Comme toutes les ombres, Noah avait ressenti le trouble qui s'était installé lentement sur tout le continent. Elle avait ressenti le chaos s'étendre et prendre son emprise sur le monde vivant. Combien d'âmes furent souillées? Combien de vie avait été perdu? Combien d'existence avait été détruite? Les séquelles seraient grandes et bien des plaies devraient cicatrisées, mais en attendant... sauvons ce qui pouvait être sauvé.

Bien qu'elle ne fut pas médecin, bien qu'elle n'en avait reçu aucun ordre, ce fut tout naturel pour la jeune femme qu'elle était de proposer son aide et son soutien à ceux qui étaient encore vivant... et si certains devaient périr alors elle les accompagnerait comme elle le pourrait, comme l'ombre qu'elle était. Toutefois, elle n'était pas venue en ayant pour objectif de conduire les esprits torturés vers une autre vie, mais pour leur offrir le courage de s'accrocher. Elle donnerait alors en gage son énergie et les quelques connaissances qui étaient les siennes pour rendre la tâche qui serait la sienne... soutenable. Ce fut donc avec une grande détermination que Noah parcouru les Terres pour se rendre au dispensaire de fortune qu'était devenu l'université de magie. Elle n'y était jamais allée et elle se navrée que cela fusse pour de telles circonstances, mais lorsqu'elle se rendit dans cette école de savoir, elle y trouva des ruines, des portions de bâtiments détruits et quelques personnes qui se donnaient la peine de commencer à reconstruire. Ne connaissant pas les lieux, elle interrompit quelques braves afin qui lui indique le lieu où se trouvait tous les blessés. Ainsi, elle longea de long couloir de désolation où l'on pouvait parfois entendre l’écho de cris terrifiants, ceux de la douleur, ceux de supplication. Pour certains cela était une douce musique, pour Noah... c'était tragiquement familier. Néanmoins, cela avait au moins le bénéfice de ne pas la perturber et ainsi pourrait elle faire convenablement ce pourquoi elle était venue.

Ce fut à ce moment là qu'elle croisa un homme élégant, un dénommé Aurel, qui l'accueillit et lui indiqua alors tout le travail qui avait à faire. La guidant alors jusqu'à la salle où se tenait les innombrables blessés, Noah ne put que constater qu'il y avait fort à faire mais cela n'ébranla nullement sa détermination. Sans dire le moindre mot, elle releva simplement ces manches et attacha ces sombres cheveux, puis partit en direction du premier blessé qu'elle put trouver. Il s'agissait d'un bélua qui devait à peine avoir une vingtaine d'année, il était couvert de plaies diverses qu'une jeune femme tentait de lui nettoyer, mais il se plaignait d'une douleur lancinantes sur les côtés, lui arrachant de vifs cris déchirants. En réalité, il avait reçu un coup de lame et une partie de l'épée s'était brisée, restant coincée dans ses flancs. Noah pensa aussitôt qui lui serait peut-être possible d'extraire la chose, sans que trop de mal lui soit causé. Rapidement, elle pria la demoiselle qui servait d'infirmière de ramener de l'eau chaude, du linge propre et de quoi coudre la blessure le plus rapidement possible. Quand à l'ombre, elle tentait de soulager son jeune patient.

" Bonjour jeune bélua... je me nomme Noah... je vais faire de mon mieux pour te soulager et je te demanderais qu'une seule chose, ouvre-moi ton esprit, et laisse-toi guider par les émotions que je vais t'offrir... Soit fort et tout sera bientôt terminé. "

Comme toutes les ombres, Noah était capable de contrôler les émotions des autres, de les renforcer ou de les affaiblir. C'était ce qu'elle tenterait, au même instant où elle manœuvrerait pour extraire le bout de métal. Posant alors une main calme et rassurante sur le front du bélua, ce dernier la regarda avec désespoir, suintant de tout son être, se mordant la lèvre pour ne pas hurler à la mort. Mais la jeune femme lui caressant la tête comme une mère et lui sourit pour lui signifier qu'il n'était pas seul. Ce fut donc à ce moment là que l'ombre immisça dans l'esprit de son patient des émotions positives, de bien-être, de soulagement, plus fort que pouvait l'être la douleur de ses blessures afin de le calmer... et pendant qu'elle glissait ses sentiments en lui, sa main droite s'enfonça dans sa plaie, ou plutôt, traversa sa chair comme un fantôme. C'était une autre capacité de la jeune femme : traverser diverses matières. Toutefois, cela lui réclamait une attention toute particulière car il lui fallait être habile. En effet, pour retirer la lame, elle ne devait matérialiser que le bout de ses doigts qui pourrait avoir une emprise sur l'objet, et ainsi, le retirer de la plaie. Cela lui prit cinq bonnes minutes avant d'y arriver. Et lorsqu'elle y parvint, elle se devait être tout aussi rapide pour arrêter le saignement du bélua... et la grâce fut de son côté. L'ombre réussit à épargner sa première vie.

De cette façon, elle continua à mainte reprise, passant d'individus blessés à d'autres, les soulageant comme elle le pouvait pendant qu'on les opérait ou qu'on les soignait. Mais parfois, d'autres n'y survivaient pas et ce fut l'ombre et non l'être vivant qui se devait d'accomplir sa tâche. Le cœur lourd, elle ne compta pas non plus le nombre d'âme qu'elle dut accueillir, car malheureusement, lorsque l'heure sonnait, rien de ce qui pouvait être accompli changeait la donne.

" Mademoiselle!!! Mademoiselle!! Nous avons besoin de vous! Nous devons administrer un antidote à l'un de nos patients mais nous avons des difficultés à le maintenir... Pourriez-vous... avec vos dons, le calmer ou l'apaiser? "

Un peu épuisée mais toujours aussi forte et déterminée, Noah acquiesça alors rapidement de la tête.

" Soit. Emmenez-moi à lui. Je tâcherais de faire ce que je peux pendant que vous lui ferez boire l'antidote. Je trouverais en lui la force qui lui est nécessaire pour se battre et continuer à vivre normalement. "

Ce fut ainsi que Noah ragaillardit et repartit à sa tâche. Ce jour serait long, mais elle en ressortirait grandie...

Aya commençait à ressentir la fatigue. Depuis plusieurs jours elle n'avait pas fermé l’œil une seule seconde. Impossible de dormir dans de tels conditions, un repos ne peut être paisible avec un pareil fléau au bas de sa fenêtre. La jeune femme était en plein cœur de l'université de magie, enfermée dans une pièce aménagée pour soigner les blessés. Elle n'était pas seule et d'autres personnes c'étaient portées volontaires pour cette tâche. Le nombre de blessés ne cessait d'augmenter, elle utilisait sans cesse ses pouvoirs et cela tiraillait un peu plus la fatigue qui avait prit possession de son corps. La reine souffla un instant, appuyée sur le bords d'un lit encore vide. Elle venait déjà de soigner une dizaines de personnes. Des blessés légers mais aussi des personnes amputées ou gravement mutilées. Malgrè sa puissance, ses pouvoirs connaissaient des limites et certains ravages de al guerre resteraient marqués sur le corps de certains rescapés. Elle n'y pouvait rien et même avec la plus grande volonté elle ne saurait faire repousser ce qui avait été arraché ou coupé.

Alors qu'elle faisait une toute petite pause pour récupérer de sa précédente intervention, on lui apporta un nouveau blessé. La jeune femme qui lui avait administré l'antidote le posa sur le lit vide et repartit aussitôt. Il y avait tellement de boulot qu'il était impossible, impensable, de faire connaissance et de perdre du temps à discuter de choses futiles. Aya regardait le corps de cet homme, le visage déformé par la douleur. Il portait plusieurs entailles très profondes et sur ses mains elle remarqua la perte de quelques doigts. Avant de s'occuper des plaies les plus légère elle commença par penser ses mains amputées.

-"Détendez-vous, vous allez vite vous sentir mieux."

L’homme semblait vouloir dire quelque chose mais la douleur l'en empêchait. Elle prit sa main entre les siennes puis se concentra sur les plaies. Une lumière vive surgissait de la peau du blessé et en quelques minutes les plaies de ses doigts manquant étaient refermées. Elle ne pouvait faire mieux pour lui mais au moins il était soigné. L'homme sembla un peu mieux mais il avait encore de nombreuses lacérations sur le corps qui saignaient beaucoup. Aya enleva les quelques lambeaux qui restaient du vêtement de l'homme et se tourna vers une bassine. Elle y prit une éponge mouillée et vint la poser sur la peau meurtrie du blessé. Ses gestes étaient doux et rassurant mais la douleur restait toujours plus forte. Elle devait nettoyer son corps afin d'en retirer toute l'impureté qui s'y était déposé. Une fois que le torse du pauvre malheureux fut nettoyé et désinfecté, elle put s'attaquer à ses plaies afin de les refermer.

Aya posa ses deux mains sur la plaie la plus imposante puis lentement reprit sa concentration. Elle fit jaillir de nouveaux faisceaux lumineux et peu à peu la blessure se referma. Une fois terminé elle n'eut qu'à reproduire son geste pour les plus petites. Il était enfin guérit. Alors que le visage de son patient semblait soudain apaisé, elle crut apercevoir une larme sur le coin de son visage. Elle hésita entre une larme produite par le soulagement ou bien un souvenirs trop douloureux de cette guerre. Avant qu'elle n'ai à lui poser la question, l'homme lui parla d'une voix meurtrie par les regrets.

-"Je les ai tué..."

-"Pardon?"

-"J'ai tué ma femme et ma fille... Quand j'étais un monstre! Et j'en suis toujours un aujourd'hui!"

L'homme se mit à pleurer sans qu'Aya ne sache vraiment quoi faire. Elle comprenait sa peine et l'avait vécue chez plusieurs des patients. Beaucoup c'étaient retournés sur le proches après avoir été transformés, et malheureusement elle ne pouvait rien du tout à cela. Elle ne pouvait les ramener, ni même lui promettre qu'ils soient encore en vie et qu'ils finiront par être soigné. Elle hésita un instant puis posant une main rassurante sur son épaule, elle prit une voix tendre et pleine d'espoir.

-"Ne vous en voulez pas. Ce n'est pas vous le coupable mais celui qui nous à fait ça à tous! Quoi qu'il advienne de l'avenir, je suis sur que votre fille et votre femme vous ont déjà pardonné."

-"Non, je les ai tués! Elles ne peuvent pas pardonner ça! J'étais censé les protéger...pas les tuer!! pas les tuer!!"

-"Papa?..."

Aya fixa un regard surpris sur la jeune enfant qui arrivait accompagnée de deux femmes. L'une la tenait dans les bras, et à en juger par l'état de leurs vêtements, Aya comprit qu'il s'agissait de nouveau soignés. A côté se trouvait l'un des volontaires qui administrait l'antidote, aussi muet que la reine qui ne pouvait que regarder la scène se dérouler sous ses yeux. Une effusion de larme, de joie, de pardons et surtout d'amour. Elle ne se serait pas attendue à une telle chose, les chances de recomposer une famille étant quasi nulles. Il avait eut beaucoup de chance, et d'autre malheureusement ne pouvaient se venter d'une telle fin heureuse. Aya se retint de verser une larme, la scène ne l’émouvait pas en elle-même. Ce qui la rendait triste c'était de savoir que tous avaient perdus quelqu'un, parfois pour de bon, et elle en faisait parti.

Aya ne disait rien. Elle regardait la petite famille se réjouir de leurs retrouvailles devant ses yeux vide d'émotion. Elle ne laissait pas paraitre sa douleur, ou du moins tentait comme elle pouvait de la cacher. La jeune femme attendit tout le temps ainsi, restant muette et observatrice. Elle regardait les visage heureux, les sourires dessinés sur leurs visages remplis de joie. Elle ne pouvait être heureuse pour qui que ce soit en cet instant. Elle ne pensait qu'à elle, qu'à ceux qui étaient loin maintenant. Elle se demandait toujours comment se portaient ceux qu'elle aimait, espérant que quelqu'un prenne soin d'eux en cet instant comme elle le faisait pour d'autres. Elle était égoïste de ne penser qu'à son bonheur, mais elle était comme ça. Le bonheur des autres ne l’émouvait pas, il la rendait jalouse à en mourir. Loin d'être un exemple de compassion, elle était bien la reine des déchus, pleine de pêchés qu'elle portait chaque jours sur ses épaules. La femme idéale selon Satan mais surement pas pour le commun des mortels.

En regardant l'enfant, la petite fille blonde, elle pensa à Aiichiro. Un fils qu'elle n'avait pas élevé et qui devait se sentir bien seul et désemparé aujourd'hui. Elle espérait que son père se soit assuré de sa sécurité et qu'il ai mit tout en œuvre pour qu'il reste en vie, mais au fond elle n'en doutait pas vraiment. Connaissant bien Astaroth'Milel, elle savait qu'il était du genre prévenant et ne laisserait pas un être aussi important que son fils sans la moindre protection. Reprenant ses esprits, elle secoua la tête. Une main rassurante se posa sur son épaule et Aurel lui sourit.

« Ces dernières semaines ont été malheureusement durs pour tout le monde. J'espère que le temps pansera vos blessures dame Misato. »

Aya lui fit un léger sourire mais ne prononça pas un mot, le laissant repartir vers d'autres bénévoles. La petite famille quittait la pièce, la laissant maintenant seule face au lit mis en place pour les soins. Elle ne se sentait plus vraiment la force de continuer et n'avait qu'une envie, retrouver le grand air. Alors que tous continuaient leurs tâches, elle décida de tout laisser tomber. Aya reposa les gants qu'elle avait enfilée et les jeta dans la poubelle juste à côté. Elle se rendit à la porte de sortie qui menait à un long tunnel sous-terrain et sans même prêter attention aux autres personnes, elle prit la fuite. Les gens étaient bien trop occupés pour se soucier de son absence, et même s'il s'en rendait compte ils ne pourraient la forcer à revenir. Elle en avait bien trop fait et ses nerfs étaient à bout. Elle avait besoin de reprendre le cours normal de sa vie, bien que cela semble presque impossible désormais. Elle devait savoir si tous, ceux qu'elle avait aimé un jours, étaient encore de ce monde où s'ils avaient péris pendant la guerre. Son esprit était bien trop préoccupé, bien trop tiraillé par toutes ses interrogations pour pouvoir rester concentré sur une tâche aussi pénible que de soigner des blessés.

Combien d'âmes avait-elle tenté de sauver? Combien d'esprits échauffés avait-elle calmé? Noah ne saurait le dire, mais même si la fatigue commençait à se faire sentir, elle s'obstina à faire de son mieux à chaque nouvelle personne. Il n'y avait que quelques heures, on était venu la chercher pour aider à administrer un antidote. Jusque là, elle se contentait d'aider à soigner les blessures diverses et variés, mais le cas qu'on lui demanda fut... spécial. Lorsque l'on vint à s'en rencontre, on l'emmena dans le lieu où se tenait les individus qui avaient été contaminé par la maladie et qui n'arrivait pas encore à s'en défaire, et ce fut à cet instant qu'on lui présenta, un sorcier, un dénommé Jun. L'homme était fiévreux et étrangement combattif, il donnait l'impression de vouloir tout abandonné, de se laisser aller à la rage qui l'habitait. Comment l'ombre le savait-elle? Toujours de la même façon, en ressentant les émotions qui émanaient des êtres. Ce n'était pas réellement de l'empathie car elle en les éprouvait pas toujours ou ne se laissait pas submerger par elle, mais elle les comprenait, en saisissait le sens, les tumultes, leur gravité.

Lorsqu'elle se tint au chevet du malade, ce dernier était maintenu sur son lit par trois individu qui n'arrivait à le calmer. Une autre personne tentait vainement ne lui faire ingurgiter ou injecter l'antidote qui le ramènerait à la raison... mais dans de telles conditions, cela était difficile.

" Mademoiselle! C'est cet individu. Pouvez-vous faire quelque chose? "

Le regard de la jeune catin se tourna vers l'apprenti infirmier auprès de qui elle confirma qu'elle essaierait du mieux qu'elle pouvait, avec un regard déterminé.

" Je vais essayer... "

Retroussant ses manches, la jeune femme vint alors près du sorcier et se concentrait comme elle ne l'avait jamais fait. Posant sa main sur son front, on pouvait voir sur ses traits fatigués l'effort qu'elle produisait pour tenter d'atteindre le jeune homme. Toutes ces pensées étaient tumultueuses et haineuses, elles n'étaient que rage, colère et déception. Pendant un instant, la détermination envenimée de Jun la toucha de telle façon que cela l'effraya assez pour la faire reculer... Mais elle persista, cherchant, fouillant dans les méandres des ressentiments du jeune homme, un espoir à quoi se raccrocher... et elle trouva, elle trouva un sentiment de revanche, un sentiment qui lui permettrait de s'accrocher à la vie et peut-être, de retrouver une forme de sérénité. Du moins, elle espérait pouvoir atteindre cela en repoussant tout le reste. S'approchant de ce dernier, avec une délicatesse étrange et guerre effrayée par l'éventualité d'une morsure, elle posa son front contre celui du sorcier, et commença à susurrer quelques mots.

" Donne toi le courage, donne toi le temps... viendra le jour où tu auras ta revanche sur la vie mais avant tout.... vis comme tu n'as jamais vécu... soit fort, bat-toi... Laisse toi porter par ce sentiment, laisse toi guider et tout deviendra plus clair... courage... "

La jeune femme se tut et laissa son pouvoir tenter d'agir... puis les gestes du malade se calmèrent, petit à petit, assez pour que l'antidote put lui être injecté. L'ombre pouvait se féliciter d'y être parvenue, mais à quel prix. Reculant et soupirante, une âme bienveillante vint la soutenir et la remercier.

" Je crois qu'il est temps pour moi de me montrer présentement raisonnable et de cesser mes activités avant de tomber moi-même malade d'épuisement. "

Un petit sourire se dessina sur le visage de la jeune femme qui porta un regard curieux sur le malade qui a présent, dormait paisiblement.

" Vous m'avez dit qu'il se nommait Jun? Mmmm... j'espère qu'il s'en sortira. "

Puis avec les dernières forces qui furent les siennes, elle s'apprêtait à quitter la pièce avant que l'on vienne lui demander quelque chose.

" Mademoiselle! Quel est votre nom? Je suis sure qu'il sera reconnaissant de savoir qui remercier! "

" Inutile de lui donner mon nom. Je suis sure que j'aurais un jour l'occasion de le rencontrer dans de meilleures circonstances. "

Un sourire énigmatique apparut sur son visage pâle, avant qu'elle ne disparaisse comme l'ombre qu'elle était. Noah avait fait son temps ici, dans cette université. Elle espérait qu'elle pourrait rejoindre ce lieu un jour prochain, un jour où tout aurait été remis en état, un jour plus doux que les autres... mais en attendant, elle pouvait revenir à la vie normale et se sentir soulager que le chaos eut pris fin.