La nuit venait de tomber, le ciel illuminé par des milliers d'étoiles, tandis que la lune était pleine. Il n'y avait aucun nuage pour cacher leur lumière, et toutes celles du quartier résidentiel étaient éteintes. Pour quelqu'un qui aimait la nature, et les constellations, peut-être même les poèmes, c'était beau, très beau. Pourtant, une jeune femme, assise dans son jardin, la tête levée vers les étoiles, restaient indifférentes à cette beauté. Mélissa n'avait jamais vu à quoi pouvait ressembler le ciel, ni même le "sentir", comme elle le faisait avec le sol. Beaucoup de personnes la plaignaient, car elle ne connaissait rien à la beauté du monde. C'était vrai, elle savait que les couleurs existaient, comme le rouge, le bleu, et bien d'autres, mais elle ne savait pas à quoi elles ressemblaient. Pourtant, Mélissa n'avait jamais éprouvé du regret, demandant seulement quelquefois à Kessan de lui décrire ce qu'il voyait.

D'ailleurs, en parlant de lui, il était parti chasser, et elle se retrouvait seule, mais elle aimait bien la solitude, cela avait certains avantages, et permettaient de remettre ses pensées en ordre. Le violon de Mélissa était dans son étui, juste à coté d'elle, et elle le sortit, se mit debout, le bloqua entre son épaule et son menton, plaça l'archer sur les cordes, et commença à jouer un air doux et triste, laissant ses sentiments dominer ses doigts et les faire bouger. Peu de gens osait s'approcher de sa maison, car il la prenait pour un fantôme, c'est ce qu'elle était d'ailleurs, même si elle arrivait à mieux se matérialiser qu'avant. Enfin, elle avait tout de même un trou dans le ventre, mais elle le cachait avec ses habits.

L'Ombre avait fermé les yeux, et se laissait emporter par la musique. Elle était derrière la maison, au fond du jardin, près d'une petite marre d'eau fraiche et claire, pourtant, elle savait qu'une jeune femme était entrée par le portillon de devant, surement guidée par le son de son violon. En tout cas, elle ne devait pas être d'ici, car sinon elle ne se serait surement pas approcher, au moins, elle était plus courageuse que la plupart des nobles que Mélissa connaissait. Et puis, cela lui ferait un peu de compagnie, car, même si elle adorait Kessan, il n'était guère bavard, et préférait de loin observer et se taire.

Lorsque l'inconnue put voir Mélissa, cette dernière arrêta de jouer, ouvrant les yeux, mais ne la fixant pas pour autant, à vrai dire, elle regardait le mur en face d'elle, alors que la jeune femme était à environ deux mètres du point qu'elle regardait. Mélissa sourit, avant de dire.

- Bonjour mademoiselle, j'espère que vous n'êtes pas ici pour jouer aux chasseurs de fantômes?

Mélissa avait dit ça sur le ton de la blague, mais n'en pensait tout de même pas moins, car plusieurs d'entre eux étaient venu. Bien sur, il ne faisait rien de très utile, agiter des choses plus ou moins étranges dans toute la maison, tandis qu'elle se cachait là ou ils ne pouvaient pas la trouver. Et puis, ce n'était pas bien dur, s'ils se dirigeaient par ici, elle le saurait tout de suite, voyant à plus de trois kilomètre dans toutes les directions, enfin, presque toute.

La lune est si belle et si ronde, quand les nuages ne sont pas là pour empêcher de diffuser les rayons de lumière venant de ce satellite. J'aimais beaucoup cette lune, elle veillait sur moi, elle me réconfortait dans ma solitude. Les étoiles brillaient de mille feux, elles tenaient compagnie à la lune qui était seule dans le ciel. Elle qui voulait voir le soleil, son amour de toujours, mais c'était impossible de se rencontrer et de se parler. Quand le soleil se couche, la lune apparait sans rien dire de spécial. Mais la nuit me faisait peur, car ma double personnalité arrivait souvent la nuit pour tuer des personnes malintentionnées, et faire vengeance aux personnes qui n'ont pas pu faire, auparavant dans leur vie. Elle peut copier les caractères de personne Alors que je marche dans cette ville qui semblait être éclairée par des lumières d'une source infini, je remarquai au loin une maison abandonnée, personne ne venait à l'intérieur pour y vivre ou pour autre chose.
Donc, je voulais avoir ce qu'il se passait à l'intérieur, je voulais savoir. Je m'approchais de la maison mais une personne venait vers moi pour me prévenir de quelque chose dont je devais me méfier à tout prix. La vielle dame me raconta qu'une jeune fille avait trouvé la mort dans cette maison, et personne ne sait pourquoi elle est morte. Elle me dit aussi que parfois que l'on entends pleurer dans sa maison. Puis soudain, j'entendis le son d'un violon, le son était magnifique, je n'avais jamais entendu un son si magnifique de toute ma vie. Je versais une petite larme sur mes joues douces et froides, j'avançais vers cette très jolie maison du fantôme. La vieille femme essaya de m'empêcher, mais je ne voulais pas l'écouter donc je fis les yeux durs et méchantes pour lui faire peur. C'est bon, ma deuxième personnalité était de retour pour cette nuit. Je fis peur à la vieille dame, mais je devais rester calme et douce avec les personnes qui sont sincères et sympathiques avec moi.

J'ouvris le portail de la maison, et je vis une jeune fille jouée du violon à la fenêtre, je la regardai avec un air douce et rempli de tristesse. Soudain elle me parlait avec une voix qui me fit rire intérieurement. Je n'étais pas une chasseuse de fantôme, loin de la, je voulais juste rencontrer cette personne. C'était la première fois que je voyais un fantôme aussi près. Je lui sours, et je pris la parole avec une voix grave et rassurante:

- Ne vous inquiétez pas mademoiselle ! Je m'appelle Anwen Worthington, je suis ici car j'ai entendu la mélodie de votre instrument magnifique! Je suis venue pour vous écouter et parler avec vous, si vous le voulez bien

J 'attendis sa réponse et je levai les yeux au ciel pour toujours plus admirer la lune et ses effets sur moi et ma personnalité; je trouvais cela très drôle mais cela me faisait peur aussi. Oui, car quand le soleil se couche, je ne sais plus ce qu'il s'est passé durant cette nuit et je reviendrais comme avant: Douce, gentille et aimable avec les personnes du monde.

La jeune femme lui répondit, et le sourire de Mélissa grandit. Anwen semblait sincère, et Mélissa lui répondit, ne voulant pas terminer la conversation tout de suite, même si elle risquait de disparaître à un moment donner, mais quand? L'Ombre ne savait pas quand elle redeviendrait une brume. C'était énervant à force, mais Mélissa essayait d'accepter son destin comme elle pouvait.

- Enchanté, je m'appelle Mélissa Whisath. Vos compliment, me font très plaisir, et bien sur que je veux bien parler avec vous. Je n'ai que très peu de compagnie, malgré la présence de mon ami avec moi.

Cela pouvait être bizarre de considérer Kessan comme un ami, mais ils étaient ensemble depuis tellement longtemps, que l'Ombre ne le voyait pas comme un simple animal. De toute façon, elle l'avait rencontré à cinq ans, et l'avait directement considérer comme son ami, une petite fille innocente face à un énorme loup. Bon, il était plus petit que maintenant, mais tout de même impressionnant.

Mélissa ne regardait toujours pas Anwen, et fixait le mur à seulement quelques mètres de la jeune femme, toujours le violon dans sa main gauche, et l'archer dans sa main droite. Mélissa marcha en direction de Anwen, se rapprochant de quelques mètres, fixant le sol ax pieds de la jeune femme. Mélissa fit un sourire, en sentant Kessan arriver.

- En parlant de mon ami, il ne va pas tarder à arriver, alors s'il te plait, n'ayez pas peur. Il peut-être assez... Impressionnant lorsqu'on le voit pour la première fois.

Kessan arriva, environ, dix secondes plus tard, et sauta pas dessus la haie de deux mètres sans aucun effort apparent, et arriva à coté de Mélissa, regardant Anwen, sans vraiment être menaçant, mais le seul fait de sa présence était menaçant. Mélissa posa sa main sur l'épaule du loup, et il relâcha ses épaules. Mélissa attendit de voir la réaction de Anwen face au loup géant. L'Ombre passa une main dans ses cheveux, rejetant quelques mèches de ses cheveux en arrière.

- Je vous présente Kessan, c'est l'ami dont je vous ai parlé. Il est assez protecteur, mais il ne vous fera rien.

Bon, sauf si elle tentait de l'attaquer, dans ce cas là, il deviendrait dangereux, même si pour toucher Mélissa en partant du sol, était plutôt dur. Enfin, pour le moment, elle ne maitrisait plus vraiment ses pouvoirs, sauf celui qui lui permettait de "voir" le monde.

La jeune femme s'appelait Mélissa, ce qui était très beau nom pour elle. Elle semblait très gentille à ma première vue, mais je devais me méfier, car l'habit ne fait pas le moine, ma mère m'avait souvent dit cela à plusieurs reprise. Je ne l'écoutais jamais, je faisais toujours confiance aux autres, au moment même que je les rencontre pour la première fois. C'était la même chose pour le sorcier que j'avais ramené à la maison pour le soigner. J'avais cru qu'il allait rester tranquille, et qu'il ne ferait jamais de mal à ma famille et à moi. Mais , cet événement a été l'inverse de ce que j'avais pensé auparavant. Donc, j'ai appris une leçon et qui sera gravé dans ma mémoire pour toujours, que je n'oublierai jamais de la vie et même au de là. Maintenant, je devais mieux connaitre les gens à notre première rencontre et approfondir les liens pour éviter une traîtrises de leur part. Mais en voyant, la jeune fille n'arrivait pas à m'empêcher qu'elle était gentille et très aimable et qu'elle avait besoin de compagnie en ce moment même. Je m'approchais un peu d'elle, avec lenteur pour être sur.

Puis, elle me parla d'un ami ? Quel ami ? Pourquoi je devais en avoir peur ? Je ne comprenais pas trop de ce qu'elle me disait, mais je voulais savoir pourquoi elle me disait cela. Quelques minutes apres notre rencontre, j'avais compris que son ami était un énorme loup, j'en avais jamais vu auparavant, c'était impressionnant. A mon avis, les êtres humains auraient pris la fuite devant lui et partir loin d'ici. D'un coté, je comprends très bien pourquoi personne ne vient dans cette maison, car le loup surveille la maison et protège la jeune femme en cas de problème ou autres soucis de la vie. Je n'avais pas peur du loup, je le trouvais très gentil et il ressemblait plus à une grosse peluche que je voulais serrer dans mes bras et lui faire des câlins toute la nuit. Je le trouvais très mignon. Il s'appelait Kessan, un joli nom, j'aimais bien ce nom. Puis, avoir découvert son ami spécial, je pris la parole avec des yeux doux , cependant comme c'était ma seconde personnalité qui était la, j'avais pris ma voix dur et assez mieleuse en même temps:

- Vous savez quoi ? J'aimais beaucoup votre loup, il semble être très doux avec vous! C'est bien d'avoir de la compagnie par fois quand nous sommes seules et triste. Par exemple, moi même moi, j'ai un compagnon, c'est un aigle royale, Cristal. Et je vais en avoir un autre, mais je ne sais pas quand il va naitre, car il est dans un oeuf en ce moment même! Tenez regardez le !

Cristal arriva pour se mettre sur mon épaule et je m'avançais avec prudence vers la jeune femme pour lui montrer mon oeuf qui se trouvait dans mon sac. Je voulais le sortir mais je ne voulais pas que tout le monde le remarque, je vous le protéger à tout prix; j'espérais vraiment qu'il allait éclore prochainement, j'étais très patiente de le voir naitre. Puis je lui posais une question, qui était un peu dérangeante pour elle et durs aussi :

- Pourrais je savoir ce que vous faites ici ? Toute seule sans votre famille, Mélissa ? Vous devez être tellement triste la nuit,non ?

J'essayai de me mettre à la place de la jeune femme dans sa vie qui semblait être si dur pour elle, je me demandais comment elle pouvait faire pour résister au chagrin et au larme. Je me sentais mal dan smon corps même si ce n'était pas mon destin, ma vie ...

Anwen ne semblait pas avoir peur du loup, et cela réjouit Mélissa, car la plupart du temps, les personnes qui le voyait partait très loin. Après tout, un loup mesurant plus de 1 mètre 50 était plutôt impressionnant, même s'il ne montrait pas de signe d'agressivité pour le moment. Anwen prit la parole, lui présentant son aigle, qui grimpa sur son épaule. La jeune femme sortit son oeuf, et s'approcha d'elle afin de lui montrer, mais Mélissa le sentait seulement, elle ne savait même pas de quel couleur il était. Kessan lança un regard à l'oeuf, puis à l'aigle royal.

Lorsque Anwen posa ses questions, le visage de Mélissa prit un air triste, même si ses yeux restaient vide.

- Je ne peux pas sortir d'ici, parce que je suis une Ombre en bas de la hiérarchie. Et si ma famille n'est pas ici, c'est parce que je... Je l'ai tué... Et puis, je ne suis pas si seule, Kessan est avec moi

Kessan donna un petit cou de tête dans le bras de Mélissa, avant de se frotter contre elle. Mélissa, fit un sourire, triste, avant de changer de sujet, ne voulant pas s'éterniser sur ce sujet douloureux. L'Ombre fit un sourire joyeux, avant de décider de revenir sur le sujet de son oeuf, plutôt intrigué de ce qui pourrait en sortir.

- J'aurais bien aimé pouvoir voir votre oeuf, mais vous voyez, je suis aveugle. Si j'arrive à me déplacer sans personne, c'est parce que j'ai un pouvoir qui me permet de sentir tout ce qu'il y a autour de moi. Mais, est-ce que vous savez ce qui va en sortir? Je suis assez curieuse.

Mélissa ne voulait pas parler du fait qu'elle avait assassiné sa famille, en plus s'était seulement sur un coup de tête, ayant perdu le contrôle de ses sentiments, et de ses pouvoirs, et elle avait fini par les tuer, malgré elle.

Quand je lui avais demandé pourquoi elle était devenue un fantôme et qu'elle était seule, je vis son visage assombrit avec rapidité. Je me demandais si j'avais bien de lui poser cette question. Peut être qu'elle avait eu des problèmes avec sa famille, qu'elle avait des regrets avant de mourir. Je ne savais pas, je savais que j'avais touché un point sensible de son coeur et de son esprit. Peut être que j'avais franchi la limite qu'il ne fallait pas franchir ? Je restait debout devant elle, à ne rien dire, juste à écouter des lamentations qui me déchirait le coeur. Mon coeur qui était si souvent froid et durs comme de la pierre, donc j'avais du mal à comprendre ses sentiments. Puis, Mélissa m'avoua quelque chose qui, non ne me choqua pas, mais elle m'avait dit la vérité en un éclair. Elle n'essaya pas de me cacher son accident de parcours, elle me l'avait dit maintenant, alors que je venais juste de la rencontrer pour la première fois. On dirait qu'elle me faisait confiance, elle semblait si sincère. Elle disait qu'elle ne sentait pas seule, que son loup était la avec elle. Mais qu'est qu'un loup peut parler, peut la rassurer, la consoler, ce n'est pas un être humain qui peut vous prendre dans vos bras et vous dire des mots doux. Je me sentais triste pour elle, et même, je ressentais de la tristesse en elle, malgré son sourire et son optimisme, je voyais bien qu'elle avait du mal...

Quand, je lui avais montré mon oeuf, je ne savais pas ce qu'il se passait... Et elle me parlait et me réleva qu'elle était aveugle. La, je me sentais extrêmement mal, elle avait tué sa famille, est ce un accident ? Je ne sais pas et en plus, elle était aveugle, franchement, la vie ne l'a pas gâté pourtant. Puis, je pris sa main doucement et je la posais sur l'oeuf pour qu'elle le ressente. Quand, on perd la vue, les autres sens se développent encore plus comme le toucher et l'odorat. Je lui murmurais doucement car il faisait nuit et je ne voulais pas que les voisins se réveillent à cause de moi:

- Si tu ne peux pas le voir, alors je te le fais toucher. Peut être que tu peux l'entendre bouger à l'intérieur ? Cependant, je ne sais pas ce qu'il sa sortir de cette oeuf. Mais on dit que l'animal prend le caractère dont la personne a pris le soin avant qu'il naisse. J'espere qu'il sera doux et confiant.

Je lui souris et je voulais qu'elle sourit pour sortir de la solitude, mais je ne savais pas comment faire pour l'aider.

Anwen prit alors la parole, en parlant doucement, puis elle montra une nouvelle fois son oeuf à Mélissa. La jeune Ombre hésita quelques secondes, avant de poser doucement ses mains sur l'oeuf. Au toucher, il était lisse avec une forme ovale. Il était également chaud, et doux. Mélissa sentit un mouvement, si léger, qu'elle crut au départ que rien n'avait bougé, jusqu'à ce qu'elle sente un deuxième mouvement. L'Ombre se concentra encore plus, et affina sa perception de ses sens, et de son pouvoir, pour pouvoir voir à l'intérieur de l'oeuf. Elle vit la forme de ce dernier, mais il n'était pas encore tout à fait formé.

Mélissa sourit, avant de retirer ses mains de l'oeuf et de reculer de quelques pas. Kessan s'approcha d'elle, ne faisant pas du tout confiance à cette femme, et encore moins à ce qu'elle soit aussi proche physiquement. Heureusement, Mélissa n'était pas non plus naïve, et elle non plus ne faisait pas confiance à Anwen, même si cela ne se remarquait pas vraiment.

- J'ai pu le sentir, et je suis sur qu'il sera très beau, mais je ne vais pas vous dire quelle forme il commence à prendre, ça vous gâchez la surprise. En tout cas, merci de m'avoir pu le laisser le toucher.

Mélissa toucha la tête de Kessan, qui s'était approché. Il donna un petit coup de tête à l'Ombre, qui s'accroupit à coté de lui, tandis qu'il parlait.

- Fait attention, tu sais très bien que...

Mélissa porta les mains aux mâchoires du loup, et lui ferma, lui coupant ainsi la parole. Elle sourit doucement, puis lui parla. La jeune Ombre savait très bien qu'il s'inquiétait pour elle, mais il se montrait parfois un peu trop protecteur.

- Kessan, tu devrais arrêter de t'inquiéter pour moi quelquefois, je sais me défendre.

Le loup lui lança un regard, que la jeune femme ne vit pas. Elle savait se défendre, mais elle ne devait pas se montrer aussi imprudente. Mélissa lui lâcha la mâchoire, mais il ne dit rien, et regarda Anwen, se demandant comment elle allait réagir, suite à leur petite discussion, tandis que Mélissa se relevait, se frottant les genoux pour chasser la terre, se demandant elle aussi comment allait réagir Anwen, après tout, Kessan avait dit devant elle qu'elle ne lui faisait pas confiance, et Mélissa en avait fait allusion.

Spoiler:

Je la regardais en souriant doucement, elle fit des compliments à mon oeuf qui n'était pas encore éclos, et je n'attendais que cela. Puis, soudain, son gros loup lui donna de tete dans ses jambes pour lui dire quelques choses, mais que voulait il lui dire ? je me le demandais bien, mais j'avais réussi à entendre la conversation. J'avais compris qu'ils ne me faisaient pas confiance du tout, et franchement, je le savais déja, tout le monde a une barre de confiance minimal, une barre de méfiance dans notre esprit, je n'avais pas peur de cette jeune ombre avec son loup. Je lui souris et je m'assis sur un banc et je déposais mon épée venant de la forge de Takias, la grande forgeronne et la prochaine reine des élementals. Alors que j'étais assis sur le banc à les fixer dangereusement, oui, car ma seconde personnalité se montra petit à petit, mais je restais très calme et je leur répondis avec une voix douce mais menaçante derrière:

-Je sais que vous ne faites pas confiance en moi, et ca je le comprends très bien mais ne le dites pas entre vous, pas de messes basses, car c'est vexant pour moi...

Je les regardais mais dans la seconde d'apres, je leur souris tranquillement, et je regardais la lune qui était pleine aujourd'hui. J'avais toujours mon oeuf dans mes bras, et je le caressais tendrement, je voulais que cette oeuf ait un bon caractère et une force incroyable au combat, j'étais pressée qu'il naisse pour que je l'éleve comme avec Cristal. J'étais si excitée de le voir enfin, je voulais tellement. Enfin, je le rangeais dans mon oeuf, car il faisait froid cette nuit, je commençais avoir froid, très froid, donc je commençais rentrer dans cette maison où habitait la jeune femme habitait avant sa mort. J'allais vers la porte et avant que je la franchis, je pris la parole :

-Bon, je suis désolé mais j'ai froid, donc, je vais à l'intérieur, donc viens tu avec moi ? Où vas tu rester dehors toute la nuit ?

Je la regardais quelques secondes, je rentrais dans cette maison qui était très belle à l'extérieur. Le hall était d'un blanc immaculé, je montais à l'étage pour voir les différentes pièces de cette maison, je visitais même si je n'étais pas chez moi. Et je ne savais pas si Mélissa m'avait suivi avec son loup, mais on verra bien apres.

Anwen partit s'asseoir sur un banc non loin, déposant son épée à coté d'elle. Mélissa sentit que ses émotions changeaient pour devenir plus dures, plus froides, tandis que Kessan voyait le regard de l'élémental changer et se durcir. Il ne réagit pas, mais continua de la fixer. Anwen se mit à parler, d'une voix douce, mais la menace derrière était palpable. Mélissa décida de garder son caractère souriant, et fit un léger sourire, gardant elle aussi son calme. Elle parla, sans pour autant regarder la jeune femme qui, elle espérait, ne prendrait pas ça pour une insulte ou une quelconque peur venant de l'Ombre, maintenant qu'elle connaissait sa cécité.

- Je suis désolé pour vous avoir vexé, mais je ne me souviens pas que Kessan ait parlé à voix basse.

Mélissa n'appréciait pas trop la menace voilé qu'avait employé la jeune femme, mais elle n'en montrait rien, essayant de garder un ton polie. Elle n'était pas idiote au point de se douter que l'élémental était plus forte qu'elle, mais elle avait un avantage. Elle ne pouvait pas mourir, en plus, elle était déjà morte. Bien sur, elle pouvait toujours menacé Kessan, au risque de subir un soudaine dépression. Enfin, l'Ombre n'était pas assez idiote pour attaquer en première, surtout une personne plus puissante. Soit ce soir tout se passait sans encombre, soit il pourrait y avoir un combat.

Anwen se leva, et commença à rentrer dans la grande bâtisse. Avant de passer le seuil de la maison, elle parla. Il faisait froid? Depuis quand il faisait froid? Mélissa n'avait pas sentit la température chuté. Une légère brise souffla, et elle sentit que Kessan gonflait légèrement ses poils, tandis que l'Ombre restait insensible. Elle leva la tête vers le ciel, ayant depuis un moment comprit que plus jamais elle ne sentirait la réelle chaleur du soleil sur sa peau, le froid glacial d'un vent d'hiver... Voila à quoi était condamné une Ombre. Mélissa soupira, sentant Anwen faire le tour de la maison. De toute façon, elle pourrait faire ce qu'elle voulait, il n'y avait rien qui lui tenait vraiment à coeur. Elle avait bien sur son héritage, et pas mal d'argent, caché dans un coffre fort, enfin, Mélissa avait toujours sût où il se trouvait grâce à son pouvoir.

- Je vais vous rejoindre, laissez moi juste le temps à l'idée que je ne sente plus la température.

Après quelques minutes, l'Ombre se dirigea vers la maison, et y entra. Elle entra dans la première salle à droite, la cuisine. Elle prit un paquet de marshmallows, puis sortit de la cuisine. Elle se dirigea ensuite vers la salle du fond, et tourna à gauche à la dernière porte, l'ouvrit et entra dans la bibliothèque. C'était une grande pièce, avec des fauteuils en cuirs, de grandes étagère s'étalaient sur deux pans de la salle, tandis que les deux autres étaient prit par de grandes baies vitrées. Mélissa partit s'asseoir sur un siège en cuir, peu loin d'une baie vitrée, retira ses chaussures, et mit ses pieds sur le fauteuil. Elle ouvrit son paquet, et commença à manger tranquillement. Si Anwen visitait toue la maison, elle finirait bien par trouver cette pièce, et puis si elle voulait rester qu'elle le fasse, de toute façon, l'Ombre savait qu'un jour elle allait quitter cette maison, pour ne peut-être, plus jamais y revenir. De toute façon, elle n'avait pas beaucoup de bons souvenirs. Des parents trop strictes, pas d'ami, ou seulement des enfants se pensant supérieur à tout le monde, obéissant et ennuyant à mourir. Mélissa avait bien essayé une fois d'être ami avec eux, mais elle n'avait pas respecté certaines règles, du coup ils l'avaient tous rejeté. Elle avait toujours été différente de la noblesse, au grand dépit de ses parents.

J'étais entrée dans la maison, qui me semblait bien trop simple, trop sombre. Je n'aimais pas cette fraîche, qui se rependait à travers toute la maison. Je me sentais très mal, puis, j'avais cru entendre la jeune fille me parler, mais je n'arrivais pas à l'entendre; Mais bon, je continuais à me balader dans la maison, qui était très vide pour moi. Je ne voyais aucune chaleureux, d'amour, de sérénité dans cette ancienne famille. Je n'aimais vraiment pas cette atmosphère, mon coeur me fit mal, mais c'était supportable. Je me demandais comment la jeune femme en bas, pouvait elle vivre dans ces conditions ? Moi, je ne comprenais pas du tout cette situation. J'essayais de comparer mon ancienne famille à la sienne, il y avait un grosse différence entre nous. Avant que je devienne une élementale, j'aimais énormément ma famille, je ne pouvais pas vivre sans eux. Ils me donnaient de l'amour, de la confiance, je les aimais tellement ...

Mais plus maintenant, c'était terminée, je les avais oublié, ils m'avaient oublié et m'avaient traité de monstres. Je ne pouvais plus les supporter et les entendre, je ne voulais plus jamais les revoir, c'était fini entre nous. Puis, j'allais dans une chambre, que je crus être celle de la jeune femme, Mélissa, mais je n'étais pas sur du tout. Mais, la pièce était spécial, je ne pouvais pas le définir, mais il y avait une ambiance qui me dérangea beaucoup... Mais quoi au juste ? Je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus.... Je restais une certaine solitude dans cette chambre, qui devrait joyeux, rose, belle, et chaleureuse. Cependant, les émotions que je ressentais étaient presque à l'opposée de ce que j'avais pu pensé, il y a quelques secondes. Je en ressentais rien mis à part de la tristesse, de la solitude... E

t après cette visite, je redescendis dans le salon pour discuter avec la jeune fille, j'avais certaines questions à lui poser, car cela me dérangeait assez. Je la trouvais sur le canapé, à manger des marshmallows. Elle semblait Etre tranquille, je ne savais pas comment elle pouvait être dans cette maison, le passé devrait être oublié, pour avoir une nouvelle vie, même en étant une ombre... Puis, je me mis à coté d'elle pour lui parler un peu, avant de partir d'ici. Je pris ma voix sérieux et j'essayais de formuler mes questions correctement:

- Comment as tu fait pour vivre ici, toute ta ancienne vie ? Je n'arrive pas à te comprendre sur ce point. Moi, je serai partir depuis longtemps, je n'aurais jamais pu rester ici. Maintenant, ici, je me sens mal...

Je la regardais avec un air affaibli, je ne pouvais pas m’empêcher de penser comment la jeune fille avait pu rester ici, toute sa jeunesse, on dirait une prison...

Mélissa sentit que Anwen était rentrée dans sa chambre. Elle était tout à fait banale, sans vraiment de réelle décoration, comme si l'Ombre n'avait jamais voulu laisser de marque, de repère. C'était un endroit où elle avait rêvé de sortir une nouvelle fois, partir de cette cage dorée, prendre son envole, pour enfin être libre. Mélissa savait que toute la maison respirait une aura de solitude, et, si elle avait vécu ici sans devenir complètement folle c'était grâce à des souvenirs heureux, qu'elle n'avait jamais cessé de se rappeler.

Anwen descendit, et la rejoint. Elle s'assit non loin d'elle, et lui posa quelques questions. Mélissa sentit que les émotions de la jeune élémental étaient, comment dire, par de la pitié, mais peut-être de la compassion, ou encore d' l'incompréhension. Mélissa ne savait pas trop. L'Ombre garda la tête tournée vers la baie vitrée, tandis qu'elle répondait.

- Vous me demandez comment j'ai fait pour vivre ici? En me rappelant de souvenirs d'un ami qui m'était cher, les journées passées avec lui. Et si je suis restée ici, c'est parce que je n'ai pas eu le choix. Vous ne connaissez peut-être pas les gens de la noblesse, mais ils ne supportent pas les classes qu'ils pensent "inférieurs" alors imaginez lorsque mes parents ont su que je fuguais et allais avec un enfant de cette classe. Ils ont réagi en m'enfermant dans cette maison, surveiller tous les jours pas un garde, sans aucun espoir de m'échapper.

Mélissa avait cela d'une voix triste et douce au départ, puis, petit à petit, elle s'était durcie. Elle n'avait jamais vraiment aimé ses parents, seulement, le fait de les tuer l'avait tout de même touché. Elle n'avait pas un coeur de pierre non plus! Et puis ils avaient fait ça pour la protéger des classes "inférieurs" et aussi parce qu'elle était aveugle et pour eux, incapable de se débrouiller seule. La plupart des gens pensaient ça lorsqu'ils savaient pour sa cécité. Franchement, il ne fallait pas prendre les aveugles pour des incapables. Au moins, ils avaient tendance à ne pas juger les gens sur leur apparence, ce que peux de gens faisaient désormais.

- Enfin, tu sais, tu n'as pas à me plaindre. Je sais très bien que je ne suis pas la plus à plaindre, certaines personnes on vécut plus dur que moi, après tout, ici c'était une prison dorée. Et puis, je sais que je finirai pas partir d'ici.

La porte s'ouvrit quelque peu, laissant passer la large carrure de Kessan, qui s'approcha de Mélissa. La jeune femme détendit ses jambes, et les posa au sol. Le loup s'assit au sol, et posa la tête sur les genoux de sa maîtresse qui, en retour, se mit à le caresser. Il était peut-être bourru, silencieux et peu bavard, Mélissa savait qu'elle pourrait toujours compter sur lui, quel que soit les décisions qu'elle pouvait prendre. C'est en pensant à cette confiance qu'elle se mit à sourire.

Une prison dorée ? Tiens, je parie qu'elle n'avait rien connu d'autre que cette maison. J'avais un peu mal pour elle, mais bon, la vie était différente pour tout le monde. Personne n'a un passé identique, sinon nous serions contrôlé par un individu qui nous est supérieur... Ce qui me surpris le plus était qu'elle souriait quand elle disait cela. Peut être qu'elle avait réellement aimé cette période de son histoire, dans cette prison dorée avec cet inconnu. Elle caressa son loup qui semblait être avec elle, depuis un bout de temps déjà. Son loup aimait beaucoup et il entretenait une relation très soudée. Tiens, je me demandais où était Emndel, mon loup blanc? Il devait me chercher partout dans la ville, je lui avais oublié de lui prévenir que j'étais dans une maison avec une jeune femme. Je levais du canapé et j'allais vers la fenêtre pour observer le ciel sombre. La lune se coucha pour laisser la place au soleil qui pourrait me réchauffer avec rapidité. Et puis, je pris la parole avec une voix plutôt dur et égoiste :

- Es tu sur que tu étais heureuse dans cette maison ? Je ne vois rien ici, à ce qui pouvait donner de l'amour ou de la chaleureux humaine...

Oui, car je ne le voyais pas , je n'étais pas sur qu'elle me disait la vérité, même si elle me donnait un sourire pour me rassurer ou pas . Nous pouvons être si facilement être berner d'autres personnes. Mais bon, je commençais à faire confiance à la jeune fille. Mais je restais sur mes gardes en même temps. Encore j'avais plein de question à lui poser comme pourquoi elle était encore dans cette maison si elle était morte, elle pouvait aller partout où elle voulait dans ce monde. Elle n'avait pas de limite. Pourquoi est elle devenue un fantôme, une ombre ? Pourquoi n'est elle pas devenue un ange ou un esprit qui va au paradis ? Je ne comprenais pas tout ...Mais, je devais faire attention à mes questions pour que je ne la blesse pas, mais je vis qu'elle n'avait pas peur de tout cela... Puis, je repris la parole, car quelque chose m’inquiéta beaucoup :

-Ce qui m'intrigue est : où est ton ami qui venait te voir ?

J'attendis sa réaction... Et, je vis Emndel au loin, il m'avait retrouvé. J'étais contente de le voir, il m’avait manqué