Il y a peu, Mitsuko avait mis à exécution son plan qui consistait simplement à se débarrasser à jamais de son ancêtre. Après cela, nous nous étions disputés dans le couloir par lequel Naram était passé quelques jours auparavant pour parler à cette femme à la chevelure rouge sang qui n'était qu'un esprit parmi tant d'autres. Pourtant, je l'avais moi-même connu et cela était bien normal puisqu'elle m'avait créé il y avait de cela des siècles. Je m'étais attaché à elle, celle qui m'avait assuré que je serai celui qui correspondrait à une femme un jour, une femme de sa lignée qui ne pourrait faire autrement que voir en moi l'homme parfait. Mais en vue des récents événements, je me demandais si elle avait raison, si elle avait dit vrai car Mitsuko ne faisait plus aucun effort. Nous avions toujours eu une relation privilégiée, la jeune femme se confiant à moi parfois, nous nous amusions ensembles, la situation prenant des allures idylliques parfois même. Mais depuis quelques semaines, la jeune femme semblait troubler, ne m'accordant aucun crédit de plus que celui qu'elle accordait à Seth, son majordome. Mais je n'étais pas un serviteur, j'étais plus que cela. Je lui avais sauvé la vie à plusieurs reprises et même si elle refusait mon amour, je savais qu'elle était attirée par moi. Seulement, je savais que je possédais le même physique que l'autre génie, celui que je commençais sérieusement à détester autant ou même plus que Vlad lorsqu'il se tenait aux côtés de cette femme. Je ne m'étais jamais retrouvé face à Naram, contrairement au vampire, mais si un jour cela se faisait, je doutais que nous échangions seulement quelques paroles. Quoi qu'il en soit, j'avais décidé de parler à Mitsuko en tête à tête afin de savoir au juste ce qu'elle avait et si elle souhaitait toujours vivre avec moi. Car si la situation empirait, je sentais que j'allais réellement me plonger dans les ténèbres plus par provocation que par envie. Je savais qu'elle ne le souhaitait pas et je l'avais découvert après ma transformation. J'allais donc vers elle afin de lui proposer une ballade loin du manoir, ainsi, nous pourrions parler en toute intimité sans être interrompus par l'un des serviteurs de la demeure ou par l'un de ses fils. Elle accepta et nous nous retrouvâmes vers le château des cavalier sans tête en seulement quelques secondes, le temps que j'use de la clef universelle. Après avoir fait le tour du château en silence, regardant l'architecture de ce dernier sans plonger dans le vif du sujet, je lui montrai le sous bois maudit comme endroit de discussion. Elle n'était pas troublée par ce lieu que l'on disait maléfique car elle avait surement dû y aller bien plus d'une fois. C'était aussi cela qui était complexe avec Mitsuko, se sentir beaucoup moins intelligent qu'elle, avoir beaucoup moins de connaissances. Mais j'essayais petit à petit de combler le vide qui nous séparait, même si j'avais moi aussi une culture plutôt fournie.

« Je sens que tu es tendue ces derniers temps, tu ne me parles plus comme avant, le ton de ta voix est bien plus strict, bien moins sympathique. Que t'arrive-t-il? »

J'avais surement plutôt mal commencer la discussion mais peu importait, l'important c'était qu'elle commence, quelle que soit la façon. Elle allait forcément me répondre mais j'étais loin de me douter de ce qui allait franchir ses lèvres :

« Je doute. »

Je m'arrêtais bien malgré moi. Jamais cette femme ne m'avait avouer une chose semblable. Elle ne partageait normalement jamais ses émotions et je m'énervais intérieurement de ne pas utiliser plus souvent le pouvoir qui me permettait de lire ses sentiments. Elle ne savait pas que je le possédais et, de ce fait, cela me donnait l'avantage de me confronter à aucune barrière. Car si Mitsuko était désagréable avec moi depuis quelques temps, je savais qu'elle me faisait confiance. Je la regardais à présent, attendant plus d'explication, chose qui ne tarda pas à venir. Son regard était fixé vers l'horizon, et elle semblait pensive, pesant ses mots :

« Par le passé, l'esprit de mon ancêtre vivait en moi, un esprit fort, qui me poussait toujours à aller plus loin. Elle avait de grandes ambitions pour moi et elle m'a toujours plus ou moins manipulé dans un sens ou dans l'autre. Quoi qu'il en soit, si parfois ses choix étaient égoïstes, je ne peux nier qu'elle a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Mais maintenant que je suis devenue plus forte qu'elle, assez puissante pour l'éjecter de mon corps, pour stopper l'emprise qu'elle avait sur moi, je me demande si je suis encore capable de faire de grandes choses. J'ai parfois l'impression que sans elle, je ne suis rien. »

Je ne savais pas quoi lui dire et j'espérai que cela ne soit qu'un moment de faiblesse passager. Elle continua :

« Depuis que je suis devenue Aether, tout ce que j'avais gagné au fil de ma vie, les objets magiques, les pouvoirs, tout ceci ne m'appartient plus. Bien entendu, j'ai hérité de beaucoup plus de puissance, de pouvoirs n'étant imaginables que dans les rêves, mais à quoi bon si je n'arrive pas à les contrôler? Si tu savais comme je me sens faible en ce moment, comme une enfant ayant besoin d'une protection alors qu'elle est plus forte que ses parents. »

« Je pense que c'est normal que tu n'arrives pas à contrôler tes dons. Mais Mitsuko, tu as atteint l'éternité, qu'est ce que cela peut-il te faire de ne pas savoir utiliser de nouveaux pouvoirs? Crois-tu que lorsque tu as découvert tes pouvoirs de sorcière tu les as maîtrisé en quelques jours? Non, je m'en souviens bien et si ta mémoire défaille, je m'en souviens pour deux. Il est logique que ton corps et ton esprit aient besoin d'un temps d'adaptation. Ca reviendra, ne t'inquiètes pas et dès que tu auras trouvé plus de fidèles, tu deviendras de plus en plus puissante. »

« Oui mais je me demande quand cela se fera-t-il? »

« Il ne faut pas être pressée, cela prendra le temps nécessaire. »

Nous avions recommencé à marcher dans le sous bois maudit depuis un petit moment déjà. Ma colère était apaisé et le fait qu'elle me parle faisait pencher la balance du côté du bien. Je prenais conscience que j'étais très sensible à son comportement envers moi et que tant que cela resterai ainsi, je ne devrais pas avoir trop de problèmes. Elle me dit soudain comme si elle avait été capable de lire dans mes pensées :

« Je suppose que tu es au courant que parmi les fragments du cristal maître que tu possèdes se trouve une pierre capable de changer l'alignement des personnes. Tu pourrais l'utiliser sur toi lorsque tu sens que le mal te ronge. »

« Non, je ne préfère pas, lutter me plait beaucoup plus. Si j'utilise cette pierre, j'aurai l'impression d'être faible, de ne pas savoir me contrôler. Or, quand tu étais sorcière, tu arrivais à le faire, à acquérir plus de puissance pour basculer dans une sorte de neutralité. »

« Je n'y arrivais que parce que je contrôlais mes sentiments tu sais. Je crois que lorsque le mal s'insère quelque part, il devient difficile de lui résister. De même, le bien est tout aussi tenace. Atteindre la neutralité parfaite est impossible car, dans ce cas, tout sentiment serait annihilé, toute action minutieusement chronométrée. Personne ne peut atteindre la neutralité, chacun agit d'une manière qui tendra plus vers le bien ou vers le mal, il faut juste éviter les extrêmes. Si tu veux une solution moins radicale, il existe une potion très simple que tu peux préparer qui permet à ton esprit de se libérer momentanément de l'emprise de ces deux facteurs, ainsi, tu verras les situations d'un oeil objectif, ce qui t'aidera sans doute à prendre une décision ensuite. »

« J'y penserai. Dis moi, y a-t-il autre chose dont tu veux me parler? »

« Oui, si tu cherches réellement la puissance, il te faudra faire face d'ici peu à un terrible phénomène. Je pense d'ailleurs interdire aux personnes vivant dans le manoir d'en sortir ainsi que d'activer de nouveau les défenses de ma demeure. »

« De quoi parles-tu? »

Elle ne le montrait pas mais je sentais une vague d'inquiétude la submerger. Elle n'était pas inquiète pour elle-même, mais pour l'avenir de ce monde.

« Il y a depuis peu une curieuse épidémie qui frappe les terres du Yin et du Yang. Toute personne mourant revient immédiatement à la vie sous la forme d'une sorte de zombie, sans nul objectif que celui de manger de la chaire fraiche. Ils ressemblent un peu aux vampires sauf que dès qu'ils mordent quelqu'un, cette personne devient elle-aussi un zombi. Plus aucune ombre ne peut être créée, plus aucun ange, plus aucun démon et les enfants meurent nés. J'ai bien peur que les préoccupations futures soient en train de se préparer à présent. »

« Au moins, le bon côté des choses est que les races vont s'unir pour combattre ce fléau. »

« Oui, c'est certain. Mais j'aimerai que tu participes réellement à cet événement. Il te rendra plus fort. »

J'allais lui répondre que je ferai ce qu'elle voudrait si elle pensait que cela était bon pour moi mais mes yeux remarquèrent quelque chose d'étonnant : un peu plus loin se trouvait un étalage de sacs tenu par un homme qui nous regardait fixement Mitsuko et moi. La situation était réellement peu commune et pris d'une vague de curiosité, je décidais d'aller voir ce qu'il en retournait. Je fis signe à la déesse de me suivre, conscient que quoi que je lui dise, elle était elle-aussi très curieuse. Je m'approchais de l'homme avant de lui demander :

« Vous vendez quoi au juste au beau milieu de ce bois? Ne seriez vous pas mieux dans la rue commerçante? »

« Eh non l'ami! Je ne vend qu'à des privilégiés! Veux-tu l'une de ces besaces? »

« Pourquoi cela m'intéresserait-il? »

« Eh bien simplement parce que l'on peut y mettre tout ce que l'on veut dedans! »

Le vendeur fit alors une démonstration, rangeant un sabre entier dans le tout petit sac avant d'y fourrer trois autres objets avec tout autant de facilité. Il reprit sa démonstration :

« Une fois à l'intérieur, vous pouvez faire apparaître les objets devant vous simplement en y pensant ou en les nommant. »

Et Adam fit apparaître le sabre en question devant nos regards. Un peu plus tard, nous rentrions au manoir, accompagnés de l'une de ces besaces qui avait plu autant à Mitsuko qu'à moi-même.

Ellana avait entendu une rumeur qui parlait d'un homme qui avait volé des besaces magiques aux magiciens. La Bélua n'avait jamais détester les magiciens, mais ces besaces aurait peut-être un pouvoir qui l'intéressait. Oui, une besace qui est magique à forcément un pouvoir, mais la rumeur ne précisait pas quoi. Dommage, cela lui aurait évité de faire des kilomètres si le pouvoir ne l'intéressait pas. Mais bon, elle n'allait pas faire la difficile, et allait voir ce voleur, ou marchand en question. Bon, où s'était-il installé maintenant? A oui, dans le sous-bois maudit. Super... Un endroit où les arbres t'attaquent et où ils sont complètement dénudé. Un endroit que la plupart des Béluas n'aiment pas.

Ellana se dirigea vers la sortie de la ville, regardant le ciel, essayant de s'orienter avec le soleil qui se couchait. Il allait bientôt faire nuit, mais ce n'était pas grave, elle avait une vision nocturne et elle savait s'orienter par rapport aux étoiles. La Bélua avait du apprendre en voyageant, et rapidement, car elle n'avait jamais de boussole sur elle, ou sinon elle les cassait à chaque fois. Et pour apprendre à se diriger en se servant du ciel, elle avait lut dans les livres comme on faisait, puis appliquer en conditions réelles, quoi que au départ, elle se plantait souvent. Et heureusement, ce n'était plus son cas désormais, sinon elle aurait un mal fou à trouver les gens qu'elle devait tuer.

Arriver à la sortie de la ville, Ellana chercha un bosquet d'arbre où elle pourrait se cacher à la vue de tous pour se transformer en tigre. Elle en trouva un rapidement, et se dirigea tout aussi vite dans sa direction, Haru, son élémentaire de feu, sur l'épaule. Haru s'envola, et se détourna de la Bélua, le temps qu'elle se transforme. Ellana enleva ses armes, laissant son katana de coté pour le ranger après et mettre le Venimeux dans son sac. Ensuite, elle retira ses vêtements, les plia et finit par les ranger dans son sac. Elle bloqua ensuite son katana dedans, referma le sac et se transforma. Cela ne prit pas très longtemps, et elle grogna pour prévenir Haru qu'elle avait fini. Il se retourna et vola vers elle, se posant à la base de son cou, et s'accrochant à ses poils. Une fois qu'il fut installé, Ellana commença à courir à une allure modéré pour ne pas s'épuiser inutilement. Et oui, les tigres étaient endurants, et elle ne faisait pas exception.

Ellana courut pendant un moment, s'arrêtant pas loin du sous-bois maudit. Elle ne s'approcha pas plus, préférant reprendre son apparence lorsqu'elle était seule que devant plein de monde. Ellana s'arrêta donc, et Haru s'éloigna, la laissant pour son intimité. La Bélua posa son sac au sol, et reprit sa forme "humaine". Ensuite, elle sortit ses vêtements, et se rhabilla. Puis elle passa ses armes à ses hanches. Elle aimait sa forme de tigre, ainsi que sa forme "humaine" et il était dur de faire un choix entre les deux. Bien souvent elle se demandait si elle ne devait pas garder sa forme animal., car c'était vrai qu'être un animal était vraiment merveilleux, et les problèmes de la vie quotidienne ne se manifestaient presque pas. Mais sa part "humaine" lui soufflait de rester comme elle était, et c'est ce qu'elle faisait. Et puis en tigre, comment ferait-elle pour réaliser sa vengeance? Et à chaque fois elle reprenait sa forme humaine.

Ellana sortit du bosquet, et Haru vint se poser sur son épaule. Elle lui sourit, et le prévint de faire attention. C'est vrai que ces arbres faisaient des "farces" aux gens qui visitaient le bois, mais Ellana n'espérait ne pas avoir trop d'ennuis. La Bélua entra dans le bois maudit, et fit environ un kilomètre sans avoir de problème et sans être trop gêner par le brouillard. Mais après ce kilomètre, le brouillard s'épaissit, et elle sentit une branche lui siffler au niveau de l'oreille, et si elle ne se serait pas décalé parce qu'elle l'avait entendu, elle se la serait prit dans l'oeil. Elle soupira avant dans esquiver une autre. Les problèmes commençaient à arriver, surtout qu'elle ne savait pas l'endroit où était le voleur.

Ellana esquiva encore une autre branche, cette fois-ci en se baissant, Haru s'accrochant à ses mèches de cheveux pour ne pas tomber. Ellana bloqua une autre branche avec un de ses bras. Elle se retint de crier de douleur, et seulement un son étouffé sortit de ses lèvres. Elle ne dégainait pas ses armes, car ses arbres protégeaient un sanctuaire, et elle le savait, car elle lisait, en quelque sorte, leurs pensées.

- Arrêté de m'attaquer! Je suis une Bélua! Une amie de la nature! Je ne veux pas détruire la nature que vous protégeait!

Une autre branche vola vers elle, et elle bloqua avec son autre bras. Un étouffement sortit de sa bouche, mais elle ne dit rien d'autre. Ensuite, il un message passa entre les arbres, leur interdisant de s'attaquer à elle. Ellana retira ses bras en même temps que les branches s'en allaient. Les arbres l'avaient apparemment cru, et puis, les Béluas aimaient la nature, et la nature les croyaient. Encore heureux pour elle, sinon elle aurait du esquiver toutes les branches ou pièges que lui aurai tendu les arbres. Pour les remercier de ne plus attaquer, Ellana leur donna une petite partie de son énergie, et continua sa route. Ce n'était pas grand chose, et elle ne pouvait pas non plus les soigner, car, pour une quelconque raison, les arbres restaient comme ça, et même si certains des peuples avaient essayer de les soigner, ils avaient tous échoués. Après il ne fallait pas se demander pour quoi on appelait cet endroit le sous-bois maudit.

Après cette petite rencontre avec les arbres, la Bélua continua sa route, surveillant les alentours au cas où les arbres lui auraient jouer un tour et continueraient de l'attaquer. Et ils tinrent leur promesse, car aucune branche, racine ou autre chose de ce genre, ne vinrent l'attaquer. C'était au moins un problème de régler, enfin ce n'était qu'un problème de régler, car il y e avait un second, du genre un qui s'appelait brouillard. Et oui, elle détestait le brouillard, car cela faussait complètement son sens de l'odorat, tout ça à cause de l'humidité ambiante, et en plus, elle ne voyait pas à plus de deux mètres, ce qui était pas super super, pour trouver une type. Surtout qu'elle ne pouvait pas s'orienter, car le brouillard flottait au dessus d'elle, et elle ne pouvait pas voir les étoiles pour essayer de se guider et de ne pas tourner en rond comme un lion, enfin plutôt un tigre en cage dans son cas. Et c'est tout ce qu'elle pourrait faire avec les étoiles, car elle ne savait pas où se trouvait le marchand, surtout qu'à cette heure là, il devait avoir rangé ses affaires. Enfin, elle comprenait pour quoi il ne disait pas précisément où il était dans le sous-bois maudit, car il risquait que des magiciens viennent pour lui reprendre ce qu'il avait voler. Mais au moins, elle n'était pas venu là pour le capturer, ou pour le tuer, mais juste pour venir acheter, ou pas une besace magique. Et oui, elle ne savait toujours pas qu'elle était le pouvoir de ces besaces.

Après avoir marcher pendant un moment sans problème d'arbre, mais toujours celui de brouillard, elle entendit des bruits de personnes qui parlaient. La Bélua "dressa", en quelque sorte, l'oreille,e t écouta les conversations, essayant de se repérer grâce à cela. Au moins, le brouillard n'entravait pas son sens de l'ouïe, une bonne chose, surtout qu'elle n'avait pas celui de la vue, ni celui de l'odorat, et l'odorat était le sens sur lequel comptait le plus les animaux. Et elle ne faisait pas exception à la règle. La Bélua se demandait comment les personnes sans de sens aussi développé que les siens, faisait pour survivre. Enfin, elle ne pouvait pas comprendre, car elle avait toujours vécu comme cela, et même si c'était moins fort lorsqu'elle n'avait pas encore passé son initiation, mais elle ne disait rien et regardait. C'était vrai que même sans les même sens qu'elle, les autres s'en sortaient plutôt bien.

Des voix approchèrent de l'endroit où était la Bélua, et elle fit un léger détour pour ne pas les croiser. Effectivement, elle préférait de loin être seule. D'accord, elle avait Haru avec elle, mais c'était un compagnon silencieux, car il était muet, et la seule façon de se faire comprendre pour lui était de parler avec des gestes. Et même si elle ne comprenait pas toujours très bien ce qu'il voulait lui dire, elle finissait par le comprendre, mais il arrivait à être plus précis dans ses gestes, et elle à mieux décoder, bien qu'elle commençait à comprendre aussi son ode de pensées. Et en plus, Haru ne risquait pas d'épuiser sa réserve de nourriture. Mais pour le moment, il ne lui était pas très utile, car il pouvait créer le feu, mais elle ne pouvait pas le contrôler. Seulement, Ellana avait bien l'intention d'apprendre ce nouvel élément.

Après avoir évité les gens qui venait vers elle, Ellana se dirigea vers les voix qu'elle entendait. Elle ne marcha pas longtemps avant de trouver le marchand avec ses clients. Il y avait pas beaucoup de monde, car il faisait nuit. Au moins, le voleur était encore ouvert, comment il s'appelait déjà? Ellana ne savait même pas si la rumeur disait son prénom, et de toute façon, elle s'en fichait un peu. La Bélua aperçut un petit regroupement de gens installé devant un tapis, un homme assis dessus, avec devant lui différentes sortent de besaces. Au moins, elle ne s'était pas trompé de chemin et elle n'avait pas tourné en rond, une bonne chose. L'homme assis sur le tapis parlait à vive allure, et faisait des gestes, prenant des besaces avant de les reposer, puis d'en prendre d'autre. La Bélua regarda tout ce cirque de loin. Elle n'allait pas se mêler aux autres gens tout de suite, juste le tant d'attendre qu'il y ait moins de monde.

Après une heure d'attente, Ellana se mêla à la foule, moins nombreuse qu'à son arrivée, et attendit de nouveau. La Bélua commençait à s'impatienter, tapant légèrement du pied, et criant d'énervement à l'intérieur de sa tête, restant aussi calme que possible extérieurement. Son tour fut enfin arrivée, et elle put enfin parler au "voleur" . Il leva les yeux sur Ellana, et la détailla dans les moindres détails, s'arrêtant sur les parties les plus voluptueuses de son corps. Ellana toussota, le prévenant par la même occasion, que ses yeux devait plutôt revenir sur son visage. L'homme du comprendre le message, car il avait aperçut ses armes, donc il remonta ses yeux, et elle resta de glace lorsqu'il lui fit un sourire charmeur. L'homme commença alors à lui parler:

- Alors jeune demoiselle, je suppose que vous voulez l'une de mes besaces magiques? Mais savez-vous quel pouvoir elles possèdent? Celle de ne pas avoir de fond, et en plus, il vous suffit de penser à ce que vous avez mis dedans pour que cet objet apparaisse devant vous. Alors, intéressé?

Il n'avait même pas attendu que Ellana en place une lors de sa tirade, mais elle l'avait laissé faire. Il parlerai surement mieux qu'elle de sa "possession". Bon, maintenant quel prix il voulait? Ellana ne lui posa même pas la question, car il lui répondit sur le même ton charmeur:

- Si vous n'avez pas assez d'argent pour vous la payez, je peux toujours vous proposez d'autre option. Comme m'offrir les joies de vous voir entièrement... Ou peut-être me donnerez vous votre arme?

Il avait arrêté sa première phrase car il avait intercepté le regard noir que Ellana lui avait lancé, puis il avait fait un retournement et parler de son arme en échange d'une besace, ou de son autre service c'est à dire lui offrir son corps. Vraiment ce type le dégoûtait. Et puis, quand il lui avait parlé de son arme, il avait regardé le Venimeux, sauf que la Bélua devinait que l'homme n'était pas un Bélua, et donc ne pouvait pas contrôler le poignard dans toute sa puissance. Car il n'obéissait entièrement qu'aux Béluas et à personne d'autre. Et puis elle c'était attaché à cette arme si dangereuse, et si puissante à la fois. Et puis comme il voyait le regard noir que Ellana continuait de lui lancer, lui indiqua que c'était non. Ensuite, il posa son regard sur Haru, ouvrit la bouche, mais Ellana le coupa avant qu'il puisse dire quelque chose.

- Non je ne te donnerai pas mon corps en échange d'une besace, et je ne te donnerai pas mon poignard ni Haru, alors demande moi autre chose. Et puis, j'ai de l'argent pour ça alors dis moi le prix de ces besaces, car leur pouvoir m’intéresse grandement.

- Bon, leur prix est de 50 pièces d'or, alors, toujours pas intéressé par ma proposition?

Il pensait surement que le prix effrayerai Ellana, mais elle avait bien plus d'argent que ça. La Bélua lui fit un petit sourire narquois, lui indiquant qu'il se trompait complètement quand à son argent. Bon, d'accord que ses habits étaient simple et même si au premier coup d'oeil on ne pouvait pas voir que c'était de bonne qualité, elle n'aimait pas s'habiller de vêtements trop chaud ou encore de vêtements compliqué ou autre. Le sourire charmeur du "voleur" vacilla un peu quand elle lui sourit narquoisement, mais il ne s'enleva pas pour autant.

- Je crois bien que je vais te payer par pièce d'or, tes autres propositions ne sont, comment dire... Pas à mon gout du tout.

Ellana ouvrit son sac, et sortit sa bourse, comptant les pièces d'or. Il avait dit cinquante? Et bien, il lui en restait encore pas mal. Les pouvoirs des besaces l'intéressait vraiment, car lorsqu'elle se transformait, elle pouvait mettre ses vêtements dans le sac, ainsi que ses armes sans bloquer son katana comme elle pouvait pour ne pas le faire tomber, et c'était dur, car elle devait le bloquer dans sa gueule, en même temps que le sac. Et puis il fallait aussi qu'elle choisisse la forme et tout de sa besace, alors elle se mit à parcourir du regard la marchandise du "voleur" . Une besace attira son attention. Elle était noire, avec des tresses sur l'ouverture de sa poche. La besace était en cuir, et elle semblait assez résistante. L'homme remarqua son regard intéressé, la prit et lui tendis la besace. Ellana la prit, la flaira afin de voir si c'était du vrai cuir, puis la tendit un peu pour voir sa solidité. La besace était résistante et c'était du vrai cuir.

- Je prends celle-là. Tient, cinquante pièces d'or. C'était le prix convenu.

L'homme lui prit l'argent, compta deux fois le tout, avant de lui faire un geste afin qu'elle prenne la besace. Ellana se retourna sans même le remercier. Il l'avait dégoûté en voulant profiter de son corps en échange d'une besace, mais l'homme ne le vit pas, car il s'occupait déjà d'un autre client. La Bélua avait désormais sa besace magique, et après avoir marcher une heure, elle retira ses armes et les enfonça dans la besace. A son grand plaisir, les deux armes y entrèrent sans encombre. Ensuite, elle retira ses vêtements, et les rangea dedans aussi. Ensuite, elle rentra son ancien sac dans son nouveau. Puis elle se transforma et elle partit en courant, Haru à la base de son cou. Et désormais, elle avait gagné une besace avec comme pouvoir celui de pouvoir stocker tout et n'importe quoi. Elle devenait de mieux en mieux équiper, et de plus en plus forte, car à chaque quête et chaque combat elle devenait de plus en plus forte. Elle espérait que si elle devenait un Totem un jour, elle serait une bonne conseillère pour son souverain, et elle suivrait la destinée que lui avait choisi Phoebe, même si elle n'aimait pas le fait de ce faire contrôler sans pouvoir rien dire, ni rien faire. Mais elle respectait la déesse, et elle deviendrait un grand Totem au service de Phoebe et de son souverain.

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