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 [Quête] - Des nuages dans les mains | Wakiya & Ren

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Andrea
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Andrea
Sam 28 Mai 2022, 21:03

[Quête] - Des nuages dans les mains | Wakiya & Ren Hrvl
Des nuages dans les mains
Avec Wakiya & Ren



Partenaire : Wakiya & Ren (I&I)
Intrigue/Objectif : Andrea est invité sur les terres d'Iyora pour tatouer Wakiya et Ren nastae


Les yeux clos, assis en tailleur sur le pont du navire, je m'efforçais de ne pas bouger. Enduits d'un onguent réparateur, les doigts d'Eizen effleuraient la peau meurtrie de mon visage avec la délicatesse d'une plume. Malgré tout, je tressaillis quand elle passa sur les zones devenues sensibles, dévorées par les rayons implacable de l'astre. Le reproche qui me pendait au nez depuis qu'elle avait découvert mon état ne se fit pas languir. « Je t'avais dit de ne pas t'exposer trop longtemps au soleil. Ce n'est pas parce qu'il y a du vent que tu ne risques pas d'attraper un coup de soleil. » Comme pour me punir, elle appuya plus durement sur l'arrête de mon nez et j'ouvris un oeil. « J'oublie toujours que le soleil est moins clément en mer. Désolé. » « Pourquoi tu t'excuses ? Ce n'est pas moi qui souffre et qui ressemble à un homard. » Elle gloussa. « On dirait Etsuko quand elle boit trop de saké et qu'elle a les joues rouges comme des fraises. Quelle idée d'aller méditer en plein soleil pendant des heures. » Ne souhaitant pas encourager ses moqueries, je ne répondis rien et m'enfermais dans un silence boudeur.

Ce fut vers la fin de journée que la silhouette dentelée des terres d'Iyora freina la ligne d'horizon. Telle la mâchoire inférieure d'un loup de pierre, elles conservaient leurs secrets à l'abri des regards. Leurs secrets, et Wakiya qui m'y attendait comme convenu. Plutôt que de lui demander de quitter les jumeaux Yüerell, et aussi car c'était un excellent prétexte pour visiter de nouvelles contrées, il avait été décidé de les y rejoindre ; et quand je voyais la mine enthousiaste d'Eizen lorsqu'elle débarqua, je ne le regrettais pas une seule seconde. Les doigts d'une brise fraîche dégagèrent mon front des mèches blondes qui s'y étaient collées avec l'onguent et soulagèrent temporairement la douleur lancinante des brûlures. Eizen était manches nues, exhibant ses bras couverts de tatouages divers et ne semblait pas incommodée par la température. Ses yeux brillaient de curiosité et elle resta un instant à parcourir les environs du regard. « Alors ? Où est-elle cette Wakiya ? » Sa question m'arracha à la contemplation des hautes murailles rocheuses et je refermais la bouche. Son nom faisait l'effet d'une brusque piqûre de rappel, tant agréable qu'anxiogène. Avait-elle encore changé depuis la dernière fois ? Je savais que mes cheveux avaient pris quelques centimètres mais j'étais incapable de dire si j'avais mûri depuis. Je m'intéressais trop peu à moi-même pour me poser ce genre de questions.

Une main au dessus des yeux, la Hanatsu aux cheveux bleus s'exclama soudain. « Ah. Ce doit être elle ! Wakiya ! » Elle agita sa main au dessus de sa tête en affichant un large sourire. Difficile de rater une Orine dès lors que nous étions en dehors de nos terres. Je me ravisais en l'apercevant. Deux Orines. La rousse qui l'accompagnait à Caelum était là également et je sentis ma nervosité augmenter d'un cran.

À l'inverse, Eizen était comme un poisson dans l'eau, saluant gaiement nos congénères avec un naturel que je désespérais d'égaler un jour. Ne s'attardant pas sur l'étiquette qu'elle estimait être une perte de temps, elle entama aussitôt un recensement joyeux des anecdotes qui avaient marqué notre voyage. Un peu en retrait, je m'inclinais selon l'usage après avoir brièvement rencontré les yeux verts de Wakiya. Bénissant en silence mes brûlures de masquer l'écarlate gêné qui avait envahi mes joues, je réussis à articuler quelques mots. « Merci de nous accueillir ici. C'est une vraie chance, je ne connaissais pas l'existence d'Iyora avant que tu ne m'en parles et il a été difficile de trouver un capitaine qui fasse le voyage jusqu'ici. » Espiègle, Eizen vint m'enfoncer un coude dans les côtes. « Certes. Mais je pense que rien n'aurait su te détourner d'arriver ici. Plus têtu que toi, je ne connais pas. Il a simplement suffit que tu regardes le capitaine avec tes yeux de chien battu pour qu'il accepte de faire un détour sur son chemin. » Piquant à nouveau un fard, je baissais les yeux derechef en marmonnant quelque chose qui ressemblait à : « Ce n'était qu'un petit détour et une promesse est une promesse. »

Message I | 752 mots

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Wakiya
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Wakiya
Lun 30 Mai 2022, 22:48



" Yamete (Arrête)… " Ronchonna-t-elle une énième fois sous l'hilarité non moins cachée de sa consœur.

Ça y est, le jour tant attendu leur tendait les bras. S'il y avait bien une source intarissable d'exaltation à ne point rater, c'était celle-ci. Pour Wakiya, le déménagement plus ou moins forcé à Iyora avait été un coup dur au moral. Bien entendu, elle s'était rapidement acclimatée grâce à la présence de Ren et d'Isley, mais les premiers jours furent tout de même ponctués d'élans d'inquiétude pour Isiode. Ils n'auront des nouvelles qu'au compte-goutte de sa part, même si c'était la fin de son cauchemar permanent qui la préoccupait. Sans trop savoir comment, il lui arrivait quelquefois de fermer les yeux et d'imaginer avec une effroyable exactitude le quotidien du Yuërell. Ces drôles de phénomènes se manifestaient trop souvent en amont d'un vertige inexorable. Quoi qu'il en soit, la jeune adulte se montrait bien heureuse d'imaginer le taciturne jumeau en pleine forme et, surtout, en sécurité. Petit à petit, la bienveillance conjuguée de ses colocataires effaça ces instants d'anxiété. Son manège à Iyora ressemblait sans surprise à celui d'Orhmior, la Hanatsu étant très psychorigide sur son entraînement auprès d'Isley avec qui elle apprenait beaucoup. Il leur manquait tous les deux encore quelques subtilités des arts martiaux Orines, ce à quoi elle comptait justement palier un jour proche. Il lui fallait encore du temps, et toujours cette source d'exaltation.

Longeant les pontons successifs, la Sunano lutta pour atténuer sa fascination pour les hauts mâts et leur ossature sans égale. La complexité des cordages et l'utilité propre à chacune de ces fibres pourraient l'envoûter durant longtemps. Cette contemplation attendra un autre jour. Pour l'heure – et Ren ne cessait de la narguer sur ce fait – c'était une toute vision qui la rendait impatiente. Pourtant droite comme un piquet, l'air digne, Wakiya transpirait la prestance propre aux Orines, les Muses proches des Immaculées. Hélas, Muramasa connaissait trop bien ce minois et devinait avec une remarquable aisance l'effervescence contenue dans ce petit corps devenue suffisamment habile pour se défendre tout seul ; plus qu'avant, du moins. Dans l'attente de l'arrivée messianique de leurs dessinateurs corporels, Wakiya faisait tant bien que mal fi des pitreries de sa meilleure amie. Finalement battue par la ténacité de la rouquine, la Nawashi laissa échapper un sourire gêné à la remarque sur son maquillage. Par ce geste, le rougeoyant qui ornait ses lèvres affirma sa brillance sous l'astre solaire. Pour l'occasion, la brunette ne résista pas à l'idée de rendre ses lippes plus désirables aux yeux de celui qui les avait marquées pour la première fois.

Son nom fut alors écrié à l'approche de l'un des navires, attirant aussitôt l'attention des Orines d'Iyora.

" Oh, les voilà ! " En réponse à l'appel, Wakiya agita elle aussi son bras pour confirmer leur présence.

Un soudain épanouissement enveloppa son être. Maintenant qu'Andrea se trouvait là, à quelques mètres d'elle, elle se remémora leur dernier échange via le mannequin occulte. Depuis Caelum, la possibilité d'un désenchantement lui traversa plusieurs fois l'esprit. Après tout, à Maëlith – soit durant une bonne partie de son actuelle existence – Wakiya ne songea guère à une idylle entre membres de son peuple. Et pourtant, plus elle mûrissait, plus elle comprenait qu'une telle histoire n'avait pu qu'arriver par le passé. Quand bien même, en avoir débattu avec Ren lui avait fait ôter une bonne couche d'incertitude. Cela ne s'apparentait pas à du mépris, mais elle comptait bien se laisser porter par l'idée tant que l'Androgyne se trouvera entre ses liens.

" Konnichiwa (Bonjour), soyez les bienvenues sur les terres d'Iyora. Fidèle à elle-même et au savoir-être de son peuple, elle esquissa la plus impérieuse des révérences. Enchantée, Eizen. Je suis bien Wakiya, et voici Ren, ma Oneesan (Sœur aînée). Un titre purement sentimental dont elle était fière tant elle respectait et adorait la rousse. Le jade de ses prunelles croisa alors le regard de Lim. An-Andrea… Tu es tout rouge. "

Ni l'une ni l'autre n'avait dû s'attendre à une telle interaction depuis la dernière fois. Ce constant sembla avoir bien élancée l'Orine aux cheveux bleus sur les péripéties de leur voyage maritime. Par égard pour le jeune homme, la Hanatsu n'ajouta nul mot aux palabres d'Eizen, afin de ne pas l'incommoder à peine arriver ; d'autant plus qu'une promesse avait été satisfaite. Ce qui pourrait ne pas être le cas de Muramasa, qui voudrait sûrement lui faire remarquer que ce devait être ce fameux regard de chiot qui l'avait faite succomber, une nouvelle fois pour la déstabiliser. En tout pour tout, les deux consœurs se mirent à ricaner tout bas à la suite de leur regard complice, aucune parole n'était nécessaire entre les deux.

" Excusez-nous, nous sommes plutôt fébriles à l'idée de recevoir nos tatouages. Nous avions passé les dernières soirées à imaginer nos peaux marquées de différents motifs plus séduisants les uns que les autres. Plus la date butoir approchait, plus nos cœurs battaient la chamade, jusqu'à votre arrivée ! Malgré tous ses efforts, son rouge aux lèvres soutenait ses joues échauffées. Et c'est bien là l'unique raison de notre agitation, n'est-ce pas, Ren ? La Nawashi avait comme le sentiment que la Rouge et la Bleue allaient former une fine équipe au grand dam des plus introvertis. En tout cas, nous sommes ravies que vous ayez fait le déplacement. Nous tâcherons en retour de rendre votre séjour le plus agréable possible. "

Cette ultime affirmation s'adressait surtout à Andrea étant donné, malgré elle, la charmante œillade qu'elle lui accordât.


984 mots ~


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Isiode et Isley
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Isiode et Isley
Mer 01 Juin 2022, 01:51



Sauvée par la cloche, Wakiya profita aussitôt de cet appel fortuit pour converger notre attention sur l’arrivée des imminents voyageurs, sa main allant et venant en toute douceur dans les airs pour leur indiquer notre position. Tant bien que mal, je finis par détacher mon regard de son minois, troquant l’espièglerie qui dansait sur le trait de mes lèvres pour un sourire plus accueillant et poli à l’égard de nos invités. Miroir de la révérence esquissée par la Sunano, je me penchais respectueusement lorsqu’ils furent tous les deux à notre hauteur, les fourreaux à ma ceinture se frottant l’un contre l’autre par la même occasion.

« Konnichiwa Andrea San, Eizen Cukaṇē. Kaabo daju atebu ujẹrisi, bukun napisẹ mẹje Ọrun, récitais-je en dialecte local tout en les couvant de mon regard de jade. Bienvenues sur notre terre, bénie par les Sept Vertus. »

Puis, un rire agita discrètement ma gorge, celui-ci repoussant en un instant la solennité de mes derniers propos. De fait, ma langue repris un accent plus léger et enjoué à leur attention lorsque je leur fis part de ces quelques mots :

« J’espère que votre voyage s’est déroulé sans accroc. »

À leur expression et aux taquineries qu’ils s’échangèrent, il semblerait que tout se soit bien passé, même mieux qu’ils l’avaient eux-mêmes escomptés, grâce au talent caché du Lim et de ses supposés yeux de chien battu. Coulant un regard explicite en direction de ma Imōto (petite sœur), je n’eus guère de surprise en remarquant le verdoyant de ses iris sur mes épaules, la délicate ayant certainement épluché mes réflexions avant même qu’elles ne se concrétisent au sein de ma pensée… Doucement, je rapprochais une main de ma bouche. La situation était bien trop risible, notre sérieux, à Wakiya et moi, se fracturant pour laisser s’évader quelques rires discrets devant nos convives et leur drôle de numéro. Par chance, la Sunano reprit facilement contenance, ma propre hilarité contractant encore les muscles de mes abdominaux.

« Et c'est bien là l'unique raison de notre agitation, n'est-ce pas, Ren? »

Sans poser de réponse verbale ou mentale – notamment grâce à ma télépathie – je la gratifiais néanmoins d’un rictus qui se voulait léger et insouciant, comme pour lui faire savoir que je ne comprenais pas le moins du monde ce qu'elle impliquait. Et, par la même occasion, je me retins de regarder dans l’angle où se tenait présentement l’androgyne et ses fameuses joues rosées. Quoi qu’il en soit, la reprise de paroles de Wakiya me permit de récupérer mon sang-froid. Acquiesçant d’un hochement de tête à ses propos, je finis par leur faire signe de nous suivre, le voyage n’étant pas encore complètement terminé pour les deux Orines de Maëlith.

« Par ici. Un cocher nous attend à l’entrée du Port pour nous amener jusqu’à la Citadelle. Nous avons encore un peu de chemin à faire, mais je vous le promets : les paysages valent le coup d’œil. »

Effectivement, durant notre progression, il nous sera possible de contempler la grandeur des Champs d’Æia et d’admirer les douces couleurs d’automne qu’arboraient les célèbres arbres fruitiers de la région. Puis, plus nous avancerons, plus les eaux turquoise du fleuve de l’Olēsse sauront, à leur tour, ravir notre attention, les teintes de la flore aquatique et la vie insufflée par la faune étant un théâtre relativement magnifique pour tous ceux et celles qui prenaient le temps de s’arrêter et d’observer. Toutefois, nos regards ne sauraient ignorer bien longtemps l’immense structure qu’était le Mur d’Enceinte. Cette muraille de plusieurs kilomètres, qui délimitait les frontières de la Citadelle Doka, était constamment parcourue par les militaires de la Nith-Haiah – l’Armée angélique – afin de surveiller le flux populationnel qui entrait et sortait de la contrée. Cependant, une fois passés le Portail Rassa, une ambiance bucolique prendrait nos yeux d’assaut, avec tous ces petits quartiers qui se dispersaient à travers le territoire, ces rivières qui zigzaguaient entre deux chemins de terres, mais le plus fascinant restait tout de même les Jardins Urbains que nous pourrons apercevoir à l’horizon, appuyés contre les Montagnes de la Jēnne. Il s’agissait d’un harmonieux assemblage de rocs, d’espaces verts et d’escaliers en pierre qui servaient à la culture locale. Puis, nous arriverons enfin à notre destination : la Cité-Mère de la Citadelle, Nisāria.

Excitées, Wakiya et moi prîmes les devants afin de guider les voyageurs jusqu’à notre calèche. Les invitant à prendre place à l’intérieur de la voiture, j’entrais finalement la dernière, trouvant une assise inoccupée juste à côté de la Sunano, tandis qu’Eizen me faisait face, tout sourire. Dehors, nous perçûmes alors la commande du conducteur qui incita ses chevaux à avancer d’un coup de rênes.

« Eizen Cukaṇē, est-ce qu’Andrea San est sous votre mentorat? »

De par son apparence, l’Orine aux cheveux bleus semblait, en effet, posséder plus d’expérience que son jeune ami, et l’exubérance qu’elle déployât m’encourageait à leur partager un peu de cet enthousiasme qui me galvanisait.

« Pendant que nous sommes sur le sujet… J’aimerais avoir l’avis de nos deux experts, m’exclamais-je en me tournant vers la brunette. Waki, sous ton siège, tu devrais être en mesure de trouver ma besace. Pourrais-tu me la passer, s’il-te-plaît? Je tendis aussitôt mon bras pour récupérer le sac. Merci! Puis, avec hâte, j’ouvris la sacoche de laquelle j’extirpais plusieurs dessins et croquis. Étiez-vous présents au cours des festivités qui ont eu lieu au village d’Aïkisu? Tout en notant leur réponse, je poursuivis : Il y avait un stand qui exposait, justement, plusieurs dessins de tatouages, et je ne me suis pas privée pour en acheter quelques-uns qui me plaisaient. Leur distribuant mes trouvailles, qui allaient des envolées d’oiseaux aux dragons armés et élancés, je leur présentais finalement les trois dessins qui avaient conquis mon cœur. Éventuellement, j’aimerais beaucoup avoir ces tatouages, mais pour une première fois, je pense qu'un seul saura me suffire. Les étalant de sorte à ce que tout le monde puisse les voir, je leur demandais : Selon vous, lequel devrais-je me faire faire pour commencer? Aussi – désolée, je pose beaucoup de questions, mais je m’y connais que trop peu dans cet Art – quelles sont les zones les moins douloureuses pour se faire tatouer? »


1 017 mots (Sans les paroles reprises du post de Wakiya) | Post I

Pour les trois tatouages que Ren aimerait avoir, il y a :
- Masque de Kitsune avec fleurs;
- Épée avec fleurs (l’image du haut, avec le fourreau);
- Dragon avec fleurs.




It's a little price to pay for salvation
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Jeu 02 Juin 2022, 17:02

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Des nuages dans les mains
Avec Wakiya & Ren



Le rouge était une des plus belles couleurs qui soit. Ses déclinaisons pouvaient tantôt exprimer le désir, la colère, le romantisme. Elle était vivante, et de ce fait, attirait mon regard plutôt deux fois qu'une. Pareille à un bouton de rose à l'aube de sa vie, la bouche joliment dessinée de Wakiya n'y faisait pas exception et chaque fois que je me surprenais en flagrant délit de contemplation de ce fruit dont je connaissais le goût, je baissais derechef les yeux sur mes pieds, une vision autrement moins séduisante, mais qui avait l'avantage indéniable d'apaiser les battements de mon cœur. Le regard toujours fuyant, je portais mes doigts jusqu'à mes pommettes. « Oui, je suis resté un peu trop longtemps au soleil. » Fis-je piteusement. Je n'avais pas besoin de lever les yeux sur Eizen pour sentir le poids de son regard moqueur sur ma nuque. « Et voici Eizen Saito. Je m'en remets à elle et à son expérience pour ce qui nous amène. »

Par en dessous mes paupières abaissées, une technique que je maîtrisais habilement depuis toujours, je scrutais nos deux hôtes. Leur complicité qui m'avait échappée à Caelum éclatait en plein jour, et je me réjouissais qu'elles se soient trouvées. Bien qu'une Orine soit comblée généralement par son Aisuru, ou ses Aisuru dans le cas particulier de Ren, il était toujours bon d'être au contact compréhensif d'une congénère pour échapper à la gangrène de la solitude. Nous nous mêlions aux cultures des autres peuples, et par nos Arts, nous offrions un peu de la nôtre en retour, mais seules deux poseuses d'énigmes pouvaient réellement se comprendre avec toutes les nuances que les amatrices d'Art possédaient. Eizen surprit d'ailleurs le double-sens dans la formule d'accueil de Wakiya et son regard s'aventura entre nous deux lentement, ses pensées s'additionnant pour finalement accrocher un sourire de loup sur ses lèvres peintes en pourpre. Elle ne pipa mot mais je sus que j'allais passer sous le feu de ses questions dès que nous aurions un instant seul à seule. Instantanément, je résolus de tout faire pour que ce moment soit retardé le plus possible. Si même Natsumura n'avait pu me tirer les vers du nez, Eizen n'en serait pas davantage capable. Je crois. Le doute glaçait mes sangs et je toussais en suivant les deux Orines jusqu'à la voiture préparée pour notre trajet jusqu'à leur foyer.

Faire la conversation n'était pas mon fort, et je m'absorbais dans la contemplation du paysage à travers le cadre de la petite fenêtre sur le côté. Mes yeux vierges de cette beauté engloutissaient la fraîcheur des détails avec l'avidité de celui qui trouve l'inspiration dans chaque détail, chaque méplat du visage d'Iyora qui nous offrait. C'était une dame riche, qui dévoilait ses facettes une par une comme on ôterait ses vêtements couche après couche et je sentais déjà mes doigts fourmiller de l'envie de m'arrêter pour passer des heures, non des journées entières à célébrer la nature resplendissante de ces terres. Un raclement à mes côtés captura un instant mon attention et je m'aperçus qu'Eizen elle ne s'en privait pas et l'extrémité de sa plume courait avec agilité malgré les soubresauts de la calèche sur une page vierge de son carnet. Elle s'interrompait de temps en temps, la pointe frémissante, pour interroger nos hôtesses sur le nom du lieu que nous traversions. J'étais quand à moi moins confiant sur mes compétences en dessin sur un support instable et je préférais accorder ce spectacle à mes yeux seuls, en comptant sur ma mémoire et peut-être sur des promenades futures pour faire de même sur mon carnet.

Entre deux coups d'oeil ébahis sur l'extérieur, je prêtais néanmoins attention à la conversation, notamment quand le sujet dériva sur le sujet officiel qui les amenait. Sans s'arrêter de griffonner des esquisses, répondit gaiement aux questions de la rousse. « Plus ou moins, oui. Officiellement, c'est Hatsuyo-san qui nous guide dans la Voie du tatouage mais c'est une Niseira dont le talent est très convoité et elle n'a pas pu se déplacer car elle est en déplacement pour une Magicienne qui l'attend depuis un certain temps. Elle me forme depuis plusieurs années désormais et il m'est donc échu d'accompagner Andrea pour ses premières commandes. Je vous rassure, comme c'est ses services que vous avez demandés, c'est lui qui s'occupera de vous deux, disons que je ne serai pas loin si nécessaire. Considérez cela comme une garantie mais j'ai confiance en lui. Il est d'un perfectionnisme qui frise la folie. »

L'air très sérieux, je me penchais pour réceptionner les feuilles volantes que Ren venait d'exhiber. Lentement, j'acquiesçai. « J'étais présent, effectivement. » Plus exactement, Natsu m'y avait presque traîné, et je n'avais rien regretté. Je pris mon temps pour répondre, notant les détails des trois dessins, réfléchissant déjà aux encres que j'utiliserai, à la dextérité que je devrais montrer pour négocier telle partie complexe du dessin. D'une voix rêveuse, je finis par lever les yeux sur l'Orine. « Il n'y a pas de mal à poser des questions, n'hésitez surtout pas. Je ne voudrais pas qu'il y ait le moindre malentendu pour la suite et la communication sera plus importante que le dessin en lui-même. » Désinhibée par la passion, ma langue se déliait et j'arrivais à soutenir leurs regards sans rougir avec un enthousiasme qui faisait doucement briller mes iris océan. « Les zones osseuses sont les plus douloureuses, mais nous possédons un onguent anesthésiant, créé par Hatsuyo-san, afin de palier à cela. Cependant, certains clients aiment parfois souffrir et refusent ce service. C'est un souhait que nous respectons. Se faire tatouer n'est pas anodin et parfois ne poursuit pas d'objectif esthétique. C'est aussi quelque chose dont nous devrons parler. Je dois connaître les raisons pour lesquelles vous souhaitez vous faire tatouer pour vous offrir le meilleur de mon art. Vous vous en doutez, je ne saurai pas reproduire à l'identique ces dessins, même si c'est ce que j'essaierai de faire. Chaque artiste est différent, et celui qui a fait ces dessins avait son propre style, tout comme j'ai le mien. Vous pouvez d'ailleurs jeter un coup d'oeil à mon carnet pour vous faire une idée. » Tout en parlant, je sortis le dit carnet pour le tendre dans leur direction. J'esquissais un bref sourire. « Finalement, je vais autant poser de questions que vous ne m'en poserez. » Notant que nous arrivions à Nisāria et que la calèche ralentissait, je rendis les dessins à Ren. « Etant donné que nous avons beaucoup à discuter, et que ceux qui doivent se faire tatouer doivent avoir une hygiène irréprochable afin de travailler sur une peau préparée de façon optimale, y aurait-il des thermes ou des bains afin de poursuivre nos discussions ? » Je ne doutais pas de leur hygiène, et c'est sans sans-entendu que je les interrogeais. La préparation du corps était tout aussi importante que celle de l'esprit. Je devais veiller à ce que tout soit parfait avant d'œuvrer sur elles, et même m'assurer de leur alimentation et leur repos avant. « J'ai ramené avec moi quelques fioles à diffuser dans l'eau, des préparations qui sont aussi de la main de Hatsuyo-san. Elles n'ont rien de magique car elles sont fabriquées avec uniquement des essences naturelles mais sa connaissances des simples lui a permis de deviner les meilleures associations pour détendre et préparer idéalement le grain de peau pour accueillir l'aiguille et mieux supporter l'encre par la suite. »

Message II | 1318 mots



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Wakiya
Sam 11 Juin 2022, 17:03



Malgré son audace, sans surprise, Wakiya ne parvint à soutenir le regard des Orines. Sa Oneesan était bien plus calibrée pour prendre les devants et accueillir leurs invités comme il se doit. Bien évidemment, elle était contente de revoir Andrea depuis leur péché sous les branches fleuries. La présence d'Eizen – aussi extravertie que Muramasa, si ce n'était plus – lui permettrait d'approfondir ses liens avec son peuple, de renouer une certaine cordialité qui lui faisait défaut à Maëlith. Toutes les quatre faisaient partie d'une nouvelle génération qui sèmerait le vent du changement sous l'égide de Sakuya Tsuyari, la connexion s'en retrouvait alors accrue. Son Art demeurait tabou à ses yeux mais ils comprendront. Andrea, lui, le savait bien plus. La Hanatsu ne pouvait nier être impatiente de discuter amplement avec lui, voire de lui faire goûter à ses progrès. Le mannequin enchanté possédait ses avantages mais il lui soustrayait toute la beauté de son Art sans l'enveloppe charnelle sous son emprise. D'autant plus qu'aujourd'hui, c'était elle qui allait se soumettre à son Art et d'être marqué par l'inspiration de l'Androgyne. Décidemment, Wakiya était bien contente, le rouge de ses pommettes suffisait à en témoigner.

Ni une ni deux, la Sunano suivit le courant initier par Ren et grimpa dans cette calèche qui entamera le séjour sûrement mémorable du quatuor Orine. À l'instar de ses consœurs, Wakiya s'avérait être le genre de passagère à admirer le paysage durant un silence olympien. Celui-ci était un support de leur Inspiration et, très tôt, la brunette s'était laissée emporter par l'architecture si merveilleuses d'Iyora. À force, Wakiya se connectait davantage avec l'Imaginaire des Anges, leur attrait particulier pour le marbre et le perfectionnisme. Il lui était plus compliquée de relier ces aspects à son propre Art Divin tant les mœurs angéliques différaient, mais c'était un défi qu'elle relevait avec enthousiasme. Isiode lui-même avait pu être témoin de sa motivation à dédiaboliser son talent. Réfléchir, créer, tortiller toutes ses poussées d'imaginations pouvaient lui prendre des heures, durant lesquelles elle s'adonnait notamment à la méditation ; toutefois, les circonstances du jour l'invitaient à reporter ce genre de frivolités.

Ainsi, Wakiya offrit toute son attention dès que Ren initia le flot de questions qui la traversait. Ceci étira un léger sourire sur les lèvres rougeoyantes de la cadette ; elle reconnaissait bien sa Oneesan ! Elle n'était pas moins curieuse puisque ces interrogations rejoignaient les siennes, aussi novice qu'elle. Même si Andrea démarrait tout juste dans ce domaine, la brunette lui offrait toute sa confiance en son expertise. La présence d'Eizen était un plus non négligeable et elle se demandait déjà si son style pourrait correspondre aux goûts de la Nawashi. Cette dernière se questionnait ainsi depuis que l'Androgyne leur offrit son catalogue.

" Auriez-vous aussi votre carnet sur vous, Eizen-san ? " Pendant que Ren s'intéressait aux inspirations d'Andrea, Wakiya se montrait tout aussi curieuse pour son aînée en la matière.

Lorsque vint son tour de jeter un œil aux dessins du jeune homme, la brunette dévora les lignes de son encre tout autant que ses suggestions quant à la séance à venir. Elle ne s'était pas attendue à ce qu'il y ait autant d'outils pour la préparation du tatouage. Certes, elle s'était bien doutée avec Ren qu'une hygiène suffisante serait de rigueur, les Orines d'Iyora pensaient alors vain être prêtes à se faire graver. Wakiya masqua son embarras derrière un voile d'impartialité, se réfugiant dans le contenu du carnet pour laisser ses songeries frivoles se faire la malle. Comptait-il être présent lors de leur bain, pour discuter ? Comment allait-il vérifier que sa peau serait prête à cueillir son Art ? D'un coup, l'emplacement du tatouage lui paraissait bien plus primordial qu'à l'initial. La brunette reprit une certaine contenance lorsque sa Oneesan leur expliqua qu'ils se serviront de la salle de bains pour cette partie, lui remémorant alors un détail que Wakiya s'empressa de livrer.

" Pour votre séjour, je vous ai préparés la chambre d'amis. En temps normal, cette pièce me sert de chambre personnelle mais nous avons convenu que je dormirai avec Ren. Elle lui offrit par ailleurs une gaieté complice. Comme à l'époque à Orhmior. " Les longues soirées à jacasser jusqu'au bout de la nuit demeuraient pourtant, au grand dam du pauvre Isley.

Dès que les sabots claquèrent les pavés de Doka, la Nawashi se concentra davantage sur le carnet d'Andrea, celui-ci l'inspirant bien plus qu'elle ne l'escomptait. Elle se retrouvait d'ailleurs à s'attarder sur une page en particulier qui lui remémorait quelques doux souvenirs. Les premiers ayant pimenté sa trop longue solitude…

" Celui-ci… Son doigt effleura le parchemin, comme pour s'imprégner des origines du dessin. C'est une inspiration d'Aïkisu, n'est-ce pas ? Elle exhiba ladite œuvre aux yeux d'Andrea ; une représentation fidèle des artifices magiques sous forme de carpes Koï. Il me plait beaucoup. Il rejoint les idées qui me traversaient l'esprit… Silencieuse un temps, les lueurs des festivités tonnèrent leur éclat dans sa réflexion, charmant ses mirettes comme si elle y était retournée. Ce festival représente beaucoup pour moi. Je me suis depuis longtemps décidée que mon premier tatouage rendrait honneur à Aïkisu et à ce que cette soirée a apporté à ma vie. Serait-il possible de reproduire ce dessin le long de mes cervicales et thoraciques ? "

Tout comme Ren, Wakiya s'en remettait entièrement aux suggestions et à leurs savoir-faire conjugués. Car bientôt, le véhicule s'arrêta tout près de l'appartement du Yuërell ; leur futur sanctuaire.


967 mots ~
Le tatouage en question : ICI


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Isiode et Isley
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Isiode et Isley
Mer 15 Juin 2022, 00:22



J’acquiesçais d’un hochement de tête à ses paroles, basculant légèrement mon corps vers l’arrière de sorte à m’appuyer contre le dossier du siège. Les propos de l’androgyne voyageaient à l’intérieur de mon crâne, soulevant quelques desseins et inspirations au cœur de ma réflexion, mais avant que j’eusse le temps de les poser sur ma langue, l’apparition du cahier entre les mains du jeune homme suspendit naturellement le fourmillement de ma pensée. Directement, l’iris de mes yeux tomba sur la couverture de son calepin. Je remerciais le Lim dans un sourire avant d’aller cueillir le carnet d’illustrations et de commencer à feuilleter les premières pages du bout de mes phalanges.

« Ils sont magnifiques », lui partageais-je après quelques secondes de contemplation, tournant une nouvelle page sur le côté, sincèrement admirative de son talent et de ses capacités.

Je ne possédais aucune aptitude en la matière, mes doigts ne s’étant entraînés qu’à tenir le manche d’une épée, l’archet d’un erhu et à presser les cordes desquelles naissait sa mélodie. Peut-être était-ce pour cette raison que je me sentais si intriguée et charmée par cet Art saisissant. Comme Andrea-san l’avait précisé, chaque Artiste était différent, guidé et inspiré par des idées qui lui permettaient alors de cultiver son talent, de le perfectionner, de le faire sien. Un peintre s’appropriait ainsi les matières et les formes qu’il appliquait sur ses œuvres, un écrivain s’accaparait d’une plume et d’une poésie qu’il modelait à sa fantaisie, de la même manière qu’un guerrier s’attribuait un style de combat qui saurait l’identifier. De fait, même si certains styles pouvaient se rapprocher, voire se ressembler sur plusieurs similarités, chaque combattant avait pourtant une manière de bouger, de respirer et de se tenir qui le distinguait inévitablement de son voisin : l’Art des encres et des tatouages n’était guère étranger à cette philosophie, puisqu’il était aussi unique et personnel que l’individu qui le travaillait pour le parfaire. Par ailleurs, au creux de mes mains, je le voyais clairement, les carnets d’Eizen cukaṇē et d’Andrea-san nous plongeant dans des mondes de couleurs et d’inspirations complètement différents. Comme quoi, même s’ils étaient tous deux guidés par la même aiguille, les aspirants de la Niseira Hatsuyo empruntaient des chemins bien distincts.

« Nous avons bien une salle de bains à notre disposition, leur appris-je en relevant les yeux du carnet de la bleue, mais je ne savais pas qu’il fallait autant de préparations pour se faire tatouer. »

Cependant, ce ne fût bien long avant que mon regard ne soit attiré par les paroles de ma Imōto. À cette complicité dans laquelle Wakiya m’enveloppait, je ne pus retenir le sursaut qui se mit à agiter ma main, cette dernière se posant contre sa tête avant d’ébouriffer légèrement le soyeux des cheveux qui encadraient son faciès.

« Nous avons plusieurs nuits de commérages à rattraper, toi et moi », plaisantais-je.

Au loin, notre maison se rapprochait, l’animation de la cité suivant désormais notre parcours. Pendant que des voix éclataient dans nos oreilles, la marche soutenue des militaires en patrouille se joignait au trot des chevaux qui tiraient notre véhicule; pendant que le rire des habitants berçait nos esprits, le battement d’ailes de tous ces Célestes, qui préféraient la voie des airs à celle sur terre pour se déplacer, accompagnait les pulsations qui cognaient au fond de nos poitrines. En portant un regard distrait par la fenêtre, je reconnus bien vite la chaleur de Nisāria, sa familiarité m’apaisant comme le soldat qui rentrait finalement chez soi après une éreintante campagne. Toutefois, c’était sans compter l’éclat dans les yeux de Wakiya et la délicatesse de sa voix, qui m’émurent presque aussitôt. Dans un bond, j’emprisonnais la Sunano au cœur de mes bras.

« N’est-elle pas absolument adorable? »

Parfois, je me questionnais sur la possibilité de pouvoir l’adopter, mais à présent, je devais repousser cette réflexion, la calèche s’arrêtant définitivement : nous étions enfin arrivés à destination.



« Bienvenues dans notre humble demeure! J’espère que vous vous y sentirez comme chez vous. M’assurant que tout le monde fût bien rentré, je refermais soigneusement la porte derrière nous. Nous vivons actuellement avec l’un de mes Aisuru, le Soldat Isley Yüerell. Cependant, il ne sera là qu’en fin de journée, après son travail. Si l’instructeur militaire brillait par son absence, nous avions tout de même un autre personnage fort sympathique qui saurait nous accompagner au cours de la journée, celui-ci apparaissant soudainement dans le salon en faisant claquer ses solides sabots sur le plancher. Te voilà, toi. La chèvre s’arrêta à quelques mètres de notre position, étudiant les nouveaux venus de ses pupilles horizontales. Voici Raclette, notre petite biquette. Gratouillant affectueusement le crâne du caprin, je poursuivis dans un ricanement : Elle est mignonne la plupart du temps, mais elle a un sale caractère quand elle a faim. Et elle devient également très ronchon quand nous ne lui offrons pas suffisamment d’attention. »

D’une enjambée, je m’engageais au cœur du salon, invitant les Orines à faire de même tout en portant une œillade sur le visage de ma Imōto. Celle-ci venait de rabattre ses doigts sur mon épaule, m’informant qu’elle pourrait s’occuper de préparer une collation, pour nos invités, pendant que je leur ferais une petite visite guidée de l’appartement. Ainsi, de son élégance naturelle, Wakiya se mit à lister les différentes boissons que nous avions à notre disposition, comme le café, le thé Wura, qu’elle saurait confectionner grâce aux feuilles d’Æia que nous possédions, le lait de Nawele, ainsi qu’une multitude de jus de fruits qui sauraient ravir leurs papilles gustatives.

« Pendant ce temps, allons déposer les bagages dans votre chambre. »

Celle-ci se trouvait à notre droite, non loin de la salle des eaux. Comme l’avait signalé Wakiya, la chambre avait déjà été aménagée pour accueillir nos visiteurs, un futon ayant été étendu sur le plancher tandis que des serviettes avaient été soigneusement pliées au-dessus du lit principal.

« Est-ce que tout est à votre goût? Si vous avez besoin de plus, n’hésitez pas à nous le faire savoir durant votre séjour. »

Après avoir déposé et défait leurs bagages, je leur fis un petit tour du logement, à commencer par la salle de bain. Par la suite, je pus leur présenter ma chambre et celle d’Isley, qui se tenait au bout du couloir. Une fois de retour au salon, nous saluâmes la Sunano avant que j’ouvre les portes de la terrasse.

« D’ailleurs, nous acceptons toutes suggestions qui nous permettraient d’embellir notre balcon », m’amusais-je dans un sourire, tandis que nous prenions place sur les divans et que Wakiya s’avançait avec nos encas.

Nous la remerciâmes chaleureusement, dévorant les premières bouchées de biscuits, de légumes et de croissants qui se trouvaient sur l’assiette tout en buvant les premières gorgées de nos boissons. Gourmande, Raclette s’arrêta devant moi, bêlant son intérêt à se joindre à notre goûter.


1 145 mots | Post II



It's a little price to pay for salvation
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[Quête] - Des nuages dans les mains | Wakiya & Ren Signat20
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Andrea
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Andrea
Ven 05 Aoû 2022, 17:46

[Quête] - Des nuages dans les mains | Wakiya & Ren Hrvl
Des nuages dans les mains
Avec Wakiya & Ren



Unique obstacle à cette confiance toute neuve dont se chargeait mon âme dès lors que je m'exprimais sur mon art, une brève hésitation freina ma main pour ramener le carnet à moi. Et si Wakiya détestait mes dessins ? Si mes aquarelles ne correspondaient pas à ses attentes ? Sa politesse et sa délicatesse l'empêcherait sans doute de m'en faire part brutalement mais un seul sourire gêné saurait me mortifier pour l'éternité. Je décidais de chasser mes doutes et céder le carnet à leur curiosité en retenant mon souffle. J'avais soudain envie de disparaître, craignant de voir se peindre sur leurs traits les masques cruels de la déception et de l'indifférence. Peu après, ce fut Eizen qui fut priée d'exhiber quelques unes de ses esquisses. Tenant la bride serrée à mes appréhensions pour n'en rien montrer et demeurer professionnel, je repris mes explications, posant un regard sérieux tour à tour sur Ren et Wakiya.

Alors que venaient les sujets plus pragmatiques, la bleue prit la relève. « La chambre d'amis nous conviendra parfaitement. Néanmoins, ne comptez pas sur nous pour nous reposer. Nous sommes là pour le travail, c'est vrai mais c'est toujours excitant de retrouver des sœurs qui ne vivent plus sur les terres d'Emeraude. J'ai beaucoup de questions, et je ne peux pas décemment pas rentrer à Maëlith sans les récits de vos aventures à rapporter. » « Il faut qu'elles se reposent. » Objectai-je aussitôt mais elle me fit taire d'un geste de la main, un sourire mutin s'élargissant et sa voix prenant une tonalité tentatrice. « Sachez que j'ai ramené dans nos paquetages des dorayaki et quelques flacons d'alcool de riz. Je me suis dit que vous seriez heureuse de retrouver ces saveurs. En échange, je veux goûter vos spécialités. » Je secouai la tête mais une discrète lueur amusée dans mon regard démentait la réprobation que je mimais. Happé par Wakiya qui désignait l'une de mes créations, je me penchai sur le dessin et acquiesçai lentement. « Ce sera magnifique. » Soufflai-je, mes yeux rêveurs visualisant déjà le dessin s'incruster sur la peau pâle de la Hanatsu, les écailles chatoyantes comme des étoiles de couleur qui épouseraient la forme de ses os et la courbe grâcieuse de sa nuque. Le bout de mes doigts brûlait déjà de s'atteler à la tâche mais je dominai mon impatience alors que la calèche s'immobilisait devant la demeure.

Entre l'instant où je quittais l'étroit habitacle et rejoignais la demeure de nos hôtes, j'eus un bref aperçu de la ville étrangère, de son brouhaha entremêlé de mots que je ne connaissais pas et le bruissement des ailés fendant les airs. Je m'imprégnais autant que possible de l'identité de la ville avant que la porte ne nous isole de l'extérieur. À l'intérieur et une fois débarrassé de mes chaussures pour ne pas ramener la poussière avec moi, je fus surpris par la pupille inquisitrice d'une maîtresse de maison inattendue. Le sabot claquant sur le sol, je me soumis à son examen en m'agenouillant pour me mettre au même niveau que ses étranges yeux fendus. Respectueusement, je passai la pulpe de mon index sur son crâne et m'enhardis à une caresse plus franche dès que je fus certain que la dénommée Raclette ne nourrissait pas le désir de m'embrocher pour mon audace. Une fois les présentations faites, la visite des lieux se poursuivit. D'une attitude aussi effacée que mon caractère, je restai en retrait, observant avec attention où Wakiya avait choisi de s'établir. Ça et là, je notai les détails subtils mais révélateurs de la présence des deux Orines dans l'appartement. Cela tenait à peu de choses comme l'agencement de certaines des pièces et je me sentais apaisé, comme chez moi bien que je fus à des lieues des terres d'Emeraude.

« Merci pour votre hospitalité, tout est parfait. J'espère que notre présence ne vous encombre pas trop. » Fis-je en déposant nos sacs près de notre lit. « Nous ne voulons pas troubler la tranquillité du soldat Yüerell. Pour un Ange de son statut, ses journées ne doivent pas être de tout repos. » Me mordant l'intérieur de la joue, je regrettais de ne pas avoir anticipé et d'avoir avancé des fonds pour qu'Eizen et logions ailleurs. Une autre petite voix dans ma tête dénonçait aussi mon manque de courage à l'entente de la venue d'un des célèbres jumeaux. Le malaise que je ressentais en présence de l'aura de ces personnalité me laissait souvent fébrile, et même Ren faisait figure de légende en étant l'Orine des deux illustres Ailés et seule son attitude amène et chaleureuse nous permettait de nous sentir à notre aise.

Nous prîmes place sur les divans disposés sur la terrasse et je remerciai Wakiya qui revenait les mains chargées. « Je n'avais jamais eu l'occasion encore de goûter du café. » Déclarai-je avant de tremper mes lèvres dans le breuvage sombre. Aussitôt, une grimace tordit ma bouche. L'odeur agréable qui se détachait des fumerolles camouflait l'amertume et je me fis violence pour ne pas paraître trop indisposé par la surprenante boisson. Mon regard dériva alors sur l'extérieur qui bordait l'appartement. « Vous m'avez habilement percé à jour, Ren. Je prends autant de plaisir à décorer les corps qu'à disposer les plantes et les fleurs. J'ai eu la chance d'être convié par les Lyrienns pour participer à un concours amical où nous devions aménager un jardin. C'était inspirant de pouvoir exprimer une autre de mes passions pour cette occasion. » Les paupières abaissées sur mes cuisses, je me remémorai les journées passées à préparer la terre et à convaincre les plantes à bien vouloir s'insérer élégamment dans le paysage. À mes côtés, Eizen rassembla ses jambes sous elle et plaça son coude sur l'accoudoir pour supporter sa tête plus confortablement. Ses prunelles vives sautaient d'une Orine sur l'autre et ses doigts tripotaient avec impatience un bâtonnet de carotte crue sous l'oeil très intéressé de Raclette qui paraissait fascinée par le balancier du légume. « Comment vous êtes-vous connues toutes les deux ? Votre complicité est touchante, à tel point que j'ai actuellement du mal à imaginer vous voir séparées un jour. » Elle se pencha soudain, cédant au passage la carotte à la biquette. « En plus de ce que vous nous avez parlé dans la calèche, vous ne voulez pas aussi un tatouage qui représente votre relation ? L'attachement de l'une pour l'autre ? » La bleue s'adossa de nouveau dans les coussins et rencontra mes yeux interrogateurs. « C'est une demande assez fréquente. Souvent, c'est quelque chose d'assez discret, un dessin qui complète l'autre, le prénom de l'autre, ou quoi que ce soit qui fasse penser à l'autre. C'est souvent les amoureux qui émettent ce type de demandes, cependant, c'est vrai. » Elle pouffa, même si je ne comprenais pas ce qu'il y avait de drôle et je conservai mon sérieux. « Je pense que lorsque j'aurai trouvé mon Aisuru, je me tatouerai sûrement quelque chose en rapport avec lui ou elle. Il n'y a pas de lien plus pur. » Affirmai-je avec une certitude absolue. Je me penchai ensuite pour attraper un croissant et croisait les yeux verts de Wakiya en me redressant. Je ne sus alors à quel moment la raison avait déserté mais je m'entendis dire : « Crois-tu que tu voudras un tatouage en commun avec moi un jour ? » Je n'eus pas besoin de sentir l'étonnement d'Eizen pour piquer un fard subitement. Maladroitement, j'enfournais la viennoiserie en entier dans ma bouche en souhaitant qu'elle m'étouffe pour que je meurs et échappe à cette situation dans laquelle je m'étais fourré tout seul. Les yeux résolument vissés au sol, je refusais tout contact avec mes consœurs.

Message III | 1344 mots



[Quête] - Des nuages dans les mains | Wakiya & Ren Zzm4
Happy St Valentin  nastae:

Merci Jil  [Quête] - Des nuages dans les mains | Wakiya & Ren 009 :
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Wakiya
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Wakiya
Lun 22 Aoû 2022, 22:04



La réaction adéquate ne tarda pas à se propager sous ses yeux ébahis. Emportés par la vivacité de l'ébullition, les grains moulus de café ternirent la transparence de l'eau bouillante afin de lui offrir l'attrait de la boisson désiré. Peu après, les effluves de caféine remontèrent jusqu'à ses narines, chatouillant sa sensibilité tout comme Andrea n'avait eût de cesse de le faire. Son palpitant battait la chamade et Wakiya peinait à adoucir le tempo de ses émotions. Hélas pour elle, la narquoiserie et les regards équivoques de Ren et d'Eizen continueront de les narguer, eux qui arboraient l'étiquette des introvertis. Ceci était à la fois leur fardeau et la plus belle des qualités. Alors que sa Oneesan poursuivait la visite guidée, Wakiya se demandait bien ce qui traversait l'esprit de leurs invitées. Étaient-elles mal à l'aise à l'idée de dormir sous le toit d'un Yuërell ? S'en fichaient-elles éperdument ? Ou alors, leurs amies Orines parvenaient à consumer les flammes du doute ? La Sunano avait à cœur de tenir sa promesse, celle de faire de ce séjour le plus agréable possible ; et cette tâche démarrait par la confection de ces encas tant désirés. Bien ! Émit-elle en agrémentant son plateau de la touche finale. Ces petits plaisirs, simples, de la vie pimentaient son quotidien, entouré de lames et d'histoires horrifiques, injustes.

Timing parfait, ses consœurs revinrent de leur escapade pour profiter, enfin, de cette collation promise. La Sunano déposa le plateau sur la table centrale et, enjoignant Raclette à bien évidemment les rejoindre, la jeune Orine s'installa aux côtés de Muramasa. Depuis qu'Eizen mentionnât les dorayakis, le for intérieur de la Nawashi n'avait cessé de dégouliner d'avidité. Un peu plus et un filet de bave aurait bien pu manifester sa présence entre ses lèvres écarlates. Fortement attendus, les pâtisseries typiques de Maëlith se présentèrent alors sous son nez. Dès le gong sonné, Wakiya porta toute son attention sur ces tranches de pancakes et dégusta – avec toute la grâce d'une fillette affamée – leur cœur rougeoyant et sucré. Ce dorayaki aurait bien pu être le plus simplissime de tous, il n'en restait pas moins le déclencheur d'une réminiscence dans son esprit, Wakiya se sentit en effet comme transportée plusieurs années en arrière, dans les bras réconfortants de sa mère et apaisée par le chant auroral des moineaux. Yeux fermés, une main portée sur sa joue, comme touchée, la Sunano apprécia ce retour en enfance. Aucun mot ne semblait nécessaire pour faire comprendre à Eizen ô combien elle lui était redevable ; de surcroît, étant donné les réserves de la tatoueuse, ce voyage ne semblait pas fini !

" On s'habitue très vite à l'amertume. Rit-elle tout doucement auprès d'Andrea, celui-ci peinant à masquer sa découverte des facettes insoupçonnées de la boisson. Si jamais je m'apprête à des exercices plus périlleux, le café est mon accompagnateur matinal idéal. " En soi, ce devait être une bonne idée que l'Androgyne se laissa tenter, il pourrait bien avoir besoin d'un flot d'énergie pour marquer les Orines inséparables.

Et à ce propos, leur surprenante complicité fut mise en lumière. Comme à son habitude, la Hanatsu préféra offrir un regard entendu à l'Artiste de l'Ehru afin que cette dernière contât la magnifique histoire qui les unissait. Des raisons de leur venue au festival jusqu'au bouquet final d'Aïkisu. Après cet événement, Wakiya ne fut plus jamais la même, et ce uniquement pour le meilleur. Aux suggestions de l'amie d'Andrea, la brunette se massa la nuque, le sourire aussi sincère que fragile.

" Ce tatouage englobera autant ce tournant dans ma vie que ma rencontre avec Ren et ses Aisuru. C'est en grande partie pour cette raison que je l'ai choisi. Elle se tourna finalement un brin vers sa Oneesan. Mais un dessin qui nous unie rien que nous deux… c'est une idée séduisante. " Restait à savoir quand, quoi… Une future aventure finira bien par les inspirer toutes les deux. D'ici-là, il valait peut-être mieux attendre d'endurer le premier tatouage avant d'en envisager un second.

La réflexion du Lim la fit se recroqueviller sur elle-même. À son instar, la Hanatsu éprouvait une admiration quasi fanatique pour son futur Aisuru, son imagination débordait et s'emballait d'autant plus en tentant de l'imaginer ; lui, ses aspirations, ses goûts, sa sensibilité pour son Art Divin. En soi, elle comprenait très bien les mots d'Andrea. Alors pourquoi l'incommodaient-ils ? Des pensées fugaces la traversèrent, ces mêmes démons qui lui chuchotaient qu'elle n'avait pas sa place dans le cercle de Ren et de ses Aisuru, que le glas de son lien avec l'Androgyne serait imminent. Il n'y a pas de lien plus pur. Abonda-t-elle, sinistre avec sa nouvelle part de dorayaki entre ses doigts délicats. La pâte s'effrita un brin lorsque sa confiance vacilla.

Soudain, la Sunano releva la tête. D'instinct, ses iris de jade dardèrent Andrea, comme pour répondre à sa nouvelle idée ; spontanée, juvénile, inconsidérée. Wakiya était figée dans son ensemble, une statue de marbre. Seules ses prunelles reflétaient tous les sentiments qu'avaient injecté ce fou à lier. La blancheur de son enveloppe perdit sa pâleur au profit du rosé, progressif et plus prononcé par endroits. Elle sentit la chaleur lui caresser les pommettes et ce cœur tambourinant reprit de plus belle la cadence. La fourberie ou la naïveté d'Andrea l'avait noyé sous cette cascade de ferveur, néanmoins Wakiya ne lui en voulut point. Au contraire, c'était comme s'il était entré dans sa tête pour balayer ses idées noires. Il était si chou, si précieux qu'elle était vivement tentée de l'attacher sur-le-champ pour ne plus jamais le laisser partir. C'était incontrôlable, c'était trop à surmonter, elle ne s'imaginait même pas virer rouge pivoine sous l'œil avisé des Orines alors que c'était bien le cas. Seulement, impossible de résister face à un tel déluge. En fin de compte, la Nawashi reprit conscience de son souffle et cette fraîcheur en ses poumons lui fit office d'anesthésiant. Andrea refusait certainement tout contact visuel, toutefois elle s'en fichait : seule sa voix comptait.

" Je l'ai toujours voulu. "

Sur ces mots, au même titre que son béguin, Wakiya Sunano avait cessé de fonctionner.


1083 mots ~
Si Andrea continue comme ça, elle va s'évanouir hein [Quête] - Des nuages dans les mains | Wakiya & Ren Kaos-he3


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Isiode et Isley
Sam 27 Aoû 2022, 05:12



Andrea avait cette réserve et cette politesse qui me faisaient sans cesse songer à Wakiya. Il fallait dire que ces deux tourtereaux se ressemblaient sur plusieurs points. C’est peut-être pour cela que j’avais ressenti le besoin immédiat d’apaiser les inquiétudes de l’androgyne quant aux éventuelles impressions d’Isley vis-à-vis de leur présence, à lui et à son amie, au sein de notre appartement.

« Ne vous en faîtes pas pour cela. Tout comme nous, il a été ravi d’apprendre que vous étiez prêts à vous déplacer jusqu’ici. Vous hébergez et vous évitez une dépense supplémentaire semblait alors être la moindre des choses pour vous remercier. Puis, entre nous… D’un air faussement narquois, je me penchais dans leur direction, tout sourire. Peut-être que vous voir à l’œuvre l’Inspirera à se faire tatouer lui aussi, qui sait? »

Je me rappellerais toujours de cette étincelle qui s’était mise à briller au creux de ses prunelles lorsqu’il avait posé son attention sur les différents tatouages que nous avions croisé lors du festival d’Aïkisu. Là-bas, il avait dit ne pas être intéressé à se faire marquer par l’Art des encres, mais peut-être se laisserait-il tenter une fois qu’il aura pris connaissance du travail d’Eizen et d’Andrea-san. Je le découvrirais éventuellement, mais pour l’instant, la collation préparée par Wakiya captivait toute ma concentration – et c’était sans compter les dorayaki qui avaient rejoint nos provisions et dont ma main s’empara avec plus de discrétion que ma Imōto. Cependant, une fois la pâtisserie en bouche, je perçus mon corps se figer et mon regard s’adoucir au rythme de mes mastications. Il s’agissait d’un goût oublié, d’un voyage vers le passé…

« Les Lyrienns…? Ramenée sur terre, cela me prit un certain temps avant de replacer l’événement dont il faisait référence. Oh! Est-ce que vous parlez du championnat qui a été réalisé à l’Archipel d’Aeden? Comment ont-ils appelé cela encore? Si ma mémoire me fit défaut, il y avait au moins trois autres cerveaux pour me soutenir. C’est cela : la Coupe des Huit. Je n’ai guère suivi le compétition, malheureusement, mais j’ai entendu dire que le Capitaine Katzuta avait participé à l’une des épreuves. En convergeant l’intégralité de mon attention sur le blond, je renchéris : Et dire que vous y avez participé, vous aussi! Je n’avais aucune idée. »

Pourtant, l’envie de le questionner sur son appréciation générale se tari lorsque j’entrevis l’expression qui dansait sur le paisible de ses traits. Même s’il le démontrait avec très peu d’effusion, il semblait avoir grandement aimé l’expérience. J’émis un rire discret, prenant une nouvelle bouchée de ma collation. Maintenant que j’étais au courant, je me disais qu’il était effectivement la personne idéale pour nous Inspirer quant à la décoration extérieure de ce logement.

« Aaaah! Notre rencontre… Mon regard se détacha de la curiosité qui pétillait dans les yeux d’Eizen pour croiser la complicité qui brillait dans ceux de la Sunano. Nous nous sommes connues durant le festival d’Aïkisu justement. Je l’ai accosté dans une boutique de vêtements alors qu’Isiode – mon second Aisuru – et moi lui cherchions un kimono. Waki a été suffisamment gentille pour accepter ma requête, et suffisamment patiente pour avoir supporté mes lubies – Isley, lui, a rapidement déguerpi et Isiode n’en pouvait plus d’être manipulé comme une poupée! Un rire, naturellement, se libéra de ma gorge. Puis, comme ça, nous avons fini par passer tout le festival ensemble. »

Connecter avec Wakiya m’avait emporté dans un zéphyr de nostalgie, m’avais fait comprendre à quel point je m’étais coupée des Orines au fil du temps. Aujourd’hui encore, à toutes les fois que je l’observais, ce constat me revenait violemment à la figure.

« Depuis, nous ne nous sommes plus séparées. »

Je crus qu’il n’était pas nécessaire de détailler les événements ayant menés au déménagement de Waki sur le territoire angélique, elle qui nous avait semblé vouloir fuir une peur, une terreur, qui avait soudainement fait déborder son cœur. Je déposais ma main sur le crâne de la délicate, caressant la douceur de sa chevelure avec affection, protection, tandis que l’idée du tatouage commun charmait de plus en plus mes pensées – et celles de Wakiya, dans la foulée.

« Héhé, ça me va! » Gloussais-je en adressant un sourire radieux à la concernée.

N’empêche, les réflexions d’Andrea-san s’accordaient sur les miennes : le Lien entre une Orine et son Aisuru était ce qu’il y avait de plus pur et ceux qui en avaient abusé – surtout par le passé, avant l’avènement de la nouvelle Āto – n’auraient jamais dû mériter un présent si précieux et sacré… Pourtant, malgré l’immense attachement que j’accordais à mes Aisuru, je ne croyais pas être prête à marquer ma peau de cette commémoration. Pas pour le moment, alors que je m’apercevais de plus en plus… incomplète.

Isiode et Isley étaient mes Maîtres. Depuis la création du Lien, tous les deux étaient devenus une partie de qui j’étais. Cependant, en les ayant laissé prendre autant de place dans ma vie, dans mes expectations et mes inquiétudes, dans mes décisions et mes pensées, j’avais tout doucement délaissé la Muse que j’étais pour devenir un peu plus comme eux; mon héritage et mes racines, je les avais discrédités afin de devenir une Orine qui saurait les ressembler au lieu de devenir leur Inspiration, leur soutien. C’est pourquoi je ne considérais pas me faire tatouer quoi que ce soit qui saurait me rappeler l’obligeance d’Isley ou bien l’altruisme immuable d’Isiode. Pour le moment, je souhaitais tout d’abord retrouver qui j’étais en tant que Ren Muramasa. En souriant distraitement, j’approchais le pancake de mes lèvres. C’est ce qu’Isiode et Isley voudraient eux aussi–

« Cough! Qu’ais-je entendu? Cough! Cough! »

La toux écourta brusquement le fil de mes pensées, alors que ma main alla aussitôt chercher ma boisson. Vive, je bus fiévreusement le contenu du verre pour faire passer le morceau de dorayaki au fond de ma gorge.

« Par les Ætheri! »

Il aurait pu avoir la gentillesse de nous prévenir avant de faire une telle confession! Après une poignée de secondes – et une quinte de toux incontrôlable – je me penchais lentement en direction de l’Artiste aux cheveux bleus. Sans quitter les deux tourtereaux du regard, je suspendis ma main à quelques centimètres de son oreille comme pour lui partager un secret.

« A-t-il toujours été aussi audacieux ou est-il simplement – et extrêmement – innocent? »

En étudiant la réaction des deux concernés, la réponse m’apparut soudainement évidente : sous ses airs candides et ses sourires timides se cachait un ensorceleur, certes embarrassé, mais tout aussi téméraire qu’habile de sa verve. Toutefois, ce qui suivit ensuite me déconcerta tout autant. J’aurais cru que Wakiya resterait muette en rougissant face à une telle annonce, qu’elle irait tout lui avouer de ses sentiments une fois qu’ils se retrouveraient seul à seule, sans témoin pour les déranger : j’avais complètement et outrageusement sous-estimé le cran et le courage de ma petite Sunano. Pourtant, après une nouvelle pause ébahie, j’inclinais de nouveau mon buste à la hauteur de la tatoueuse, un sourire malicieux aux lèvres.

« Elle vient de répondre positivement à sa déclaration d’amour – nous sommes d’accord, c’était bien une déclaration d’amour! »

Je n’avais pas besoin de Magie pour savoir que la délicate me priait intérieurement de me taire. Seulement, après ce que nous avait révélé Eizen – comme quoi il s’agissait souvent des amoureux qui choisissaient de se partager un tatouage – il était tout simplement impossible que je pense à une autre signification.

« Dégourdie et habile. Tu cachais bien ton jeu, dis-moi », plaisantais-je gentiment en la poussant légèrement du coude.


1 268 mots | Post III



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Andrea
Lun 19 Sep 2022, 00:19

[Quête] - Des nuages dans les mains | Wakiya & Ren Hrvl
Des nuages dans les mains
Avec Wakiya & Ren



Si l'embarrassement avait un visage, je l'incarnais avec une perfection très inconfortable. Les paumes humides, je me retins de les essuyer sur mon kimono tout en priant le sol de bien vouloir s'ouvrir pour m'avaler. À mes côtés, Eizen s'était figée et sa main détenant un dorayaki restait suspendue dans les airs, à mi-chemin vers sa bouche entrouverte d'incrédulité. Les yeux écarquillés, elle me détaillait comme s'il lui était impossible de se rassasier de ma gêne croissante, à tel point qu'il était difficile de savoir qui allait vaincre entre l'amusement et la stupeur. Le premier déposa un rire sur ses lèvres et alourdi la courbe voûtée de mes épaules d'un poids supplémentaire.

Comme Ren interpellait la bleue pour partager la stupeur générale, Eizen m'accorda quelques secondes supplémentaires de répit pour se pencher elle aussi vers la rousse. Les pompons du coussin sur lequel elle était assise frétillaient allègrement à la mesure de son excitation. « Audacieux ? Andrea ? Je n'aurai jamais parié là-dessus ! Mais je n'ai jamais été douée aux jeux de hasard. En revanche, je pense que notre petite Wakiya a un potentiel insoupçonné si elle réussit à tourner la tête de ses propres congénères. Je commence à croire que la pratique de son Art n'était qu'un prétexte pour venir jusque ici pour la revoir. Oh jamais je n'aurais cru que... » Elle me jeta un coup d'oeil émerveillé et je me ratatinai sur moi-même. « Oh quand je vais rapporter ça à Maëlith ! » J'éprouvais l'irrépressible envie de me rouler en boule et de me balancer d'avant en arrière face à un mur jusqu'à ce que le sang cesse de s'agglutiner sur mes joues et que mon cœur retrouve un rythme normal. Alors que je reprenais espoir pour y parvenir enfin et reprendre contenance, la réponse de Wakiya infiltra mes oreilles et agita mon cœur de nouveaux soubresauts endiablés et je levai brusquement les yeux pour ne pas rater l'expression de Wakiya qui accompagnait sa confession.

Elle l'avait toujours voulu !

Une confusion sans nom marquait ses traits et la dévorais des yeux pour graver la scène dans ma tête.
Non.
J'allais tatouer son nom sur ma peau et recouvrir mes croquis de la rougeur de ses joues et de la forme joliment dessinée en amande de ses yeux lorsqu'elle souriait jusqu'à ce que son ombre me suive dans mes rêves et qu'elle s'introduise dans mes méditations. Je soupçonnais Eizen de suivre le fil de mes pensées avec un aiguillon magique car sa voix s'enroua d'émotion en répondant à Ren. « Qui l'eut cru ? Mon petit frère a grandi trop vite. Je ne m'étais aperçue de rien. » Je me gardai d'ajouter qu'elle ne me connaissait pas depuis si longtemps que ça. J'en aurai été incapable car la réponse de Wakiya bouclait dans mes oreilles en une farandole de bonheur.

Elle l'avait toujours voulu !

Ravie, Eizen frappa dans ses mains pour traduire son enthousiasme avant de s'emparer mon bras pour se l'approprier des fois que l'amour me fasse volatiliser. Mon corps suivit le mouvement et j'étais bizarrement tordu mais mon regard demeurait verrouillé sur Wakiya. Tout, depuis les rayons solaires qui donnaient à ses cheveux une chaleureuse teinte acajou jusqu'à l'air qui portait jusqu'à moi son parfum célébrait son nom. J'espérais que les oiseaux scandaient sa beauté dès l'aube comme je l'aurai fait si j'avais été touché par le don du chant. Je me sentais d'humeur à devenir poète et ma poitrine enflait à la minute.

Elle l'avait toujours voulu !

Épris d'un sourire bête, je ne prêtai qu'une attention très secondaire à Eizen qui pétrissait mon bras comme elle aurait pu brandir un drapeau victorieux. J'étais le gagnant d'une compétition à laquelle j'ignorai participer. Je me sentais pousser des ailes et un air effronté assombrit la mer de mes yeux. « Il faut que nous parlions. Seule à seul. » « Andrea ! » Hoqueta la tatoueuse en me regardant comme si je venais d'annoncer avoir commis un crime contre l'humanité, stupéfaite non par un manque potentiel aux convenances, mais davantage par cette nouvelle facette qu'elle découvrait chez moi. Elle me relâcha et porta une main à son front et l'autre à son coeur et son regard rencontra celui de l'Orine des jumeaux ailés. « J'ai besoin de boire quelque chose de plus fort que ce café. » Souffla-t-elle, essoufflée par les révélations. Par automatisme, je protestai aussitôt. « Non, ça va fluidifier leur sang et leur tatouage va saigner. » Elle balaya l'air devant son visage pour repousser mes arguments. « Pour moi, pas pour elles. J'ai besoin d'un remontant. » Je ne répondis rien. J'étais bien trop occupé à surveiller la moindre des expressions qui traversait le visage de Wakiya. J'étais déterminé à la confronter sur son affirmation, mais je ne voulais pas d'une audience pour le faire.

Dans une mimique dérobée à l'artiste du shibari, je me massai la nuque, que je découvris brûlante de honte et présentai mes excuses à mes congénères. « Je me suis oublié, pardonnez-moi. Ce n'était pas professionnel et Wakiya, je ne voulais pas t'occasionner la moindre gêne. » Je regrettai cet épanchement et je me jurai de ne plus laisser cela se reproduire à l'avenir. Je devais davantage maîtriser l'expression de mes passions, ou au moins dans un lieu et à un moment plus propice. Contrit, je baissais les yeux sur mes mains aux doigts nerveusement entrelacés. Je constatais sur mes cuisses un dorayaki réduit en miettes, triste victime de cet épisode. D'une voix penaude, je réorientais la conversation sur un terrain moins miné. « Même si ma performance était modeste à la Coupe des Huit, je serai heureux de jeter un oeil à votre jardin et à y apporter des modifications, avec votre accord, bien entendu. Je pourrais m'en occuper après vous avoir tatouées ? J'aime rester quelques temps avec mes clients après le tatouage pour m'assurer que la cicatrisation se passe pour le mieux et qu'il n'y a aucune allergie. » À mesure que je m'exprimais sur ce que je maîtrisais, l'assurance raffermissait ma voix et j'étais serein quand je relevai à nouveau les yeux. C'était une théorie que je ne souhaitais pas endommager en risquant à nouveau de regarder Wakiya et je focalisai mon attention sur Ren.

Message IV | 1105 mots
Qu'est-ce qu'on a fait.



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Wakiya
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Wakiya
Dim 25 Sep 2022, 18:51



Ils sont si bons ces dorayakis. Tout comme pour sa Oneesan, ces mets typiques de leurs contrées natales apportait avec eux cette effluve si lointaine de l'enfance. Rien qu'avec une bouchée, il lui était possible d'entendre l'eau s'écouler à travers les shishi-odoshi, les moineaux voltigeant de branche en branche des cerisiers, la senteur des roseaux au petit matin, le calme naturel et charmant… Wakiya ne regrettait bien évidemment pas d'être partie, mais dénigrer ses terres ne lui viendraient jamais à l'idée. Elle avait décidé d'arpenter un chemin difficile – une voie que certaines Orines dénigraient – mais c'était son choix, à elle seule. Pour le reste, elle restait une Orine fière de ses racines et prête à honorer les enseignements de Kennocha, à sa manière. En outre, offrir à ses papilles ces saveurs propres au savoir-faire des Muses ravivait la flamme de ses ambitions. Il lui faudrait creuser davantage ses techniques culinaires, afin de conserver cette part d'elle-même en dehors des Terres d'Émeraude.

Pourquoi pensait-elle autant à la gastronomie de son enfance, déjà ? Ah bien sûr, puisqu'elle était en train de se déconnecter de son monde réel. Qu'est-ce qu'on a fait ? Les prunelles de jade cherchèrent à tout prix le point le plus éloigné des trois regards, une sorte d'anti-barycentre si je me souviens bien de mes cours de mathématiques. Il valait mieux fuir psychiquement parlant, puisqu'il lui était tout bonnement impossible de se soustraire de son enveloppe charnelle en l'état. Elle entendait les jérémiades, elle sentait le coude de Ren sur elle, pourtant elle demeurait inerte, si concentrée sur le dorayaki qu'elle dévorait avec de plus en plus petites bouchées, afin de faire en sorte que ses lèvres restèrent occupées à autre chose que répliquer. Elle espérait qu'il l'occupera longtemps, encore bien longtemps. Peut-être que si elle l'avait d'un coup sec, sans mastication, elle s'étoufferait suffisamment pour ne plus avoir à parler. Il lui suffirait juste de quelques interstices pour respirer et le tour sera joué. Ce sera toujours mieux que de se confronter à cette situation aussi insoutenable que merveilleusement délicieuse. En plus, Andrea avait décidé d'y rajouter sa dose de miel.

" Nani (Pardon) ?! " Cela lui échappa comme un juron et elle se masqua la bouche, trop honteuse.

Que voulait-il dire par "seul à seule" ?! Voulait-il dire comme cette fois-là à Bara ? Comme lorsque ses liens s'étaient déliés pour attirer l'éphèbe entre ses filets ? C'était si audacieux, aussi spontané que sa déclaration de tantôt. Cela dit, ce fait fit sourire l'Orine, puisque c'était bien ce courage qui l'avait poussé à lui réclamer son Shibari. La Sunano n'aurait jamais osé proposer un essai avec un homme, encore moins avec un être aussi délicat qu'Andrea. Mais sa curiosité, son intérêt et sa sensibilité pour son Art eurent tôt fait de la faire céder. Elle ne l'avait jamais regretté et elle en redemandait encore. Cela lui paraissait si dangereux, mais sa vie n'était-elle pas semée d'embûches après tout ? Ce sera sûrement plus facile à deux. Avec quelqu'un qui la comprenait, qui la respectait, et surtout qui l'entraînait vers le haut. À ce titre, même si Wakiya ne parvenait à soutenir son regard – elle rougissait encore beaucoup trop – elle secoua négativement la tête et continua de sourire dans le vide, si amusée et touchée par les sentiments de l'Androgyne à son égard.

" Ce n'est rien… "

Maintenant que les cartes étaient rabattues, la Hanatsu se désista de son pauvre morceau de dorayaki. Il ne ressemblait presque plus à rien tant elle l'avait attaqué de tous les côtés, dans un malaise si erratique. Passive, elle se remit en tête le fait qu'Andrea avait participé à une compétition chez les Élémentaires. C'était impressionnant et elle le respectait pour cela. S'il parvenait à redorer la terrasse fleurie, elle pourra se recueillir sur celle-ci pour sentir ses parfums et lui accorder une douce pensée. Il semblerait que son cœur ne parvenait à cesser son concert, cela lui était si difficile de suivre en étant dans cet état.

" Si cela ne vous dérange pas – à vrai dire, elle ne comptait pas tenir compte de leur avis mais au moins, la formule de politesse fut placée – je vais prendre de l'avance et me préparer. Elle se leva, épousseta son kimono et adressa une expression mielleuse à l'assemblée. À tout à l'heure ! "

En un rien de temps, elle se retrouvait dans la salle de bain, la porte refermée derrière elle. Abattue, elle s'écroula contre la baignoire et prit sa tête entre ses deux mains. Par tous les Ætheri, la Muse suait encore. Comment un être aussi innocent pouvait lui donner aussi chaud ? Cette idée de faire sa toilette avant eux ne serait pas si mal, finalement ! À force de vouloir sa peau avec son rouge à lèvres, elle risquait de s'embraser. Et le souci, c'était que Ren et Eizen étaient là aussi. Au fond, Andrea avait raison : ils devaient se voir. Seule à seul.

" Et Tête à Queue. Nakir apparut dans un recoin de la salle de bain, forcément nue, avec ses longs cheveux roses tentaculaires qui serpentaient ses courbes harmonieuses. Je suis si fière de toi, ma championne ! À ta place, j'aurais demandé qu'il me tatoue au plus profond de mes cuisses, afin qu'il hume ma rose tout le long de la séance, mais le dos n'est pas un si mauvais choix : une touche de sensualité alors qu'il te domine, saupoudrée d'une belle dose de tentation si tu descends le kimono un peu plus bas que tes fess— "

" S'il vous plait, ne restez pas… "

" Oh que si. " Elle avait déjà pris ses aises.


990 mots ~


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Isiode et Isley
Dim 09 Oct 2022, 00:13



« Bravo. Tu lui as complètement fait perdre la tête, Imōto. »

Le jade de mes yeux détaillait avec amusement l’expression de l’androgyne. Même s’il semblait avoir retrouvé une partie de ses aptitudes en communication, il était tout de même fascinant de voir à quel point les traits de son visage trahissaient son étonnement et son allégresse. Il était véritablement heureux. En quelques mots seulement, Waki était parvenue à le rendre complètement inopérant, et ce, pendant plusieurs minutes. C’était rigolo, mais aussi extrêmement beau. J’étais plus qu’enchantée de savoir qu’une personne, avec une telle attention et une telle affection à son endroit, se tenait à ses côtés. Cela étant dit, je savais également que de tels sentiments finiraient peut-être par devenir compliqués une fois l’addition d’éventuels Aisuru à l’équation. Si je ne connaissais pas les intentions du jeune Andrea sur le sujet, je savais que Wakiya ne semblait entretenir aucune véritable aspiration à lier sa destinée à un Maître particulier. Hormis les quelques mentions faites sur cet énigmatique Yesane au cours de notre longue colocation – et même, ses propos ressemblaient bien plus à de l’admiration qu’à un véritable désir d’union – je n’avais jamais vraiment entendu la délicate exprimer la moindre nécessité à vouloir rejoindre les côtés d’un Aisuru. Plus qu’autre chose, elle paraissait vouloir se reconstruire et se concentrer sur elle-même avant tout. Je relâchais une expiration. Peut-être m’inquiétais-je pour rien finalement. Peut-être réussiraient-ils à trouver un terrain d’entente qui saurait faire fleurir aussi bien les sentiments qu’ils se partageaient que la dévotion qu’ils entretiendraient auprès de leur Maître, au moment venu. Léger, un sourire se dessina sur les traits de mon faciès avant que je reporte mon attention sur les épaules de la brunette. Son regard évitait tout contact avec qui que ce soit – même avec la petite Raclette qui se rapprochait de son dorayaki avec grande curiosité. En lui portant cette œillade en coin, il me fût également aisé de remarquer la rougeur qui se maintenait sur la blancheur de ses joues. Inapaiséss, la passion et l’embarras continuaient de dévorer le faciès de la délicate malgré son apparent retour à la tranquillité. De nouveau, un sourire se remit à danser sur la ligne de mes lèvres : l’androgyne n’était pas le seul à avoir complètement craqué. Tranquillement, je lui caressais les cheveux avant de me lever afin de répondre à la demande d’Eizen.

« Nous avons de l’ambroisie (il s’agissait d’une boisson pétillante qui avait d’excellentes propriétés revigorantes et énergisantes) ainsi que quelques boissons alcoolisées. Quoi que notre inventaire s’avérait peu varié en raison de la faible tolérance d’Isley à ce genre de breuvages. Qu’est-ce qui vous ferait le plus envie? »

Quelques secondes plus tard, je revins auprès de ma petite sœur après avoir déposé un verre entre les mains de la bleue. Dans le même temps, mon regard ne quittait pas les épaules du blond. Je souris lorsqu’il présenta ses excuses, me retenant d’ajouter que ce fût plutôt divertissant comme dérive, surtout en sachant à quel point cela avait ravi la Muse du Shibari.

« Je tiens également à me faire pardonner. Ce n’était pas très délicat de ma part de vous taquiner ainsi. »

Cela dit, sachez ceci : ils avaient ma bénédiction. Blague à part, j’espérais sincèrement que cela puisse marcher entre eux. Ils étaient si mignons.

« Bien sûr : la terrasse est à vous! Un peu de couleurs ne lui fera que du bien. M’asseyant plus confortablement, je lui demandais : Qu’avez-vous fait comme jardin durant cette compétition? »

Le sujet m’intéressait puis, cela permettait aussi à leur esprit de se rassénérer quelque peu. Malgré cela, après un certain temps, la Sunano quitta la salle pour se laver. Profitant aussitôt de son absence, Raclette chipa les restes de son dorayaki.

« Puisque nous sommes revenus sur le sujet, j’ai finalement décidé du tatouage que j’aimerais que vous me dessiniez. Parmi les nombreux choix que je leur avais transmis, plus tôt, dans la calèche, je leur pointais du doigt ma décision finale. Serait-il possible de le faire sur mon épaule gauche? Oh, également, que pensez-vous si nous épaississions le contour des fleurs? Il ne semblait avoir aucun problème et le ravissement éclaira mon faciès. Encore merci pour votre aide. Je suis vraiment contente de savoir que Waki a des amis comme vous, sur qui elle peut compter. Elle était si discrète et réservée après tout. Où voudriez-vous installer votre équipement? Cuisine? Salon? Chambre? Je pourrai commencer à nous faire de la place de cette façon. »



« Afin qu’il hume ma rose. Depuis quand empruntes-tu la langue des poètes? Ironisa une voix à l’oreille de l’Archontesse. C’est plutôt rassurant de savoir que ta petiote est beaucoup moins dépravée que toi. »

Till devint finalement visible aux yeux de Nakir. Elle était la seule à pouvoir le voir, puisque son propre poulain n’était pas dans les parages actuellement, bien trop occupé sur ses nouvelles fonctions de Capitaine. De fait, il n’était pas tout le temps sur l’épaule du Yüerell, parfaitement confiant que ce dernier irait dans la direction qu’il lui tracerait. C’est pourquoi, de temps en temps, il espionnait la Rose afin de s’assurer qu’elle n’empoisonne l’esprit de sa petiote. Pour le bien du pari, bien entendu. Après tout, c’était dans son intérêt que la délicate ne succombe pas à ses folles élucubrations et viennent à faire le premier pas vers son Élu.


905 mots | Post IV | Du coup, Ren voudra ce tatouage.



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Andrea
Mar 18 Oct 2022, 22:29

[Quête] - Des nuages dans les mains | Wakiya & Ren Hrvl
Des nuages dans les mains
Avec Wakiya & Ren



« De l'ambroisie avec un doigt de saké, merci ! » Le tutoiement était venu naturellement, Eizen était chez elle partout et elle réussissait à le faire sans paraître impolie, un tour de main qui m'impressionnait. Etendue sur les coussins, la bleue s'entendait déjà à merveille avec nos hôtesses et semblait avoir vécu toute sa vie avec elles alors que je devais me retenir de m'excuser sans cesse d'oser occuper un espace sur la terrasse et d'avoir l'audace de réserver un coussin sur lequel reposer mes genoux.

« Ne vous excusez pas, aucun mal n'a été fait. » Marmottai-je en fixant le bois de la terrasse, affreusement gêné, après lui avoir lancé un bref coup d'oeil qui n'avait fait que densifier le rouge sur l'extrémité de mes oreilles. Je tendis une main hésitante vers un verre d'eau, pas encore convaincu par le breuvage noir et âcre, avant de commencer ma description. « J'ai reproduit le jardin de mes rêves. Celui dans lequel je me suis imaginé passer une vie entière et où finir mes jours. » Mes paupières s'abaissèrent. Plongé dans le souvenir de ces quelques jours à concevoir ce havre de paix, un doux sourire nostalgique s'imprima sur mes lèvres. « Il se dévoilait comme un secret après avoir marché dans un couloir de végétaux si denses qu'on ne pouvait découvrir le jardin qu'à la fin du chemin. Une fois qu'on y était, on était accueilli par un bassin, à peine plus grand qu'une mare mais qu'il était possible de traverser grâce à quelques galets. Mais ce que je préférais, c'était le futon moelleux, protégé du soleil et des insectes par des voilures, un endroit idéal pour méditer ou se plonger dans sa lecture. Je me suis promis de le reproduire une fois de retour à Maëlith mais le temps m'a manqué. De plus, même si c'était nécessaire pour la compétition, j'aimerai cette fois ne pas faire appel à la magie pour reproduire mon jardin. Je considère que les dons de Hahanaru Shizen ne devraient pas être encouragés par la magie, ils ne sauraient être appréciés que par la mesure du temps. » Je rouvris les yeux et m'aperçus que j'avais parlé longtemps, isolé dans cette bulle du passé. « Je suis désolé, je me suis un peu étendu. J'aimerai beaucoup savoir à quoi ressemblerait votre jardin idéal. Vous aurez certainement l'occasion de me le conter lorsque je ferai votre tatouage ou celui de Wakiya. » J'inclinai la nuque pour la remercier de m'avoir écouté. L'évocation du jardin créé chez les Lyrienn avait réussi à chasser ma nervosité, comme si les bienfaits recherchés du lieu avaient avalé la distance qui nous séparait pour me revigorer. Je suivi ensuite du regard Wakiya qui s'éclipsait et sursautait, comme piqué par une guêpe. « Attends ! » Je fouillai dans le sac à mes côtés et lui tendis quelques fioles. Des étiquettes accrochées par un fin cordon de chanvre au goulot des fioles indiquait leur nature et leur usage. « Tu n'as qu'à suivre les instructions. Ça facilitera mon Art si ta peau est préparée avec ces essences. Non pas que ta peau ne soit pas déjà parfaite, bien entendu, ce n'est pas ce que je... » Je toussai, le rouge revenu sur mes pommettes. « Si tu as la moindre question, n'hésites pas. » Achevai-je maladroitement. Je retournai m'asseoir et but une gorgée de café pour retrouver une contenance. Il était devenu tiède, ce qui n'avait malheureusement pas amélioré son goût. Malgré tout, l'amertume conservée sur ma langue n'était pas déplaisante et je bu à nouveau avant de me concentrer sur l'Orine des Yüerell qui avait repris la parole.

La décision de Ren pour son tatouage fut reçue comme une bénédiction et je m'empressais de jeter un oeil sur le dessin qu'elle désignait. En silence, j'approuvai son choix d'un hochement de tête. À force d'œuvrer pour éviter de croiser le regard de quiconque, j'avais eu le loisir d'observer tout le reste, comme les muscles qui dessinaient la silhouette de la rousse, ou la grâce martiale de ses mouvements. On aurait dit qu'elle exécutait une chorégraphie dans chacun de ses gestes et j'aurai pu me laisser aller à la contempler sans un mot pendant des heures si je n'avais pas été un participant à la conversation. « Oui, c'est tout à fait possible. J'ai avec moi différentes aiguilles et encres qui permettent de diversifier les effets pour donner plus de profondeur au tatouage. J'ai aussi quelques couleurs si vous le souhaitez. Je vous montrerai mon matériel avant de commencer afin que nous décidions ensemble comment personnaliser ce dessin en l'accordant sur votre peau. Pour ce qui est du lieu, il faut que ce soit confortable et si possible au calme, à l'abri d'une quelconque agitation. Le salon, ou la chambre peut-être ? » J'échangeai un regard avec Eizen qui me sourit et leva son verre à mon intention. Ses yeux brillaient encore de l'amusement procuré plus tôt et je détournai les yeux avant de laisser mes pensées s'égarer sur les raisons de son sourire, ou plutôt la raison qui s'était isolée pour se laver. Je secouai la tête pour chasser les images qui s'y étaient glissées sournoisement. Quand les papillons qui agitaient mon ventre allaient me laisser en paix ? « Vous aviez mentionné le retour d'un de vos Aisuru tout à l'heure. Je ne voudrai pas accaparer le salon alors qu'il voudra certainement vouloir se détendre et de la tranquillité après sa journée. Si cela vous convient, la chambre sera très bien pour faire vos tatouages. » J'ajoutai avant d'oublier. « Si cela ne vous ennuie pas, j'aimerai éviter de faire vos tatouages le même jour. Je manque encore d'endurance pour rester plusieurs heures et je refuse de voir ma main trembler de fatigue sur l'un de vos tatouages. Comme Wakiya est déjà partie se préparer, je vais commencer par elle, si ça vous convient ? Bien sûr, ça ne me dérange pas que vous assistiez à la séance, vous êtes ici chez vous et je ne veux pas m'imposer. Pardonnez-moi. » Les excuses ne cessaient de fuser. Ren m'intimidait malgré sa gentillesse et je craignais de faire un faux pas qui puisse éteindre ses jolies prunelles du gris de la déception. Serai-je à la hauteur de leurs attentes ? Une boule dans la gorge, je tâchai de trouver au centre de moi l'apaisement qui ferait taire mes doutes.

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Après nous être succédés à la salle d'ablutions, je m'agenouillai le temps d'attacher les cheveux qui me tombaient sur le visage. J'avais enfilé un kimono en simple coton ivoire, serré par une ceinture cendrée, privilégiant le confort sur l'esthétique. Mon matériel était exposé sur un tissu en velours gris perlé étendu à même le sol. Des aiguilles de taille différentes, des pinceaux, des encres de différentes sortes s'alignaient proprement et je refis l'inventaire mentalement de ce dont j'avais besoin afin de m'assurer n'avoir rien oublié avant l'arrivée de mes clientes. « Tu vas les faire payer, n'est-ce pas ? » Fit une voix profonde que je reconnus aussitôt. Le blond était assis en tailleur près de l'oreiller. Son bâton tenait en équilibre sur les pointes de ses genoux et il faisait couler une huile sur un bout de chiffon. Je fronçai les sourcils. Comment lui dire poliment que ce n'était pas le moment optimal pour surgir et avoir une conversation ? « Non. Ce sont des amies, je ne vais pas les faire payer. » Toujours sans me regarder, Fáird se mit à polir son bâton lentement, avec un soin presque amoureux. « Tu devrais quand même les faire payer. » La phrase sonnait presque comme un ordre et je m'agitai, mal à l'aise. J'avais du mal à dire non et c'était difficile avec l'Archonte dont l'assurance formait une muraille infranchissable. « Je... Euh... » « Ce sont des Orines, non ? Demande-leur un service dans lequel elles sont expertes. Un Art contre un Art. Ça me paraît honnête. Et tu ne devrais pas t'offrir gratuitement. Si je t'ai choisi, c'est parce que je pense que tu as une valeur. Elle ne se voit pas vraiment actuellement, c'est vrai, mais je perçois ton potentiel. Apprends à le voir, toi aussi. » « ... D'accord. » Capitulai-je. Il était impossible de discuter avec lui. Il était si persuadé d'être dans son bon droit qu'il n'imaginait pas une seconde que je puisse lui opposer une quelconque résistance. Et de fait, j'en étais incapable. « Je ne vais pas tarder à commencer. » Je marquai une pause, espérant qu'il comprendrait. Le silence n'était rompu que par le frottement de son chiffon sur le bois. C'était comme si je n'existais plus. « Je préfère être tranquille, quand je tatoue. » Ajoutai-je en une nouvelle tentative pour le faire disparaître comme il était venu. Il ne répondit pas et je baissai les bras. Tant qu'il restait silencieux à polir son bâton, je supposais qu'il ne me poserait pas de problème.

Eizen passa alors sa tête par l'ouverture pratiquée par la porte coulissantes. « Ta petite amie est prête, Andrea. » Je rougis et protestai. « Elle n'est pas ... Ce n'est pas ce que tu crois ! » « Et qu'est-ce que je crois ? » Je savais qu'elle le faisait exprès car Wakiya se tenait derrière la porte. Je n'aimais pas qu'on se moque de moi. « Tu sais très bien. » Murmurai-je en me réfugiant dans le nettoyage de mes outils déjà parfaitement stérilisés. « Je ne l'aime pas. » Fáird avait levé la tête et fixai la paroi coulissante comme s'il voyait au travers. « Wakiya ? » J'étais choqué à l'idée que quelqu'un ne puisse pas aimer la timide brune aux yeux si expressifs. Eizen, perplexe, répondit à sa place. « Oui, je la fais entrer. Je ne te savais pas si pressé. » Je ne cherchai pas à corriger le malentendu et soupirai. « Non. Nakir. Elle est vulgaire. » Expliqua le blond. Il paraissait agacé et se mit à polir son bâton avec assez de force pour le faire ployer. La perplexité s'étalait sur mon visage et je me forçai à détacher mon regard de l'Archonte pour regarder l'artiste du Shibari qui pénétrait dans la pièce.

Message V | 1771 mots

Je n'ai pas encore eu le temps de terminer le solo où j'introduis Fáird mais j'avais envie de l'intégrer dans ce post malgré tout, vous m'avez donné envie avec vos Archontes 8D. Pour faire simple, bien qu'il soit surnommé le Coquin, il n'en a que le nom. D'un naturel sérieux et revêche, il est cependant maladroit dans ses gestes comme dans ses propos. Il dit tout ce qu'il pense sans s'embarrasser d'y mettre les formes et est souvent cassant et arrogant. Il est aussi très premier degré car il s'attend à ce que tout le monde soit aussi franc que lui. Il a justement rencontré Andrea quand celui-ci était sur le bateau qui le menait aux terres d'Iyora pour retrouver Wakiya et Ren. Je ne l'ai pas encore écrit mais il a révélé à Andrea qu'il était un Archonte et qu'il avait décidé de l'utiliser à ses propres fins, sans vraiment en dire plus. En gros, Andrea ne sait rien et n'a rien compris et il le supporte parce qu'il n'a pas le choix. /sbam


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Wakiya
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Wakiya
Lun 07 Nov 2022, 17:51



Faisant une énième fois fi de la présence de l'Archontesse – et de ses commentaires désobligeants ou destinés à une autre entité – Wakiya se plongea dans le bain, préparé selon les préconisations de l'Orine aux tatouages. Un enthousiasme remarquable flottait sur son visage : elle se remémorait la note d'Andrea au sujet de sa peau – soi-disant "parfaite" – et elle ne put résister face à tant de mièvrerie. Le contentement précédait l'amusement, puisqu'ils formaient un véritable couple de candides niais. Enfin, "couple", ils n'étaient pas officiellement ensemble, mais la Sunano n'arrivait pas à chasser cette idée qui la berçait. Avec tous ses malheurs d'enfance, il lui était bon de trouver une source de réconfort et une reconnaissance sentimentale vis-à-vis de son Art, et par extension de son identité. D'autres se seraient contentés de curiosités malsaines, ce à quoi Wakiya n'inspirait pas. Son Shibari s'étendait au-delà de ces futilités d'ignares. Quelque part, cela pouvait l'attrister que seule une Orine pût comprendre cet aspect, mais pour le moment, elle n'en faisait guère grand cas. Après tout, plus jeune, c'était bien le regard de ses pairs qu'elle souhaitât attirer. Une étape primordiale sans doute, avant de pouvoir toucher la sensibilité d'autrui. Le bain lui fit un bien fou, suite à toute cette adrénaline engendrée par leurs sottises et par la vilainie de leurs amies. Andrea avait vu juste avec ses fioles, elle avait l'impression qu'il la touchât par association et cette simple pensée détendit la moindre tension de son petit corps. Elle soupira d'aise, réellement détendue alors qu'une nouvelle apocalypse se préparait en coulisses juste derrière elle.

" Ma langue a trop souvent œuvré à pomper toute ton énergie, alors qu'elle est plus raffinée que tu ne le penses. Un ricanement bestial franchit ses lèvres, qu'elle humidifia par ailleurs avec langueur pour appuyer son propos. Nul être en ce monde n'égalera ma débauche. Elle a juste besoin d'un petit coup de… – ses iris rosés dardèrent en direction du salon où se trouvait sa "proie" – pouce. " Et de reins, cela allait de soi.

~~~

" P-Petite amie… " La voix tremblotante – autant que son âme en ébullition – Wakiya serait capable de répéter, éberluée, la moindre bêtise de leurs bourreaux en la personne d'Eizen et de Ren.

Aussitôt, par ailleurs, la Nawashi darda la rouquine pour qu'elle ravalât la moindre envie d'en rajouter une couche, ce qui apparemment était devenu une spécialité chez la Muramasa. À force, Wakiya commençait à se dire qu'Andrea et elle avaient assez douillé pour la journée. Même si le couvert sera sûrement remis la soirée tombée, et puis le lendemain, encore… Au fond, même si elle ne le montrait point, ces grivoiseries l'amusaient. Elle ne s'était guère imaginée étreinte par les bras d'Isahora avant de rencontrer Andrea, et fort était de constater que ces singulières émotions n'apportaient pas que du souci. Il lui était bon de le retrouver dans un cadre moins formel, elle y voyait l'occasion ou jamais de pouvoir en discuter, de concrétiser ou d'amenuiser. Dans les deux cas, Wakiya éprouvait une affection grandissante pour le premier homme ayant succombé à son Art Divin. Une fois marquée à son tour, elle connaissait un moyen guère surprenant de le remercier.

Aussi prise au dépourvue qu'Eizen, Wakiya se laissa entraîner par le geste de la bleue pour se rapprocher de la porte. Elle ne pensait pas non plus qu'il se montrerait si entreprenant, mais soit, il fallait bien commencer quelque part. Masquant du mieux qu'elle pût son embarras – totalement raté – la Sunano fit coulisser davantage l'entrée de sa main délicate. Elle portait un simple kimono sans fioriture et marchait pieds nues. Le jade de ses prunelles se mêla au doré de son soumis et naturellement, elle suivit cette route toute tracée vers l'apogée de cet Art si gorgé de pouvoir et d'emprise. Cela lui parût plutôt étrange de se retrouver dans cette position, néanmoins c'était bien là toute la beauté des Maîtresses. Elle prit place là où Andrea la guidait. Elle n'accorda point trop d'attention sur ses outils, sans doute le baiser d'une aiguille pourrait l'effrayer, à l'instar d'une lame ensanglantée pointée en sa direction. Le choix du dos lui apparut bien plus pertinent, tout à coup. Confiante, la brunette fit glisser le haut de son kimono le long de son buste, s'écrasant autour de ses hanches et sur ses cuisses. Des bandelettes cernaient sa poitrine, placées de sorte à offrir le maximum de manœuvre pour l'Artiste. Avec la présence de Nakir, son côté prude ressortait bien plus. Wakiya ne se faisait pas de bile pour autant : elle comptait entrer en méditation pour éliminer le moindre bruit de fond provoqué par l'Archontesse, afin de ne se concentrer que sur les Orines. À force de côtoyer l'entité parasitaire, c'en était devenu un talent. Une forme d'Art, finalement.

" Je suis prête. " Ponctua-t-elle sur un regard en biais et complice.

Sans tarder, Nakir entraîna Till dans la nouvelle salle. Elle n'avait pas réussi à le convaincre de faire des cochonneries dans le bain parfumé, ce qui était fort dommage. Il ne semblait pas être prêt à fuir non plus, sans doute cherchait-il à étudier la menace que représentait Wakiya pour son Élu, Isiode. Il pouvait bien faire ce qu'il voulait, cela ne changerait rien à sa propre entreprise. Et en plus, il y avait un nouveau challenger dans la partie.

" Coucou mon Coquinou. "

Svelte et grâcieuse, la Perverse flotta jusqu'au Coquin et s'étendit par-dessus ses épaules, comme si elle le surplombait d'un piédestal. Par son titre, Nakir avait toujours considéré Fáird comme son petit acolyte. Elle avait bien tenté de le forger à sa manière, hélas il s'était montré aussi récalcitrant que Till. Au fond, c'étaient peut-être ces hommes-ci, hargneux et soi-disant incorruptibles, qui l'attiraient. Fáird s'était montré plus docile malgré tout, se nourrissant l'un de l'autre de leurs essences pour toucher du bout des doigts la félicité de leurs titres respectifs.

" Sache mon Dévoué qu'il n'a pas besoin de ce bâton pour compenser quoi que ce soit. Elle le titilla par son extrémité, afin de raviver une potentielle étincelle chez le Coquin. Que dirais-tu de le lui prêter ? Ce sera plus adéquat ainsi. Vous pouvez me faire entièrement confiance sur ce point. "

Elle lévita un peu plus loin de ces deux monstres, aussi insupportable qu'une enfant. Elle adorait attaquer les mâles en-dessous de la ceinture. Elle croisa les bras sur sa poitrine dénudée et observa les deux tourtereaux s'affairer à leurs préliminaires inavoués. Il fallait vraiment croire que le monde était petit, avec leurs Élus entassés les uns sur les autres…

" Je ne vous apprends rien : une séance de tatouage est si longuette sans une once de magie. Et puisque je ne suis pas friande de mots mais plutôt d'actes… Elle apparut juste à côté de Till. Que diriez-vous d'une occupation ? " Elle empoigna férocement son entrejambe pour le surprendre, tandis qu'une partie de sa crinière serpentait autour de Fáird, comme pour le menacer lui aussi. Elle était plus que certaine de mieux s'y connaître en préliminaires.


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Isiode et Isley
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Isiode et Isley
Sam 12 Nov 2022, 16:37


Des nuages dans les mains

Sans le vouloir, je finis par intercepter le coup d’œil que lança le jeune homme à sa compagne de voyage. Cette dernière réceptionna l’œillade dans un grand sourire malicieux et il me sembla, dès lors, que le blond était parvenu à capter les réflexions de son amie avant même qu’elle ne les eût exprimées. Malheureusement pour lui, Eizen paraissait également avoir surpris les siennes dans la foulée, et le tatoueur en herbe esquiva aussitôt le regard qui le fixait avec autant d’intensité. Il ressemblait à un jeune enfant pris en flagrant délit. Cette illustration seule m’arracha un sourire amusé, que j’essayais de dissimuler, tant bien que mal, derrière un masque de courtoisie à l’égard de ce pauvre amoureux transi. Je me permettais d’embêter Waki parce que nous nous connaissions depuis longtemps et que nous étions amies; par la force des choses, il est vrai que j’avais également fini par taquiner notre invité. Toutefois, maintenant que ma Imōto s’en était allée, je me rappelais qu’Andrea-san et moi n’étions que peu familiers l’un l’autre. Il me semblait alors malvenu de continuer de titiller ainsi un homme qui était déjà au sol, et ce, même si la situation me rendait intérieurement hilare, et que ma réflexion – j’en était certaine – était tombée sur les mêmes conclusions qu’Eizen, lorsqu’il avait porté son choix sur la chambre. C’est pourquoi, j’opposais une ferme volonté sur mes traits afin de contrôler mon expression faciale et éviter le tremblement involontaire de la commissure de mes lèvres.

« La chambre, ce sera! En dépit de nos plaisanteries, l’argumentaire du Lim était judicieux et j’adhérais aussitôt à son opinion. Eizen? Je posais mes yeux vers l’Artisane des encres. Pendant qu’il prépare son matériel, nous pourrions ranger et faire un peu d’espace dans la chambre. M’accompagnerez-vous? Pétillante, la Bleue confirma sa coopération après avoir passé de nouveau son verre à ses lèvres. Vous avez une véritable propension à vous excuser, Andrea-san. Cette fois-ci, je ne pus refouler le rire qui résonna au creux de ma voix. Détendez-vous. Je comprends parfaitement. Vous n’avez pas besoin de vous justifier. Pour ce dernier détail, il est vrai que nous et notre « enthousiasme » étions peut-être à blâmer. Commencez par Waki et nous pourrons réaliser mon tatouage par la suite. Prenez tout le temps qui vous sera nécessaire, vraiment. »

Encore une fois, c’était la moindre des choses pour tout ce qu’il allait nous offrir. Avalant les dernières gorgées de ma boisson, je m’étirais avant de retrousser mes manches : nous avions un studio de tatouages à emménager!



Tandis que, de son côté, il comprit, trop tard, pourquoi il aurait dû rester caché. Ses yeux roulèrent par dépit.

« À qui veux-tu faire croire ça? Le Dévoué échappa un rire mesquin en la toisant de son arrogance habituelle. Cette langue, contentes-toi de l’utiliser comme tu l’as toujours fait jusqu’à présent. Autrement, elle risque de fourcher par mégarde. »

Soudainement, les mains de la Perverse s’approchèrent de sa nuque. S’il ne s’était pas agi du chatoiement qui éclaira le rosâtre de ses prunelles, tout témoin aurait pu croire qu’elle était en train de l’étrangler. Or, ses phalanges se satisfaisaient du contact avec sensualité, tandis qu’elle chercha à happer l’entière attention de son homologue. Lascive, parfaitement au fait de ses charmes, elle fit danser le bout de ses ongles sur la chair de l’Archonte, rapprochant la pulpe de ses lèvres de sa bouche.

« La prochaine fois, tu peux simplement me dire que tu as envie d’une fellation. Nous serons plus que ravies – malicieuse, sa langue pourlécha les lèvres de Till – d’exaucer ton souhait. »

Il conserva son sang-froid, détournant le turquoise de ses yeux vers un autre point.

« Dégage. Et s’il parvint à se défaire de l’emprise de la Rose, celle-ci ne tarda pourtant à l’entraîner dans son sillage, sans avertissement. Eh! »

Pris par surprise, il saisit pourtant la situation après quelques secondes de réflexions. Fáird. Que faisait-il ici? D’emblée, le Dévoué balaya les différents acteurs qui se trouvaient dans la pièce.

« Maintenant que tout est prêt, nous pouvons vous laisser. J’adressais un clin d’œil à la petiote, murmurant dans une tranquille malice : Seule à seul. Côte à côte auprès d’Eizen cukaṇē, je nous dirigeais à l’extérieur de la chambre, l’œil miroitant de bonheur. Ils sont si mignons! Elle m’avait déjà parlé d’Andrea-san, mais le voir est une toute autre histoire. Finalement, Waki, est-ce que cette nouvelle rencontre confirmait tes soupçons? Étiez-vous au courant? »

Tout sourire, nos pas nous dirigeaient naturellement jusqu’à la cuisine, où je remplis de nouveau nos verres. Et à notre départ, le regard de Till s’abattit finalement sur le crâne du blond. Était-ce lui le second Élu?

« Bonjour Fáird. »

Dès que Nakir le relâcha, l’Archonte aux cheveux saphir prit le temps de réarranger son col avant de fixer le bâton que son homologue tenait en main. Cependant, il ne tarda à braquer le cyan de son regard sur le visage de la belle, ses yeux lui jetant des éclairs. Mais quelle nymphomane. Et malgré tout ce qu’elle pouvait dire, c’était à ses couilles qu’elle finissait toujours par s’accrocher. Par sadisme ou moquerie? La différence, sur l'instant, ne lui importait pas vraiment. Les dents de l’entité se frictionnèrent entre elles et Till lui lança un regard noir, venimeux, avant de tendre brusquement l'une de ses mains en direction du blond.

« Fáird, passe-moi ce bâton. Évidemment, il fût arrêté de plein fouet par son refus. Passe-moi ce bâton! Toujours, une négation, ce qui entraîna une expiration bruyante de la gorge du bleu. Elle aura simplement ce qu’elle veut. »

Raison qui ne sembla pas convaincre le Coquin, ce dernier renforçant alors la prise autour de son bâton. Le Dévoué soupira et d’un mouvement de la main, fit apparaître une corde épaisse qu’il commanda afin qu’elle s’enroule autour de la bouche de la Perverse, tel un bâillon.

« Voilà ce que je considère comme adéquat. Son silence. Et si tu as besoin d’une occupation, tu n’as qu’à lui demander de s’occuper de toi. »

Puisqu'il la satisfaisait tant que ça.


1 019 mots | Post V | Désolé Andrea, Wakiya, c’est la pire date ever /sbaf/



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