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 Pour une vie [Partie VII - Solo - Fin]

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Lun 12 Aoû 2013, 18:10


«Douleur. Souffrance. Amertume. Détresse. Angoisse. Tristesse. Supplice. Enfer. Désolation. Ennui. Cri. Déchirement. Désespoir. Torture. Atrocité. Tourment. Je pense avoir eu assez de temps pour trouver les mots justes, choisir avec soin les qualificatifs exacts qui décriraient au mieux mon calvaire. Mon châtiment est bien pire que la mort. Je suis condamnée à vivre, à ressentir tout ce qui se passe près de moi, mais je suis prisonnière de mon propre corps qui demeure immobile, et mes lèvres éternellement scellée. Qu'ai-je donc bien pu faire, dans les maigres années de ma réelle existence, pour mériter cela ? Je n'ai pas toujours été honnête, ni aimable. J'ai pu me montrer désagréable quelque fois, et même mentir parfois. Mais qui pourrait prétendre le contraire ? Les Anges eux-même ne sont pas des créatures parfaites et pures. Tous, nous avons nos défauts. Moi, tout comme les autres. Mais je ne suis pas la pire des femmes qui foulèrent ses terres. J'ai simplement eu le malheur de naître dans la mauvaise famille.»

Un rire clair et doux résonna. Vanille n'avait pu s'en empêcher. De temps à autre, elle aimait se plonger dans l'esprit de sa fille, effleurer ses pensées pour en capter quelques unes. Elle n'était que très rarement déçue de ce qu'elle entendait. Et c'est sans le moindre scrupule qu'elle continua à suivre le fil de la réflexion de la douce Nausicaa.

« Elle rit. Pourquoi rit-elle ? Ce rire, je pourrais le reconnaître entre milles. Sa voix, aussi. Elle se moque de moi. C'est à cause d'elle que j'en suis arrivée à là. Tout cela est de sa faute. Cette femme est complètement malade. Et dire qu'elle est ma mère. Je me demande à quoi elle peut bien ressembler aujourd'hui. D'ailleurs, que j'aimerais connaître la date du jour. Mon état m'est troublant. Je dors depuis si longtemps, mais je suis éveillée. Le temps me paraît long. Il est devenu une drôle de notion. Depuis combien de temps suis-je ainsi ? Des jours ? Non. Des mois ? J'en doute très sincèrement. Des années ? Peu probable, car bien que je doive subir la moindre seconde d'une journée, j'arrive à me rendre compte que bien du temps s'est passé. Des siècles ? Oui. Très certainement. Mais combien ? Voilà une grande question. Mais je pense que j'aurais bientôt quelques réponses. Car si j'ai bien compris, je vais enfin être libérée de ce très long sommeil. Mais je n'ai pas spécialement l'impression que cela soit dans mon intérêt. Elle m'a laissé pourrir depuis si longtemps. Elle m'a quasiment oublié. Elle doit avoir des projets pour moi. Et c'est un peu effrayant. Je sens bien que ma puissance n'est plus celle d'autrefois. Et elle a réussis à m'anéantir de la sorte quand bien même je l'étais. Je ne serais que sa marionnette. Mais un jour, je me vengerais … Ô oui, je me vengerai. Elle doit tant, à tant de gens. Je la ferai payer pour tous. Et pour mon père. Mais … pourquoi fait-il si chaud ? Je sens la chaleur sur ma peau. Je vois la lumière si  vive sur mes paupières. Où suis-je ? Que fait-elle encore ?»

Vanille ajusta le grand voile blanc qui recouvrait sa tête. Nausicaa et elle étaient pareilles sur ce point précis : elles ne supportaient guère les températures trop élevées. Très certainement parce qu'elle était des sirènes dont l'élément par excellence était l'eau. Cependant, Nausicaa avait longuement apprécié les bienfaits du feu. Peut-être par esprit de contradiction avec sa mère. C'est ainsi qu'elle développa les Divines Flammes. Mais à présent, elle ne maîtrisait plus ces pouvoirs, elle allait devoir apprendre à nouveau. Un mince sourire aux lèvres, Vanille laissa ses yeux glisser sur les dunes de sable. Le désert était un lieu magique, à sa façon. Elle n'aimait pas spécialement se rendre en ses terres bien trop arides, mais elle n'avait guère le choix. De vieux amis devraient traîner dans les parages. Des nomades, chamans et sorciers, qui lui seraient d'une grande aide. « Vanille ! Par tous les Aetheri, c'est vraiment toi ?» - « Je pensais que vous seriez plus durs à trouver, messieurs.» répondit-elle, toujours aussi souriante. En quelques gestes élégants, elle descendit de son cheval. « Hadrian. La vie sans toi semble bien plus morne.» - « Et elle perd de son charme sans ta délicieuse présence. Qu'est-ce que ton autre monture traîne ? » - « Un débris du passé qu'il faudrait réanimer.» - « Nausicaa ?» s'étonna-t-il. Il rit. « Je ne pensais pas que tu nous demanderais de la réveiller un jour.» - « Figure-toi que moi non plus. Mais que veux-tu, je suis ainsi.» - « Imprévisible comme les flots. Suis-moi.» Il se tourna vers les hommes qui l'accompagnaient et fit quelques gestes brusques. Des ordres muets. « Vanille, nous avons un peu de chemin à faire. J'espère que tu aies en forme.» - « Toujours. Je suppose que tu vas me ramener dans ce drôle d'endroit.» - « Tu l'avais adoré, avoue.» Elle sourit, avant de remonter à cheval pour suivre Hadrian. Et pour passer le temps, elle se laissa plonger dans l'esprit de Nausicaa.

« C'est lui … Je me souviens de sa voix. D'ailleurs, je me souviens très bien de ce jour. Je revois ma mère, bien droite, non loi devant moi. Deux hommes l'encadraient, quelque peu en retrait. L'un me plongea dans le sommeil tandis que l'autre me retirait ma puissance. Eux aussi, je les aurais. Mais qu'ai-je fait à la fin pour mériter ça ? Ma vie d'antan était parfaite. À un détail près bien entendu, et pas des moindres. Si j'oublie l'existence de ma mère, tout était merveilleux. J'étais amoureuse, puissante, reconnue et réputée. Aimée. Que demander de plus ? Je me sentais bien lorsque je maniais la magie. J'étais à l'aise, et fière d'avoir développer des arts que j'étais la seule à connaître. L'une des rares choses que je ne parvenais pas à supporter était simple. Presque banal. C'était tout simplement mon reflet. C'est bête, mais je n'ai jamais pu me contempler dans un miroir sans penser à elle. Je lui ressemble bien trop à mon goût. Un jour, excédée et presque enragée, j'ai faillis couper toutes mes boucles, juste pour éviter d'avoir un point commun de plus avec elle. Mais Rehael m'a convaincu que c'était totalement stupide. Heureusement. Je pense que j'aurais regretté. J'aime mes cheveux. Et surtout, je ne dois pas la laisser me dicter ce que je dois être.»

Vanille sourit. Même lorsqu'elle n'était pas là, sa présence était dominante dans les pensées de sa fille. Nausicaa se mettait des interdits, juste pour ne pas ressembler à sa mère. C'était tout à fait délectable. Et Vanille se ferait un plaisir de la pousser dans ses retranchements, pour qu'elle agisse comme elle.

« Vengeance. Punition. Représailles. Revanche. Vendetta. Ma colère, un jour, sera grande. Et ma puissance sera à sa hauteur.» Vanille passa délicatement ses longs doigts dans son épaisse chevelure. « Sache, ma douce enfant, que je peux lire dans tes pensées. Ce sera tellement drôle de t'entendre te battre contre ton esprit, j'ai hâte d'entendre ça. Mais ce n'est pas pour ça que je prends la peine de t'adresser la parole. Je tiens simplement à souligner le fait que tes desseins sont fort noirs. De très sombres projets. Digne de moi. Félicitations.» - « Non, non, non, non, non.» Elle se mit à crier, sans qu'aucun son ne parvienne à franchir ses lèvres. Et une fois n'est pas coutume, Vanille rit.

« Qu'est-ce que tu regardes avec tant d'insistance, Hadrian ?» Il parut gêner, sa peau sombre légèrement rosie. « Navré. Je me demandais simplement si tu l'avais revu.» - « Le Mage Noir, je suppose ? Non. Je te rappelle que ce type est pire que toi et moi réunis, sous certains aspects. S'il daigne se montrer une fois tout les deux ou trois cents ans, c'est un miracle. Nous l'avons vu trop de fois à son goût pour un petit bout de temps. » - « Tant mieux. Il me flanque la frousse.» - « Moi je le trouve intéressant.» - « Bizarrement, ça ne m'étonne pas. Oh, j'ai beaucoup pensé à toi il y a peu. J'ai rencontré un gars... Drôle de type. Il est pas fini dans sa tête. Mais il a un charisme fou. Il sait parler, mais il est complètement barré. Il est puissant, c'est effrayant. Et les complots, ça le connaît. Vous iriez bien ensemble.» - « C'est un compliment ?» - « On va dire que oui ma belle.» - « N'essaye surtout pas de me caser avec qui que ce soit mon grand. Ça se finit toujours très mal tu sais. Demande à mes amants.» Elle sourit de toutes ses dents, dévoilant deux belles rangées de dents blanches, aux allures de carnassier. Hadrian détourna le regard. Il choisit de changer de sujet. « On est arrivé.»

Vanille releva très légèrement son regard d'émeraude. Elle reconnut au premier coup d’œil la roche rouge. Et bien qu'elle ne soit venue qu'une seule fois, elle n'eut aucun mal à retrouver la grotte rouge, si fraîche et agréable sous ce soleil de plomb. Elle descendit de sa monture pour faire quelques pas dans le sable chaud, tandis qu'Hadrian prenait délicatement Nausicaa dans ses bras, pour l'allonger sur ce qui ressemblait à une petite table, façonnée par les éléments. « Veux-tu assister à la cérémonie du réveil ?» - « Je m'en fiche.» Et ces quelques mots sortaient du cœur. Vanille contempla les nomades à l’œuvre durant quelques instants, avant de se lasser et d'aller contempler les cieux. Peu à peu, la nuit tomba, et des étoiles se mirent à scintiller, accompagnées d'une belle lune rousse. Il faisait de plus en plus frais d'heure en heure. C'était agréable, alors autant faire quelques pas. Dans sa bulle, rêveuse, Vanille ne se préoccupait pas des nomades occupés à réveiller sa fille. Du moins, pas avant qu'Hadrian ne sorte de la grotte pour l'appeler de vive voix. Presque lasse, la sirène se retourna pour revenir vers lui. Doucement, elle se pencha vers Nausicaa, qui gardait encore les yeux clos, mais commençait à bouger doucement les doigts. Et c'est avec un regard étonné qu'elle les ouvrit, pour poser son regard déconcerté sur sa mère, tout sourire, qui lui souffla avec un ton légèrement mesquin. « Bon retour parmi nous. Bien dormi ?» Nausicaa aurait très certainement voulu répondre à ce pique un tantinet cynique, seulement, elle n'en avait pas la force. Les lèvres entrouverte, elle tâchait articuler quelques syllabes, mais pas le moindre son ne s'échappait de ses lèvres. Elle était restée, après tout, quelques siècles plongée dans le mutisme. Elle devait dorénavant réapprendre à vive. « Es-tu prêt à me supporter encore un jour ou deux, Hadrian ?» s'enquit Vanille d'un ton délicat. « Elle va être un vrai boulet pendant quelques temps. Je ne tiens pas particulièrement à la supporter toute seule.»

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Mar 13 Aoû 2013, 22:36


D'une main tremblante, Nausicaa saisit du bout de ses frêles doigts quelques fruits qu'elle avala d'une rapidité étonnante. Encore engourdie, ses gestes étaient assez brusques et plutôt maladroit. Sur son visage se dessinait une petite moue mécontente tandis qu'elle tâchait, concentrée, d'exécuter quelques gestes d'une simplicité déconcertante. Un grain de raison roula dans sa paume pour finir par s'échouer lamentablement dans le sable. Elle avait bien du mal à serrer quoique ce soit. Ses muscles n'étaient pas encore d'attaque. Un rire la tira de ses essais infructueux, et elle vit, sans surprise, que c'était sa chère et tendre mère qui se moquait d'elle. Ses prunelles bleues se firent glacées, et elle détourna avec empressement le regard. Elle ne tenait pas à la voir, elle, cette fichue sirène rousse qui lui avait donné la vie pour la pourrir avec élégance jusqu'à la fin de ses jours.  Ce fut son visage que Nausicaa put contempler alors qu'elle rouvrait les yeux pour la première fois depuis des siècles. Elle se serait clairement passée de cette vision. Et qu'elle aurait aimé lui faire payer ses malheurs avant de s'enfuir en courant. Malheureusement, elle ne pouvait pas. Elle était bien trop faible, ne serait-ce pour parler. Lamentable. Mais un jour, la tendance serait inversée, et elle pourrait se venger. Elle en était persuadée.

Nausicaa prit quelques grands inspirations, paupières closes, pour faire le vide dans son esprit et concentrer ses forces. Ce qu'elle voulait aurait dû être enfantin, mais son long sommeil l'avait longuement privé d'exercice, et de vie plus globalement. Et elle n'arrivait plus à marcher. Pitoyable. Elle devait pouvoir se débrouiller seule, ne serait-ce que pour pouvoir s'enfuir loin de Vanille. Mais comme un bébé ou un jeune faon, ou un homme ivre selon les versions, elle était incapable d'aligner deux pas sans s'effondrer. Ses jambes étaient loin d'être solides. Comment ne pas être déçue par cette seconde chance d'exister ? Même sa magie était diminuée. Autrefois, elle faisait trembler la terre et les cieux tant elle était puissante, maniant avec subtilité des arts qu'elle avait elle-même inventé. Avec insistance, la jeune femme observait ses mains à la peau blême, avec la douce et folle espérance de voir quelques flammes, ou même une petite étincelle, apparaître. Mais rien n'y faisait, la chair ne semblait pas vouloir s'embraser comme avant. Pas la moindre carte de ton tarot infernal ne daignait se présenter, quant bien même Nausicaa aspirait à user de son étrange don sur Vanille. Elle n'avait de toute manière plus les capacités pour le manier correctement à présent. Mais le jour venu, elle ne se priverait pas de la joie de voir sa mère assaillit et tourmenter par les âmes qu'elle avait torturé et envoyer dans l'autre monde. Ce serait un véritable délice. La souffrance de cette femme mettrait du baume au cœur de la demoiselle. Ce pouvoir était un cadeau, le voir en action était merveilleux.

« Tu es bien mon monstre de fille.» souffla doucement Vanille dans un murmure à peine audible. Les nomades, bien que près de la sirène rousse, ne durent pas entendre ses quelques mots. Mais Nausicaa les distingua sans le moindre problème dans le flot des conversations. Elle avait passé des siècles dans le noir, muette et immobile, à seulement écouter les bruits qui l'entouraient. Son audition s'était décuplée. Les traits de Nausicaa se figèrent. Elle ne voulait pas ressembler à sa mère, et cette dernière le savait pertinemment, et se faisait une joie de souligner le moindre point commun qu'elle partageait. Nausicaa, les joues rouges de honte ou de colère, baissa les yeux pour s'intéresser de plus près aux fruits et essayer de manger un peu. Elle avait tellement ressentit la sensation de faim. D'agoniser durant des siècles, sans jamais mourir. Et maintenant qu'elle avait la possibilité de bouger, elle peinait à vivre. Et comble, elle tomba vite de sommeil. Mais au moins, elle dormit réellement. Enfouie dans un petit monde, elle tâcha de rêver à une existence meilleure.

Vanille leva les yeux au ciel en voyant sa fille s'endormir entre une datte et un morceau de pastèque. « Elle serait dans cet état durant quelques temps. C'est normal en considérant la durée de l'enchantement.» précisa Hadrian. « Je m'en doutais mon vieil ami. Mais j'ai à peine eu le temps de m'entretenir avec elle. C'est décevant.» - « Je te fais confiance sur ce point, et je sais pertinemment que tu auras mille occasions de tester tes manœuvres psychologiques sur cette enfant.» Vanille sourit. « Autant commencer dès maintenant. Je tiens à briser la moindre bride d'espoir qui viendrait illuminer son âme en peine.» récita-t-elle sur un ton ironique et théâtrale. « Tu es décidément trop miséricordieuse.» - « Je trouve aussi. Merci de le souligner. À ton avis, quand sera-t-elle dans un état plus ou moins acceptable pour que nous puissions voyager ? » - « Sans que tu veuilles mettre fin à ses jours, je suppose ?» - « C'est en effet l'idée.» - « Peu importe. Elle n'aura pas récupérer sa forme avant des semaines, voir des mois. Pars quand tu l'entends, ma belle.» - « Alors ce sera dès demain.» - « Si tôt ?» - « Je ne tiens guère à m'éterniser dans les parages. J'ai à faire.» - « C'est ce que j'ai cru comprendre, majesté.» Il sourit. « Est-ce que tu comptais m'annoncer cette nouvelle ?» - « Pas vraiment. Cela n'a pas nécessairement une importance capitale à mes yeux.» - « Mais tu es une Reine, Vanille !» Elle rit. « Ce n'est qu'un titre. Je crois l'avoir toujours été, en quelques sortes. Je contrôle mon petit monde. Mais pas d'une manière conventionnelle. Comment as-tu appris mon ascension ?» - « Un de mes hommes a cru te reconnaître. Je ne l'ai pas cru avant qu'il me précise qu'il s'agissait de la Dame des Abîmes, car personne à part moi ici ne sait ce que tu es.» Ils sourirent.


~~~~~


Vêtue d'une longue et élégante robe claire, Vanille buvait tranquillement une tasse de thé chaude dans l'un des petits salons qui jonchaient les parties privées du Palais. Voilà quelques jours qu'elle était revenue, en compagnie de Nausicaa qui passait la plupart de son temps recluse dans sa chambre. Mise à part Clémentine et Gabriella, la petite sirène aux cheveux blonds ne recevait aucun visite. Elles n'étaient pas autorisées. Et de toute manière, personne ne la connaissait, et donc ne se souciait de son humble et misérable existence. Elle était encore bien trop faible pour protester contre les mauvais traitements qu'on lui infligeait.

« Cousine ...» C'était la petite voix fluette de Clémentine. Vanille détourna très légèrement la tête pour contempler quelques brefs instants l'adorable gamine qui jouait calmement et en silence dans un coin de la pièce. Si elle n'appréciait guère la petite réprouvée, au moins lui trouvait-elle la qualité d'être une enfant sage qui écoutait les ordres. Son éducation avait été des plus faciles. Celle de Nausicaa serait très certainement plus problématique, mais elle était tout à fait nécessaire puisqu'elle devait être parfaitement influençable et manipulable. « Est-ce que je peux sortir dans la cité avec Nausicaa ?» - « C'est hors de question. Elle n'a pas le droit de sortir de ses lieux.» La petite fit une moue contrariée. Pensive, elle réfléchit quelques instants avant de revenir à l'attaque : « Alors elle peut venir dans ma chambre ?» - « Oui. » Ce n'était pas une mauvaise idée en soi que les gens perçoivent la jeune femme comme une espèce de domestique. Une dame de compagnie pour la petite Clémentine, en somme. Ravie, cette dernière sautilla jusqu'à la souveraine des ondins pour poser ces petites mains son ventre rond. « Il arrive quand le bébé ?» - « Bientôt.» - « Demain ?» - « Non, pas aussi tôt. C'est une question de quelques mois.» Et les choses sérieuses débuteraient.

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Pour une vie [Partie VII - Solo - Fin]

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