Le Deal du moment : -11%
Smartphone 6.36 ” Xiaomi 14 (12 Go / 256 Go
Voir le deal
641 €

Partagez
 

 Les amants d'un rêve (Pv Valkan)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36435
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Dim 17 Fév 2013, 10:53

L'après midi qui s'annonçait serait sans aucun doute magnifique, comme le reste de la journée d'ailleurs. Oui, et c'est pour cette raison que Mitsuko décida de sortir du manoir Taiji. Cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas attribuée un fidèle, bien trop occupée par son mariage et par l'aide qu'elle devait apporter aux autres. C'était un peu étrange mais elle était attachée à chacun de ces individus, les aimant bien plus qu'elle n'avait jamais aimé personne au cours de sa vie. Il y avait ce lien, ce lien indescriptible, quelque chose de tellement fort. Elle commençait d'ailleurs à user d'empathie plus que de raison avec chacun d'eux, se préoccupant vraiment de leur bien être, cherchant à les connaître. Quoi qu'il en soit, cela faisait une bonne semaine, voire deux, qu'elle avait ignoré les appels des individus, préférant se concentrer sur sa vie personnelle. Le seul problème c'est que sa puissance n'allait guère augmenter de la sorte. Et c'était aussi pour cette raison qu'il y avait quelques jours, elle avait répondu à un appel, l'appel d'une femme, la reconnaissant avec un grand étonnement. Il s'agissait de l'une de ses amies d'enfance, alors qu'elle n'était qu'une magicienne. Le choc avait été grand, les individus existant lorsqu'elle avait quelques années ayant été presque tous balayés par le temps, les guerres, les maladies. Alors, bien entendu, la déesse avait réglé le problème lié à la justice qui s'imposait à elle, une simple affaire d'échange non équitable, mais, après cela, la jeune femme avait voulu parler, savoir ce qu'elle était devenue. Mitsuko, peu à l'aise pour parler de ce genre de choses depuis qu'elle ne contrôlait plus ses émotions, avait alors promis de revenir un jour prochain. Et c'était justement aujourd'hui.

Cela dit, malgré le magnifique soleil, l'Aether était d'humeur maussade. L'absence relative de magie qui l'entourait n'était plus tenable. Auparavant, elle aurait pu faire trembler une montagne de par sa simple volonté et, à présent, elle pouvait se téléporter et changer d'apparence. Elle finit par rire, visiblement plus agacée que d'humeur positive. Oh oui, elle était immortelle mais avant c'était presque ainsi également. Elle était tellement puissante que personne n'aurait pu la tuer, surtout en étant esprit de la mort. Et puis, ce n'était pas exact, elle n'était pas vraiment immortelle car dans une centaine d'années, Jun la tuerait, elle et tous les Aetheri. Alors oui, elle se demandait parfois si elle avait bien fait, perdant tous ses moyens, toute la maîtrise qu'elle possédait sur ses sentiments, toutes sa magie, sa main mise sur le jeu politique. Et, à présent, elle était mariée, enceinte, elle faisait des gâteaux pour ses enfants et elle rendait visite à une vieille amie. Elle soupira, comme si elle était faite pour être femme au foyer. Non, ce qu'elle voulait, c'était contrôler. Bien sûr, en tant qu'Aether, elle ne pouvait même pas intervenir dans les conflits interraciaux, sauf si un fidèle lui demandait expressément. Enfin, ça ne la changeait pas énormément de son ancien rôle d'esprit de la mort, mais au moins, en tant que tel, elle pouvait assister aux réunions et s'impliquer de façon neutre et mesurée dans la politique que son mari, lui, fuyait plus qu'autre chose.

Elle s'arrêta dans une ruelle, s'apercevant qu'elle avait tâché sa robe. Passant son doigt sur sa langue, elle l'amena alors sur le tissu blanc avant de frotter légèrement. Le colis de fraise s'atténua légèrement mais ne disparut pas totalement, faisant basculer définitivement cette journée dans la catégorie des « mauvaises journées ». Enfin, peu importait. Il fallait juste qu'elle arrête de faire des gâteaux tout le temps, même si, à cause de sa grossesse, elle était devenue totalement obsédée par les sucreries. Au moins, cela lui faisait un point commun avec son plus jeune fils, Faust, qui entrait une quantité plutôt conséquente de sucreries dans sa bouche en une traite. Enfin, le fils de l'ancien messie des ténèbres s'était remis de son traumatisme et c'était un bonne chose.

Sortant de ses pensées, Mitsuko perçut une présence, quelque chose qui lui faisait penser à Jun. Bien entendu, elle avait compris depuis le temps qu'appeler une personne sans regarder de qui il s'agissait était chose peu recommandable, un peu comme elle avait appelé Zéleph sur la plage pour se retrouver totalement nue face à un inconnu. D'ailleurs, elle s'était endormie alors qu'il lui avait offert un spectacle digne de ce nom. C'était assez étrange mais elle avait envi de le revoir. Peut-être que, finalement, ce serait lui cette fois? Enfin, elle savait déjà que non et son regard se posa sur un homme qu'elle ne connaissait pas. Soupirant, elle décida que le mieux était de continuer son chemin pour raconter son passé de gloire à cette amie retrouvée....

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Dim 17 Fév 2013, 12:44

L’amalgame des souffrances du monde, c’est en ces termes que le Barbare Noir signifiait, dans son journal, ce qui semblait le plus se rapprocher d’une malédiction. Une partie de son être était encore perdu, perdu dans les limbes du désir avide, perdu dans des sentiments paradoxaux n’ayant pas de sens. Quant à l’autre, l’autre partie demeurait implacable et profondément attaché à ce que tout se passe bien. Il allait devoir rendre visite à Zéleph et lui expliqué ce qu’il en était. Il aurait pu s’avouer vaincu, se laisser aller à un destin qu’il ne comprenait pas, seulement elle était…Il chassa toutes ses pensées de son esprit pour se concentrer sur sa petite escapade du jour. Il n’en avait que pour quelques minutes, il devait simplement récupérer un ouvrage. Il marchait à vive allure, tout en maudissant de plus en plus ce monde, ce destin. Au cours de la lecture du journal de son père, il avait appris beaucoup de choses. Sur sa lignée, sur ce qu’il hébergeait et sur l’être qui avait mis fin à la vie du Barbare Noir. Comme une espèce de coup du sort, ce même être se retrouvait lié à son ami le plus fidèle, au Roi des Réprouvés et connaissait aussi sa tigresse. En soit une nouvelle fois, il se retrouvait aux pieds d’une falaise sans fonds. Il avait beau vouloir éviter d’y penser, ces interrogations revenaient à la charge sans cesse.

Le sorcier prit le temps de s’arrêter tout en s’asseyant sur un banc, il ferma les pieds. Il avait besoin de prendre le temps de réfléchir. Vidant son esprit, il devint réceptif aux bruits de la ville, aux odeurs, aux effluves de la vie. Il sentait le flux et reflux énergétique de cette vie, comme si elle était le souffle de la Création. C’était apaisant, agréable et relaxant. Il se massa les tempes et rouvrit les yeux. Pour une fois, il allait faire un détour, laissant ses pieds le guidé, il commença à déambuler au cœur de cette vie, s’en imprégnait et tentant vainement d’oublier de penser.

Cela faisait plusieurs minutes qu’il marchait, alors que sa démarchant lente le guidait, il ne s’attendait pas à ce qu’il allait suivre. Il avait murit et acquis des connaissances, pourtant il restait naïf. Tristement la naïveté se paie très cher. Au détour d’une ruelle, il sentit, sentit quelque chose de particulier. S’arrêtant, il fronça les sourcils, c’était étrange on aurait dit une source d’énergie si énorme qu’elle englobait tous les autres, il n’arrivait pas à cerner ce que c’était. Curieux, il s’engagea vers la source de cette sensation de plus étrange, et après avoir tourné dans une nouvelle ruelle, il s’arrêta net. Il plissa les yeux se demandant si son esprit ne lui jouait pas tour, et après plusieurs secondes, il comprit que ce n’était pas le cas. La colère s’empara de lui, il fulminait. Comment Diable étais-ce possible ? Serrant les dents, il tenta de se calmer en vain. La source de ses malheurs, au final c’était elle la responsable de tout ça. Elle qui avait failli dans ses engagements. Il aurait pu la laisser partir, il aurait pu faire tant de choses, mais aveuglé par la colère, il l’interpella.
    Je n’en crois pas mes yeux. L’Aether de la Justice en personne.

Sa voix était grondante, ses yeux dorés étant perçant et avide.
    J’ignore comment c’est possible, mais on dirait que tu n’en as jamais assez n’est-ce pas ? J’ignore même si tu me connais, alors que pourtant tu devrais. En revanche moi je te connais bien Aether…Tu as de la chance d’être avec Zéleph…Sans quoi…
Il laissa sa phrase en suspens, il était fou de rage. Fou de la voir là, encore une fois le destin se jouait de lui, riait de son malheur. Et cette fois c’était la cerise sur le gâteau, la goutte d’eau qui faisait déborder l’océan. Il était consumé par cette rage folle, tous ses muscles étant tendu. Son pantalon en lin noir serré et sa chemise en soie semblaient sur le point de craquer, il serrait les dents, ne la quittant pas du regard. Cette fois il allait réclamer vengeance…
Revenir en haut Aller en bas
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36435
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Dim 17 Fév 2013, 14:12

Mitsuko fixa l'inconnu un instant, se demandant si c'était une blague ou si cette journée était réellement mauvaise dans le fond. Elle ne le connaissait ni d’Ève ni d'Adam et il semblait être furieux contre elle. Elle soupira, levant les yeux au ciel avant de fixer un tout autre point, c'est à dire l'horizon, se remettant à marcher sans aucun commentaire. C'est que, tous ces hommes la fatiguaient. Elle avait assassiné la famille de l'ancien messie des ténèbres pour ses expériences quand elle était sorcière, celui-ci venant la trouver des centaines d'années après pour demander justice. Ils étaient drôles finalement. Quoi qu'il en soit, la vengeance de Dante avait tourné court quand il avait ressenti de l'attirance envers elle. Et puis, le fils qu'ils avaient en commun avait fini de terminer la querelle car, priver un enfant de sa mère était une chose sans doute terrible aux yeux de l'ancien roi. Quoi qu'il en soit, il n'aurait pu la battre à l'époque et, finalement, l'égo de certain pouvait les perdre très facilement. Et puis, en ce moment, la place de la victime mécontente était déjà réservée à Alec qui la détestait sans qu'elle ne sache réellement pourquoi. Peut-être que lui aussi essayait de refouler ses désirs derrière une haine apparente? Elle finit par en rire, se disant que cette idée était toute à fait stupide. Seulement, peut-être que partir ainsi poserait un petit soucis à ce nouveau plaignant qui ne comprendrait sans doute pas pourquoi il l'exaspérait tant. Alors, elle fit volte face, se dirigeant vers lui avant de lui dire d'une voix étonnement sèche :

« Déjà, la politesse exige que lorsque l'on rencontre quelqu'un, on le salue. Ensuite, je ne vous connais pas et il serait sans doute assez intelligent de vous présenter, vous ne croyez pas? ».

Visiblement irritée par le comportement de cet homme, elle s'avança encore, fixant son regard dans le sien d'un air impatient. « De plus, excusez moi mais j'aimerai un peu de respect. Je ne suis en aucun cas votre amie d'enfance alors vouvoyez moi si vous avez envi que l'on communique. Et s'il vous passe par la tête la mauvaise idée de m'attaquer parce que je vous ignore, il est clair que je ne serai plus en mesure de vous parler puisque votre aurez passé l'arme à gauche. Je n'ai pas à subir votre colère, je me fiche de ce que je vous ai fait, et si vous n'êtes pas content, et bien c'est pareil. ». Elle finit par sourire avant de préciser : « Cela dit, si vous voulez rejoindre la bande des hommes mécontents, vous pouvez toujours aller trouver un génie du nom d'Alec ou bien, mieux, vous allier avec dénommé Jun. Oui parce que, visiblement, vous n'êtes pas l'unique individu à qui j'ai causé du tord, donc, pour la mise en scène, c'est raté, j'ai l'habitude. ». Elle fit une légère pause avant de reprendre : « Voilà alors, si vous voulez obtenir vengeance, réparation ou que sais-je encore, il serait bon de revoir un peu votre entrée en la matière. Ce n'est pas le bureau des pleurs ici. ».

Cela ne lui ressemblait pas de se comporter ainsi. En tant normal, elle serait vraiment partie ou lui aurait déniché une unique phrase qui aurait cassé ses prétentions en très peu de temps. Seulement, en plus du fait qu'elle ne contrôlait plus ses sentiments, sa grossesse les exacerbait et elle avait connu en très peu de temps beaucoup d'émotions qui lui étaient auparavant étrangères : la tristesse, le désir, la joie, la possession, la jalousie et, surtout, la colère. Bientôt, elle pourrait contrôler de nouveau ces derniers mais, en attendant, elle devait composer avec et c'était bien son plus important problème. Se rendant compte qu'elle avait fini sa tirade un doigt pointé sur le torse de l'homme, elle retira ce dernier avant de tourner les talons et de reprendre sa route, lançant derrière son épaule :

« Le jour où vous serez disposé à vous comporter en personne civilisée, peut-être que je consentirai à vous écouter. »

Elle réfléchit en s'éloignant. Apparemment, il connaissait son mari... mais qui ne le connaissait pas après tout? Bien que, dans sa version des faits, il était apparemment la seule chose qui se mettait entre cet homme et elle pour l'empêcher de... de quoi au juste? Elle finit par rire devant la prétention de certain et elle espérait avoir gâché sa journée comme il avait fini de gâcher la sienne.



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 18 Fév 2013, 11:37

Le sorcier se mit à rire, un rire à gorge déployée. C’était hilarant de voir à quel point l’Aether qui se prétendait l’incarnation de la justice n’était qu’un imposteur. Lorsque son rire se calma, la fixa avec rage. Et tout en souriant de manière malsaine, il se pencha légèrement en avant faisant une courbette des plus théâtrales. Il ne réfléchissait plus aux conséquences, il était aveuglé, fou de colère et voulait régler ses comptes.
    Oh mais pardonnez-moi, grande Aether, je ne voulais point vous offenser. Je suis persuadé que nombreux hommes ont des griefs à votre encontre, les miens en revanche sont d’une tout autre nature.
Il se releva, gardant ce sourire mauvais. Il ne la toucherait pas, ce n’était pas la tuer ou la blesser qui l’importait, plus encore il avait une dette envers Zéleph et il restait un ami sincère.
    Et quelle justice y aurait-il à dedans ? Vous me tuerez simplement parce que je vous manque de respect ? Vous êtes bien drôle. Que je vous vouvoie ou que je vous tutoie, je ne vois là-dedans que la marque d’un respect que vous ne méritez pas.
Elle avait déjà rejoint le sorcier, plantant son index sur son torse. Toute expression de moquerie ou de jeux quitta son visage, et il la fixait avec intensité. Et dans une dernière tirade des plus évocatrices elle lui tourna le dos, reprenant sa route. Il était complétement fou de rage, obsédé par elle dans une mesure de haine et de rage. Elle était la source de ses malheurs, elle avait rompue le pacte, rompue ses engagements et le pire c’est qu’elle semblait ne même pas savoir de quoi il parlait. Alors qu’elle s’éloignait, il commença à marcher pour la rattraper et parla, sa voix était gutturale, mauvaise…
    Je suis Valkan Kin’Shakor, héritier d’une lignée maudite par vous, les Aethers, fils d’un père assassiné par tes soins, d’une mère détruite par le poids du destin et plus encore aujourd’hui alors que j’aspire à la paix tu viens me narguer de ta présence. Tu as balbutié tes engagements, piétinés ma lignée encore et encore et tu prétends ne pas savoir ? Ne te souviens-tu pas des dernières paroles de mon père, d’Ashdokan, le Barbare noir ?
Plus il parlait et plus ses mots résonnaient avec force et haine, ils se répercutaient en écho sur les murs des larges bâtiments qui couvraient la ruelle. Il était à son niveau et peu à peu il commençait à perdre les pédales, il lui attrapa le bras tout en évitant de lui tordre et la força à lui faire face. Il parlait dans un grondement avide.
    Tu ne peux me tuer Aether, tu ne peux le faire car tu es liée au serment. Tu ne dois même pas savoir de quoi je te parle et pourtant tu le devrais. Tu te caches derrière ton immortalité, et derrière tes prétendues idées de justices, mais en réalité tu ne veux pas mieux que tous les autres. Vous vous êtes cachés derrière la couardise tes amis et toi et saches une chose Mitsuko, il arrivera un moment, un moment ou toi comme tous les autres devront payés. Et je serais là, à ce moment je serais là pour observer vos tourments et m’en repaître…
Ses yeux étaient devenus deux minuscules fentes, toutes les frustrations et toute la colère qu’ils avaient accumulées, devaient sortir, et c’était Mitsuko qui les subiraient car au final c’est était-elle la responsable…Valkan n’oublierait jamais. Jamais. La sorcier n’avait pas lâchée son bras, ils étaient à quelques centimètres l’un de l’autre et il n’avait pas peur, il savait que Mitsuko ne pourrait rien faire contre lui. Et en soit c’était ça le plus amusant…Oui, c’était terrible mais amusant.
Revenir en haut Aller en bas
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36435
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Lun 18 Fév 2013, 21:45

Mitsuko fixa la main de cet homme sur son bras. Quand elle avait compris qu'il la suivait, elle avait hésité à tout simplement se téléporter ailleurs tellement il l'irritait. Après tout, pour qui se prenait-il pour juger que ce qu'il lui reprochait valait plus que les revendications des autres? Et puis, elle méritait du respect, non en tant que déesse, mais en tant que femme déjà. Croyait-il qu'il était évident de faire une bonne justice sans pouvoir? Alors oui, pour le moment, elle n'était sans doute pas aussi compétente qu'elle l'aurait été par le passé dans la même situation, mais les prétentions de ce sorcier de pacotille étaient totalement insultantes. Elle espérait juste qu'il n'était pas si proche que cela de Zéleph parce qu'elle n'avait aucune intention de le revoir. Néanmoins, quand elle entendit son nom, elle ralentit, l'écoutant tout en le laissant la rattraper. Voilà qui devenait plus intéressant, bien que ce qu'il disait n'était que le reflet de son aveuglement. Se retournant en le laissant la guider, elle planta son regard dans le sien. Une personne extérieure aurait été étonnée par le calme qui se dégageait de la jeune femme à ce moment précis. Pourtant, son interlocuteur possédait tous les traits caractéristiques de la rage. Oui, on aurait pu croire qu'il allait la frapper, la violenter et un homme courageux aurait sans doute volé au secours de cette demoiselle qui semblait en détresse. Il est vrai que du haut de son un mètre cinquante sept, l'ancienne impératrice de la mort avait l'air minuscule par rapport à cet homme. Pourtant, elle le fixait comme si elle savait bien que, quoi qu'il fasse, il serait obligé de perdre. Dématérialisant son bras pour lui échapper, elle attrapa ses vêtements, serrant le tissu dans sa main, le rapprochant encore plus d'elle pour faire en sorte que ce qu'elle allait dire soit clair.

« La colère ne laisse guère de place à la raison et à la vérité. Sache le. J'ai connu un homme un jour, m'accusant de tords qui lui semblaient légitimes sans même savoir, sans avoir pris connaissance de la vérité. Sa rage l'aveuglait tellement qu'il se rendait ridicule, seul, comme toi aujourd'hui. Crois-tu que j'ai envi de t'expliquer tes tords? Non. Moi je sais, toi tu es stupide. Alors si ta rage t'aide à devenir plus fort, soit, mais elle ne t'apportera pas ce que tu cherches. Car tout ce que tu cherches c'est la vengeance aujourd'hui n'est ce pas? Tu crois avoir été lésé. Bien, mais pour information et pour continuer ma petite histoire, cet homme a fini par se suicider, apprenant ses erreurs. Peut-être t'arrivera-t-il la même chose? ».

Elle le lâcha, un petit sourire trônant sur ses lèvres. « Ah oui, puisque ton égo t'éloigne de la réalité, si je suis ici, ce n'est pas pour toi. Pourquoi aurai-je envi de te narguer? Te crois-tu le centre de mon attention? Le centre du monde peut-être? Après tout, tu es un sorcier, ça ne serait pas étonnant finalement. ». Certes, elle était sans doute un peu trop tranchée. Elle détestait faire des généralités mais elle avait envi de se débarrasser de lui rapidement, peu importe ce qu'il penserait d'elle à l'avenir, peu importe comment il la verrait. Après tout, en l'état actuel des choses, il semblait que « pire » n'existait pas. Tournant les talons une nouvelle fois, elle sentit quelque chose d'étrange, quelque chose qui n'était jamais arrivé auparavant mais dont elle avait été prévenue : l'instabilité magique. Chaque Aether passait par là lorsque ses pouvoirs se révélaient, un peu comme une poussée de croissance, quelque chose d'incontrôlable et quelque chose de dangereux également. Son corps brilla légèrement, Mitsuko fixant ses mains, attendant que ce qui devait se produire arrive. Elle espérait juste ne pas incendier tout le quartier résidentiel. Mais, au lieu de cela, elle entendit un bruit derrière elle : le corps de Valkan chutant au sol. En réalité, elle n'eut pas le temps de se questionner sur cela car elle se sentit faiblir, prenant le corps de l'homme comme protection entre le sol et elle, s'endormant tout comme lui.
~

Le sorcier poussa un râle, la délivrance qu'il méritait. Essoufflée, Mitsuko auparavant dressée sur lui courba le buste pour rejoindre le torse brûlant de Valkan, fermant un instant les yeux, un petit sourire se dessinant sur son visage. « C'était bon... ». Elle ne savait même plus quand exactement leur relation avait commencé, ni comment ils en étaient arrivés là. C'était assez étrange car elle était comblée auparavant avec son mari mais, après l'avoir vu plusieurs fois, ils avaient fini par se rapprocher, un peu plus à chaque fois et, un jour, ils avaient craqué. Bien entendu, ce qu'il y avait entre eux était resté secret, personne ne devait savoir car leur folie nuirait à tellement de personnes. Et puis, le secret rendait les choses encore plus savoureuse. Remontant doucement sur lui, elle l'embrassa, glissant sa langue dans sa bouche, visiblement d'humeur joueuse, encore. Bien sûr, elle voulait recommencer, même si elle n'avait pas envi de lui demander l'impossible non plus. Ils recommenceraient quand il serait prêt et, en attendant, ils allaient jouer un peu tous les deux. Ce jour lui était entièrement consacré et elle avait fait en sorte que son alibi soit parfait. De ce fait, elle pourrait rester toute la journée avec lui au lit si elle souhaitait. Oh, leurs ébats ne se déroulaient pas toujours aussi simplement, surtout qu'ils avaient fini là mais avaient commencé contre le mur, le jeune homme lui ayant littéralement sauté dessus dès qu'elle avait franchi la porte. Oui, elle aussi elle avait eu envi de lui, ne pensant qu'à ça les jours précédents. Et maintenant qu'elle était contre lui, après l'amour, elle était heureuse, épanouie dans son pêcher. Souriant d'un air malicieux, elle glissa sur le côté, piquant le drap pour l'enrouler autour de son corps avant de partir en courant, lui lançant un « attrape moi si tu peux » sur le ton du défi.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 18 Fév 2013, 22:38

Elle cherchait des excuses encore et encore. La rage du sorcier devenait folle, ils n’en avaient pas finis, c’était certain. Au contraire il allait lui faire payer, quoiqu’il en coute. Alors qu’elle s’éloignait de nouveau, il ouvra la bouche pour répondre et…D’un coup il aperçut un scintillement avant que ses paupières soient si lourdes. Tellement lourdes et le noir se mit à envahir son esprit, il ne sentit pas la chute, ne sentait plus rien. Plongeant dans les limbes. Il ne sentit pas non plus l’Aether tombée sur lui alors qu’il était déjà au sol.

____________________

Il reprenait son souffle alors que Mitsuko se collait contre son torse. Cela n’était pas la première fois et ne serait pas la dernière. Il avait oublié le commencement, il se souvenait juste de ce rapprochement des plus étranges qui avait fini au creux d’un des nombreux lits qu’ils avaient partagés. C’était un secret, un délicieux secret. Ils se jouaient de tout le monde, usant de tous les stratagèmes pour berner les personnes qui les entouraient. Alors qu’il songeait à tout ça, elle remonta vers lui et l’embrassa de nouveau, joignant sa langue à son baiser. Il lui répondit. Elle n’était jamais rassasiée. Ce n’était pas toujours simple, trouvé les moyens de mentir, de berner tout ce monde. Pourtant ils s’en sortaient toujours. Ce jour-là, ils avaient la journée rien que pour eux. Aya, il l’avait oublié, non, le lien…Quelle importance ? Il était avec Mitsuko et c’était le plus important.

La journée avait commencé contre le mur, leur désir sauvage avait subis le poids du secret, et lorsqu’ils c’était enfin retrouvés, ça avait été avec une certaine violence et avaient fini sur le lit. Il était heureux, n’avait plus de soucis et pour une fois il était simplement serein. Bientôt il la sentit glissée sur le côté et commença un nouveau jeu dont elle avait l’habitude. Le drap l’entourant, elle défia le sorcier. Un sourire avide fendit son visage, et se glissant à son tour sur le bord du lit il l’observa un instant avant de se lever.
    Et si je t’attrape ?
Il grogna et se mit à bondir. Il était beaucoup plus grand qu’elle et en gardant son sourire, il fonça, à grandes enjambées. Elle voulut s’évader, trouver une parade et au dernier moment Valkan mit son pieds sur le drap qui l’entourait. Elle chuta et il la rattrapa avant de l’accompagner dans sa chute. Une fois sur le sol, le drap entre eux, il plaqua ses poignets sur le sol, l’observant cette lueur sauvage au creux des yeux. Il respirait fort sous la poussée de l’effort. Ils avaient leurs corps plaqués l’un contre l’autre, il faisait attention à ne pas l’écraser et sa chaleur l’enveloppait. Il souriait toujours. Il l’embrassa avec férocité. Cessant son baiser, il s’écarta légèrement.
    Je t’ai attrapée on dirait. Et maintenant, Mitsu, tu vas encore tricher ? Tu triches toujours.
Revenir en haut Aller en bas
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36435
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Mar 19 Fév 2013, 09:26

Un fin sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme une fois qu'ils furent au sol. Bien entendu, vu la taille de Valkan, il n'avait aucun mal à la rattraper quand elle se mettait à le fuir, et c'était sans doute ça qui était drôle car, après tout, un tel jeu n'était pas fait pour qu'elle gagne. Elle le fixa avec envie avant de lui chuchoter :

« Tu as raison, je triche toujours... ».

Usant de son don qui consistait à traverser la matière, elle se releva sans que le corps du jeune homme ne semble être un obstacle pour elle. Mitsuko avait toujours été douée pour ça, tout comme contrôler les émotions et changer d'apparence. C'était aussi pour ces raisons que l'on pouvait la considérer comme l'une des pièces maîtresses d'un jeu d'échec, la reine en l'occurrence : puissante, dangereuse, incontrôlable. Enfin, sa force n'était plus à prouver. S'approchant de la porte, elle récupéra sa robe qu'elle enfila avec un petit sourire en même temps qu'elle redevenait palpable. Après tout, ils ne pouvaient pas recommencer tout de suite et, aujourd'hui, elle avait pris une décision.

S'installant à la table qui se trouvait là, un petit déjeuner copieux apparut, sorti de nulle part sans qu'elle ne s'en soucie plus que cela. Attrapant la carafe de jus d'oranges fraîchement pressé, elle s'en servit un verre avant de le porter à ses lèvres, s'en délectant à haute voix. Puis, elle fit signe à son amant de venir s'installer avec elle. Oui, aujourd'hui serait un jour spécial. C'est à dire qu'elle ne connaissait presque rien de lui. Oh bien sûr, il était un excellent amant et il l'avait attiré dès qu'elle avait posé les yeux sur lui, mais hormis les choses que l'on pouvait dire de manière officielle, elle ne le connaissait pas. Par exemple, si on lui demandait quelle était sa couleur préférée, elle aurait été incapable de répondre, si on lui demandait quel avait été son passé, elle aurait été, identiquement, incapable de répondre. Peut-être était-ce parce qu'elle s'attachait à lui qu'elle voulait savoir ce genre de choses, ou simplement par curiosité, pour connaître un peu plus l'homme qui partageait son lit de temps en temps.

« Si mon mari savait... ». Elle avait dit ça d'un ton assez étrange mais à aucun moment dans sa voix il y avait l'ombre d'un remord. Après tout, son époux la délaissait de plus en plus. Elle se souvenait de quand elle avait rencontré Valkan la première fois. Oui, à cette époque, même s'il l'avait attiré, jamais elle n'aurait pensé faire quoi que ce soit avec lui. Elle était reine d'un peuple, elle avait une ligne de conduite à tenir et, plus que tout, elle était comblée avec son époux. Seulement, le temps avait passé, la guerre s'en était mêlée et, finalement, Jun avait fini par être bien plus préoccupé par ses histoires diplomatiques que par son plaisir personnel, délaissant même leur enfant. Alors oui, elle était sans doute une mauvaise femme et une mauvaise mère, bien que sa fille n'ait rien à voir là dedans, mais elle n'avait pas l'intention d'être frustrée toute sa vie parce que son mari préférait s'occuper de son armée et de ses papiers. Cela dit, oui, si quelqu'un venait à apprendre ce que Valkan et elle faisaient et qu'il l'apprenait, alors il serait prêt à tout pour sauver son honneur, prêt à tuer son amant, prêt à la tuer elle. Et, d'un côté elle le craignait car elle savait qu'il était plus puissant et, surtout, bien plus influent qu'elle. Enfin, tant qu'ils seraient prudents, tout se passerait pour le mieux. Elle prit une petite inspiration avant de continuer :

« Valkan, cela fait des mois que nous entretenons notre relation mais quand je pense à toi, hormis le plaisir que tu me donnes à chaque fois, rien d'autre me vient en tête. Je ne te connais pas. ». C'était vrai, même si elle ne lui avait jamais posé de questions auparavant. Peut-être était-ce aussi pour cela qu'il n'avait rien dit. Prenant un morceau de gâteau, elle le porta à ses lèvres tout en regardant son interlocuteur. « Je ne veux pas te forcer à le faire mais j'aimerai que tu me parles un peu de toi. Et puis, en contre partie, tu pourras également me poser des questions si tu le désires. Je répondrai à tout... ou presque car, chaque femme a son jardin secret comme on dit. ». Elle rit, se rappelant de la première fois qu'elle avait entendu cette expression, dans la bouche d'une prostituée qui refusait de lui dévoiler des informations sur l'un de ses clients. L'espionnage faisait parti intégrante de la vie de Mitsuko, elle aimait berner les individus, recueillir des informations et le fait qu'elle le fasse pour le compte de son époux lui donnait également une certaine position, forçait un certain respect. Enfin, il n'empêche que s'il savait, il la tuerait, elle n'avait aucun doute là dessus. Et puis, aussi forte qu'elle l'était, elle n'avait jamais voulu enquêter sur son amant, préférant qu'il se dévoile s'il en avait envi.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 19 Fév 2013, 15:19

Elle trichait toujours. Et vue sa manière de réagir le sorcier savait qu’elle ne comptait pas répondre à l’appel du désir. Il s’étala sur le sol alors qu’il la regardait enfiler sa robe, languissant de ce spectacle. Il appuya sa tête sur son bras et grogna avec un sourire aux lèvres. Mitsuko était étrange depuis quelques temps et pensant trop. Beaucoup trop aux yeux du sorcier. Après tout ce n’était que pulsion et que passion. Il y avait de l’attachement mais leur relation n’était que le fruit étrange d’une attirance inexplicable. Ça c’était juste fait comme ça, de fil en aiguilles c’était devenus, leur quotidien secret. Finalement Valkan se leva et tout en s’étirant il observa Mitsuko prendre place à table. Soupirant à son allusion, il contourna le lit et entreprit d’enfiler son pantalon. Bataillant avec ses boutons, il jeta un regard en coin à Mitsuko prenant le temps de déjeuner.
    Avec des « si » on peut créer la perfection. Cela dit, s’il savait comme tu le dis, nous serions morts.
Le dernier bouton attaché, il fit volteface et s’approcha de la table. Mitsuko avait un savoir certain pour le sexe et était très douée. Cela dit, il est vrai qu’il n’aimait pas la voir tricher à tous leurs jeux et il détestait particulièrement lorsqu’elle faisait ce genre d’allusions. Ca signifiait la plupart du temps qu’il n’allait pas aimer la suite. Son pantalon était comme à son habitude, un cuir serré, ni trop ni pas assez, de la couleur noir. Il resta torse nu et commença à s’approcher de la table.
Son impression se révéla exacte, elle lui demandait de quoi était fait son passé. Il arqua un sourcil et attrapa une chaise avant de placer son dossier contre la table et de s’assoir dessus à la façon d’un cow-boy.
    Je croyais que ce n’était pas à l’ordre du jour, que ce soit aujourd’hui ou les autres jours. On n’avait pas dit que du sexe au programme et rien d’autres ?
Il esquivait, il y avait de l’attachement mais Valkan avait toujours gardé une certaine distance, n’étant que désir et passion. Ces allusions sur son passé ou sur qui il était se faisaient extrêmement rare. Il avait partagé tout avec d’autres, mais avec elle c’était autre chose. Il ne parlait pas de lui, restait évasif et ne répondait jamais à ses questions. Elle aurait pu tout savoir en un rien de temps. Elle ne l’avait pas fait peut être en s’attendant qu’il lui déballe tout. Le sorcier avait saisi une pomme et avait déjà croqué dedans lorsqu’il soupira. Mitsuko avait une expression qui ne trompait pas, à force de passer du temps avec elle…Enfin précisément avec elle et dans des lits diverses et variés, il commençait à connaître chaque détails de ses expressions. Et celle qu’elle avait signifiait qu’elle ne lâcherait pas le sorcier tant qu’il n’aura pas parlé.
    Hum…Je savais que ça finirait comme ça et je suppose que ta curiosité maladive, qui au passage finira par me rendre chèvre, ne va pas me lâcher. D’accords, je vais te parler de moi.
Il croqua une nouvelle fois dans la pomme qu’il tenait et commença à jouer avec, ses prunelles dorées s’agitèrent légèrement. Qu’est-ce qu’il pouvait lui dire finalement ?
    Mon passé n’est pas glorieux. Je suis un enfant abandonné pour cause charitable. J’ai été pris dans la Grande Rafle et en est réchappé avec difficulté. Après quoi…Et pourquoi tu veux savoir soudainement ?
Nouvelle esquive, le sorcier semblait irrité. Ce n’était pas qu’il était en colère ou lui en voulait de s’intéresser à son passé, il n’en avait pas l’habitude. Et finalement il ne savait pas vraiment si il était prêt à lui dévoiler ce qu’il en était ou pas. Elle lui répondit de son regard, de ce regard qui disait tout et rien à la fois mais qui était devenu leur moyen de communication silencieuse. Il avait fini sa pomme et il n’en restait plus que la queue. Il avait tout avalé, pépins et pulpes, peau et cœur. Il se releva de sa chaise et s’asseyant à même la table cette fois, il prit la peine de lui tourner le dos.
    Puisque tu le prends comme ça, je suis originaire de la lignée des Enfants des Dragons, Mitsu. Bul’Khatos et tout ce qui va avec. Ma lignée est maudite en soit, maudite par la décision d’un homme fou d’amour pour sa fille. Il y a eu des pactes de passés et voilà que tous les descendants de cet homme paieraient pour une décision complétement folle. Si tu veux tout savoir, j’ignore si ce qu’on raconte au sujet des légendes sur les dragons est vrai, la seule chose que je sais c’est que cette malédiction est réelle. Surprenant n’est-ce pas ? Ça te suffit ?
Revenir en haut Aller en bas
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36435
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Mer 06 Mar 2013, 18:57

En réalité, si Mitsuko lui avait demandé des informations sur lui, c'était aussi pour une toute autre raison, une raison qu'elle aurait du mal à cacher. L'écoutant en fixant la table, elle releva la tête lorsqu'elle entendit le mot « maudit ». Maudit... toute la descendance. C'était un peu comme si ce simple mot avait suffit à embrouiller son esprit, si bien que le reste de son discours demeura flou. Elle finit par se lever, faisant le tour de la table pour se positionner devant lui. Là, elle se colla contre son torse, tendrement, bien qu'elle ressente de nouveau cette envie irrésistible de le sentir en elle. C'était énervant d'être autant attirée par un homme, même si elle s'y était habituée depuis. Elle devait pourtant le lui dire. Oh elle ne l'avait pas cru au début, se disant que ce n'était rien, qu'elle devait certainement avoir du retard. Mais, à présent, elle en était certaine et il avait le droit de savoir. Alors, elle le fixa droit dans les yeux avant de lui annoncer comme si elle lui disait qu'il faisait beau en ce jour :

« Je suis enceinte. ». Voilà, c'était dit. Elle n'avait pas l'habitude d'y aller par quatre chemins avec ce genre de choses et même si son mari l'honorait de temps en temps, lorsqu'il n'était pas en guerre ou plonger dans ses papiers, elle était certaine que l'enfant était de Valkan. Après tout, vu la fréquence à laquelle il faisait l'amour quand ils se voyaient, il y avait de fortes probabilités, c'était même sûr. « Tu es le père bien sûr. ». Oh oui, elle avait peur. Après tout, Jun était tellement maniaque qu'il vérifierait sans doute si l'enfant était bien de lui. Elle ne voulait pas s'en débarrasser mais elle n'aurait sans doute pas le choix. Mitsuko se recula, décidant qu'elle devait laisser le temps au jeune homme de réaliser la bombe à retardement qu'elle venait de lâcher. C'était comme si elle le condamnait à mort. Elle avait déjà envisagé toutes les solutions : boire une potion qui tuerait le bébé, accoucher dans un coin reculer et prétendre qu'il s'agissait de l'enfant de quelqu'un d'autre qu'elle avait promis de garder. Ou bien accoucher et faire adopter cet enfant. Mais, si elle choisissait de le garder, jamais il ne pourrait avec le statut d'enfant légitime. Alors peut-être valait mieux t-il que ce dernier ne vive pas, jamais, pour protéger leur vie, pour protéger leur passion.

« Ecoute, je pense que je ne vais pas le garder. Ce bébé serait déjà maudit du seul fait de sa naissance et puis, ce n'est pas grave. ». Elle sourit, simplement. « Nous ne sommes pas ensembles pour être liés indéfiniment. Nous prenons juste du bon temps, je jouis dans tes bras et toi de même. Un bébé ne serait que complication dans notre histoire. Mon mari le saurait s'il n'était pas de lui et je veux continuer de pouvoir te sentir en moi, ce seul fait m'effrayant déjà parfois. ». Elle marque une pause avant de continuer : « Nous sommes prudents et pour le moment personne ne nous a vu mais ce bébé... ». Elle soupira. « Non et puis, soyons sérieux, tu ne connais rien de moi, je ne sais rien de toi... et ce que tu viens de me dire ne me rassure pas. Je ne sais... j'y ait pourtant réfléchi mais... ».

Soudain, elle s'interrompit, voyant un homme qui les regardait par la fenêtre. Pourtant, ils étaient à l'étage alors comment? Fixant l'individu qui en faisait de même, les cheveux presque blanc et les yeux bleus, elle se demanda qui il était. Etait-il envoyé par son mari? Était-ce un espion? « Qu'est ce que? ». Il venait de lui sourire étrangement avant de battre de disparaître. La jeune femme souffla alors au sorcier : « Valkan... tue le. ». Ils devaient impérativement le retrouver car le torse nu de Valkan prouvait leur faute. Ça se trouve, il n'avait rien à voir avec eux, ne les connaissait pas, travaillait pour personne, mais comment être sûr? Si son mari l'apprenait, ils étaient morts, tous les deux.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 08 Mar 2013, 10:11

Mitsuko fut bientôt contre son torse et un sourire étira ses lèvres. Il semblait que leurs jeux allaient pouvoir reprendre et c’était tant mieux. L’envie était là, impérieuse, pourtant quelque chose titillait le sorcier. Elle agissait de manière étrange depuis quelques temps. Il s’en souciait peu, ils avaient convenus depuis le début que ce ne serait pas une finalité, que ça ne serait que pour le plaisir. Il y avait de l’attachement bien sûr, se rapprocher et partager un lit créait des liens quoiqu’on en décide. Il voulait l’embrasser, pourtant quelque chose dans le regard de Mitsuko l’en dissuada. L’attirance avait toujours été là, et le désir ne cessait de les consumer tous deux. Néanmoins elle semblait ailleurs. Lointaine. Lorsqu’elle lui jeta à la figure ces quelques mots sur un ton badin, le sorcier se figea complétement. Ses prunelles dorées se mirent à danser de cette lueur étrange, cette lueur qu’elle avait toujours vue au creux de son regard lorsqu’il croisait des enfants. Il garda le silence, il devait être le père, c’était presque inscrit. Après tout Mitsuko venait à passer plus de temps entre ses bras que beaucoup d’autres, il avait fini par remplacer tous les autres, même ceux de Jun. Le doute n’était pas permis. Cette nouvelle était étrange, perturbant cette tranquillité matinale. La quiétude semblait ne plus être de mise.

Elle continua, prononçant des mots qui tendirent le sorcier. Tous ces muscles se figèrent et son visage se fit froid. Un enfant…Un enfant était quelque chose dont on ne pouvait jouer ainsi avec la vie. Elle avait raison, Valkan le savait, mais il ne pouvait se résoudre à ça. Tout ça était comme un rêve éveiller, un cauchemar dont Valkan se réveillerait, retrouvant Mitsuko, nue à ses côtés, et il serait prêt à l’honorer encore et encore. Pourtant il ne se réveillait pas. Il se mit à réfléchir, rapidement, il fallait trouver une solution. Il y avait déjà pensé, pourtant cette possible complication paraissait si lointaine au début, c’était comme si ça n’arriverait jamais. Comme si ils avaient toujours été destinés à n’être que le symbole de jouissance de l’un comme de l’autre. Le jeu prenait une tournure inquiétante. Valkan la prit dans ses bras, tendrement, la collant contre lui. Il ouvra la bouche pour parler, mais se ravisa, quelque chose venait d’attirer son regard vers la fenêtre. Alors elle lui souffla l’ordre, le journée semblait vouloir continuer sous de mauvaises augures. Valkan disparut d’entre ses bras, la laissant seule.

Après quelques minutes il réapparut, le cadavre d’un homme sur l’épaule. Du sang tachait son torse, il ressemblait à une bête sauvage, un sourire aux lèvres, ce regard froid et vide augmentant l’aspect féroce de son visage. Ça devait arriver, c’était l’inévitable qui les rattrapaient. Tous deux c’était crus en sécurité, ils avaient eus tords. Relâchant le cadavre qui tomba sur le sol dans un bruit étouffé, il scrutait Mitsuko.
    Je me disais aussi, c’était trop beau en un sens. Tu étais bizarre ces derniers temps, je dois dire que je suis étonné. Ça devait arriver, et saches que je veux qu’on le garde. Au final ce n’est pas juste, ce n’est pas juste que tu me fasses autant tourner la tête…
C’était des mots à demi-mesure, des mots ayant un sens particulier aux yeux de sorcier. De toute façon, l’augure de la journée semblait profondément mauvais. Jetant son regard sur le cadavre à ses pieds qui commençait à marbrer le sol de son sang, Valkan mesurait tous les enjeux de leurs couples atypiques, tous les enjeux de leurs mensonges. Il se rendait compte que s’il voulait vraiment Mitsuko, c’était un monticule de cadavres qu’il allait devoir gravir pour l’avoir.
    Tu le connais ?
Revenir en haut Aller en bas
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36435
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Dim 17 Mar 2013, 20:44

Mitsuko fixa l'endroit où se trouvait Valkan auparavant. C'était étrange, cette situation et, au fond d'elle, elle commençait à sentir les effets du rêve s'estomper. Elle avait un drôle de pressentiment, comme si ce qu'il se passait n'était pas normal, pas logique. Pourtant, lorsqu'il revint, elle fut de nouveau totalement absorbée par lui, par son corps. Elle ne pouvait pas cacher le désir que cet homme éveillait en elle, surtout ainsi, cet air sauvage et rustre sur le visage, du sang sur le corps. Ça l'excitait et elle en sourit, amusée. Elle aimait le danger, c'était aussi pour cette raison que sa relation adultérine avec le jeune homme était si bonne. L'interdit ne faisait qu'augmenter son désir et son plaisir. Aussi, elle ne répondit pas tout de suite à ce qu'il lui dit, regardant d'abord le cadavre, s'accroupissant pour s'approcher et bien détailler son visage. « Non, il ne me dit rien. Mais je pense qu'à présent il ne pourra plus parler. ». Elle se mit alors à réciter l'un des passages d'un livre qu'elle avait lu, fixant l'inconnu comme si elle lui faisait la morale : « Et les âmes trop curieuses dans les limbes du royaume des abîmes finiront. ».

Son regard de nouveau posé sur Valkan, elle se fit plus sérieuse. Il ne savait pas ce qu'il disait, c'était impossible. « Tu sais, si tu souhaites que je garde cet enfant, plus rien ne sera comme avant. Tu devras affronter les pires combattants qui soient. Jun remarquera qu'il n'est pas de lui, il le saura dès que je lui annoncerait mon état. Il ne me laissera jamais partir loin de lui sous un quelconque prétexte, même si je lui disais que je partais faire une retraite, un pèlerinage ou que sais-je encore. Il saura et le jour où il saura, il te trouvera. Nous ne pouvons nous permettre de garder cet enfant, il nous tuerait. Sa simple existence révèle nos actes et nous n'aurons aucun répit, il faudra fuir. Je connais mon mari, il serait capable de nous faire croire que nous sommes en sécurité, attendre quelques années pour ensuite venir nous cueillir une fois qu'il sera certain que nous ne nous y attendrons pas. Il est possessif, jaloux, il ne nous le pardonnera jamais. ». Elle s'approcha de lui, lui murmurant tout bas : « Si tu souhaites que je garde cet enfant, il ne faut pas que je retourne auprès de mon mari. Il faut que je disparaisse ou, mieux, que l'on me retrouve morte. S'il pense que la mort m'a emporté, il cherchera à tuer celui qui en est responsable mais il ne se doutera jamais du subterfuge. ». Elle sourit, stratège. « Un grand homme m'a un jour dit que si je souhaitais obtenir le trésor se trouvant dans la cave d'une maison et oublié de tous, il valait mieux acheter la maison plutôt que de révéler l'objet exact de mes désirs au propriétaire ignorant. Cacher ce que l'on veut dans une demande plus générale. Si je meurs, Jun ne se doutera jamais que j'ai fuis parce que j'étais enceinte. Il ne saura jamais pour nous deux. ».

Son regard plongé dans les yeux de Valkan, elle finit par lui murmurer : « Mais, en attendant, c'est toi qui me fait tourner la tête. Tant de virilité ne devrait pas pouvoir exister chez un homme. ». Mitsuko rejoint ses lèvres, l'embrassant au début avec douceur avant d'y mettre plus de fougue. Elle avait envi de le sentir en elle, qu'il la prenne sauvagement. Elle savait de quoi il était capable, elle savait qu'elle ne serait guère déçue, elle ne l'était jamais. Pourtant, alors que ses mains descendaient déjà dans le but de l'émoustiller un peu, elle eut de nouveau cette sensation étrange, la sensation de ne pas être à sa place, de nager dans un délire. Rien n'était cohérent à présent dans sa tête. Non. Elle rêvait.

C'est au moment où elle prit conscience du rêve qu'elle se réveilla dans la rue du quartier résidentiel, étalée sur Valkan. Elle prit quelques secondes pour elle, pour se rappeler, mais lorsqu'elle comprit, elle sentit la colère l'envahir. Cet homme avait posé ses mains sur elle et que ce soit dans un rêve ou non ne changeait rien. Se redressant, elle le fixa, encore endormi. Mitsuko plissa les yeux et sa main vint s'abattre sur sa joue. « Malade! ». Elle se releva, bien décidée à le laisser là et à ne plus jamais le revoir, sauf pour honorer la promesse qu'elle avait faite. Elle commença à marcher dans une toute autre direction avant de s'arrêter, fermant les yeux. C'était elle qui les avait plongé dans ce rêve, l'inverse n'aurait nullement été possible, mais ce qu'ils avaient fait dans ce dernier la répugnait. Revenant sur ses pas, elle le regarda, attendant qu'il émerge. Elle avait décidé de faire comme si ce dernier s'était effondré seul et qu'il était le seul à avoir rêvé. Comme ça, il ne saurait jamais qu'ils avaient partagé un tel rêve et il n'aurait pas la mauvaise idée d'aller s'en vanter. Seul, il garderait sa honte pour lui. Du voix forte elle l'appela : « Oh!! Ça suffit maintenant! Réveillez vous!! »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 23 Mar 2013, 13:26

Les mots étaient là, réelles et en soit l’inéluctable c’était produit. Le sorcier sentait quelque chose d’indicible. Une légère sensation de panique, non c’était autre chose. Il avait tué pour elle, et ce ne serait sans doute pas la dernière fois, c’était cette pulsion malsaine et véloce qui était la source de leurs relations, aussi puissante qu’enivrante. Ce qu’elle venait de lui révéler posait pas mal de décisions à venir, et Valkan n’était pas vaniteux, mais pour elle, il aurait fait tellement de choses. Avoir son corps sous le sien, la sentir à elle encore et encore, là était tout l’enjeu et plus encore s’offrir le luxe de créer une vie plus saine avec leurs enfants. Il n’en voulait pas qu’un seul, surtout pas d’elle, il avait déjà réfléchit à cette éventualité et ce n’était pas la peur qui le guidait avec elle, mais cette excitation l’exacerbent de manière continu. Le sérieux fut de nouveau là, imprimé sur ses traits tentateurs. Il aimait ces mimiques, ses légers mouvements du visage, elle était excitante et terriblement aguichante sous ces airs sérieux. Les mots se firent de nouveaux malicieux, oui il y était prêt, puis s’approchant de lui, son doux murmure se fit léger.
    Tu as ce don d’être aussi belle qu’intelligente. Dés fois je me demande si tu n’es pas un cadeau du destin. Il est essentiel que tout ça soit exécuté de manière parfaite.
Les rouages tournaient à toute vitesse, elle avait raison. Il fallait qu’elle passe pour morte et ainsi il n’aurait plus besoin de se quitter. Il allait répondre lorsque de nouveau son regard dans le sien, elle l’incita au jeu. Il grogna légèrement, ils se faisaient tellement tourner la tête…La sensation de panique s’intensifia. Ses lèvres se posèrent sur les siennes lentement, puis plus fougueusement. Ses mains descendaient lentement et puis il se sentit se débattre, tous ce qui était autour de lui, perdu des couleurs et puis les contours se firent flou. La sensation de panique augmenta encore et encore et bientôt…Tout vola en éclat, se brisant.

Il chuta et réintégra son corps, il cligna des yeux plusieurs fois en prenant de grandes goulées d’air. Lorsqu’il vit Mitsuko debout, au-dessus de lui, ses yeux se firent ronds, écarquillé de stupeur. La panique était là, comme si il c’était débattu au prise avec un cauchemar et c’est ce que c’était un cauchemar pour lui. Comment étais-ce possible ? Qu’est-ce qu’elle lui avait fait ? Les questions se bousculaient dans sa tête tournoyantes et surtout avide de réponse. Une rage sourde et folle commença à monter en lui, on aurait pu s’attendre à ce qu’il réagisse de manière directe et aveugle, mais non, au contraire. Il se calma. Avant que sa bouche n’émette le moindre son, les traits de son visage se détendirent devenant vide d’expression. Ses yeux perdirent en intensité et se firent aussi froid que la mort. Présentant un visage de la colère le plus dangereux. Une colère qui était contrôlé mesuré. Sur ce vide qui se dépeignait sur son visage, il n’y avait qu’une froideur absolue, il était prêt à réagir. Il se releva et en toisant Mitsuko de toute sa hauteur, il gronda légèrement.
    Je veux juste une réponse, avant que tu partes loin…Le plus loin possible. Pourquoi m’as-tu infligé ça ?
Il n’y avait plus de politesse qui tenait, ses muscles étaient bandés, durs agité par la tension interne qui habitait le sorcier. Il avait vidé son esprit, il présentait à Mitsuko le visage qu’il avait lorsqu’il était résolu à tuer, il se savait impuissant, il savait qu’il ne pourrait rien faire, qu’il n’était qu’un jouet aux mains de l’Aether mais ce qu’elle venait de faire était si impardonnable…
Revenir en haut Aller en bas
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36435
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Lun 25 Mar 2013, 19:54

« Infliger quoi? » demanda-t-elle avec un étonnement feint à la perfection. Oh elle n'était plus très douée pour contrôler ses sentiments mais, il y avait bien un exercice dans lequel elle excellait : nier et ignorer. Elle avait usé de cela avec Zéleph pendant un temps, ignorant le jeune homme, niant une quelconque attirance pour lui. Cela avait été compliqué, bien sûr, mais si elle ne s'était battue contre un homme aussi fort mentalement, elle aurait gagné la bataille. Le problème c'est que le roi était un attaquant, et que si elle avait pu nier un temps, elle n'avait pas pu éprouver le plaisir de la défense trop longtemps. Elle s'était donnée et peut-être ne le regrettait-elle absolument pas. Elle croisa donc les bras, semblant plutôt calme, fixant Valkan qui avait l'air d'un fou échappé d'un asile. « Le fait de dormir? » demanda-t-elle de nouveau. Il l'agaçait légèrement à la tutoyer tout le temps. Les jeunes de nos jours, aucun respect. Elle voulut en rire, se demandant si elle était si vieille qu'elle en devenait insupportable, toujours à rabâcher ses principes. Certes, elle avait arrêté de compter quel âge elle avait après ses trois cent printemps, mais après tout, ce n'était pas de sa faute si le destin l'avait maintenu en vie si longtemps. Même son mari était plus jeune qu'elle, beaucoup plus jeune qu'elle. Mais peut-être que l'important était aussi l'âge que l'on avait dans sa tête. Elle semblait réfléchir au pourquoi du comment, une mine plutôt moqueuse comme si elle attendait que l'homme trouve tout seul la réponse. Le regarder était un véritable supplice en réalité, rien qu'en se rappelant de ce qu'il s'était produit dans ce rêve maudit. Néanmoins, elle n'était pas sensée être au courant de cela.

« Eh bien c'est d'une simplicité maladive. Sachez que vous m'agaciez avec vos jérémiades et que j'ai cru bon de vous faire prendre un peu de repos afin de reposer votre cerveau fatigué. ». Elle lui fit un large sourire, moqueuse. Après tout, il fallait être fou pour parler de la sorte à un dieu, il avait de la chance d'être tombé sur elle. William, par exemple, ne lui aurait pas fait de cadeau. En réalité, elle pensait que n'importe quel esprit du temple aurait fait ravaler sa langue à cet individu, sauf Méli sans doute, Hans peut-être. D'accord, elle n'avait pas le droit de le tuer mais elle pouvait bien lui mettre quelques coups de pied bien placés si l'envie lui en prenait. Enfin, elle n'avait aucune envi de froisser sa robe car elle allait visiter une amie après tout. Le silence s'installant, elle finit par soupirer. « Allons, ce n'est pas si horrible que cela de dormir pendant quelques temps. Et puis, j'ai eu le loisir de vous observer d'un peu plus près pendant que vous rêviez. Vous aviez l'air plutôt heureux de faire ce rêve, bien que je n'en sache pas plus sur son contenu. ».

Toujours courtoise, plus qu'avant de s'endormir à son tour sur lui, elle essayait sans doute de calmer le jeu. Il fallait qu'il soit persuadé d'avoir rêvé seul et elle ne devait pas en faire tout un plat non plus, sinon ça paraîtrait louche. « Alors comme ça, vous connaissez mon mari? ». Changer de sujet était profitable, aussi bien pour lui que pour elle. Il croirait qu'elle n'en avait que faire de son rêve, de ses pensées et de ses visions et il se concentrerait sur autre chose. « Je pense qu'il n'a pas voulu nous présenter en vu de votre éducation qui semble entièrement à refaire. Cela dit je ne m'étonne plus de ses fréquentations... ». Ce qui n'était pas faux. Zéleph vivait dans un bordel après tout. « Peut-être travaillez vous pour lui d'ailleurs? ». Après tout, il avait la tête de quelqu'un qui pouvait vendre de la drogue. Elle rit à cette idée, bien plus choquée par celle qu'il pourrait être un gigolo ou quelque chose comme ça. En attendant, elle n'avait pas l'intention de laisser ce malotru s'approcher d'elle plus que de raison, sinon, elle se le promettait, malgré tout le respect qu'elle avait pour le corps des autres – respect très relatif – elle lui enverrait son pied dans les parties. Non seulement elle avait la curieuse impression d'avoir quelque peu tromper son époux avec ce rêve idiot qui s'était emparé d'elle, mais en plus elle se devait de sauvegarder les apparences, celle d'une femme agacée par un homme mal élevé. « Soit. Si vous avez d'autres questions, posez les, sinon, je vous dis au revoir. ». L'éducation avant tout comme on disait. Seulement, elle avait un seuil à ne pas franchir. Faisant mine de vérifier que le contenu de son panier était bien en place et que rien n'était tombé dans celui-ci, elle attendit de voir s'il allait lui répondre quelque chose. S'il ne disait rien, elle le laisserait là en espérant ne plus jamais le croiser. Oh bien sûr, elle devrait forcément le croiser vu qu'elle avait promis de s'occuper de son cas, mais elle pouvait au moins espérer devoir le voir le moins souvent possible.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 17 Avr 2013, 13:34

Il allait faire quelque chose de regrettable. Le sorcier avait des qualités, néanmoins en cet instant, sa rage était folle. Elle avait étreint toute son âme. Il n’en pouvait plus de la voir aussi maniérée, condescendante à souhait et semblait être aussi intouchable qu’elle l’était en réalité. Il se ferait détruire en un clignement d’œil. Valkan n’avait strictement aucune chance, mais ça lui importait peu, en cet instant tout ce qu’il voulait c’était la punir, la punir pour son sort, la punir de toutes ces choses et ce rêve…Ce rêve…Par tous les Saints comment cela avait-il pu arriver ? Il se sentait souiller, comme si il avait trompé encore et encore Aya. Ce rêve était une nouvelle source à sa colère, la rendant plus folle encore. Tous ses muscles étaient tendus à l’extrême, et pourtant il se contrôlait, non il ne se contrôlait pas, il pensait, il ne comprenait pas. C’était tellement dur à avaler. Elle se mise à faire des allusions sur Zéleph, que venait-il foutre dans la conversation ? Les événements le dépassaient et de loin, il s’attendait à quoi au juste ? Arriver en jouant les gros bras et hurler aux pieds de l’Aether ? Etait-il à ce point pathétique ? Il grogna, un son guttural lourd de sens.
Il resta là, figé, observant Mitsuko de ce regard vide, ses prunelles dorées semblaient terne, manquant de cet éclat habituel. Et dans un dernier soubresaut de volonté il détendit légèrement les muscles. Ses épaules se relâchèrent lentement. Prenant une profonde inspiration, il ne la quittait pas des yeux. Une lueur étrange passa dans son regard et tout en expirant l’air, il compta pour se calmer. Oui il était si faible que face à Mitsuko, il n’était qu’un minuscule moustique. Il grogna encore. Et sans qu’il ne se rende compte, aveuglé par sa colère, Faust était là, son alter égo se chargerait de tout à son plus grand drame.

Valkan éclata de rire, il c’était figé et son attitude avait changé en quelques secondes. Il riait fort, imprudemment. Lorsque son rire se calma, il fit battre ses paumes l’une contre l’autre comme pour applaudir. Son langage corporel avait changé, il était plus…Comment exprimer ce fait ? Plus bestiale ? Plus animal qu’humain ? Le sorcier plongea un regard vibrant sur elle, il la jugeait du regard. Faust était là, son regard s’attarda sur des parties intimes de son corps, semblant s’imprégner du rêve, puis finalement ses yeux remontèrent pour aller se fixer dans les siens. Il n’était plus le même, on aurait presque pu croire que quelqu’un ou que quelque chose avait appuyé sur un bouton pour changer sa personnalité. Il fit un pas en avant, envahissant l’espace personnel de la Déesse. Il paraissait détendu, malsain et sure de lui. Il avait cet air sur le visage, cet air de grand méchant loup. Arrivé près d’elle, il lui offrit un sourire.
    Bravo, je ne peux dire que ce mot. Vous êtes une femme profondément surprenante. Et plus encore vous pensez que je suis assez bête pour tomber dans les merveilleux panneaux que vous me tendez avec tant de soin. Je reconnais que Valkan est un peu…Impulsif, néanmoins ce n’est pas comme si vous étiez innocente. Il y a des choses en ce monde, ma chère Dame, des choses qui parfois ne tourne pas comme on le voudrait.
Il se rapprocha comme pour exprimer un secret, il n’était pas menaçant, il paraissait serein et ne montrait aucun signe de danger.
    Pour être franc, Mitsuko, vous n’êtes pas mal dans votre genre, vu que j’ai été franc, est ce que vous pourriez répondre avec la même franchise, à cette fameuse question ? Vous avez provoqué ce rêve et participer ou non ?
Revenir en haut Aller en bas
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36435
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Jeu 18 Avr 2013, 16:34

Mitsuko fixa les yeux de l'homme nouveau qu'elle avait devant elle, n'ayant pas bougé le moins du monde alors que ce dernier s'était avancé. Quel malotru d'ainsi la contempler. Il se prenait pour qui? Non vraiment, il était des plus mal élevés et cette nouvelle personnalité, ou elle ne savait quoi, dépassait réellement les limites. Fermant un instant les yeux comme pour se convaincre de ne pas lui faire de mal, elle soupira, ne cachant plus réellement son insatisfaction. Elle finit par sourire, tout de même, décidant pour le coup de ne pas répondre à sa question. « Bien sûr que je suis pas mal dans mon genre. J'ai été pendant longtemps la femme à marier la plus en vogue de nos terres, la plus inaccessible. Seulement, puisque votre comportement parle dans ce sens, sachez que je ne suis plus libre, mariée et enceinte qui plus est. Alors veuillez vous reculer et surveiller votre regard d'animal en rut. ». Elle croisa les bras, plissant légèrement les yeux. « C'est totalement déplacé de me fixer ainsi. ». Il ne faisait aucun doute que si Zéleph avait vu ça, il serait sans doute moins attirant à présent. Finalement, son mari pouvait s'avérer fort utile parfois, surtout dans ce genre de cas.

Ainsi, il voulait qu'elle avoue pour le rêve. Il rêvait justement, oui, c'était le mot juste. Elle répéta donc : « Comme je l'ai dit, oui, j'ai provoqué ce rêve parce que vous m'agaciez. Mais non, je n'y ai pas participé. Je ne vois même pas dans quel but j'aurai pu rêver en votre compagnie. Si j'ai voulu vous faire dormir, c'est justement pour être débarrassée de vous, pas pour vous retrouver dans le monde du songe. Réfléchissez un peu! ». De nouveau indignée, il lui suffisait juste de se rappeler du contenu du songe pour l'être en réalité. Finalement, ressentir des sentiments n'était pas plus mal. Quoi que, se remémorer que cet homme avait fini en elle pendant qu'ils dormaient, c'était tout bonnement répugnant. Pas qu'il ne lui plaisait pas, non, physiquement, il était plutôt pas mal, c'était juste son caractère qui laissait fortement à désirer. Cependant, même avec ça, elle n'était pas particulièrement attirée par l'acte charnel, elle ne l'avait jamais été et donner son corps la répugnait, sauf avec Zéleph. Mais il avait su la convaincre et le nombre des sacrifices de son époux pour elle dépassait largement ce qu'aurait été capable d'endurer un homme normalement constitué. « Maintenant, soyez gentil et oubliez moi, d'accord? Je me suis engagée à votre sujet, certes, mais rien ne m'oblige à vous parler ou à faire connaissance. Je m'occuperez de ce que j'ai promis mais le reste m'est égal. ». Elle lui sourit, lui tendant un pot de confiture qu'elle prit dans son panier. « Tenez, prenez ça comme hum... un moyen de me faire pardonner de vous avoir plongé dans un rêve qui semble vous avoir traumatisé. ». Elle fit une pause. « Sur ce, j'ai vraiment une personne à voir et je n'ai plus de temps à perdre avec vos enfantillages, vos crises de colère et je ne sais quoi d'autre. Bonne journée. ». Elle lâcha le pot, libre à lui de l'attraper ou de le laisser tomber, avant de tourner définitivement les talons, se rendant chez cette vieille amie qu'elle n'avait plus revu depuis longtemps.

~
Les amants d'un rêve (Pv Valkan) 491752FidleMitsu4
Nausicaa


Après quelques minutes de marche, Mitsuko arriva enfin chez cette amie d'enfance qu'elle avait retrouvé quelques jours plus tôt, une magicienne. Avait-elle trouvé le moyen d'obtenir l'éternité pour être si vieille? C'était certain. Quoi qu'il en soit, elle fut reçue convenablement, la façon agréable de s'exprimer et de se mouvoir de cette femme effaçant totalement le comportement abjecte de Valkan à son égard. Assises autour d'une table, l'odeur délicieuse du thé embaumant l'air, les deux femmes commencèrent à discuter. « Je suis vraiment intéressée par ton statut à vrai dire. L'on parle beaucoup des dieux mais il est rare d'en connaître de puissants comme les esprits du temple. Et toi alors? Comment le vis-tu? ». « Hé bien, pour le moment, j'ai avant tout besoin de fidèles. Ma puissance est vraiment minime et je ne peux rien faire tant que je n'aurai pas un nombre suffisant d'individus croyant en moi et en mes capacités pour faire régner la justice. En plus de cela, pour l'instant, je suis obligée de me contenter des lois établies par les souverains. Je n'ai pas assez de puissance pour me faire obéir par ces derniers. Oh bien sûr, je peux toujours les tuer, mais cela ne mènera qu'à l'anarchie. Non, avant toute chose, il me faut être entourée. ». « Et si je te promet fidélité? Après tout, tu m'as aidé la dernière fois et je ne vois pas d'inconvénient à croire en toi. Je m'en remettrai à toi pour mes affaires de justice et je parlerai de toi aux individus que je connais. ». Mitsuko rit. « J'ai l'impression d'être une commerçante cherchant à vendre son produit. Cela dit, j'accepte. ».

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

Les amants d'un rêve (Pv Valkan)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

 Sujets similaires

-
» [RPPT] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage
» [Récapitulatif] - Le Rêve qui enchante, le Rêve qui transcende, le Rêve qui innocente, le Rêve qui ensauvage
» [RPPT] - Le Rêve qui aime, le Rêve qui soumet, le Rêve qui excite, le Rêve qui tue
» [RPPT] - Le Rêve qui crée le doute, le Rêve qui révèle, le Rêve qui exauce
» Il y a ce rêve. Ce rêve qui brûle encore … [pv Mitsuko]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Terres de Sympan :: Zone RP - Mers :: Mers - Ouest-