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 Liste non exhaustive des raisons de te tuer | Lana

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Lana Kælaria
~ Sirène ~ Niveau I ~

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Lana Kælaria
Mar 07 Mai 2024, 15:50



by WhiteKuroe

Liste non exhaustive des raisons d’aimer

En duo | Zeryel & Lana



Le cœur de Lana ricocha contre ses côtes. « … quoi ? » Ce pardon, c’était ce qu’elle devait lui offrir. Elle l’avait fait avec sincérité et vulnérabilité, mais convaincue, persuadée qu’il allait l’accepter. Elle regarda ses bras retomber loin des siens, loin d’elle. L’étreinte glacée de la nuit remplaça celle de Zeryel. Ses mains se détachèrent de ses vêtements, de sa peau. Elle les ramena l’une sur l’autre contre sa poitrine. Il y avait ravivé quelque chose, quelque chose qu’elle pensait avoir perdu pour toujours, et désormais chacun de ses mots menaçait de tuer ce qui venait de renaître. La colère enroba cette petite lueur trop fragile pour survivre au reste de ses ténèbres. Comment pouvait-il prétendre l’aimer alors qu’il rejetait ses excuses, alors qu’il refusait de rentrer avec elle, de poursuivre son existence à ses côtés ? Elle savait ce qu’était l’amour. Par amour, elle avait commis toutes les folies, elle avait accepté de s’arracher à tout ce qu’elle connaissait, elle avait sacrifié ce qui lui semblait ne rien valoir en face du sentiment qui habitait son cœur ; et lui, il récusait son pardon et ne voulait pas la suivre. Enfin, elle ouvrait ses portes, et à la seconde où il pouvait s’y glisser, il se dépêchait de tout y ruiner. Ses poings se serrèrent l’un dans l’autre et toute sa mâchoire se crispa. Lana mit tout son être à contribution pour refouler les larmes qui continuaient de dévaler ses joues. La gorge proprement nouée, elle fut parfaitement incapable d’articuler un seul mot. Elle se contenta de secouer la tête. Non, elle ne pensait pas qu’il était comme lui. Mais elle se détesterait de ne pas réussir à avoir d’enfants, et viendrait un moment où son ire ne lui appartiendrait plus, où elle se répandrait tout autour d’elle, prête à heurter le moindre objet, la moindre personne, le moindre souffle. Elle se détesterait et elle se rendrait détestable ; et à ce moment-là, si ça n’était pas déjà le cas avant, s’il ne voulait pas absolument un enfant comme tous les autres hommes, il la haïrait parce qu’il n’existerait plus aucune façon de l’aimer.

Mais il la détestait déjà, non ? Ses prunelles scrutaient son visage. C’était comme mettre sa main dans le feu et ne pas être capable de la retirer. Elle percevait sa colère mais elle ne parvenait pas à se détourner, à se lever et à s’en aller. L’élévation de sa voix acheva de contracter le moindre muscle de son corps. Il n’était pas lui, mais à ce moment-là, tout son être réagissait comme s’il se tenait là, face à elle, à crier encore. Elle était pétrifiée par un fantôme. Au cœur de sa peur émergea la sensation d’être ridicule. Elle baissa la tête et laissa ses mains tomber sur ses cuisses. Ses dents s’ancraient dans ses joues comme ses ongles au tissu de sa robe. Deux tendances se battaient entre elles : se murer dans le silence ou se mettre à hurler des sentences. Aucune ne l’emporta ; ce fut sa question qui lui fit relever la tête. « … » Ses mots la giflèrent. Elle demeura muette. Elle ne savait plus quoi lui dire. Elle s’était dévoilée et en retour, il l’avait blessée. Peut-être que cet ordre lui donnait la liberté qu’elle n’avait pas prise, des années auparavant ? Le choix de ne pas souffrir, de ne pas se détruire une fois de plus ? Va-t’en. Quelques secondes flottèrent au-dessus d’eux, puis elle posa ses mains sur le sol pour se relever.

Sa suspension ne dura qu’un instant ; à peine campée sur ses genoux, Lana se laissa retomber sur lui. « Non. » La détermination qui perçait dans sa voix la surprit elle-même. En fait, elle se moquait de la souffrance, elle se moquait de la destruction ; qu’elle restât ou qu’elle partît, le résultat serait similaire. Elle préférait encore mourir ici. Ses doigts s’arrimèrent au bas du visage de Zeryel et elle le força à pivoter la tête vers elle. « Tu as dit que c’était dangereux de partir seule la nuit, et maintenant tu veux que je m’en aille ? » accusa-t-elle. Il n’était pas cohérent. Il prononçait une phrase puis son contraire. Il voulait vivre avec elle, mais il voulait qu’elle partît. Il l’aimait, mais il s’énervait. Avec à peine plus de douceur, elle ajouta : « Je ne m’en vais pas sans toi. » S’il ne voulait pas de son pardon, s’il ne voulait pas d’elle, il devrait la tuer. Ou peut-être trouverait-elle enfin la force de se planter une dague dans le cœur lorsqu’elle aurait achevé de s’offrir à lui toute entière ? « Je ne pense pas à lui quand je suis avec toi, sauf quand tu… » Sa bouche tremblota et elle détourna les yeux pour reprendre contenance. « Sauf quand tu cries. » Son regard plongea à nouveau dans le sien. Elle pinça les lèvres pour retenir les flots d’émotions qui la menaçaient. « Quand je t’ai vu… » La blonde prit une inspiration, de laquelle elle espéra pouvoir expirer chaque mot. Aucun ne sortit, et les secondes commencèrent à filer. Alors, pour les rattraper, pour ne pas les perdre, ses mains descendirent sur le col de Zeryel et elle le tira vers elle. Elle plaqua ses lèvres contre les siennes avant qu’il eût pu s’échapper, et pour qu’elles y murmurent ce qu’elles n’avaient pas su dire. L’une de ses paumes se verrouilla sur sa nuque, tandis que l’autre enroulait ses doigts dans ses cheveux. Sans savoir exactement pourquoi, elle l’avait trouvé différent. Désormais, elle croyait que c’était parce qu’ils étaient faits l’un pour l’autre.



Message VIII – 942 mots


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Zeryel
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Zeryel
Jeu 09 Mai 2024, 18:12

Liste non exhaustive des raisons de te tuer | Lana - Page 2 Fcd3
Liste non exhaustive des raisons de te tuer
Lana & Zeryel




Zeryel voulut retenir ses mots dès qu'ils franchirent imprudemment ses lèvres comme des oiseaux apeurés. Il savait qu'il les regretterait plus tard, il ne les pensait même pas. Elle devait le savoir, il l'avait suppliée de rester. Et plus que cela, elle le connaissait. Son corps comme sa façon de réfléchir n'avaient plus aucun secret pour elle. Sous l'emprise de la colère, il n'avait toujours fait que des mauvais choix. Trop souvent, il l'avait laissée s'exprimer pour ensuite aller soulager cette tension en elle. Il était facile ensuite de blâmer Lana puisqu'elle obtenait ce qu'elle voulait, plus facile qu'affronter la vraie raison de l'ardeur qu'il insufflait dans leurs étreintes. En définitive, leur relation n'était que frustrations accumulées et accusations stériles, chacun rendant l'autre responsable de son malheur. Lui qui n'avait jamais nourri la moindre pensée sombre par le passé, il étouffait de haine et d'amertume à son égard. Et malgré tous ses efforts, il n'arrivait pas à rester indifférent.

Éloquent, le silence de Lana était un crève-cœur. Il aurait préféré qu'elle le contredise, même si ce n'était qu'un mensonge. À ce stade, il était prêt à entendre n'importe quoi pour ne plus avoir mal. Même si elle l'insultait, il préférait être un ignare qui ne comprenait rien plutôt que le pâle reflet de cet autre. Jamais il ne s'était senti aussi sale qu'en cet instant. Il en était d'autant plus horrifié qu'il s'était senti tressaillir au fond de lui lorsqu'il avait décelé des notes de tendresse dans ses yeux dans les moments où elle abaissait ses défenses. Quand ses mains caressaient au lieu de forcer et que ses lèvres lui coupaient le souffle, il se surprenait à croire qu'elle non plus n'était pas indifférente.

Le poids sur son bassin revint à peine quelques secondes après l'avoir quitté. Sa mâchoire prise de force entre ses doigts, Zeryel braqua sur elle un regard plein de défi. Tranchant le voile de ses larmes, une colère jumelle à la sienne aiguisait ses iris bleu de glace. Il s'y raccrocha pour ne pas se noyer dans l'expression de cette détresse qui lui donnait envie de s'ouvrir la poitrine. L'ambre de ses propres yeux assombri, il serra les dents, déterminé à ne pas céder cette fois. Il ne voulait plus être sa chose. Il n'avait plus à lui obéir. « Fais ce que tu veux. Je m'en fiche. » siffla-t-il, rongé par une rancœur qui prenait toute la place.

Sa rage prit de nouvelles proportions en constatant qu'elle refusait d'écouter, trop égoïste et avide pour comprendre que ce n'était plus elle qui décidait. « Tu es têtue ou sourde ? Je ne te suivrais pas. » Il songeait qu'en le répétant suffisamment, il les convaincrait tous les deux. Elle ne pouvait pas croire qu'il allait ne serait-ce que l'envisager ? Il refusait, il ne pouvait pas. Était-il assez fou pour croire à sa promesse quand elle n'avait jamais été sincère avec lui auparavant ? Elle avait tout fait pour le rendre misérable et il devait croire qu'elle ne recommencerait pas ? Qu'elle n'allait pas se venger de son évasion sitôt qu'il reviendrait sous sa coupe ? Qu'elle éprouvait réellement du remord ? Et puis quoi encore ?

Ses sourcils se froncèrent. Il voulut rétorquer qu'elle devait cesser de le prendre pour un imbécile, qu'elle mentait et qu'il ne la croyait pas, qu'il s'excusait pour s'être énervé, qu'il n'en pensait rien et qu'il l'aimait, qu'elle devait arrêter de pleurer. Sa langue, comme du plomb, refusa de se mouvoir face à tant de vents contraires. Il n'y arrivait pas, et Lana non plus. Elle était aussi désorientée que lui. Jusqu'où devaient-ils se perdre avant de réussir à se comprendre ? Il vit venir son mouvement avec un soulagement sans nom et répondit à son baiser avec la même intensité. Parler ne fonctionnait pas, et il n'en avait plus envie. Ils n'arriveraient jamais à se mettre d'accord ni à se faire confiance. Peut-être n'étaient-ils bons qu'à se déchirer ? Ses doigts enroulés en poing quittèrent le sol pour venir s'aplanir sur ses hanches qu'il ramena fermement contre lui. Le contact couplé à celui de ses ongles dans ses cheveux déclencha un incendie familier dans son bas-ventre, celui-là même qui l'avait condamné depuis le premier jour. « On ne devrait pas. » s'entendit-il protester contre sa bouche en même temps que ses mains le contredisaient en s'employant à remonter le tissu de sa robe sur ses cuisses pour se glisser sous l'étoffe. Il ne cessa de l'embrasser que pour descendre dans son cou. Il s'attarda là où il sentait son pouls palpiter contre sa bouche et sentit le refrain de son propre cœur répondre à ce rythme frénétique. Là où ses lèvres étaient douces sur sa peau, ses mains attrapèrent ses fesses sans hésitation et l'incendie devint torture, comme des lames d'acier chauffées à blanc plantées successivement dans son bassin. « Tu me rend fou. » murmura-t-il, accusateur. Ses yeux cherchèrent les siens, pointe de sérieux dans un océan de déraison. « Tu vas me détruire, n'est-ce pas ? » Ça, c'était une promesse qu'il pouvait entendre. « Fais-le. » Sa voix résolue ne flancha pas. N'avait-il pas fini par s'y résigner ? Il ne lui échapperait jamais réellement. Elle s'en était assuré. Cette fuite n'était qu'une illusion. Il avait beau courir jusqu'au bout du monde, son souvenir, son odeur resteraient toujours gravés sur sa peau. « Je te pardonne. »

Message IX | 982 mots
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Lana Kælaria
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Lana Kælaria
Mar 21 Mai 2024, 08:41



by WhiteKuroe

Liste non exhaustive des raisons d’aimer

En duo | Zeryel & Lana


Note : à ne pas lire à côté de papa et maman ou d'enfants /sbaf


La réponse de Zeryel à son baiser propagea un raz-de-marée dans tout son corps. Il ne se rendait pas compte. Pendant des années, elle avait couché avec des hommes qu’elle ne désirait pas, qu’elle n’avait jamais désiré. Elle s’était forcée parce que son désir d’enfanter surpassait tout le reste. Elle s’était violée dans le seul espoir de voir son ventre s’arrondir. Elle les avait pris en elle, elle les avait poussés à jouir entre ses cuisses, elle avait prié pour qu’un embryon germât de ces unions si mécaniques qu’elles n’en étaient même plus répugnantes. Parfois, elle avait taché les draps de son sang venu la sauver du déchirement de sa sécheresse, puis, systématiquement, elle les avait aspergés du leur. Où la souffrance dominait, il n’existait pas de place pour la clarté, pas même celle des étoffes. Elle avait tout noyé. Jusqu’à lui, jusqu’à ses yeux farouches, révoltés, féroces. Ce regard imbattable qui s’était posé sur elle, et dans lequel elle avait ressenti des choses qu’elle pensait avoir oubliées. Sans doute était-ce pour cette raison qu’elle avait tant essayé de le briser ; parce que chaque battement de ses cils lui rappelait la fragilité de l’existence, la beauté simple de la nature, la présence de la clarté, sa propre vulnérabilité. Elle l’avait désiré parce qu’il lui avait rappelé tout cela, parce qu’il lui avait rappelé ce que c’était que d’être vivant, ce que c’était que la vie – parce qu’il était différent. Et peut-être qu’elle ne comprenait pas encore tout, peut-être qu’elle se fourvoyait sur bien des sujets, peut-être qu’il lui prouverait mille fois qu’elle avait tort, mais peu importait. Elle l’avait désiré dès le premier soir, et cette nuit-là suivait la même règle. Elle plaqua un peu plus son bassin contre le sien et frémit de sentir sa réaction à leur baiser. Ils se connaissaient et se reconnaissaient. Ils étaient faits l’un pour l’autre. « Je ne peux pas arrêter. » lui répondit-elle en cherchant davantage ses lèvres.

Quand les siennes s’égarèrent dans son cou, elle bascula la tête en arrière. Chaque mouvement de Zeryel, qu’il émanât de ses mains ou de sa bouche, réveillait davantage l’océan qui l’habitait. Les vagues la frappaient successivement. Impossible de leur échapper. Elle était un rocher au cœur des flots, condamnée à subir les assauts des marées. Ses doigts descendirent dans le dos du brun, dévalèrent ses côtes, remontèrent sur ses épaules, s’agrippèrent à ses bras. Lana plongea ses prunelles dans les siennes. Il ne se rendait compte de rien. Il était celui qui la détruisait, à chaque regard, à chaque mot, à chaque toucher. Il sapait chacune de ses fondations, défaisait toutes ses défenses, la dénudait avec une impudeur déstabilisante. Ses mains se posèrent sur ses joues et ses pouces caressèrent ses pommettes. Elle aurait préféré qu’il se tût, qu’il ne dît plus rien qui pût les détruire tous les deux ; et pourtant, elle le laissa s’exprimer, elle le laissa la frapper en plein cœur et ramener les larmes au bord de ses yeux. La douleur qui éclata dans son palpitant révéla toute son exquisité. Elle ressemblait à la sensation déchirante et soulageante d’une lame vivement retirée d’une plaie. Désormais, s’il la tuait, si elle mourait, une part d’elle-même survivrait – celle que ses mots venaient de libérer.

La blonde noua ses bras derrière sa nuque et se blottit contre lui. Ses lèvres se nichèrent dans son cou pour y déposer des baisers. « Je ne veux pas te détruire. » murmura-t-elle près de son oreille. L’une de ses mains rejoignit ses hanches. Elle se souleva légèrement pour avoir accès aux attaches de son pantalon, qu’elle défit. Ses doigts se faufilèrent sous les tissus pour le caresser. Elle l’embrassa. « Je veux que tu restes avec moi. Je veux qu’on reste ensemble. » rectifia-t-elle. Peut-être que le fait de demeurer tous les deux impliquait de se détruire. Elle l’ignorait. Elle ne savait plus comment fonctionner. Elle l’avait détraqué. Mais peut-être qu’ils pouvaient s’aider ? Pendant plusieurs secondes, elle le scruta. Puis, son autre main sur son épaule, elle descendit sur lui, et quand elle sentit comme ils s’accordaient parfaitement, elle exhala un soupir de libération. Presque d’elles-mêmes, ses hanches se mirent à bouger contre les siennes. C’était toujours pareil, et cependant nouveau à chaque fois. Sa tête se mit à tourner. Il la lui faisait perdre à chaque fois, soit parce que leur osmose était trop parfaite, soit parce que ses paroles la rendaient folle. Elle ramena son visage dans son cou et en mordit doucement la peau. Elle voulait le marquer, encore, toujours plus profondément ; qu’il ne partît jamais, qu’il ne se donnât qu’à elle, comme elle le faisait avec lui. « Je suis faite pour toi. Personne d’autre, juste toi. »



Message IX – 790  mots


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Zeryel
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Zeryel
Ven 14 Juin 2024, 14:07

Liste non exhaustive des raisons de te tuer | Lana - Page 2 Fcd3
Liste non exhaustive des raisons de te tuer
Lana & Zeryel


Fesses toutes nues !


Murmuré doucement contre son cou, l'aveu de Lana s'introduisit en lui comme un poignard et lui comprima le cœur comme pour forcer ses blessures à se refermer. Comme tout ce qui répare, c'était douloureux, c'était convaincre un soldat vaincu de se relever, lui redonner de l'espoir au moment où ses forces l'avaient complètement abandonné, et il ne put s'empêcher d'y croire. Bien sûr, elle pouvait mentir, pour le torturer. Et alors ? Qu'elle lui répète ce mensonge encore et encore, il voulait s'y raccrocher, en dépit de tout, parce qu'il l'aimait. Que lui restait-il sinon des illusions ? Il se fichait bien de la vérité. Ce n'était pas tangible, à l'inverse du corps de la blonde plaqué contre le sien, de ses phalanges enroulées autour de lui qui dissolvaient les épines de leur dispute à chaque caresse.

Pour la première fois, il laissait le désir le posséder entièrement. Sa culpabilité et sa colère avaient fondu comme des bâtonnets de cire jetés dans le feu. Il lui suffisait de voir l'encre de ses pupilles absorber les lacs bleutés de ses iris au moment où leurs hanches se trouvèrent pour comprendre que rien d'autre ne comptait. Ces sentiments qui l'avaient rongé, les rancœurs, la vengeance, les maltraitances, ce n'était pas réel. Ses doigts qui remontaient de ses reins jusqu'à la nuque de Lana pour empoigner ses cheveux et exposer la colonne de sa gorge, c'était réel. Ses lèvres qui s'ouvraient sous les siennes, c'était la seule vérité dont il avait besoin, et ça valait bien tous les mensonges du monde. « Je t'aime. » murmura-t-il, réprimant un frisson sous sa morsure dont il avait pris l'habitude mais dont il ne se lassait jamais. Il l'aimait assez pour vouloir souffrir encore, avec elle, à cause d'elle. « Laisse-moi te toucher. » Sa robe le gênait, il ne voulait rien entre eux. Pour une fois, il ferait courir ses mains sur elle sans retenue, juste parce qu'il adorait la façon dont elle réagissait et qu'il voulait qu'elle le sache. Au fil des mois, Zeryel avait appris les zones qui lui plaisaient, comment la toucher pour changer ses halètements en gémissements. Il n'y avait qu'aveuglé par la rage qu'il faisait fi de tout ça et se contentait de la prendre brutalement, les dents serrées, limitant le contact à ses mains sur ses hanches et à son bassin contre le sien qui la heurtait jusqu'à sa jouissance. Irrémédiablement après, il se sentait mal à en vomir, et avait dû lutter contre le sentiment que c'était elle qu'il avait violé plutôt que l'inverse. Quand les limites étaient franchies et cessaient d'avoir du sens, et qu'il ne savait plus qui d'eux deux le dégoûtait le plus, c'était là qu'il avait réellement songé à mettre fin à ses jours, tout simplement, lâcher prise.

Ses mains soulevèrent même ses fesses pour faire cesser le roulis par trop ensorcelant de ses hanches avant qu'il ne perde complètement la tête. « Allonge-toi. » Il lui sourit, de son sourire solaire qu'il croyait avoir enterré, celui qui promettait que tout irait bien. Ses avant-bras encadrant le visage de Lana, il prit le temps de la regarder. Il y avait des failles dans sa perfection, des cicatrices qu'il aurait voulu pouvoir effacer mais qui, au lieu d'altérer sa beauté, la réhaussait, la rendait plus puissante. Il avait appris à l'aimer avec. Sa bouche les visita, une par une, presque avec respect et ses dents dérivèrent sur la dentelle de ses côtes pour finalement faire un écart sur son ventre qu'il couvrit de baisers. La patience n'était une vertu que jusqu'à une certaine limite, et Zeryel se sentait de nouveau fébrile à force de ces jeux de frôlements et de caresses inachevées. Verrouillant son regard dans le sien, il remonta une de ses jambes et se guida en elle. Il comprenait un peu pourquoi Lana les tuait à cet instant. Il aurait pu accepter la mort avec gratitude si c'était ça le prix à payer, cette sensation parfaite de complétude, cette escalade de tension dans son bas-ventre en intensifiant la vitesse de ses coups de reins. « Dis-moi que tu m'aimes aussi. » Même si c'était un mensonge, il voulait l'entendre, il avait besoin de l'entendre.

Message X | 755 mots
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Lana Kælaria
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Lana Kælaria
Dim 23 Juin 2024, 09:54



by WhiteKuroe

Liste non exhaustive des raisons
de se réveiller

En duo | Zeryel & Lana


Note : Ils font des galipettes tout nus !


Les doigts de Lana quittèrent la peau de Zeryel. Ils s’enroulèrent autour de la chute de sa robe comme l’écume autour de l’océan, et elle souleva le voile qui la cachait au monde, elle le jeta aux vents, l’oublia dans la pénombre. Un frisson de froid galopa sur sa peau avant que les mains de Zeryel ne s’y posassent, brûlantes, et que le souvenir de ses mots ne l’enflammât à nouveau. Il l’aimait. Elle le sentait sous ses paumes, entre ses cuisses, au fond de ses yeux. C’était la vérité, leur vérité. Il la détestait, la haïssait, la méprisait, l’exécrait, la honnissait, mais au fond, envers et contre tout, inexplicablement, il l’aimait. Ses ongles se faufilèrent sous les boutons de son haut, qu’elle défit un à un, le rythme de son bassin calé sur celui de ses mains. Elle fit glisser le tissu le long des épaules du brun. Ses iris détaillèrent ses bras, ses clavicules, les veines de son cou. Ses caresses lui volèrent un gémissement ; elle lui confisqua un baiser. Pourtant, ses hanches appelaient à plus ; elle désirait qu’il continuât à la dérober, qu’il la spoliât jusqu’à ce que plus un soupir ne pût quitter ses lèvres, qu’il la défît de tout et la rendît à elle-même. Pour la première fois, elle était prête à s’abandonner en totalité. À s’écrouler et à s’endormir entre ses bras sans chercher à les fuir. Elle voulait chavirer et l’entraîner avec elle, si bien que quand il interrompit le mouvement de son bassin, une lueur de frustration mêlée d’impatience piqueta son regard. Elle le plongea dans le sien, prête à refuser, peut-être plus par jeu que par domination. Son sourire la désarma. Elle y vit la lumière qu’il lui avait toujours refusée, celle qu’elle pensait n’être accordée qu’aux autres, celle qu’elle croyait avoir éteinte à jamais. À ce moment précis, elle fut probablement la seule à faire naufrage, mais elle aurait accepté de s’écraser des milliers de fois contre autant de rochers acérés pour simplement pouvoir admirer ces quelques rayons de soleil capables de troubler les nuits les plus sombres. Les larmes aux yeux, elle l’embrassa pour cacher son émoi, puis se décala et s’allongea, paupières fermées.

Quand elle les rouvrit, il était toujours au-dessus d’elle. Il l’observait. Elle n’eut pas envie de se dérober à son regard, comme elle aurait pu vouloir le faire auparavant. Elle aimait le sentir sur elle ; chaque balayage de ses iris lui faisait l’effet d’une caresse. Elle arrima une main sur sa nuque, une main qui se raccrocha à lui quand ses lèvres imprimèrent à son corps des cambrures soupirantes. Ses doigts s’entortillèrent dans ses boucles brunes, coraux parmi les algues. « Reviens. » souffla-t-elle entre deux halètements. Son corps lui semblait n’être plus qu’une corde tendue, prête à rompre à la moindre vibration trop intense. Elle ne voulait pas, elle refusait ; elle n’était prête à accepter que s’ils ne formaient à nouveau qu’un. Ils étaient faits l’un pour l’autre. Elle voulait le sentir dans chaque ersatz de son être, dans toutes les fibres de ses muscles, dans chaque grain de sa peau, dans tous les pigments de ses iris. Elle voulait l’entendre dans les irrégularités du souffle de Zeryel, dans l’incontrôlabilité de sa voix, le sentir dans la pression de ses mains autour d’elle et du poids de son corps sur le sien.

Quand leurs bassins s’accordèrent à nouveau, elle gémit. Elle noua ses bras derrière sa nuque pour l’attirer à elle. Ses lèvres s’égarèrent sur sa mâchoire, dans son cou, tandis que ses mains exploraient le dénivelé de son dos, les aspérités de ses côtes. Ses prunelles s’ancrèrent aux siennes. Elle les laissa la noyer, l’emporter, la tourmenter tandis que ses ondulations l’entraînaient davantage vers le fond. Il n’existait aucune abysse qu’elle aurait refusé tant qu’il était à ses côtés. Sa demande l’électrisa, et les mots fusèrent d’eux-mêmes : « Je t’aime. » Pour la première fois depuis longtemps, ils étaient aussi aisés à dire qu’à ressentir. Ils coururent dans ses veines, du bout de ses doigts jusqu’à sa poitrine, et dans son cœur ressoudèrent des centaines de petits éclats douloureux. « Je t’aime. » répéta-t-elle. Ses jambes entourèrent ses reins pour le pousser à plonger davantage en elle. L’une de ses mains se cala sur sa joue, et ses phalanges fixées sur sa mâchoire l’attirèrent vers elle pour l’embrasser. Puis il y eut un moment où elle perdit totalement pied, un moment où elle se sentit chavirer, où elle fit naufrage, où elle voulut se raccrocher à lui, mais ne trouva pour prise que des draps froissés par sa nuit.

Lana se redressa d’un coup, haletante. Sous la sienne, la respiration de ses colocataires, régulière et posée, caressait l’air apaisé de la nuit. Le silence du dortoir l’étreignit aussi fort que l’avaient fait les bras de Zeryel. Elle se laissa retomber brutalement en arrière, le regard rivé sur le plafond, où il lui semblait que le visage du brun se dessinait encore. Elle serra les dents. Avait-il fait ce rêve-ci, lui aussi ? C’était trop étrange pour être une coïncidence : il s’agissait de la même histoire, dont la suite intervenait quelques jours après la fin du premier songe, à peine quelques semaines après qu’elle l’eut fait. Elle devait savoir et, plus que tout, elle devait savoir qui s’amusait à ses dépens. Pouvait-il s’agir d’Adriæn ? Cela lui semblait improbable. Il n’aurait pas fait intervenir l’Ange. Néanmoins, ils avaient déjà contrôlé un songe, ensemble, et peut-être avait-il percé le secret de cette maîtrise ? La jalousie lui brûla l’estomac. Elle devait recommencer, et trouver tous ceux qui en étaient aussi capables.

Fin nastae



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