Houppette au vent, ses cheveux châtains sont coiffés en  crête, singulière particularité pour un gosse de son âge. Enfin, de son âge, façon de parler quoi. Il a les cheveux soyeux, mais épais, ce qui donne une sorte de touffe informe sur son crâne, qu'il entretient malgré tout ce qu'on pourra en dire. L'hygiène n'est pas le top un de ses priorités, mais il ne se laisse pas aller ; Faudrait pas que l'ennemis te piste rien qu'à l'odeur, c'est un coup à devenir la proie alors que t'étais le chasseur. Son fasciés est pas moche, plutôt mignon. Faut dire qu'on lui donne douze ans ou treize ans à tout casser, huit si on veut être méchant.

Il a le visage enfantin en pleine formation, mais déjà presque ovale, bien qu'ayant gardé du poupin sa rondeur.

Des yeux bleus, en amande, son constamment fermés comme pour cacher l'obscurité de son âme, et la profonde des abysses qui l'habitent. On dit que les yeux sont les fenêtres de l'âme, et bien Alvis tire constamment les rideaux, si vous voyez ce que je veux dire. Des sourcils bien dessinés surplombent ses globes oculaires, et font comme une sorte d'accent circonflexe parfois, quand des moues dubitatives passent sur son visage, notamment. Il est quelqu'un de très expressif, on peut lire ses émotions directement en le regardant droit dans les yeux. Il ruse donc afin de berner son monde, et de ne jamais se faire anticiper en combat. Il sait que l'on peut deviner ses intentions, et fait donc parfois des feintes. Ce petit côté malin, se retrouve dans la pétillance de son regard, et la moue malicieuse qu'il arbore continuellement à la bouche. Sa bouche est vermeil, qu'aucune  femme n'a sûrement jamais touché, à son plus grand damne. Pour finir, ses oreilles légèrement taillées en pointe, et sa façon de ressentir plus que d'analyser, lui permettent de répérer le dangereux de la proie à l'instinct.

Malheureusement, il n'a souvent  même pas la force nécessaire pour vaincre la dite proie. Ses muscles atrophiés ne sont pas impressionnant, et malgré qu'il fasse beaucoup d'exercice, pour avoir la forme, il se retrouve avec un déficit de puissante brute assez handicapant. Mesure un mètre cinquante cinq à tout cassé, le vieux père qu'il souhaite voir défaire se gausse souvent de sa petite taille. Malgré tout, il reste redoutable par le verbe et cette voix mielleuse, ce qui lui permet de ne pas souffrir de trop de honte.

Niveaux vestimentaire, on restera sur du classique, fonctionnel, et surtout du pas cher. Quand les températures le permettent -et pour un ancien habitant du rocher cela est régulier, il se promène torse nue, avec un simple pantalon de toile et des bottes solides mais crottées, et se fait passer pour un enfant négligé. Ça le fait marrer, son rictus de gamin pernicieux reconnaissable entre mille.

Si d'aventure vous croisez un jour Alvis, tachez de ne point le mettre en colère. Bien qu'il soit d'un naturel plutôt patient avec le genre humain- ou autre, surtout tant que cela lui sert d'une quelconque façon, si vous arriviez à le faire sortir de ses gonds -ce qui est fort aisé finalement, soyez sûr que les conséquences seront terribles. L'arme qu'il porte à la ceinture n'est pas la pour faire décoration, ni servir de jouet. Il sait à peu près  s'en servir et n'hésitera pas à le faire à la moindre occasion, si vous lui donnez un prétexte de faire ressortir toute la rage qu'il y'a en lui, il s'en donnera à cœur joie. Pas dit qu'il attendra pas le moment ou vous vous y attendiez le moins, ou qu'il ne montera pas une ruse pour filouter et gagner à coup sur. Il réagit à l'instinct plus qu'avec son intelligence, et bien que ce soit une qualité parfois, lui permettant de prendre des décisions rapidement en cas de force majeure ; Il s'agit surtout d'un désavantage de poids dans les actions qu'il mène.

Elèvé par un père machiavélique, pour lui, il faut vaincre ou être vaincu,, détruire avant que l'on ne nous détruise. La meilleur défense, c'est l'attaque. Schémas classique et usité, mais qui fonctionne toujours aussi bien. En revanche, le petit gars à des qualités non négligeables, qui en font un compagnon de route digne de confiance, et d'une amitié sincère.

Loyal, il ne trahira jamais une parole donnée, et quand il jurera allégeance, soyez sûr qu'elle sera sincère, et solide. Pour l'instant, il ne voit personne à qui la donner, voilà tout. Il a en conséquence horreur des mensonges et des menteurs, ainsi que des parjures et des traîtres. Il préféra toujours l'emporter avec une redoutable efficacité, et un plan de bataille schiadé, que par des coups de surin dans le dos. Il est pétris des croyances de son peuple et de ses parents, comme tout ceux qui ont grandit dans l'amour et la pérennité d'une bonne comunauté.

S'il est devenu élève, c'est simplement par désir de liberté, et pour défaire son père... Chez les Viserys, on est plutôt ingrats de père en fils. On a ça dans le sang, et on participe aux pires pugilats contre son propre géniteur quand on se sent prêt à le faire.

Il a également dans le sang, une soif et une joie de vivre sans commune mesure, en faisant un bon vivant qui aime savourer bonne chaire, et bonne boisson. Il est d'un naturel plutôt jouasse selon certains, mais comme  il ne voit pas où est le problème, il en compte pas changé. Il n'y a pas que des désavantages à sa situation, même s'il doit souvent prendre sur lui dans cette foutue académie. Joyeux luron, il aime faire rire les gens, bien que ce soit souvent à leur dépends, et dans le but de les tourner ridicule.

Après tout, tant que c'est drôle, pourquoi se vexer ?

La montagne, ça vous prend, ça vous garde. Et parfois ça vous testait très fort pour savoir si vous étiez digne de sa protection. Dans les croyances de la colonie des Viserys, l'un de ses clans de charognards  qui planaient au dessus du pouvoir des instances de Dhitys, et capable d’ourdir des complots par leur charisme et leur paroles persiflâtes, on avait pour tradition de laisser son enfant en dehors du « dortoir » la première nuit de sa naissance, dans son couffin. Si le petit était assez résistant, il survivrait et grandirait comme un Eversha fier et brave. Fier d'avoir bravé la mort.

Le jour de la naissance d'Alvis, une tempête de neige leur tombait sur la tête, et même la mère d'Alvis, qui restait d'habitude silencieuse sur les méthodes de son mari, ne put s'empêcher de retenir quelques croassements de compassion à l'égard de son enfant.

- Mon fils, mon fils ! Il va mourir ! Ne m'enlevez pas mon fils ! Qu'elle disait, le regard vide, prise de fatigue par l'accouchement

Durement, Alrik L’infame, chef de la colonie et tyrannique autorité parentale, pris le fils des bras de la mère, pour se diriger à l'extérieur de la chaumière, et y déposer l'enfant. Il se retourna vers tous les membres de son clan réunis.

- Tout le monde à la même enseigne, et pas d'exception ! Par Phoebe, je le jure, mon fils passera la nuit dehors et deviendra un homme !

Il se tourna ensuite vers la cheminée, pour y allumer un feu. En profitant pour faire de même avec une longue pipe odorante qui lui permit de trouver le sommeil. Yara Viserys, quand à elle, ne put fermer l'oeil de la nuit, ni quitter des yeux le paisible couffin qui trônit dehors, sous un déluge de neige. Par chance, ou bien à dessin de leur déesse et de sont instrument -le père ndlr, il se trouvait sous le porche et fut épargné par la plupart des flocons.

Parfois, la vie ne tient qu'à un fil, un fil rouge et il s'agirait de ne jamais en perdre la bobine.

Elevé par sa mère dans la haine de ce moment de son existence, il n'eut de cesse de vouloir se rebeller.

- Tu veux faire le malin ? Tu te crois malin ... Tu vas aller étudier les bonnes manières et tout le reste  à Basphel, tu verras rapidement que t'es pas si malin que ça. Voilà comment il se retrouva à devoir faire des entretiens, que son sens de la droiture et les possibilités infinies d'enfin détrôner son bourreau de paternel, firent réussir le jeune homme de 13 ans.

Il entra avec le nouveau cycle, et se pointa devant la bassine avec son sourire ravageur, en plaisantant sur le fait que l'eau, ça fait rouiller....

La suite, appartient à l'histoire.