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 Les Démons des plus Grands... [Solo - Terminée]

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Sam 02 Mar 2013, 18:34

Depuis un certains temps, Cocoon se posait beaucoup de questions. Des questions sur sa vie –bien qu’elle ne fut pas très grande, mais plutôt chargée-, et sur ses accomplissements.
Depuis quelques semaines, il avait un nouveau poste à responsabilité, des gens à gérer, des engagements à respecter, et aucun moment pour faire le vide dans son esprit. Il avait eu le malheur de s’attacher à certaines personnes, quitte à en blesser d’autre et les voir disparaitre pendant plusieurs jours. C’était le prix à payer pour des choix qui étaient difficiles, voire cruciaux. Mais il ne se permettait pas d’abandonner les gens, et surtout pas ceux à qui il tenait. Se balançant sur sa chaise, les pieds sur son bureau, il admirait la grande toile de peinture qui lui faisait face. Les orishas n’étaient pas du genre à aimer les fioritures mais bizarrement, ce palais, en était bourré. C’était très étrange, cependant ça ne le dérangeait pas. Il se perdait dans la contemplation de quelque chose, ne pensant à rien d’autre. Même si son attitude n’était pas vraiment très toléré pour un Eshu, qui plus est celui de la Guerre, il savait que personne n’allait soudainement entrer dans la pièce. Personnellement, ce qui l’énervait le plus, c’était de se dire qu’un vampire lui manquait. En déplacement à Mégido pour quelques jours, il n’avait pas penser à emmener Nydelia, sachant qu’elle devait se rendre à la citadelle tous les jours et que lui dormait chez… Quelqu’un. Et puis il avait une manœuvre entre les deux, et mettre l’ange au milieu n’était pas franchement une bonne idée.
Se balançant, la grande fenêtre derrière lui, lui apportait toute la lumière du jour, il entendit du bruit dans le couloir. Ne faisant pas attention, il s’imaginait qu’il allait rentrer, mais après tout, pourquoi ce serait lui ? Et pourquoi occupait-il ses pensées ? Ce n’était pas normal…
Mais la porte s’ouvrit en grand, claquant contre le mur, ce qui surprit tellement Cocoon qu’il tomba à la renverse. Se relevant rapidement en s’époussetant, il vit une sulfureuse femme se tenir devant lui. Ses yeux s’écarquillèrent, ses pupilles se dilatèrent, et il ne pensa plus à rien, détaillant cette sublime créature en robe rouge. Elle avait une crinière rousse, des yeux émeraude, une peau de pêche parsemée de tâches de rousses quasiment transparentes, et portait une robe rouge, avec des bottes marrons. Elle avait un physique parfait –enfin pour Cocoon- et s’il continuait, ses hormones masculines allaient se réveiller pour le faire monter au créneau. Mais, et ne sachant pas d’où cela venait, il se mit une gifle mentale, se réveillant alors. Se raclant la gorge en regardant un instant, ailleurs il dit :

« Bonjour, je peux vous aider ? »


La femme sourit, le regarda, puis commença à se mouvoir dans la pièce faisant le tour du bureau et se rapprochant de lui. Il ne bougea pas, mais fronça les sourcils. Ca lui donnait un air un peu trop sévère au goût de la jeune femme, qui n’oublia pas de lui faire remarquer :

« Allons, ne fais pas cette tête… Tu ne te souviens pas de moi ? »


Se souvenir ? Elle laissa courir ses doigts sur son bras, avant de venir à sa main.

« Tu as beaucoup grandit, et tu es beaucoup moins tourmenté qu’avant… »


Quand l’avait-elle connu ? Quand il était enfant ? Il y a quelques années ?

« Qui êtes-vous ? Et comment cela se fait-il que je dois me rappeler de vous ? »


« Je ne vais pas tout te dévoiler, sinon ce ne serait pas drôle, considère juste que j’étais une amie qui t’a aidé à un moment de ta vie. »


Il réfléchit un moment. Ce ne pouvait pas être la Rehla lui ayant lu ses étoiles, elle était morte. Pourtant, les seules femmes qu’il avait rencontrées, s’étaient perdues dans ses draps, sans plus, et jamais il ne s’en était fait des « amies ». Mais qui était donc cette jeune femme qui avait l’air de l’avoir connu dans ses états d’âmes les plus noirs ? Les Ombres de son ancien maître ? Non… Elles étaient deux, et ont été enchaînée au lieu où elles ont trouvé la mort. Enfin l’une des deux. Mais l’orisha ne distinguait en rien une ombre, bien au contraire, ça avait l’air d’être une femme en chair et en os, bel et bien humaine et il commençait à ressentir une certaine gêne. Comme si elle lui faisait perdre tous ses moyens. Elle était très charismatique, mais même Lison ne l’avait jamais mit dans cet état alors non, ce n’était pas purement physique, il y avait autre chose derrière.

« Ne pouvez vous pas me dire où et comment vous m’avez connu ? Il y a combien de temps ? »

« Tu es trop curieux mon jeune ami, pourquoi ne cherches-tu pas par toi même ? »


« Je n’arrive vraiment pas à me souvenir et nous n’avons pas du nous fréquenté beaucoup. »


« C’est vrai, nous ne nous sommes vu qu’une seule fois, mais moi je ne t’ai pas oublié. J’ai repris l’apparence exacte que j’avais le jour de notre rencontre je te signale. »

Elle souriait toujours, n’en voulant nullement au jeune homme pour son problème de mémoire. Alors il se mit à regarder plus franchement sa tenue. Non, rien de rien. S’il faisait attention à quelque chose c’était au visage, ou aux autres… Atouts, mais pas aux vêtements. Lui, on se souvenait de sa cicatrice, pas de son débardeur, ou de la couleur de son sous-vêtement. Haussant les épaules il se rassit dans son fauteuil et dit :

« Quand bien même je me rappellerai de vous, quelle est l’objet de votre présence ici ? »

« Toi ! »

« Moi ? »


« Oui, suite à notre rencontre, je suis partie sans laisser de traces et sans en garder la moindre de toi, mais j’ai appris très récemment ta montée au pouvoir –et tu sais comment nous n’avons pas les nouvelles très vite d’un continent à l’autre- alors t’ayant « retrouvé » je pensais à venir voir l’homme que tu étais devenu. »


Cocoon était sérieusement flattée par ce qu’elle disait et qui plus est étonné de savoir que quelqu’un dont il ne se souvenait pas, avait fait tout ce chemin pour le voir à lui. Elle s’approcha de lui, croisant les bras, s’appuyant au bureau, en disant :

« Bon, je vais t’aider petit élémental de glace… Nous nous sommes rencontré au monument religieux. »


Et comme si elle avait prononcé une formule magique, il se souvint alors de absolument tout. Son état d’esprit à ce moment là, cette jeune femme sublime qui lui avait tendu la main à un moment douloureux de sa vie, alors qu’il la perdit de vue tout de suite en sortant du bâtiment et… Mais attend, comment avait-elle fait ?

« Comment savais-tu que l’élément c’était moi ? »


« Tu ne t’ai jamais rendu compte de l’aura que tu dégages. Elle est unique, et tellement rassurante. Personne n’aurait pu se tromper. »

Encore on lui parlait de son aura ? Qu’avait-elle de particuliers ? Elle plaisait déjà fortement à Lison, qui se sentait en sécurité avec lui, à l’aise, et confiante, alors est ce que ça faisait cela à tout le monde ? Comme si elle avait lu dans ses pensées elle dit :

« Tu n’es pas un maitre de guerre que l’on respecte parce qu’on le craint, bien au contraire. Dans un autre niveau, tu ressemblerais presque à ton prédécesseur. Tu as quelque chose de rassurant qui fait que l’on te fait facilement confiance. Moi même je serai prête à te suivre si tu me le demandais. »


Elle souffla et dit :

« Il y a des gens qui naissent avec certaines aptitudes, d’autres qui doivent les apprendre. Toi tu es né avec le leadership dans le sang, tu étais destiné à être un meneur, et le petit garçon perdu que j’ai découvert dans le sanctuaire a bien changé. Tu as accompli ce pour quoi tu étais fais, maintenant c’est à toi de te stabiliser, et garder ce poste pour évoluer. Si la vie a été terrible avec toi, les journées peuvent être si belles… »


Il l’écoutait, buvant ses paroles, comme si il était un élève apprenant d’un professeur. Cette femme était pleine de sagesse, et l’attirance physique qu’il ressentait au début, l’avait totalement quitté pour laisser place à une grande admiration. Se levant de sa chaise il dit :

« Je me suis beaucoup battu pour être arrivé jusqu’ici tu sais. Je ne suis plus le même qu’à l’époque, et j’ai réussi à vaincre mes démons. Tu y a fais beaucoup tu sais, je t’en remercie sincèrement. Mais dis moi… Tu m’as dit que cette apparence n’est pas la tienne ? Alors à quoi ressembles-tu normalement ? »


Elle sourit et dit :

« A ta grand mère, ou celle de ta voisine, ou une autre tout aussi banale ! »


Tout son être muta. Sa taille changea pour devenir plus petite, son visage se flétrit et s’allongea, se finissant part un chignon de boucles blanches, et tout son corps se rida. Sa peau se fonça légèrement, et Cocoon fut presque effrayé de ce changement. Cependant il n’en montra rien, restant impassible, regardant le changement se faire. Mais le sourire qu’elle gardait était le même, et ses grands yeux émeraude aussi. Tout à coup, il fut pris d’un élan d’affection pour cette vieille femme. Sa voix aussi changea un petit peu, et elle dit :

« Je ne suis pas déçu du voyage, et contente de voir l’homme que tu es devenu ! Je me faisais beaucoup de soucis tu sais ! »


Comme une grand-mère. C’était normal.
Un peu bancale, elle lui prit la main pour l’emmener avec elle. Elle devait faire un mètre quarante tout au plus, même Lison était plus grande quelle. Lison…
La suivant hors du bureau, il dit :

« Et quel est ton nom ? Car je suppose que tu connais le mien. »


« Bien sur Cocoon, je m’appelle Ophélia. »


Ophélia, c’était très bucolique ça comme prénom, mais bizarrement ça allait parfaitement à la femme rousse qu’il avait dans son bureau quelques instants plus tôt.
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Sam 02 Mar 2013, 18:35

Arrivant dans l’arrière cours du palais, qui donnait sur les jardins, elle lâcha la grande main brune de Cocoon, pour s’arrêter devant lui, captant tous les rayons du soleil. Elle était petite et maigrichonne, mais elle avait beaucoup plus de prestance que lui, et il avait l’impression qu’elle lui faisait de l’ombre. Cocoon se dit qu’il avait beaucoup de chance, car il avait retrouvé cette femme, qui lui avait donné tan d’aide à l’époque, alors peut être que maintenant aussi elle pouvait résoudre ses doutes ?
La voyant s’enfoncer dans les jardins, il la suivit, jusqu’à ce qu’elle s’assoit sur un banc, devant un par terre de fleur où des insectes butinaient. Elle touchait à peine les pieds par terre, et cela faisait sourire Cocoon, qui prit place à côté d’elle, en posant ses coudes sur ses genoux. Lui, ses jambes remontaient beaucoup trop.

« Tu sais, quand j’étais jeune, j’étais très amoureuse d’un garçon… »


Tiens, c’était si bizarre qu’elle lui parle d’amour maintenant… !

« Et on ressentait une vraie attirance l’un pour l’autre. Malheureusement, nous n’avons jamais vraiment pu nous retrouver tous les deux et avouer nos sentiments, il est mort avant. Mais si tu ressens quelque chose pour une personne, quelle qu’elle soit, ne te cache pas de tes propres sentiments, et dis le lui, fais le lui ressentir. »


Le faire ressentir ?

« Mais comment ? »


Elle rit.

« C’est toi le tombeur ! Pas moi ! »


Il lui sourit alors gentiment, sans montrer ses dents, et elle s’appuya contre lui, encore toute souriante. Cette femme était un vrai rayon de soleil, le jour où elle s’éteindra il sera relativement triste. Pourtant, il ne vivait pas la mort comme la plupart des gens, comme Nydelia, ou Dæmon, pour lui c’était quelque chose de plus abstrait. Ce qui allait lui manquer, ce serait sa personnalité et sa présence. Il ne voyait pas la mort comme quelque chose qu’il fallait craindre, ou quelque chose de particulièrement redoutable. Décalant son bras, il le passa autour d’elle, de ses épaules, la laissant s’appuyer plus confortablement. L’air était frais, le soleil brillait de tout son être, comme si il voulait les impressionner, les insectes travaillait en silence, et tout était propice à une atmosphère à la fois reposante et nostalgique.

Les paroles d’Ophelia firent réfléchir l’orisha. Faire ressentir l’amour ? Mais… Il aimait déjà Nydelia, lui avait dis, re dis et fait ressentir plus d’une fois. Elle était bien au courant, alors de qui pouvait-elle parler ?
Son cœur s’accéléra tout à coup dans sa poitrine, et il écarquilla les yeux. La petite mamie était toujours contre lui, les yeux fermés, à apprécier le silence. M*rde, comme cela se faisait-il ? Ne parlait-elle pas de… Non, c’était impossible. Il ne l’aimait pas. Oui, il ne l’aimait pas, il en était sur et certain. Quand il le voyait, son cœur ne s’emballait pas comme le sien, il n’avait pas la bouche sèche, il n’était pas non plus extrêmement heureux de le voir… cependant il ne voulait pas que d’autres le touchent, le regardent, l’embrassent… Etait-ce ça ? Nydelia il pouvait voir de suite si il y avait quelque chose de bizarre dans son comportement car déjà elle ne savait pas mentir, et en plus, la moitié des choses mauvaises sur cette terre étaient réunies en pêchés, alors c’était plutôt facile de sombrer. D’ailleurs, beaucoup d’anges mourraient à cause de ça…
Cependant, pour l’autre partie, il fut presque accablé de se dire qu’il fallait qu’il se laisse un peu plus aller. C’était un homme, et… Non, il ne pouvait rien lui montrer du tout, si ce n’était que le protéger des ennemis redoutables. Il le préservait du monde extérieur, n’était ce pas assez ? Il avait mal à la tête et préfèrerait boire un bon coup, pour se vider l’esprit. Tout cela faisait un trop plein d’informations, et il avait l’impression que la température avait augmentée.

Se rappelant de la vieille femme contre lui, il s’appuya au dossier du banc et elle suivit le mouvement, restant appuyé sur lui, elle aussi appuyée, les yeux fermés, appréciant chaque instant. Lui mit son bras le long du dossier :

« Ophélia, j’ai eu une fille. »


« Ah bon ? »


Bien qu’elle ne bougea pas son ton était vraiment interrogateur et curieux.

« Oui, tu te rappelles l’été dernier, lorsque un sorcier a fait se réveiller les morts pour en faire des zombies ? Eh bien ses parents sont morts dévorés, et je l’ai adopté. Tu l’aurais vu au sanctuaire… J’y étais allé sans conviction, et puis elle, c’était la seule qui s’était approché de moi. J’étais assis sur un banc, et elle est monté sur mes genoux, pour toucher mon visage. Elle est aveugle. »


« Oh… Et comment vit-elle la séparation avec ses parents ? »


« Très bien. En fait, sa mère a lancé un sort qui a raté, et qui a atterri sur elle, du coup elle est devenu une élémentale de foudre, cependant les zombies lui ont bavé dans les yeux, ce qui lui a brûlé les canaux lacrymaux, et elle est devenu totalement aveugle. Déjà, quand Lilith l’avait récupéré, elle ne pensait plus vraiment à ses parents, mais le docteur m’a confirmé autre chose. Le sort échoué, était un sort d’altération de mémoire, pour ne pas qu’elle se souvienne de ce moment, malheureusement, ça a affecté toute sa mémoire jusqu’à sa naissance. Elle n’a que quatre ans, mais malgré tout les dégâts étaient importants. Le seul problème maintenant, est que je suis tout ce pour quoi elle vit. Elle vit pour moi, mange pour moi, boit pour moi, respire pour moi… C’est insupportable. Dès que je pars un peu trop longtemps elle refuse de s’alimenter, et elle m’appelle… Je ne sais pas comment ça va évoluer. »


Il savait que Ophélia ne lui apporterait aucune solution pratique qu’il aurait pu mettre en œuvre sur le champ, mais lui parler de ça lui faisait énormément de bien. Il ressentait beaucoup d’affection envers cette petite mamie, et se livrer à elle, il savait qu’il ne risquait rien. Alors qu’elle se redressa en ouvrant les yeux, elle dit :

« Elle n’a que toi maintenant. Tu as du être la personne qu’elle a touché après la catastrophe, alors elle t’a tout de suite adopté. Tu sais, je ne pense pas que ce soit néfaste qu’elle te voue une obsession. D’accord, tomber dans l’excès n’est jamais bon mais au moins tu sauras lui faire éviter les mauvaises choses de la vie, en lui demandant de le faire pour toi. Elle apprendra surement tout de toi, et quand elle grandira, elle sera ta copie conforme. Les enfants sont le reflet de leurs parents, non ? »


Elle avait raison, Hasnna sera comme Cocoon. Une femme avec une trempe et une rage de vivre, mais se faisant généreuse en affectueuse en vieillissant. C’était comme ça qu’il se voyait en tout les cas. Même la vieille femme avait vu la différence de caractère en un an. Et la transformation n’était pas fini.

« Je te la présenterai, tu verras, elle est adorable. J’ai envie qu’Hasnna devienne comme toi Ophélia… »


Cela voulait tout dire. Il voulait qu’elle soit une femme remplie de joie, à tout moment de l’année, forte, prête à déplacer des montagnes, et avec une sagesse et une gentillesse sans faille. Il aimait sa fille, il l’aimait. Il l’aimait tellement qu’il ferait tout pour elle, et elle le savait. Ses caprices n’étaient qu’en fait des messages pour dire « occupe toi de moi papa ! ».

La vieille femme se leva du banc pour marcher à travers la grande étendu verte, avant de revenir devant l’entrée arrière du palais, toujours accompagné de l’Orisha. Elle tenait encore une fois la main de Cocoon, comme si elle avait peur qu’il parte. L’emmenant à l’entrée du palais elle dit :

« Tu es trop grand ! Je me demande comment ça se fait que je distingue encore ton visage ! »

Et elle partit dans un éclat de rire qui réveilla un sourire chez le bronzé. Alors il se courba, se mettant presque à genoux, pour la prendre dans ses bras.

« Porte toi bien Ophélia, passe me voir quand tu veux. »

« Oui, et emmène-moi Hasnna un jour ! Je vous ferai des gâteaux ! »

Et elle partie presque trop heureuse.
En soupirant, Cocoon entra à nouveau dans le palais pour aller chercher ses affaires.

Le lendemain, une grosse journée se profilait devant lui.
Il était censé partir en terre inconnue pour faire une manœuvre militaire avec certains de ses hommes. Les conditions climatiques étaient juste ignobles, il pleuvait à torrent, et le lieu de rendez vous était un champ de boue. La plupart des hommes s’étaient mis de vieux habits, et ils avaient eu bien raison, cependant, Cocoon se demanda si ce n’était pas mieux d’avoir des tenues officielles pour lorsqu’ils partiraient au combat. Quelque chose de léger, mais renforcé pour ne pas qu’ils se fassent tuer au moindre coup d’épée. Mais l’heure n’était pas aux réflexions sur les équipements militaires. Une fois que tous furent là, accompagnés de leurs sacs à dos, Cocoon s’éclaircit la voix pour bien se faire entendre malgré la pluie torrentielle :

« Aujourd'hui nous allons aller en forêt pour apprendre à nous repérer, et voir comment on s’en sort. Au nord de la forêt se trouve une espèce de refuge abandonné. Notre but est d’y arriver en moins de huit heures, et ensuite nous encerclerons la maison pour y entrer. Je vous donnerai plus d'informations une fois là-bas. Des questions ? »

Les types ses regardèrent, regardèrent Cocoon et juste une voix un peu fluette sortie de la foule :

« Il va pleuvoir encore longtemps ? »


L’orisha soupira, et dit :

« Je ne sais pas, je ne suis pas monsieur météo. C’est bon ? »


La règle, pas d’objets magiques.
La manœuvre n’était pas compliquée, il suffisait de savoir où l’on se trouvait, avancer vite, repérer les indices utiles à la progression, et savoir se débrouiller avec ses seuls talents, sans aide extérieure. Ce n’était pas la première mission de ce genre qu’il entamait avec des hommes, donc il commençait à s’y habituer, mais les soldats eux, c’était différent.
Certains craquaient rapidement et une sélection naturelle se faisait. Ici, ce n’était que des entrainements, donc ça allait, mais une fois sur le champ de bataille, Cocoon savait qu’ils périraient en premier. Il ne fallait pas se leurrer. Cependant, il y avait besoin d’hommes, et ce genre de d’exercice servait aussi de test d’aptitude. Ils apprenaient certaines valeurs qu’étaient la solidarité et l’entraide, mais aussi le dévouement, le courage et la fierté de la réussite.
Il savait que le chemin vers la gloire était long et fastidieux. Il fallait, le plus souvent, des mois d’entrainement d’une dureté sans pareille, pour arriver à être gagnant dans une bataille qui durerait peut être une heure. L’image était là, c’était un travail d’arrache-pied, et les orishas, étant au fond que des humains améliorés, se devait d’avoir un mental et un physique d’acier. A commencé par leur chef de Guerre. Si Cocoon pouvait assez bien gérer le fait de se recevoir une montagne sur le coin de la tronche, côté flux magique c’était bien différent. Mais pour le moment, il avait d’autres priorités, comme se faire respecter, car là aussi, il avait du chemin à faire. Quelques types n’étaient pas franchement d’accord avec son ascension dans la hiérarchie, et le départ de Grey. Pourtant ce fut Grey lui-même qui le nomma, devant tout le monde, comme son successeur, mais parfois, ça ne suffisait pas. Il restait des preuves à faire, et l’Eshu les invitait le plus souvent, à le suivre en manœuvre, qu’ils voient et qu’ils comprennent qui il était réellement.

Mais le regard de certain ne changeait parfois jamais…
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Sam 02 Mar 2013, 18:36

Cocoon progressait dans la forêt avec ses hommes. Chacun avait un sac sur le dos, plutôt bien rempli, et certain soufflaient déjà beaucoup. C’était physique, et ça forgeait l’endurance il n’y avait pas à dire. Contrairement à ce qu’il crut, les soldats ne se plaignaient pas, loin de là. Tous avancèrent en silence. Cependant, Cocoon ayant nommé quelqu’un au repérage, le questionna :

« Brank, on est où là ? »


L’orisha lui jeta un regard dur et sévère, et certains levèrent leur regard du sol. L’homme sursauta en entendant son supérieur mais reprit bien vie les commandes.

« Normalement nous allons Nord, Nord-Est, et nous serons arrivé dans six heures. »

« Pourquoi on ne se dirige pas directement vers le Nord ? »

Le type bafouilla, comme s’il ne s’attendait pas être contredit, puis essaya d’argumenter :

« Eh bien je… Euh… Il y a un… Obstacle à contourner. Au final ce sera plus… rapide par là, en faisant un détour… euh… »


Cocoon s’approcha de lui et lui mit une main sur l’épaule.

« Affirme tes propos, appuie les. Nous comptons sur toi pour nous repérer, si on voit que toi-même tu n’es pas sur de où tu nous emmènes, notre moral et notre confiance en sera altéré. Dis : « le chemin est plus rapide en faisant un détour, car il y a un obstacle si on continue toujours vers le Nord. », et nous ne pourrons qu’acquiescer, d’accord ? Aller… »


Le type hocha la tête, silencieux, regardant timidement où il marchait, et Cocoon lui donna une tape amicale sur l’épaule. La route était longue et bien que ce ne soit qu’une petite opération, qui n’a pas d’impact à l’échelle de la planète, humainement parlant c’était important de faire cela. Et puis en prenant de petits groupes à partit, comme cela, il y avait quatre fois moins de rébellion, et l’orisha pouvait quatre fois plus les maitriser. C’était aussi tactique. Les Hommes, lorsqu’ils n’étaient pas en masse, avaient des chances de se sentir inférieur, assez pour prendre un peu de recul et évaluer à nouveau leur tête de groupe. Au lieu d’agir bêtement et de lui foncer dessus. Ainsi, un jugement remanié pouvait être bon comme mauvais, mais la plupart du temps ça allait dans le bon sens. L’orisha savait qu’il ne pouvait pas plaire à tout le monde et ce n’était pas non plus son but. Il devait mener à bien ses missions, et faire correctement son travail. S’il était apprécié et respecté, alors ce ne serait que du bonus.

Dans la forêt, il s’arrêta quelques instants :

« On va prendre cinq minutes. Si Brank ne nous dit rien sur notre position, comment pouvez vous affirmer où nous allons ? »


Les gars émirent des hypothèses, certaines plus farfelues que d’autres, et qui firent sourire Cocoon de temps en temps. Au final il parla plus fort que les autres en commençant sa phrase, ce qui fit taire le groupe :

« Non, non écoutez-moi… »


Il mit un genou à terre et toucha quelque chose de spongieux sur le sol :

« C’est de la sphaigne, ça pousse et se développe dans l’eau et l’humidité. Là elle est à même le sol, c’est difficile d’évaluer, mais lorsque vous la voyez sur des arbres… »

Il se releva et montra un tronc du doigt :

« Vous êtes certain qu’elle vous indique le Sud. »


Leurs donnant des informations complémentaires, il leur indiqua par la suite d’autres moyens naturels et rapide de savoir. Cela ne prit pas longtemps, et ça n’avait surtout pas pris des allures de randonnée pour jeunes louveteaux. La discipline et la rigueur certes, mais encore fallait-il connaître ses hommes pour les éduquer. Bien sûr, Cocoon n’était pas le genre à faire du social, il restait méthodique et cartésien, et ça suffisait amplement. Pas besoin de pédagogie avancée. Et puis y en avait toujours, qui aurait à redire de toute façon.

Les arbres ne les protégeant que peu, les hommes étaient complètement trempés, et commençaient à s’épuiser. Cocoon tenait une certaine allure qui n’était pas au goût de tout le monde et il vit bien, au bout d’un moment, qu’il fallait qu’il ralentisse le rythme. Certain traînaient car ils pataugeaient dans la boue lorsqu’il fallait monter des buttes de terre, et ça les décourageait. Mais ce n’était pas fini, car après les six à huit heures de marche, il faudra encore exécuter un plan de bataille pour encercler la demeure, et entrer à l’intérieur. Et puis le moment de panique arriva, un type tomba et se foula la cheville. Cocoon se retourna, posa ses mains sur ses hanches et dit :

« J'ai droit à dix pour cent de pertes… Dommage ! »


L’homme écarquilla les yeux, de peur d'être abandonné, mais l’orisha enleva son sac à dos.

« Bon aller, on prend dix minutes pour une leçon de soins intensifs sur une biche blessée ! »

Ouais il en avait marre. Il appréciait vraiment ses gars, mais là, ça faisait quatre heures qu’ils luttaient contre vent et marées, et ça commençait à fatiguer tout le monde physiquement et moralement. Alors lui qui était sarcastique déjà à la base, les conditions climatiques n’aidaient en rien. Sortant une petite panoplie, ressemblant à une trousse à pharmacie, il remonta la jambe de pantalon de l’homme pour s’en occuper. Ce dernier n’arrêtait de crier et un de ses collègues dit :

« Bon je crois que tu peux arrêter de hurler là, on a bien compris que t’avais mal. »

Cocoon le remercia mentalement, et continua à prodiguer des soins, en expliquant ce qu’il fallait faire ou non. D’habitude, ce genre de chose appartenait à la culture générale de chacun, lui n’était pas là pour donner ce genre d’information, mais après tout… Il était le supérieur suprême, avant Lison, à savoir aussi bien maitriser les potions et ingrédients naturels, alors il préférait s’occuper de ça de suite, de manière à reprendre la route.
Se remettant enfin en route, ils n’eurent plus d’embûches sur le chemin, mais eurent une heure de retard.

La maisonnette se dessinait à travers les branches et les feuilles qui constituaient la forêt. Le soleil était enfin revenu, mais les soldats étaient sales, moches, trempe, et puant le chien mouillé. S’approcher de la cible ne fut pas très difficile, en revanche quand vint le moment de devoir entrer à l’intérieur, ce fut un fiasco général. Sans le montrer, l’orisha désespéra et se demanda si il avait vraiment choisit la bonne équipe. C’était épuisant et ça s’avérait de plus en plus compliquer pour eux. Des soldats cassèrent des vitres, un arracha une porte –gentille la porte-, et deux traversèrent les fenêtres. Cocoon, étant resté dehors, voulu partir en courant, et les laissa là livré à eux-mêmes. Quelle bande d’andouilles !
L’Eshu hurla un ordre, qui retentit dans une bonne partie de la forêt et fit s’envoler quelques oiseaux. Les soldats sortirent du champ de bataille pour revenir devant lui. Il avait les bras croisés, se tenait debout, grand, statufié, énervé et harassé.

« Ecoutez moi bien. Vous avez fait n’importe quoi. Pour certain c’était une première, je suis d’accord, ce n’est pas facile les premières fois, mais je pensais que mes ordres étaient on ne peut plus clair : la moitié entre par la porte arrière et l’autre par la porte de devant et vous faites l’inspection, pendant que d’autres assurent votre sécurité à l’extérieur. Alors je pense que mes explications étaient un peu compliquées pour certains car Jo, et Karl sont passer à travers les fenêtres quand même, et Brank a démonté une porte. »

Se massant les sourcils de son pouce et son index, il ferma les yeux trente secondes avant de reprendre :

« Bon, on ne se laisse pas abattre, on va retenter la manœuvre. La journée a été longue et pénible, je comprends qu’il y ait une baisse d’attention chez la plupart d’entre vous. »

Il tendit le bras et balaya son côté gauche en disant :

« Vous, porte de devant, les autres derrière. Deux cent mètres carrés de surface, je pense que l’on va pouvoir s’en sortir correctement. Et vous dix, vous restez posté tout autour de manière à surveiller si personne ne rentre, ou personne ne sort. »


De toute façon, il y avait trois groupes, aujourd’hui il y en avait à l’extérieur, la prochaine fois les rôles s’inverseront. Cocoon n’était pas un vrai militaire rigoureux, carré, sans un pli de travers, non bien au contraire. Il appliquait des directives mais si elles ne fonctionnaient pas, il ne crierait pas plus fort, car ça n’aurait servit à rien, il le savait.

Pendent deux heures, il expliqua, montra, répéta, cria, désespéra…
Une fois la journée finie il dit :

« On rentre, ramasser vos affaires. »


La nuit commençait à tomber plutôt rapidement et Cocoon observa le ciel. Non… Pas d’orage… S’il vous plait…
Soupirant, il pressa ses hommes, et aida le blesser, pour sortir de là en vitesse, et ne pas rester sous les arbres si orage il y avait.
Au bout de vingt minutes de marche plutôt rapide, ils sortirent de la forêt. Des hommes s’étonnèrent d’en être sortit si vite, alors qu’ils avaient mis tan de temps à aller là. Il ne fallait pas qu’ils se leurrent de toute façon, Cocoon leur avait simplement fait prendre le chemin le plus long au départ, pour pouvoir se repérer, et apprendre à évoluer dans un milieu naturel de ce genre. Sinon, il les aurait directement mené au plus court, sans se poser de question… Mais ce n’était pas le but.
Cependant, l’exercice ne fut pas si catastrophique que ça. Certes, les gars étaient à un niveau de réflexion proche de zéro à ce stade là, mais ils avaient beaucoup appris et avaient su prendre en compte la plupart des facteurs que l’on pouvait rencontrer dans ce genre de mission.

Rentrant à son bureau, de manière à faire un bilan de l’exercice, et répertorier qui il y avait, il décida de prendre seulement quelques feuilles, et ferait tout tranquillement chez lui. Monsieur s’était acheté une résidence secondaire –enfin, une garçonnière plutôt…- pour les fois où ils seraient retenue un peu trop longtemps ici. C’était mieux et moins épuisant pour lui de toute manière.
Sa demeure était confortable mais petite, peut être à peine assez grande pour accueillir une seconde personne. Il n’avait pas besoin de plus de toute manière, et puis si jamais il devait rentrer vite, il pouvait toujours se téléporter. Cependant, son… Pouvoir n’était pas très stable. Une fois sur deux il lui oubliait un vêtement, et si il prenait tout avec lui, il ressortait épuisée au bout de deux voyages. Alors se téléporter pour aller plus vite oui, mais si c’était pour faire une sieste de douze heures en suivant, il doutait que ce soit très rentable.

Une fois qu’il fut lavé, et débarrassé de toute cette boue et cette crasse, il s’assit à son bureau un peu bancal –ca changeait de la belle pièce que lui offrait le palais-, et commença à rédiger son rapport. C’était plus une archive personnelle qu’un réel bilan. Ca lui servait pour reformer des groupes de manœuvres, et savoir qui il a emmené, combien de fois et où. De plus c’était un bon recensement en cas d’assaut où de guerre.

Se perdant, à demi-nu, dans la contemplation de la rue en pleine nuit, il calcula au bout d’un bon quart d’heure, qu’un lit si moelleux l’attendait un peu plus loin. Ni une ni deux, il se leva doucement, posa tous ses instruments et d’un pas lent, baillant en s’étirant, alla se fourrer sous la couette, finissant comme toujours, par se mettre dans la diagonale.

M*rde, il fallait aussi qu’il change de lit.
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Les Démons des plus Grands... [Solo - Terminée]

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