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Sam 20 Avr 2013, 14:21

    Nastaé était devenu le centre de mon monde. C'était bête à dire, je pouvais peut être passer pour quelqu'un de puéril, mais depuis quelques temps c'était le cas. Mon frère s'était découvert, ou plutôt, re découvert, et ça lui avait ouvert l'esprit. Il était moins impatient, plus sage et il prenait des décisions, comme seuls Navil ou même nos parents, en prenaient. Ce n'était pas rien. Quelque chose avait changé chez lui, il le savait et ça se voyait. Il brillait beaucoup plus que lorsqu'il était parti sur la terre des Hommes. Nastaé était quelqu'un de chétif et fragile en apparence, d'une grande beauté, qu'il s'évertuait à entretenir, mais à l'intérieur, il avait appris à être fort et à savoir se défendre. C'était important de savoir jouer sur tout les front, de pouvoir créer des barrières, se protégeant des autres, tout en restant aimable et sociable. Je l'admirais beaucoup pour ce genre de prouesse car la pente étaient dure et difficile, et pour quelqu'un comme lui, que voulait arriver au sommet, il fallait qu'il s'accroche et qu'il redouble de volonté.
    C'était mon frère. L'Unique pour moi.

    Navil était mort, et j'y avais fait une croix dessus. Bien sur, je n'ai pas bâclé mon deuil, et j'ai respecté sa mémoire jusqu'au bout. Mais maintenant, c'était clairement du passé, une page était tournée. Novi avait prit la relève de la garde fraternelle, cependant, nous n'avions pas le même sens du terme « fraternité », et ce qu'il nous faisait endurer, à mes frères ainsi qu'à moi-même, devenait insupportable. La mort de notre aîné, devait être une révolution, et une révélation pour nous, quelque chose que l'on aurait du attraper au vol, pour être indépendant. S'aimer, sans se piétiner. Mais Novi voyait les choses bien différemment et rapidement, alors que Nastaé n'était plus là, on se fit happé par ses filets malfaisants. Notre frère avait perdu l'usage d'un bras, il ne pouvait que peu le bouger, mais même avec cet handicap, il était despotique envers nous et surtout, envers le benjamin : Nastaé. Et plus j'y pensais, plus je me disais que nous ne pouvons rien y faire, que c'était quelque chose qui était presque dans les mœurs. Quand Nastaé est né, j'avais treize ans, et depuis cet âge là, Navil s'était interposé entre lui et moi, pour ne pas que je m'y attache. Mais rien que de le prendre dans mes bras, une fois de temps en temps, avait suffi à créer le lien. C'était peine perdue pour lui.

    Au temps du règne fraternel de Navil, je n'avais jamais vraiment pris le temps de m'occuper de mon jeune frère. Nastaé était considéré comme le chouchou de nos parents, et les frères le haïssaient pour cela. Pourtant, nous avons tous eu notre temps, mais non, ils lui en voulaient tellement, qu'ils voulurent le tuer. Une mutinerie avait donc fini par se monter, sous le joug de notre aîné. C'était celui qu'il cultivait la plus grosse haine et le plus grand dégoût envers lui, alors que dans l'histoire, Nastaé n'était qu'une victime. En tout cas moi, je le voyais comme une victime. Cependant, le petit jeu se retourna contre Navil, et il fut tué dans la grande chasse annuelle, alors qu'il désirait, plus que tout au monde, que ce soit Nastaé qui meure, entre les mâchoires acérées de la bête. J'avais été secoué par cette perte, bien plus que ce que je ne croyais, et il fut difficile pour moi de m'en remettre. Enfin... Les premiers jours, car justement, Nastaé m'a rapidement ouvert les yeux.
    Il était le plus jeune de nous, et pourtant le plus clairvoyant de tous. Il avait réussi à prendre toutes les qualités de nos parents, en nous laissant nous répartir leurs défauts. C'était magnifique. Cet être était magnifique. Alors lorsque le clan fut décomposé, on s'étonna tous que Novi reprenne le flambeau. Le flambeau de la haine.

    Malgré cela, moi, j'avais déjà choisi ma route, et quand mon frère me proposa de l'accompagner hors de l'eau, je n'ai pu que dire oui, plus désireux que jamais de l'accompagner dans toutes ses entreprises. De voir ce dont il était capable, de voir la force que nous avions à deux, et comment le monde se déroulerait sous nos pieds de voyageur itinérant. C'était une opportunité, que je n'ai su saisir une première fois, mais que je ne laisserai pas filer une seconde fois, c'est certain.

    Mais ceci est son histoire...
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Sam 20 Avr 2013, 14:21

    Depuis qu'il avait rencontré Atlande, Nastaé avait grandit dans sa tête et dans ses réflexions. Il a su murir, prendre les bonnes décisions, et faire des choix qui, aux yeux du monde, pouvaient sembler cruciaux, alors qu'à ses yeux, ce n'était qu'une broutille. Non pas qu'il prenait sa vie et son avenir à la légèrement, mais il était temps pour lui de savoir ce qu'il voulait, et prendre certain chemin sans hésité, était parfois la clé de la réussite. C'était comme ça, qu'il avait décidé de prendre Nanti avec lui, dans toutes ses escapades. Son frère avait alors apprécié de découvrir le monde extérieur à l'Océan et Nastaé en était ravis. Ravis de voir qu'il avait prouvé à Nanti, qu'il s'apprêtait à passer à côté de sa vie, enfermé dans ses abysses, avec ses frères plus mauvais les uns que les autres. Les rencontres qu'ils avaient donc pu faire ensemble, l'espèce d'évolution commune qu'ils avaient subit, et plus encore : l'amour fraternel qu'ils s'étaient découvert, avaient aidé Nastaé à trouver sa place, à savoir qui il était et quelles étaient ses ambitions, ce qu'il désirait plus que tout. Tout ce qu'il avait dit à Atlande, et ce qu'Atlande lui avait dis, plus sa rencontre avec Nydelia, la Déesse des Cieux, avait aidé à sa petite réflexion personnelle. C'était alors qu'il du se rendre à l'évidence : il fallait qu'il rentre. Attablé dans une auberge, près du port, et mangeant du pain perdu, il dit à son frère en face de lui :

    -Nanti, il est temps pour moi de rentrer.


    Le Nanti faillit s'étouffer, et dit avec virulence :

    -Mais on vient juste d'arriver ! On va déjà re partir ?


    -Toi non, mais moi il faut que je rentre. J'ai des choses à faire.


    -Nastaé !

    Ce dernier leva la main devant lui, lui faisant signe de se taire. Non, il n'y avait pas a négocier, c'était comme ça et pas autrement. Ils rentreraient, du moins... Nastaé rentrerait chez lui. La nuit dernière, quelque chose s'était déclenché dans sa tête, et des portes s'étaient ouvertes, comme si il avait toujours sut quoi faire. Quelque chose se révéla en lui, bien plus puissant qu'il ne s'y attendait. Et c'était dans les bras chauds de son frère, qu'il avait ouvert les yeux -au sens propre comme au figuré- en se rendant compte que avant d'atteindre la dernière marche de l'échelle, il fallait gravir les précédente une par une. Et la phrase de Nydelia, lui disant qu'il fallait qu'il s'entoure sacrément bien, avant de monter au pouvoir, prit tout à coup tout son sens. Même si c'était une bataille qu'il devait mener seul à l'intérieur, au final, ce n'était pas lui qui monterait au pouvoir, c'était eux qui l'y porteraient. Ses amis, sa famille (enfin Nanti), ses connaissances... Tout devait être parfait, et de confiance, pour pouvoir s'asseoir sur cette place que tan désiraient, mais que peu arrivait à y accéder.
    Alors il annonça la nouvelle à son frère, même si celui-ci était mécontent. Ils étaient à l'aube de leur vie et voilà qu'ils devaient déjà rentrer. Nastaé ne forçait personne, non. Lui il en avait besoin, il avait besoin de se rendre dans la bibliothèque d'Atlande -il ne pouvait se résoudre à penser que c'était la sienne maintenant- pour y chercher des réponses. Cependant il ne pouvait pas avouer à son frère qu'il était, depuis peu, l'heureux propriétaire d'une énorme bibliothèque, que seul lui pouvait voir, au milieu de l'Océan, et qui renfermait un savoir infini. Non, il préférait simplement dire qu'il devait rentrer. Rentrer pour mieux se renseigner.

    Il regrettait qu'Atlande ne soit plus là pour l'aider. Heureusement, le sage Ondin n'était pas mort, ou disparu, mais ça l'aurait tellement aidé d'avoir son avis. Il arrivait toujours à faire avancer la réflexion du jeune homme, dès qu'il pensait à quelque chose. Pour lui, les pierres, et les épreuves à passer lors de l'acquisition de cet étrange puits d'énergie, avaient fini par avoir un sens, et lui porter satisfaction. Il était le maitre des cléfs, et c'était tout à son honneur que l'Ondin lui avait légué ce titre.
    La nuit était maintenant arrivait et Nanti faisait carrément la tronche. Nastaé soupira et vit son frère se lever :

    -Je vais me coucher.


    Et il partit, le moral en berne. Gé-nial. Alors qu'il était appuyé sur son bras replié, à jouer avec le fond de sauce de son assiette, un homme vint s'asseoir près de lui.
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Sam 20 Avr 2013, 14:21

Nastaé était furieux de sa réaction. Nanti n'avait pas a réagir comme ça. C'est vrai ! Après tout, il n'était pas fautif ! Nastaé devait rentrer, pour une raison personnelle, et il trépignait d'impatience, jusqu'à ce que Nanti le tu d'un regard. Il était mécontent de devoir rentrer, et en même temps, mécontent de devoir choisir l'autre solution qui était de se séparer de lui pour faire bande à part. Même si son grand frère était renfermé et ne laissait rien paraitre de ses émotions, il savait que s'il avait pu, il aurait volontiers cassé une table, ou quelque chose de similaire, pour évacuer sa colère. En trainant avec Navil et Novi, il avait laissé les sentiments négatifs, s'échapper de lui à outrance, et lorsqu'il était énervé, il l'était exagérément. C'était particulièrement agaçant, surtout pour le calmer, ou lui faire comprendre qu'il avait mal interprété certaines choses. Pour ce soir, c'était mort, Nastaé ne pouvait aller le voir, ça ne servait à rien. En apparence il était resté calme, mais au fond de lui il bouillait clairement. Tora avait suivit le frère, désirant surtout tâter du matelas, plus que de prendre un parti. Elle se fichait bien mal des querelles fraternelles qu'il pouvait y avoir entre eux, elle pensait juste à ce qui était mieux pour son propre confort, se coucher par terre, sur le sol dur et froid, mais rester près de son maitre, ou prendre place sur un matelas qui serait forcément plus moelleux que le plancher, en suivant l'ennemi public numéro un ? Non, ce genre de question ne se posait pas, et des fois, elle avait bien raison de ne pas être altruiste.

Alors que l'Ondin regardait de petits dessins se former, aux va-et-viens de sa fourchette, dans le fond de sauce de son assiette, un souffle chaud se répandit dans son cou. Levant juste les yeux, sans bouger, ses pupilles se dilatèrent sous le coup de panique, quand des lèvres effleurèrent son oreille : « Comme on se retrouve jolie poupée... ». Ce timbre de voix, cette langueur, ce son... Il l'aurait reconnu entre mille. Sa peau frissonna, ses poils se dressèrent sous la panique et l'excitation, mais il n'avait plus peur, c'était fini. Actuellement, la réaction de Nanti l'avait tellement déprimé, qu'il se fichait bien mal dans quels bras finir. Il voulait simplement arrêter de penser à ça, et dormir, pour arriver le plus rapidement possible au lendemain. Fermant les yeux, il appuya sa tête contre l'Orisha, en disant doucement : « Salut... ». Le type devait s'attendre à ce qu'il lui résiste ou se tire en courant mais non, Nastaé prit appuie sur lui, tout à coup tellement las. « Que fais-tu ici ? », « Je te rappelle que je travaille ici. ». Ah oui, ce type était un docker, c'est vrai. Il était au soleil toute la journée, et sa peau, le soir, était particulièrement chaude. Ca avait quelque chose d'agréable si on faisait abstraction de l'iode -qui ne dérangeait pas l'Ondin vu que lui même devait la sentir-, de la transpiration, et de son souffle chaud qui commençait à être lourd.

Se redressant, l'Ondin se leva et regarda l'homme : « Je te suis. ». Là aussi, il ne devait pas s'attendre à une telle soumission de la part de sa poupée bien aimée, mais il acquiesça et se leva lentement, pour se diriger vers l'étage, où il y avait sa chambre. Elle était totalement à l'opposé de celle de Nanti, et c'était tan mieux, car le jeune homme se serait bien passé que son frère entende ses gémissements jouissifs, à travers les murs. Il préférait que les petits espions indirect, soient des inconnus. Une fois dans la chambre, l'Orisha ferma la porte à double tour - de peur que Nastaé s'enfuit ?- et alla dans la salle d'eau. L'Ondin voulait que ce type lui fasse tout oublié, qu'il l'emporte loin, et qu'il lui fasse disparaitre tout ses problèmes. Alors sans attendre, il enleva son sari, restant en sous vêtement, et posa ses colliers sur ses vêtements, ne gardant que ses bracelets aux bras et avant-bras. Dans sa tête, il pensait à son frère, en train de rager seul, dans leur chambre. Il ne devait plus y penser, il devait l'enlever de son esprit. Dans la lumière de la lune derrière la fenêtre, il mit une main sur sa hanche, l'autre tenant son poignet, et regarda dehors.
Du point de vu de l'Orisha, Nastaé avait tout d'un Dieu, venu sur Terre.
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Sam 20 Avr 2013, 14:21

    Nastaé était plongé dans ses pensées nébuleuses, quand il sentit une vive chaleur au niveau de son dos. La peau bronzée du mâle se colla contre la sienne, diaphane, et il ferma les yeux, penchant sa tête sur le côté. Les lèvres dures de l'ouvrier, entamèrent une danse douce et calculée, dans le cou fin de Nastaé. Il fallait qu'il se laisse aller...
    Les mains de l'homme parcouraient son corps, et malgré la perversion qui envahissait ce type, de l'âge de son frère, l'Ondin n'arrivait plus à se dire que c'était répugnant. Il était tombé dans ses bras tellement souvent, lorsqu'il était triste, à chaque fois, et c'était maintenant devenu une coutume pour lui, rien n'était anormal. Cependant cette fois ci, ce serait totalement différent. Ce serait la dernière fois qu'il le rencontrerait car, au fond de lui, il savait pertinemment que ce qu'il voulait, ne se trouvait pas dans cette chambre, ni dans cette auberge, ni même sur ce continent.
    Captant toute la chaleur de ce corps blindé de désir, le montrant ainsi sans pudeur, Nastaé frissonna, avant de se tourner vers lui. Ses yeux transpercèrent ses iris vairons, et on pouvait dire ce que l'on voulait, mais cette homme restait une bel homme, malgré tout. La particularité de sa race le rendait beau, abordable, acceptable. L'Ondin n'était pas indifférent, et préféra alors se concentrer sur le peu d'effet qu'il lui faisait, plutôt que sur tout le reste. L'initiative qu'il prit surprit le grand bronzé : le jeune éphèbe passa ses bras autour de son cou, avant d'approcher son visage sur sien, embrassant doucement ses lèvres.

    Ils ne se connaissaient pas, s'étaient rencontré deux fois -celle ci était la troisième- et pourtant, au fil de leur nuit, la douceur s'installait entre eux. Nastaé était plus charismatique que la dernière fois, plus imposant en prestance, plus beau, plus gracieux, et le roc brut qu'était l'Orisha, appréciait cela, et ne se fit pas prier pour lui dire...
    L'Ondin était totalement soumis au plaisir qu'il recevait, et, alors que ses jambes fines reposaient sur les épaules du docker, et que sa tête tournait sauvagement, prise dans un étau de désir jouissif, il entendit : « Tu es devenue tellement belle petite poupée... Si tu continues à te transformer de la sorte... Je pense que je te poursuivrai à l'avenir. », parce que ce n'était pas déjà ce qu'il faisait ? A chaque fois, c'était lui qui était allé le voir, qui l'abordait, l'attirait dans ses filets pour qu'il s'y perde. Nastaé ouvrit la bouche pour parler, seulement, l'endroit, et le moment était mal choisi pour tailler la bavette. Alors juste des gémissements de plaisir sortirent de ses magnifiques lèvres, laissant son corps nu aux bons soins de l'homme.

    Nastaé avait l'impression que ça faisait des mois qu'il ne s'était pas sentit comme ça. Léger, en paix avec lui-même, soulagé... Ses sens n'étaient plus excités à la moindre chose, et dès qu'on l'effleurait, il n'était pas secoué de frisson. C'était en soi, plutôt agréable donc ! Cependant, toute la nuit il n'avait fait que penser à lui. Dès que des mains se posaient sur sa peau, qu'un souffle parcourait sa nuque, que n'importe quoi le touchait, il s'imaginait être dans ses bras ravageurs. Il s'était sauvagement agrippé au dos de l'Orisha, qu'il avait mutilé de ses ongles, excitant les sens du bronzé, mais il n'avait pas retrouvé cette fougue, cette passion, cette harmonie, qu'il connaissait si bien lorsqu'il était en sa présence, dans une position similaire. Même si mécaniquement, physiquement, il pouvait sembler comblé, de l'intérieur il était complètement frustré, limite vide. Il n'avait rien eu de ce qu'il cherchait, bon sang ! Sous les reflets de la lune, il avait vu une peau brune, des muscles rouler sous une peau dure et tannée par le soleil... Lui il aurait aimé un corps dessiné, des yeux bleus à le faire tombé par terre, une peau diaphane...
    Bref il le voulait lui, et personne d'autre.

    Le soleil levant éclaira la pièce et Nastaé eu du mal à ouvrir les yeux. Il était bien, mais frustré -on ne peut plus frustré même-, et quand il sentit un bras passer autour de sa délicate taille, il ouvrit complètement les yeux, et fronça les sourcils.

    Pourquoi n'était-il pas partit après l'acte ? Quelle andouille, ce fut une erreur que de rester dans cette chambre ! Il allait s'en mordre les doigts...
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Sam 20 Avr 2013, 14:22

    L'Ondin était tourné vers le côté extérieur, ses cheveux parme répandu sur l'oreiller, sa peau captant toute les lumières rougeoyante du soleil, et l'Orisha en profita pour se coller contre lui, en poussant un râle fétide. Nastaé enfoui sa tête dans le coussin, alors que son partenaire dit, la voix rauque du réveil : « Je ne pensais pas que tu serais là à mon réveil belle créature... Qu'elle charmante vision. La meilleure. » Le rire sarcastique du type ne rassura pas Nastaé. Même s'il n'était pas face à lui, il était en assez mauvaise position pour prétendre être pudique, ayant dormi nu. Il connaissait son corps, et la porté de se beauté, sur des personnes comme cet homme. L'Orisha avait poutant de l'envergure, du charisme, il était imposant, mais Nastaé était une tout autre beauté, qu'il s'évertuait à entretenir, pour pouvoir rivaliser avec ce genre de diamant brut. Lui, il était un pièce ouvragée, quelque chose de poli, et qui se réservait de tester son charme, sur certaines personnes et pas d'autres. Alors que le type, il avait un charisme imposant, qu'il ne cherchait peut être pas à maitriser, et qui faisait le même effet partout.

    Cependant, agacé, il fit claquer sa langue, et se leva rapidement. Prenant toute la chaleur et rayonnant ainsi dans la pièce, posté devant la fenêtre, sous le soleil naissant, il attacha doucement ses cheveux, et le ballet commença. Quoi qu'il faisait, on avait l'impression que chaque pas, pour lui, était une danse, et que tous les mouvements s'enchainaient avec grâce. Ses mouvements étaient une gigantesque chorégraphie et quoi qu'il fasse, même si parfois il tombait, ou se jetait sur quelqu'un, même si ça avait moins de charme, on aurait au moins dit que c'était calculé, pour tomber avec classe.

    Soulevant son sari, il se mit à chercher son sous-vêtement, ne le trouvant nulle part. Du coin de l'œil, il voyait son amant d'un soir, glisser la main sous le drap, pour aller caresser son intimité, en regardant d'un œil aiguisé, Nastaé, nu, se balader dans la pièce. Cependant, l'Ondin commençait à être nerveux, mais sa tension descendit bien vite quand l'autre dit : « C'est ça que tu cherches, joli cœur ? ». Il était vil et mesquin ! Nastaé s'approcha de lui, et arracha de sa main, le caleçon qu'il tenait en disant, d'un ton neutre et dénué de sympathie : « Arrête de faire ça devant moi. Attend au moins que je sois partit. » Mais l'Orisha n'en prit pas gare, et se leva à son tour pour venir se coller au jeune homme. Ce dernier le repoussa, ressentant un écœurement puissant envers sa personne. Non non, il ne ferait plus rien avec ce type, c'était terminé. Il était vieux, pervers, obsédé... C'était fini ! Ce n'était pas la peine qu'il aille voir ailleurs, pour combler un manque qu'il ne pouvait satisfaire, par des corps étrangers.

    Une fois qu'il fut habillé, il ne prit même pas la peine de remettre ses bijoux, prenant le tout dans sa main, et sortant de la chambre sans un regard en arrière. Le type n'en méritait aucun. Nastaé n'était pas un objet sexuel, et il ne lui devait rien, alors il tenta de garder toute sa dignité, comme si lui aussi avait voulu de cette nuit. Arrivant dans sa propre chambre, il vit Nanti, dans le lit, encore en train de dormir, alors que Tora s'agitait et venait à son encontre pour lui lécher le visage, et lui faire la fête. Des fois, cette tigresse avait des allures de chien. L'Ondin était encore sale de la veille mais il était tiraillé par la figure endormis de son frère, qui n'attendait que des câlins, et son propre corps qui demandait à être lavé, quitte à réveiller Nanti. Cependant, le visage de son frère le fit craquer, et il décida de se coucher près de lui, se collant contre lui. Ant' bougea légèrement, avec de se retourner face à son frère, et d'ouvrir les yeux. Nastaé lui sourit, prenant son visage entre ses mains et lui embrassant le bout du nez et le front. Il l'aimait tellement, comment pouvait-il ne serait-ce que lui en vouloir plus de cinq minutes ?

    Cependant, quand Nanti ouvrit les yeux, son visage disparut aussi tôt, voyant dans ses yeux, la même colère que la veille au soir, si ce n'était pire et plus intense.
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Sam 20 Avr 2013, 14:22

    Nastaé recula légèrement quand il vit le regard noir de son frère. Il dormait paisiblement, jusqu'à ce qu'il sente sa présence près de lui. Mince... L'Ondin ne voulait pas forcément le réveiller. Nanti le regarda un moment, toujours cette mine crispée, renfrognée, avant de lui tourner le dos. Nastaé se leva et alla carrément devant lui, croisant les bras, les sourcils froncés, feignant la colère. « Il faut que cela cesse ! Arrête de m'en vouloir ! ». Ant' ne répondit pas, et fixa les jambes de son frère. Il était très énervé, et parler ne ferait qu'aggraver les choses. Cependant, d'un ton calme, mais mesquin, il sortit : « Je pensais que tu étais déjà rentré. Où étais-tu cette nuit ? » Nastaé resta planté sur ses jambes, ne disant rien. Il n'avait pas à se justifier, loin de là. C'était son frère, pas sa mère, et si l'Ondin avait décidé d'aller voir ailleurs, c'était son problème. Il préféra rester vague en disant : « Dehors, mais... » le geste de Nanti l'interrompit. Ce dernier avait troqué ses sourcils sévères, contre un regard intrigué. Son frère avait quelque chose sur la jambe qui... Nanti, toucha la substance et écarquilla les yeux. L'Ondin décroisa les bras, baissa son regard sur son propre corps, et vit un filet blanc couler le long de sa jambe, pour perler jusqu'au sol. Relevant la tête, avec une sacrée pointe de panique, il vit l'homme qu'était son frère, juste devant lui, se lever rapidement pour l'attraper par le cou, le plaquant violemment au mur adjacent. « Ant' ! » Nastaé pouvait toujours respirer, mais il avait aussi mal physiquement, que moralement, de la souffrance que son frère adoré lui infligeait. Impossible c'était trop !

    « A quoi tu joues ? Tu crois sérieusement que te faire sauter par le premier venu, va faire disparaitre tes problèmes ? Novi avait raison, tu n'es pas comme nous, j'ai été aveugle de croire en toi. » Non, non, non... La situation s'aggravait alors qu'elle ne le devait pas. Nastaé ne savait pas comment gérer ça. Cependant, il reçu clairement une baffe mentale, et il serra ses dents, sa mâchoire, avant de plisser les yeux. Il allait pleurer. Ca y est, il pleurait. C'était trop dur pour lui de supporter de telles paroles, et une telle violence de la part du frère qu'il aimait, à qui il tenait le plus. C'était difficile de constater combien un quiproco, pouvait blesser des gens, aussi proches soient-ils. « Ecoute moi je... », « Ferme là ! Si tu voulais te séparer de moi, car j'étais un poids pour toi, tu aurais pu avoir l'honnêteté de me le dire ! », « Non ! Non Ant' ! Je t'aime Ant', arrête, je... Je voulais juste rentrer, car... J'ai besoin de réponse. Je doute de moi, de ce que je sais, et j'ai besoin de revenir chez nous pour trouver des solutions. Ca n'a rien à voir avec toi. Je veux que tu me suives partout, mon frère. ». Nanti le lâcha, furibond, et partit se laver. Nastaé massa son cou, sécha ses larmes et attendit qu'il sorte, assit sur le lit. Tout à coup, il maudissait l'Orisha, il maudissait cette nuit, il s'en voulait d'avoir lâchement cédé à la tentation, et d'avoir été aussi bête pour croire qu'il allait s'éloigner de ses problèmes. Même sur le lit, au creux du torse de son amant d'un soir, il avait été torturé par les pensées de son frère, et la relation charnelle ne s'est faite que dans un sens. Cependant, ce type était une bête primitive, et tan qu'il assouvissait ses besoins sexuels, il se fichait bien de savoir si son partenaire fut comblé ou non. D'un côté, ce n'était pas plus mal, au moins comme ça chacun repartait de son côté... Comme ici, ou Nastaé attendait que son frère se pointe à nouveau devant lui.

    Alors il le vit se sécher, s'habiller, se préparer : « Tu t'en vas vraiment alors ? » Nastaé ne pleurait plus, il avait retrouvé une voix calme et sereine, même s'il était au bord du suicide émotionnel. Nanti ne lui répondit qu'un oui dur, et fort, après quelques secondes de silence. Nastaé soupira, et se dit qu'il passerait voir sa mère pour lui demander des conseils, il ne pouvait pas laisser son frère seul, et lui ne pouvait pas rester sans lui. C'était devenu des êtres inséparables, et le monde de chacun tournait autour de l'autre. Ce n'était pas difficile à comprendre ça n'est ce pas ? Alors quand Nanti prit la porte, Nastaé fila se laver, et passer un coup à son sari. Maintenant, plus rien ne le pressait. Il était malheureux comme tout, et versait quelques larmes, mais Nanti n'était pas mort, et il comptait bien le récupérer, pour faire de cette dispute une force. Ainsi, il irait le chercher plus tard. Pour le moment, la Bibliothèque l'attendait.
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Sam 20 Avr 2013, 14:22

    Une fois sortit de l'auberge, il prit le chemin le plus court pour aller rejoindre la mer. Etant au port, c'était plutôt facile, l'étendu d'eau n'était pas loin seulement, il ne pouvait pas muter comme ça, au milieu de tout le monde. Il dépassa alors la ville, longea les quais sur deux cent bons mètres, avant de trouver une jeté. Etant capable de faire disparaitre ses vêtements, il ne se fit pas prier, et sauta pour plonger gracieusement dans l'étendue salée. Dès qu'il toucha l'eau, son jolie voile et ses bijoux disparurent, pour laisser place à une nageoire verte, étincelante. Nanti n'était pas là, et il ne devait pas se retourner. Alors il s'enfonça dans les profondeurs. Les abords du port étaient pourris par les hommes. Il y avait des déchets plus que de raison, et cela fit mal au cœur de voir sa Mère, supporter toute cette pourriture. S'éloignant de la côte, il respira à nouveau, et retrouva sa fraîcheur de vivre. Tora était avec lui, et souriant, il se jeta dans son pelage, enroulant sa queue autour de son corps roux. « Tora, Tora, ma chérie ! Merci d'être venue avec moi ! Tu m'aurais tellement manqué si tu étais partit avec Nanti ! », « Où étais-tu parti cette nuit ? Nanti était furieux... », se décollant il gomma son sourire et dit : « L'Orisha est venu me voir. Le même que la dernière fois ici, et à Avalon. », « Oh ! Et tu y es allé ? », « Ooh Tora comprends moi ! », il prit sa tête pour lui déposer de petits baisés sur sa truffe : « Je me sentais si mal et si seul... », « Mais Nanti t'aurait pardonné si tu l'avais suivis lui... », « J'irai voir maman, elle saura quoi faire ! ». Tora était toujours du côté de son maitre, compatissante, fidèle, aimante... C'était son Nastaé adoré, celui qu'elle avait connu depuis toute petite. Elle ne pourrait jamais le blesser, ni le quitter. Elle était seulement attristé de voir combien cette dispute avait prit anormalement de l'ampleur, et elle ne blâmait personne, elle essayait de parler à son maitre.

    Nageant pendant un moment dans les eaux troubles, il déboucha sur la partie sous marine qu'il connaissait bien. Il passa devant la foret d'algue, le temple du Temps, puis se perdit dans un tunnel rocailleux, avant de sortir sur un passage qui s'élargissait complètement à la fin. De ses yeux verts, il vit la grande bibliothèque se profiler devant lui. Le bâtiment était un régal pour les yeux, délicieusement ouvragé, mais tellement magique, qu'il avait l'air de ne pas subir les intempéries de l'eau et sur sel. Sa peinture était fraîche, belle, et l'entrée était toujours aussi grandiose. A l'intérieur, les livres devaient être similaire à la dernière fois, et ce que Nastaé alla découvrir. Devant l'énorme entrée, il posa une de ses mains sur une arabesque, et comme si le monument l'avait reconnu, un bruit sourd retentit, et les portes s'ouvrirent. Bien sur, pour quiconque, au moment où il avait touché la porte, il avait totalement disparut de l'eau, comme s'il avait été happé dans un portail temporel. D'ailleurs, toute personne ayant pu l'apercevoir toucher la porte, aurait immédiatement perdu la mémoire. Les Gardiens veillaient à la préservation de cet endroit mystique et unique. Seuls des Élus pouvaient y entrer, et ce n'était pas pour rien.

    L'Ondin pénétra avec Tora dans ce lieu sacré, et vit une douce lumière, chaleureuse, envahir les lieux. Rien n'avait changé, tout était comme la dernière fois avec Atlande, les livres l'attendaient, toujours sur les mêmes étagères, et tout était correctement rangé, organisé. Les feuilles, les pages, et l'encre, ne subissait pas les tourments vaseux de l'eau et du sel, tout était intact. Les ouvrages semblaient presque neufs même !
    Cependant, en passant dans une allée, il vit quelque chose qui l'intriguait : quelqu'un était ici. D'abord pris de panique, il se rassura dans la minute, se disant que les Gardiens n'auraient jamais laissé un étranger entrer ici, et ils étaient aveugles, alors il était difficile de les leurrer. Leurs sens étaient aiguisés, plus que jamais, et les prendre pour des andouilles, était tâche vaine. Se déplaçant tout de même doucement, ayant peur de l'inconnu, il arriva au bout du rayon, mais ne vis rien. Lorsqu'il en traversa un autre, idem. Quelqu'un était ici mais se cachait. Seulement son empathie finit par l'aider, et il se retourna vivement, la mine effrayée. Le visage, juste devant lui, était familier, plus que jamais. C'était un Sage, presque devenu un Ami.
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Sam 20 Avr 2013, 14:23

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    Cela faisait plusieurs mois que j'avais laissé à Nastaé, mon héritier, ma Bibliothèque ancestrale. Il avait été un bon parti, et l'avoir vu sur cette plage, au contact des Hommes, n'avait fait que confirmer mes doutes sur sa capacité à gérer un tel secret. Car oui, cette Bibliothèque ne devait être révélé à personne. Bien sur, lors de son acquisition, et quand il avait passé moult épreuves, il avait bien essayé de me demander s'il pouvait la partager, la dévoiler au grand jour, mais je n'ai su lui répondre. Je me suis efforcé à le guider, du mieux que je pouvais, sans influencer ses choix, car il était important qu'il prenne des décisions seul, surtout des décisions de pareilles envergures. Je n'étais là que pour le guider, au fil du temps, sans décider de ses choix. Seulement, des semaines s'étaient écoulées, sans que je n'eu vent de sa venue au Sanctuaire Biblique, ou une quelconque ascension politique, au sein de notre peuple. Avait-il abandonné ses choix et sa volonté de fer, s'était-elle finalement effrité comme un vulgaire papier jeté dans l'eau ? Je ne pouvais me résoudre à le croire, lui qui m'avait montré tellement de courage et de détermination... Baisser les bras si facilement !

    Je décidais de retourner dans la Bibliothèque, et même si maintenant elle était sienne, les Gardiens laissaient toujours passer les prédécesseurs, car ils avaient maintes fois prouvé leurs valeurs et leur courage. J'avais protégé ce monument pendant tellement de temps, que je n'avais plus rien à prouver aux statues gardant ce repère culturel. Les portes s'ouvrirent sans même que je n'ai besoin de les toucher, presque heureuse de s'ouvrir pour moi, d'accueillir un de leurs pères, qui s'était évertué à en prendre soin, et je pénétrai dans la bibliothèque. Parcourant des rangées de livre, je tombai sur celui que je cherchai et commençai à le feuilleter. Je fis ça plusieurs fois, avec plusieurs livre pendant une heure. Et puis j'entendis un bruit, plus que familier. Me dressant, je rangeai doucement l'ouvrage, et me mit en hauteur pour voir mon heureux descendant. Il était là, et cherchait visiblement à se repérer dans toute cette immensité. Devenant légèrement espiègle, je me dissimulai derrière un rayon, et le sentit s'approcher. Je le fis tourner un moment, avant de me rendre complètement visible, derrière lui. Lorsqu'il se retourna, je lui souris et dit : « Quelle bonne surprise de te voir ici Nastaé. Je ne m'y attendais pas... Surtout pas le jour où je décidai de venir aussi. » Me décalant légèrement je regardai autour de moi et dit : « Comment vas-tu ? Tu es venu ici pour avoir des réponses... ? Je peux peut être t'aider. » Mes compétences étaient vastes, et je pouvais les lui mettre à disposition car, pour ma part, je n'en n'avais plus besoin, loin de là. Ma vie était calme et sereine, alors si je pouvais l'aider, lui, ce serait avec plaisir.

    « As-tu avancé dans tes réflexions politiques et sociales ? Où en es-tu ? » Réfléchissant je rajoutai : « Lastraé n'a toujours pas été retrouvé, mais peut être pouvons nous chercher ensemble des réponses dans les livres qui nous sont présenté ici. Certains referment des décennies d'histoire, bien avant le règne de cette Sirène, et son accession douteuse au trône. Viens avec moi ! » Après lui avoir laissé le temps de me répondre, et de consulter certains ouvrages, je l'emmena dans une partie spécifique, où il pouvait consulter l'histoire politique de notre peuple. Prenant chacun des livres, nous commencèrent à les feuilleter, à la recherche d'indices utiles qui pourraient l'aider à y avoir plus clair, et se frayer un chemin.
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Sam 20 Avr 2013, 14:23

    Nastaé cru avoir une attaque cardiaque tellement l'Ondin lui fit peur. Seulement, après l'effrois vint le soulagement, et il fut même empli de joie de découvrir Atlande. L'Ondin était-il venu le voir ? Ca faisait tellement longtemps ! Il pensait ne jamais le recroiser, alors le voir ici, dans ce lieu Saint... Ca le surexcitait ! Atlande était aussi surprit que lui et il répondit aimablement, se rapprochant de sa personne : « Je vais bien ! Je suis heureux de te revoir ! », oui, même si Nanti était encore en colère, et qu'il était encore triste, il ne pouvait que dire que ça allait bien car là... C'était parfait. Atlande le ravis. Tu parles d'une surprise, et quelle surprise ?! Le Sage se décala un peu et renchérit comme quoi il pouvait l'aider. Nastaé lui exposa sa demande, qu'il n'avait encore révélé à personne : « Je suis là pour trouver des réponses, c'est exact. Depuis que nous nous sommes vu, beaucoup de choses ont changé que ce soit dans ma famille, ou moi-même. J'ai fais de grandes découvertes. » Atlande parut étonné et intriguer, prêt à en savoir plus, surtout si c'était pour l'aider, le guider, le faire avancer, comme il avait toujours fait.

    Comme s'il avait deviné ses pensées, il lui parla du gouvernement actuel, et de Lastraé. S'était-il finalement un peu plus penché sur la question, lui qui était pourtant réfractaire à en savoir plus sur ce milieu là ? Il ne savait pas, mais ça ne lui empêcha pas de répondre : « Comme je t'avais dit, avant d'être roi, de prétendre à un titre d'une telle envergure, mon bonheur serait déjà de faire parti du conseil. Seulement, en te quittant, je t'avouerai que je ne me sentais pas la foi de me lancer dans un tel débat. Je suis retourné sur terre, et j'ai emmené mon frère. Nous avons beaucoup baroudé, et j'ai énormément réfléchis de mon côté. J'ai acquis de l'assurance, et bien plus d'importance, et je me suis sentis prêt. Oui, ça m'est apparu comme une évidence, il y a peu de temps, que c'était le moment pour moi d'avancer. » Il se tut un instant et dit : « Ce serait un plaisir que tu m'aides à me renseigner sur le poste de Gardien des perles, car je ne suis que trop peu renseigné, et c'est donc pour cela que je suis venu ici. Je ne t'ai pas oublié, ni toi, ni ton trésor que tu m'as laissé. » Nastaé voulait à tout prix se renseigner un maximum, pour ne plus être un simple Ondin lambda, à essayer de galérer à monter les échelon, à tâton. Maintenant, il fallait prévenir, et se prémunir. Alors il suivit Atlande à travers les étagères blindées, pour se retrouver devant des centaines d'ouvrages, déjà dans des millions. Cependant, Atlande connaissait mieux la bibliothèque que lui, alors il était plus facile pour lui de s'y diriger et se repérer dans ce fourbit organisé.

    « Combien y a-t-il de Gardiens ? Et que font-ils exactement ? Même ces questions si simples, je ne peux pas y répondre par moi-même. » Prenant un livre, il se tourna vers Atlande, qui se tenait quelques mètres plus loin et dit : « Merci énormément d'être revenu. » Nastaé était très heureux, et prenait cela comme un honneur, un vrai privilège. Atlande était quelqu'un qu'il portait en respect, plus que jamais. Lisant chacun de leur côté, Nastaé ne se découragea pas. C'était du passé le petit Ondin excité, qui ne voulait que se précipiter sur les choses, sans prendre le temps. Là il patientait, il savait que la connaissance était un savoir de longue haleine, et il ne fallait abandonné, même au bout d'heures de recherches. Des gens passaient leur vie à chercher quelque chose, de palpable ou non. Alors comparé à eux, ce n'était qu'un pauvre débutant. Mais a un moment il dit : « Atlande, écoute ça : Les sept Gardiennes sont élues, pour s'occuper de sept tâches différentes, qui, regroupées, forment le monde Atlantique. Chacune a une tâche qui lui incombe, et il est de son devoir de tenir en respect le souverain, pour lui apporter conseils et sagesse. Les Gardiennes forment le Conseil des Sept, se tenant régulièrement. En cas d'absence de souverain, le Conseil prend la relève, et assurent la pérennité de la race. » Nastaé fit une pause puis reprit étonné : « Sept Gardiennes ? Mais comment se fait-il qu'il y en a autant ? Et laquelle me serait plus approprié ? » Maintenant qu'il savait un peu plus de quoi se composait son gouvernement, voila que d'autres problèmes se posaient à lui. Bon sang, ne serait-il jamais éclairé ?
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Sam 20 Avr 2013, 14:23

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    Nastaé était ravis de me voir. Pour lui c'était un sacré choc de me voir, choc qu'il transforma en agréable surprise. Il était doux, et avait beaucoup changé. Il avait clairement gagné en assurance, en charme, en charisme, c'était un autre homme. Non, c'était un homme, simplement. Les épreuves que je lui ai fais enduré l'ont forgés en bien et le fait de sortir à nouveau de l'eau, a aidé son apprentissage, à se finaliser correctement. Maintenant, il était quelqu'un d'accompli. Enfin presque. Ses rêves étaient toujours intacts, et ses ambitions avaient juste redoublées. Il voulait plus que jamais accéder au trône, et faire de ses rêves une réalité. Apprendre comment gravir les échelons de la société, pour être quelqu'un de bon, de bien, et de serviable. Il lui faudrait apprendre à être malgré tout autoritaire, mais seulement pour se faire respecter. Ayant visé juste, je compris rapidement quel genre de réponses il cherchait, et le fait qu'il l'énonce à voix haute, confirma mes questions. Je fut satisfait de voir que son ambition enfin... Ses ambitions, ne s'étaient pas érodés, loin de là. Il prenait ma venue comme une aubaine pour lui, et il avait raison. Parfois, il fallait savoir être opportuniste, quoi qu'il arrive. Je ne lui en voulait pas, au contraire. J'arrivais à prendre assez de recul sur moi-même, et sur lui surtout, pour connaitre par cœur son bon fond, et anticipé ses réactions. Il était un merveilleux livre ouvert avec moi, et je m'en délectais.

    Il voulait faire parti du conseil, faire parti des perles les plus hautes et les plus Élitistes, mais il avait eu la clairvoyance que seuls les plus grands avaient. Il s'était rendu compte, qu'il n'avait pas les épaules, et que ça ne servait à rien de persévérer dans une voie, où il ne se sentait pas capable. Il fallait savoir dire non quand le moment était inopportun. Et il avait bien fait. Il avait donc évolué dans le bon sens, et le bel homme qu'il était devenu, avait fini par se rendre compte que c'était juste une question de temps. Ainsi, les vertus que je lui avais enseigné, lui étaient plus qu'utiles maintenant, et il s'en servait à bon escient. Je lui avais ouvert les yeux, et ce fut avec plaisir, surtout quand je vois qui il était maintenant. « Je t'avouerai que j'en sais peu sur ce poste là, de Gardien des perles, mais nos amis sont là pour nous éclairer... » Je lui souris, effectuant un geste circulaire de la main, pour montrer les livres qui n'attendaient qu'à être ouvert et étudier avec avidité et passion. Sa reconnaissance envers moi me toucha énormément. C'était quelqu'un de sensible, qui connaissait la valeur des choses et des efforts fait par ses proches.

    Ensemble, nous nous mirent à chercher plus intensément ce qu'il pouvait nous aider, et nous intéresser. M'interrompant dans mes recherches, il me lu un passage d'un livre qu'il tenait. Très intéressant, ainsi on connaissait le nombre, et leur rôle, mais encore fallait-il savoir comment y accéder, et par quels moyens ? Seulement, Nastaé se posait deux fois plus de questions qu'au départ, et était deux fois plus soucieux : « Calme toi Nastaé, c'est normal que tu te sente dépassé, mais nous allons répondre à toutes les questions. Il n'y en a pas une qui ne pourra être élucidé. Tout se trouve ici, regarde... » Je posai le livre que j'avais entre les mains, et alla trois étages plus haut, pour en quérir un nouveau. L'ouvrant vers la fin, je feuilletais doucement les pages, cherchant ce que je voulais exactement, enfin ce que nous voulions savoir. Alors je dis : « Ecoute bien : Perle ardente est la Gardienne des armées, Perle glaciale est la Gardienne de la paix, Perle céleste est la Gardienne des relations avec le monde extérieur, Perle terrestre est la Gardienne de la Nature, Perle de lumière est la Gardienne des relations intérieures, Perle des ténèbres est la Gardienne des richesses, Perle d'illusion est la Gardienne des secrets » Relevant la tête, il dit : « Chaque Perle possède un pouvoir, mais avant tout, il faut que tu trouve ta voie, celle qui te correspond le mieux. » Souriant il dit : « Evidemment, je ne pourrais pas décider à ta place, tu t'en doute bien. » Il ne fallait pas qu'il prenne la mauvaise habitude que quelqu'un décide pour lui.
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Sam 20 Avr 2013, 14:23

    Nastaé se sentait totalement perdu et dépassé. Maintenant qu'il savait de quoi se composait le Conseil, voilà que sept portes s'ouvraient, que sept choix pouvaient être fait et qu'il fallait choisir le bon, l'Unique. Il se connaissait bien mais de là à faire un tel tri, ça commençait à être compliqué. Atlande le rassura en lui parlant calmement, et le timbre de sa voix lui fit du bien. Fermant le livre, il expira doucement en fermant les yeux. Lorsqu'il les rouvrit, il vit l'Ondin Sage chercher, les sourcils froncés en signe de concentration, des réponses dans un ouvrage différent. La liste des Gardiennes et Perles qu'il énuméra ensuite, semblait être longue comme un jour sans algue. Sérieusement, ça fait plus de sept là... Non ? Nastaé s'appuya contre une étagère, et laissa Atlande se délecter du fait qu'il ne l'aiderait pas à choisir. Bien. N'avait-il pas dit qu'il se connaissait bien ? Qu'il était maintenant sur de ses choix ? Que tout ceci n'était qu'une évidence pour lui ? Quel désarroi... Cependant là, il était un peu bloqué. Il dit : « Je dois faire des choix, en fonction de ce que je serai capable d'accomplir. Pas par goût personnel. » Facile à dire, mais plus difficile à faire. Plusieurs voie le tentait bien, et il trouva ça étrangement crevant. S'asseyant dans un coin, il réfléchit, prenant le livre de son acolyte, pour relire quelle Perle était associé à quoi. Il y avait la trésorerie qui était pas mal, mais ce n'était pas ce qu'il voulait faire lui... Non... Il y avait aussi celle de la guerre mais lui ? Chef des armées ? Humpf, un petit sourire s'afficha sur son visage.

    En plein milieu de sa réflexion Atlande lui reprit le livre, et le posa en vrac pour le retrouver plus tard. Alors il dit : « Tu n'as pas a te presser, ça aussi c'est quelque chose d'important à choisir, tu comprends ? Viens avec moi, je vais te montrer quelque chose... », l'Ondin fit un signe de tête à Nastaé, et ensemble se déplacèrent vers le fin fond du bâtiment. La Bibliothèque était anormalement grande mais ça n'était pas difficile de s'y repérer, bien loin de là. Une fois arrivé au fond, ils entrèrent dans un pièce peu éclairé où quelque chose était mit sous vitrine. C'était un grand grimoire, d'une certaine envergure, et impossible à manipuler. Grâce à un sort, Atlande enleva le vitre, et dit à Nastaé : « Tu vois cet ouvrage ? C'est le livre de la vie. Les fait et gestes de chacun son inscrit là-dedans. Il y a, séparé en plusieurs parties, tout ce que nous faisons, chacun, de notre naissance à notre mort. » Avec minutie et soin, il tourna un sacré paquet de pages, et feuilleta doucement, pour arriver à un passage. Nastaé s'y concentra dessus et vit que ses derniers actes étaient marqué dedans. Sa dispute avec son frère, ses coucheries, son retour à l'Océan, sa rencontre avec Atlande... Tout était marqué. Il en avait le souffle coupé. L'Ondin revint se remit à parler, et chacune de ses paroles se grava, dans une aura dorée, comme si une plume invisible marquait d'un fil doré, tout ce qu'il se passait. Puis l'encre ternissait pour devenir noire. Ce bouquin était magique !

    Nastaé se tournait vers Atlande, qui continuait de manipuler le livre pour revenir là où il était lorsqu'ils arrivèrent. Quand le jeune homme se pencha un peu plus sur les écrit, il vit une date, et vit que le livre s'était arrêté d'écrire, à la disparition de Lastraé. Ainsi, la Reine avait mis le bordel dans les Écrits du Temps, en quittant subitement le trône, et en disparaissant même des Océans. L'Ondin soupira, se disant que ce n'était pas non plus là qu'il en apprendrait beaucoup plus...
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Sam 20 Avr 2013, 14:24

    Retournez d'où l'on vient... Sans_t10

    Nastaé était clairement perdu sans mon aide. Tan de choix s'offraient à lui, et pas un seul ne l'aidait à avancer. Seulement, il n'avait pas a se presser, loin de là. Le temps. Il fallait qu'il attende, qu'il réfléchisse, qu'il se serve de ce qu'il avait appris. Et puis il pouvait rester ici autant de temps qu'il voulait, à la recherche de ses réponses. Les Gardiennes n'allaient pas mourir demain, et encore fallait-il trouver la manière dont on leur prenait leur place. Ca aussi il allait falloir le chercher... Approfondir la question. Voyant son air dépité, je décidai de lui montrer les Écrits du Temps.
    Ce livre était similaire à un grand grimoire, gardé sous clé pour que, même si un jour quelqu'un feint les Gardiens, découvre la Bibliothèque, et arrive ici, il lui reste une ultime épreuve à passer, pour prendre ce précieux livre. Tout était écrit là dedans, tout ce qu'il concernait le peuple Ondin, et autant la partie sociale, comme les naissances, la vie des gens, leurs décès, que la partie politique avec qui était monté sur le trône, quand, et pareil pour le Conseil des Gardiennes. Tout était là.

    « Tu vois cet ouvrage ? C'est le livre de la vie. Les fait et gestes de chacun son inscrit là-dedans. Il y a, séparé en plusieurs parties, tout ce que nous faisons, chacun, de notre naissance à notre mort. », je lui expliquai en détail ce que c'était et à quoi il servait. Je lui montrai aussi comment il fonctionnait, et tournais l'énorme livre, pour lui montrer que oui, tout ce que l'on faisait était marqué dedans. Il n'y avait pas de Destin, c'était nous qui écrivions notre destinée et notre futur. Personne n'avait à nous faire croire que notre vie était déjà tracé, comme l'histoire d'un livre, que l'on répèterait mille et une fois. Non, nous étions les maitres de notre temps, de notre Destin, et il fallait qu'il le comprenne. Ici, devant se livre, je m'arrêtais au passage de l'accession au trône de Lastraé, puis sa disparition. Effectivement, les pages qui suivirent étaient blanches, sans écrit, comme si le monde politique Ondin s'était stoppé à sa disparition. Cependant plus loin, dans un coin, comme si le livre écrivait là, en attendant de le mettre ailleurs, une autre histoire s'écrivait : « Regarde ! » Je n'en croyais pas mes yeux ! Ainsi, quelqu'un tentait l'acsension au trône, sans cérémonie, en se jurant de trouver Lastraé ? Quelle femme prétentieuse ! Son nom était écrit partout. Vanille. « La connais-tu ? » Il était indispensable de connaitre ses plus proche concurrent et, aux vues de ce qu'il y avait marqué là, elle avait l'air puissante. Mais l'Ondin n'était pas a sous-estimer, il avait énormément de valeur, plus qu'il ne le croyait.

    Fermant à nouveau la vitre, en laissant bien soin au grimoire de rester sur l'histoire de cette femme, je fis revenir Nastaé dans la section politique, de la Bibliothèque. Les recherches ne devaient pas durer une éternité ! Cette femme serait-elle inscrite quelque part ? Alors comme un ordre, je dis à Nastaé : « Il faut en savoir plus sur elle, pour pouvoir la distancer, et l'appréhender. » Sentant mon ton un peu rude, je me tourna vers lui en disant un doux : « Es-tu d'accord ? » C'était quelque chose de fabuleux que la rivalité, mais en même temps tellement dangereux. On pouvait tout gagner, comme tout perdre, et cette lame à double tranchant, ne nous laissait jamais de seconde chance, loin de là. « Je n'ai pas eu l'occasion d'entrer en duel avec beaucoup de personnes dans ma vie, mais étrangement, je sais très bien m'y préparer. Une fois que nous en aurons découvert plus, si elle est dans ces écrits, je te guiderai à une bonne préparation. »
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Sam 20 Avr 2013, 14:24

    Nastaé avait les yeux qui brillaient de voir un tel chef-d'œuvre. Un livre qui recensait tout, tout seul, avec une calligraphie digne des plus grands scribes, et que peu avaient, c'était simplement ahurissant pour lui. Il aurait pu passer des heures a regarder sa vie, ou celle d'autrui, s'écrire sous ses yeux. Cependant, Atlande attira son attention sur un point. Quelques pages plus loin, de la partie politique, le livre écrivait frénétiquement, l'histoire d'une femme. Une Sirène voulait accéder au trône, et plutôt rapidement d'après ses dires. Elle avait l'air sans foi, ni loi, et Nastaé ne pu se résoudre à lire plus. Et puis il s'immisçait dans sa vie, et n'avait pas à le faire. Il n'aimerait pas que l'on s'inscère dans la sienne. Détournant le regard, il se concentra sur Atlande : « Non, je n'en n'ai jamais entendu parler... Les Gardiennes actuelle, seraient peut être au courant ? » Mais même si elle étaient au jus de quoi que ce soit, comment les convaincre de l'aider ? A leur place, si quelqu'un se pointait, pour dire "Bonjour, je prends votre place !" il l'enverrait balader, et plutôt sympathiquement, alors non, elles n'allaient pas l'aider, loin de là... De plus, il n'avait encore aucune idée de qui il allait prendre la place, et avec qui engager le duel. Tout cela commençait à lui tourner la tête, plus que de raison. Se tenant le front, il vit Atlande remettre les choses à leur place, sous scellé, et repartir. Il lui suivit et l'écouta quand il parla. Visiblement, il était irrité que quelqu'un passe devant Nastaé. Voulait-il qu'il arrive le premier ? Acquiesçant devant sa fermeté, il commença à chercher des informations sur des Sirènes sortant du commun.

    Malheureusement, ils passèrent deux heures, sans rien trouver sur elle. Savoir sa vie n'était pas vraiment utile, ce qu'il voulait savoir c'était comment les gens la voyaient, et rien de mieux que de lire un écrit de quelqu'un, sur sa question. Alors même malgré leur dévouement, rien ne se profila à l'horizon. Atlande lui avoua que jamais il n'avait enclenché de duel avec d'autre, de toute sa vie. C'était quelque chose de particulièrement étranger pour lui, mais même s'il n'en n'avait jamais exécuté, il avait assisté à certains. Alors c'était toujours de l'expérience à mettre de côté, de manière à aider celui qui en avait besoin, à ce moment là. Et là, c'était Nastaé qui en avait besoin. Malgré son jeune âge, il était arrivé à acquérir une sacrée expérience, et une certaine maturité. C'était un Ondin plein de vie, et qui savait pour quoi il se battait. Posant un dernier livre, il sortit : « Comment me vois-tu ? Je veux dire... Plus quelqu'un de vif, ou de calme et posé ? », « Pourquoi donc ? », « Car j'en ai besoin... », Nastaé regarda doucement le grand Sage et ce dernier soupira : « Tu es quelqu'un de vivant et de posé. Quand je te regarde, j'ai l'impression que ta vie n'est pas parmi les nôtres. Non ? », il secoua la tête et dit : « J'aime les miens, j'aime l'Océan, j'aime mon peuple... Mais j'aime beaucoup les Hommes et la Terre. », « Alors tu sais ce qu'il te reste à choisir n'est pas ? », « Oui... ».

    Il était Céleste.

    Prenant un énième livre, il chercha à nouveau le rôle de chaque Perle, chaque Gardienne. Alors il murmura : « Gardienne des relations avec le monde extérieur, elle possède le pouvoir d'apaisement. Projetant une aura apaisante, les personnes se trouvant autour d'elle se calmeront instantanément. Je pense que ça me correspond parfaitement... » Relevant la tête il dit, assuré : « J'ai décidé. Je suis sur de mon choix et, non, il n'est pas précipité. » Il sourit à Atlande, se disant qu'il allait forcément essayer de le remettre en question. Mais Nastaé était sur. Les autres rôles lui semblaient fades à côté de celui ci. Levant légèrement les yeux, scrutant le plafond, il se voyait déjà au Conseil, prendre des décisions, aidé à ces-dites décisions bref... Il se projetait à merveille, comme toujours, mais Atlande était là pour le faire redescendre sur terre. Ainsi, il soupira, et fouilla un peu plus : « Ah ! Ecoute ça Atlande ! Pour devenir Gardienne, il faut défier une de celles déjà en place. Si vous gagnez vous devenez gardienne, si vous perdez et vous restez alors une Diva. Je dois donc me rendre au Palais de la Citée engloutis, n'est ce pas ? »
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Sam 20 Avr 2013, 14:24

    Nastaé était un peu déçue de devoir se battre. Il voulait que tout cela se fasse à l'amiable, de préférence. C'était un être pacifiste, du moins tan qu'il le pouvait, mais les règles n'étaient-elles pas les règles ? Il ne pouvait donc s'empêcher de ne pas les enfreindre, et soupira.
    Reposant tous les livres qu'il avait pu ouvrir, il dit, prenant une main du Sage entre les siennes, reconnaissant plus que jamais : « Atlande, merci beaucoup pour tout ce que tu as fait pour moi... Je pense qu'il faut que je continue seul, si tu n'y vois aucun inconvénients. », « Absolument pas Nastaé, prends soin de toi. Si tu as besoin de moi, on se retrouvera ici... De toute façon, grâce aux Écrits du Temps, je saurai où tu en aies, et je pourrais te surveiller de loin, ainsi que cette femme. » Nastaé acquiesça, soulagé de voir qu'Atlande pouvait le laisser partir, et faire sa route de son côté sans se soucier de s'il allait réussir ou non, vu qu'il aurait tout en direct. Les prochains jours risquaient d'être affreusement longs...

    Sortant de la Bibliothèque, il dit à Tora : « Ma poulette, il faut que tu rentres chez Maman. Je ne peux pas t'emmener avec moi au Palais, mais je te retrouve dans quelques jours, d'accord ? », la tigresse demanda sa dernière dose de câlins, avant de partir de son côté. Nastaé se jeta dans un courant marin, qu'il s'avait qu'il l'emmènerait dans la citée. Vu qu'il était du peuple Ondin, c'était facile pour lui de se rendre dans la jolie Citée, sans passer la barrière magique. Ainsi, quand il sortit de l'eau, il retrouva ses bijoux et son sari blanc, immaculé, pour atterrir les deux pieds sur le sol sableux. Il était sur la place de la ville, prêt à aller affronter la pire démone de sa vie.

    Une fois dans la grande enceinte, Nastaé commença à se diriger vers une espèce de secrétaire : « Hum... Bonjour, est-il possible de rencontrer les Gardiennes ? », la vieille peau derrière son comptoir, toisa l'homme du regard, et dit : « Si c'est pour un problème judiciaire, les Gardiennes ne sont pas chargées des affaires, il faut aller voir... », Nastaé dit doucement, mettant une mèche de cheveux derrière son oreille, toujours souriant : « Oh, non, non du tout, c'est vraiment pour un entretient avec l'une d'elle. », « On ne rencontre pas les Gardiennes comme ça jeune homme ! » Nastaé fit une petite moue, se disant que c'était trop difficile d'arriver à parler à ce genre de personne de la haute. Si même la secrétaire ne veut pas lui donner un rencard, alors il va lui être difficile de faire son chemin. Repartant, il se retrouva dos au mur, cherchant un peu plus d'arguments, pour pouvoir tout de même faire une rencontre. Il ne voulait juste en rencontré une, la Gardienne Céleste, c'était tout... Etait-ce si compliqué ?

    Restant dans le hall, il s'assit sur un des divans mit à disposition des gens qui attendaient que justice leur soit faite. Ainsi, il soupira, et lorsqu'il s'assit au milieu des personnes attendant déjà, il baissa les yeux, et étendit ses jambes. Il n'avait pas de chance vraiment. Cependant, son aura rayonnait dans la salle, il brillait légèrement, charismatique, même lorsqu'il était triste. Ca, ça ne passait jamais inaperçu bien loin de là !
    Nastaé se prenait alors la tête. Comment entrer en contact avec cette Sirène ? Il pouvait toujours essayer de s'infiltrer, de raser les murs, mais c'était une mauvaise idée car, lorsqu'on le prendrait sur le fait, il n'aurait aucun moyen de s'en sortir. Non, il serait même totalement démunie, et personne ne lui porterai une once de crédibilité. Serrant les dents, il pensa en parallèle à la femme qui pouvait lui porter du tort. Sérieusement, quelle idée de se lancer à corps perdu dans une quête, où quelqu'un était déjà sur le coup ? C'était du n'importe quoi, vraiment. Il aurait mieux fait de réfléchir avant. Son air tourmenté, le faisait ressemblé à une statue de marbre blanc, strié de veines bleues, qui ne bougeait pas, dans toute sa splendeur.
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Sam 20 Avr 2013, 14:25

Retournez d'où l'on vient... 170112VavaOndin5

    « Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, tiens. » La Gardienne Céleste tendit un dossier complet à sa collègue. La fin de la journée approchait et le travail commençait enfin à diminuer. Son bureau se nettoyait petit à petit, et elle pouvait enfin se détendre. Bougeant légèrement la tête pour détendre son cou endoloris, elle se leva, dans sa belle robe violette, nacrée, et fit le tour du meuble pour s'y appuyer dessus. S'adressant à la Gardienne des Ténèbres, elle dit : « Nous commençons à ressentir le manque d'un souverain, autant financièrement que socialement. Le peuple en bas gronde, et il est difficile de faire la sourde oreille. » Elle avait raison, les gens commençaient à réclamer un roi, ou une reine, prêt à les guider, et leur apporter la lumière. Ils étaient de moins en moins dévoué à leur chef, alors si un n'était pas mis rapidement, il serait difficile de le faire valoir. Alors l'autre Gardienne acquiesça, sans émettre un seul son, mais étant d'accord avec elle. Et puis il était temps que certaines prennent leur retraite, comme l'Ardente, qui était là depuis longtemps, et qui n'évoluait plus dans ce qu'elle faisait. Elle était vieille et avait fini de s'épanouir, et même si elle faisait parfaitement son travail, il était dur de pouvoir voir plus loin, de se surpasser, à chaque fois. Le monde marin était un monde dur, presque primitif, mais les Perles étaient au dessus de tout cela. Oui, les meurtres étaient affaires courantes dans la cité, surtout pour étouffer une affaire, mais elles, elles ne se salissaient jamais les mains. Seulement, même sans tuer les gens de leurs mains manucurées et propres, savaient-elles seulement combien elles les avaient souillé de sang ? C'était un monde à part, étrange, qui se voulait beau en surface, mais qui était cramé de l'intérieur. Un panier de crabes, simplement.

    La Céleste posa une main amicale sur l'épaule de sa collègue, avant de sortir de son bureau et remonter, d'un pas dansant mais froid, le couloir. Elle arriva dans un corridor, où les bruits du hall résonnèrent, et quelque chose la fit s'intéresser de plus près à la scène qui était en train de s'y dérouler. Un jeune Ondin, plein de vie, demander à voir les Perles, du moins une, un court instant, mais Marla, la secrétaire, y était farouchement opposée. Alors il repartit, et Céleste se mordit la lèvre, priant pour qu'il reste à l'intérieur du palais. Ce type dégageait une prestance, et une assurance sans faille, et c'était peut être la chance que les Gardiennes attendaient : un nouveau. Lorsqu'il s'assit, même si il y avait plus grand comme homme, il était imposant, on le voyait. Pourtant il était mince, svelte, gracieux, et au milieu des Gardiennes, il serait insignifiant, mais là, dans cette salle, il rayonnait. La Céleste aimait ça, et ce fut ce qui la fit sortir de sa cachette.

    Lorsqu'elle entra dans le hall, elle éblouit tout le monde. Cette femme était belle, et sa robe légère, laissant apparaitre ses courbes, la rendait magnifique. Les couleurs s'alliaient parfaitement avec ses cheveux, bref, elle brillait. Allant vers la secrétaire elle dit : « Marla s'il vous plait, veuillez ménager nos invités... Qui sait ce qu'ils peuvent faire en retour. » Et dans un rire cristallin, elle se décala, pour se diriger vers la salle aux multiples divans. L'Ondin qu'elle fixait ne leva la tête que quand elle se tint devant lui, alors, et même si tout le monde la regardait, avec admiration, presque euphorie de voir une Perle en personne, elle les ignora. Elle ne fit que sourire au jeune homme et dit doucement : « Vous vouliez rencontrer les Gardiennes ? En voilà déjà une. Suivez-moi... » Faisant demi-tour, elle ne s'occupa pas des autres qui l'appelaient, et se concentra plutôt sur le corridor, qu'elle franchit avec dignité, l'homme à ses trousses. Quelques minutes plus tard, elle entra dans son bureau, où l'autre Gardienne était partie, suite à son départ, et prit place derrière lui, s'asseyant sur son fauteuil. Lui souriant gaiment -mais sans savoir si ce sourire était sincère ou sadique- elle dit : « Asseyez vous, je vous en pris. Vous m'avez intrigué très cher mais, suis-je bête, j'en allais oublier les présentations : Je suis la Perle Céleste, enchantée. Vous vouliez voir une collègue en particulier ? »
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