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 ¤ Lieux août/septembre : La poudre mortelle ¤

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Mitsu
♚ Fondatrice ♔

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◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Mer 01 Aoû 2012, 23:24

HRP
Spoiler:

¤ Lieux août/septembre : La poudre mortelle ¤ 582863PNJ1sousboismaudit

« Le temps passe à une vitesse lente, très lente. Je m'appelle Hana et je suis la fille d'un grand médecin malheureusement mort bien trop tôt. Mon père était tout pour moi mais bien plus encore pour ma mère qui n'a jamais cessé de l'aimer comme au premier jour. J'ai toujours été admirative de mes parents, ma mère restant à la maison pour m'élever alors que mon père allait travailler, assurant sa femme que son seul salaire suffirait à jamais à nous nourrir. C'était le cas, mon père était un homme honnête et franc, peut-être un peu trop car lorsque j'atteignis l'âge de onze ans, il se fit assassiné. Je ne compris bien sûr pas pourquoi tout de suite, j'étais trop jeune mais plus tard, ma mère me raconta, lorsqu'elle s'éteignit dans une vieille maison qui prenait l'eau. Car à la mort de mon père, les vivres commencèrent à nous manquer et nous fûmes obligées de vendre notre maison. Ma mère mit du temps à trouver un emploi mais pas un instant nous ne perdîmes espoir. Finalement, son salaire nous permit de vivre, ou plutôt, de survivre et, dans le froid de l'hiver, elle attrapa une maladie qui la tua le printemps suivant. Alors, elle me raconta. Mon père avait apparemment découvert un produit capable de soigner toutes les maladies de ces terres sans avoir à utiliser la magie, un produit miracle. Seulement, si les doses n'étaient pas respecter, cela se transformait en drogue, une drogue puissante, dangereuse. Des hommes s'étaient alors intéressés aux travaux de mon père, lui promettant des sommes considérables s'il leur donnait la formule de la fabrication de cette drogue. Mais mon père n'était pas de ceux que l'on pouvait acheter, préférant mourir pauvre en faisant le bien plutôt que de se savoir riche et l'auteur de plusieurs assassinats. Le temps passa.

Ce ne fut que lorsque j'atteignis l'âge de seize ans que mon passé me rattrapa. Je travaillais chez la personne qui avait racheté ma maison, sans pour autant modifier quoi que ce soit à cette dernière. Tous les meubles y étaient encore, ainsi que les effets personnels de mon père. J'aidais cet homme, un vieillard qui habitait seul, je l'aidais pour le ménage, le rangement. Et, un jour, en fouillant dans des vieux papiers, je retrouvai la formule du médicament de mon père, ainsi que les contre indications, ce qu'il fallait éviter, les mauvais dosages à ne pas faire. Le temps passa encore...

...jusqu'au jour où ils me retrouvèrent. J'apprenais à mon tour la médecine dans un établissement, commençant à être connue de tous. J'avais le talent de mon père mais également son nom. Je fus enlevée et l'on m'obligea à concocter la drogue en me menaçant de tuer l'homme chez qui j'habitais. Au début, je dois avouer que ça ne me dérangeait pas mais, plus tard, je compris la gravité de ce que je faisais. C'est pour cette raison que j'écris cette lettre, des personnes meurent à cause de moi, partout sur les terres du Yin et du Yang, deviennent accros à cette substance qui les tue. Je ne peux m'enfuir seule, mais j'ai besoin de vous, besoin de votre aide pour sortir d'ici, pour me trouver une nouvelle identité, pour changer et pour faire ce que j'aurai toujours voulu faire : aider les gens. Je sais que vous ne voudrez sans doute pas m'aider mais je vous en supplie, si vous n'arrêtez pas ces hommes, si vous ne venez pas me chercher, ils continueront à polluer ces terres. Aidez moi et je vous apprendrai les secrets de cette drogue si vous me promettez de ne pas la vendre. Elle peut également soigner les maux lorsqu'elle est consommée à faible dose.

Je vous en supplie! Je me trouve quelque part dans le sous bois maudit...venez... »
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Jeu 02 Aoû 2012, 01:47

C'est avec une grande inquiétude que Forceria trouva un jour une lettre par terre. L'enveloppe ne contenait aucune adresse et pourtant on voyait du premier coup d'oeil qu'elle était pleine. Sans doute la personne qui l'avait envoyé avait cherché à attirer l'attention de n'importe qui. La réhla ferma les yeux et essaya d'en savoir plus sur la lettre. Le plus simple aurait été de l'ouvrir pour savoir ce qu'elle contenait mais ce n'aurait pas été une solution judicieuse. Deux raisons à cela: La lettre pouvait viser n'importe qui et s'était déplacé de lire un courrier qui ne lui était pas destiné ; La lettre lui était peut être vraiment destinée et celle ci était piégée. Sa main caressa la surface lise du papier. Qu'allaient lui apprendre les étoiles sur cette enveloppe? Enfermait-elle un secret, une menace ou autre chose? Ses yeux prirent l'étoile rouge au loin comme cible.

"Alors ma chère amie, qu'as tu à me révéler?"

Celle ci ne lui révéla pas autant de chose qu'elle l'aurait souhaité mais cela suffisait amplement pour comprendre qu'il fallait à tout prix que cette lettre soit ouverte dans les plus bref délais. C'est sans doute pour cette raison qu'elle ne se posa pas plus de question sur la situation. Si les étoiles ne lui en disait pas beaucoup, c'était tout de même largement suffisant! Le cachet de cire de l'enveloppe sauta aussitôt. La lettre était étonnamment longue et difficilement lisible. La personne qui l'avait écrire avait-elle fait exprès d'utiliser une calligraphie patte de mouche? Les quelques mots n'auguraient rien de bon. D'après ce qu'il était écrit l'expéditeur était une femme assez jeune. Elle semblait avoir de graves problème, mais ce n'est que dans la suite de la lettre que la réhla comprit réellement de quoi il s'agissait. Cette femme avait vécu une belle vie selon ses dires, jusqu'à ce que certaines personnes la retrouve. A l'heure actuelle elle se retrouvait enfermée dans un lieu plus ou moins proche du sous bois maudit. La drogue qu'avait crée son père était normalement destinée à soulager la souffrance des patients, mais l'utilisation en avait été détournée.

Forceria avait entendu d'une nouvelle drogue il y a quelques temps. Ses effets étaient assez aléatoires, allant de la Stone attitude à l'hystérie pure pour certaines personnes. Cela pouvait crée des hallucinations, des sueurs froides et bien d'autres effets assez désagréables. Comme toutes les drogues, celle ci était addictive. Les clients commençaient pas en demander une petite dose, et plus le temps avançait plus ils en demandaient. Lorsqu'ils n'arrivaient pas s'en procurer il était capable de tout. Une fois complètement dépendant aucun retour en arrière n'était possible. Le sevrage progressif était extrêmement douloureux pour les patients car cette drogue agissait sur un grand nombre de zones du cerveau. Il provoquait souvent la mort. Si ce n'était pas le cas, le patient aurait peu de chance de s'en sortir sans de lourdes séquelles mentales. Dans le cas du sevrage brutal on ne comptait aucun survivant.

Comment pouvaient-ils détourner ce médicament pour en créer une drogue? Le regard de la jeune femme s'assombrit et elle entra en transe. Son esprit fut transporté au loin dans une ruelle sombre. Elle avança petit à petit jusqu'à arriver devant une maison close. C'était le seul lieu où l'on pouvait encore trouver de la lumière. Alors que son corps astral faisait lui même demi tour elle vit la ruelle pleine de corps. Les corps de personnes vivantes et mortes s'entremêlés. Les vivants rampaient, suppliaient de toutes leurs forces pour obtenir un peu de drogue. Forceria faillit avoir un haut le coeur en voyant certains des vivant fouiller les cadavres pour trouver ne serait-ce qu'un gramme de cette poudre. Elle préférait ne pas imaginer la scène lorsque l'un d'entre eux en trouvait. Malheureusement la seule vue de certains cadavres n'en disaient que trop long sur ce qui avait causé leur mort...

Son esprit traversa le bois de la porte sans aucune difficulté. Ne sachant pas où aller elle laissa les étoiles la guider dans cette vision. Cela devait être le passé... A vrai dire elle n'en avait pas la moindre idée. La personne au comptoir semblait la voir mais ne prononça aucun mot, ni n'amorça un geste en sa direction. C'était vraiment étrange. Peut être qu'en fin de compte il s'agissait du présent... Son corps astral continua d'avancer, survolant les corps des serveuses, des prostituées et des clients, jusqu'à arriver devant une porte. Celle ci menait au sous sol du bordel. C'était sans doute là leur réserve de denrées alimentaire... La prochaine porte qu'elle eut à passer ne semblait pas arriver. Seuls les égouts lui faisaient face à son grand dégoût. Les semblables de Cheza semblaient à leur aise ici. Cela rendrait sans doute son amie malade. La traversée lui parut interminable. Quel ne fut pas son soulagement en voyant enfin une lumière percer les ténèbres.

Ce soulagement fut malheureusement de bien courte durée. Des bruits étranges commençaient à se faire entendre, des hurlements de douleur les accompagnaient. Forceria essaya de reprendre possession de son corps. Elle refusait d'aller plus loin, il fallait absolument que les étoiles s'arrêtent là. Les choses n'en furent pas ainsi. Ce qui suivit resterait gravé dans sa mémoire toute sa vie si elle n'aidait pas la pauvre enfant à s'enfuir. Lorsqu'elle leva enfin les yeux pour voir qui était l'être torturé elle comprit qu'il s'agissait du père de Hana. Il était resté là depuis longtemps, bien trop longtemps. Contre toute attente, sa mort ne fut pas la conséquence directe de la torture. La jeune Hana apprécierait peut être de le savoir... C'était donc le passé qui se déroulait devant ses yeux, à son grand déplaisir... L'homme n'avait jamais parlé de sa formule. Malgré la torture il avait toujours gardé le silence. Cette homme devait être respecté pour ce qu'il avait fait. Un jour, si elle en avait la motivation elle écrirait un livre sur ce genre de personne. Le livre en question devrait malheureusement rester entre les mains des réhlas, mais au moins il existerait. Le corps du père de Hana allait être enterré bientôt, ou brûlé.. Qu'en saurait-elle? Les étoiles allaient sans doute couper sa vision bientôt. Fausse prémonition. Les étoiles avaient souhaité qu'elle assiste à son enterrement, mais aussi à certains évènements après celui ci. L'emplacement de la tombe de cet homme lui fut donc révélé. Celle ci se trouvait au centre du sous bois maudit. Sans doute ne voulait-on pas qu'on le retrouve. L'un de ses effets personnels lui avait été dérobé.. Un médaillon d'après ce qu'elle pouvait en voir. Le bijoux avait trouvé sa place sur une étagère dans le bordel de tout à l'heure.

Il faudrait donc qu'elle arrive à retrouver le bordel en question de nuit. Et ce ne serait pas tout. Rechercher le bijoux et Hana... voilà ce qui serait le plus difficile. Avaient-ils enfermé Hana dans la chambre de torture de son père? Le bijou était-il toujours en place? Entrer ne serait pas une mince affaire non plus. Si c'était la même personne qu'il y a toutes ses années cela rendrait sans doute le travail moins délicat. Il n'avait pas fait un pas la première fois. Peut être l'avait-il prit pour un fantôme, une ombre. En tout cas il n'avait pas réagi. S'il se souvenait d'elle, il ne ferait sans doute pas un pas à nouveau, sachant que de toute manière elle ne serait pas source de problème. Forceria soupira, elle aurait largement préféré pouvoir se mettre complètement invisible. Malheureusement son don ne le lui permettait qu'une semi invisibilité. Autant dire qu'elle serait visible dans la gueule du loup. Une idée lui vînt alors en tête. Pourquoi ne pas essayer d'entrer aux services de ce bordel comme serveuse pendant un temps. Si il fallait se prostituer par la même occasion, elle le ferait. Cela ne lui faisait pas plaisir, mais si c'était pour sauver la vie de cette femme, cela en valait la peine!

C'est ainsi qu'elle partie, en plein jour en direction du bordel. Ses vêtements avaient été déchirés et salis par ses soins. Il lui fallait une raison valable pour y entrer. La pauvreté et l'envie d'une vie meilleure en était une. Bien que méfiant, c'est avec une facilité déconcertante qu'ils l'acceptèrent pour une période d'essaie. Tout le monde sait qu'une période d'essaie est impossible dans ce milieu. C'est quitte ou double. Soit elle convenait et ils la garderaient, soit elles ne convenait pas et son corps finirait avec ceux présent dans la ruelle. Il lui faudrait un certain temps pour que les autres l'acceptent. Dès le départ elle resta assez timide, faisant tout de même tout ce qu'on lui demandait, même les tâches les moins reluisantes. Il fallu facilement deux semaines pour qu'elle semble s'habituer aux lieux. C'est à peu près à ce moment là que les choses s'accélérèrent. Si elle était ici il ne fallait pas se contenter d'être une simple servante. Si le client venait, c'était pour voir mais aussi pour toucher et malheureusement... être touché. Son premier client resta un très mauvais souvenir, mais elle le laissa tout de même faire tout ce qu'il souhaitait d'elle. D'après ce qu'elle avait comprit c'était un dominateur. Il serait donc satisfait qu'elle tente de lui résister de temps à autre. Une semaine encore passa sans qu'un quelconque évènement ne se produise. Les journées commençaient à être les mêmes. Le matin il fallait nettoyer les salles, la ruelle (du moins autant que l'on pouvait) et partir se réapprovisionner. L'après midi elle marchait dans les rues, essayant d'attirer quelques clients pour une entrevue privée. S'ils venaient le soir, elle aurait droit à une petite prime. Si personne de nouveau ne passer ces portes, ce serait une soirée avec les clients les plus durs à satisfaire. Heureusement pour elle son chant envoûtant avait tendance à séduire la plupart des clients. Grâce à certains de ces talents ils partaient fort satisfait. (72 l)

Forceria se sentait humiliée, mais lorsqu'il fallait faire quelque chose, il le fallait. A présent qu'elle avait la pleine confiance (ou presque) de son entourage elle pourrait sans problème récupérer le bijou. Faire sortir Hana serait une autre affaire. Comment faire en sorte que personne ne vienne la chercher après son évasion? Peut être devait-elle "mourir" pour que plus personne ne l'embête... Voilà qui serait extrêmement difficile à réaliser. Si seulement les zombies étaient encore là... Il faudrait trouver une autre solution. Elle n'avait aucun pouvoir d'illusion... Firmen!! Elle n'en avait pas mais Firmen en avait lui. Voilà comment elle simulerait leurs morts! Lorsqu'elle sortirait elle l’appellerait. Le mieux serait de faire un tour aux alentours de la ville. Rester à côté de la porte principale de la ville n'éveillerait aucun soupçons. C'est donc ainsi que le lendemain elle appela Firmen, lui expliquant rapidement ce qu'elle souhaitait de lui. Il prit forme humaine dans une illusion et discuta quelques instants avec son amie. Il comprenait que c'était une noble cause si bien qu'il ne discuta pas les ordres. Il faudrait tout de même qu'il s’entraîne un peu. Ils n'avait jamais tué quelqu'un en illusion. De plus il n'avait jamais porter plus d'une personne. Pour les évacuer il devrait en porter deux. Forceria pourrait peut être supporter son poids toute seule, malheureusement elle devrait calmer Hana. Voler sur un dragon invisible n'est pas l'expérience la plus facile à faire. Ne pas savoir où s'accrocher, voir le vide en dessous de soit sans pouvoir faire quoi que ce soit de peur de poser la main ou le pied au mauvais endroit et ainsi tomber. Non, Forceria devait obligatoirement rester sur son dos avec cette Hana.

Quelques soirs après elle profita d'un moment libre pour se rendre dans le bureau de son patron. Une, deux minutes suffirent pour récupérer le bijou. Par contre sortir allait être une autre paire de manche. Si personne n'était dehors tout ce passerait comme une lettre à la poste. Dans le cas contraire elle devrait faire quelques dommages ou bien jouer de son corps. Heureusement, il n'y eût personne. Forceria attrapa au vol une petite lampe à huile et se dirigea vers les égouts. Plus elle avançait plus son coeur battait vite. La jeune femme n'entendait plus le bruit de ses pas, seul le martèlement de sang au niveau de ses tempes lui parvenait. Elle ouvrit la porte à la volée et vit Hana.

"Pas le temps de vous expliquer. Si vous voulez sortir, faites ce que je vous dirais! Suivez moi!!"

Hana n'y réfléchit pas à deux fois. Elle saisit un objet sur la table, sans doute une sorte d'arme et sortit de la pièce. Elle aurait voulu la remercier d'être venue, mais ce n'était pas encore le moment. Elles se trouvaient encore toutes les deux prisonnières. Forceria jeta la lampe sur un matelas de paille et accentua les flammes. Les flammes remontèrent le long des canaux des égouts pour ressortir et créer la pagaille. Il ne leur fallut pas longtemps pour arriver à la maison close. Personne n'avait encore remarqué ce qu'il se passait dehors. C'est alors qu'une énorme explosion se fit entendre. Merci à la magie du feux pour cette magnifique diversion. Il ne leur fallu pas longtemps pour sortir. Une fois dehors Forceria fit semblant de retenir Hana. Il ne fallait pas, à aucun moment que ses patrons se doutent de quelque chose. Sur ses entre faits Firmen commença son illusion. Forceria réussit à faire rentrer à nouveau Hana dans la bâtisse du moins le crurent-ils. C'est alors que la maison close explosa, les ensevelissant par la même occasion. Voilà qui mettrait fin à ce commerce. Forceria déploya ses ailes et s'envola avec Hana dans ses bras. Ce n'est que quelques mètres plus loin qu'elle demanda l'aide de Firmen pour les porter jusqu'au centre du bois. Elle laisserait Hana plus loin bien sûr, mais il fallait avant que cette enfant puisse faire son deuil.

C'est comme ceci qu'Hana put s'échapper. Alors qu'elles volaient toutes les deux la jeune femme lui parla longuement de ce qu'il s'était passé pendant ses années. Elle lui confia aussi le secret de cette drogue. Quelque peu réticente certes, mais tout de même confiante. Cette personne l'avait aidé, comment pourrait-elle utiliser cette préparation pour de mauvaises chose? Alors que Forceria s'envolait aux côtés de Firmen elle glissa la main dans sa poche et lança le médaillon à Hana. Celle ci attrapa le bijou au vol et faillit pleurer en comprenant qu'il s'agissait du médaillon de son père. Jamais elle ne pourrait remercier assez cette femme aux cheveux bleus. A présent elle vouerait sa vie au bien. Elle s'éloignerait autant que possible, changerait de visage et ouvrirait sa propre boutique d'herbe. Maintenant qu'elle était libre elle se sentait capable de tout.

(Un peu plus de 100!!)
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Dim 05 Aoû 2012, 17:53

Thème :

A peine la première terminée, Koal commanda une autre bière. Le voyage jusqu'au château des cavaliers sans tête avait été long, et il n'y avait que très peu de rivières où se désaltérer sur la route. Il avait fait route depuis la dernière ville sans s'arrêter, et était épuisé. L'auberge dans laquelle il avait fait escale bordait un sous-bois "maudit", d'après le tavernier. De telles histoires n’étonnaient pas l'Orisha. Dans une région comme celle-ci, les histoires de démons, fantômes et autres créatures de la nuit était légion. Il discuta pendant un moment avec le patron de la taverne, jusqu'à ce qu'une jeune femme entre, le visage caché par une capuche. Elle avança jusqu'au bar, et se figea lorsqu'elle s'aperçut de sa présence. Elle vint s'asseoir à côté de lui, et, après avoir demandé quelque chose au tavernier, elle se tourna vers lui, et à voix basse, lui glissa :


- "Ce soir, chambre sept. Réservez-la."


Il n'eut pas le temps de réagir que le patron revenait avec un panier qu'il donna à la jeune femme, avant qu'elle ne s'éclipse. Eta la suivit du regard bouche bée, jusqu'à ce qu'elle ne sorte. Il se retourna alors vers le tavernier, et lui demanda qui elle était. D'après lui, c'était la fille d'un célèbre médecin de la région, qui était décédé il y a quelques années déjà. On racontait des choses sur son père à propos d'une drogue miracle censée guérir n'importe quelle maladie, si on la prenait à la bonne dose. Il aurait refusé de vendre son produit à un groupe criminel de la région, et cela lui aurait couté la vie. La rumeur voulait que maintenant, sa fille ait retrouvé la recette et travaillait pour ceux qui avaient tué son père. Il haussa un sourcil surpris, et n'insista pas. De toute façon, d'ici une heure, il l’interrogerait directement. D'une traite, il termina sa bière, et en glissa une bourse au patron, paya sa chambre :


- "Je vais prendre la sept."


Il prit ses affaires et monta les escaliers en sifflotant. Peu importe ce que lui dirais la jeune femme, ce soir, il ne quittait pas son lit. L'Orisha entra dans la petite chambre, jeta son sac sur une chaise, posa tendrement son arc et son carquois au pied du lit, et alla directement s'allonger. Distraitement, il saisit une flèche et commença à la façonner pour y ajouter un système de mise à feu. Il était tellement absorbé par son travail que lorsqu'on toqua à la porte, il avait l'impression qu'il ne s'était écoulé qu'une minute. Après qu'il ait dit à la jeune femme d'entrer, elle entrouvrit la porte, se glissa à l'intérieur et referma prestement. Lorsqu'elle ramena son capuchon en arrière, Koal eut tout loisir de l'examiner plus en profondeur. Elle était relativement jolie, quoique son air grave lui impose un visage sévère qui ne lui convenait pas. Il se redressa, rangea la flèche dans son carquois, et attendit. Il aurait pu entamer la conversation, mais les mots ne lui venaient pas, et il reconnut n'en avoir cure. La jeune femme saisit une chaise, et après quelques secondes à examiner la pièce, elle commença :


- "Je vous remercie d'avoir répondu à ma requête."


L'Orisha se retint de répliquer qu'elle n'avait pas réellement l'air d'une requête, sinon d'un ordre, et ramena sa jambe droite sur son genou opposé. Elle poursuivit sur un ton de conspiration :


- "Je m'appelle Hana, et je suis la fille..."


- "D'un médecin local, je sais.", la coupa Koal. "Venez-en au fait. De ce que j'ai entendu vous plongez dans des affaires plutôt délicates, mademoiselle. Avec des personnes particulière, qui plus est."


Il se rendit compte un peu tard de son ton cavalier, et se promit d'agir avec plus de tact. Elle se mordit la lèvre, semblant chercher ses mots, et d'une voix hésitante, finit par déclarer :


- "C'est malheureusement plus... compliqué que cela. La liberté de choisir m'as été ôtée il y a de cela quelques années, maitre Orisha. Et si j'ai conscience du bourbier dans lequel je suis fourrée, je n'en ai pas moins besoin de votre aide. Me l'accorderez-vous ?"


- "Bien-sûr, pardonnez mon impétuosité."


- "Parfait. Comme on vous l’a laissé entendre, je suis actuellement employée par des personnages plus ou moins recommandables, à fabriquer la drogue que mon père avait mise au point avant de mourir. Ainsi que vous devez vous en douter, cela ne me convient guère. Ces personnes étant relativement importantes dans la région, j'avais besoin de quelqu'un d'étranger, exempt de toute corruption. On peut dire que vous êtes tombé à pic. Aidez-moi à disparaitre, à me libérer de leur emprise, et je jugerais que vous êtes suffisamment digne de confiance pour vous servir de l'héritage de mon père."


Son ton strict et neutre disparu un instant, et elle ajouta :


- "Vous êtes mon dernier espoir... Je ne peux plus vivre ainsi..."


Troublé, il détourna le regard un instant. La faire disparaitre ? Bien plus simple à dire qu'à faire. Il réfléchit, puis reposa ses yeux sur elle.


- "Bien. Je vais vous aider. Mais je vais avoir besoin d'un peu de matériel."


Dans l'heure qui suivait, il était accroupi sur une branche basse d'un arbre non loin de la "fabrique", où Hana était forcée à distiller la drogue de son père. Même à cette heure-ci les lumières étaient allumés, et une fumée grise s'échappait de la plus grande cheminée. Il observait attentivement les allées et venues des gardes, cherchant la moindre brèche dans leur ronde incessante.


Il resta une bonne dizaine de minutes à calculer les intervalles entre l'arrivée de chaque garde, puis il se lança d'un bond vers le bâtiment, et parcouru en quelques secondes la distance qui le séparait de la porte en bois. Il l'ouvrit sans faire de bruit, et entra, avant de la refermer derrière lui, un souffle plus tard. A partir de là, « l'opération » devenait plus ardue. Il posa le sac pesant qu'il traînait depuis le village, et fouilla dedans jusqu'à ce qu'il trouve ce qu'il cherchait : plusieurs petits paquets, reliés entre eux par une fine mèche. Il avait passé tout le temps entre le départ d'Hana de l'auberge et le début de sa mission à préparer ces explosifs, avec ce que lui avait trouvé la jeune femme. La fabrication en elle-même n'était pas la plus dure, mais relier chaque composant avec celui qui lui correspondait s'avérait beaucoup plus difficile. Avant de passer à l'action, comme il avait appris à le faire, il vérifia mentalement que tout était prêt.


Les pains étaient composé d'une fiole de phosphore et de magnésium, posée au creux d'une pâte explosive, un mélange de sa fabrication avec de la glaise saturée de poudre. Il avait emballé les petites briques ainsi créées avec du papier fin, et planté la mèche avec précaution. Celle-ci passait d'un pain à l'autre jusqu'à s'étendre en plusieurs mètres enroulés qu'il gardait au fond du sac. Il marmonna pour lui-même, satisfait de son travail. D'après la description rapide que lui avait fait la jeune femme de l'usine, les points stratégiques se trouvaient sur la partie droite du bâtiment, près de là où elle travaillait, dans un simulacre de laboratoire. Koal laissa le reste de son sac sur place, avec son arc et son carquois, les poussant un peu dans l'ombre, et partit, accroupi, vers l'endroit où travaillait Hana. Contrairement à ce qu'il aurait pu imaginer, l'Usine en elle-même était relativement vide, et seuls trois gardes patrouillaient entre de grands réservoirs où macéraient les composants du médicament miracle. Leur chemin de ronde était éclairé par quelques torches, laissant de grandes mares d'ombres où l'Orisha n'eut pas de mal à se faufiler.


Tout se passait bien lorsqu'il entendit un juron derrière lui, et vit le garde sortir une rapière, et s'approcher doucement de sa position. Eta jura en silence. Sans son arc, il ne lui restait qu'une dague accrochée dans son dos. Il avisa une échelle qui permettait de monter jusqu'au sommet d'un réservoir, et y bondit sans perdre de temps, aussi vite que le silence le permettait. Arrivé à mi-hauteur, il se retourna, s'agrippa d'une main et se prépara à sauter. L'homme se rapprochait, et, avant de rentrer dans la zone d'ombre, s’arrêta brusquement et saisit une torche. L'Orisha était bloqué. Une fois proche de lui, il serait découvert avant de pouvoir sauter. La lumière approchait, et avec elle la découverte de Koal, quand une idée lui traversa l'esprit. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas pratiqué de la magie, mais la situation l'imposait. Il se concentra, fixa les flammes, et d'une pensée, les fit disparaître, fondre dans l'obscurité. L'Orisha eut un petit pincement au cœur lorsqu'il vit le feu s'éteindre mais il se reprit rapidement. Le garde déballait une collection impressionnante de jurons, et se remit à avancer, défiant un adversaire invisible pour se donner du courage. Eta attendit le bon moment, et il se jeta dans l'ombre, le genou en avant. Dans un grognement étouffé, il s'abattit sur l'homme, qui s'évanouit sur le coup.


Il se relevait à peine, en massant son genou douloureux, qu'il perçut les cris des deux autres gardes appelant leur compagnon, et se rapprochant rapidement de sa position. Il vérifia rapidement que les explosifs étaient toujours à leur place, puis contourna le réservoir, tandis que les deux hommes passaient de l'autre côté. Il arriva derrière eux, baissé au maximum, et pendant que le premier se baissait pour constater l'état de son collègue, il plaqua sa main sur la bouche du second, avant de tracer une estafilade claire en travers de sa gorge, avec la lame de sa dague. Il courut vers l'autre, et avant que sa première victime ne tombe au sol, il fit subir le même sort à son compère. Le silence pesant qui suivit fut interrompu rapidement par la porte du laboratoire, qui s'ouvrit en claquant. Par l'ouverture, il distingua la jeune femme, et trottina vers elle, un doigt sur la bouche. Une fois à l'intérieur, il prit la parole, à voix basse :


- "Aller me chercher mon sac, vers l'entrée Ouest, pendant que je prépare le reste ici. Vite !"


Elle ne se fit pas prier, et partit en courant vers la direction qu'il lui avait indiquée. Le temps qu'elle revienne, il déroula les pains explosifs dans le laboratoire, passant volontairement près des récipients de produits dangereux, avant de continuer le plus loin possible dans l'usine, circulant entre les grands réservoirs. Il revint dans la salle où l'attendait Hana, et sortit du sac une vulgaire poupée faite de morceaux de viande, qu'il lança au milieu des tables. Elle était censée représentée la jeune femme, mais de toute façon, se dit-il, une fois que l'endroit aurait brûlé, on ne ferait pas bien la différence entre le mannequin et un vrai corps. Il fouragea à nouveau dans le grand sac de toile, en sortit deux bouteilles pleines d'alcool à brûler, qu'il déversa dans toute la pièce. Puis il prit la jeune femme par la main, et courut vers la sortie. Il prit son arc et ses flèches, et fit signe à Hana d'attendre. Il entrouvrit la porte pour voir où se situaient les gardes, puis retourna à l'intérieur, et expliqua le reste du plan à la doctoresse.


- "Bien. Je vais faire diversion, et vous en profiterez pour vous échapper. Ne vous en faîtes pas, je vous suivrais de près. Une fois dehors, courez, sans vous retourner, dans la direction opposée au village. Ne vous arrêtez jamais. Nous nous rejoindrons sur la route de Maëlith. Tenez-vous prête !"


Il saisit une petite bombe dans son sac, et d'un coup de briquet, mit le feu à la courte mèche. Il attendit deux secondes, et la lança en l'air, loin du reste des explosifs. Lorsque la détonation eut lieu, il ouvrit la porte à la volée, et poussa la jeune femme dehors. Il entendait les gardes entrer violemment en criant, puis il alluma la mèche des pains, et courut à son tour vers la sortie, comptant mentalement le temps qu'il lui restait. Six. Il courut dans l'herbe jusqu'à arriver à la lisière des arbres. Cinq. Il dépassa les arbres, et s'enfonça dans la forêt. Quatre. Il voyait Hana devant lui, qui courait en haletant. Trois. Les cris des hommes résonnaient toujours derrière lui. Deux. Une branche lui fouetta le visage, mais il continua en grimaçant. Un. Son instinct le poussa à se retourner. Il voulait voir. Il devait voir. Il pivota sur lui-même. Zéro.


Une immense explosion éclata, suivit en rafale par d'autre de même puissance. Chaque éclair illuminait son visage, gommant tous les reliefs à la ronde. Le feu suivit emportant dans un rugissement phénoménal chaque planche et chaque pierre qui constituait l'usine. Les aiguilles roussirent sur les pins, et l’écorce se détacha sous l’onde de choc. L’herbe de la clairière se consuma, tuant tous les insectes et petites créatures qui s’y trouvaient. Des morceaux de roche brûlants volèrent dans toutes les directions, retombant avec fracas entre les branches, brisant le bois et fendant la terre. Un sourire d’extase s’élargit sur son visage, tandis qu’il profitait de la vue de son travail. Le souffle de l’explosion le souleva de quelques mètres et l’envoya se coucher sur le dos un peu plus loin. Il respira fortement le temps de se remettre de ses émotions, puis se mit à rire doucement. Il avait peut-être un peu chargé les explosifs. Des étoiles dansaient devant ses yeux, et un sifflement vrombissait dans ses oreilles. Il se releva lentement tout en riant, et reprit la route pour rejoindre Hana, qui l’attendait plus loin.



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Lun 13 Aoû 2012, 16:49


      Un mort, encore... Comme toujours, l'Ombre faisait de nombreux va et viens sur les Terres du Yin et du Yang. Tantôt pour elle-même, parce qu'elle aimait errer, tantôt pour exercer son métier d'Ombre, parce qu'elle devait tout de même guider de temps à autre des âmes perdues. Elle était partie chercher l'âme d'un être qui venait de mourir dans son sommeil. Aujourd'hui, il n'y avait rien de vraiment palpitant qui l'attendait... Cependant, un peu de calme dans son errance ne lui ferait pas de tord... Quoique, la solitude l'ennuyait et elle aimait parfois affronter l'imprévu!

      Lorsqu'Aaliah voulut guider l'âme vers l'autre monde, celle-ci se montra récalcitrante. Ce n'était pas la première fois... et certainement pas la dernière! Cependant, l'âme ne cessait de pointer du doigt un vieux parchemin qui gisait sur son meuble, envahi par la poussière et les toiles d'araignée. Le défunt lui parla d'une jeune femme kidnappé, forcé à préparer une drogue aux effets étonnants. L'Ombre l'écouta un instant, avant de recevoir la confiance... L'homme avait usé de cette drogue... et une surdose lui fut fatale, l'emportant dans un sommeil de plomb. Aaliah fronça les sourcils devant les ravages de cette étrange poudre, mais refusa de goûter aux restes que lui proposait l'âme égaré. Même mort, il restait totalement fou et l'Ombre se demanda s'il avait réellement conscience de sa propre mort... Finalement, elle parvint à l'emmener dans le Royaume des Ombres, où il fut pris en charge afin de continuer son parcours... Aaliah resta là, à regarder les autres Ombres l'emporter au loin, puis la curiosité la ramena sur ses pas.

      La poudre ne l’intéressait pas, au fut de ce qu'elle avait fait à ce pauvre homme, elle ne voulait pas prendre le risque d'y goûter et d'un geste, elle la jeta dans un pot de fleur. Celle-ci était déjà fané depuis longtemps, probablement oublié par l'homme qui ne pensait plus qu'à se nourrir de cette substances. L'Ombre se rapprocha du meuble et attrapa le parchemin entre ses doigts. Elle le parcouru rapidement et relut plusieurs fois les dernières lignes. Elle hésita un instant, puis, se dit qu'il y avait finalement déjà bien assez de morts ainsi sur les Terres du Yin et du Yang sans devoir en rajouter via les effets néfastes d'une poudre... Aussi, l'Ombre reprit son errance et se dirigea vers les sous-bois maudit, sachant que s'il y avait encore des gens caché là-bas, elle les trouverait aisément. Sa louve sur les talons, la truffe en avant, son flair ne la trahirait pas! D'ailleurs, il ne lui fallait guère longtemps pour retrouver leurs traces. L'Ombre les observa attentivement de loin, bien tapis dans les ombres... Et le sous-bois maudit était un lieu magnifique pour quiconque savait ce cacher parmi les ombres! Elle aperçut également la jeune femme probablement kidnapper, car Aaliah ne remarqua la présence d'aucune autre femme. Cela ne pouvait donc être qu'elle, l'auteur de la lettre et la réalisatrice de la poudre.

      Aaliah attendit que les ombres atteignent leur apogée, pour se glisser entre les hommes, invisible à leurs yeux et pénétrer dans la chambre de la demoiselle séquestré. Celle-ci la regarda surprise. Voire une Ombre apparaître lorsque l'on ne s'y attendait pas faisait toujours un peu cet effet-là. L'Ombre lui tendit le parchemin et la jeune femme reconnu facilement son écrire. Elle leva son regard vers Aaliah, la joie et les larmes semblaient se mélangé doucement dans ses yeux.

      « Vous êtes venue me libérer de mes geôliers? murmura-t-elle en invitant l'Ombre à s'asseoir à ses côtés.
      ─ Je suis surtout venu pour que cette poudre cesse de se répandre sur les Terres du Yin et du Yang
      ─ Je comprends, moi aussi je veux que cela s'arrête, puis, elle plongea ses yeux triste dans ceux de l'Ombre, s'il vous plait, aidez-moi à fuir d'ici, à trouver une nouvelle identité.
      ─ Il me faut pour cela trouver un plan...»

      Hana regarda l'Ombre se lever et faire quelques pas dans la pièce en réfléchissant à l'élaboration d'un plan qui avait une chance de fonctionner... Et l'Ombre n'était pas une habitué à la réflexion, préférant foncé dans le tas plutôt que d'étudier une situation. Cependant, ici, elle devait bien élaborer une stratégie si souhaitait venir en aide à la jeune femme. Comment la libérer en lui offrant en prime la possibilité de trouver une nouvelle idée afin que nul ne puisse jamais la retrouver? Le regard de l'Ombre se posa tout autour d'elle, sans jamais vraiment cibler un chose en particulier. Elle regardait, réfléchissant, imaginait des plans. Puis son regard resta attirer par de nombreux pots bien rangé sur une étagère. Chacun était facilement identifiable grâce à une étiquette, et l'Ombre ce douta qu'il s'agissait là des ingrédients nécessaire à la fabrication de la poudre...

      « Comment faites-vous pour les ingrédients?
      ─ Je vais les chercher moi-même, lui répondit-elle étonnée par sa question, mais toujours sous la surveillance de ces hommes... J'ai déjà essayé de m'enfuir de cette manière... sans succès! termina-t-elle tristement.
      ─ Huuuum... émit l'Ombre en réfléchissant et en conservant son regard sur les nombreux pots, vous manque-t-il un ingrédient au point d'aller en chercher demain? » demanda-t-elle alors en se retournant vers la jeune femme.

      Celle-ci la regarda un instant, réfléchissant à la liste des ingrédients nécessaire à la réalisation de la poudre. Il ne lui manquait pas d'ingrédient, elle en avait largement pour ne pas retourner aller en cueillir de ci-tôt. Cependant, ses employeurs ne vérifiaient jamais le contenu des pots, laissant la jeune femme gérer cela en sachant que si elle venait à en manquer trop tôt, elle se faisait grandement rouspéter. Et il y avait bien longtemps qu'elle n'avait plus été cherché certains ingrédients, aussi, cela n'étonnerait pas ses geôliers si elle déclarait en manquer bientôt. Hana se leva et se dirigea vers l'un des pots qu'elle ouvrit d'un geste machinal. Il était à moitié rempli et pour éviter le moindre doute, la jeune femme jeta une grosse partie du contenu sous un tapis, ne laissant qu'un simple fond.

      « C'est étrange, il ne m'en reste plus beaucoup, j'irais en chercher demain... déclara-t-elle en haussant les épaules naïvement, comment comptez-vous vous y prendre pour m'arracher à mes geôliers? demanda-t-elle alors plus sérieusement.
      ─ Avez-vous peur des loups?
      ─ Euh... non, hasarda-t-elle étonnée par cette question, mais je crois qu'il n'y a pas de loups par ici!?
      ─ Croyez-moi, demain, il y aura au moins un loup! déclara-t-elle sur un ton énigmatique, et vos geôliers connaîtrons la peur du loup... »

      La jeune femme la regarda toujours étonnée, sans comprendre les paroles de l'Ombre. Elle lui faisait confiance, mais ne comprenait pas vraiment son plan pour la sortir de là. Et quelque chose lui faisait comprendre qu'elle ne lui en dirait pas plus. Peut-être que cela n'était pas plus mal après tout. Ignorant tout ce qui se traînait pour son évasion, elle ne risquait pas de se trahir par un geste ou une parole. C'était peut-être mieux ainsi, car elle saurait rester naturelle. Cependant, une question lui effleura l'esprit. L'Ombre s'occupait vraiment de tout ou devait-elle faire quelque chose en particulier? Aller vers un endroit précis, ramasser quelque chose, attendre un signal, autre chose? Tant d'interrogation dans l'esprit de la jeune femme que la liberté excitait déjà. Elle voulait tellement être libre! Elle regarda l'Ombre qui avait accepté de l'aider et ouvrit la bouche pour l'interroger une dernière fois...

      « Que dois-je faire exactement?
      ─ Je ne vous demanderai qu'une chose...
      ─ Quoi donc?
      ─ De ne pas craindre la mort! »

      Hana la regarda étonnée, tandis que dans l'esprit de l'Ombre une étrange idée venait de germer... Le monde de la mort lui était bien connu, aussi, elle allait tuer Hana. Aux yeux de ses ravisseurs et exploiteurs, le médecin mourrait emportant avec elle le secret de la poudre. Aaliah ne voyait pas d'autre alternative pour offrir à la jeune femme la possibilité d'obtenir une nouvelle identité, une nouvelle vie... Cependant, il fallait faire preuve de stratégie et pour mettre en place ce plan, le temps ne serait pas son meilleur allié... C'était risqué, mais au moins, la solution était définitive. Hana serait désormais libre! L'Ombre la regarda et la jeune femme hocha positivement la tête. Pour ne plus être complice de tous ses maux, elle était prête à suivre tous ce que l'Ombre lui dicterait...

      «Bien, murmura Aaliah en constatant qu'Hana était prête à la suivre, demain je vous offrirai la possibilité d'une nouvelle vie.
      ─ Merci!
      ─ Remerciez-moi plutôt lorsque mon plan aura fonctionné...»

      Sur ce l'Ombre salua brièvement la jeune femme avant de disparaître dans la noirceur des ombres. Il était temps pour elle de mettre son plan sur pieds et pour cela, d'étudier les habitudes de ses employeurs pour frapper au bon moment. Les tuer ne servait bien évidement à rien, car il y en aurait d'autre pour chercher à kidnapper la jeune Hana et la forcer à leur donner la composition de cette maudite drogue. Il fallait résoudre le problème à sa source, et ça, l'Ombre l'avait bien compris, tout comme Hana. Celle-ci savait très bien qu'elle était le noeud du problème, que c'était à cause de ses connaissances que tant de gens souffraient... Pourtant, la drogue en elle-même n'était pas néfaste, elle pouvait guère bons nombres de maux, encore fallait-il en connaitre le bon dosage! Mais pour s'assurer que nul ne puisse encore partir à la recherche de cette sombre poudre et de ses ingrédients, il fallait qu'Hana disparaisse des Terres du Yin et du Yang. Qu'aux yeux de tous et de ses employeurs en premier, elle ne soit plus là. Ainsi, elle serait libre d'endosser une nouvelle identité et de faire ce qu'elle avait toujours désiré: aider les gens.

      Aaliah partie erré dans le sous-bois maudit et rejoignit sa louve. Elle s’agenouilla devant l'animal et lui passa une main sur les oreilles. Oui, demain, il y aurait bien un loin dans cet endroit! Et pas n'importe lequel! Avec ses yeux bleus hypnotiques et son pelage noir ébène, la louve ferait parfaitement l'affaire. Elle n'émettait pas souvent le moindre bruit, mais demain, l'Ombre saurait lui faire sortir ses plus beaux hurlements. Des hurlements à glacer le sang. La jeune femme s'installa sous un arbre desséché, la louve à ses pieds, et attendis que le jour se lève. Il n'y avait pas grand monde pour se promener dans un tel lieu, aussi elle n'aurait aucune difficulté à retrouver la trace d'Hana lorsque celle-ci sortirait avec ses exploiteurs pour cueillir l'ingrédient manquant...

      La louve sur ses talons, l'Ombre veillait à travers la brume. Elle savait qu'elle ne tarderait plus à croiser du monde, elle les entendait parler un peu plus loin. Elle s'approcha lentement, silencieuse comme tout Ombre qui se respecte. Aaliah observait d'abord la scène. il y avait quelques hommes qui marchaient lentement, arme à la main, veillant à ce que leur prisonnière ne s'éloigne pas d'eux tandis qu'elle ramassait les herbes nécessaire à la composition de la poudre. L'Ombre se tourna vers sa louve et lui fit un signe de tête. C'était l'heure! La louve fit demi-tour, disparaissant dans la brume. Aaliah se retourna vers les geôliers de la jeune femme afin d'observer leur réaction. Un hurlement de loup de fit entendre et elle les vit sursauter. Ils semblaient étonnés et se mirent sur leur garde rapidement, cherchant du regard où se tapissait la bête... Mais l'Ombre prit bien vite les contrôles des ombres pour les rendre plus dense et empêcher les regards de percer à travers... Luuna quant à elle s'amuser à aller et venir d'un point à l'autre et pousser de long hurlement avant de revenir vers sa maîtresse qui passa une main sur sa truffe pour la remercier du travail effectué. Inquiet, les hommes ordonnèrent à la jeune femme d'arrêter sa cueillette, prétextant qu'elle devait en avoir accès... L'Ombre se retourna alors vers sa louve.

      « Maintenant! » lui chuchota-t-elle à l'oreille.

      La louve se dirigea alors vers la jeune Hana qui venait à peine de se relever et lui bondit dessus, la gueule ouverte. La jeune femme hurla de surprise sans vraiment comprendre ce qui se passait. Elle vit juste les yeux bleus de la louve qui l’hypnotisa, l'empêchant d'éviter l'attaque. Les crocs de l'animal se refermèrent sur elle, puissantes mâchoires qui se fermèrent sur sa gorge, tranchant la veine jugulaire. Un flot de sang s'échappa, tandis que la jeune femme tomba à la renverse. Libérée de l'hypnose, elle remarqua brièvement la présence de l'Ombre qui se rapprochait lentement. Elle se souvint alors de la phrase de cette dernière: ne craint pas la mort... Alors, elle ne l'a craindrais pas... Le sang s'écoula dans ses poumons, l'étouffant rapidement. Alors que les hommes regardaient la scène choqués, la louve redressa la tête, un flot de sang coulant hors de sa gueule. Elle grogna, hérissant ses poils. Un homme plus courageux que les autres fit un pas en avant, l'épée à la main, tendant d'effrayer l'animal sauvage. Luuna n'insista pas et disparut dans la brume, laissant sa maîtresse se dévoiler...

      « Qui es-tu? C'est ta bête qui a fait cela! hurla l'un d'entre eux en se rapprochant de la jeune Hana
      ─ Le sous-bois maudit n'est pas un lieu calme... répondit-elle simplement en se penchant à son tour vers le corps de la jeune femme, ici vivent bons nombres de bêtes sauvages affamées...
      ─ Elle est...
      ─ Morte, coupa Aaliah, oui... C'est pour cela que je suis ici...
      ─ Vous êtes une Ombre! Constata alors l'un d'entre eux
      ─ A votre place, je ne resterai pas ici. La mort peut encore frapper!
      ─ Et vous? Vous n'avez pas peur?
      ─ Moi, la mort m'a déjà frappée...»

      Les hommes sursautèrent lorsque la louve se remit à hurler. Ils se regardèrent un instant, puis posèrent leur regard sur le corps de la jeune femme. Elle était morte, égorgée par une bête sauvage. Ils ne pouvaient plus rien faire pour elle, une Ombre était déjà là pour faire sa sale besogne... Ils prirent un air dégoûtés. Le médecin emportait avec elle le secret de la poudre... Certes, ils leur restaient une petite réserve, mais elle ne tarderait pas à disparaître... Tant pis, ils trouveraient autre chose. En attendant, un deuxième hurlement, plus proche, les fit définitivement partir. L'Ombre les regarda détalé comme un lapin, sachant déjà qu'ils ne reviendraient pas. Luuna s'amusa à les poursuivirent un instant, hurlant de plus belle pour accélérer leur fuite, puis accourut vers sa maîtresse qui se posait déjà ses mains sur la plaie béante et encore sanglante de la jeune Hana. L'Ombre avait la capacité de ramener une personne à la vie, à condition de ne pas dépasser un certain délai... Heureusement, les geôliers d'Hana avait vite prit leurs jambes à leur coup, lui laissant donc encore le temps de se concentrer. Elle n'avait guère souvent l’occasion de ce servir de ce pouvoir! La dernière fois, elle s'en était servie sur un poussin... Aaliah n'avait alors eut aucune difficulté, l'animal étant petit. Cependant, ici, il s'agissait d'une humaine et la blessure à soigner, bien plus imposante. Aussi, l'Ombre se concentra en fermant les yeux et envoya son énergie vers la défunte. Il lui fallait en donner suffisamment pour ramener Hana à la vie, mais il lui fallait aussi savoir s'arrêter à temps pour ne pas elle, y laisser sa vie! Une aura étincela les mains de l'Ombre avant de fuir dans la plaie mortelle, réduisant petit à petit la taille de la blessure. Le corps d'Hana fut bientôt entouré à son tour de cette aura d'énergie, réchauffant lentement son corps. Sous ses mains, l'Ombre sentit le cœur de l'humaine se remettre à battre et cessa son don d'énergie. Épuisée par l'échange, elle s’effondra sur le côté tandis qu'Hana ouvrait les yeux en sursaut devant le souffle de vie qui venait de la ranimer...

      Lorsqu'Aaliah revint à elle, elle était allongée sur un lit dans une petite maison. Elle tourna la tête et croisa le regard de la jeune Hana qui lui renvoya un sourire déconcertant. Elle semblait heureuse, et surtout en vie. L'Ombre fut soulagé de constater cela, n'étant pas sûr que son plan puisse marcher... Mais cette fois, le temps avait décidé de s'allier avec elle et lui avait permis de ne pas dépasser le délai pour la ramener dans le monde des vivants. Aaliah baissa son regard et remarqua sa louve, allongé aux pieds du lit. L'Ombre esquissa un sourire, ravi du travail effectué par sa louve. Elle n'était pas d'ordinaire agressive et jouer les bêtes sauvages avait été un rôle qu'elle avait endossé à merveille. Mais maintenant, elle était redevenue la louve silencieuse et calme qu'elle connaissait depuis toujours. L'Ombre se redressa, tandis qu'un vieil homme entra dans la maisonnette, salua tout le petit monde.

      « Je viens d'entendre d'étrange rumeur, dit-il dans un petit rire, il parait qu'Hana, la fille de ce grand médecin est morte... dévorée par un monstre!
      ─ Un monstre? répéta l'Ombre en regardant sa louve qui n'avait rien de réellement impressionnant
      ─ La taille d'un homme! rajouta le vieil homme
      ─ hihihihi, pouffa la jeune Hana, ils ont dû avoir une de ces frousses pour inventer cela
      ─ Ou ils ont peur d'avouer qu'un simple loup les a fait fuir... rajouta l'Ombre en sautant hors du lit, j'ai fais ce que vous demandiez, je dois désormais vous quitter... »

      Hana fit une moue déçue, mais elle savait bien que l'Ombre ne resterait pas. Elle avait d'autre chose à faire. La jeune femme la remercia pour lui avoir permis d'obtenir une nouvelle identité. Cependant, avant de la laisser partir, Hana lui tendis un morceau de parchemin. L'Ombre le prit, étonné par cet étrange cadeau et le déplia afin d'en lire brièvement le contenu. Elle leva les yeux vers la jeune femme, arquant les sourcils. Elle tenait dans sa main, le secret de la fabrication de la poudre... Et l'Ombre ne comprit pas vraiment pourquoi elle lui offrait ce secret. Hana due le comprendre, peut-être même s'était-elle déjà préparé à l'avance son petit discours pour la convaincre d'accepter. Ce qui laisser supposer Aaliah qu'elle avait dû perdre conscience durant plusieurs jours au moins! Cependant, le temps, elle en avait bien assez pour en perdre de cette manière...

      « La poudre n'est pas si dangereuse que cela, commença-t-elle, lorsque l'on respecte le bon dosage, elle peut soigner les maux... Gardez ce secret bien à l'abri, et ne le vendez à personne, qui sait ce que celle-ci en ferait... »

      L'Ombre hocha la tête, lui promettant d'user de cette poudre avec parcimonie et toujours en respectant le bon dosage pour qu'elle puisse soigner les maux et non en provoquer. Hana lui confia qu'elle pourrait aussi l'utiliser sur ses ennemis, tant qu'elle ne leur confiait pas le secret de la fabrication. L'Ombre le lui promit puis quitta la petite maisonnée en compagnie de sa louve. Aaliah reprit son errance, mais pas longtemps... La mort la rappelait déjà à l'ordre! Pendant qu'elle était inconsciente, des âmes avaient continué à fleurir, tel des chardons dans les champs... Il lui fallait donc servir de guides, les Ombre n'avait guère le droit au Repos...

Spoiler:
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Mer 22 Aoû 2012, 17:46

Allez Zoro, force un peu sur les bras.
Facile à dire...C'est pas toi qui les fais !
Arrête de te plaindre.
141...142.

Kenji était là, adossé à un arbre mort du sous-bois, regardant son ami faire son exercice. Comment étaient-ils arrivé ici , Mais c'était logique. Rien que de les voir s’entraîner dans un endroit aussi peu fréquenté, ça devait mettre la puce à l'oreille. Est-ce qu'ils seraient réellement venu s'ils n'avaient pas quelque chose d'important à faire ? Sûrement pas. Alors, c'était normal que la raison pour laquelle ils sont là était que Zoro les avait tout simplement fait perdre. Oui, c'était tout à fait normal vu le sens de l'orientation qu'avait le garçon. Mais il avait perdu son chemin tellement de fois que tout le monde savait qu'il ne regardait pas où il mettait les pieds. A la fin, personne ne le laisserait passer devant. Donc pour passer le temps, et punir son ami, le grand homme dont le chapeau était sur une branche morte avait ordonné une pause entraînement. Voilà donc ce qui expliquait pourquoi le garçon aux cheveux verts était couché sur le sol en train de se porter avec ses bras. Ça lui faisait les muscles, et ce n'était pas mauvais pour la santé. La brume était si épaisse qu'il avait du mal à regarder son coéquipier faire ses pompes. Il ne voyait que sa silhouette monter et descendre lentement. Alors qu'il n'était qu'à quelques mètres derrière lui. Ca ne le dérangeait nullement de ne pas voir son ami s'entraîner, ça lui éviterais d'avoir mal au yeux, mais s'il se passait quelque chose il ne pourrait pas intervenir. Et même s'il pouvait, impossible de voir quoique ce soit. Mais pour le moment, il n'y avait rien. Pas besoin de s'inquiéter. Alors, il poussa un long soupire, lassé du temps qui ne passait que trop lentement et sortir sa petite dague. Une légère lame, qu'il ne savait pas encore magner. Il ne savait pas encore si ça lui était nécessaire, mais il l'avait gagner lors de leur combat contre...

Il ne voulait pas en parler, ni même y penser. Comme Zoro, il en était sur. Les deux humains ne voulaient plus attendre parler de cette affaire. Plus parler de l'île sur laquelle ils avaient vécu heureux jusqu'à ce qu'un démon, maître d'un équipage arrive et détruise tout. Il ne voulait plus parler du lac de la transparence où ils avaient fait une découverte trop horrible. Non, ils allaient oublier tout ça et se concentrer sur le futur, bien qu'il restait compliqué. Surtout pour le garçon aux cheveux verts qui ne ménageait pas ses efforts. Une fois arriver à deux cent, environ à la moitié de la journée, il prit ses épées et s'entraîna contre un arbre. Celui-ci étant mort, il n'eu pas de mal à faire tomber ses branche. Ses épées tenait le coup, jusqu'au moment où, lorsqu'Ichimonji frappa la souche de l'arbre, un bruit de craquement se fit retentir. Et ce n'était du bois. En effet, l'épée de Zoro avait une longue fissure qui partait de la pointe de son sabre jusqu'au manche. Il avait eu vraiment peur que la lame tombe en mille morceau. Alors il la rangea rapidement. Il éviterais de l'utiliser à présent. Pourtant, il en avait vraiment besoin. L'aventure qu'il avait eu au phare lui avait prouvé qu'il n'était pas encore prêt pour se battre. Il avait adapté son combat à trois armes et était plutôt fier de ce qu'il faisait, mais comment pouvait-il s’exercer s'il lui manquait une arme ? Bon, tant pis. Il allait faire sans, après tout ce n'était pas cela qui allait empêcher l'humain de se battre. Contre un arbre quand même ! Il fallait dire à quel point il faisait des efforts pour battre quelque chose qui ne contre attaquait même pas. Alors facile ?

Puis Kenji entendit du bruit. Il cru d'abord à un animal ou quelque chose dans le genre, mais dans un endroit, vivait-il vraiment des bêtes ? Ce n'était pourtant pas l'endroit. Et c'était ce qui le mit la puce à l'oreille. Mais ce ne fut pas tout. En effet, Zoro sursauta lorsque le cri d'une femme résonna dans les bois. Et c'était ça qui disait à l'humain que ce n'était pas un animal. Ils ramassèrent rapidement leurs affaires et accoururent vers la source du bruit. Alors que son ami allait se jeter dans le tas, l'homme dont le chapeau noir était dans la main le plaqua sur le sol. Derrière un arbre assez épais pour les cacher tout les deux, ils tentaient de ne pas se faire voir. En effet, même s'ils avaient déjà rencontré des femmes qui étaient loin d'être fragile, ce n'était pas la demoiselle qui le faisait réagir comme ça. C'était plutôt les hommes armés qui lui courait après. Elle fuyait sûrement quelque chose, mais elle ne tint pas longtemps et se fit rattraper et enlever. Zoro voulu intervenir, mais son coéquipier le fit vite rasseoir. Ils n'avaient pas de chance contre eux. Ils étaient beaucoup trop nombreux, ils allaient se faire charcuter vite fait. Alors ils devaient attendre. Et pour savoir où ils emmenaient cette femme, ils étaient obligé de les suivre, discrètement si possible. Et Kenji savait qu'avec son ami, ça n'allait pas être de la tarte aux framboises. Le bruit de leurs armes risque d'attirer leur attention. Ils décidèrent donc de garder leur distance, on ne sait jamais. C'est assez difficile de suivre sans être vu dans un endroit où il n'y avait pas de buissons normalement constitués. Mais une chose jouait en leur faveur, la brume.

Alors discrètement, ils suivirent les hommes. Les cris de la jeune femme se débattant commençaient à mettre Zoro à bout de nerfs qui voulait se jeter dans le tas. Mais se rappelant l'envie de ne pas être transformé en jambon, il restait avec son coéquipier. Elle se mit à pleurer, perdant peu à peu espoir sous la lame de leader sur sa gorge. Le garçon aux cheveux verts essayait non seulement de garder son calme, mais se demandait aussi comment Kenji pouvait être aussi calme. Il soupirait et suivit la route. Sous un stresse constant de se faire voir, ils marchèrent pendant une nuit entière jusqu'à ce qu'ils arrivent dans un campement. Ils étaient plusieurs, et pas qu'un peu. Il y avait une poignée de garde en plus de ceux qui revenaient, deux filles apparemment avec eux discutaient au coin du feu. Et un paysan devait les ravitailler en nourriture. Ils avaient bien préparé leur coup. Les tentes étaient éparpillées un peu partout dehors, mais étrangement, il y avait une autre habitation. Une petite maison, on aurait dit une ferme. Elle était loin après le campement, mais on était obligé de passer à travers pour la rejoindre. Ils purent l'apercevoir en voyant les kidnappeurs entrer dedans. Ils ne voyaient pas très bien, la brume faisant son effet. Le feu révélait les campeurs, mais en aucune façon ils ne pouvaient voir les armes, le nombres ou bien les entrées et sortit. Aucune stratégie ne pouvait être faite avec ce brouillard. Kenji était donc obligé d'admettre que la façon de son ami était la meilleur.

Bien que foncer dans le tas n'était pas recommandé, c'était la seule qui pouvait marcher. Zoro souriait, même si la situation le dégoûtait. Pour une fois qu'il allait taper dans le tas. C'est ce qu'il croyait. Parce que, alors qu'il allait sauter hors de sa cachette, il fut encore stopper par son coéquipier qui lui montra les arbres. Même s'ils étaient instable à cause du manque de vie, ils pouvaient passer dessus pour rejoindre la maison.

Mais t'es un grand malade !
Parle plus bas.
On va se faire...
Je crois que j'ai entendu du bruit.
...D'accord, allons-y !

Alors que les troupes venaient vers eux, ils montèrent dans l'arbre. Malgré qu'il n'y avait aucune feuille pour les couvrir, ils s'en sortirent quand même. Heureusement que les combattants n'avaient pas eu l’intelligence de regarde au-dessus d'eux sinon ce serait baston assurée. Alors ils marchèrent jusqu'à la branche qui les reliait au second arbre. Il y en avait trois avant d'atteindre la maison. Zoro, une fois qu'il avait la possibilité de sauter, il le fit. et par miracle il atteint son but sans attirer l'attention. Kenji fut un peu plus prudent, marchant bien sur la branche. Il bondit pour rejoindre son ami sans problème. Mais maintenant, ils devaient atteindre l'autre, et il était pile poile dessus la maison. Le seul problème c'est qu'en plus de tomber, ils traverseraient le toit en paille et attireraient sûrement l'attention de tout le camp. Mais cette pensée n'empêcha pas le garçon aux cheveux verts de sauter sans peur. Et comme par hasard il retomba tranquillement, sans faire de bruit. Kenji haussa un sourcil, un peu surpris qu'il n'ai pas fait de bêtises. Il fut rapidement rassurer en voyant une branche craquer et tomber. Il sauta à son tour et, lors du vol, rattrapa le morceau de bois. Les deux humains se regardèrent comme pour se dire comment y aller. L'homme au chapeau montra donc la route à suivre. Il passa devant et posa délicatement le pied sur le toit. Puis l'autre. Et au final il tenait. Zoro essaya de faire pareil...Mais disons que ça marcha moins bien. Le premier alla très bien, mais une fois le second posé il traversa le toit et s'écrasa sur le sol. Kenji se mit immédiatement couché, pour éviter d'attirer l'attention.

Le garçon aux cheveux verts avait avertis tout le campement et tout le monde se ruait dans la maison. Il sortit ses épées, se défendant contre les assauts, tout d'abord des gardes déjà présent, puis après des autres. Mais même si son jeux de jambe était parfait et qu'il avait un bon mouvement de poignet, il n'arriva pas à tous les contenir. Il n'en tua aucun, il les envoya juste balader. Plus le combat durait, plus Zoro se mettait à genoux. On l'obligea. Quelques coups de sa part, puis un homme lui donnait un coup dans le genoux, derrière, le faisant tomber. Bientôt, il fut à terre, les genoux écorchés et les bras derrière le dos. Ses deux sabres étaient écartés de son corps. L'un des hommes se ramena avec sa hache pour le bois et la posa sur sa nuque. Il allait lui couper la tête. Et le garçon commençait à sentir sa peur dans son ventre. Pourtant, il n'était pas en danger. Parce que le mouvement fut couper. Un peu plus loin, à un ou deux mètres, Kenji passait à son tour à travers la paille. Il attira l'attention de toute la foule, la lame de la hache n'arrivant donc pas à destination. Il lança sa mini dague qui alla se planter dans la main du propriétaire de la hache, la faisant tomber sur le sol. Il esquiva ensuite un assaut, donnant un coup de poing à celui qui l'avait fait. Le garçon aux cheveux verts profita de la blessure de son attaquant pour lui asséner un coup de pied dans le ventre. Il se releva, son poing venant s'écraser sur le visage d'un autre. Il récupéra ses armes et, voyant une épée sur le sol, il décida de s'entraîner à sa technique sur le terrain. Il jeta l'une de ses armes en l'air et ramassa celle-ci, se battant en jonglant avec ses trois sabres.

Kenji laissait son coéquipier taper sur les attaquants pendant que lui ouvrait la porte de la salle d'à côté. La jeune femme qu'ils avaient vu était attaché dans son lit. Elle était assise sur une homme qui se cachait derrière elle. Il la menaçait avec une dague poser sous sa gorge. L'humain regarda autour de lui, examinant la pièce. Elle était pleine d'outils pour les expériences. Il fronça les sourcils, légèrement. Elle était capturé pour ça ?

Arrêtez de vous cacher.
Taisez-vous ou je la tue !
N..Non ! Pitié !

Kenji s'exécuta, immédiatement. Il était coincé. Il leva les mains, lui montrant qu'il n'avait aucune arme. Mais le preneur d'otage voulu qu'il déposa son épée. Sa grande et longue épée qui en avait tué plus d'un. Mais vous pensez qu'il ne voulait pas. Elle était plus qu'un bout de métal, comme les épées de Zoro. En parlant de lui, de l'autre côté de la porte, la bataille faisait rage. ils étaient tous regroupé autour de Zoro qui commençait à avoir du mal à les combattre. La fatigue se faisait ressentir, non seulement au niveau des bras qui prenaient les dégâts des parades, des jambes qui s'épuisaient à force de bouger, mais aussi de son coeur. Celui-ci commençait à fatiguer. Battre aussi fort ne lui faisait pas que du bien. Sa respiration augmentait rapidement. Les coups n'arrivaient pas tous sur le sabre du combattant. En effet, il avait quelques coupures un peu partout. Ses ennemis avait fini de vouloir en finir proprement. Ils étaient devenu de vrai barbares. Il décida alors de fuir, bien que ce n'était pas ce qu'il voulait. Ce qu'il en voulait pas non plus c'était de mourir comme une bouse. Il eu un pincement au coeur en pensant ça. Son amie était morte comme ça. Il fronça les sourcils et accéléra les mouvements. Il allait beaucoup plus vite et espérait que ses épaules supporteraient le coup. Il allait partir, mais pas sans aider son ami. Lors d'un des rares et courts temps de répit que les combattants lui donnaient, il jeta non pas une mais deux épées dans le ciel. Il ramassa la mini arme de son coéquipier et lui lança. Il rattrapa ensuite seulement son arme et partit en courant à travers la foule, esquivant et parant le maximum de coup en s’essoufflant pour rien. Fallait dire qu'il ne sortirait pas indemne, mais il devait partir sinon il sortirait, mais mort. La dague fila et fut rattraper par son propriétaire. L'homme mécontent allait tuer la prisonnière, non seulement parce qu'il avait vu la dague mais aussi parce qu'il voulait que Kenji pose son épée sur le sol. Mais celui-ci ne le laissa pas faire, loin de là et, juste avant que l'homme exécute la jeune femme, lança son arme. Elle vint se loger entre les deux yeux, le laissant pour mort.

Il se dépêcha de relever l'otage qui avait l'air choquée. Elle ne devait pas être dans un état normal. Elle avait du sang sur tout le côté droit du visage. Ses yeux ronds faisait comprendre à Kenji qu'elle était morte de peur. Il lui tapa légèrement la joue pour la ramener à la raison. Il lui demanda si ça allait, et elle répondit d'un hochement de tête que oui. Elle rajouta juste qu'elle avait eu la peur de sa vie. L'homme savait ce que ça faisait. Bah oui, il n'avait pas passé toute sa vie à tuer des gens sans perdre son sang froid. C'était un combattant mais pas un monstre. Il avait été un jour comme elle, innocent. Mais c'était du passé. ils allaient continuer à discuter sans se rendre compte que des hommes montaient, mais Zoro, dans un hurlement, les prévint qu'ils devaient s'enfuir et rapidement. Le mystérieux au chapeau cette fois sur la tête se tourna vers la jeune femme qui se présentait comme Hana, la fille d'un brillant médecin assassiné. Il se gratta la tempe. Bien sûr, il en avait déjà entendu parlé. Alors c'était ça que voulait ses meurtriers, ces potions. Il rejeta un coup d'oeil aux substances sur la table avant de se tourner vers Hana une seconde fois.

Allons-y.
Attendez, je dois faire quelque chose.

Et, pleurant de rage, elle saccagea les affaires sur le bureau et ramassa la dague de avant de se coller à Kenji. Celui-ci haussa un sourcil et, la prenant dans ses bras, passa par la fenêtre. Les deux humains partirent en courant à travers la forêt, poursuivit par les hommes voulant venger leur chef. Mais même si cette rage les animaient, il n'arrivèrent pas à rattraper le trio. La brume les perdant rapidement. Zoro arriva, par miracle, à rejoindre son ami qui avait lâcher la jeune femme qui suivait. Enfin, rejoindre, c'est plutôt Kenji qui l'avait retrouvé. Sans s'arrêter, jusqu'à ce qu'ils manquent de souffle, ils avaient couru comme des fous. Au final, le groupe s'était arrêté. On ne pouvait pas dire exactement où puisque le brouillard et les arbres faisait penser qu'ils étaient toujours au même endroit. Hana, remettant sa chevelure en place comme la plupart des femme, plongea ses mains dans ses poches et y sortit une fiole.

Tenez...C'est la mixture qu'ils m'obligeaient à faire...Faites attention à ne pas l'utiliser en trop grande quantité, c'est une drogue très puissante. Mais à faible dose elle peut être bénéfique. Promettez moi de la vendre à personne.

Kenji examina le verre. Dedans, il y avait une poudre. Une poudre d'une couleur étrange. Il y en avait en grande quantité. Il la prit et vu que c'était mieux de ne pas la donner à Zoro. Il pourrait la faire tomber ce débile. Les deux humains lui promirent ce qu'elle voulait et, d'un sourire angélique, leur annonça que ce n'était pas la peine de la raccompagner, qu'elle connaissait le chemin et s'engouffra dans le brouillard en sautillant de joie. Le duo se regarda un moment. Kenji regarda de haut bas son coéquipier qui n'était pas vraiment au point question santé. Ses jambes, ses bras et même son torse étaient parsemé de coupure en tout genre, pas assez profonde pour le tuer ou créer un flot de sang, mais disons qu'il avait un peu la rage d'avoir encore bousiller une chemise pour une femme. Il en comptait plus les moments où il avait sacrifier ses vêtements pour une demoiselle. Son bandana une fois, sa chemise au moins quatre fois et ses bottes...Bah pas de fois. Qui a besoin de chaussures ? Surtout aussi moche que celle de Zoro ? Kenji secoua la tête, le réprimandant sur son état. Son ami ne répondit seulement qu'il en avait rien à faire. C'était une diversion. Mais son coéquipier anticipa le mouvement de Zoro et l'empêcha d'attraper la fiole.

Fait voir !
Dans tes rêves gars.

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Dim 30 Sep 2012, 13:08

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