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 Les châtiments | Faust

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Persée
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Persée
Lun 17 Juin 2024, 13:31

Les châtiments | Faust Tt1p
Les châtiments
Faust & Persée



RPs liés : Le temps des dragons & La voleuse

Quand Perséphone m'appela, je ne m'étais toujours pas décidé sur l'apparence que j'allais prendre. Je voulais en prendre une toute nouvelle au lieu du petit garçon qu'elle avait associé à moi, sans jamais remarquer que je ne vieillissais pas alors qu'elle-même grandissait. Je voulais lui faire comprendre que je n'étais plus à elle, qu'elle m'avait abandonné et qu'elle ne retrouverait jamais son ami, que tout était fini et que c'était de sa faute. Ça avait été une accumulation de choses, à commencer par tout ce qu'elle m'avait dissimulé, mais qu'elle ait pu m'abandonner aux mains de n'importe qui comme si j'étais un morceau de fourniture avait brisé mes dernières intentions de lui pardonner. Le tissu immatériel bleuté qui me composait finit par se solidifier, en apparence, et prit les contours de la Sorcière elle-même. Elle pâlit et sa prise sur mon habitacle fit grincer ses ongles sur le métal terni par le temps. Avec une indifférence toute factice, je m'installais sur la chaise près de son lit et ne lui fit pas le plaisir d'ouvrir une conversation que j'avais eu le temps d'imaginer dans ma tour. « C'est Marie-Jane qui t'a rapporté. » Je fis mine de regarder la chambre. Naturellement, la Sorcière avait attendu que ses colocataires partent pour m'invoquer. « Vous avez parlé ? Elle t'a rencontré ? » Lentement, mon regard revint sur elle. J'espérais que le cauchemar que j'avais tissé pour elle et son petit brun les tourmentait tous les deux. Dans tous les cas, ce n'était que le début. « Pourquoi tu ne réponds pas ? » s'impatienta-t-elle. « Je n'en ai pas envie. » rétorquai-je avec froideur. « ... » J'évitais son regard. Elle avait changé, et de ne pas l'avoir vue pendant plusieurs semaines me le fit réaliser d'autant plus douloureusement. La fille squelettique au regard éteint et au teint maladif avait disparu. Je remarquai même des couleurs peu naturelles sur ses lèvres et ses joues, des bijoux sur ses lobes d'oreille. C'était à cause de lui. « Il y a un problème ? » L'audace de la question troubla mon enveloppe physique. « À toi de me le dire. » « Qu'est-ce que tu as ? » « Rien. » Et c'était vrai. Je ne possédais rien. « Dans ce cas, tu peux repartir. J'ai des choses à faire. » Des choses à faire. Depuis qu'elle était dans cette école, c'était comme ça. Au début, je n'avais rien dit, j'avais même été heureux de la voir s'éveiller, je l'avais rassurée car tout était nouveau et l'effrayait. Puis elle avait eu "des choses à faire" et j'avais cessé peu à peu d'exister. « Parfait. Moi aussi. » Sur cette note intentionnellement menaçante, je m'évaporais sous son regard surpris.




Cette conversation m'avait convaincu que je devais passer à l'étape supérieure. Assaillir les nuits de Faust de multiples cauchemars avait suffit à apaiser les bouffées de haine qui me prenaient chaque fois que je pensais à eux ensemble. Mes rêves étaient brouillons, répétitifs, remplis de scénarios où il mourait dans d'affreuses souffrances ou sous la torture. Je les voulais terrifiants de réalisme, varier les décors pour faire naître de nouvelles peurs, tout en prenant en compte qu'il était un Démon et que potentiellement, ça ne l'affectait pas comme cela aurait pu affecter une race bénéfique. Sur le côté, je m'étais renseigné sur lui. Sous diverses identités, j'avais cerné ses camarades de classe et avait appris tout ce qu'il y avait à savoir. Son tempérament belliqueux, notamment avec Susannah, son curieux intérêt pour le tricot, le fait que sa mère soit récemment venue pour un conseil de discipline, où il passait ses vacances. Ces renseignements n'avaient pas été évidents à obtenir, et j'avais vite compris que le Démon ne cumulait pas les amis et n'exposait pas sa vie à tout le monde. C'était sa ressemblance avec un personnage de Conte qui avait commencé à étendre sa popularité.

Muni de tous ces détails, je réfléchissais à la suite. Les cauchemars n'avaient été qu'un passe-temps gratuit, une réaction impulsive de ma part. Mon objectif était simple, il devait cesser de fréquenter Persée. Je détestais l'influence qu'il avait sur elle. Je ne la reconnaissais plus. Perséphone était amoureuse, c'était une certitude, et il fallait briser ça, et préférablement que ce soit parce que le Démon l'avait déçue. Alors j'avais commencé à répandre des rumeurs. Elles ne prenaient pas vraiment. Pas du tout même. Ceux à qui je parlais oubliaient souvent ce que je leur avais dit. J'avais si longtemps cultivé mon insignifiance que j'ignorais comment faire pour changer ça. On ne me croyait pas quand je chuchotais à des filles que Faust m'avait confié s'intéresser à elles. Si j'avais pu, j'aurais placardé partout des affiches sur l'infidélité de l'adolescent mais tous mes efforts pour attraper une plume et une feuille se soldaient par des échecs cuisants. À Somnium, on se moquait de moi. J'avais trop longtemps baigné dans la médiocrité, ne désirant pas le pouvoir comme eux. Je commençais à changer d'avis. J'étais trop restreint. C'est en passant devant un tableau d'affichage qu'une idée avait germé. Sans attendre, je m'étais rendu à la salle où officiait l'AAAP. Plutôt bêtement, j'avais dû attendre que quelqu'un ouvre la porte pour pouvoir y entrer naturellement sans traverser la matière. Sous les traits de Faust, je m'avançai vers la fille assise derrière un bureau. Sur le petit écriteau était indiqué ce que je cherchais précisément. Le bureau des cœurs, agrémenté d'un petit cœur rose parfaitement ridicule. « Bonjour ! Faust, c'est ça ? » « Ouais. » fis-je en fourrant mes mains dans mes poches. J'avais beaucoup étudié son comportement. « Ça me surprend de te voir ici ! Ou tu viens pour un ami timide peut-être ? » « Non. C'est pour moi. » « Ah ! C'est pour... Mince, comme elle s'appelle déjà... » À ces mots, la colère fit vibrer mon enveloppe. Heureusement, la fille ne parut pas s'en apercevoir. « C'est pour Melissandre. » l'interrompis-je. « Hein ? L'Humaine bizarre ? Mais je pensais que tu étais avec - » « C'est un peu compliqué. Bref, tu m'aides ou non ? » « Pas la peine de prendre ce ton-là, je vais le faire. Tu veux quoi exactement ? » « Vous pouvez lui faire passer le message qu'elle m'intéresse ? » « Oui ! On peut t'aider à faire ça bien, avec un poème dans le journal si tu veux ! » « Ce serait parfait. Je te laisse choisir le poème, c'est pas trop mon truc. » « Aucun souci ! On est là pour ça ! Tu veux garder l'anonymat ? » « Pas la peine. » « Tu as du courage, c'est bien ! Tu es sûr de ne pas vouloir aller le lui dire toi-même ? On a des prospectus coaching et - » « Je préfère pas. » « Comme tu veux ! Une seconde, tu veux ? » Elle se retourna le temps de fouiller pour prendre une pile de recueils. « Voilà, comme ça on va choisir ensemble le poème, c'est tout de même mieux et - hein ? » Elle parlait toute seule dans le bureau.

Message I | 1225 mots


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Kitoe
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Kitoe
Mar 18 Juin 2024, 22:49

Persée & Faust
Les châtiments
Falling in Reverse - Zombified


Plongé dans le chahut habituel qui sonnait l’heure du déjeuner, Faust avait rejoint des camarades de classe pour faire la queue. Les conversations de leur groupe allaient bon train, entre les blagues sur le cul terreux de Hildorf, la fille de Réprouvé qui s’était assise à côté d’Aurus pendant l’heure d’économie, et les critiques sur les compétences d’enseignements de leur professeure, en passant par les dernières prouesses de Redj au Puffball. Ils passèrent l’entrée du réfectoire où ils purent se procurer quelques exemplaires du journal de l’école, mis à libre disposition des étudiants. Quelques minutes plus tard, les Charbons déposaient leurs plateaux sur une table qui venait tout juste de se libérer. Alors que Faust s’attaquait aussitôt à son assiette fumante, Aurus ouvrait la gazette et en feuilletait rapidement le contenu. Parmi les articles plus sérieux, on trouvait des rubriques populaires comme les bruits de couloir, les déclarations quelconques ou encore l’horoscope bidon qui se trouvait généralement dans les dernières pages. Erégor, penché sur l’épaule de leur camarade, se mit à ricaner. Faust n’y prêta tout d’abord aucune attention, jusqu’à ce que le papier se mît à circuler entre les mains et que les rictus ne fissent le tour de l’assemblée.

-T’es plus avec Perséphone, Faust ?

-Si. Pourquoi ?

Des ricanements percèrent dans le groupe. Le gloussement dans son dos, qu’il assigna immédiatement à Peniel, l’obligea à relever complètement son attention.

-Quoi ? Demanda-t-il, la bouche à moitié pleine.

Il avala, le temps pour lui d’arracher le papier des mains moqueuses. Il parcourut la page jusqu’à trouver son nom, inscrit tout en bas d’un encart joliment décoré. Il était précédé d’un court texte rédigé avec la typologie que l’on assignait aux articles niais de l’AAAP.

Au détour d’un couloir, de mois de désespoirs,
Mon cœur solitaire ne broyait plus que du noir,
Mais plongeant dans ton regard, je repris espoir.

Au détour des méandres, sans pouvoir se méprendre,
L’école s’illuminait de tes manières tendres,
Reine de l’internat, ma chère Melissandre.

Au détour d’une nuit, pris d’étrange insomnie,
Je ne pus qu’être sûr, mon adorée Meli :
Je cèderais ma vie pour que le destin nous lie.

Faust

Le Démon manqua de s’étouffer avec le bout de pain qu’il avait mordu.

-Putain, c’est quoi cette merde ?

Peniel, à l’instar des autres, continuait de pouffer comme un con. Il sonda chacun d’entre eux pour déterminer qui était à l’origine de cette vaste blague. Melissandre, sérieusement ? Il ne la connaissait même pas. Il ne lui avait parlé que cinq minutes dans sa vie tout au plus, et elle n’avait rien d’intéressant.

-Qui a fait ça ?

-C’est pas toi ? Rétorqua Aurus.

-Ta gueule toi. Tonna le brun en lui assénant une claque dans la nuque.

Il pivota sur sa chaise. Quelques regards curieux se tournaient en sa direction. Chez certains, la nouvelle s’était répandue dans le réfectoire comme une traînée de poudre. Faust réfléchit. Ce n’était pas une simple blague. Que Mélissandre ou l’une de ses amies fut désespérée au point de vouloir la caser lui paraissait stupide et inefficace. Celui ou celle qui avait fait ça savait qu’il était déjà en couple et cherchait à le faire chier. Il ne connaissait pas très bien, pour ne pas dire pas du tout, les camarades de Persy. De son côté, Faust n’avait pas non-plus d’ennemi au point de…

-Putain…

Ses cheveux auraient pu se hérisser sur son crâne à ce moment-là tant la réponse qui paraissait si absurde et si évidente à la fois. Il n’y avait qu’une personne pour lui faire un coup pareil. Pour autant, jamais il n’aurait cru qu’elle pût se rabaisser à un tel niveau de médiocrité et de débilité.

-C’est cette grosse pute de Susannah, putain.

Tant pis pour son casier : il allait attendre cette baudroie à la sortie de la cantine et lui faire bouffer le gravier une deuxième fois.

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Bijin
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Persée
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Persée
Sam 13 Juil 2024, 18:29

Les châtiments | Faust Tt1p
Les châtiments
Faust & Persée



Dès que je m'en sentis capable, je fis irruption en trombe hors de mon habitacle. Mes escapades hors de ma prison étaient toujours trop courtes. Depuis la dernière fois, je bouillonnais d'impatience en attendant de retrouver suffisamment de forces pour ressortir. Il me fallait suivre de très près l'évolution des pièges tissés autour de Faust. Je voulais assister à toutes ses chutes, voir de mes propres yeux son humiliation. Quand j'apparus dans des toilettes vides, je pris rapidement l'apparence d'Aubépine, une Magicienne maladroite que j'avais pu croiser ça et là. Face au miroir, je corrigeai quelques détails dans le miroir pour parfaire l'illusion. Des animaux l'accompagnaient parfois mais c'était en dehors de mes capacités, je me contenterai donc de trébucher. À moins de tomber sur quelqu'un de très observateur ou de très proche de l'élève, mes déguisements faisaient généralement l'affaire. Personne n'avait jamais suspecté que ce n'était pas Léonidas qui avait participé aux speed dating. Si l'adolescent avait démenti, cela n'avait eu aucun effet.

Une fois paré, je me hâtai de longer les couloirs. Adopter la vitesse naturelle d'un être humain était un exercice délicat, qui demandait toujours quelques mètres avant d'être maîtrisé. Heureusement, Aubépine étant connue pour ses maladresses, personne ne remarquerait si ma façon de courir manquait de souplesse. De toutes les façons, j'étais trop pressé pour fignoler les détails. Je ne cherchais pas la perfection, je cherchais Faust. L'AAAP avait-elle déjà publié dans le journal ? Et si oui, Faust savait-il ? Et Per' ? Un coup d'oeil vers une horloge m'apprit que je trouverais la majorité des élèves au réfectoire. J'empruntais aussitôt cette direction.

Une fois dans l'entrée, je commençai à flotter pour avoir une meilleure vue d'ensemble avant de me souvenir qu'Aubépine ne flottait pas aux dernières nouvelles. Ma magie modela mes pieds pour qu'ils se dressent sur leur pointe. « Tu prends un plateau ou tu prends racine ? » me tança vertement une voix sèche derrière moi. « Euh... Je... Une petite seconde. Passe devant moi. » Je me poussais sur le côté et me maudis de ne pas avoir réfléchi davantage. Il m'était impossible de toucher au plateau, ou à quoi que ce soit. N'ayant pas d'autre choix, je pénétrai dans le réfectoire les mains vides et finis par apercevoir la tête brune de ma cible. Je n'arrivais pas à lire sur ses lèvres ou sur celles de ses camarades et décidai d'aller m'asseoir à une table près de la leur. Certains en passant m'observèrent avec curiosité en remarquant que je n'avais rien face à moi, mais bien vite, leur attention dériva ailleurs.

En chemin, j'appris que l'AAAP avait donné satisfaction et que c'était le sujet de conversation du groupe dans mon dos. L'un des élèves revint à la table de Faust, essoufflé mais avec un sourire en croissant de lune d'une oreille à l'autre. « Je l'ai aperçue, elle mange dehors ! » Mes sourcils se froncèrent. Parlaient-ils de Perséphone ? Comme j'entendais ensuite le bruit des chaises râcler sur le sol, j'attendis qu'ils s'éloignent de quelques mètres avant de me lever à mon tour pour les suivre. Une fois dehors, le camarade du Démon pointa son index droit sur Susannah qui mangeait en lisant une poignée de notes volantes. Celle-ci dut sentir la convergence des regards sur elle car elle ramena lentement sa fourchette pleine à son assiette. À la vue de Faust, son expression se maquilla d'un mépris glacial qu'elle rompit finalement d'un sourire narquois. « Salut, Faustine. Tu es venu me réciter un poème ? »

Message II | 627 mots


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Kitoe
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Kitoe
Lun 29 Juil 2024, 22:39

Persée & Faust
Les châtiments
BAD OMENS - ARTIFICIAL SUICIDE


La réponse du Démon ne se fit pas attendre. Dès lors qu’il connut la localisation de la grognasse, Faust s’enfila son petit pain et quitta sa table sans même prendre le temps de débarrasser son plateau. Il fila comme une bombe, les poings serrés, l’attitude froide. Certains camarades s’arrêtèrent ou se retournèrent sur son passage et quelques rumeurs s’élevèrent. Il y avait aussi des gloussements. Mais tout cela, Faust ne l’entendait pas. Du moment que l’on retenait le fait qu’il allait péter les dents de Susannah une bonne fois pour toutes, alors il ne souhaitait que ça ; que l’on parlât. Que son humiliation se répandît dans tout l’établissement, que cela la rendît tellement folle qu’elle en deviendrait hystérique et ne terminerait pas son cursus. Qu’elle finît seule, à errer comme l’énorme poisson-lune qu’elle était, sur la terre ferme qu’elle méprisait tant, alors qu’elle était pourtant incapable de retrouver ses mollusques de proches sous la mer. Qu’elle fût incompétente en tout, ou au mieux à se battre dans les ruelles minables et malfamées qu’il devait y avoir à Sceptelinôst. Faust voulait la voir se flétrir et pourrir dans les pires recoins de l’existence. Il voulait la broyer dans sa main, l’écraser sous son pied comme une feuille morte, avant de contempler les miettes de ce qu’il resterait d’elle se décomposer minablement au rythme lent des détritivores.

Dès qu’il aperçut la Sirène au loin, assise à une table, consultant justement des pages qu’il estima être celles qui le faisaient passer pour un moins que rien, le Démon sentit sa haine s’exacerber. Avalant la distance qui les séparait en quelques grandes enjambées, il se planta devant elle avec la ferme intention de lui faire bouffer la cellulose. Ses amis étaient derrière lui, en retrait, prêts à assister à la confrontation aussi bien qu’un Gourmand aurait léché la vitrine d’une boulangerie. La manière de la poiscaille de saluer Faust n’améliora rien à son calme. Au contraire, sa provocation confirmait tout à fait les soupçons qu’il avait eus sur elle.

-Ferme ta gueule.

Le plus grotesque était qu’elle ne se cachait même pas de l’avoir fait. Elle aurait pu feindre l’ignorance, ou au pire lui lancer une banale remarque acerbe pour l’envoyer paître, mais elle avait choisi de jouer la carte de la provocation à la place.

-T’as que ça à foutre de ta vie, que d’écrire des conneries en te faisant passer pour moi ?

Pour s’en prendre ainsi à lui, c’était tout de même que leur dernière altercation l’avait beaucoup marquée. Il se pencha sur la table, s’appuyant de ses deux mains sur celle-ci.

-Si tu veux pas te prendre un nouveau tôlé, tu vas t’excuser auprès de Perséphone. Et de Mélissandre.

Il aurait pu être plus absurde et lui ordonner d’endiguer cette foutue rumeur, toutefois les efforts seraient trop vains pour être intéressants. Il connaissait suffisamment l’Obsidienne pour savoir qu’il en demandait déjà trop. En revanche, sur un malentendu, s’il pouvait avoir l’occasion de la voir ployer le genou, ça n’était pas de refus.

503 mots



Bijin
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Susannah
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Susannah
Mar 06 Aoû 2024, 17:34



Les châtiments
Faust & Susannah



Une fois n'est pas coutume, Susannah se sentait sereine et détendue. Sa baignade dans un des grands bassins l'avait rafraîchie et ses cheveux encore humides séchaient au soleil. Ses joues portaient encore les pigments carmins de l'effort fourni à enchaîner les longueurs, après s'être chargée de la surveillance de la piscine afin d'éviter que les plus minables des Gælyan ne se noient pas pitoyablement. Son expulsion de l'équipe de Puffball présentait l'avantage de lui donner plus de champ libre pour d'autres activités, et, bonne nouvelle, plus de temps aussi pour aller trouver Johannês, où qu'il soit, afin de trouver d'autres façons de se détendre. Mais ça, c'était quand des Démons mal léchés ne venaient pas lui briser le coquillage. Que Faust apparaisse alors même qu'elle lisait la gazette dans laquelle il bavait son amour pour une fille avec des vers dégoulinants de sentiments avait quelque chose d'assez cocasse pour que ce soit d'une pique narquoise qu'elle l'accueille, au lieu de l'habituelle indifférence qu'elle lui opposait quand elle avait la malchance de le croiser.

Elle souffla de rire face à la virulence de sa réponse, à peine étonnée. Ce n'était pas comme si elle s'attendait à ce que les Gælyan se comportent comme il faut. Quelle mouche l'avait donc piqué cette fois ? Le conseil de discipline ne lui avait-il pas suffit ? C'était le problème avec les Démons, ils ne savaient pas se tenir et préféraient ennuyer le monde bruyamment et vulgairement. « Je ne suis pas sûre de comprendre. » susurra-t-elle avec un calme redoutable. Il y avait une fourchette dans sa main, et elle ne l'avait pas encore plantée dans le front de l'idiot de service, c'était une belle prouesse pour laquelle elle pouvait se féliciter.

Le faciès du brun s'inscrivit soudain beaucoup trop près de son propre visage à son goût. Peu impressionnée, la bleue roula des yeux sans reculer d'un pouce. « Je n'ai aucune idée de quoi tu parles, Faustine. Je ne sais même pas qui est cette fille dont tu parles, Persé-chose. » D'une torsion du poignet, elle brandit entre eux les feuilles qu'elle tenait et se mit à les agiter comme pour en chasser une mauvaise odeur, en profitant pour effleurer le bout du nez du gêneur avec. « Allons, du calme avec les menaces. On dirait un hystérique. M'excuser de quoi ? Tu penses que je suis l'autrice de ce... » Un sourire étira ses lèvres, comme si elle retenait à temps un mot malheureux. « ... ce poème ? Moi ? Je te savais bête, mais là... J'ai mieux à faire qu'écrire des immondices pareils. Allez, du vent ! J'ai horreur de l'odeur des Gælyan, ça me coupe l'appétit. » Et elle planta l'extrémité de son index sur le front et appuya pour le faire reculer.

Message I | 495 mots


Les châtiments | Faust 7qoc
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Kitoe
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Kitoe
Ven 30 Aoû 2024, 12:42

Persée & Faust
Les châtiments
The Warning - Apologize


Il fallait le dire : que Susannah prît le temps d’écrire un poème aussi mièvre dans un intérêt aussi limité pour sa personne, cela avait une petite note absurde. Pour autant, l’opportunité de pourrir la vie d’un camarade qui s’en était mieux sorti qu’elle à la suite d’un conseil de discipline – il n’avait été renvoyé d’aucun club – avait tout d’une bonne explication. Il devait lui avoir fallu du temps pour écrire ces vers, d’autant plus que Faust ne connaissait aucune fibre artistique à la godiche devant laquelle il se tenait. Un membre de l’AAAP l’avait-il aidée ? Si tel était le cas, le Démon devrait le retrouver pour lui faire bouffer le parterre à lui aussi.

Durant les semaines qui avaient suivi le conseil de discipline, Faust avait lui-même considéré une revanche qui lui permettrait de détruire la Sirène. D’abord, il avait été empêché par le manque de temps, puis à la longue, il s’était dit que la chose n’en valait finalement pas la peine. A partir de là, le Démon avait admis que le chapitre s’était plus ou moins clos de lui-même. Il s’était trompé.

Le doigt de l’insolente écrasé sur son front, Faust avait à peine laissé à Susannah le loisir de le voir reculer. Qu’est-ce qui l’empêchait de lui tordre l’index et de le retourner jusqu’à lui briser l’articulation ? Bien peu de choses, si ce n’était son avenir dans cette école. Le Démon prit une inspiration profonde, quoique suffisamment lente pour ne pas être perçue par la concernée, afin de ne pas céder à la tentation. Il y avait un souci bien plus grave que l’habituelle insolence de cette peste, et c’était le suivant : elle ne mentait pas. Cette connaissance lui était venue comme ça, rien qu’en la scrutant et en se concentrant suffisamment sur les intentions de sa voix. Malgré ses progrès en Magie au cours des derniers mois, Faust ne savait pas encore très bien comment le pouvoir fonctionnait. La Révélation était une sorte d’intuition, une certitude qui germait en soi à une vitesse déroutante, si bien que l’on ne pouvait plus envisager le contraire par la suite. Bien entendu, cette réponse le chiffonnait. Si sa seule ennemie connue n’était pas la responsable de cette plaisanterie, alors qui avait fait ça ? Par ailleurs, Faust ne pouvait pas abandonner ses charges face à elle, sinon de quoi aurait-il l’air ? Derrière lui, ses camarades attendaient, sur leurs gardes. Ils espéraient certainement une rixe, aussi brève fût-elle, qui animerait leur journée. A leur grande surprise, le Vil s’installa en face de Susannah.

-Faisons un marché. Si tu gagnes, je pars ; mais si je gagne, tu iras t’excuser auprès de Perséphone et de Mélissandre.

Il lui présenta une main. Pour une raison ou pour une autre, l’idée de la défoncer au bras de fer, puis de l’humilier par des excuses qu’elle ne devait à personne, ressemblait à une option intéressante.

494 mots

*Pouvoirs utilisés :
- Révélation
- Sentiments partagés : les sentiments de Gustave ont tendance à se mélanger à ceux que votre personnage ressent dans la réalité pour les individus ayant incarné les autres personnages du conte.



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Susannah
Ven 06 Sep 2024, 17:39



Les châtiments
Faust & Susannah



Voyant Faust la scruter pensivement, Susannah fronça les sourcils. Elle ne le savait pas capable de réflexion. Jusqu'à présent, il n'avait pas brillé par cette compétence. Si on la savait impulsive et colérique, elle voulait bien admettre que le Démon la battait sur ce plan-là. Ou peut-être leurs natures respectives étaient-elles si opposées qu'ils ne pouvaient qu'en venir à se détester, très fort, et très rapidement. Elle songea à son avenir, après Basphel, ces jours radieux où elle serait libre d'arracher la tête de ces misérables crottes qui empoisonnaient son existence ici.

Ses deux sourcils remontèrent de surprise quand il s'installa face à elle. Et quand il offrit son marché, un éclat de rire incrédule lui échappa. « Mais c'est qu'il est plein de surprises. » pensa-t-elle à voix haute comme s'il n'était pas là. Ayant récupéré son doigt, l'Ondine croisa les bras et se pencha en avant. « Certainement pas. » dit-elle, articulant lentement chaque syllabe. « Toucher cette main est la dernière chose dont j'ai envie. Les Sorciers et les Démons, c'est du pareil au même, vous êtes aussi infestés d'horreurs qu'un chien des rues a de puces. » Et encore, Faust n'était pas le pire spécimen de son espèce. S'il n'avait pas eu aussi mauvais caractère, il aurait même pu être un camarade acceptable, comparativement au ricaneur bruyant ou à la poubelle ambulante. Il y avait peu de Démons à Basphel, mais tous répugnaient Susannah au plus haut point. Ceci dit... « Ceci dit, tu vas croire que je me défile parce que tu es plus fort que moi, n'est-ce pas ? » Et ça, ce n'était pas possible. Il y avait cela, et il y avait une vengeance qu'il lui offrait. Elle n'aimait pas que quiconque à l'école puisse continuer de croire à une râclée qu'il aurait pu lui mettre, surtout quand c'était la vérité, ou une partie de la vérité. Enfin, elle avait tout simplement envie de relever son défi malgré son profond dégoût pour lui. Mais cela, elle ne l'admettrait pas. Pas plus qu'elle n'irait s'excuser à elle ne savait qui si elle perdait. Mais perdre n'était pas prévu. « Bon de toute façon, tu m'avais coupé l'appétit. » Elle repoussa son plateau sur le côté et copia sa position. Un étrange sentiment de déjà-vu s'empara d'elle quand sa main se cala contre la paume de Faust. Refoulant cette impression, elle planta ses pieds dans le sol sous la table. « Ce sera vite fini. Et après, tu me lâches, et tu ne me parles plus. Compris ? »

Dès qu'un des camarades du Démon donna le signal du départ, Susannah bloqua ses muscles. En cherchant à repousser la main de son adversaire, elle sentit une agaçante résistance. « Bon, je n'ai pas la journée à t'accorder, Faustine. » soupira-t-elle entre ses dents. Libérant sa magie jusqu'à son bras, amener le poing de Faust jusqu'à la table devint une formalité. Affichant une mine satisfaite, elle le lâcha et se frotta les mains. « Il va falloir muscler tout ça. » lui conseilla-t-elle avec un sourire narquois. Une fois debout, elle lui accorda un bref regard, pensive à son tour, avant de quitter les lieux. Ça avait été plus amusant que prévu.

Message II | 570 mots

- Superforce
- Sentiments partagés : les sentiments de Gustave ont tendance à se mélanger à ceux que votre personnage ressent dans la réalité pour les individus ayant incarné les autres personnages du conte.


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Kitoe
Dim 15 Sep 2024, 16:56

Persée & Faust
Les châtiments
Royal Blood - Trouble's Coming


Le sourcil circonspect de Faust laissa place à un faux amusement, qu’il exprima dans l’unique objectif de titiller son insupportable rivale. En réalité, il ne prenait pas les propos désobligeants de la poiscaille avec autant de légèreté : il pouvait trouver une appréciation dans la critique, mais être comparé à un sac à puces n’était pas pour lui plaire. Persy n’en était pas plus un que lui et ce dommage collatéral ne faisait qu’attiser un peu plus la tension dans les muscles de sa mâchoire. C’était plutôt Jezz qui aurait dû être comparé de la sorte. Faust était propre et il n’aimait pas être autrement.

-Peut-être, mais le problème vient surtout de tous les autres, qui trouveraient surprenant que tu n’aies pas relevé le défi.

Il ne manquerait pas de tourner son orgueilleux refus en dérision, mais pour avoir déjà goûté à la force de la Sirène, il ne pouvait lui-même croire à une faiblesse de sa part. S’il avait eu l’avantage la dernière fois, c’était avant tout grâce à sa magie, qui avait permis de clore ce chapitre sanguinolent. Faust hocha la tête.

-Compris.

Alors que leurs mains se rencontraient, une vigueur inattendue éveilla les muscles du Démon. C’était comme s’il avait fait cela toute sa vie. L’ombre d’un sourire transparut à travers sa concentration. Leurs bras tremblaient sous la tension qu’ils s’imposaient mutuellement et il songea qu’il était vraiment temps de se mettre à l’exercice en-dehors des cours d’éducation physique. Cette confrontation durait trop.

-Moi non-plus. Marmonna-t-il en réponse à sa provocation.

Il n’eut le temps de se concentrer sur sa magie que son poing se retrouva plaqué contre la table. Il échoua son attention sur celui-ci, à la fois surpris et confus. Lâchant une dernière phrase désobligeante, Susannah se soustrayit à sa compagnie. Il la laissa partir, lui et ses camarades éberlués.

-Elle a triché. Sussura Peniel à son oreille. Son regard perçant scrutait la Sirène avec une telle intensité qu’il aurait pu la découper sur place.

-Elle a triché. Énonça Faust au même moment à ses camarades, paré d’un calme surprenant.

Ils n’avaient pas convenu de cela dans les règles. Lui aussi avait voulu tricher, mais il n’avait pas été assez rapide. Puisque le sort avait joué en sa défaveur, ça ne lui plaisait pas. La rumeur de sa défaite, en plus de son infidélité envers Persy, allait se répandre comme une traînée de poudre, il comptait sur ses deux témoins pour cela - aussi sympathiques pouvaient-ils être, ils restaient maléfiques. Il ne lui restait donc qu’une seule chose à faire. Sa réputation déjà pas incroyable allait s’entacher davantage, et il ne pouvait pas laisser cela tel quel sans apporter une réponse digne de ce nom.





-Arrête avec tes conneries. Grogna Érégor. Si quelqu’un ici avait un pouvoir pareil, ça se saurait.

-J’ai pas envie que ça se sache, justement.

Pas comme cela, du moins. Si l’anecdote devenait trop publique, Faust aurait vite fait d’avoir les professeurs et les surveillants sur le dos, sans parler de sa copine. Sa réponse fit ricaner ses deux acolytes. Ils ne le croyaient pas et Faust n’aimait pas quand on le traitait de menteur. Un jour était passé depuis sa défaite cuisante contre Susannah et son plan pour une vengeance avait décanté dans son esprit au cours de la nuit. Il en avait convenu ainsi : s’il ne pouvait pas mettre une nouvelle rouste à la Sirène comme il l’avait si bien fait la première fois, sous peine d’un renvoi immédiat, il pouvait néanmoins trouver d’autres trouble-fêtes pour effectuer le travail à sa place. Ce genre de sale boulot requérait un salaire à la hauteur du dérangement et pour ce genre de ressource, Faust avait la chance d’en avoir une inestimable.

Au petit matin, le Démon avait retrouvé ses camarades pour faire chemin ensemble, puisqu’ils partageaient le même emploi du temps. Plutôt que de poursuivre vers la salle de cours qui se trouvait au bout du couloir, Faust bifurqua vers la gauche pour s’engager dans l’escalier qui menait aux sous-sols de l’école. Érégor brailla, Aurus lui demanda ce qu’il foutait, ce à quoi Faust les invita à le suivre. Il n’eut pas à le répéter deux fois. Les trois garnements dévalèrent les marches sur deux ou trois niveaux.

-Décrivez-moi la meuf de vos rêves.

Aurus et Érégor échangèrent un regard.

-Là maintenant ? Demanda le premier.

-Ouais.

Le silence retomba et Faust crut qu’ils allaient se dégonfler.

-Je sais pas moi, avec des putains de seins et un cul bien ferme… une vraie meuf quoi, pas les planches de Baphel comme Cynaria ou Lellie. Brune avec des cheveux longs, un beau visage.

-Des cheveux courts, plutôt. J’aime bien. Renchérit Érégor.

Aurus le dévisagea un instant.

-T’as un sérieux problème, toi.

-C’est ta mère le problème. Vieille et déssechée comme tes goûts de Sorcier frustré du zgeg.

-Va te faire foutre.

Faust les rappela à l’ordre. Quand ses camarades reposèrent leur attention sur lui, il était accompagné d’une femme magnifique.

-Putain. Laissa échapper Érégor, époustouflé.

-J’avais dit cheveux longs. Rétorqua Aurus.

Son homologue démoniaque, lui, s’approchait déjà d’elle comme d’un objet précieux.

-C’est une vraie ?

Alors qu’il s’apprêtait à la toucher, Faust lui barra la route.

-Pas touche avant d’avoir fait le boulot.

-Je veux d’abord m’assurer que c’est une vraie.

L’invocateur lui accorda cette faveur. Glissant sa main dans la sienne, la prostituée sourit à son futur client. Érégor semblait paralysé d’extase, euphorique face au pouvoir exceptionnel de son ami.

-Ça vous convient ?

Comme un seul homme, Aurus et Érégor acquiescèrent.

924 mots



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