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 [ Quête] Pierre de jais, la convoitise.. PV Cocoon

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Dim 17 Juin 2012, 18:00

Après un long discours expliquant brièvement ce qui les attendait, il s'en suit un échange de paroles entre les deux êtres. Onisha était toujours hors de portée de vu mais pour l'instant il en était mieux ainsi, elle saurait quand réapparaître et Oëna l'a savait en sécurité. Elles étaient comme liées par un lien imperceptible. A vrai dire Onisha avait vu le jour dans la fleur d'émeraude, fleur à ce jour rare voire presque inexistante dans le monde des humains depuis bien des générations et qui avait poussé comme annonçant la venue de prochaine d'Oëna au monde. Le jour de naissance de l'ange, Onisha fit aussi son apparition. Rien ne les sépara depuis ce jour, un lien sacré fût crée entre une fée et un ange.

Au fur et à mesure qu'ils avancèrent, le paysage se fit de plus en plus dense et coloré. Il y avait un condensé de faunes et de flores toutes plus différentes les unes que les autres. Des formes et les couleurs s'associaient et se dissociaient comme un tableau en mouvement, émerveillant et égarant le regard de qui s'y perdait. Oëna marchait lentement, ils avaient ralentis le pas, s'aventurant dans un endroit qu'il découvrait pour la première fois, il fallait faire preuve de vigilance et inspecter les lieux pas à pas était une idée plutôt convaincante. Ils venaient à peine de pénétrer dans la forêt aux milles clochettes.

Rien qu'en ouvrant les yeux sur ce qui les entouraient, embaumés par l'odeur bucolique qui régnait, on ne pouvait qu'un tel endroit devait abriter des espèces rares et tout aussi étonnantes que l'endroit. Et pourtant la beauté spectaculaire qui leur était offerte donnait l'envie de la protéger et d'empêcher quiconque de s'en approcher comme pour la protéger tant elle était merveilleuse. Oëna laissa distraire son regard quelques instants, remarqua certaines plantes vénéneuses, d'autres dont elles connaissaient très bien les vertus régénératrices et bienfaisantes. Cependant ce genre de paradis était bien connu de la jeune fille.

Il était évident qu'ils n'y avaient que de détails saisissants, mais elle savait aussi que cela devait regorger de dangers. La présence des elfes étaient pour le moins rassurante même s'ils n'en avaient pas encore rencontrés, mais la partie de la forêt qu'ils devaient explorer afin de trouver le fragment de la pierre de jaie était d'une tout autre nature. fantasque, féeriques certaines, mais dangereuse même si rien en pouvait le laisser paraître. Il fallait donc s'équiper au fur et à mesure sur le terrain même et les talents d'herboristes qu'elle développait ainsi que le puissant pouvoir d'Onisha pourrait leur être d'une grande utilité. Elle savait que Cocoon avait aussi ses secrets, il saurait donc le moment venu quoi faire. Pendant qu'ils conversaient sur la situation et le déroulement des évènements à venir, elle remplit ses fioles de différentes, se courbant au niveau du sol pour examiner les différentes plantes, prenant soin de masquer son visage d'un épais tissu qui l'empêchait d'être trop exposée aux plantes.
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Dim 17 Juin 2012, 19:43

En quittant la plage de sable fin, l'ange avait entamé un long descriptif de l'environnement et des créatures qu'ils risquaient de rencontrer dans cet endroit impétueux. Les fleurs étaient belles mais nocives, l'endroit était charmant mais hostile. Des contraires et des paradoxes s'harmonisaient à merveille dans cette forêt. La petite fée était hors de porté. Quand apparaîtra-t-elle ? Où était-elle ? Rien n'était sûr. Écoutant sa gardienne parler, il avançait prudemment, s'assurant de chacun de ses pas. Territoire inconnu voulait dire danger imminent, Ils étaient deux, et ils devaient le rester.

Bien qu'elle avait l'air alerte des dangers de cette flore innocente, Oëna se laissait distraire, le nez en l'air, vers telle ou telle vertueuse plante. Petit a petit sa réserve de flacons et d’éprouvettes se remplie d’ingrédients et de substances. Pourquooi en avait-elle besoin ? Alors qu'elle s’écartait du chemin une fois de plus il la rattrapa par le bras. Elle se retourna vivement et un échange se fit. Il l'a regarda longuement et puis dit :

-Écoute... Cette forêt ne m'inspire vraiment pas. Ramasse un dernier échantillon et reste près de moi, d'accord ?

"Tu aurais pu rajouter 'c'est un ordre' ça aurait fait la même chose..." mais il savait que l'angoisse se sentait dans sa voix. Elle le sentait en tout cas. Ils s’arrêtèrent donc une fois de plus et Cocoon resta aux aguets. Une fois fini ils tachèrent de rester proches et vigilants. Et puis le chemin se séparait en deux. Onisha n'était pas là. L'orisha pesta doucement. "Heeee oui mon grand, tu ne peux compter sur personne...". Saloperie de conscience. Il sortit leur carte et leur boussole d'une de ses poches. Il se colla, bras contre bras, avec la jeune femme, scrutant l'endroit où ils étaient. Il savait pertinemment que chaque contact créait un éclair dans le corps de l'ange. Il le savait car il le ressentait aussi, conscient de cette alchimie. La forêt était éclairée, non pas par la lumière du jour mais par les couleurs des plantes et le feuillage des arbres, qui se reflétait dans chaque recoin. Les éclats étaient diffus et féériques, mais rien ne présager moins le danger. Et puis un buisson s'agita. Cocoon leva prestement la tête, retenant sa respiration. Imprudent. Et puis un être ridicule en sortit. C'était Onisha.

-J'vous ai fait peur hein ?!

Un rire crissant se fit entendre.

-Bon, vous venez ?

Et puis elle disparut une fois de plus vers une des deux directions. Il regarda Oëna.

-Ca fait longtemps que tu la connais ?

Il plia la carte et la rangea avec la boussole.

-Elle est insupportable et totalement en opposition avec ton caractère, mais je suis sure qu'elle est beaucoup intelligente qu'elle n'y parait.

Cocoon prit Oëna par la taille et la rapprocha contre lui. Son corps fut foudroyé. Le sien aussi surement. C'était sur. Mais il fallait qu'il la touche. Une fois au moins. Une fois avant de reprendre la route. La dernière fois. Elle l'attirait inlassablement comme un aimant mais dans un lieu pareil, il se devait de se reprendre. Le joues de l'ange rosirent, et il effleura ses lèvres des siennes, y déposant un léger baiser éphémère.
Cette seconde dura une éternité.
Une éternité.
Il se décala, se forçant, se faisant un mal sans pareil, et remit les distances. Il voulait plus. Elle voulait plus. Ils le savaient. Tous deux. Impossible. Il la regarda, intensément, une dernière fois. Et puis il soupira. "Reprends toi bon sang, c'est quoi cette attitude de nain là ? Du nerf mon grand, ALLEZ !". Pour une fois, sa conscience avait raison. Cette dernière lui mit un claque. Enfin, son cerveau s'auto-baffa plutôt. Il devenait inconscient.
Il embrassa son ange sur le front et murmura.

-Tu me rends fou. Soyons prudent, bel ange.

Et tous deux, encore enliser dans ce plaisir, se remémorant que deux fois plus la nuit dernière, ils continuèrent leur route.
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Dim 17 Juin 2012, 22:08

Lorsqu'il s'agissait de plantes, Oëna devenait bien insouciante de l'environnement qui l'entourait. S'adonnant à des expériences, des récoltes ou des observations qui pouvaient durer si personne ne l'arrêtait. Elle ne s'en lassait jamais, mais dans un endroit inconnu tel que celui dans lequel il se trouvait, il n'était pas question de se laisser à corrompre par autant d'évasion. Et Cocoon le comprit assez vite, ce qui l'amenait à ramener la jeune fille à l'ordre, même si ce rappel à l'ordre était emprunt d'inquiétude. Il était plus rassuré de la savoir près d'elle et ne s'en cacha pas, elle aussi. Lorsque surgit Onisha telle une furie, elle reconnue là le côté bien farceur de la fée. L'effet de surprise l'avait pris de tel qu'elle prit conscience qu'elle avait bien été distraite. Aussitôt apparue aussitôt disparue, Oëna se demande combien de temps Cocoon tiendrait avant de craquer. Chaque gourde de la fée amenuisait l'espoir que l'ange se faisait d'améliorer ou au moins de stabiliser la relation entre l'orisha et la fée. Lorsqu'elle disparût, ils furent abandonnés à un moment d'intimité plus que bienvenu.

Il la saisit vivement par la taille, embrasant son corps par le contact qu'il permit. Elle ne pu s'empêcher de rougir, laissant les émotions les plus charnelles l'envahir et pour ainsi dire la soudoyer du plus profond de son âme. Les secondes qu'il mit à poser ses lèvres sur les siennes furent insupportables, interminables. Lorsqu'il rompu cette douloureuse attente, partageant le plaisir que procurait son baiser avec celle avec qui il s'était profondément égaré, le monde environnant s'arrêta un moment d'exister. Elle frissonnait, elle avait envie de plus, l'hostilité de l'endroit rendait plus de promiscuité à la situation. Arriver à se détacher de lui était comme un crime passionnel..difficile, pleins de paradoxes et animé par de brûlantes tensions. Elle s'agrippa un dernier instant à lui comme pour le retenir, mais sa raison venue de je ne sais où la ramena à l'ordre. Elle s'avança néanmoins à tout près de son oreille et lui murmurant d'une voix suave en réponse à ses dernières paroles
" Tu me fais perdre le contrôle " murmura t-elle, rougissant de ses propres paroles comme si elle s'était surprise à succomber à un plaisir défendu.

Elle ramassa ses affaires et poursuivit dans la forêt, largement devancée par Onisha qui était bien trop loin pour être visible mais assez rapide pour revenir en moins de deux minutes. Cocoon la suivit de près, dégageant avec soin sur leur passage les branches qui leur gênaient la vue. De temps en temps elle tendait la main pour ramasser quelques baies qu'elle enfourna dans son sac. Les chemins se faisaient tantôt denses tantôt clairsemés. Ils croisèrent des elfes plutôt sympathiques qui partagèrent des provisions avec eux, puis ils finirent par tomber sur une vieille bâtisse en plein milieu de la forêt. Elle était totalement atypique, presque comme illusion au sein de la forêt. Elle était faite de grosses planches plutôt rudimentaires mais semblait solide. Autour d'elle émanait comme un champs magnétique. Ils avaient marché pendant des heures et avaient tenté de suivre avec la carte des chemins mais cela, d'une manière plus instinctive qu'autre chose. Onisha les avait dirigés de temps à autre, et puis il avait finit devant ce décor pittoresque. Il émanait une aura mystique autour de ce monstre de bois. Oëna se fit plutôt préoccupée et se demanda s'il s'agissait enfin du début de l'aventure.

" Il faut qu'on pénètre dans cette étrange bâtisse. " dit-elle en pressant la main de Cocoon bien qu'Onisha adossée à un rocher les observait attentivement, étrangement interpellée par ce geste plutôt intime de sa maîtresse. Elle avait sentie qu'entre eux s'était crée un puissant lien dont elle en connaissait pas l'origine, mais elle ne dit rien et attendit les instructions.
" Je pressens une forte aura magique mais quelque chose me dit qu'à force de tourner dans ce labyrinthe boisé on a finit par atterrir au bon endroit. Je ne sais pas ce qui nous y attend, mais si tu n'as pas d'objections ou d'autres instruction, je propose qu'on y aille. Ou sinon, on peux passer la nuit à observer, en prenant soin de faire un feu que l'on surveillera à tour de rôle pour qu'il ne s'éteigne pas et demain à l'aube on s'engouffre dans ce gouffre à pièges. "

Effectivement, cet endroit renfermait forcément des secrets jusqu'à lors peu ou pas découverts, car rien sur la carte ne l'indiquait et les différentes questions qu'ils avaient posé aux habitants ne les avait guère renseignés sur le sujet. Onisha intervint.
" Pendant que vous arriviez j'ai attentivement inspecté les environs. La forêt n'indique aucune impasse mais pourtant il est impossible de s'enfoncer plus loin dans la forêt sans passer par ce taudis. Comme vous pouvez le constater les arbres sont trop denses derrière pour pouvoir avancer et ils semblent protéger par une force, un champ magnétique. Par ailleurs, si l'on observe bien, ces grosses planches robustes qui forment cette demeure en ruine sont biens plus solides qu'elles ne le paraissent et ne sont pas posées sur le sol mais semblent enfoncées profondément dans le sol ce qui laisse imaginer un sous-sol et pourquoi pas un chemin dans les souterrains de cette forêt enchantée. J'ai essayé de creuser mais rien n'y fait, la profondeur semble prendre de l'ampleur au fur et à mesure que j'avance. Fais apparaître ta lance Oëna " Dit tout cela Onisha d'une voix loin de la voix enfantine et crissante qu'on entendait sans cesse dès qu'elle ouvrait la bouche. Elle était franche, sévère, et impossible à distraire. Oëna voyait ou elle voulait en venir lorsqu'elle lui demande de faire apparaître sa lance.

Elle ne se fit pas prier et un sceau apparût au creux de sa poitrine, brillant, éblouissant. Oëna referma ses mains sur un objet invisible et tapa deux fois. Le sol se mit brusquement à trembler et la lance se matérialisa au creux de sa main. Une lance à l'allure divine, aux dessins mystiques, à la lame tranchante et ornée d'une parure ressemblant à l'équivalent de l'or chez les humains. Puis l'ange s'avança près d'Onisha, tout près de l'endroit étrange, ses yeux se mirent à briller ne laissant plus distinguer ses pupilles, ses cheveux virevoltèrent dans tout les sens et une bourrasque de vent se mit à souffler tout autour d'eux. Oëna empoigna la lance, la leva du sol, puis la jeta au sol, laissant celle si transpercer la terre de sa puissance. Les minutes passèrent et la lance ne réapparût pas avant un moment malgré sa puissance et surtout sa rapidité. Oëna la rappela par la pensée et il lui fallut tout autant de temps pour refaire surface. Les deux jeunes femmes échangèrent un regard préoccupé. La bâtisse s'enfonçait bien trop profond et franchir sa porte les emmènerait dans un endroit dont ils n'étaient pas sûrs de revenir. La terre se referma aussitôt.
" J'ai aussi remarqué ce phénomène. Il m'a fallu creuser assez rapidement sinon la terre se refermait et je n'ai réussi à tenir le trou ouvert que par la force de ma puissance magique. C'est pourquoi le passage ne s'est pas refermé tout de suite sur ta lance, bien qu'il n'aurait pas été difficile pour celle-ci de revenir à toi. Vous êtes donc conscient que ce qui nous attend va au-delà de ce à quoi on pense" Onisha regarda tour à tour l'ange et l'orisha, attendant la réaction de celui-ci aux évènements.
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Dim 17 Juin 2012, 22:59

Pendant des heures ils marchèrent, sans cesse, toujours en suivant un chemin qui parfois, paraissait inexistant. La petite fée revenait les trouver au bout de quelques minutes, ou peut être quelques heures. La nuit ne tombait jamais, et la forêt était tout le temps éclairée. Cela en devenait étouffant, épuisant, anormal. Parfois l'orisha devait reprendre son souffle en remplissant au maximum ses poumons, puis en recrachant l'air ingéré. Il n'avait pas l'habitude de cette proximité, de cette nature trop présente, presque comme une sorte de... Claustrophobie. Lui qui aimait les grands espaces, la liberté, et tout autre continent immense. Alors qu'il avançait, dégageant le passage pour son ange, ils arrivèrent enfin devant un vieux monument en ruine, fermé. Il était au milieu d'une clairière, qui semblait à la fois vaste, et à la fois très petite. Et puis il sentit une petite main se glisser dans la sienne, bien trop grand. Il la serra doucement, observant toujours le bâtiment.
Citation :

Il faut qu'on pénètre dans cette étrange bâtisse. Je pressens une forte aura magique mais quelque chose me dit qu'à force de tourner dans ce labyrinthe boisé on a finit par atterrir au bon endroit. Je ne sais pas ce qui nous y attend, mais si tu n'as pas d'objections ou d'autres instruction, je propose qu'on y aille. Ou sinon, on peux passer la nuit à observer, en prenant soin de faire un feu que l'on surveillera à tour de rôle pour qu'il ne s'éteigne pas et demain à l'aube on s'engouffre dans ce gouffre à pièges.

Il aimait les décisions d'Oëna. Elles étaient précises, et malgré son tempérament d'ingénue et de distraite, elle savait ce qu'elle voulait. Mais avant même qu'il ne pu dire quoi que ce soit, la créature se tenant un peu plus loin, posa les choses telles quelles.

Citation :
Pendant que vous arriviez j'ai attentivement inspecté les environs. La forêt n'indique aucune impasse mais pourtant il est impossible de s'enfoncer plus loin dans la forêt sans passer par ce taudis. Comme vous pouvez le constaté les arbres sont trop denses derrière pour pouvoir avancer et de plus ils semblent protéger par une force, un champ magnétique. De plus, si l'on observe bien, ces grosses planches robustes qui forme cette demeure en ruine sont biens plus solides qu'elles ne le paraissent et ne sont pas posés sur le sol mais semblent enfoncés profondément dans le sol ce qui laisse imaginer un sous-sol et pourquoi pas un chemin dans les souterrains de cette forêt enchantée. J'ai essayé de creuser mais rien n'y fait, la profondeur semble prendre de l'ampleur au fur et à mesure que j'avance. Fais apparaître ta lance Oëna

"Pouce ! Moi j'ai des questions ! Et pourquoi elle sait tout elle ? Elle est surhumaine madame la poupée qui vole ? Pis je suis désolé, mais mon grand gaillard il passe partout, ta forêt il te la casse en deux s'il veut ! Et puis t'es une fée ou une taupe ? Pourquoi tu as creusée poupée ?"
...la-ferme ! Cette fichu conscience le frênait en permanence. Certes parfois, elle la sortie de sale situation mais là, maintenant, elle l'emmerdait plus qu'autre chose. Bizarrement sa propre voix résonnait plus fort dans sa tête que d'habitude. Il était fou à lier. Il prit sa tête entre ses mains au niveau de ses tempes. Rien ne lui faisait cesser cela. Il n'y avait pas de médicament, pas de sort, de soin, de potion, de plante... Seulement la mort. Mais pour le moment c'était impensable. Il releva la tête et regarda son ange. Pas depuis qu'elle était là. Et puis il finit par s'asseoir sur un vieux tronc sec, d'arbre mort. Etrange en ce milieux de forêt si spectaculairement claire, coloré, et vivante.
La fée avait parlé de lance. Oëna n'a pas d'arme. Pourquoi elle sortirait une lance ? Elle n'était tout de même pas magi...

Le spectacle le bluffa.
Il ne s'y ferait jamais.
L'ardeur qu'elle y mettait, la beauté de ses actes, la sagesses de cette personne en ces instants, rien ne pouvait le faire partir, s'éloigner d'elle. L'espèce de magie qui s'était émanée d'elle s'engouffra dans le sol, faisant un trou béant dans la terre meuble et fertile. Et puis le temps passa mais il ne trouva pas cela extrêmement long.

Citation :
J'ai aussi remarqué ce phénomène. Il m'a fallu creuser assez rapidement sinon la terre se refermait et je n'ai réussi à tenir le trou ouvert que par la force de ma puissance magique. C'est pourquoi le passage ne s'est pas refermé tout de suite sur ta lance, bien qu'il n'aurait pas été difficile pour celle-ci de revenir à toi. Vous êtes donc conscient que ce qui nous attend va au-delà de ce à quoi on pense

Lui ne remarqua rien de particulier. Il était un homme et là c'était son instinct d'homme qui lui parlait. La magie, la fée, les cieux... Il s'en fichait. Il se leva de son tronc pourri, enleva sa veste, ses gants et son débardeur, arriva vivement vers elle, la tourna vers lui, mit sa main dans ses cheveux, tira sa tête en arrière, la colla contre elle, l'embrassant le visage le cou. Il sentit ses petites mains sur son torse. Il l'avait. Il savait que le peau contre peau faisait de l'effet à l'ange. Et tout en l’enivrant de baiser, sous les grimaces de la fée, il lança de sa voix rauque, pleine de désir :

-Oui, on reste la nuit... Je la veux, ma nuit... Avec toi....

Il fallait qu'il s'arrête, mais maintenant qu'elle avait ce contact avec lui, sur sa peau, de ses mains chaudes sur son corps, sous ses voiles, cela allait être beaucoup plus difficile de se séparer. "Onisha... Aide les..."
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Lun 18 Juin 2012, 00:29

Citation :

"Oui, on reste la nuit... Je la veux, ma nuit... Avec toi...."

Avait-il dit, la saisissant fougueusement comme si tout ce qui venait d'être dit avait été instantanément anéanti par la passion qu'il lui vouait. Il connsaissait à présent son point faible, il savait qu'à peine sa peau frôlait la sienne, il s'assurait la victoire de la bataille, ne pouvant le repousser que plus loin dans les frontières qu'il avait franchi. Ses doigts s'entremêlèrent dans sa cascade de cheveux, son pouls s'accéléra à une vitesse affolante et chaque baisers déposés sur son coup lui donnait l'impression de mourir à chaque instant dans une passion des plus sauvages. Elle n'avait le temps de respirer, prenant des bouffées qu'à chaque fois que leurs lèvres daignaient se séparer. Elle en voulait plus, comme si plus rien à part eux ne trouvait sa place, ni le décors verdoyant, féerique et bucolique, ni la bâtisse aux forces étranges.. ah oui la bâtisse. Qu'était-il déjà venu faire ici ? Onisha encore une fois n'intervenue que trop brièvement comme un rappel à l'ordre restait sans réponse.

" Bien ! je vois que vous avez pris votre décision. Nous passerons la nuit ici, du moins vous. Je reprends ma forma originelle à la recherche d'autres informations et demain l'aube je vous prierai de garder vos ébats en sommeil "
Sur ces paroles, Onisha n'émit pas un commentaire de plus et s'en alla. Elle laissa les deux amants se retrouver, pensant qu'il valait mieux céder à la distraction avant que les choses ne commencent plutôt qu'Oëna ne soit distraite pendant l'opération. Et même si elle craignait que cela n'arrive, car au fond elle voyait que cet homme était bien plus qu'une distraction à ses yeux, bien plus qu'un compagnon de mission, elle se garda pourtant d'en toucher un mot à l'ange. Elle surveillerait à distance et tacherait de la protéger du mieux qu'elle pouvait des dangers qui les attendaient mais aussi d'elle-même. Car elle savait que l'amour pouvait en danger quiconque en avait le coeur baigné. Elle savait qu'une simple distraction pouvait coûter la vie mais quelque chose lui disait aussi que cet étrange garçon agirait comme un protecteur pour Oëna. Cependant jusqu'où irait-il pour elle ? N'était-il pas dangereux de la laisser s'égarer dans de tels chemins ou était-ce la bonne voie à prendre pour la jeune fille, celle de son destin. Puis elle revint sur ce qui les attendait.

Elle devait pour l'instant être la tête d'Oëna bien que celle-ci est conscience de la situation, elle devait s'assurer de faire sa partie du travail. Elle attendit cependant un peu avant de reprendre sa forme originelle, même si son apparence trahirait dans cet endroit féerique ses origines féeriques, elle n'avait rien à craindre. pas pour l'instant. Elle rebroussa donc chemin, prenant soin de marquer chaque arbre qui la précédait d'un sceau magique afin d'être sur de ne pas les perdre. Dans tout les cas Oëna bien que distraite, savait ce qu'elle avait à faire. Elles s'étaient tout dit dans leur échange de regard. La fée marche longuement, profitant de l'air frais et odorant qui s'y émanait. Elle fit quelques fioles de miel, puis croisa un elfe. Connaissant très bien ce peuple, elle sût qu'il s'agissait d'un ancien malgré son apparence plutôt juvénile.

" Bonjour ancien. Je me présente, je suis la fée Onisha. J'accompagne mon amie ange Oëna Inominë. Nous aurions besoin de plus d'informations sur la forêt qui nous entoure. Que peux-tu nous dire de ses secrets ? Connaîtrais-tu l'histoire d'une bâtisse perdue au milieu de la forêt "
Onisha ne révéla ni la nature de sa question, ni la source. Elle se contenta de prendre l'air naïf de toutes les fées, même si elle savait qu'il serait difficile à duper. Cependant elle ne voulait pas attirer leur attention sur leur venue ici, bien que les elfes fussent bien veillant, elle préférait être prudente. Elle s'assit sur un rocher comme pour montrer sa patience et sa bonne volonté, tout en cueillant des fleurs au hasard.

" Vous ne devriez pas toucher à celle-ci, elle regorge un poison mortel qui vous paralyserait d'abord puis vous tuerez lentement en créant une longue agonie par asphyxie. "
dit-il calmement et lentement comme s'il parlait d'un oiseau qui se posait au bord d'une fenêtre. La jeune fée s'arrêta net, regardant le sage toute crédule et l'air un peu perturbé du sang froid de l'elfe alors qu'une seconde trop tard et elle succombait devant ses yeux.
" Oh ne me regardez pas comme ça, vous auriez dû être avertie que cette forêt aussi belle est-elle regorge de bon nombre de dangers sommeillant dans chacun de ses détails. Mais ne vous en faites pas, ces plantes pour qui les connaissent poussent en général tout près de leur remède, des jumelles aux pétales pourpres. " Onisha qui était censée se sentir rassurée par les paroles du vieux sage n'en fût guère touchée.

" Bien pour répondre à vos questions, je ne sais pas ce qui vous amène ici, mais très peu de gens connaissent l'existence de cet endroit perdu de la forêt. Il apparaît comme un mirage à ceux qui ont le désir ardent de le trouver et le coeur guerrier. Beaucoup cherchent en vain cet endroit. Je suppose que vous en faites partie, et peut-être même l'avez-vous déjà trouver car je ne vois pas votre amie dans les parages et vous avez un regard soucieux. Mais ne vous en faîtes pas je ne chercherai pas à savoir pourquoi toutes ces questions. "
Onisha fût épatée par tant de vivacité et la facilité à déduire et traduire la situation, de cet elfe. Mais comment être surprise, il avait dû parcourir quatre fois au moins le temps de son existence. Elle l'écouta attentivement et sagement sans essayer une fois de l'interrompre bien que des tas de questions lui traversaient l'esprit.

" Avant tout, vous devez savoir que cet endroit abrite une force magique jusqu'à lors inconnue. Lorsque vous pénétrerez à l'intérieur, vous disparaîtrez tout en autant que le mirage qu'elle incarne. Pour en sortir vous devrez utiliser bien plus que votre force. Votre esprit mais pas seulement, votre volonté seront les seuls à pouvoir vous sauver. Je suis un miraculé de cet endroit. Je suis tombé par hasard dessus étant enfant. J'en suis ressorti sans aucun souvenir, vomit par les entrailles de la terre. En-dessous se cachent des profondeurs inimaginables. La lumière et les capacités de soin vous seront d'une grande utilité. Lorsque je médite, ou dors pour le plaisir car les elfes ne dorment que pour le plaisir, j'ai quelques images qui apparaissent. Beaucoup de passage, comme un labyrinthe. Des portes aussi et des ombres qui fuient à tout allure et qui semblent dévorer les ténèbres. "

Onisha écouta l'elfe parler. La nuit serait longue et pleins de conseils. Elle s'assit alors au sol et le sage fit de même. Il était en communion. Désormais elle buvait ses paroles sans que rien ne vienne la distraire.

Pendant ce temps les deux amants étaient encore enlacés. Bien évidemment les paroles d'Onisha ne leur avaient pas échapper. Ils savaient qu'ils leu restaient la nuit entière rien qu'à eux et qui sait, peut-être serait-elle la dernière à pouvoir respirer le plein air, malgré les bouffées parfumées parfois étouffantes. Au fur et à mesure que le soleil disparaissait, la fraîcheur du crépuscule atténuait quelque peu les parfums trop imposants, dégageant une brise nettoyante. Leur corps n'était pourtant que plus brûlant. Comment préparer la nuit, la préparerait-il ? elle laissa Cocoon mener la danse.
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Lun 18 Juin 2012, 08:03

"Non mais qu'est ce qu'il t'a pris espèce d'imprudent ? Tu es pas chez toi ici ! Tu veux te faire tuer ?" ...et comme si Onisha eu entendu cette voix, elle se ramena avec un vieux sac imperméable.

-J'ai pensé utile de traîner ce truc. Visiblement j'ai bien fait.

Et puis elle disparut. Faire un tour. Récolter des informations. Et puis il murmura dans un souffle :

-Utilise... ta magie...

Oui, là c'était bien assez. Il ne voulait plus la lâcher, seulement s'allonger près d'elle. Il ne sut si ce fut la forêt, leur magie, ou Onisha, mais l'espèce de bivouac clos que renfermait ce sac, fut sur pied en moins de temps qu'il ne fallut pour le dire. Ils y tombèrent tous deux dedans, comme sur un nuage de coton, bien que ici le sol soit un peu plus rude tout de même. Il ne savait pas si la nuit allait tombée un jour, ou même si un quelconque changement climatique arriverait. Ils étaient deux, et seulement deux, une fois de plus. Et encore une fois, cette nuit fut remplie de tendresse, similaire à la première mais pourtant plus intense. Leur lien se consolidait, se métamorphosait en quelque chose de plus dur, plus solide. Leur habitat était tellement petit et étroit qu'ils ne pouvaient, en plus de n'être qu'allongés, ils étaient serré l'un contre l'autre. Au vu de leur passion, cette proximité était de mise. Leur corps étaient constamment collés l'un contre l'autre, leur pensées se mêlèrent, la conscience de l'homme se tut totalement, leurs sentiments ne faisaient qu'un. La vigilance était tombée en même temps qu'eux. Ils ne savaient pas combien de temps cela faisait que leurs cœur battaient ensemble, qu'ils partageaient ce moment important. Et pourtant le temps sembla passé rapidement, trop rapidement. La nudité de l'ange faisait toujours frémir Cocoon. Toujours cette peau blanche, frêle, fragile, fraîche. Tout son contraire. D'une main légèrement, il parcouru ses formes et puis finit par s'allonger sur le ventre, à côté d'elle. La lumière passait sans problèmes à travers leur cocon, et il l'a vit respirer, reprendre son souffle. Et puis un silence s'installa. Oëna tourna sa tête vers lui, et ils se regardèrent un moment. Presque inconsciemment, guidé par une envie, une lubie, il posa sa main sur son ventre. Le contact fut à nouveau et Oëna, déjà coloré, rougit un peu plus. Il se rapprocha encore et sa tête arriva près de la sienne. Et puis elle le scruta à nouveau, essayant de percer ses pensées, son cœur. Il soupira et ferma les yeux, comme pour lui montrer porte close. Dans un son de voix grave et chargé d'émotions, il dit :

-Tu retourne assez mes moindres pensées, laisse moi juste les remettre en place.

Cela ne lui prendrait pas longtemps, quelque seconde, une minute tout au plus. Et puis il ouvrit les yeux. Elle voulait savoir. Tout savoir.Il se retourna et, en un tour de main habile, il la prit pour l'emmener sur lui. Au dessus. Collé. Toujours là. Il voulait toujours l'avoir dans son champs de vision, et la sentir contre sa peau. Il passa ses bras replié derrière sa tête, de manière à lui sur élever.

-Je ne te dirais pas tout sur moi tu sais. Il y a des choses que moi même j'ai préféré oublier. Au vu de ce que l'on ressent l'un pour l'autre, je ne veux pas te faire partager ma peine et ma douleur passées. Elles ne sont plus là. Ce sont mes chaines, pas les tiennes.

Il fit une courte pause. Le problème était que quand il allait parler, il allait forcément ce souvenir et revivre en direct les bons comme les mauvais souvenirs. Il le savait. Mais mieux valait rassurer la jeune femme. Mais a vrai dire il ne savait pas par quoi commencer... "parle lui de moi ! On est deux dans ta tête oublie pas..." et c'était un gros problème qu'il n'aborderait surement jamais, sinon d'être traiter de fou à lier, ou de déranger. Sa conscience dirigeait sa vie et les seuls moments où il pouvait réellement être naturel, étaient ceux là. Quand il partageait ce lien avec cette ange. Sa tête lui foutait la paix. Et puis il préféra simplement parler de lui. Comme un récital. Malgré tout il émit un léger rire.

-Tu ne peux pas te rendre compte la multitude de choses quand bien même j'en ai oublié certaines...

Il n'arrivait pas à se livrer, pas sans des questions, ou une approche plus directe. Il n'avait pas de prétexte, il lui en fallait un. Au moins pour lui raconter sa vie, le temps que le petit jour -si on peut appeler cela comme ça ici- arrive.

-Dis moi ce que tu veux savoir belle créature, ce sera plus simple pour nous...

Il leva son bras et puis de sa main, la passa dans ses cheveux long, soyeux, bleuté, merveilleux.



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Lun 18 Juin 2012, 15:54

Onisha avait été précautionneuse. L'espèce de tente rudimentaire mais plutôt confortable dans laquelle ils étaient allongés les coupait davantage du monde qui les entourait. Elle avait cédé au plaisir de la chair, laissant toute raison à l'abandon. A cet instant, elle fût prise d'une surprenante fougue, enlaçant et agrippant son amant dans une éternelle étreinte. Leur corps se chevauchèrent tour à tour, imprégnés de sueur et de passion. Elle se faisait plus désirée, joua avec les sens du jeune orisha, mordant délicatement sa lèvre, puis parcourant son cou puis son corps de baisers suaves. Elle fût totalement à lui, bien plus audacieuse et plus entreprenante que la dernière fois. L'attente avait été trop longue, et elle savourait le sentiment de possession qu'il éveillait en elle. Seule la mélodie de leur émulation transperça le silence rauque de la nature, oubliant ainsi toute pudeur, tout gêne qui aurait pu freiner leur ardeur. Il était si beau, si envoûtant, si différent.

Sa tête tournoyait comme si la gravité ne trouvait plus son sens en ses lieux, elle l'embrassa amoureusement, elle le caressa langoureusement avec tout ce qu'elle possédait, tout ce qui pousserait leur plaisir à son paroxysme. C'est comme si l'emprunte sauvage de la nature avait déteint sur eux, susurrant des mots damnés par la chasteté mais n'effaçant pourtant en rien le romantisme de leur échange. Les corps vibrèrent à l'unisson, bien loin des soucis de la quête. Et pourtant, cela pris fin, d'une manière douce et progressive, leur plaisir s'assagit dans la pénombre de la nuit. Il s'allongea près d'elle, garda toujours un contact corporel avec elle. Elle en avait besoin après tout, et l'étroitesse de l'endroit lui permis une proximité fort déraisonnable qu'elle savourait secrètement.

Il avait deviné qu'elle voulait en savoir plus, le connaitre davantage, mais devoir le brusquer, ça elle ne le voulait pas. Et pourtant, il lui donna l'occasion. L'occasion de poser des questions et surtout d'avoir des réponses. Il avait raison... par où fallait-il commencer ? comment fallait-il s'avancer ? Pour la première fois, elle avait peur de le contrarier. Non pas parce qu'elle s'imaginait qu'il pouvait lui faire du mal, mais plutôt parce qu'elle le pousserait à se replonger dans des douleurs jusqu'alors refoulées, mal oubliées... Elle l'aimait trop, elle ne savait plus. Devait-elle faire rebrousser chemin ? fallait-il s'engager dans cette conversation ? finalement elle laissa son coeur parler.

" Je vois en toi une atroce douleur, qui cache derrière son ombre une multitude d'autres douleurs. J'aimerai pouvoir les comprendre, sans curiosité malsaine. J'aimerai pouvoir te lire, savoir ce qui t'anime ou te détruit. N'est-ce pas le fardeau de toute personne qui aime ? Je ne pourrai effacer tes peines, peut-être suis-je prétentieuse de penser pouvoir les apaiser. Lorsque je t'ai rencontré, j'a vu en toi bien plus qu'une âme , j'avais l'impression d'une âme errante, prisonnière de sa propre peine, prisonnière de la solitude. Pourquoi de sents-tu si seul dans un monde si peuplé ? Où sont les tiens ?... "

* Oui...où sont les siens. Marcher avec le coeur si lourd et si dur, ne peut laisser présager qu'il soit entouré de ses proches, mais pourquoi ? Comment supporter de voir l'être qu'on aime souffrir autant sans pouvoir rien faire... Quel est cette langueur qui pénètre son coeur ?... suis-je allée trop loin dans ma question ? Mon âme semble si tourmenté de la voir dans pris dans un tel étau. J'aimerai le voir sourire un jour, mais ça, c'est mon secret pour l'instant *
pensa Oëna les yeux rivés sur le visage de Cocoon. Elle caressa sa main posée sur son ventre, puis la pris entre les siennes et l'embrassa chaleureusement, lentement, tout en laissant son regard perdu dans celui de son interlocuteur.Elle ramena sa jambe qu'elle enlaça autour de lui comme la première fois, d'un air de lui dire je t'en prie de ne t'en vas pas, ne te renferme pas. Elle tentait de l'apaiser par les gestes, sachant le douloureux débat qu'elle soulevait. Elle attendit ses réponses, elle voulait profiter de ce moment, avant que l'aube se lève et qu'Onisha fasse son apparition.

Elle savait d'ailleurs que celle-ci apparaîtrait avec de précieuses informations sur l'endroit. Malgré son air un peu égarée, Onisha était un redoutable allié. Lorsque la situation s'avérait dangereuse, risquée, elle devait un tout autre personnage. Une fois les informations récoltées, elle viendrait les trouver, puis Cocoon donnera son avis et il pénétrerait enfin la bâtisse. C'est tout ce dont elle était sûre, car au final, ce qui les attendait à l'intérieur était un réel mystère. Lorsqu'Onisha venait de récolter quelques bribes concernant la bâtisse, il était clair pour l'ange que l'intérieur de cette dernière les ferait basculer dans un mon parallèle, bien loin de celui qui les entourait. Ils ne pourraient pas être plus prêts alors il faudrait improviser, et elle comptait sur ses compagnons pour la soutenir.
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Lun 18 Juin 2012, 17:26

La nuit allait être longue et mielleuse. "Bon bha moi je vais faire un tour, tu me gonfle !" allons bon... Génial. Depuis quand l'autre faisait bande à part ? Ce n'était pas vraiment comme s'il avait des... Courses à faire ou autre, non ? Satané de cerveau. Et alors qu'il réfléchissait enfin calmement, elle s'exprima :

Citation :
Je vois en toi une atroce douleur, qui cache derrière son ombre une multitude d'autres douleurs. J'aimerai pouvoir les comprendre, sans curiosité malsaine. J'aimerai pouvoir te lire, savoir ce qui t'anime ou te détruit. N'est-ce pas le fardeau de toute personne qui aime ? Je ne pourrai effacer tes peines, peut-être suis-je prétentieuse de penser pouvoir les apaiser. Lorsque je t'ai rencontré, j'ai vu en toi bien plus qu'une âme , j'avais l'impression d'une âme errante, prisonnière de sa propre peine, prisonnière de la solitude. Pourquoi de sens-tu si seul dans un monde si peuplé ? Où sont les tiens ?...

Atroce douleur. Ombre. Malsaine. Détruit. Fardeau. Peines. Âme errante. Solitude. Où sont les tiens.
Chacun de ces mots se détachèrent de sa phrase, s'affichant distinctement devant ses yeux, comme un reflet de vérité. Il ferma les yeux, laissant une de ses mains entre celle de l'ange et l'autre derrière sa tête. Des jambes s'enlacèrent autour de lui. Ne pars pas. Elle voulait savoir. Il se mit à murmurer puis finit par dire les mots en chuchotant :

-...Atroce douleur. Ombre. Malsaine. Détruit. Fardeau. Peines. Âme errante. Solitude. Où sont les tiens. Tout cela, c'est ce qui me compose, qui fait partit de moi. Ces mots ne sont que le reflet de ce que je suis, je n'arrive pas à m'identifier autrement Oëna.

Il ouvrit les yeux et la regarda. Il défit sa main des siennes et la mit sur son visage, caressant sa peau douce et claire.

-Tu apaises déjà tan de choses chez moi... Et toi même tu as ton passé, j'ai... 'peur' de t'encombrer avec le mien.

Il savait que ce qu'il disait ne sonnait pas. Non pas qu'il veuille la pourrir de ses démons, seulement elle s'en fichait bien mal de ses propres problèmes d'ange, à l'heure actuelle elle voulait savoir les siens. "Les tiens bordel t'es bouché ?" ...retourne faire les courses toi. Il se remit à nouveau sur le dos, laissant sa main près de l'ange.

-Je... Je ne sais pas réellement qui je suis. Je ne sais même pas si Cocoon est mon vrai nom. On m'a toujours appelé comme cela. Dans mon peuple, Cocoon veut dire source, sous entendant source d'un conflit, d'un malaise, d'un accident, d'un raté... Comme si j'étais... La source du mal, tu comprends ?

Il n'osait même pas la regarder, de peur de lire sur son visage le reflet de sa propre folie. Ce type était touché. Ou simplement seul ?

-Je n'ai vécu que peu de temps dans ce qui était censé être mon village natal, mais même là, je ne suis pas capable de me souvenir de la moitié de mon enfance, c'est si... Flou. Comme si je n'arrivais pas moi même à accéder à mes souvenirs, comme si ma conscience me... bloquait.

Il se tut un instant. Il a parlé de sa conscience. Visiblement, ça ne paru pas étrange. Psychose quand tu nous tiens...
Il se calme doucement, se concentrant sur la respiration d'Oëna pour la suivre et s'adapter.

-Et puis un jour, j'avais dix ans, peut être onze, je partis en quête de jours meilleurs. Les réponses que l'ont m'avait apporté dans cette bourgade misérable ne m'avait pas suffit et trop de gens m'ignoraient, me maltraitaient, alors que je n'étais pas spécialement différent des autres de mon espèce.

Il ricana doucement.

-"Mon espèce", dit comme cela on dirait que je suis en voix de disparition.... !

Il tourna sa tête vers elle. Elle l'écoutait. Sans le juger. Pas de jugement, aucun. Peut être à l'intérieur de son cœur elle voulait fuir cet endroit, et aller loin de lui, mais il n'en perçut rien. Elle était calme, à l'écoute, aimante. Aimante. Amante. Mon amante.
L'orisha ne pu s'empêcher de s'approcher d'elle, de prendre son visage entre ses grandes mains tannées par le soleil, et de l'embrasser, passionnément. Elle était là. Elle. Il s'en fichait du reste. C'était son avenir. "Ne fonde pas tan d'espoirs gros nigaud..." mais même sa conscience n'avait pas l'air de croire ce qu'elle lui ordonnait. Il resta allongé sur le côté, caressant doucement sa belle nymphe, continuant de conté son histoire (du moins ce qu'il s'en rappelait) :

-Et puis sur les routes je fis beaucoup de rencontre, je connu d'autre personne, d'autre race, d'autre patrie, d'autre pays, d'autre contrées... Tout m'était tellement inconnu et familier à la fois. Je me sentais à la fois chez moi nulle part et partout. Je grandi sur les routes et les chemins, dans des villes et bourgades, simplement, telle une ombre. Et puis plus tard, encore en quête de toutes ces réponses introuvables, je rencontra une femme. Même âge que moi, même acabit, mais beaucoup plus maligne. Elle était des miens. Je l'avais rencontré sur le continent, loin de "chez moi". Elle m'a rappelé qui elle était, que l'on s'était connu auparavant. Elle a même réussi à dire une particularité que j'avais. Du coup, confiant, je pensais moi aussi que l'on s'était déjà rencontré plus jeune et j'ai cru à toutes ses histoires. Sombre idiot... Pendant un moment on a bourlingué ensemble, c'était vraiment bien, elle me comprenait, je la comprenais, c'était parfait. Et puis un jour elle m'a envoyé dans une tour juché sur une colline, près d'un village où on résidait. Quand je suis entré dans la tour j'ai du me battre un moment contre des monstres et au final on me captura. Quand je me suis réveillé, j'étais pendu par les poignets, torse nu, et le visage mutilé. Elle m'avait trahis. C'était le 'reine', en quelque sorte, de cette tour.

Il planta à nouveau son regard dans le sien, prit sa main et la posa sur son torse, en plein sur sa cicatrice.

-On va dire que je m'en suis bien sortit.

La pauvre ange en resta quelque peu sans voix pendant un instant. "Tu en as assez dit et tu ferai mieux de..."

-Demande moi ce que tu veux belle créature, je te répondrais.

Il ouvrit ses bras et dans une impulsion se jeta sur elle pour la prendre dans ses bras et l'embrasser, sans l'étouffer de son poids.
Après qu'ils aient parlé sur lui, sur elle, sur eux et surtout sur lui, la belle bailla.

-La journée va être longue demain, nous ferions mieux de dormir...


Et alors qu'il se couchait, elle l'embrassa. La nuit fut passionnante, et pleines d'étreintes. L'ange avait bien prit les initiatives et visiblement ça n'allait pas s'arrêter de si tôt. "Hum... Ca me plait bien..."


Bizarrement la nuit fut plus courte que prévue. Un bruissement, puis un grand cri sortit Cocoon de son sommeil. "m*rde, saloperie de..."

-Debout la dedaaaaaans !!!!!! Oënaaaaaaaa !!!!!!!

Un simple son, une voix roque et vidée de tout sentiment humain.

-Je vais la tuer.

-Allez les molasses on se dépêche on n'a pas finit la journée !

Il ouvrit les yeux. La petite chose insignifiante voletait au dessus d'eux dans le bivouac. La forêt était similaire à la veille, comme si rien n'avait bougé, ni changé. Oëna était totalement enfouis dans la mince couverture, au creux de Cocoon, au chaud et encore endormie. Un rictus s'afficha sur son visage.

-Laisse moi cinq minutes...

Il prit la couverture, la souleva et tous deux disparurent dessous. Il ne savait même pas pourquoi il faisait cela. Si. En fait il le savait. Il voulait ce spectacle à lui seul. Egoistement. Sans partager ni avec Onisha, ni la nature.
Le réveil de sa muse.
Simple, merveilleux, limpide.
Il l'embrassa, la fit bouger un peu et elle commença à s'agiter. D'abord un gémissement de sommeil retentit, puis elle étira ses jambes. Ses mains allèrent à ses yeux puis elle frotta ses paupières ensommeillées. Ses yeux s'ouvrirent. Il la regardait. Il ne pouvait pas s'en empêcher. Il était totalement fou mais il s'en fichait. Il lui aurait peut être fait peur ? Non, même pas. Et puis elle ouvrit la bouche. Un petit bonjour en sortit et elle se colla complètement contre lui, passant ses bras autour de son corps. Et le drap se souleva légèrement. Laissant entre voir leur tête. Naïvement, bêtement, la fée les regarda.

-Ca fait cinq minutes et vingt quatre secondes, je m'inquiétais.

...hum, ironie ou elle était simplement pas fine sur ce coup ?
L'ange se réveilla petit à petit, s'habilla, et demanda à la fée si elle avait trouvé un point d'eau. Cette dernière l'accompagna et revint aussi tôt. L'orisha avait mis son pantalon et était en train de se vêtir du reste. Elle prit forme humaine et se posta face a lui, plus déterminée que jamais. Il la regarda interrogateur.

-C'est quoi ça ?

Il suivit son doigt et baissa les yeux sur sa poitrine. Il leva les yeux au ciel, enfila son débardeur.

-C'est une cicatrice.

-Non mais merci, je sais, mais c'est qui qui te la faite ? T'étais avec Oëna quand on te l'a faite ?

-Non ça date de bien plus longtemps qu'elle et moi.

Il se chaussa. Mauvaise idée. Il se déchaussa.

-Faudra que j'aille laver ça moi...


-Elle et toi ? Qu'est ce qu'il se passe entre vous ? Ecoute, je la connais depuis plus longtemps que toi et je sais qu'il y a quelque chose d'anormal. Ne t'avise pas de jouer avec elle.

Il prit ses chaussures par les boucles en métal.

-Toi non plus.

-Fais pas ta tête de turc, ça marchera pas avec moi, explique moi.

Il leva la tête vers elle. Aucune bataille, cela n'en valait pas la peine.

-Elle est mon âme sœur que cela te plaise ou non. Je suis à elle, elle est à moi. Rien que ça. Oëna passe en première, tu pourras bien dire ce que tu veux, ce sera à elle de décider quoi que ce soit nous concernant.

Il parlait comme un couple. Couple. "Couple... ?! Je vais m'évanouir..." Merci du soutient. La fée se tu et voyant que l'orisha attendait elle l'emmena à la source d'eau non loin. Il y vit son ange toujours plus belle, lavant sa peau de cristal et ses cheveux aux reflets doux. Onisha et Cocoon s'arrêtèrent au même niveau et elle se tourna vers lui.

-Tu as l'air complètement abruti là.

-Tu comprends maintenant pourquoi c'est elle et pas une autre...

Sans mot de plus, il ne quitta pas l'ange des yeux, observant l'ouverture de ses ailes, l'eau ruisselant sur sa peau. Il entra dans l'eau, se trempa une fois de plus le pantalon, la prit par surprise, par la taille et la colla contre lui pour l'embrasser. En souriant, et leurs lèvres s'effleurant, il murmura :

-Peux tu me dire pourquoi on se retrouve toujours dans les mêmes situations où que l'on soit ?

Ils souriaient. Là. C'était magique. Maintenant.

Une fois le câlin finit, Cocoon en profita pour se laver à son tour, -laver ses pompes aussi, très important- puis Onisha s'avança vers eux.

-Bon alors j'ai eu le temps de me balader toute la nuit et de faire pas mal de rencontre plutôt intéressantes. J'ai des info croustillantes. Alors déjà personne n'est censé connaître, ni trouver, cette bâtisse plantée en plein milieu. Elle n'est stipulée nulle part et ne se montre que à certains voyageurs. On peut toujours tourner au même endroit dans la forêt pendant des heures, sans jamais la trouver alors qu'elle n'est pas loin mais... Invisible. Évidemment, moyen de vous rendre la vu et que vous voyez assez clair -et moi aussi...- c'est la volonté. Il nous faut absolument s'armer de toute la volonté que l'on a pour que le chemin s'ouvre, et que le passage soit clair et visible. Personne ne pourra nous retrouver. Dès que l'on rentrera, quelqu'un pourra bien passer à côté de la bâtisse sans même la voir. De lourdes épreuves nous attendent la dedans, le noir y est total et les profondeurs sans fin. Donc maître mot : courage et volonté !


Les mots eurent l'impact de regain d'énergie pour tous les deux. Ils se sentirent plus fort et plus robuste. Ils se sentirent prêt.
Une fois leur toilette rapide finie, ils remballèrent tout et entra. Cocoon poussa la lourde porte qui grinça -évidemment- et tous les trois s’engouffrèrent à l'intérieur. La porte se referma rapidement derrière eux malgré son poids et sa vieillesse. L'air était humide et chaud, lourd, insistant. Un poids s'abattit sur leurs épaules, comme si chacun devait se porter sur le dos. Cocoon se sentit lourd mais se retourna aussi vivement que possible, et toucha le mur où se trouvait la porte quelques minutes auparavant.

-Bon sang, on est réellement enfermés ici...

Et oui... Réellement !
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Lun 18 Juin 2012, 22:34

Il lui raconta sa douleur, ce qui lui transperçait l'esprit et qui animait ses moindres colères. Elle l'écouta attentivement, sans jamais l'interrompre, elle bu ses paroles, sans qu'un instant son regard ne vacille. Elle n'avait eu à aucun moment envie de s'en aller, bien au contraire. Elle ne pouvait partager sa peine, car être rejetée, elle ne l'avait jamais connu, mais elle se dit que sa présence suffirait pour lui montrer quel point elle aurait aimé le soulager. La nuit fût pleines d'effervescence et de surprises. Il s'était enfin dévoilé, avait décidé de faire tomber une grande partie du masque, elle était soulagée. Non par le récit qu'il lui conta car il était lourd de peine et de détresse, mais soulagée qu'il ait fait ce pas vers elle, partageant ses atroces mémoires avec elle, comme un don de confiance qu'elle accepta volontiers.

Puis il fût temps de s'endormir, et elle se blottit tout près de lui, au chaud au creux de son torse meurtri. Puis elle sentie une présence éveillée, soudain l'enlacer dans ses bras, poser sa tête près de la sienne et la réveiller tendrement. Le jour s'était déjà levé et sa moitié tentait de lui faire ouvrir les yeux sur le jour. Il la combla de caresses, elle finit par se lever et ils s'attelèrent. Onisha qui avait brutalement fait apparition pendant qu'Oëna dormait encore, lui montra un point d'eau dans lequel elle pu se laver de toutes ses impuretés.

Et c'est alors qu'elle découvrit un Cocoon joueur, comme si on lui avait apporté ses prières pendant le sommeil, elle le vit lui sourire pour la première fois. Ce sourire fut sincère, spontané, pour elle, rien qu'à elle. Il l'enlaça comme il aimait le faire et la serra jalousement, lui accordant toute la tendresse dont elle avait besoin. Rien ne pouvait la rendre plus heureuse à cet instant. Elle mémorisa ses gestes et surtout son sourire qui l'avait tellement marqué.
* Souris encore...souris toujours mon amour * pensa t-elle égoïstement. Puis elle lui rendit ses baisers sans se faire prier, goûtant sa peau, ses lèvres, tout ce qu'elle pouvait de lui.

Après cet instant d'égarement, ils étaient fin prêt rentrer dans la bâtisse. Les affaires sur le dos, Onisha parée, Cocoon poussa la lourde porte qui les séparait de leur descend et ils furent tout trois plongés dans un gouffre de noirceur. Les trois jeunes gens ne savaient pas réellement où mettre les pieds dans la pénombre. Mais l'obscurité donnait une profondeur étourdissante à la pièce. Oëna, bien évidemment maître des lumières, fit apparaître au creux de sa main ou source de lumière assez puissante pour les éclairer tout les trois. Mais malgré ce que l'extérieur du bâtiment avait laissé paraître, la pièce semblait d'une immensité sans fin.

En effet, malgré la lumière jaillissante de l'ange qui prit soin de sortir de son sac trois bâtons à torche et de les allumer puis de les distribuer, malgré la lumière naturelle que la fée dégagea de son corps de fée pourtant sous forme humaine, ils ne distinguaient toujours pas le fond de la pièce.
Cocoon qui avait touché la paroi de la porte s'était finalement trouvé face à un mur. La porte avait disparue, il n'y avait aucun moyen de sortir, du moins par là où ils étaient entrés. Cependant Oëna s'essaya à nouveau et la il ne parût que du vide. Plus de porte, plus de mur que du vide soutenu par un plancher douteux. Il fallait qu'ils avancent.

" Nous sommes pris au piège Cocoon, du moins pour l'instant. Il n'ya plus ni porte, ni mur, que du vide. Nous sommes dans un espace complètement inconnu et la pièce semble interminable. Il faut que nous continuons d'avancer car de toute façon nous n'avons pas réellement le choix.. As-tu une idée Onisha ? "

" Pas vraiment, pour l'instant nous devons progresser et voir ce qui nous attend en espérant que le sol ne se dérobe sous nos pieds. Je te propose de rester au dessus du sol Oëna grâce à ta capacité à voler. Je resterai sous forme humaine bien que je ne puisse voler sous cette forme, mais rien ne m'empêchera de reprendre ma forme originelle s'il y a un danger. Tu te chargeras de maintenir ton héros sur patte ! "
dit la fée d'un air ironique puis avança avec prudence, la torche dans les mains, bien que la lumière qui émanait d'elle lui servait déjà de torche humaine. Mais valait mieux prendre trop de précautions que pas assez. Ils étaient en territoire inconnu, et l'efficacité de leur pouvoir restait un mystère face la force magique qui semblait se dégageait de cet endroit.

Au fur et à mesure qu'ils avançaient à l'aveugle, l'atmosphère se fit plus pesante encore, comme si la gravité tentait de changer.

" Le sol semble s'enfoncer. Tu peux le ressentir Cocoon ? comme si nous allions être aspiré à tout moment ... " s'adressa la fée au jeune homme.

Oëna posa une main sur l'épaule de Cocoon comme elle était en hauteur. Elle avait fait apparaître sa lance, laissant son arme bien en évidence. Il faisait de plus en plus chaud et humide, mais que se passait-il dans cet endroit ? allaient-ils enfin voir le bout du tunnel... Puis la marche se fit plus lente et difficile. Avancer dans la pénombre éclairés de ses torches devenaient une tâche des moins communes. Il y avait comme une force qui les empêchait d'aller plus loin. Onisha sentit le sol de plus en plus meuble, bientôt il n'yaurait bientôt plus de sol. Ils le sentaient tous venir. Et il n'y avait aucun endroit où s'échapper ! Rester dans les airs serait-il une solution ? Cocoon ne sachant pas voler combien de temps tiendraient-ils ?

* Ca vient... je le sent, ça approche à toute vitesse..et nous ne pourrons rien faire, il n'u aucun moyen d'analyser l'ennemi.. *

Puis soudain une violente bourrasque se déchaîna. Onisha s'accrocha tant bien que mal à Cocoon qui tentait lui même de résister à la puissance du vent. Oëna n'en fût bien évidemment pas affecté car elle maîtrisait l'élément air. Elle se mit devant Cocoon et Onisha, les ailes déployés et fit apparaître autour d'eux un bouclier de protection. Le bouclier les enveloppa d'une traite et la bourrasque se déchaîna, se faisant de plus en plus violente. Elle entendait Cocoon qui lui parlait, mais elle avait du mal à comprendre tellement le bruit était assourdissant. Et puis rien ne pu prévoir ce qui arriva.. Le décor semblait être avalé de lui-même, aspirant l'obscurité comme s'il s'agissait de matière, ce qui était invraisemblable. Toute matière allait etre engloutie et eux avec.

" Accrochez-vous " hurla Oëna. Elle les prie sous ses ailes et sentie une force jaillir du sol venir les engloutir. Leur corps disparaissait à leur tour, aspiré de toute part comme s'ils fondaient avec le décor. Oëna se sentit aspirée puis elle eut du mal à respirer, c'était le néant et elle sentait son corps s'étirer dans d'atroces douleurs. Elle avait l'impression que ses ailes se déchiraient sous le joug de la gravité complètement distordue. Ils furent happés en totalité, laissant la surface aux bienheureux qui parcouraient insouciant la forêt sans savoir ce qui se tramait de leur côté. Onisha durant sa longue chute eut le temps de penser au vieux sage, se demandant s'il se doutait de ce qui se passait, s'il avait finalement vécu la même chose et s'il avait appelé de l'aide..

* De l'aide.. quelle sombre idiote tu fais ! qui viendrait s'aventurer dans de tels endroits pour secourir trois jeunes inconnus inconscients tels que nous. Faut que j'arrête de rêver... Rêver ? hé... mais..la douleur, le gouffre ? la sensation d'être aspirée ? où suis-je ? pourquoi fait-il si noir.. Oh non la terre se met à trembler, je vois une lumière qui apparaît au loin.. mes yeux me brûlent... suis-je morte ? * pensa Onisha

" Réveilles toi Onisha, allez, ça fait des heures que tu dors la, on a atterri dans un endroit encore plus bizarre que l'autre.. allez, debout, debout.. " dit Oëna d'une voix mélodieuse afin de réveiller la fée.
"huuum... je suis pas morte ? c'était quoi cette lumière alors? tu es un esprit ? " rétorqua la fée qui se rendit petit à petit compte que le tremblement de terre n'était autre que les secousses de l'ange, que la lumière venait simplement de l'endroit éclairé et que le sourire niais d'Oëna ainsi que le contact de ses mains tièdes étaient bien la preuve qu'elle n'était pas un esprit.. quoi que, dans cet endroit elle pouvait s'attendre à tout.
" Allez debout ne sois pas sotte, tu es loin d'être morte. Cocoon, sur le papier déposé sur la table il est indiqué que nous devons faire un choix entre ses trois portes. Que penses-tu de tout ça ?. "

La pièce était tout en bois, éclairée par une bougie posée sur une table faite également de bois. Pour une fois il y avait des murs qui délimitaient bien leur espace et trois portes qui leur faisaient face. Cocoon était le premier à s'être réveillé, les découvrant tout les trois allongés au sol. Qu'allait-il faire à présent ? Oëna se tourna vers son bien aimé.
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Mar 19 Juin 2012, 00:29

Alors que Cocoon réalisa que la porte était close et qu'un mur s'était formé à sa place, Oëna voulu tenter d'en savoir plus. L'ambiance accablante ralentissait leurs gestes pourtant assurés. Et puis le mur disparut de sous leurs yeux pour laisser place au vide. Les ténèbres absolue envahissaient la pièce, pièce sans fond, sans plafond, seulement un sol car l'apesanteur avait l'air de faire effet et de les clouer au sol. Malheureusement, l'apesanteur était tellement intense, que tous trois trouvèrent le sol bien mou. Une fois la lumière et les torches distribuées, la fée suggéra d'avancer simplement. Alors ils marchèrent en silence. Parler n'aurait de toute façon fait que les fatiguer un peu plus. Malgré tout, Oëna arriva à léviter. L'orisha lui jetai un coup d'œil de temps en temps, peu confiant. Si tout s'effondrait, il n'était pas certain qu'elle le supporterait autant qu'elle le disait. Mais plus les pas s'enchainèrent, plus Cocoon courba les épaules, vouta le dos. Les filles n'allèrent pas forcément mieux que lui mais elles arrivaient à se tenir. Il commençait à franchement étouffer, essayant de respirer, se concentrant pour ne pas que son cerveau lui joue des tours. Il en profita pour calmer les filles à ses côtés, que personne ne perde le contrôle. Le sol presque invisible, semblait se liquéfier sous ses pieds.

-Le sol semble s'enfoncer. Tu peux le ressentir Cocoon ? comme si nous allions être aspiré à tout moment ...

-L'apesanteur doit être trop forte, le sol flanche et j'ai l'impression que si il cède, nous allons finir dans une chute libre sans fin. Enfin... Je vais finir dans une chute libre...

Il grommela. Pourquoi les orishas n'avaient pas quelque chose de supergénialquitutout qui pouvait le sauver à cet instant précis ?
Alors qu'il essaya de se perdre dans ses pensées, et d'avancer sans cesse, une tempête apparut d'un coup, comme un énorme courant d'air s'engouffrant dans une porte de chaumière entre ouverte. Il leva instantanément les bras devant son visage, courbant le dos. Onisha s'accrocha à lui, ayant un peu moins de résistance que lui sur ce coup là, et le vent se calma tout à coup. Quand il leva les yeux, son ange se tenait devant eux et une magie protectrice les enveloppait. Ses grandes ailes devant lui, sortant de son dos se firent plus grandes encore, comme si elles s'allongèrent. Il savait que Oëna gérait tout mais il avait l'impression que ses ailes allaient s'arracher à tout moment. Et alors qu'il se redressait, le sol céda sous ses pieds. Ca y est. Bizarrement le calme l'envahit. Son système de sécurité interne s'était activé. Il était programmé comme ça. Alors que l'adrénaline monta à son cerveau, elle fut stoppé dans sa course et un sentiment de bien être l'envahit. Il attrapa la main de la fée à côté de lui et chercha Oëna. Elle hurla. Non... Pas elle. Mais son âme se détacha de son corps, son cerveau se retourna et il n'eu plus de contrôle et tomba dans l'inconscience totale.

Son corps était endolori. Il se remua quelque peu et puis il se rappela de ce qu'il venait de se passer. Il ouvrit prudemment les yeux. Une pièce illuminé de bougies, délimitée par des murs, un plafond. Il ne savait pas où il était, ni comment il avait attérit ici sans se briser les os. Lui. Oëna. "Bordel !". Il se releva prestemment, et vit son ange allongée ses ailes repliées, ses plumes rangées, comme si elle ne les avait jamais dépliées au vent. Il s'agenouilla, la prit contre lui et lui parla doucement. "Réchauffe toi mon ange, ouvre tes yeux et regarde moi". Quelques secondes plus tard, se paupières se releva. Il l'embrassa sur le front, rassuré. Elle se leva alors à son tour et inspecta les environs d'un œil suspect.

-Je pense qu'il faudrait que tu réveille ta grande, elle dort encore cette flemmarde.

Roooh il était méchaaaant. Mais l'ange s'affaira et secoua la jolie fée de manière à la réveiller elle aussi. Et alors qu'il allait inspecter la porte, Oëna lui indiqua un papier froissé sur la table au milieu de cette pièce close. Un schéma rudimentaire y était dessiné indiquant la "cabane", et trois chemins qui en partait, tous identifiés avec des portes.

-Avant toutes objections, on ne se sépare sous aucun prétexte et je suppose que vous êtes d'accord avec moi sur ce point là. Vous savez ce qu'il s'est passé ? Pourquoi on a été happé par les profondeurs de cette pièce sans fin ?

Onisha remua les épaules.

-Tiens ! Ici il n'y a pas de fardeau, et de souffrances physique. On respire...


Elle avait sacrément raison la bougresse ! Ils étaient comme dans un endroit banal. Chacun reprit sa torche et Cocoon lança comme une évidence :

-Oëna, tu peux refaire apparaitre de la lumière ? Il la regarda et lui attrapa le bras. Ca va, tu es sure ?

La jeune femme se tint la tête et, acquiesçant elle fit ré apparaitre la lumière. Il s'approcha d'elle, près de son oreille et mit une main sur son cou.

-Nous ne sommes qu'au début, nous allons nous en sortir. Tu es forte. Il n'y aura que notre volonté qui nous sauvera.

Il lui fit se redonner confiance en elle. Non pas qu'elle n'en n'avait plus, mais il préféra qu'elle ait les batteries chargées à bloc. S'approchant de la porte il l'ouvrit doucement :

-Je n'ai sentis aucune présence sur une bonne centaine de mètres à la ronde...

Maintenant qu'il avait totalement acquis et maitrisé son don, il pouvait s'en servir sans s'épuiser. Derrière chaque porte il y avait un chemin qui s'enfonçait encore plus dans les profondeurs, indiqué par la carte. Il la prit dans une de ses mains, autre que la torche, et s'avança. D'instinct il ouvrit la porte de droite. Les filles le suivirent sans se poser de questions. N'ayant plus besoin de la carte, il la glissa dans sa poche et avança. Au bout d'un moment ils sortirent de ce couloir et s'arrêtèrent tous en hurlant au dessus d'une falaise. On ne pouvait ni voir le fond ni le haut. Il y avait juste la parois, le trou béant continuant de l'autre côté mais bien trop loin pour qu'un simple saut suffit.

-Volons !

Et avant qu'elle ne pu se transformer, il la stoppa.

-Attend, cela m'étonnerai que ce soit si simple.

Une suggestion émise : rebrousser chemin et en emprunter un autre. Sans répondre, il réfléchit s'éloignant du bord. Tournant la tête, il vit une petite plaque avec une écriture bien connu pour lui.

-Ca alors...

Il frôla la parois de ses doigts gantés.

-C'est la langue des anciens, bien avant la guerre d'Antarès. Il leva un sourcil, se redressant. Ils nous font apprendre cette langue en nous éduquant, nous inculquant "le patrimoine" soi disant...

Il prit quelques secondes, puis quelques minutes. Des bribes revinrent. Et puis son ADN le secoua et tout a coup, il su lire lisiblement et comme s'il avait toujours su.

-"Le saut de la foi".

-Hein ?

-C'est ce qui est écrit, "Le saut de la foi".

-Avec des ailes ça compte ?


Il leva les yeux aux ciel.

-Tu ne te doute pas une seconde que si c'est écrit en la langue de mes ancêtres, ce serait peut être à moi d'ouvrir la marche ? Et sans ailes !

Onisha se tut totalement. Il se rapprocha du gouffre. Le saut de la foi. "Faut sauter ? Mais tu vas mourir mon grand !" merci bien...
Quelque chose n'allait pas. Le saut de la foi. Il fallait sauter. Mais le seul endroit où sauter c'était dans le vide. Et puis il regarda l'autre côté. Le chemin était là, les appelant à continuer leur périple. Il regarda le fond et puis tourna son visage vers Oëna. Elle comprit. Immédiatement. Ses yeux se firent suppliant du genre "ne fait pas ça...". Mais il devait savoir, il devait le faire. C'était un clin d'œil a ses ancêtres, son courage, sa liberté et le fait de toujours avancer. Et alors il fit un pas en avant. Un pas dans le vide. Le saut de la foi. Et il y cru. Oëna hurla :

-Non !

Tout se fit en une seconde. Elle déploya ses ailes, prête à s'élancer inconsciemment dans le vide pour lui, et son pas resta en suspend dans le vide. Tout était en suspend. Oëna n'avait pas encore bougé et Cocoon n'était pas tombé. Il regarda autour de lui. Il flottait. Et puis il continua d'avancer et atteint l'autre côté. Intact. Les filles restèrent effarées.

-Le saut de la foi. Croire en soi et le sol inexistant se créera sous tes pieds ! C'était si évident et pourtant. Bon sang, j'aime mes ancêtres ! Je pense que vous pouvez aisément venir en volant... !

Et sans se faire prier, elles arrivèrent à coup d'ailes. Ils continuèrent un bon moment, parlant de ce qu'il venait de leur arriver.
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Mar 19 Juin 2012, 15:29


Après ce passage plutôt téméraire de la part de Cocoon, Oëna et Onisha se précipitèrent pour passer de l'autre côté. En effet, il avait fallu Cocoon beaucoup de confiance en lui, de "foi" comme il était écrit. Et après tout, Oëna aurait dû en faire autant n'est-ce pas ? En tant qu'ange c'est sa foi qui la guidait. L'être spirituel qu'elle était voyait sa vie constamment régie par ce sentiment pieux. Alors pourquoi avait-elle hésité ? Et bien la réponse n'était pas si loin que ça. Son amour pour le jeune homme avait changé bien des choses en elle et elle finit par se rendre compte que ce sentiment était aussi une épreuve qu'elle porterait toute sa vie comme un doux fardeau. Car chacun de ses gestes, chacune de ses pensées seraient à présent influencés par lui. Et finalement elle l'avait déjà accepté. Il s'agissait encore une fois d'une épreuve que la vie lui avait accordé, et elle le considérait comme un don de dieu. Pendant qu'ils marchaient elle se demande cependant si le plaisir charnel qu'elle avait partagé avec l'orisha allait à l'encontre de leurs principes. Un ange devait-il uniquement se réserver à un autre ange ? Etait-elle dans l'erreur ? Elle n'en savait trop rien, mais ce qui était sur c'est qu'elle avait serment de vouer corps et âmes à son seul et unique Cocoon, à qui elle avait offert sa ceinture de chasteté. Plus tard, s'ils sortaient d'ici, elle demanderait conseil à Onisha, afin d'en savoir un peu, essayer de comprendre le destin qu'elle avait suivi.

Ils marchèrent pendant un long moment au sommet de la falaise. Il n'y avait aucun paysage, elles semblaient s'être implantées ici, sans vie, décidant de mettre à l'épreuve qui s'y aventurerait. Avaient-ils pris la bonne porte ? Ils n'en savaient rien, s'étaient probablement trompés et finiraient qui sait par tourner en rond sans jamais revoir la lumière du jour. Mais la encore tout n'était qu'hypothèse. Puis bien que le décor monotone leur donnait l'impressions de faire du sur place, un début de tapis de velours rouge sombre, presque noir, se déroula devant eux. Quelques pas plus loin se trouvait une immense porte de pierre, ornée de rien, accrochée à aucun mur, placée dans le vide comme s'il s'agissait d'un plan de demeure en construction laissé en plan par un ancien noble détroussé de toute sa richesse. Oëna regarda tour à tour l'orisha et la fée. Elle n'avait pas eu besoin de poser la question pour qu'ils devinent le fond de ses pensées. qu'est-ce qu'une telle porte venait faire plantée en plein milieu du passage, soutenue ni retenue par rien ? Comment était-il possible qu'elle tienne seule ? Etait-ce l'effet de magie ? Pourraient-ils la franchir ? Et surtout, que se cachait-il derrière cette porte ? Ils n'en étaient qu'au début de leur parcours, mais ils allaient de surprises en surprises. Et de toute façon, ils leur étaient impossible de reconduire l'offre du maître des lieux de tant de générosité car d'un, ils n'avaient aucune idée de qui avait pu créer un pareil endroit, de deux, ne pouvant rebrousser chemin, ils étaient obligés d'accepter ce qui leur était réservé et d'y faire face.

Oëna marcha lentement, observant attentivement le tapis qui était apparu sous leur pied. Oui, la première chute lui avait suffit, et bien qu'elle ne savait d'avance ce qui aurait pu lui arriver, elle n'avait cependant pas envie d'être surprise une deuxième fois à se voir engloutir dans un autre monde parallèle. En y réfléchissant bien, ce qui se passait dans cet endroit lui semblait familier, très familier, mais elle n'arrivait pas à mettre le doigt de dessus. Et d'ailleurs, sans le savoir, Onisha pensait exactement à la même chose. Il ne leur était pourtant jamais rein arrivé de tel, mais pourquoi avaient-elles cette sensation de déjà vu qu'elles n'arrivaient pas à expliquer. Elles décidèrent chacune dans leur pensée, de mettre cette idée de côté afin de se concentrer sur ce qui allait arriver. Elles auraient tout le temps de se reposer des questions. Du moins, elles l'espéraient. Une fois arrivée devant la porte, bien que gardant quelques distances par précaution, tout trois fixèrent celle-ci, comme essayant d'analyser un détail qui aurait pu les éclairer. Mais rien, pas grand chose. Onisha tenta de faire le tour de la porte, et bizarrement rien ne l'y empêcha. Elle en fit aisément le tour, plusieurs fois d'ailleurs, afin de s'assurer que rien en lui bloquait le passage. Étonnée, cela rendit encore plus étrange l'emplacement de la porte en plein milieu de ce passage. si elle ne menait rien, à quoi pouvait-elle bien servir ? Étrange décision de décoration pour celui ou celle qui avait décidé de l'y installer.

" Je ne sais pas si vous partagez avec moi l'idée que celui ou celle qui a bâtit ces lieux et complètement fou à lier, mais je me contenterai de le penser très fort. Il n'y a rien qui entoure cette satanée porte plantée la devant nous comme pour nous narguer. Et pourtant le chemin continu derrière elle. On pourrait très bien l'ignorer et avancer, mais qui nous dit que ça n'est pas un piège ? D'ailleurs, cet endroit m'a l'air remplis de pièges, mais soyons optimistes. Peut-être que dans le cas où nous ferions le bon choix, nous pourrions avancer sans manquer de se faire avaler par un sol affamé, ou encore voir l'orisha se jeter du haut d'une falaise comme un suicidaire ! Alors vous décidez quoi, parce que cette endroit sans vie me donne des frissons. Plus vite on sera sortie de cete endroit, plus vite je pourrai butiner dans le merveilleux champs de fleur qui se trouve quelque part aux aguets du bois. Et puis qui sait, avec un peu de chance c'est la fin de notre épreuve et la sortie se trouve derrière cette porte ? Bien qu'en faite...il n'y a rien derrière cette pore, à pars moi, ce fichu tapis, ce chemin sans fin et le néant qui nous entoure. Alors quelqu'un à une proposition ?
"
se hâta de déverser la fée plus qu'impatiente de sortir de la. En même temps, pouvait-on réellement lui en vouloir. Cloîtrer dans un endroit comme celui-ci pourrait finir par rendre fou n'importe qui. Oëna qui avait pris un air songeur s'avança tout près de la porte, puis elle y plaqua l'oreille, posa ses mains au contact de la pierre froide. Froide, très froide et pourtant, elle paraissait...vivante. Comme la première fois qu'elle avait touché lors de son épreuve dans la cité des mirages, la coquille de Némésis son dragon spirituel. Elle recula d'un pas brusque, puis se ravisa et se plaqua contre la porte. Quelque chose lui disait de pénétrer dans cet endroit.. qu'était-ce ? ils n'en étaient plus au piège près alors il fallait prendre une décision.

" Cette porte est vivante... Croyez le ou non, elle est bien vivante, même si son apparence de pierre en dit le contraire. J'ai pu le ressentir, comme un battement de coeur, comme si je pouvais entendre le sang qui circulait dans ses veines.. Étrange ! tout comme la sensation que j'avais eu avec Némésis, mon dragon spirituel, la première fois que nous nous sommes liés. Lorsque j'ai posé mes mains sur sa coquille, j'ai ressenti la même sensation. D'ailleurs, si je l'appelais, pourrait-il apparaître dans cet endroit ? Arriverait-il à me retrouver ? je n'en sais rien. Pour l'instant, je préfère le laisser en dehors de ça. Entrons, je sais que derrière cette porte nous aurons des réponses, même si en apparence il semble n'y avoir rien autour. Après tout une porte n'est-elle pas faite pour s'ouvrir ? "
Sur ces paroles Oëna poussa elle-même la porte et contrairement au vide auquel s'attendait Onisha, il y avait une épaisse matière visqueuse et bien vivante qui fermait l'entrée. En regardant attentivement, on pouvait voir qu'elle respirait, car elle se soulevait en mouvement régulier comme une poitrine en sommeil qui s'emplit et se vide d'air. Bien que peu soutenu par Cocoon à l'idée de toucher cette matière, l'ange approcha sa main et fût envahie d'une sensation indescriptible. La matière était tout aussi visqueuse que son aspect le démontrait, collante et plutôt tiède. Oëna continua d'enfoncer sa main, Onisha à ses côtés, Cocon la saisissant par la taille comme pour ne pas la laisser s'échapper. Il n'y eu aucun résistance, elle se sentit partir de l'autre côté et tout trois entrèrent dans le passage, absorbés par la matière.

Arrivés de l'autre côté ils furent comme projetés au sol, mais mise à part cela, ils étaient restés en une pièce, avec tout ce avec quoi ins avaient pénétré l'endroit. Ils arrivèrent dans une endroit, digne des plus grands château de leur époque. Les lustres éblouissaient de milles feux, le tapis de velours rouge écarlate cette fois-ci semblait plutôt honnête et sans artifice, une cheminée des plus luxueuses renfermait un feu de bois à l'odeur enivrante et apaisante. L'étranger tableau d'une femme merveilleusement belle à la robe blanche tachetée de sang au niveau du coeur les fixait. Et au milieu de se décor déconcertant l'entrée d'un....
"L'entrée d'un labyrinthe ? mais quel est cet endroit ? "
se demanda Oëna. Et comme pour répondre à sa question, un changeur apparût et la boule sur patte noir aux yeux rouges se transforma en une parfaite copie d'Oëna.
" C'est exact mademoiselle, un labyrinthe " dit la copie d'Oëna
" Un changeur !? " s'exclama Oëna dubitative..
" Un quoi ?? " répondirent à l'unissons Cocoon et Onisha.
" Un changeur ! Un changeur est un animal à quatre pattes plutôt petit qui marche uniquement sur ses pattes arrières. Sa particularité est de copier l'apparence de la personne qu'il rencontre. Cependant personne ne sait vraiment s'il est capable d'en copier les capacités et combien de temps.. Je ne savais même qu'ils étaient dotés de parole."
répondit Oëna toujours dubitative.
"Oëna ce truc vient de se changer..en.. en toi... "
balbutia Onisha abasourdie.
" Ce truc comme vous la si bien expliquer votre camarade, est un changeur. Je suis le gardien du labyrinthe. "
dit-il posément mais pourtant offusqué de l'exclamation de la fée.
" Gardien du labyrinthe ? mais pourquoi faut-il un gardien pour ce labyrinthe, que renferme t-il ? "
demanda patiemment Oëna
" Il renferme ce qu'il vous sera nécessaire de découvrir si tant est que votre âme puisse s'ouvrir très cher ange "
dit-il posément et avec quelque peu de fierté. Contrairement à Onisha qui ne comprenait rien de ce charabia et qui ne manqua pas de faire connaitre ses sentiments à cet égard, bien que tout le monde à part le gardien n'avait pas vraiment l'air d'en saisir la portée des paroles.

" Bon vous êtes gentil le gardien mais nous on y comprend rien à votre mascarade. Tout ce qui nous est nécessaire maintenant c'est trouver la pierre et s'en aller de ce fichu endroit, alors à moins que vous ayez une carte du labyrinthe, il va falloir nous laisser passer. "
s'empressa la tête de mule de cracher à la figure de la créature qui pourtant garda tout de même son sang froid.
" Malheureusement pour vous, vous n'irez nulle part, du moins, pour l'instant. Pas tant que votre camarade n'aura pas résolu l'énigme. "
Cocoon réagit demanda de qui est-ce qu'il parlait, excluant définitivement l'idée qu'Oëna puisse rentrer dans ce sombre labyrinthe sans lui.
" Voyez-vous, lorsque vous avez pénétré en ces lieux, le labyrinthe a choisi qui serait l'éprouvé parmi vous, c'est pourquoi, le métamorphe que je suis a pris l'apparence de la désignée. Quoi que vous fassiez il n y' a qu'elle qui puisse y entrer afin de trouver la réponse à l'énigme, et ni vous ni moi ne pouvons empêcher les choses de se dérouler ainsi.. "

Cocoon se lança dans un discours presque menaçant, tenta de dissuader Oëna d'y aller, mais rien y fit, elle était résolue et rien ne changerait sa détermination. Après un échange de dialogue important, Oëna s'avança lance à la main, afin de pénétrer dans le labyrinthe. Ce dernier était faiblement éclairé par des torches diffuses accrochées le long des murs. Oëna n'avait aucune idée de ce qui l'y attendait et à vrai dire, elle préférait tout de même y aller seule plutôt que de mettre en péril la sécurité de ses proches. Afin de retrouver le chemin qu'elle avait parcouru, l'ange eut l'ingénieuse idée semer des cheveux qu'elle noua en guise de fil couleur argent à un piquet de décor qui ornait chaque mur du labyrinthe. Ses cheveux étant interminable, et les couloir étant longs cela lui donna de la marge sur la quantité de fil de cheveux à nouer. Au fur et à mesure qu'elle avançait, gardant systématiquement la main droite sur le même mur, elle pu analyser quel genre de labyrinthe dans lequel elle était. Il s'agissait d'un labyrinthe hermétique présentant un grand nombre de voies dont toutes devaient menées à un cul de sac sauf une. Il devait y avoir un réseau infini et entrelacés de voies dans lequel tout point était connecté à d'autres points et où chaque noeud précédemment déliés semblaient être réunis comme par magie. Chaque route pouvait être la bonne et il fallait qu'elle y trouve la logique car même l'illogique possède sa propre logique. La structure changeait sans cesse de forme, mais Oëna se rappela de ce qu'avait dit le changeur.
* Il renferme ce qu'il vous sera nécessaire de découvrir si tant est que votre âme puisse s'ouvrir très cher ange *

Il fallait donc laisser le matériel pour s'adonner à l'esprit. Chaque mur qu'elle touchait était comme un passage en constant déplacement. si elle ne se fiait qu'à ce qu'elle voyait elle finirait sûrement par mourir dans son labyrinthe sans que jamais personne ne puisse la retrouver. Elle prit alors son voile, qu'elle attacha délicatement à ses yeux. Au début sa marche fût évidente, puis elle s'abandonna à la noirceur de ce nouvel univers et marcha. Elle avait foi en elle et savait que cela marcherait. Elle retira sa main des murs et marcha. Son instinct ou sa croyance la guida. Parfois elle tourna, d'autre fois elle avança tout droit. Son âme la guidait et jamais elle ne se prit un mur. Puis au bout d'un moment le voile tomba de lui même et elle se trouva au centre du labyrinthe. Une jeune femme présentement apparue comme un fantôme car elle n'avait un corps mais pas de matière, elle était juste le dessin d'elle même, lui sourit. Elle avait les yeux transpercés mais semblait pourtant bien voir et connaître Oëna. C'était la femme à la robe tachetée de sang au niveau du coeur du tableau décorant le mur de la salle d'entrée. L'ange comprit..

" Bonjour Oëna, tu as presque terminée ton épreuve. Tu as su déceler le mystère de ce labyrinthe vivant. si tel est le cas, tu pourras donc répondre à ma question ou rester à jamais enfermée dans ses murs. Quel est le nom du labyrinthe ? "
et sans hésitation Oëna répondit
" Le labyrinthe des amants aveugles "
et la jeune femme satisfaite donna une clé à la jeune fille et lui montra une porte.
" Tu as su trouver la réponse, je n'aurai décidément pas de compagnie cette fois-ci. Mais n'oublis pas ma légende, je suis la maîtresse du labyrinthe des aveugles. Autre fois ce labyrinthe qui te parait vivant, était mon amant. J'avais entretenu une liaison secrète avec lui. Nous nous cachâmes dans les pierres d'un château en ruine. Le roi jaloux et possessif l'appris, il me perça les yeux honteux de la beauté supérieur de mon amant, demanda à un mage de l'enfermer dans les murs d'un labyrinthe constitué des pierres du château dans lequel nous nous rendions pour fauter.. depuis nous voilà à jamais lié dans la torpeur. Tu peux retrouver tes amis derrière cette porte. La clé vous servira plus tard à faire un choix... "
Et Oëna s'empressa de regagner la porte après avoir fait une révérence et se retrouve dans la salle de départ voyant Cocoon angoissé et nerveux, Onisha tournoyant autour du changeur.
" Cocoon " cria t-elle en s'élançant vers lui.
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Jeu 21 Juin 2012, 22:24

Alors qu'ils continuaient en silence leur périple, ils arrivèrent en haut d'une montagne caillouteuse. De là, il y avait un bloc de pierre planté en plein milieu. Un bloc de pierre ? Cocoon avança encore voulant en savoir plus et découvrit une matière bien étrange sous ses chaussures. Il ralentit et baissa la tête. Un grands tapis épais, propre et rutilant, était déroulé tel un tapis rouge d'entrée de demeure, devant cette porte et sur moins de dix mètres. Immédiatement, il chercha un plan de secours. Le tapis était aussi mou que le sol de tout à l'heure dans la grande pièce sans vie et sans lumière. "Pas deux fois le même coup hein ?" ...il n'espérait pas !
Les trois aventuriers se regardèrent mutuellement. Et oui le message fut clair pour tout le monde et une question se posait : Pourquoi une porte ici ?
Aux premiers abords, rien n'avait l'air de prouver qu'il y avait une demeure et que cette demeure fut détruite sauf cette porte. Aucuns débris ni rien de très concluant. En même temps, ce monde était bien trop étrange pour croire en quelque chose de rationnel. Et puis il vit la petite fée voleter autour de cette porte. Visiblement là aussi absolument rien n'entourait la dalle de pierre.

Citation :
" Je ne sais pas si vous partagez avec moi l'idée que celui ou celle qui a bâtit ces lieux et complètement fou à lier, mais je me contenterai de le penser très fort. Il n'y a rien qui entoure cette satanée porte plantée la devant nous comme pour nous narguer. Et pourtant le chemin continu derrière elle. On pourrait très bien l'ignorer et avancer, mais qui nous dit que ça n'est pas un piège ? D'ailleurs, cet endroit m'a l'air remplis de pièges, mais soyons optimistes. Peut-être que dans le cas où nous ferions le bon choix, nous pourrions avancer sans manquer de se faire avaler par un sol affamé, ou encore voir l'orisha se jeter du haut d'une falaise comme un suicidaire ! Alors vous décidez quoi, parce que cette endroit sans vie me donne des frissons. Plus vite on sera sortie de cet endroit, plus vite je pourrai butiner dans le merveilleux champs de fleur qui se trouve quelque part aux aguets du bois. Et puis qui sait, avec un peu de chance c'est la fin de notre épreuve et la sortie se trouve derrière cette porte ? Bien qu'en faite...il n'y a rien derrière cette porte, à pars moi, ce fichu tapis, ce chemin sans fin et le néant qui nous entoure. Alors quelqu'un à une proposition ? "

Des... Pièges ? Non, ils ne pouvaient pas mourir dans cet endroit. Pas si... Bêtement.
Butiner ? Cocoon mit une main sur ses yeux. Étrangement il avait envie de rire. "Calme toi !" ...ce qu'il fit immédiatement.
Onisha commençait à sombrer dans la détresse. Elle était plus énervée que d'habitude. Cet endroit avait toutes ses raisons de vous rendre fou. A tous. Rien n'était logique, rien n'était réellement vrai ou faux. Vos os ne se brisaient pas après une chute de plusieurs dizaines de mètres, et le sol apparaissait sous vos yeux du moment que vous y croyez fort. Tout portait à croire qu'ils étaient fous, ou qu'ils le deviendraient bientôt. Personne ne pouvait lui en vouloir. Il la regarda un instant et su immédiatement ce qu'elle ressentait. Il la calma grâce à son contrôle des sentiments, et essaya de la faire doucement revenir à la raison. Doucement... Et elle se calma. Elle vola et alla se poser sur l'épaule d'Oëna, lourdement, les yeux mi clos. "Ah bravo, tu l'as plus que calmé là, tu lui as carrément donné un coup de poing !" ...oops. L'orisha grimaça. Elle sera sur pied dans cinq minutes, juste le temps qu'elle reprenne ses esprits. Pendant ce temps, son Ange s'approcha de la stèle. Elle y colla sa tête dessus. Son oreille. Elle s'écarta. Puis elle y colla à nouveau son oreille. Elle se tourna vers Cocoon. Onisha secoua la tête et puis voleta entre les deux humains.
Citation :

" Cette porte est vivante... Croyez le ou non, elle est bien vivante, même si son apparence de pierre en dit le contraire. J'ai pu le ressentir, comme un battement de coeur, comme si je pouvais entendre le sang qui circulait dans ses veines.. Étrange ! tout comme la sensation que j'avais eu avec Némésis, mon dragon spirituel, la première fois que nous nous sommes liés. Lorsque j'ai posé mes mains sur sa coquille, j'ai ressenti la même sensation. D'ailleurs, si je l'appelais, pourrait-il apparaître dans cet endroit ? Arriverait-il à me retrouver ? je n'en sais rien. Pour l'instant, je préfère le laisser en dehors de ça. Entrons, je sais que derrière cette porte nous aurons des réponses, même si en apparence il semble n'y avoir rien autour. Après tout une porte n'est-elle pas faite pour s'ouvrir ? "

Vivante ? Comme l'œuf Nemesis ? Une porte... Vivante ? , ça défiait toute logique.
Et puis elle ouvrit la porte. D'abord il ne fit rien et puis dès qu'il vit une matière mystérieuse, très étrange. Oëna, plus que courageuse -ou inconsciente- que jamais, passa une main à travers la porte. Mais avant qu'il ne pu dire ou faire quoi que ce soit, une main se retrouva sur sa taille, retenant un peu l'Ange sans pour autant opposer beaucoup de résistance. Lui aussi voulait savoir mais pas au péril de la vie de Oëna. Il ne voulait pas qu'elle se mette en dangers mais elle aussi devait savoir. Et alors il la laissa faire, avec une pointe d'angoisse. Son bras s'engouffra entièrement et ils furent attirés, comme si un gros courant-d'air dans le dos les poussait. Il se colla à son ange et ils furent englouti à travers la porte. Quand ils passèrent 'de l'autre côté', rien ne resta sur leur peau ou leurs vêtements. Etrangement, ils étaient encore entier et il n'avait fallu qu'une seconde pour traverser cette matière, pour aller de l'autre côté. Dans le voyage ils furent jeté à terre et se retrouvèrent plaqué au sol. Oëna lui atterrit dessus alors qu'à la base elle était devant lui. Il se releva et il l'aida. Onisha suivit. Il observa les lui, tout ce qu'il y avait de plus concret. Un manoir en pierre illuminé, un tapis rouge, de large mur et un tableau représentant une femme. Il observa les dangers qu'il pouvait s'y trouver et rien n'était là. Puis quelque chose déboula devant leurs yeux et prit la forme d'Oëna. Deux anges. Elle en double. Ouhahou. "Punaise, deux !". Il ne savait pas où donner de la tête.

Citation :
Un changeur !?

Un quoi ? Et puis un labyrinthe ? Quel était cet endroit ?

Citation :
Un changeur ! Un changeur est un animal à quatre pattes plutôt petit qui marche uniquement sur ses pattes arrières. Sa particularité est de copier l'apparence de la personne qu'il rencontre. Cependant personne ne sait vraiment s'il est capable d'en copier les capacités et combien de temps.. Je ne savais même qu'ils étaient dotés de parole.

Citation :
Oëna ce truc vient de se changer..en.. en toi...


-Wow... Deux...

Mais le changeur lui fit un signe de tête indiquant bien que c'était pas touche, ni lui, ni personne. Et puis le changeur expliqua qu'ici se trouvait une épreuve et que simplement, celui qui devait la suivre était l'identique du changeur. Cocoon s’horrifia. Une épreuve. Seule. Elle allait être toute seule. Bon sang. Non, il ne pouvait pas l'y laisser y aller. Et alors tous ses arguments étaient en route pour pouvoir la dissuader, ou l'emmener avec elle. Mince... Seule. Il devait s'y faire, s'y résoudre. Il n'avait pas le choix. Et alors elle partie. Et elle disparut. Le changeur ricana puis disparut. Il se retrouva avec Onisha. Au bout d'un moment d'un silence insoutenable, Onisha se posta en face de son visage.

-Elle va s'en sortir.

-Je sais.

"Il faut que tu crois en elle." Oui. Croire.

-Elle va vraiment, s'en sortir.

-Oui, je sais. Ne sois pas si insistante.

Et puis un silence retomba. Elle ne réapparu pas.

-Tu crois que je peux lui causer des problèmes ? C'est... Un ange, tout mon contraire. Je ne vois pas comment je pourrais lui apporter un bonheur plein.

-Oui elle aura des problèmes mais toi ou un autre, ça aurait été pareil. Seul un Ange n'aurait pu la mettre en danger. Mais ne t'inquiète pas, elle s'en sortira. Tu as l'air d'être important pour elle, et elle pour toi.

-Plus que tu ne le crois.

-Je sais.

Et un silence se ré installa. Le changeur réapparut en Oëna. Cocoon eu un coup d'adrénaline et le regard de l'ange prouva que c'était tout, sauf l'originale. Il se calma et Onisha commença à faire le tour de cette personne. Il attendit enfin qu'elle ressorte. Des plombes. Et puis ils virent une tête. Cocoon s'avança vers elle, d'un pas.

Citation :
Cocoon !

Elle lui atterrit dans ses bras et il fut tout de suite rassuré. Il l'embrassa encore et encore. Vivement qu'ils sortent d'ici. Elle voulait une pierre elle l'aurait. Le changeur tapa dans ses mains et ils furent transporté plus doucement, à nouveau sur la colline, mais il n'y avait plus la porte.
Alors encore et inlassablement ils continuèrent d'avancer. Puis ils arrivèrent à une rivière. Enfin un fleuve ! Très large avec un courant très fort. "Et... Je suppose qu'il va falloir que vous le traversiez... ?" hum... surement. Alors qu'ils s'approchaient de la rive, des pierres jaillirent doucement de l'eau. C'était de gros galets, légèrement rocailleux, traçant un pont irrégulier entre les deux berges. Impossible de nager et si on tombe c'est terminé. Onisha ne s'embêta nullement et voleta au dessus de l'eau jusqu'à l'autre côté. Cocoon et Oëna se regardèrent. Il fallait traverser quoi qu'il arrivait. Il la serra contre lui et lui murmura :

-La foi et la volonté sont nos seules alliées, on peut y arriver !

Et alors il se retourna et commença à sauter sur une pierre. Au moment de sauter sur l'autre, il enleva son épée du dos et la lança de l'autre côté. Elle s'enfonça dans le sol prés de la fée. Plus léger il pu à nouveau filer de pierres en pierres. Oëna le suivait de prés et tout deux arrivèrent de l'autre côté. Dès qu'ils furent passés, les pierres se firent engloutir par l'eau tumultueuse. Eh bien... Cocoon replaça son arme dans son dos quand Onisha lui voleta autour.

-Arrête toi...

-Regardez !

Non de nom ! Encore une porte ! Mais celle ci était dans le sol. Ils s'approchèrent et l'orisha l'ouvrit, presque comme une sorte de déjà-vu. C'était reparti, il prit Oêna par la main et l'entraina. La même rafale de vent dans le dos les poussa, et Cocoon atterrit toujours face contre terre. L'ange n'était plus à ses côté et à peine eu-t-il le temps de se relever qu'il vit une ombre au sol grandir. Par reflexe il plongea, se retrouvant encore au sol. Un tremblement retentit, sa tête vibra autant que le sol. Il se retourna et vit une énorme tour se détruire. Il se remit à nouveau sur ses jambes. Le sol était quadrillé de noir et de blanc, et de chaque côté de la plate forme où il se trouvait il y avait des monuments alignés, chacun sur deux rangées. Il en distingua des noirs d'un côté et des blancs de l'autre. Hum... Puis, alors que la tour, qui venait d'être détruite, se dématérialisa pour se matérialisé sur une des deux rangées, à nouveau reconstruite, il entendit un cri. Son Ange. Il leva la tête. Elle flottait. Il plissa les yeux. Elle et Onisha était dans une cage, avec des barreaux. La cage... "mais attend voir... C'est des nuages qui les retient prisonnière ?" hum... Au vu de la similarité de matière avec les 'vrais' nuage, on pouvait en déduire que oui.

-Bon sang...

Cocoon était plus que surpris. Pourquoi pas lui ? Et pourquoi lui se trouvait ici ? Avant même qu'il ne pu se poser plus de questions, lui aussi se dématérialisa et se matérialisa sur une des deux rangées. Sur celle du fond. Oëna lui cria :

-Tu es sur l'échelle du jardin ! On est sur les jardins suspendus, tu fais office d'un pion !


Il regarda le pion similaire dans l'autre camp. C'était un cheval. Il n'avait rien d'un cheval. Hum... Enfin rien... "Fierté masculine quand tu nous tiens, allez, concentre toi abruti... !" Il était pragmatique, intelligent, perspicace mais bizarrement pas très logique. Cartésien, mais sans logique... Quel paradoxe. Ce 'jeu' allait être plus difficile pour lui qu'il n'aurait cru. Il regarda les pions autour de lui. Géant. Comme la tour qui a failli l'écraser. Il était du côté des pions noirs. Noirs. "C'est tellement étrange...." un petit rictus s'afficha sur son visage. Tout le ramener aux ténèbres. Les géants commencèrent à bouger. Il observa attentivement le jeu, essayant de comprendre le système. Au bout d'un long moment, l'autre cheval de son clan bougea. En diagonale. Donc il devait aussi bouger en diagonale. Les blancs firent de même. Puis ce fut à son tour. Dès que des pions étaient pris au pièges, ceux-ci explosaient ou se démolissaient comme une bâtisse en pierre, perdant ses pierres une à une. Il du bouger un moment, plusieurs fois. Il réussi à détruire un pion adverse. Et puis il se plaça dans un mauvais endroit. Un bruit tel un coup de tonnerre déchirant retentit et le cheval se dressant, monstrueux, devant lui. Oëna hurla. Visiblement elle aussi le vit perdu. L'orisha se jeta en arrière, évitant de se prendre son 'double' blanc. Bon sang c'était dangereux ! Dès qu'il se releva de son espèce de cabriole, tous les pions se dématérialisèrent. Son ange soupira et s'inquiéta trois fois plus. Ne pouvait-elle pas lui dire ce qu'il se passait ? Mais il le comprit bien vite. Des barrières se montèrent, entourant la plate forme, et le pion se plaça en face de lui. Les autres pions n'ayant pas ré apparu, Cocoon prit cela comme un combat. Et il eu raison. "Tu vas en chier mon pote, sort l'artillerie lourde...". Tout seul. Face à... ça. Bordel.

L'animal de pierre blanche glissa au milieu, face à lui. Il se transforma légèrement en un cheval plus réaliste, toujours en caillou, et un cavalier s'y matérialisa avec une lance grande comme le diable. Le diamètre de cette arme devait faire bien la largeur du type aux yeux bicolores. Et puis le coup d'éclair de tout à l'heure retentit à nouveau. Le cheval bougea et fonça bêtement sur lui. Le voyant arriver de loi, l'orisha esquiva. "Bon ceux sont des cailloux, les cailloux ça s'essoufflent pas. Toi si. Fait ça vite et bien."
Pendant un moment il n'eu pas forcément d'ouverture pour attaquer, et préféra esquiver. Mais l'autre avait raison, il allait y avoir un moment où il n'allait plus pouvoir tenir. Et alors qu'il esquiva une énième fois, Cocoon le prit à revers, planta son épée insignifiante dans la croupe du géant, pour ensuite s'y poser dessus. Le saut fut grand mais l'apesanteur était tellement changée que les effets spéciaux ne coûtèrent rien. Le cavalier retourna son buste à 180° et l'orisha évita de justesse sa lance. D'ailleurs, il la lui coupa. Bizarrement, il pensa avoir de la résistance, mais la pierre se fit aussi molle que du beurre. Le morceau tomba à terre, se brisa et se dématérialisa. Sans autre atout, il coupa la tête en pierre du cavalier alors que le cheval commençait à s'agiter doucement. Il prenait encore vie. Bon sang. La tête et le type disparurent aussi. Le cheval se désarticula réellement et projeta Cocoon sur le sol. Aucune agilité, donc aucun moyen de se rattraper et sa force ne l'aida pas forcément non plus... Il se releva et se retrouva à nouveau face au cheval blanc. Allons bon...
Celui ci lui fonça encore dessus.
Encore et encore et encore.
Il esquiva.
Encore et encore et encore.
Alors qu'une énième tentative du cheval fut faite, l'orisha couru lui aussi face à lui. C'était quitte ou double. Tout le monde retenu son souffle.
L'orisha sauta juste au moment où le cheval allait le percuta et, prenant appuie sur son museau, il grimpa jusqu'à son cou. Il y planta son épée. L'animal secoua vivement la tête et l'homme fut à nouveau au sol. Cette fois ci sans arme. Génial. Ne s'y laissant surement pas prendre à deux fois, il préféra utiliser une autre technique.

Laissant le cheval courir, aller et venir, la claymore toujours plantée dans son cou, l'orisha couru vers une des barrières en nuage entourant le 'ring'. Oëna pouvait la toucher sans se blesser alors lui aussi. Il fonça, cheval aux trousses, contre cette barrière, eu le temps de la longer verticalement et de prendre une impulsion pour se projeter en arrière en pivotant. Le cheval lui passa en dessous et freina durement. Cocoon retomba sur le dos de l'animal et couru vite pour se jeter sur le manche de son épée. Et là, telle une dague dans un rideau, l'épée trancha tout sur son passage, ne ralentissant en aucun cas la chute de l'orisha. Il tomba lourdement par terre, sur le ventre, ne pouvant se relever, son arme bien plus loin. Impuissant, de ses yeux il vit le géant de pierre agiter la tête qui, déjà fendue, finie de se briser en deux au niveau du cou. Elle tomba par terre, le cheval aussi et le tout se dématérialisa. Les cages et barrière de nuages aussi. Essoufflé et à bout, il laissa tomber sa tête se concentra sur la douleur de son ventre. Bon sang ce que ça peut faire mal.... ! "Hé grand, je crois que c'est ta cicatrice..."

Oëna et Onisha planèrent jusqu'à lui.

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Dim 24 Juin 2012, 18:28

Bien évidemment il avait fallu qu'ils tombent encore dans une mystérieuse énigme à résoudre, sauf que cette-ci Cocoon avait été privé de l'aide des deux jeunes femmes qui étaient restées prisonnières de leur prison de nuages. Elle était scellée et ni Oëna ni Onisha ni le guerrier solitaire ne pouvait y faire quelque chose. Il fallait que l'énigme soit résolue et cette fois-ci ce fût à la suite d'un combat effréné contre un cavalier de pierre blanche qui se trouva être la clé au problème. Bien qu'inquiète et totalement impuissante face à scène, Oëna se devait d'avoir foi en Cocoon. Elle le regarda d'en haut, comme un ange regardant du Paradis la terre des hommes, le combat sans merci que ce dernier livra afin de les sortir de la. De plus, l'idée de voir Cocoon jouer le rôle d'un pion parmi les pièces maîtresses d'un jeu dont il devait découvrir les règles avant de se faire tuer en cours de partie, n'avait été ce qui aurait rassurer la jeune femme. Mais sa foi eut raison d'elle et le cavalier de pierre blanche fût détruit laissant un bruit sourd dans le fracas émis par chacune de ses entités tombées sur le parterre de jeu.

A ce moment là, elles furent libérées de leur prison, ne tardant pas à rejoindre le vainqueur qui s'écroula parterre. De la, l'ange savait qu'avait son rôle à jouer. Elle vint se déposer à côté de Cocoon, lui caressant la joue et dégageant les quelques mèches de cheveux qui lui barraient le visage. Ses yeux mi-clos semblaient distinguer la silhouette d'Oëna. Le combat avait épuisant et surtout, pas sans conséquence..Leur corps lourd de ce dernier était difficile à manier car il y laissait tous son poids et cela pouvait se comprendre, la bataille avait été rude. Oëna réussit néanmoins à l'aide d'Onisha moins enthousiaste à l'idée de la tâche, à retirer ce qu'il restait du haut de l'orisha. Une fois fait, sa tendre pu enfin apposer ses mains au-dessus des blessures, et une intense lumière se mit à jaillir des mains de l'ange aux dons de guérison. Elle était telle une source de chaleur apaisante, réconfortante. Comme à chaque fois qu'elle utilisait un pouvoir de lumière qui lui faisait recourir à énormément d'énergie, ses yeux se mirent à briller d'une lumière qui empêcha de distinguer ses pupilles, effet qui avait souvent tendance à impressionner quiconque observait la scène car Oëna ne paraissait plus elle-même. Elle se mit à réciter des prières dans un langage dont seuls les anges avaient la révélation, avec intensité et ferveur, laissant toujours ses mains apposées sur les blessures qui au fur et à mesure se mirent à disparaître. En effet, la peau se régénéra, montrant comment la peau recouvrait les plaies béantes. La Lumière traversa le corps tout entier du jeune homme jusqu'à la fin du processus de régénération.

Il se sentirait encore faible et son corps serait lourd et peu réceptif pendant un certain lui nécessitant du repos, mais à présent il ne craindrait plus rien de ses blessures. Bien évidemment, elle ne put rien pour ses anciennes cicatrices qui restaient gravées dans sa peau et le resteraient probablement à jamais, mais l'essentiel était que sa vie fut seine et sauve. Elle avait posé la tête de Cocoon sur ses genoux, laissant à plat le reste de son corps. Elle demanda à Onisha de lui donner une des fioles contenant l'une de ses concoctions, une autre contenant de l'eau pure, ainsi qu'un tissu spongieux qui se trouvait dans sa sacoche. Cocoon semblait se réveiller petit à petit de son évanouissement. Elle imbiba le tissu spongieux de son infusion, nettoya le visage de l'orisha avec tendresse, tapotant doucement ses yeux et ses lèvres. Elle fit de même avec un autre morceau de tissu pour son cou et son torse. Elle en garda suffisamment qu'elle imbiba d'un nouveau tissu et l'essora dans la bouche légèrement entrouverte du jeune homme. Il sembla réagir au nectar et se réveilla définitivement. D'un visage rassuré, elle lui sourit, lui caressant la joue. Lorsqu'il finit par pouvoir se mettre debout ils devaient continuer à l'étape suivante, espérant trouver un endroit pour se reposer et non pas un autre guet-apens.

Et comme si leurs prières furent exaucées, en traversant le passage qui les séparait d'un nouveau monde ils atterrirent dans un village d'époque, plutôt normal malgré son air un peu rudimentaire. Le soleil couchant leur pressait le pas, mais leurs pas distinguèrent rapidement le sol terreux qui les accueillait. Quelques pavés de pierres devaient mener au centre du village. Ils virent à l'entrée une planche de poids plantées de clous rouillés par le temps et elle-même effacées et écorchées par les ravages des saisons qui indiquait surement autrefois le nom du village. Cocoon, rapidement de ses blessures mais ayant encore besoin de repos fit signe aux jeune femmes de chercher un endroit pour passer la nuit. Oëna protectrice et inquiétée du combat qui venait de trouver Cocoon passe le bras autour de la taille de celui-ci et ils avancèrent ainsi croisant quelques villageois rachitiques en passe de rentrer dans leur chaumière. Les regards curieux se tournèrent vers les trois étrangers qui venaient d'arriver et pourtant personne ne vint à leur rencontre pour les accueillir ou même les chasser. Les chaumières étaient faites de torchis. Un mélange de chaux, d'argile, de paille maintenu par des lattes de bois et qu'on appliquait entre gîtage de bois. Les toits étaient en chaumes, sûrement en paille de blé ou de seigle.

Aucune d'elle ne paraissait neuve, le village avait souffert tout entier d'un mal dont on n'ignorait toute la nature. Leur façade étaient dirigées vers le sud, se dardant ainsi raisonnablement de quelques rayons de lumière. Mais la lumière n'avait semblé bénéfique à aucun de ceux qu'ils croisèrent. Leur visage paraissait décharné, le vide ne leur regard laissait perplexe. Même s'ils avaient voulu transmettre une quelconque émotion de leur visage, celui-ci était bien trop torturé par des tourments inanimés pour qu'il n'en paraisse quoi que se soit. S'enfoncer dans cette atmosphère morbide et indignement obséquieuse n'avait rien d'encourageant,même pour trouver un endroit pour se reposer. Mais qui pouvait bien leur faire du mal. Ils avaient tous l'air vidé de toute énergie, se mouvant dans une démarche lente et peu assurée. Mais que se passait-il ici ? Le cauchemar n'était pas fini ? Un groupe de villageois entourait un puis tentant tant bien que mal de le remonter. Onisha, prise de sympathie, s'empressa de les aider. Tellement lent et accablés par leur tâche ils ne la virent pas arriver. Et ce qu'elle croyait être d'un poids phénoménal, ne s'avéra qu'être un seau vulgairement léger pour plusieurs personnes et pourtant il leur fallut être trois pour le soulever. Onisha effarée se tourna vers ses amis déposa le seau à terre sous les yeux sans expression des villageois et les rejoignit au pas de course.

"Mais qu'est-ce que c'est que cette endroit, cette espèce de ville fantôme pour ne pas dire de mort-vivants pour être plus exacte ? Vous êtes certains de vouloir vous arrêter pour y passer la nuit, parce que je sent qu'ils n'ont qu'une envie, se nourrir de nos carcasses une fois la nuit tombée " chuchota t-elle tout en regardant de chaque coté d'elle comme pour surveiller que personne ne l'écoute.
" Je sais que quelque chose de bizarre se trame ici, mais à mon avis quoi que nous fassions, comme chacune des étapes que nous avons passé, tant que nous ne trouvons pas la clé, nous ne pourrons pas en sortir. Mais en attendant que nous trouvions une auberge pour passer la nuit. L'état de Cocoon ne nous permet pas de faire autrement et je me suis totalement épuisée à panser ses blessures. Alors tu vas devoir t'y faire le temps qu'on se rétablisse et que l'on trouve une solution "
rétorqua Oëna d'une voix posée mais ferme. Elle remarqua une chaumière un peu plus accueillante que les autres et se décida à aller y frapper afin de se renseigner pour avoir un endroit où passer la nuit. Ils s'y dirigèrent tout les trois et Oëna n'eut frapper pas trois fois. Devant la porte, ils attendirent un signe, une réponse. Puis une jeune adolescente vint les accueillir. Total contraste avec les villageois croisés, elle était presque tout aussi en forme qu'eux, bien que maigrelette, ses yeux ronds et verts se posèrent sur eux.
Pourtant l'air timide, elle fût comme soulagée à leur rencontre mais surtout très surprise de les voir au pas de sa porte.

" Bonjour, veuillez entrer.." dit-elle d'une voix faussement assurée, leur tenant la porte pour les inciter entrer. Ce qu'ils firent avec peu d'hésitation, soulagée de voir une personne "normale", un visage amical.
Ils atterrirent dans une unique pièce faisant office de cuisine dans l'aile droite et offrant un feu chaleureux dans l'aile gauche avec de quoi s'asseoir. Le mobilier était plutôt rudimentaire mais l'on sentait que le propriétaire se donnait du mal pour l'entretenir. En face d'eux se dessinait un escalier qui devait sûrement mener à des chambres.
" Je m'appelle Navili, bienvenue dans mon village. Nous n'avons pas vu d'étrangers depuis bien des lustres par ici. Que venez vous faire dans un modeste endroit tel que celui-ci ? " demanda t-elle amicalement, leur proposant par la même occasion de s'asseoir dans le mobilier vieillit et récemment dépoussiéré près de la cheminée.
* Modeste ??? modeste elle dit la gamine ? Non mais c'est une plaisanterie !! modeste est un bien faible mot * pensa Onisha qui tenta de garder son sourire poli et figé, pressée de s'en aller de cet endroit à la première occasion.

" Nous sommes de passage... " répondit vaguement Oëna qui avait bien pris soin de dissimuler ses ailes avant le passage jusqu'à cet endroit. Il fallait en aucun cas qu'ils montrent leur magie ou autre ne sachant pas comment se serait pris ici. Ne rien révéler sur leur nature ni la nature de leur mission était primordial. Ce village pouvait être bien réel et les habitants pouvaient ne pas avoir connaissance des différentes races autres que celle humaine, bien que cela soit invraisemblable. Elle préférait opter pour la précaution. Puis elle enchaîna ne laissant pas le temps à d'autres questions.
" Dites moi jeune fille, je ne voudrais pas paraître irrespectueuse, mais les habitants de ton village paraissent... comment dire..." mais Oëna n'eut pas le temps de finir que la jeune fille continua
" Fatigués ? Epuisés ? de vrais légumes ? oui je le sais. Vous voyez je vis seule dans cette bâtisse et je tente de vivre comme je peux. Mes parents sont morts.. de fatigue, d'épuisement. On aurait pu croire que cela soit dû au travail acharné qu'ils menait, mais rien de tout cela. Ils m'ont eu jeune, peu après que la lune recouvre le soleil en pleine journée. Et ils sont mort jeunes, mais avec l'apparence de centenaire. "
Onisha ne pût s'empêcher d'avoir un sourire moqueur pensa à l'âge d'Oëna et des anges en général, et au fait que cent ans ne signifiait que la fin de l'adolescence chez les elfes et les anges par exemple, mais le regard perçant de Cocoon lui fit réprimer son sourire immédiatement.
" Je suis la seule enfant à être née après ce tragique jour et je suis la seule à ne pas subir les dérives du temps ou je ne sais quoi d'autre. Je dors la journée la plupart du temps et je reste éveillée le soir pour essayer de comprendre ce qu'il se passe, car c'est au réveil que les villageois se trouvent avoir dix ans de plus. Un soir j'ai cru voir une étrange lumière jaillir du puis au milieu du village. Est-ce l'eau qui s'y trouve qui les rend comme ça ? Je ne pense pas, j'ai bu la même. Je crois qu'il y a un rapport avec ce puis mais je ne sais pas lequel. J'aurai voulu y entrer pour voir ce qu'il y a à l'intérieur car parfois certains bruits en sort, mais même si j'y trouvais quelque qui sait si j'en ressortirai ? Je me dois de les aider à accomplir les taches trop fastidieuses pour leur nouvel état sinon ils mourraient bien plus vite " continua t-elle la voix pleine d'émotion...
Oëna, Cocoon et Onisha se regardèrent à tour de rôle. Cela expliquait sa maigre silhouette rehaussée par son visage poupon. Ils devraient attendre pour poursuivre leur route et découvrir ce qui se tramait dans ce village avant d'être eux-même victime de ce drame.
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Lun 25 Juin 2012, 19:44

Son ange avait dépensée de l'énergie pour l'aider à se rétablir de ses blessures. Cocoon était onirique... Il se sentait quelque peu fier d'avoir une partie de l'énergie d'Oëna en son sein. Une fois à peu prés remis d'aplomb, ils reprirent la route. Un sentier sinueux, mais plat les emmenait au delà du terrain de combat précédent, le perdant même de vue. Et puis plus ils marchèrent, plus ils virent des murs d'enceintes surplombés d'une arche indiquant certainement l'entrée d'un village. Arrivé tout près, Cocoon n'arriva pas à déchiffrer le panneau d'entré. Une gravure dans un bois clair et mort, poli par les âges, et parsemée de clou et de fissure. Ceci devait être là depuis un moment. Avançant ensuite dans l'enceinte un bras autour du cou de son ange, et un bras d'elle entourant sa taille à lui, l'orisha remarqua qu'il n'y avait pas de gardes, pas de milices, pas même de douanier contrôlant les allées et venues. Et puis ils commencèrent à croiser quelques habitants du coin. Ah ! Des hommes et femmes robustes à en faire peur ! L'horreur qu'ils virent était de taille. Des cadavres ambulants ! Les gens étaient maigres, que c'en était maladif à ce point là. Les yeux ressortaient de leurs orbites telles des billes brillantes, tellement les cavités et les visages étaient osseux. Leur peau était grise de sécheresse, presque craquelée, demandant simplement une ré hydratation complète. L'orisha n'arrivait même pas à déterminer l'âge de chacun. Ils étaient tous très vieux, et aussi âgé les uns que les autres. Il y avait un malaise. Un gros malaise. Il serra un peu plus contre lui sa belle, de manière à pouvoir la protéger d'un quelconque danger imminent, telle qu'une invasion ! "T'es complètement givré mon pauvre gars, r'garde les ! Peuvent même pas faire deux pas sans manquer de tomber !" et c'était fort vrai. Les humains qu'ils étaient avaient du mal à avancer. Tous se déplacèrent au ralentit, arrivant tout juste à se dire bonjour. Ils passèrent devant les bâtissent et Cocoon chuchota à Oëna, tout en regardant le paysage :

-Je ne connais pas ce genre d'enduit pour construire des demeures, nous n'utilisons pas cela chez nous. Est ce que les humains ne se servent que de cela pour bâtir les villes ? De quoi c'est fait ?

Effectivement, même Mégido n'était pas comme cela. Il était perdu et vraiment pas dans son élément. Malgré tout, son corps ne lui permettait pas d'être alerte ou de se protéger. Et la triste vérité était qu'il ne pourrait même pas protéger son ange si quelque chose leur arrivait. Le soleil baignait le village dans une chaleur, comme un cocon, mais seuls les trois voyageurs en profitèrent et en prenaient le bénéfice. En suivant les pavés déchaussés de la terre, ils arrivèrent à un puits. Les gens s'affairaient autant qu'ils pouvaient pour tirer la corde. Ils étaient à trois sur... Un sceau d'eau. Il aurait tout à coup aimé pratiquer la télépathie avec Oëna pour lui dire à quel point il trouvait accablant cette misère et cette déchéance. Pas étonnant qu'il n'y avait ni garde, ni milice, les habitants étaient bien trop lent pour commettre un larcin ou une fraude. Onisha passa devant l'orisha et fila aider les malheureux à exécuter leur besogne puis s'en revint finalement aussi tôt :

Citation :
Mais qu'est-ce que c'est que cette endroit, cette espèce de ville fantôme pour ne pas dire de mort-vivants pour être plus exacte ? Vous êtes certains de vouloir vous arrêter pour y passer la nuit, parce que je sent qu'ils n'ont qu'une envie, se nourrir de nos carcasses une fois la nuit tombée.

"Bon sang mais quelle râleuse ! Peur de tout celle là !". Cocoon soupira et leva les yeux au ciel. Mais l'ange répondit du tac-o-tac :

Citation :
Ecoute, je sais que quelque chose de bizarre se trame ici, mais à mon avis quoi que nous fassions, comme chacune des étapes que nous avons passé, tant que nous ne trouvons pas la clé, nous ne pourrons pas en sortir. Mais en attendant que nous trouvions une auberge pour passer la nuit. L'état de Cocoon ne nous permet pas de faire autrement et je me suis totalement épuisée à panser ses blessures. Alors tu vas devoir t'y faire le temps qu'on se rétablisse et que l'on trouve une solution.

Elle était magnifique, et il ne pu s'empêcher de serrer son bras autour de son cou de manière à l'emmener vers lui pour lui embrasser le front. Et puis dans l'empressement elle finit par sélectionner une chaumière qui avait l'air un peu plus de tenir sur ses fondations. La douleur se fit lancinante à l'intérieur mais l'homme ne voulut pas plier. Il sentait bien que son corps avait besoin de repos. Pourvu qu'ils aient frappés à la bonne porte ! Une jeune fille ouvrit et les accueilli avec un bonjour digne des plus grands. Contraste merveilleux avec les gens du village qui n'arrivait même pas à articuler trois mots. Et puis un dialogue s'échangea entre les nouveaux et la petite fille. "Un mal ? Un mal sévit ici ? Tiens tiens...". Alors tous ces phénomènes étaient donc dû à quelque chose. En une nuit les gens prenaient dix ans d'âge en apparence... C'était quelque chose d'horrible en soit. Se réveiller au bout d'un mois, et avoir l'apparence d'un centenaire... Laissait Cocoon perplexe. Mais rappelons que la logique n'était qu'illogique ici. Rien n'était comme le monde réel et le groupe se devait d'être sur ses gardes. Alors que son ange posait quelques questions à Navili, l'orisha posa sa tête sur celle d'Oëna, signe d'un épuisement imminent. L’hôtesse leur montra leur chambre à l'étage et par magie, la nuit était déjà tombée. Soit ils avaient parlé longtemps, soit le soleil se couchait à une vitesse effarante. Une fois qu'ils prirent congé de la jeune fille, Oëna et Cocoon entrèrent dans la pièce. Le planché grinçait, la seule fenêtre qu'il y avait était tordue, presque comme raccommodée, le lit au cadran rongé par les mites, arborait une parure de draps blancs et bien propre. Au centre de la pièce trônait une bassine plus longue que large, remplie d'eau claire. L'orisha sourit et regarda son ange. Bien des idées lui traversa l'esprit, et malgré sa fatigue, il ne voulu en aucun cas passer à côté de ce moment. Sans faire forcément exprès la porte se referma sur le nez de la fée qui, fâchée et bougonne, en conclut qu'il fallait qu'elle aille voir ailleurs pour cette fois aussi.

Le lien se figea, se renforça encore, et se fit ardent. Ils le sentaient. Tous deux commencèrent à se déshabiller, impatient de ce plonger dans cette eau chaude qui les appelait. Cocoon s'y enfonça le premier et Oëna l'y rejoint, emmêlant leurs jambes à cause de la promiscuité. Ils étaient face à face et jouèrent un moment avec l'eau puis l'orisha prit une mèche des cheveux bleues d'Oëna qui flottait, et l'entortilla dans ses doigts. Puis il prit finalement les autres de ses mains et plantant son regard dans celui de l'ange, lui murmura de venir. Elle se rapprocha, collant donc son torse contre le sien, mettant sa tête sur l'épaule du jeune homme. Il caressa son dos nu, et commença à parler.

-Tu sais, j'ai vraiment eu peur quand tu étais dans le labyrinthe. Je ne crois pas qu'Onisha apprécit ta relation avec moi.

Il ricana, lui même troublé.

-Je ne sais même pas si ton Dieu accepterait... Je ne voudrais pas que tu sois un ange déchu, je ne me le pardonnerai jamais. Il ne faut pas que tu succombes à un seul des sept péchés. Mais la luxure n'était-elle pas un péché au quel tu as succombé... Par ma faute ?

Le moment était aux confidences et Cocoon se sentait un peu plus libre, moins malheureux. Lui parlait était plus bénéfique qu'il ne le pensait. Pouvait-il enfin se libérer de ses chaines ?

-Je pense que ça nous fera un peu de bien de rester au moins deux nuits ici, enfin... Surtout à mon corps. Je me suis quand même reçu de sacré coup. Ca va toi ... ?

Il prit son visage entre ses mains et l'embrassa en lui caressant les cheveux. Il étaient temps d'aller au lit. S'enroulant dans deux linges spongieux, ils se séchèrent et se couchèrent sous la couette moelleuse et douillette. Ils étaient ensemble, c'était le plus important pour lui. Dans des chuchotements éphémères, ils se parlèrent, se dévoilèrent.

-Et toi belle créature, d'où viens tu ? Et pourquoi es tu donc descendu du Paradis pour rejoindre cette terre sans merci ?

Lui aussi se sentait sans réponses de sa part. Il en voulait... Quelques unes. Après avoir longtemps parlé, ils s'endormirent côte à côte.

Le lendemain, lorsque Cocoon se réveilla, il constata qu'il était déjà bien tard. Comme par magie Oëna entra dans la chambre et vint se poser près de lui. Une fois discuté des plans pour leur journée, l'orisha finit par s'habiller et faire sa toilette. Alors qu'ensemble ils se baladaient dans le village, de manière à glaner quelque informations utiles, ils virent le puits totalement détruit et les habitants s'affairant à le reconstruire. Cela faisait-il longtemps qu'ils faisaient ça ? Hier aussi l'édifice était mal en point et les jointures des briques étaient fraîches. Et puis Cocoon partit dans une rue adjacente, longeant plusieurs bâtiments pour arriver dans un champs. Enfin un potager bien grand. Une femme, éreintée, essayait de ratisser la terre meuble. L'orisha alla vers elle et lui proposa son aide, que la femme ne pu refuser. Des amis ou de la famille à elle arriva dans le jardin lorsque le jeune homme avait fini. Tous le remercièrent, à leur façon, de son aide, et la vieille femme l'invita à entrer. Son arme n'avait pas l'air de les effrayer. Lorsqu'il s'engouffra dans la chaumière, elle était douillette et coquette. Regardant les occupants, il vit une vielle dame, et deux vieux messieurs. L'intérieur était très récent et ressemblait à une ameublement de jeune marié. Mais deux de cela, quel qu'il soit, n'avaient pas l'air de "jeune" marié. Sans attendre plus longtemps, il écouta les doyens parler, à leur rythme, et il posa quelques questions. Lorsqu'il évoqua le "mal" dont Navili leur avait parlé la veille, ils se turent et paniquèrent lentement. Bien que Cocoon s'excusa immédiatement, la vieille dame fit un signe de tête et parla doucement, très doucement. D'un son presque inaudible. L'orisha du se concentrer pour entendre les paroles.

-La nuit, l'énergie de chaque habitant est extraite de leur corps, pour aller le nourrir.

Mais à peine avait-elle finit, qu'un léger tremblement se fit sentir. Tous trois se "précipitèrent" à l'étage, et laissèrent Cocoon sur place. Ce dernier sortit rapidement de là et retrouva ses congénères. Le sol redevint stable et sans bruit. Faisant un résumé, il demanda ce que les filles avaient pu avoir de leur côté. Le puits étaient à nouveau sur pieds. Rapide pour des gens lents. L'après midi n'étant pas fini, ils essayèrent de continuer leur chasse aux infos.

Le soir même, ils décidèrent de réunir tout ce qu'ils avaient trouvés, dans la chambre.
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Jeu 28 Juin 2012, 17:09

Après avoir longtemps écouter le récit de la jeune fille, ils montèrent tous épuisés, Oëna suivit de Cocoon et Onisha qui devait se résoudre à faire bande à part. Ils en avaient bine besoin en fin de compte. C'est ainsi qu'ils se retrouvèrent dans ce bain chaud, liés par la promiscuité, ce qui n'était pas pour les déplaire. Son corps de porcelaine se glissant contre celui de Cocoon, ce dernier révéla un intérêt pour le passé de l'ange et bien des questions concernant sa vie en général. Cela ne la dérangeait nullement devant de lui. Et puis personne encore n'avait montré autant d'intérêt à ce qu'elle pouvait bien être à part l'évidence d'être un ange. Tout le monde le prenait tellement comme une évidence, leur statut divin les refermant derrière la nécessité de garder certaines parties de leur être tellement intime que personne n'osait vraiment leur poser beaucoup de questions. Elle ferma les yeux sous les tendres caresses de son protecteur, laissant ses lèvres à certains moments parcourir avec ardeur la peau tannée du jeune homme. Elle prenait son temps avec elle, à chaque fois qu'elle le pouvait, appréhendant chaque seconde laissée passée ou pas assez savourée à son goût.


" Tu sais, j'ai vraiment eu peur quand tu étais dans le labyrinthe. Je ne crois pas qu'Onisha apprécit ta relation avec moi.
Je ne sais même pas si ton Dieu accepterait... Je ne voudrais pas que tu sois un ange déchu, je ne me le pardonnerai jamais. Il ne faut pas que tu succombes à un seul des sept péchés. Mais la luxure n'était-elle pas un péché au quel tu as succombé... Par ma faute ?
"

Lui avait-il dit à la fois perdue entre le désir de la garder à jamais et l'inquiétude de la voir reniée par les siens à cause de la relation qui semblait les unir à jamais. Elle sourit comme une enfant en proie à des rêveries toutes plus magiques les unes que les autres. Puis elle se décida à lui répondre, resserrant plus près qu'elle ne l'était déjà son buste du torse d'homme que lui offrait la présence de Cocoon. Elle se blottit davantage comme si cela ne lui suffisait pas, pris les mains de l'orisha et les entoura autour d'elle.

" A vrai dire, je n'ai jamais connu d'ange s'unir avec d'autres races. Ce que je sais de ce que l'on nous a enseigné de la luxure diffère sensiblement de ce que nous vivons.. La luxure correspond au plaisir de lachair et au plaisir unique et motivé par le désir même de la chair et pas nécessairement par le partenaire pour qui on ressent ce désir. D'autre part, ce désir est multipliable à n'importe quel partenaire du moment que ce désir est assouvi. Il n'y a la aucun sentiment si ce n'est de la concupiscence à l'état pur. C'est ce que l'on nous a enseigné sur le péché de la luxure, mais concernant le fait d'aimer un être à la nature fondamentalement différente de la notre, on ne nous a pas vraiment dit grand chose.. Et à vrai dire, cela m'est égale à présent. Il est vrai qu'en moi brûle un réel plaisir charnel pour toi, mais ce n'est pas uniquement physique, c'est bien plus encore, je te désire à la fois d'âme et de corps. "

Elle le regarda dans les yeux et tout en lui déposant lentement et délicatement des baisers sur les lèvres entrecoupant ainsi sa phrase :

" Je t'ai...offert... ma virginité.... sans regret.... et je désire être... à toi.... aussi longtemps... que l'éternité... nous le permettra... et après encore... "

Puis, il lui demande comment ça allait, et elle le rassura. Tant qu'elle était à ses cotés, rien ne pouvait la rendre si comblée et même la fatigue qu'elle ressentait ne pouvait empêcher le bonheur de l'envahir. Elle trouva l'idée bonne de rester deux jours afin de comprendre ce qui se tramait dans ce village et elle s'attarda sur la question suivante qu'il lui posa.

" Et toi belle créature, d'où viens tu ? Et pourquoi es tu donc descendu du Paradis pour rejoindre cette terre sans merci ? "

" D'où je viens ? .. et bien vois-tu j'ai été élevé par mon père Aristénène Inominë et ma mère Diiora Inominë tout d'abord dans le paradis céleste. Mes parents sont des archanges véritables.
Les archanges simples sont représentant de la justice et incarne l'image même de la pureté. Ils ont un statut important au sein de la communauté des anges.

Devant eux se trouvent les archanges véritables, plus puissants, ils font partis de la garde rapprochée de l'Elu des cieux, le meneur des anges, le messager direct de Dieu.
Les archanges véritables comme mes parents ont hérité des pouvoirs des anciens archanges, premiers anges crées par Dieu et dotés de pouvoirs incommensurables et d'une puissance infinie. Mais Dieu réduit leur pouvoir afin de les protéger et empêcher que la rébellion de l'ange Lucifer se reproduise et fasse des dégâts. Ainsi il existe des anges de niveaux différents.

Certains anges élus peuvent accéder à ce statut, mais je le dis ils sont élus.
Mes parents l'ont tout deux étaient et je le suis aussi.
Je suis destinée à pourvoir ce statut d'archange véritable et de choisir ma voix entre archange de lumière, de l'espoir, de la vérité, de la plénitude, de la justice, de l'amour ou du châtiment...incarnés par les sept archanges maître des ses pouvoirs.

Afin de poursuivre et de parfaire mon entraînement, ils ont décidé qu'il était temps pour eux de descendre oeuvrer sur terre. Comme eux, je suis bien évidemment née ange. Il ya des anges qui le sont devenus parce que Dieu leur a donné une seconde chance; ils se retrouvent donc réincarné et prêt à oeuvrer pour le bien.

Je suis donc descendue du paradis céleste et tant que je ne suis pas archange je ne peux pas y retourner contrairement à mes parents, c'est la règle... Je poursuis donc ma route afin de gagner en sagesse et en puissance, apprenant aussi de chaque race que je crois afin d'approfondir mes connaissances sur le monde et ouvrir mon regard sur ce dernier.

Dans très peu de temps, peut-être après cette quête, je vais devoir faire présence au Sanctuaire des anges au Pont Originel afin de valider mon passage du statut simple statut d'ange ou statut de Séraphin, entrant ainsi dans le corps armé de Dieu et continuer mon parcours par la suite. Je deviendrai un ange guerrier dans la lutte pour le bien et la protection des plus faibles et l'éducation des anges apprentis.
"

Les explications d'Oëna était détaillée avec précision, expliquant le pourquoi de chaque chose, menant l'essentiel au front, afin que l'orisha comprenne et cernes les parties les plus importantes de son monde qui aurait certainement une influence à différents moments dans sa vie. C'est sur ses paroles et une nuit passionnée qui laissa son passage sur les draps froissés de la veille que le couple accompagné d'Onisha partir dans le village à la recherche d'informations, aidant ainsi les habitants à leur tâche, ce qui leur valut quelques informations d'apparence peu enrichissante mais qui pourraient s'avérer par la suite utiles.
C'est ainsi qu'une fois rentrés à l'auberge, un tremblement plutôt inquiétant les firent se réunir à l'étage afin de partager les informations qu'ils avaient récolté. Cocoon fit part d'une chose qui semblait aspirer l'énergie des habitants la nuit, Onisha passa son temps à se plaindre de l'endroit et de la bizarrerie qui régnait en ses lieux et n'apporta rien de concret, ce qui agaça quelque peu les deux autres et enfin Oëna parla de ce qu'on lui avait confié.

" Je me rendue à la chapelle du village. Elle était des plus délabrée pour vous dire. J'avais bien peur que celle-ci me tombe dessus à chaque pas que j'effectuais à l'intérieur. Comme vous pouvez vous en doutez, il n'y avait aucun fidèle à l'intérieur, sauf l'homme de dieu qui effectuait des prières désespérées devant l'autel. A ce moment la je me suis demandée si nous serions la réponse à ses lamentations... Je me suis avancée près de lui. Il n'a pas senti ma présence tout de suite, bien que je me suis déplacée de manière à faire savoir que j'étais la... "

RETOUR EN ARRIRERE


L'homme vêtu de noir se retourna brusquement comme surpris dans ses pensées les plus intimes. Bien que son mouvement fût d'une lenteur innommable, Oëna réussi à en traduire l'intention devant le visage effaré et un peu moins touché que ceux qu'elle avait vu jusqu'à présent, à l'exception de celui de Navili évidemment.

" Etes-vous un ange descendu du ciel pour nous secourir ? " lui dit-il sans la moindre once de plaisanterie, ce qui était bien ironique vu la position d'Oëna. Mais il était trop tôt pour se révéler et créer un espoir qui pourrait par la suite s'avérait vain.

" Je suis là pour essayer de comprendre ce qu'ils se passent ici. Mes amis et moi sommes de passage. Nous avons parlé avec la jeune Navili qui nous a exprimé ses inquiétudes " dit-elle en détournant la question afin de ne pas se retrouver dans un mensonge qu'elle aurait sur la conscience. Elle n'arriva pas à discerner si l'homme était pris d'une soudaine déception ou si le fait de savoir leur présence arrivait un temps soit peu à le réconforter. Il se releva, arrivant ainsi à l'épaule l'ange. Celle-ci trouvant la situation inconvenante, s'assit sur l'un des bancs délabrés qui décoraient encore la bâtisse, assise comme une élève face à son maître, prête à assimiler chaque mot chaque phrase de son interlocuteur.

"Bien, je vois. Et bien Navili reste la seule petite fille du village qui n'a pas été atteint par ce mal, si bien que certains habitants la catalogue de monstre ou de messager du malheur. Mais les yeux innocents de cette petite ne peuvent refléter le mal qui s'est installé ici. Elle a été conçu le jour ... enfin le jour.. ce fameux jour où la lune a recouvert le soleil en pleine journée. Nous fûmes tous plongés dans une obscurité totale. Le temps d'allumer quelques bougies que la lune s'en alla nous laissant à la place un soleil rouge sang qui reprit au fur et à mesure sa couleur normale. Etait-ce un jour maudit ou béni ? on le su que bien après mais la pierre écarlate qui illumina notre ciel ce jour la ne me laissa aucun bon présage. Et nous voici chaque nuit dépossédée de notre énergie. Certains disent avoir vu une lumière étrange sortir du puis, si bien que seuls quelques courages s’attellent pour rapporter de l'eau afin que nous ne mourrions pas non plus de soif. Je me suis demandé si l'eau n'était pas en cause, mais Navili boit la même et n'est pas affectée par notre mal.. Voilà ce que je sais. Je suppose qu'il faut explorer ses fonds car le puis est très profond est en dessous se situe un labyrinthe que les anciens auraient creusé pour une raison que j'ignore "

RETOUR AU PRESENT

Oëna raconta son récit en n'omettant aucun mot afin que chacun puisse l'aider à en faire des déductions. Ce qui l'avait fait longuement réfléchir était que durant tout le récit l'homme semblait fermement croire en l'innocence de la petite alors que certains habitants la soupçonnait d'être la cause de ce mal. Il était vrai que lorsqu'elle fit le résumer de toutes les informations récoltées, cela éveilla en elle des soupçons quant à la réelle innocence de cette gamine. Elle était la seule que rien affectait, pourquoi ? il fallait qu'elle en parle à Cocoon et Onisha mais ne connaissant pas sous quel visage se cachait l'ennemi, ni qui était réellement cette petite dont les parents furent les premiers à mourir d'après ce qu'un des villageois lui avait dit, elle décida d'aborder le sujet une fois dehors, espérant que si la même pensée avait traversé l'un de ses camarades, qu'ils agissent avec la même prudence qu'elle en attendant d'être dehors. Rien ne leur prouvait que cette chaumière n'était pas non plus reliée au mal qui rôdait. Elle avait surtout peur d'une gaffe venant de la part d'Onisha et se mit à parler.

" Voilà donc les informations que j'ai pu trouver "

Puis le sixième sens d'Oëna sentit la présence de quelqu'un les observant derrière la porte. Croisant le regard de Cocoon elle avait compris que lui aussi avait ressenti cela. D'un échange de regard ils comprirent qu'il fallait faire comme si de rien était et continuer à parler comme si de rien était tout en gardant la thèse de l'innocence de la petite comme étant indubitable. Oëna entreprit le manège avec ferveur sans trop en faire pour éveiller des soupçons bien que quiconque ignorait leur nature à tout les trois.

" Il faut donc que nous aidions les habitants de ce village. La petite Navili ne pourra pas assumer toute seul toutes les tâches, elle tout autant que les autres ont besoin que le village redevienne comme avant. Nous allons donc partir explorer ce puis, mais dès demain soir. "

Cocoon surprit mais gardant bien son visage insondable et Onisha laissant exploser sa surprise en plein visage, mais heureusement dos à la porte était compréhensibles. Quoi qu'elle s'apprêtait à s'exclamer mais Oëna la coupa

" Donc Onisha tu vas aller te coucher, nous en avons terminé pour ce soir. Plus un mot sur cette histoire, j'ai un énorme mal de tête, je me sens épuisée. Nous en avons assez dit, il faut s'en remettre à la journée de demain. "
Bien que ce fut un mensonge, que Cocoon et ONisha n'eut pas de mal à comprendre, connaissant Oëna par coeur, incapable de mentir si ce n'est peut-être s'il avait s'agi une question de vie ou de mort imminente, la sentence fût acceptée de tous. Et Onisha s'engagea vers la porte, quelques secondes avant que la présence ne s'en aille.. Pourquoi une telle attitude de la part de leur hôte...


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[ Quête] Pierre de jais, la convoitise.. PV Cocoon

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