Cette intersection était maintenant loin derrière lui et il ne voyait plus la muette. Autour des bruissements se firent entendre dans les herbes, un grand félin s'avançant vers lui. Ethan pu en dénombrer quatre ou cinq à proximité, l'attaque de l'un provoquerai la rage des autres à coup sûr.

Reculant au même rythme que le menace avançait, il cherchait solution autour de lui, ne voulant répandre le sang de ces bêtes. Au-dessus de lui une énorme branche passait, l'un des nombreux arbres qui bordait le chemin  sur une bonne distance. Il attrapa son fouet pour le faire enrouler à cette branche pour y grimper sans attendre. Il put alors confirmer que les félins étaient bien plus nombreux. Profitant de son agilité, il se sauva d'arbre en arbre le plus vite possible, voyant bien les prédateurs le suivre un moment avant d'abandonner. Soulagé, souffle court, il descendit de ses hauteurs pour aller reprendre le bon chemin où Joey l'attendait pas très loin.

- Une inattention...

Elle fit une grimace puis repris la marche, les menant à l'extrémité de cette île. Devant lui une autre île mais aucun pont. Là il peut y voir de nombreuses créatures ailées, volant ici et là comme si c'était une danse. D'autres semblait être simplement posé sur l'autre îlot inaccessible.

- Et là on fait quoi ? Ce sont bien ceux que cherche Jahleb n'est-ce pas.
Joey souriait et montrer les bêtes en formant un coeur et autres mimiques de ses mains.
- La saison des amours ?

Elle tapa des mains en sautillant, visiblement contente à la fois de ma réponse et de ce qui se passait mais cela ne lui indiquait pas comment faire pour les ramener. Il avait beau réfléchir, ses pouvoirs n'étaient en rien utile. La petite se mit à léviter à quelques mètres du sol puis son chant se fit entendre, subjuguant Ethan qui n'y comprenait pas comment une muette pouvait exprimer ainsi. L'effet fut encore plus impressionnant lorsque la vingtaine de petit dragon se réunirent devant elle.

Joey poursuivait son champs et me pointa du doigt, comme si elle donnait consigne de me guider pour mon retour. Chacun d'eux passa près d'elle pour la frôler en douceur avec le dessus de leur tête puis un se posa aux pieds de l'homme. S'approchant lentement pour lui toucher et prendre place sur lui sous les yeux attentifs de l'adolescente qui semblait si heureuse à cet instant précis. Son chant se termina et l'orisha prit son envol suivi de toutes les autres "enfants" de Jalheb.  De nouveau les pieds au sol,  elle salua de la main, son travail était fait... mais comme elle ne quitte jamais ce lieu, il fallait un voyageur comme lui pour les faire revenir à leur maître.

Le magicien criait sa joie en voyant le retour de ses petits protégés, en décomptant même quelques-unes de plus. Certaines femelles ayant suivi les mâles, ce qui plaisait bien au passeur. Ethan pu remettre pied à terre après une seconde balade impressionnante, l'agilité, la vitesse et la maîtrise était ahurissante.

- Vous avez réussi ! Où étaient-ils ?
- C'est la période des amours tout simplement. Ils ont suivi leur instinct. Laisser leur la liberté d'aller s'accoupler et cela n'en sera que plus profitable pour vous.
- C'est merveilleux, merci énormément.
- Merci à vous pour cette balade, j'ai vu des paysages à couper le souffle et voler ainsi dans les air est divin.
- Revenez quand vous voulez !
- Ce sera avec joie !

L'Orisha s'éloigna, songeant alors à sa douce moitié, ne connaissant nullement la distance qui les séparaient. Il retourna à leur lieu de rendez-vous prévu, une des cabanes de la plage de sable fin, espérant ne pas y être seul trop longtemps...

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