L'ange était totalement à l'ouest. Même si son aide fut précieuse, ça avait l'air laborieux pour elle. Cocoon s'en voulut de ne pas s'être porté garant de sa caution à elle. Elle aurait au moins la louve ici et ça aurait réglé pas mal de soucis. En attendant il valait mieux se concentrer. Ils partirent dans un couloir moins éclairé, et plus fade. La carte était presque inutile. Elle représentait la fin du parcours et très peu le début. L'orisha pensa que ça ne servait strictement à rien de faire une carte si grande et monumentale, si c'était pour représenter juste la fin du réseaux des galeries. Bon sang... Quelle plaie. Et puis ils entendirent du bruit derrière eux. Ils filèrent dans un couloir, s'y cachant. Cocoon eu un instant de panique mais se rassura aussitôt et sans magie lorsqu'il reconnu les deux vieux ivrognes des autres soirs. Pas un pour rattraper l'autre... Il était désespéré pour eux. Le fait d'entendre qu'ils voulaient faire du mal à l'être pur à ses côtés, le montant dans une colère noire. Tan qu'il existerait, personne ne lui fera quoi que ce soit en sa présence. Nydelia fonça sur eux, et un courant d'air les surprit. Lorsqu'ils se retournèrent, ils virent l'ange. Mais à peine avait-ils bougé le petit doigt, que l'orisha en assomma un des deux avec le plat de son épée. Il avait quand même bien du taper fort car un bleu se fit immédiatement sur une joue. L'autre commença à se débattre et essaya d'esquiver des coups invisibles, car aucun des deux acolytes n'avaient encore bougé. Malgré cela, Nydelia le déstabilisa avec un fort vent venant de nulle part qui le mit à terre aussi tôt. L'orisha l'immobilisa et ils les saucissonnèrent de cordes avant de reprendre la route. De toute façon ils allaient être inconscient pendant un moment encore...

Ils repartirent et puis l'ange finit par comprendre qu'il fallait suivre les chemins plus ardu, et moins bien éclairés. Le reste n'était que des pièges. Cocoon reconnut qu'elle avait vu juste et se fier à cette carte était bien plus dangereux, que se fier à son instinct. Il espérait qu'ils avaient raison, car c'est seulement cela qui allait les sauver. Leur raison. Et puis quand ils virent qu'ils marchaient dans la bonne direction, ils se détendirent et sa compagne lança :

Citation :

- Merci pour hier Cocoon, désolé de ne pas te l’avoir dit plus tôt, mais on n’a jamais été séparée depuis que je suis revenue a la vie, alors j’ai dur de la savoir loin de moi.

Il fut content qu'elle se livre un petit peu. Bien qu'il se douta de tout ce qu'elle avait dit, il apprit que c'était un ange de la deuxième chance. Et ça lui allait, car elle le méritait. Mais avant qu'il ne pu dire quoi que ce soit elle enchaîna :

Citation :

En faite, si tu veux pour ton dos je pourrais regardée pour te soulagée, ca avais bien marchée le premier jour âpres tout.

Et puis tout à coup il l'a sentit crispée à fond. Quand chacun des mots se détachèrent dans sa tête il tourna rapidement cette dernière vers elle. Elle avait les mains sur sa bouche. Il lâcha totalement étonné.

-Le premier jour... ? Quel premier...

Et tout se connecta. Il se rappela quand il s'était réveillé le matin, tout était bien plus agréable car son dos ne le faisait plus souffrir. Tout s'explique ! Une certaine magie avait donc opéré pendant la nuit... Et puis devant l'air totalement paniqué de la jeune femme, qui tourna carrément au rouge pivoine, il se mit à rire. Un rire franc et bref qui résonna dans les galeries, et surement jusqu'à la fontaine. Il la prit par les épaules d'un bras, et la fit venir vers lui pour l'embrasser sur la tempe.

-Tu devrais voir ta tête, t'es adorable. Et oui, je veux bien que tu fasse quelque chose ce soir pour moi, car je ne sais même pas si je vais supporter cela longtemps...

Elle était VRAIMENT trop gentille. Il en avait sacrément de la chance. Et puis il ricana légèrement :

-Et moi qui croyait que c'était ton lit de princesse... Quel andouille...

Il avait une vraie amie. Elle ne savait presque rien sur lui, et lui sur elle, mais ils étaient totalement compatibles amicalement. Elle ne repoussait pas sa rudesse et sa froideur, par moment trop pesante, et lui acceptait avec bienveillance son innocence, son féminisme et sa perspicacité.
Ca faisait longtemps qu'il n'avait pas rit de la sorte. Mais sa "bêtise" couplée à sa tête... Ca valait sacrément le détour !
Pendant un moment ils marchèrent et parlèrent et puis Cocoon sortit à nouveau la carte.

-Nous sommes ici, si la carte est juste, on devrait arriver vite au "trésor".

Et ils se remirent en route, en restant concentré. L'empathie de l'orisha prit de l'ampleur et puis avant de tourner au dernier couloir il s'arrêta et barra la route de Nydelia, de son bras. Il chuchota :

-Il y a quelqu'un...

Doucement il pencha la tête. Le couloir n'était pas très bien éclairé mais bien assez pour voir que la présence n'était pas là. Sortant de la où il était, il dégaina et s'approcha d'une grande de porte en bois massif. L'ange le suivit de près, couvrant les arrières et surveillant que personne ne les attaquent dans le dos. Quand il poussa de toute ses forces la porte, un bruit sourd se fit entendre. De là, quelque chose leur fonça dessus à toute vitesse, les précipitant ainsi dans la salle. C'était une pièce ronde, où des reflets or jonchaient murs et plafonds. Des pièces, des joyaux, des reliques... Tout y était. Mais l'orisha se releva rapidement, aidant l'ange. La pièce était bien assez vaste pour qu'elle vole si le besoin s'en faisait ressentir. Epée à la main, son pouvoir lui indiqua vers la droite et il lui barra la route de son épée. La bestiole fut totalement assommée. Même en se rapprochant il n'aurait su dire ce que c'était.
Mais que faisait-elle ici ?

Plus ils essayaient de le blesser, plus le monstre gagnait en rapidité. Quand Nydelia s'envola et que cet être ridicule se jeta sur elle, Cocoon courut vers eux pour l'éjecter. A ce moment là, l'ange lui apprit qu'il crachait des boules de feu. Visiblement elle du en voir une de près !
Pendant un moment l'animal sauta sur chacun d'eux, et à chaque fois il le repoussa. Allant vers la jeune femme il finit par lui dire, en contrant les attaques :

-Je vais essayer de l'immobiliser mentalement, vois ce que tu peux faire avec ta magie car les coups physiques ne lui font rien...

Il trouva que c'était la meilleure solution. Une solution magique.
Et alors l'orisha se concentra, fermant les yeux. Il capta l'énergie du monstre, et ses moindres faits et gestes. Et puis il toucha son cerveau. En contrôla ses sentiments, il essaya de l'accabler un maximum de manière à ce qu'il soit lourd et ne bouge plus. Malheureusement ce fut plus difficile que prévu car, l'animal une fois immobilisé, se rendit compte de la supercherie et bloqua son esprit contre ce genre de magie psychologique. Bien qu'il eu perdu de la vitesse, il reprit aisément ses mouvements. Il sauta alors à nouveau sur l'orisha, et se dernier ouvrit les yeux, mettant son épée en avant. Des étincelles jaillirent. Etonnant, d'où pouvait-elles bien venir ? Malgré tout l'animal reprit sa course folle. Et puis Cocoon finit par avoir l'idée du siècle -enfin !- :

-Il faut qu'il crache sa boule de feu sur nous.

L'ange fut étonnée mais l'orisha continua :

-Avec une grosse rafale de vent tu pourras aisément la détourner non ? Il faudra juste s'arranger pour la lui renvoyer dessus. On va le piégé.

Et a ce moment là, le type s'élança vers la bête, l'occupant un maximum. Quand cette dernière s'énerva bien trop, elle ouvrit la gueule. Le type aux yeux vairons alla derrière Nydelia et la gueule de la bête s'orienta sur eux. Sa gorge s'éclaira d'une lueur rougeâtre et puis elle en catapulta une boule de feu aussi grosse qu'une tête. Quand celle ci allait arriver sur eux très vite, Cocoon cria :

-Maintenant !

Il sentit alors le courant d'air déjà présent, se diriger d'un coup vers le feu follet, et changer de direction pour atterrir sur la bestiole. Ses écailles avaient brûlés et sa peau était à vif. Elle n'avait plus de carapace. N'ayant pas vraiment peur que la bête comprenne le truc, ils la prirent par surprise à nouveau, et à deux reprises. Elle gisait alors sur le sol essayant de se relever à nouveau. Son corps formait des trous béants d'écailles, laissant voir sa peau bleuté. Cocoon s'approcha d'elle et enfonça d'un geste sec son épée, là où elle n'avait plus aucune protection. Son sang coula rapidement sur le sol et la bête cessa de s'animer. Ouf...
Il s'assit dans un coin un moment, reprenant son souffle. Il regarda l'ange :

-Tu vas bien ? Tu n'es pas blessé ?

Pour une fois, lui ne s'était pas pris de grosse décharge. Car les blessures de l'autre fois l'avaient sacrément handicapé lors du combat final.
Et puis il se releva.

-Il faut porter tout cela au vieillard ? Mais... On n'aura jamais assez de sacs...