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 Le dernier souffle d'un Immortel

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Mar 20 Nov 2012, 19:15



~ Ultimo spiritu constitutus immortalis ~
Le dernier souffle d'un Immortel


Avec Vlad Sparrow et Jun Taiji ~

Le dernier souffle d'un Immortel R4351600


____________________________
____________________________

    L’histoire de Vlad Sparrow, ce récit sans fin que j’écrivais chaque jour de mon existence et dont il m’arrivait même de prévoir les prochaines pages, continuait encore aujourd’hui de me surprendre. Les années passaient, le vent balayait les futilités et laissait à ce monde une infinité de choses nouvelles qui ne demandaient qu’à être découvertes. Malgré cela, certaines choses persistaient. Certaines choses qui ne devraient plus être là depuis très longtemps, mais qui pourtant s’accrochaient à cette vie et à cet univers sans même forcément en avoir l’envie. Ils le devaient juste, tout simplement, sans poser de question. Je me considérais comme l’un de ceux là… l’une de ces choses qui n’arrivaient pas à laisser la mort prendre le dessus. Je m’accrochais à ce monde comme si cela était mon unique raison d’exister. Et pourtant… et pourtant j’en étais las. Las de voir disparaître les personnes qui me tiennent à cœur, las de voir ce monde ainsi perverti par des années d’ignorance. Tout au long de ma vie, je n’ai cessé d’élever mes frères pour qu’ils en sortent forts et droits. Mais à chaque essai je me confrontais à un problème identique : ces camarades de sang avaient perdu de leur poigne. Leur nombre ne cessait de diminuer en dépit de tous mes efforts. Après tant d’années d’absence, j’en avais oublié la difficulté qui se dressait devant moi afin de sublimer la race en repartant de zéro. Cela dit, il était clair que je n’allais pas baisser les bras. Une fois encore j’y arriverais, une fois encore nous règnerons et nous prospèrerons. Je l’avais écrit, cela doit se passer ainsi et c’est ainsi que cela se passera. Mais jusqu’à quand ?

    Je marchais seul, comme à mon habitude, depuis quelques minutes déjà. La nuit fraîchement tombée appelait à une félicité totale de la nature. Un calme sans précédent qui avait le don d’apaiser mon esprit. Le vent dans le dos, je me dirigeais vers ce lieu vierge qui me fascinait tant. Ces plaines infinies dont les hautes herbes dansaient au gré du souffle des dieux. De vastes étendues de verdure foncées par les ténèbres de la nuit. Le sentiment de se sentir au centre même de ce tableau donnait une force incommensurable. On se sent tout puissant, seul au monde. Une sensation si longue à trouver, mais à chaque fois il ne nous faut que peu de temps pour revenir aux choses réelles. Nous ne sommes jamais seuls, nous vivons chaque seconde avec nos questions, nos remords et nos songes. Je fermais les yeux un instant pour ressentir l’énergie que pouvait me transmettre la nature, si toute fois elle le voulait bien. Après tout, il fallait avouer que question nature mon existence relevait du paradoxe. Une créature mi morte, mi vivante, dotée d’un corps aussi froid que glace et dans l’incapacité de vieillir. Je ne m’en plaignais pas, au contraire, j’étais fier de ce que je suis mais je restais persuadé que nous allions tôt ou tard payer cet affront. D’une manière ou d’une autre. La nature n’était pas du genre à laisser des choses sans explications, et nous savons d’expérience qu’elle est prête à tout pour reprendre ce qui lui revient de droit.

    J’ouvris les yeux lentement, le vent s’amusait encore à passer entre mes cheveux, les faisant fouetter contre mes joues. Mes sens étaient aux aguets et j’avais cette petite boule au ventre qui me dérangeait. Le vent m’apportait de mauvaises nouvelles, la tension qui s’installait dans les plaines n’était pas anodine. Tout comme la vitesse avec laquelle elle s’était éprise de cet endroit. Quelque chose arrivait, quelque chose qui avait la capacité de me faire trembler. Non pas que je puisse trembler de peur, non bien entendu. J’étais celui qui insufflait la peur, pas celui qui la ressentait. En revanche ce qui me faisait frissoner en ce moment précis c’était l’excitation du combat. La présence ne m’était pas amicale, je pouvais le ressentir. Quoi que je puisse faire, il semblerait que cette rencontre soit inévitable. Quelqu'un allait se présenter devant moi, quelqu'un qui m'attendait probablement. Connaissait-il mes habitudes au point de me retrouver à cet endroit, au moment même où je m'y trouvais ? Je savais pourtant que personne ne me suivait, j'étais bien trop méfiant pour ça, bien trop sur mes gardes...
    Le vent continuait de siffler à mes oreilles, la nuit calme a laquelle je pensais pouvoir m'offrir quelques minutes semblait dors et déjà très loin d'ici. Je levais ma main pour défaire le noeud de ma cravate afin de déboutonner le premier bouton de ma chemise blanche. Le morceau de tissus glissa le long de ma nuque pour tomber lourdement à mes pieds. Je portais alors un bref regard sur mes gants et pensais à voix haute.

    «Une chance que Mitsuko ne contrôle plus mes pouvoirs.» Souriais-je machinalement.

    Mais ce sourire cachait très certainement un immense soulagement. Il est vrai que si ma puissance avait été bridée par l'absence de Mitsuko, je n'aurai jamais pu me tenir aussi confiant et excité par une telle présence. J'abordais cette rencontre de manière calme, mon ennemi avait beau être puissant, il avait beau posséder des informations sur moi, j'ai toujours eu la présence d'esprit de ne jamais trop en dévoiler sur mes pouvoirs et sur ma véritable nature. Il n'existe que peu de personnes en possession de ce savoir. Certaines sont mortes, d'autres disparues, et d'autres semblent le garder dans un coin de leur esprit. Pourtant, il se pourrait bien qu'au cours de cette soirée, il me faille en révéler l’existence de quelques unes.

    Maintenant que la situation était analysée, il ne me restait plus qu'à faire les bon choix. Si toute fois le roman de mon histoire a encore quelques pages vierges devant lui à noircir de l'encre d'une plume.


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Jun Taiji
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Jun Taiji
Mar 20 Nov 2012, 20:20

Le dernier souffle d'un Immortel 612237Yinyang

Je fermais les yeux, me concentrant sur la tâche qui s'imposait à moi. Je devais rester calme pour maîtriser le temps et ce n'était guère en laissant ma colère s'exprimer que je pourrai arriver à mes fins. J'avais besoin d'être ramené dans le passé, cette envie, ce désir de le tuer lui, comme je l'avais fait pour Orion. Tous ces hommes devaient périr et si ma haine à son égard était devenue quasi inexistante avec le temps et sa disparition, le fait d'apprendre que c'était son fils qui avait tué le mien avait suffit à ranimer cette flamme qui ne s'éteindrait plus avant que j'ai été témoin de son dernier souffle. J'étais conscient d'avoir l'avantage, le futur venant hanter le passé pour une fois. Mais quoi qu'il en soit, je connaissais le danger d'une telle entreprise et je n'étais sans doute pas encore conscient des conséquences que sa mort provoquerait. Néanmoins, en tant que sorcier, j'étais bel et bien égoïste et mon désir de détruire l'homme qui avait réussi là où j'avais échoué ne faisait que croitre. D'abord lui, ensuite le seigneur des deux rives, et, enfin, le Mârid : Naram, le plus puissant pour la fin, et aussi celui qu'elle avait choisi d'aimer. J'étais jaloux et je ne m'en cachais pas, après tout, j'avais été créé pour l'aimer, elle, pour toujours. Et si j'avais envi de la détruire à présent, c'était de sa faute à elle, elle qui m'avait ignoré. J'avais l'impression qu'elle avait toujours conduit ma vie, reine de mes rêves, reine de mes fantasmes, et le seul moyen que je possédais afin d'attirer l'intention de celle qui était à présent une déesse, était de tuer ceux à qui elle avait un jour tenu, Vlad y compris.

« Vous n'arriverez à rien si vous ne cessez de penser. J'ai accepté votre marché, mais je vous préviens que si le sort échoue, vous me devrez tout de même la contre partie. Et puis, je n'ai pas le droit en tant que maître du temps de vous permettre un tel voyage, j'espère que vous en êtes conscient. »

« Taisez vous! »

Il n'avait pas le choix à vrai dire et ce que je lui promettais était le plus beau cadeau que l'on puisse offrir à une personne qui a déjà tout. Quoi qu'il en soit, pour l'instant, je devais réussir mon voyage temporel. Après un silence, il continua à guider mon esprit.

« Pensez à lui, rien qu'à lui. Faites remonter vos souvenirs, vos souvenirs qui ne concernent que lui. Oubliez le mal qui vous ronge, oubliez votre rancune, oubliez vos liens... »

Cet homme, l'amant de la première femme de la lignée Taiji, l'amant de la dernière, je le détestais tellement. Pourtant, je devais rester concentrer, oublier mes plans concernant la guerre en devenir. J'allais monter sur le trône des sorciers d'ici peu mais je ne pouvais le faire avant d'avoir réduit le souvenir de Vlad à néant. Et lorsque je susurrerai à l'oreille de Mitsuko la façon dont je l'avais tué, j'espérai qu'elle réagirait. L'image du vampire me revint en mémoire, ses cheveux noirs, son air orgueilleux, finalement, on n'avait jamais été aussi proche. Par le passé, je n'étais qu'un ange, je le détestais déjà mais je ne pouvais rien faire contre lui. A présent, tout était différent, je n'avais pas peur d'être déchu, je n'avais même plus peur de la mort. Je voulais le regarder droit dans les yeux et lui dire que même si je ne le tuais pas en ce jour, il n'avait aucun avenir. Il disparaitrait. Et il valait sans doute mieux pour lui de se laisser tuer par moi de façon spectaculaire, d'une façon qui marquerait l'histoire, plutôt que de n'être qu'un vieux souvenir, qu'un être inconnu des générations futures. Oui, je me demandais comment cet homme voulait finir sa vie, dans la gloire ou non.

Et alors que je pensais à lui plus en détail, je sentis une étrange sensation s'emparer de mon corps, des picotements. J'avais envi de bouger mais je devais rester parfaitement immobile sinon je risquais de me retrouver coincé entre le présent et le passé. Mais plus ça allait, plus je sentais mon monde basculer, plus je me sentais mal, plus je souffrais. J'avais l'impression que l'on me prenait toute ma substance, que j'allais mourir, mon corps éclaté aux quatre coins de la pièce. Pourtant, quand j'ouvris les yeux, je découvris les terres d'émeraude. Je souris, mon esprit se laissant de nouveau lentement bercer par le mal alors que je découvrais un lieu que les sans âmes n'avaient pas encore fauché. J'aurai pu en profiter pour tuer Orion avant qu'il ne provoque l'apocalypse, ou même m'en prendre à Mitsuko avant qu'elle ne devienne immortelle, mais le maître du temps ne me le permettrait pas, j'avais déjà été plus que gourmand et mon temps était limité.

Me retournant, je le vis alors. J'avais pris soin de revêtir l'apparence de Naram, chose qui ne me demandait que très peu d'efforts à vrai dire puisque nous nous ressemblions comme deux goûtes d'eau. J'avais juste changé la couleur de mes cheveux, de mes yeux et réduit ma masse musculaire. Je fixais Vlad. C'était étrange, j'avais l'impression qu'il n'était pas réel, que le maître de temps m'avait trompé et simplement plongé dans un rêve paraissant aussi vrai que la réalité. Cet homme était parti depuis si longtemps, avait quitté ma vie et celle de la femme de qui j'essayais de capter l'intention. J'inspirai doucement avant de lui dire :

« Ca fait longtemps. »

Je n'avais pas envi d'être plus précis pour le moment. Je voulais qu'il s'interroge et lui dire que je venais du futur n'avait que peu d'intérêts pour l'instant. Et puis, si je pouvais apprendre quelque chose sur une quelconque relation entre mon double et lui, ou sur n'importe quoi d'autre, cela m'arrangerait. Si j'avais bien calculé mon coup, Mitsuko avait dû déjà se suicider pour devenir reine des ombres et, donc, l'avoir totalement oublié. Je m'étais toujours demandé ce qu'il avait fait ensuite et je n'allais pas tarder à le découvrir.

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Jeu 22 Nov 2012, 18:20

Le dernier souffle d'un Immortel Alu8500

Mon plan était tout bonnement parfait et l'homme que j'avais en face de moi ne s'attendait certainement pas à ce que j'allais lui dire un peu plus tard. Là, habitant les traits de Naram-Sin, je ne bougeais pas, attendant que Vlad daigne dire un mot. Il avait toujours son petit air hautain, le même que lorsque je m'étais rendu au manoir Taiji avec la ferme intention de retrouver des enfants qu'il avait nié avoir enfermé. Mais, à l'époque, j'étais un ange, et, de ce fait, je n'avais aucune chance. A présent, la balance penchait plus en ma faveur. Pourquoi? Oh ce n'était pas une question de puissance, au contraire, c'était plus une question de connaissance. Quoi qu'il en soit, je le tuerai cette nuit et la faute reviendrait à mon génie de jumeau, bientôt roi de sa race. Et, si cela entrait dans l'histoire, il fallait s'attendre à un mouvement de haine de la part des vampires envers les génies, quelque chose qui resterait marqué pour des siècles et des siècles. Et de cette manière, je tenais ma vengeance personnelle et je trouvais dans les vampires des alliés de taille face à ce puissant génie qui m'avait volé le cœur de Mitsuko. Enfin, en vue de ce qu'il restait du génie dans l'esprit de la déesse, je n'avais plus réellement de raisons de lui en vouloir. Mais c'était par principe. Et puis, si je voulais mettre le monde à feu et à sang, c'était un bon commencement. Annihiler le rêve pour laisser place aux cauchemars les plus horribles que je contrôlerai d'une main de fer. Plonger le monde dans l'enfer éternel...oh oui, c'était ce que j'allais faire. Mais avant, je devais m'occuper de lui, lui expliquer pourquoi j'étais là, car, qui j'étais, il ne le saurait qu'au moment où je verrai la flamme de vie quitter son regard. Et, lorsque Mitsuko se rappellerait de Naram, si jamais cela devait se produire, elle le verrait comme un meurtrier. C'était si parfait. Je finis même par sourire, restant concentré tout en sachant qu'il ne m'attaquerait pas sans que j'ai répondu à ses questions, enfin, sa question pour être exact.

« C'est plutôt simple en fait et je m'étonne que tu ne l'ais pas compris. Ou peut-être es-tu comme ces individus qui ont besoin de poser les questions pour être certain de ce que leurs pressentiments leur dictent? Tu es un vampire pourtant, tu dois avoir l'habitude des victimes épeurées qui te demandent d'un regard empli d'espoir ce que tu vas faire d'elles alors qu'elles le savent déjà bien avant que tu plantes tes crocs dans leur chair. »

Je me demandais si Zélia, la présente reine des sorciers, me demanderait également ce que je voulais le jour où je la trahirai. Ce jour était proche, je le sentais au fond de mon être et celle qui était à présent mon amante et qui agissait selon mes volontés se verrait bientôt trahie et humiliée. Enfin, peu importait, la seule femme qui méritait mon respect était et resterait Masha. Je repris donc, sans pour autant lui dire ce que j'étais venu faire ici. Néanmoins, je ne tournais pas autour du pot, non, je lui expliquai simplement la situation.

« D'ici quelque temps, tu disparaîtras sans laisser la moindre trace. Même Mitsuko sera bien incapable de te retrouver. Pourtant, dès qu'elle se rappellera à nouveau de toi, elle essaiera, sans succès. Une femme prendra le pouvoir, amenant les vampires à entrer en guerre contre les Orishas. La défaite et la honte les attendra. Puis un autre monarque montera sur le trône avec l'aide de cette même femme qui te fascinait tant, ou te fascine encore, j'ai un peu du mal à me retrouver dans la sphère temporelle à vrai dire. Et puis, franchement, ça m'est égal. Mais quoi qu'il en soit, ce souverain disparaîtra, se faisant tuer lors d'une catastrophe provoquée par le roi des sorciers, laissant les vampires bien plus faibles que jamais ils ne l'ont été dans l'histoire, de simples goules à peine capables de se nourrir correctement, obligés de tuer des rats pour survivre. Bien sûr, tu seras vu comme le responsable de tout ceci chez les hauts placés, toi qui a déserté. Mais, quoi qu'il en soit, tout le monde finira par t'oublier... »

Je fis une pause avant de lui révéler ce que j'étais venu faire ici.

« Je suis donc venu te proposer mon aide. Enfin, pas réellement. Non, je suis venu t'aider à mourir en grand monarque et à rester dans les mémoires comme un homme, comme un grand roi et non comme un lâche. Et puis, je pense que c'est inutile de le préciser mais je ne compte pas réellement te laisser le choix. Mais si j'étais à ta place, j'accepterai sans broncher. Dis toi bien une chose, Vlad, si je suis venu aujourd'hui c'est que je possède le moyen de te tuer, que tu sois consentant ou non. Maintenant, j'ai encore pas mal de monde sur ma liste donc si ça pouvait aller vite... »

Et puis, je n'étais pas très sûr non plus de ma capacité à rester indéfiniment dans le passé. Je savais qu'il n'allait pas accepter et je me demandais déjà quel fragment du cristal maître j'allais pouvoir utiliser sur lui.
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Mer 12 Déc 2012, 18:20

    Mes soupçons se confirmaient : l’individu en avait après moi. Non pas que cela me surprenne, de tous temps j’ai été habitué à ce que beaucoup de personnes s’en prennent à mon existence. Je devais être quelqu’un dont la vie dérangeait, quelqu’un dont il fallait se débarrasser pour avancer. Par ailleurs j’avais souvent cette impression d’être l’obstacle du bonheur des autres, mais pour tout avouer cela me plaisait énormément.

    Peu de choses m’importaient en réalité. Il y avait les femmes, ma race et ma propre personne. Le reste n’était que broutilles. En fait, ce qui m’étonnait réellement, c’était la capacité qu’avaient en commun toutes les personnes qui désiraient me tuer. La capacité de croire en leur victoire. Je m’apprêtais à lui répondre que je voulais simplement comprendre quelle folie pouvait l’habiter pour penser, mais aussi oser me provoquer en ce début de soirée, mais le jeune homme semblait partit dans ses explications. C’est d’ailleurs à ce moment précis que tout devient encore un peu plus étrange. L’homme parlait tel un voyant qui lisait l’avenir, prédisant ainsi ma disparition et l’affaiblissement des vampires. Une bien triste image du futur si cela s’avérait vrai. D’autant plus que ça n’aurait pas été la première fois que je me serais évanoui dans la nature sans donner signe de vie. Et sans ma présence, les vampires ne sont rien. A chaque fois que j’ai du reprendre le flambeau, j’ai du redorer le blason de cette race qui touchait le fond. Leur survie dépendait de la mienne. Il y a longtemps que je m’en étais rendu compte, les vampires d’aujourd’hui ne sont que les ombres des vampires de hier. Pour diriger cette race, il fallait être d’une génération plus ancienne. Malgré nos faiblesses, nous avons l’expérience et l’intelligence de notre côté. Mais cela, il semblerait que je doive le démontrer à mon camarade de jeu en face de moi. Ses paroles se centrèrent alors sur ses intentions. Ainsi il comptait me tuer, changer le futur, changer l’histoire et le destin.

    Étrangement je ne prêtais pas vraiment attention à toutes ces histoires de chronologie. Il pouvait venir du passé ou du futur cela m’importait peu. Il pouvait dire la vérité ou non, même constat. Le fait est qu’il se trouvait devant moi avec ce ton insupportablement irritable et des intentions au dénouement plus qu’incertain.

    Le dernier souffle d'un Immortel R652

    C’est alors qu’après sa remarque sur ses facultés de tueur, je me décidais à prendre la parole.

      « Bien, bien… bien. »

    Dis-je en souriant.

      « Il semblerait que ce combat soit inévitable. Pourtant, si je suis encore vivant en ce moment c’est que notre rencontre n’est soit encore jamais arrivée, soit… »

    Marquais-je une pause tout en conservant un sourire provocateur sur mes lèvres. J’attrapais les extrémités de mes gants qui dépassaient de mes poches de pantalon afin de les enfiler lentement, doigts par doigts en insistant progressivement dans les creux. Je continuais alors ma phrase.

      « Soit c’est de ta mort qu’il sera question gamin. »

    Au même moment, je fixais les yeux du jeune homme de manière très intense tout en relâchant mes lèvres tandis que les sceaux placés sur le dos de mes gants se mirent à briller d’une lueur rouge clair.

      « Je vais être clair petit. » Repris-je d’un ton, d’une attitude et d’une pression tout à fait différente d’avant.

      « Je te laisse une dernière chance de retourner sous les jupons de ta mère. Dans le cas contraire je te tuerai, toi, tes amis, ta famille et tes descendants jusqu’à ce que ton sang soit expié de ce monde et de celui des esprits. Tu as beau connaitre ce qu’il va se passer dans ton présent à toi, tu n’as aucune idée de ce à quoi tu te frotte aujourd’hui. Ce combat n'a encore jamais eu lieu, ni même son dénouement. Il reste alors une variable inconnue. Et si tu dis vraiment la vérité et que j’ai disparu de ton époque, c’est que je reste un mystère pour cette ère. C’est une chance, je vais pouvoir y aller à fond ici et comme tu vas en mourir, personne ne saura jamais rien. »

    Je m’inclinais légèrement en tendant mon bras à l’horizontale comme pour lui faire une révérence.

      « Mon nom complet est Vlad Tepes Sparrow, descendant direct et hôte de Dracula, vampire de seconde génération. Evidemment, maintenant que tu le sais, je ne peux plus te laisser vivre. Cela va de soi. »

    Bien entendu, je me doutais de la possibilité que ce nom ne lui dise rien. Après tout, il n'était pas de la même époque que celle dans laquelle je vivais. Les légendes et les mythes ne traversent pas tous les âges à chaque fois. Je relevais alors la tête ainsi que mon buste sans m’arrêter de le dévisager. J’approchais mon avant-bras de ma bouche et l’entaillais d’un bref coup de canine. Je recueilli le sang qui s’en était échappé pour le laisser goûter sur la terre.

      « Kai ! »

    Prononçais-je énergiquement. Un cercueil était en train de sortir du sol à l’endroit même où mon sang avait coulé. Ce cercueil était un peu plus grand que moi, noir et bordé de rouge. Mais sa particularité était qu’il était entouré de chaines massives et de plusieurs liens. Je posais ainsi là main sur ce monument aux morts et aux vampires de l'ancienne génération. Il semblait tenir tout seul en équilibre, droit comme un piquet et inflexible face au vent.

      « Voici Dracula. Ou plutôt voici un repère visuel. Evidemment il n’y a personne que tu ne puisses anéantir dans ce cercueil, c’est une boite vide. En revanche tu peux le voir comme un sablier. Lorsque toutes les chaines seront tombées, je laisserai ma place de manière volontaire à cette entité. Garde un œil là-dessus, car il te faudra me tuer avant. Vlad ne sera vraiment pas aussi gentil que moi. Il est du genre sanguinaire à tendance empaleur. »

    Je marquais une pause avant d’ajouter avec le balancement de mon index comme accompagnement :

      « Tic tac »



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Jun Taiji
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Jun Taiji
Jeu 24 Jan 2013, 23:35


Cet homme me semblait flotter dans un doux rêve, un rêve dont j'allais vite le tirer. Il pensait que je ne savais pas à qui j'avais à faire, que j'étais assez bête pour venir l'affronter ainsi, sans me renseigner sur son compte? Ce qu'il semblait oublier c'est que j'avais moi aussi était l'amant de Mitsuko première du nom et que j'étais, par conséquent, tout aussi vieux que lui. Je finis par sourire, fixant le cercueil. Bien entendu, je n'étais pas amusé par ce qu'il signifiait, c'était même plutôt effrayant mais croyait-il vraiment que je n'arriverai pas à le vaincre à temps? Naram, lui et moi faisions partie de l'ancienne génération, la génération des éternels, ces êtres qui semblaient ne point pouvoir mourir sans pour autant être des divinités. Et, bientôt, je ramènerai la première des Mitsuko à la vie, je la hisserai à mes côtés et je tuerai sa descendante. Mais, avant cela, je devais en finir avec les êtres qui avaient osé prendre ce qui m'appartenait.

« Tu as raison sur un point mon cher Vlad. Les vampires du futur ne sont que de vulgaires moustiques qu'il est très facile d'écraser. Et, je penserai à toi quand je me chargerai d'eux. »

Je lui souris. Je devais tout de même avouer qu'il avait un talent inné pour rendre une scène intéressante, un talent sans doute unique pour se mettre en valeur. Mais, à dire vrai, peu importe comment ça se terminerait, dans un bain de sang ou proprement, ce qui comptait c'était le résultat, et aussi que personne n'était présent pour assister à ce spectacle. Ce n'était pas tous les jours que l'on venait à bout d'un seigneur de la nuit. Que pouvais-je faire pour rendre cela encore plus distrayant? Attendre un peu que doucement les chaînes du cercueil se défassent? J'étais sans doute un homme dans toute sa splendeur mais j'étais assez prudent pour ne pas tenter le diable, pour ne pas laisser la victoire m'échapper à cause de mon orgueil ou de mon envie presque palpable de lui faire mordre la poussière en lui faisant bien comprendre qu'il n'était rien, rien qui puisse m'empêcher de nuire à l'humanité toute entière.

« Mais ne t'inquiètes pas, tu pourras observer tout ceci dans la mort. Car, vois-tu, j'ai déjà étudié toutes les variables existantes et, il y a une seule chose contre laquelle ni toi ni Dracula ne pouvez lutter : le cristal maître. Et personne ne peut lutter contre lui, pas mêmes les dieux. Et, vois-tu, il se trouve justement que je possède un certain nombre de ses fragments. Ce monde a commencé avec lui, crois tu réellement pouvoir faire le poids contre une légende qui dépasse de très loin la tienne? »

Mon temps dans ce temps était compté, je le savais parfaitement. Si Vlad pensait que la venue de Dracula pouvait me tuer, il se trompait. Tout ce que cela pouvait faire était d'annihiler mon corps, mon esprit se retrouvant alors dans le corps de Masha. Il me suffirait juste de trouver un autre corps pour continuer mon existence. Il ne pouvait me tuer, il pouvait simplement retarder l'heure de sa propre mort parce que, quoi qu'il fasse, quoi qu'il se passe aujourd'hui, je reviendrais toujours pour finir ce que j'avais commencé. Alors, autant ne pas perdre de temps et en terminer maintenant. Lux Tenebris se déploya doucement autour de moi, mon aura bien plus noire qu'elle ne l'avait jamais été sans doute mais mon état n'était pas des plus bénéfiques. Trois fragments du cristal maître vinrent voleter autour de moi. Il n'allait pas comprendre ce qu'il lui arriverait. Pas besoin de se battre, j'avais uniquement besoin d'ordonner, simplement besoin de parler.

« Je vais te rendre doux comme un agneau. »

La première pierre se mit à briller, celle qui inversait la tendance, rendant toute créature maléfique bénéfique et inversement.

« Je vais te faire oublier quant à ta présence ici. »

La deuxième pierre se mit à briller, l'opale de l'oubli qui rendait la mémoire des individus sur lesquels elle était utilisée caduque.

« Et je vais te formuler un vœu que tu ne pourras en aucun cas te refuser à exhausser. »

La troisième pierre se mit à briller, la pierre qui inverser les dons des génies. Je m'approchai doucement, sortant l'estoc enflammée, une lame forgée par le meilleur forgeron des terres du Yin et du Yang et souveraine des élémentals. Je murmurai alors doucement : « Je souhaite que ton corps et ton esprit soient paralysées ». Je m'approchai encore avant de lui dire doucement : « Ne t'inquiètes pas, l'histoire racontera que tu es mort en héros, que nous nous sommes battus jusqu'à l'aube et que j'ai réussi à te vaincre de justesse, un coup de chance, peut-être l'action de la déesse de la justice elle-même, soutenant ma cause. Tu aimes les légendes, Vlad, et tu en seras une malgré la haine que je te porte pour l'avoir fait tienne. Et puis, entre nous, peut-être renaîtras-tu une nouvelle fois de tes cendres, comme ce bon vieux Naram. Mais peu importe combien de fois vous reviendrez, oui, peu importe, je serai toujours là pour vous tuer, encore et encore. Maintenant, il est temps de nous dire adieu mon vieil ennemi. Tu seras réincarné, un jour, mais jamais tu ne retrouveras tes souvenirs d'antan et si tu les retrouves, comme je te l'ai dit, je t'attendrai pour te tuer. Ton ombre à présent amie deviendra ta pire ennemie. N'ai crainte, tu ne sentiras rien. Adieu. »

Je pris l'élan nécessaire à ce que je souhaitais faire : lui trancher la tête. Net, précis, sa beauté ainsi conservée dans la mort. J'étais un artiste, un artiste macabre.
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