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  | Le Fessetival de la Charité 2.0 | La nuit, tous les chats sont gris

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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

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Kitoe
Jeu 19 Jan 2023, 22:37

Faust
Le Fessetival de la charité

Son cœur se serra un petit peu. C'était un pincement, léger. Ce n'était pas douloureux, mais suffisamment fort pour qu'il le sentît et trouvât cela incommodant. Perséphone n'était donc pas vierge. Faust, quant à lui, était devenu un bouillon de questions. Son voyeurisme mal placé d'adolescent voulait tout savoir, mais il réprimait tout cela sous le lourd couvercle du scrupule qu'était son inexpérience

-Euh... non.

Ça n'avait pas d'importance. C'était ce que tout le monde disait, en particulier ceux qui l'avaient déjà fait. Après tout, c'était facile pour eux : ils avaient passé le cap et leurs soucis s'étaient envolés avec. La réflexion était aussi ironique que si une Orine avait conseillé à un Sorcier malformé, obèse, et doté de lourds problèmes de peau, que l'apparence n'avait pas d'importance : merci, mais ta gueule. Pire : les individus chastes étaient la plupart du temps des Anges. Malheureusement, s’ils n’étaient pas des emplumés à la javel, les donneurs de leçon étaient souvent les plus matures, ceux de qui l’on apprenait tous les arguments d’autorité. C’était eux qui avaient le dernier mot, quoi qu’il arrivât. "Prends ton temps, ça finira par venir". Gnegnegne. Merci mais ta gueule.

Faust s'arrêta quelques mètres après Perséphone. Il était très confus. Pourquoi ne voulait-elle pas recommencer ? Parce qu'elle était une Sorcière et qu'elle avait honte – l'option la moins probable vu son comportement quelques minutes plus tôt – ou parce qu'elle l'avait mal vécu ? Cela faisait un moment qu'une drôle d’hypothèse trottait dans la cervelle du jeune Démon, mais jusqu'alors, il avait choisi de l'ignorer superbement. Au fur et à mesure de leurs conversations, cette même hypothèse devenait de moins en moins drôle et de plus en plus tangible. Pour autant... il n'était pas sûr. Il avait besoin de l'entendre de vive voix pour avoir le cœur net.

-Attends.

S'extirpant de sa terrifiante réflexion, il lui emboîta le pas.

-Persy. C'était la première fois qu'il l'appelait comme ça tout haut. Persy !

Sa main tendue parvint enfin à s'accrocher dans le creux de son coude. Il la força à lui faire face et chercha son regard. Il n'en fit pas plus. La question était pendue à ses lèvres, mais il savait que la poser était une très mauvaise idée.

-T'as raison, c'était con de ma part. Oublie.

Il y eut un silence. Faust regarda ses pieds faire des formes dans la neige. Ça le faisait chier que Persy parte. Il n'avait pas envie de se retrouver tout seul et surtout, il ne voulait pas qu'elle parte avec une minable impression de lui. Il l'avait déjà fait une fois, en lui lançant une boule de neige à la tronche, et après il s’était senti débile.

-On va quand-même pas rentrer maintenant.

Ils n'avaient encore rien vu de drôle et il n'était pas assez tard. Faust tira sur la manche de celle qui souhaitait être son amie.

-Y'a des sources chaudes là-bas.

Faust n'avait pas l'intention de se foutre à poil encore une fois, mais regarder les baigneurs de loin, sans que cela ne paraisse aussi indécent et rapproché qu'au stand de bûche, lui plaisait bien. En plus, il était curieux d'assister au phénomène d'une telle source dans un paysage hivernal : ce serait sa première fois, et sans doute celle de Perséphone aussi.

-Mais tu sais, normalement c'est censé être bien. Même pour les filles.

Il ne savait pas pourquoi, il s’était senti obligé de le préciser.

570 mots

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Bijin
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Persée
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Persée
Ven 20 Jan 2023, 13:03

 | Le Fessetival de la Charité 2.0 | La nuit, tous les chats sont gris - Page 4 J66m
Le Fessetival de la Charité
Perséphone



Le diminutif claqua dans son dos, assez fort pour ralentir sa fuite mais non l'arrêter. Le contact sur son coude la fit presque bondir et elle récupéra brusquement son bras. Son visage s'était fermé. La froideur nocturne rougissant son nez n'était rien en comparaison de la glace qui avait pris place au plus profond d'elle-même. Dès que son passé revenait en ronces vivaces pour déchirer la fragile bulle de protection qu'elle se tissait depuis son arrivée à Basphel, Perséphone se repliait en elle-même dans un réflexe salvateur.

Les lèvres pincées, la Sorcière ne répondit rien, se contentant de le scruter se dandiner avec malaise. Son comportement en totale contradiction avec ses propos, plus elle cherchait à le comprendre et plus elle se trompait. Faust était une énigme trop complexe à élucider. Incapable d'interpréter ses pensées, le silence paraissait être la meilleure des options. La passivité avait toujours été une solution efficace dès qu'elle se sentait submergée par les spasmes extérieurs de la vie. Qu'ils fassent ce qu'ils veulent et elle attendrait que ça passe.

Indiquées par un panneau, son regard s'orienta en direction des sources chaudes. Une nappe de vapeur se formait au loin, baignée d'une clarté diffuse dispensée par les lampadaires et autres décorations lumineuses. Les activités avaient perdu intérêt à ses yeux maintenant que leur discussion avait terni son humeur et à l'idée de se dévêtir à nouveau, un frisson la parcourut.

« ... » À sa remarque, la surprise rendit la vie à son visage mais bien vite, elle détourna les yeux. « Ah. Si tu le dis. » Que fallait-il faire de cette information ? Et si c'était vrai ? Il lui apparut que même alors, l'expérience n'avait rien d'attractif. Perséphone n'était pas à la poursuite du plaisir. Trouver sa place à l'école lui prenait déjà toute son énergie. Rien que se faire un ami paraissait inaccessible. Ce fut son tour de fouiller la neige avec la pointe de ses bottines comme s'il allait s'y dessiner une échappatoire, un portail pour fuir loin de ces nœuds mentaux. Elle se râcla finalement la gorge et préféra clore le débat. « Si tu veux aller aux sources chaudes, je veux bien te suivre. »

Un peu plus tard, ils se tenaient près des bassins fumants. Dans l'obscurité et évanouis entre les bras de vapeur, les baigneurs étaient invisibles et seuls les murmures des conversations et des rires couraient sur l'eau jusqu'à leurs oreilles, rendant le spectacle un peu ennuyeux. La violette risqua une œillade vers son camarade. « Tu veux aller les rejoindre ? Je crois que ça fait partie de ta grille. Je sais que j'ai dit que je ne me remettrai pas nue devant toi mais dans l'eau, tu ne me verras pas, c'est promis. » Chercha-t-elle à le rassurer. « Je n'ai jamais pris de bain. » Ajouta-t-elle, pensant à haute voix.

Message XIII | 497 mots

1° - Embrasser sur la bouche un survivant du plongeon de la glaciation
- Participer à l'activité bûche de Noël
- Mordiller l'oreille de quelqu'un


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Seiji Nao
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Seiji Nao
Ven 27 Jan 2023, 12:52





 | Le Fessetival de la Charité 2.0 | La nuit, tous les chats sont gris - Page 4 Ck1c

Au bras de Nanami, la deuxième journée se déroule sous le signe de l’effervescence. Malgré son grand âge, la vieille femme ne manque ni d’énergie ni d’enthousiasme. Dans sa vigueur de jeune fille, elle pousse l’audace jusqu’à enfiler des patins, et à s’élancer sur la glace au milieu d’une nuée braillante de gamins. Autour d’eux, le crépuscule embrase la neige de lueurs ambrées. D’abord morose _ la veille, il a pris du bon temps en compagnie d’Isaris et de Rosée du Matin, et a échoué dans sa mission _, l’Hanatsu se laisse gagner par la bonne humeur de son aînée. Déstabilisées par la nouvelle nature du sol, ses jambes ne lui obéissent plus tout à fait de la même manière. Avec l’aisance d’une pierre que l’on aurait invitée à danser, il s’emploie à éviter les chutes. Tous deux rient beaucoup ; elle, de sa maladresse, lui, d’une enivrante impression de liberté que sa gaucherie ne parvient pas à étouffer. L’aventure le laisse avec le nez rougi d’effort et de froid, et une splendide collection de bleus sur les fesses.

Pour se réchauffer, ils commandent un verre de cidre à une marchande diablement loquace, et entament une dernière promenade, avant de rentrer. Le corps de Nanami, hélas, n’a plus la fougue de ses vingt ans, et la fatigue lui pique les yeux. Au-dessus d’eux, la nuit déroule son ruban de ténèbres piqueté de perles. En apercevant l’éclat de la nacre, les prunelles de Seiji s’arrondissent comme des billes.

« Tu savais que les étoiles peuvent tomber du ciel ? Je l’ai lu dans un livre ! »

De l’index, il en désigne une. Ses vacillements font d’elle une parfaite candidate. Distraitement, il trace dans les airs une trajectoire fictive.

« Quand elles touchent terre, elles se transforment en femmes. On dit que ce sont les plus belles qu’on puisse voir dans une vie, et qu’elles brillent comme des diamants. Mais dans leur chute, elles se cassent une jambe. Alors, il faut toujours quelqu’un pour aller les sauver. Pas de princes ou de chevaliers. Des gens ordinaires, comme le boulanger ou la vendeuse de bonbons. »

Dans la caboche enfantine du violet, ce fabuleux récit ne tient pas de la légende, mais d’une indiscutable vérité. Ainsi est-il affreusement contrarié lorsque la sculptrice, d’une tape sur la tête, relègue sa révélation au rang de fantaisie.

« C’est une jolie histoire. »

Leur balade se poursuit en silence. La mine fermée, l’adolescent rumine, s’interrogeant sur le manque de foi de son aînée. Les écrivains sont bien des choses, mais certainement pas des menteurs. Toutefois, son horizon s'illumine d'un miracle. Dans un sifflement évocateur, le ciel se fend d’une pluie d’étincelles.

« Regarde, Nanami ! J’avais raison ! Elles tombent ! »

La vieille femme a tôt fait de le détromper, riant de sa naïveté : il ne s’agit que d’un feu d’artifice. Le visage éclairé par la joie, Seiji ne l’écoute plus. Ses iris suivent la course des merveilles. Vertes, rouges ou blanches, les paillettes flamboient dans l’obscurité. Joueuses, elles s’assemblent en de majestueux animaux, et se courent après en toute quiétude, perdant quelques gerbes lumineuses à chaque pas. L’Orine reste longtemps à les contempler, le menton relevé. Divinement inspiré, il s’imagine que c'est ainsi que se manifeste l'esprit d'Essë'Aëllun.

Chargés de plumes et de corbeilles, des Déchus circulent entre les invités. Il faut quelques minutes à Seiji pour se soustraire à sa fascination. Un garçon à la voix de miel, à peine plus âgé que lui, lui propose de coucher ses désirs et ses projets sur le papier. Nanami noircit déjà le sien d’un tracé élégant. Alors, sans prononcer le moindre mot, le violet griffonne consciencieusement, la langue légèrement sortie _ preuve incontestable de sa concentration. Comme de raison, ses souhaits se tournent vers son Maître à venir, implorant son bonheur et sa réussite, et vers ses chères pièces de bois. Rien ne lui ferait plus plaisir que de donner une représentation à ses frères et sœurs, et d’entendre échapper à leurs bouches critiques un soupir exalté. La sculptrice se redresse avant lui.

« Alors, qu’est-ce que tu as écrit ? »

Au lieu de lui livrer ses pensées, elle fait disparaître ses rêves dans la corbeille que tient le Déchu en souriant. Un doigt sur les lèvres, elle lui intime le secret. Dans ses prunelles voilées par le temps brille tout le sérieux du monde. Depuis l'enfance, la superstition s'accroche à ses os comme une malédiction.

« Il ne faut pas partager ses vœux, mon chou. Ça attire le mauvais œil. »

Avec un hoquet de stupeur, l’adolescent s’impose le silence. L’enthousiasme lui gratte la gorge. Pensif, il se penche à nouveau sur le parchemin. En bas de page, il esquisse une pensée pour cette étoile inconnue qu’il aimerait tant voir tomber.

803 mots | Post V

En compagnie de Nanami, Seiji assiste au feu d'artifice.

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Kitoe
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Kitoe
Sam 28 Jan 2023, 16:24

Faust
Le Fessetival de la charité

Aux abords des premières vapeurs, Faust eut la sensation d'entrer dans un lieu interdit. Cela ne faisait pas plus exception que de se balader nu dans l'atelier de bûches, mais l'ambiance y était toute différente et plaisait davantage au Démon. Ici l'atmosphère était plus lourde, plus suave, et l'obscurité rajoutait du mysticisme à cet endroit mystérieux. Mais ces sources pouvaient aussi apparaitre ennuyeuses, en ce sens qu'on n'y voyait rien. Faust ne savait pas s'il appréciait la mise en scène. Peut-être un peu. Il se demandait ce que Persy en pensait.

-Euh...

Ses yeux se perdirent dans la teinte d’encre de l'eau fumante. La température avait l'air très agréable. L'idée de nager dans une baignoire géante, de s'y étendre complètement et savoir que sa mère ne viendrait pas l'engueuler parce qu'il prenait soi-disant trop de temps, l'enchantait pas mal.

-D'accord.

Perséphone avait sûrement raison en avançant qu'ils ne pourraient pas se voir dans le noir. Faust explora du regard les pourtours du bassin, avant de revenir à la Sorcière avec consternation.

-Sérieux ?

Quel genre de personne n'avait jamais pris de bain de sa vie ? Une baignoire, c'était pourtant le summum de la base. Chez sa mère, il s'agissait d'une grande bassine en bois, un peu comme un tonneau. Le système était plutôt rudimentaire, mais c'est toujours mieux que les pauvres qui se lavaient directement dans les cours d'eau. A Basphel, le système des salles de bain était beaucoup plus moderne et sophistiqué. Faust avait été assez impressionné la première fois, et pas peu fier d'être logé à une meilleure enseigne que sa propre matriarche, qui l'avait pourtant envoyé là-bas pour que débarrasser de sa présence quotidienne. Les systèmes de douche de l'école étaient, bien entendu, bien plus onéreux que la vulgaire baignoire de sa maman. C'était une déduction simple et logique. De ce fait, il se posait une nouvelle question au sujet de sa camarade : est-ce que sa famille était riche ? Ou au contraire, est-ce qu'elle était tellement pouilleuse qu'elle ne s'était jamais lavée avant d'arriver à l'école ?

-Faut que t'essaies.

D'un pas mal assuré, il se dirigea vers les vestiaires.

Quelques minutes plus tard, le garçon poussait un soupir épanoui en se plongeant jusqu'au cou dans l'eau chaude. Il s'était dépêché : si ce n'était pour préserver son intimité, il n'avait suffi que de quelques secondes pour que les aiguilles du froid ne transperçassent sa peau de toutes parts. Ses pieds avaient particulièrement souffert au contact du sol gelé, lorsqu'il avait dû se frayer un chemin jusqu'à l'eau sans glisser. Il espérait ne pas avoir été trop ridicule dans ce formidable ballet de manchot. Faust appuya son dos contre la paroi du bassin. Derrière lui, il entendait les bruits de pas trahis par l’humidité au bord de la source.

-T'y arrives ? Lança-t-il à l'aveugle, évitant de peu un coup d'œil qui lui en aurait trop révélé.

Il attendit que son amie ne fût entièrement immergée pour cesser de regarder droit devant lui. Avec un sourire en coin, l'air de lui demander ce qu'elle pensait de cette première expérience, il s'avança dans l'étendue à l'aide de deux ou trois brassées. Après avoir avalé quelques mètres, il pivota.

-Au fait, tu sais nager ?

539 mots

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Susannah
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Susannah
Dim 29 Jan 2023, 13:50

 | Le Fessetival de la Charité 2.0 | La nuit, tous les chats sont gris - Page 4 Pzvg
Le Marathon du Fessetival de la Charité



En équilibre sur une jambe pliée, l'autre tendue à l'opposé, Susannah s'étirait consciencieusement. Le temps où ses jambes menaçaient de la trahir à chaque pas sur la terre ferme était révolu. Les cours d'éducation physique avait galbé ses membres et son équilibre était plus assuré qu'auparavant, bien qu'elle se sentit toujours plus confortable dans son élément naturel. Pour exécuter ses préparatifs, l'étudiante se tenait en marge de la ligne de départ ainsi que des autres participants qu'elle fixait parfois avec un mépris non dissimulé. Dans l'obscurité teintée par les pinceaux de l'aube, les étapes du parcours dentelaient l'horizon sous l'oeil impatient des spectateurs les plus motivés pour assister à l'épreuve matinale. Une légère tension se propageait dans les rangs de ceux qui se préparaient à l'approche de l'heure du départ. Il y avait de tout, dont ceux qui avaient du perdre à un pari si on en jugeait leur expression maussade.

« Vous êtes de Basphel ? J'ai cru comprendre que l'école avait envoyé quelques élèves profiter des fessetivités dans la partie chaste. Vous n'avez pas peur de perdre avec tous ces adultes ? » Les bras réunis au dessus de sa tête, l'Ondine fusilla du regard celui qui l'avait abordée. « Oui. Et non. » Répondit-elle sobrement, espérant que sa réponse laconique n'encouragerait pas l'inconnu à alimenter la conversation. « De toute façon, l'essentiel c'est de participer ! Vous faites une bonne action, c'est ce qu'il faut retenir. L'association a grand besoin de fonds pour aider ceux qui sont dans le besoin. C'est touchant de voir que même les adolescents sont touchés par ces problématiques. » « Comme si j'en avais quelque chose à faire. Je ne fais pas ça pour les pouilleux assistés, je fais ça pour gagner. Et mêlez-vous de ce qui vous regarde. C'est louche que vous me parliez autant. Même au Fessetival, la pédophilie n'est pas tolérée, vous savez ? Les hommes comme vous me dégoûtent, vous ne survivriez pas quinze minutes dans l'océan. » « Mais je - » Susannah interrompit sa protestation d'une main levée. « Laissez-moi tranquille ou j'irai vous dénoncer aux juges pour harcèlement sur mineure. Vous ne voulez pas être disqualifié avant même que le marathon ne commence, n'est-ce-pas ? » Et sur un léger sourire en coin, elle s'éloigna d'elle-même pour se rapprocher de la ligne de départ en nouant ses cheveux dans une queue de cheval.

Les premiers faisceaux dorés zébraient le ciel quand la clochette de départ retentit. Susannah s'élança. Ses courtes jambes la désavantageait et elle prit la queue de la course à sa grande contrariété. À quelques mètres, le premier obstacle apparut. Il s'agissait d'une colline verglacée où avaient été suspendues des cordes pour aider à l'ascension. L'élève s'en saisit, maudissant entre ses dents dès que ses pieds échouaient à se fixer sur la glace. La sueur ruisselait déjà dans son dos et elle avait le souffle court après avoir intensifié la rapidité de sa course. Quand elle parvint enfin au faîte, ses muscles étaient noués et elle découvrit que les autres participants couraient déjà vers la suite. Sur sa gauche, une pile de tapis reposait, destinés au ruban glacé serpentant jusqu'au bas de la colline. Des rebords avaient été aménagés pour éviter aux participants d'être expulsés hors du tobogan dans la vitesse de la glisse. L'adrénaline fusait dans ses veines en décharges qui donnaient à son regard un scintillement nouveau. Elle ne s'expliquait pas cette soudaine passion pour les compétitions mais c'était précisément le type de défis qui lui donnaient un nouveau souffle et l'envie de se dépasser pour faire ses preuves. Elle déposa son tapis à l'entrée, recula pour prendre de l'élan et se jeta à plat ventre sur le tapis, droit dans la gueule du tunnel à ciel ouvert. Ses coudes heurtèrent douloureusement les parois et elle les serra le long de son corps pour la suite de la glissade. Elle déboucha à toute vitesse à la fin de la pente et fut projetée dans une congère avec son tapis. De la neige plein la figure et les vêtements, elle s'épousseta brièvement avant de se hâter pour rejoindre ses adversaires.

La difficulté croissait avec la progression de la bleue qui commençait à remettre en question ses motivations. Ses poumons lui hurlaient de cesser de courir, ses bras et ses jambes étaient pris de violentes crampes quand elle se mouvait sur une barre en métal au dessus d'un bassin d'eau glacée. Elle aurait pu le traversait aisément à la nage mais cela aurait supposé qu'il fallait ensuite continuer la course nue et elle s'y refusait, non par pudeur, mais parce que les températures basses n'invitaient pas à la nudité.

Quand elle se laissa tomber au sol à la fin de l'épreuve, ce fut pour visualiser la prochaine qui l'attendait. Ses yeux s'arrondirent. « Qu'est-ce que... » Sellés et parés pour la monte, une rangée de Wëltpuffs reniflaient la neige à la recherche d'une touffe d'herbe à se mettre sous la dent. Interdite, elle mit quelques secondes avant d'approcher l'un d'entre eux. Est-ce qu'ils mordaient ? Au loin, elle voyait deux personnes juchées sur les cornus s'éloigner au trot. « Bon. Viens par là, sale bête. J'espère que t'as pas de puces. » L'animal l'ignora superbement, même quand, attrapant une poignée de poils, l'Ondine se hissa sur son dos. En fait, le Wëltpuff continua de l'ignorer alors qu'elle attrapait la cordelette autour de son cou et, mettant à profit ses récentes leçons d'équitation, serra les mollets pour engager sa monture sur la piste. Le vent fouettait son visage rougi par les efforts et le froid et un grand silence humiliant s'installa. Comme si elle n'était pas sur son dos, l'animal se déplaça de quelques centimètres pour aller lécher un rocher. « Oh, je ne crois pas non. » Fulmina la bleue. Ses mains se crispèrent sur la cordelette et, écartant les jambes, elle enfonça brutalement ses talons dans les flancs laineux. Surpris, le Wëltpuff releva la tête et l'orienta sur le côté pour la fixer de sa pupille jaune fendue horizontalement. Susannah réitéra son coup de talon et il consentit à effectuer un pas avant de s'arrêter à nouveau, manifestement distrait par l'un de ses congénères qui trottinait jusqu'à la mare pour s'abreuver. Outrée par la désobéissance insolente de sa monture, elle s'excita dessus quand, avant même d'avoir pu émettre un cri, elle se retrouva à effectuer une parabole dans les airs, désarçonnée par le lever de fesses efficace de la bête. Les geste rendus tremblants d'une rage mal contenue, l'Ondine enleva les paquets de neige collés à son faciès quand l'un des juges dépassa la corde délimitant les épreuves des spectateurs pour s'avancer jusqu'à elle. « Vous êtes disqualifiée. Toutes mes félicitations d'être arrivée jusque là ! L'association vous remercie pour votre détermination ! » Déclara-t-il jovialement sans paraître remarquer l'ire de la Basphélienne qui était prête à lui sauter à la gorge.

Message unique | 1225 mots


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Persée
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Persée
Ven 03 Fév 2023, 11:50

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Le Fessetival de la Charité
Perséphone



Pour la deuxième fois de la soirée, Perséphone sortit en public sans rien de plus qu'un tissu pour préserver sa nudité. Sa serviette nouée fermement autour d'elle, la Basphélienne fouilla du regard les bassins enfumés à la recherche d'une tête brune à l'air perpétuellement maussade. Une fois repéré, elle vint le rejoindre à pas prudents. Toute son enveloppe frémissait dès qu'une brise lui rappelait le climat peu accueillant du Berceau et les miroirs au fond insondable lui parurent subitement un plus attrayants alors que le sol gelé envoyait des dagues de glace lacérer la plante de ses pieds. Personne ne s'attardait sur les rebords et elle-même accéléra le pas jusqu'à arriver là où son ami barbotait en l'attendant.

Ses orteils s'agrippèrent au bord du bassin et elle plongea son regard dans l'eau, éprise de doutes sur l'hygiène et la sûreté de l'entreprise. Finalement, elle s'accroupit pour laisser l'extrémité de ses doigts rider la surface. Sans répondre à son injonction, la violette se défit de sa serviette qu'elle plia sur le sol avant d'enfoncer lentement une jambe, puis l'autre dans l'eau. Comme rien d'autre ne se passait qu'une agréable chaleur enfermant ses membres, elle retint son souffle et s'immergea jusqu'aux clavicules. Ses doigts et orteils engourdis s'agitèrent de plaisir en reprenant vie. « C'est plutôt bien. » Admit-elle sans qu'on lui pose la question.

Le courant créé par l'impulsion de Faust l'arracha de l'étude de ses sensations et c'est fascinée qu'elle le vit fendre l'eau sans effort. Nager ? Elle faillit sourire. À la place, elle poussa sur ses pieds et battit des bras sous l'eau pour inciter son corps à se mouvoir. Ce fut presque immédiat, Perséphone coula comme une pierre et l'eau se referma sur elle. Instantanément, la panique prit le dessus et elle se débattit follement, s'agitant dans tous les sens jusqu'à ce que ses pieds butent sur le sol du bassin. Quelques secondes plus tard, elle émergeait en crachotant, les cheveux collés au visage et les yeux écarquillés. Son coeur martelait ses côtes et son nez était pris dans une vive douleur d'avoir aspiré de l'eau quand elle avait commis l'erreur de chercher brusquement son souffle sous l'eau. Mais le pire était d'avoir eu le Démon comme témoin de son échec. Elle lui tourna le dos et s'éloigna, la nuque rouge de gêne. « Je crois que je vais rester là. » L'informa-t-elle avant de se caler contre un rocher, les traits exsangues, et définitivement déterminée à ne jamais reproduire la tentative. L'air ailleurs, elle remit du mieux qu'elle put ses cheveux en place. Des boucles pendant tristement, des gouttes glacées s'échappaient régulièrement pour tracer des rigoles sur ses épaules et sa nuque. Elle n'y avait pas prêté attention au début mais désormais, les bruits des baigneurs dans les autres vasques lui parvenaient sous forme de bavardages ténus mais aussi de grognements et de soupirs qui facilitaient l'identification de leurs activité. Avec une grimace, Perséphone resserra les bras autour d'elle, de moins en moins persuadée de l'hygiène des thermes.

Message XIV | 550 mots

1° - Embrasser sur la bouche un survivant du plongeon de la glaciation
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Kitoe
Mer 08 Fév 2023, 22:42

Faust
Le Fessetival de la charité

C’était sûrement assez idiot, mais Faust était content. Il n’était pas peu fier d’avoir fait découvrir à sa camarade les bras réconfortants d’un bon bain bien chaud. Pour une fois, leur activité ne serait pas aussi gênante ou étrange que les fois précédentes.

Il ricana volontiers en assistant au pitoyable spectacle qu’était la danse nautique de la Sorcière. La voir couler, voir l’adolescente se démener en vain pour maintenir sa tête hors de l’eau était la chose la plus risible à laquelle il avait pu assister ces derniers temps. Au moment où son visage fut complètement submergé, il continua de s’esclaffer. Puis, tout à coup, il songea que ce n’était pas une bonne idée.

-Persy ?

Il tenta de réduire la distance qui les séparait, mais Perséphone parvint à retrouver d’elle-même la surface.

-Merde. Ça va ?

Elle ne l’écoutait pas, plutôt occupée à trouver un point où s’échouer. Faust n’osait pas s’approcher. Il savait de source sûre que les personnes frustrées, vexées ou énervées n’étaient pas à même de répondre convenablement à des sollicitations trop intenses, alors mieux valait se taire et garder ses distances. Le jeune Démon suivit la trajectoire de son amie avec ses yeux de merlan. Il était ennuyé. Déçu, même. Ses activités avec Perséphone n'étaient pas vouées à de franches réussites. C'était lassant : ils auraient dû s'amuser ici, pas se rétracter dans leur coquille de mineurs fragiles à la moindre contrariété. En cela, la Sorcière n'était pas l'unique fautive. Faust lui-même n'était pas fier. Il détestait être gêné à ce point par tout ce qui touchait au sexe – n’est-ce pas – ou à la nudité. Il voulait être confiant, sûr de lui et surtout, ne pas être soumis à tous ces jugements qui polluaient ses pensées en permanence.

-Tu pourrais m'attendre là ? J'vais faire un tour.

Histoire de ne pas s'être mouillé pour rien. Faust avait besoin d'être seul quelques minutes. En quelques brassées, il disparut dans l'obscurité.

Entre les quelques conversations qui avaient lieu à divers endroits dans le bassin, les murmures s'éclaircissaient en gémissements et soupirs caractéristiques au fur et à mesure de son avancée. L'adolescent ne s'arrêtait pas pour observer les scènes cachées dans l'ombre. Il jetait des coups d'œil, mais n'y voyait pas grand-chose. Toutefois, il était aisé de deviner les corps collés les uns contre les autres et les positions. Plus ou moins consciemment, sans pour autant être plus à l'aise que si Persy l'avait accompagné, le Démon prenait note. Il déchanta lorsqu'un cri de plaisir détona dans la nuit, plus fort que les autres. La réaction fut immédiate dans son bas-ventre, si bien qu'il interrompit son avancée. Sa propre excitation l'avait littéralement pris de panique et bien sûr, il avait honte. Un regard à droite puis à gauche plus tard, il ferma les yeux pour mieux réguler son souffle court. D'autres auraient certainement choisi de mettre fin à leur gaule en terminant le travail ; lui pensait que le lieu n'était pas propice, d'autant plus qu'il était seul au milieu de l’étendue d’eau. Lorsqu'il eut à peu près retrouvé son état normal, le garçon retrouva sa camarade.

-On se casse si tu veux.

C'était un ordre.

528 mots

Spoiler:



Bijin
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Sam 18 Fév 2023, 11:50

Le Fessetival



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« C’est que, les chiens, ça aide à draguer. »

Je lui souris en faisant ma tête de con.

« Il est super obéissant, très bien éduqué. Il ne perd pas du tout ses poils et il n’a pas tendance à faire des léchouilles bien humides… »

C’était tout le contraire. Je n’étais pas fait pour éduquer quoi que ce soit. J’avais plutôt bien réussi en tant que professeur à Basphel, et j’y allais encore de temps en temps, mais c’était aussi parce que j’avais tendance à considérer les élèves comme mes potes. Je n’avais, pour le reste, aucune autorité. Mes cours se passaient bien parce que j’inspirais confiance et que l’ambiance était détendue. Je rendais les choses passionnantes à coup d’anecdotes et, finalement, les élèves se tenaient tranquilles à l’intérieur du brouhaha habituel de mes cours. S’ils voulaient venir dix minutes, ils venaient dix minutes. S’ils avaient envie d’aller aux toilettes, ils pouvaient y aller. J’acceptais même les touristes et mettais le contenu en libre-service pour que quiconque ne veuille pas venir puise le faire sans être pénalisé. Avec le temps, on avait aussi commencé à m’écouter sans que je n’aie rien de particulier à faire.

« Ouais… on peut dire ça comme ça. On perd nos plumes aussi et on change de forme si on veut. Je change toujours. T’auras qu’à me dire comment tu as envie que je sois… Genre… ton homme idéal tu vois. »

Je ris. Une fois, Kaahl avait choisi ma Mue. J’avais été un peu étonné par ses goûts mais je m’étais plié à l’exercice. Il avait été très précis. Je me demandais si Freyja le serait aussi. Savait-elle ce qu’elle aimait ?

« Si t’as tes règles en même temps… T’es chiante quand t’as tes règles ? Non je demande parce que ça expliquerait pas mal de choses. Tu les as souvent, non ? »

Mon sourire dévoila mes dents et je restai comme ça, avec une tête de clown, quelques longues secondes. C’était trop drôle.

« J’ai souvent de la visite. Les gens squattent chez moi. J’organise des réunions avec d’autres artistes aussi, des écrivains mais pas seulement. Ça finit régulièrement dans mon lit. Mais oui, je te préviendrai. Après… tu peux venir pour la partie discussion et artistique. C’est intéressant. Il y a des gens qui ne sont pas encore connus mais qui vont sans doute le devenir. Tu pourras les découvrir avant le reste du monde. »

Je l’imaginai un instant au milieu de la foule et du brouhaha. Certains réciteraient leurs vers pendant que d’autres discuteraient de la meilleure suite à donner à une histoire. Je ne savais pas si elle trouverait sa place dans le foisonnement général. Parfois, le sexe ne se passait pas dans ma chambre, mais devant tout le monde. Ce n’était pas rare. Mais l’habitude faisait que ça ne dérangeait personne. Les gens n’étaient pas heurtés. Au contraire, ils prenaient ça comme une source supplémentaire d’inspiration.

« Je crois que même si je l’invitais, il ne viendrait pas… »

C’était à essayer.

« Il y a… des gens. Mais tu n’es pas dedans non, désolé, surtout pas après la formation de notre Lien. Un jour, on fera l’amour. C’est juste une question de temps. »

Je l’embêtais mais je le pensais aussi.

« Ouais… Le marathon… Je pensais plutôt faire la grasse matinée. Mais si tu y tiens… avec une juste compensation, je veux bien me tuer en courant. »

**

Le lendemain, je l’accompagnai jusqu’à la ligne de départ.

« Ne m’attends pas hein. Je suis lent. »

J’avais surtout l’intention de ne pas courir plus que ça et de l’attendre à l’arrivée avec une boisson et un grand sourire. Je ne savais pas trop où je posais les pieds en acceptant de la recueillir chez moi comme un petit chat abandonné mais il était trop tard pour y réfléchir maintenant. J’avais mis les pieds quelque part et je n’avais plus qu’à espérer que tout se passerait bien.

« Oh au fait… J’organiserai une grande fête d’ici quelques jours. Le Fessetival s’étant passé sans encombre, j’ai le plaisir de t’annoncer que tu as devant toi un membre très imminent du gouvernement déchu. »

Je bombai le torse. Il me restait encore la fin du Fessetival à assurer mais ce n’était que le temps de quelques heures. L’équipe que j’avais choisie avait fait du bon travail. Je comptais d’ailleurs envoyer un petit courrier aux participants afin de les remercier tout en leur expliquant à quoi servirait l’argent récolté.

755 mots

Bingo:



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Dim 19 Fév 2023, 20:49



Unknown

Le Fessetival de la Charité

En groupe | Freyja



« Ah ouais, je vois. » Son sourire s’estompa. Elle n’était pas certaine d’avoir envie d’y penser. En ce moment, elle ne songeait qu’à deux hommes : Kaahl ou Ezechyel. À chaque fois que son désir s’éveillait, c’était vers eux qu’il se tournait ; et aussitôt, il s’éteignait. Le Mage avait décidé de lui tourner le dos. Le Dieu gardait le silence – et l’homme appartenait à un autre temps. Il n’y avait que lorsqu’elle portait la couronne des Réprouvés qu’il parvenait à se maintenir – mais cela ne suffisait pas à les lui faire oublier, et elle pensait à eux même quand d’autres la touchaient. Elle s’humecta les lèvres, le regard planté sur la préparation, le cœur alourdi par ses réflexions. Grâce à Adam, il ne tarda pas à retrouver un peu de légèreté. Elle releva le nez vers lui, et lui tira la langue, un œil à moitié fermé et les sourcils haussés. Ça manquait peut-être de conviction, mais la grimace était bien là. « Non, Pendragon. Quand j’ai mes règles, je suis mille fois pire que d’habitude ! Et faudra te plier à toutes mes exigences, parce que sinon, je me transforme en monstre et je dévore tout sur mon passage ! » Son sourire refléta le sien. Quand elle se laissait aller en sa compagnie, elle découvrait le pouvoir communicatif de sa bonne humeur. Avec lui, c’était facile. Il n’y avait pas à se prendre la tête. Avec Kaahl, c’était toujours compliqué. Avec elle aussi, peut-être. Un pincement assaillit son cœur. Elle inspira, comme si l’air frais pouvait chasser ses pensées négatives.

« Des réunions d’artistes ? Tu es donc un peu cultivé, mince alors… Moi qui te prenais pour un analphabète. » Elle avait lu certains de ses livres. Si elle avait su qu’ils étaient de lui, elle ne les aurait probablement jamais achetés. C’était sans doute pour cette raison qu’elle ne lui en avait d’ailleurs jamais parlé. « Il y a des musiciens, aussi ? » s’enquit-elle, en pensant à son violoncelle. Elle l’apporterait chez lui. Jouer lui ferait certainement du bien. Concentrée sur les notes, elle vivrait dans un univers musical qui recouvrirait tout le reste. « Quoi ? » Elle lâcha les ustensiles de cuisine, et cala ses mains sur ses hanches, reculant légèrement son buste pour mieux pouvoir jauger Adam. « Une question de temps ? Tu me donnes de la motivation pour être inscrite sur ta liste, là ! Et puis, faudrait déjà que tu mettes ta bague pour que le Lien évolue. Et non, c’est pas une invitation à la mettre. Inscris-moi plutôt sur ta fameuse liste. » répliqua-t-elle, souriante. Plaisanter lui permettait d’oublier un peu. « Et ce serait quoi, ta juste compensation ? »



« Oh ça, je l’ai toujours su. » rétorqua l’Ange, vêtue d’une tenue de sport, les cheveux relevés en queue de cheval. Elle avait passé une nuit médiocre, hantée de rêves et de cauchemars, mais la perspective de la course la galvanisait. Aucune peine de cœur ne résistait à une intense séance de sport – l’effet restait temporaire, mais c’était au moins ça. La nouvelle que lâcha Adam la déstabilisa suffisamment pour que son pied butât contre un caillou. Elle grogna un « rah, putain », avant de planter son regard vert sur le Déchu. « C’est une blague ? Le gouvernement a l’intention de se saborder ou… ? » Un sourire mutin courba ses lèvres. « Je ne savais pas que la fin du monde était si proche, Monsieur le Vincide. »

Fin  | Le Fessetival de la Charité 2.0 | La nuit, tous les chats sont gris - Page 4 3298876942



Message X – 586 mots

Bingo 1° - Embrasser sur la bouche un survivant du plongeon de la glaciation
- Participer à l'activité bûche de Noël
- Mordiller l'oreille de quelqu'un




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Adriæn Kælaria
Mar 21 Fév 2023, 09:19

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Image par Inconnu
Cours, moi je vais rentrer dormir



« C’est pas Susannah là-bas ? » Læn tourna la tête vers le doigt pointé de Sympan, avant d’en suivre la direction. Le faux Magicien la regarda un instant. Cette fille était décidemment bizarre. Il pensa à Lana. Jamais elle ne se serait « abaissée » à participer à l’épreuve. Il laissa l’air s’échapper de ses poumons. Hors de question qu’elle arrivât jusqu’au bout et pas lui. « Pourquoi tu fronces les sourcils ? » demanda l’Ygdralfar. Læn répondit un « Non rien » dans sa barbe, avant de changer de sujet. « Il va arriver, Adriæn ? Tu l’as revu depuis hier ? » Un sourire énigmatique s’étira sur le visage de Sympan. « Je ne crois pas… Il était bien occupé la dernière fois que je l’ai vu mais ça fait un moment. D’ailleurs… je ne te remercie pas de m’avoir abandonné hier. » « … Une fille m’a gobé un orteil. » « Et alors ? Tu as ressenti quoi ? » fit-il, visiblement hautement intéressé. « Du dégoût… » « Savais-tu que des gens aimaient ça et que les orteils étaient une zone érogène chez certaines personnes. » « C’est répugnant ! » lâcha-t-il, en grimaçant. « Non, pourquoi ? Les pieds sont une partie du corps comme une autre. Une fois propre, c’est très praticable. » « Ne me dis pas que… Oh non berk. Éloigne-toi de moi, suppôt du Monarque Démoniaque ! » fit-il, en repoussant un peu son colocataire. Sympan ricana, avant de changer de sujet à son tour. « J’ai entendu dire que tu avais frappé une fille, le premier soir. » Le visage de Læn s’assombrit légèrement. « Cette grognasse a allumé mon écharpe ! » dit-il, une pointe de culpabilité dans le cœur. « Et tu aurais préféré qu’elle t’allume toi ? Comme Susannah ? » « Quoi ?! Non ! Mais putain, Sympan ! Obsédé du cul ! Vous ne pensez vraiment plus qu’à ça avec Adriæn. Vous me dégoûtez ! Pire que des chiens ! » « Huumm… Tu sais, c’est normal à notre âge… Les hormones, tout ça. Tu connais, non ? » « Les hormones ? » « Bon… Je ne vais pas t’expliquer maintenant mais… disons que c’est un peu l’instinct quoi. Avec Drejtësi on… » « Chut ! Je ne veux plus rien entendre. Je ne veux pas savoir si Drejtësi te lèche les orteils. Sérieusement… » « Oui c’est vrai. Tu as plutôt intérêt à te concentrer sur la course. Moi je vais rentrer dormir. » « Quoi ? Tu ne cours pas ? » « Oh non. J’ai déjà des courbatures d’hier. J’ai tout donné. » « J’ai vu ça, ouais… » Les danses de Sympan avaient été particulièrement ridicules mais il avait eu la chance que personne ne l’eût regardé à part lui. Il sourit, en se rappelant son imitation du serpent à sonnette. « Tu n’as qu’à suivre Susannah et lui demander de sortir avec toi. » « … Non. » « Peut-être que c’est pas sérieux avec son Titouan. » « Je m’en fous d’elle putain ! Je vais faire le marathon pour leur truc de charité à la con et après je rentre dormir avant le départ. C’est tout. Dire que tu m’as fait venir jusqu’ici alors que tu ne vas même pas participer… Je te hais… » Sympan lui tapota l’épaule, d’une tape trop molle, malaisante. « Tu me raconteras. » conclut-il, en ricanant.

559 mots



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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Ven 24 Fév 2023, 20:24



Le Fessetival de la Charité


Mes yeux remontèrent vers Astriid. Mon expiration se fit par le nez. Elle ne ressemblait à rien, surtout dans cet accoutrement ridicule. Était-ce des vapeurs d’alcool qui se dégageait de sa bouche, lorsqu’elle parlait ? Je plaçai l’une de mes mains sur l’autre, à plat sur la table, et redressai légèrement mon dos. Au moins, un soupçon de jugeotte gardait son cerveau en vie. Effectivement, je m’apprêtais à lui refuser la possibilité de s’asseoir à mes côtés. Le fait qu’elle n’en tînt par compte m’arracha un sourire désabusé. Malgré les inclinations de mon Âme pour la sienne et le fait que nous fussions Reines d'une même île, je ne pouvais décemment pas laisser cette fille sans importance adoucir mes pensées. Contrairement à elle, qui devait voleter tel un papillon, mes ambitions seules devaient me porter. De plus, les papillons étaient particulière éphémères. Qu’elle papillonnât, tant qu’elle le pouvait encore. Je me tendis sur la suite de ses paroles. Que pouvais-je attendre d’une alcoolique ? Rien, hormis un tapis d’immondices étalé là par son haleine chargée. Je fis un signe discret à l’un des espions attachés à la Couronne, afin de l’empêcher d’intervenir. Je pouvais encore me débarrasser des indésirables moi-même. Je tiquai néanmoins lorsqu’elle évoqua Érasme. Jadis, le sort de cet abruti ne m’aurait pas perturbée outre mesure. Néanmoins, puisqu’il me faudrait épouser Elias Salvatore lorsqu’il le jugerait opportun, la responsabilité de ce traître m’incomberait, comme bien d'autres choses. Il était inconvenant pour un ancien Prince de se montrer en ce genre de lieu de débauche. J’allais l’arracher à ce piteux état, le sauver de lui-même et de la folie qui le faisait probablement forniquer avec cette sous-race de Réprouvé qui osait encore exister. Dommage que la guerre ne l’eût pas achevé. « Excusez-moi… » commençai-je, en me levant, avant de continuer, un petit sourire sur les lèvres. « … mais je ne crois pas vous avoir autorisé à m’adresser la parole. » Peut-être allais-je sauver Érasme… ou le faire exterminer. Je n’avais pas encore décidé. « La prochaine fois, j’ordonnerai qu’on vous fasse décapiter. » murmurai-je, avant que ma main ne vînt caresser sa joue. « Ce serait dommage de se passer de votre tête d’idiote. Elle a au moins le mérite d’être drôle à regarder. » Elle était belle, bien au contraire, bien que brouillonne du fait de son manque de manières. Néanmoins, les pensées et les paroles n’avaient pas besoin d’être concordantes. « Sur ce. » laissai-je flotter dans les airs, en tournant les talons. Je n’avais pas le temps de m’occuper d’elle. Je devais devenir digne d’être l’épouse du Roi et, plus tard, de l’assassiner proprement pour prendre sa place.

424 mots
Fin
À charge de revanche. C'est une peste  

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Aliénor Vaughan
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Aliénor Vaughan
Sam 25 Fév 2023, 13:17


Image réalisée par Owl Studio

Documentaire sur les grenouilles


 | Le Fessetival de la Charité 2.0 | La nuit, tous les chats sont gris - Page 4 J66m


Aliénor baissa légèrement la tête. Pourtant, son regard resta figé dans celui de Priam. Elle sentait la caresse de ses doigts sur sa cheville. Plus qu’une simple sensation extérieure, elle avait l’impression que son être entier était en train d’évoluer vers autre chose, quelque chose de plus bestial, quelque chose qui ne pliait pas face aux dictats. Sous les traits d’une autre – une autre qui n’était donc pas elle aux yeux du monde – elle se libérait du cocon qui lui avait été imposé jusqu’ici et devenait enfin papillon ; un papillon capable de tout. Le jeu l’excitait. Sous les traits d’un autre, elle voyait pourtant Priam ressortir, ressurgir dans ce qu’il avait de plus sauvage, dans cette combattivité qu’il laissait trop souvent tapie au fond de son cœur. Elle voulait qu’il eût toujours cette volonté de gagner, d’aller au bout des choses, de ne pas abandonner. Elle pensa que s’ils se nourrissaient l’un l’autre alors ils pourraient allumer des brasiers. Ensemble, ils réussiraient n’importe quoi. « Je ne changerai pas d’avis. » affirma-t-elle, sans le quitter des yeux. L’adrénaline pulsait dans sa poitrine. Elle le regarda faire, suivit le mouvement qu’il lui imposa, l’attrapa et envoya chier le monde. Qu’ils sifflassent s’ils le désiraient. Qu’ils se plaignissent. Qu’ils regardassent. Elle n'en avait rien à foutre.

Quand il la toucha, elle était déjà pleinement sensible. Le contact lui arracha des gémissements de plaisir. Elle avait envie que leurs bassins fusionnassent. Ses doigts n’étaient pas assez. Le rouge lui monta aux joues. Ses doigts coururent sur sa nuque et dans ses cheveux. Elle voulait qu’il constatât et entendît l’effet qu’il lui faisait. Elle ne cachait rien. Elle laissait son état s’exprimer et lorsqu'il parla de nouveau, un sourire avide se dessina sur son visage. Ses mains descendirent. Elle ouvrit sa ceinture et plus encore. Ses doigts attrapèrent ce qu’elle désirait et son regard se maintint au creux du sien alors qu’elle effectuait des aller et retour. Elle avait envie de lui montrer, lui montrer qu’elle était capable de le suivre, capable d’aller aussi loin que lui et même encore davantage. Elle voulait qu’il sût que malgré ses hésitations, elle savait ce qu’elle voulait au fond. Elle le savait, d’autant plus avec ce visage factice. Elle le suivrait parce qu’elle le désirait lui, parce qu’elle l’aimait. Aliénor l’attira à elle en enroulant ses jambes autour de sa taille. Elle voulait encore le sentir contre elle, qu’il allât plus loin que simplement se coller à elle. Elle voulait qu’il entrât en elle. « Vas-y. » lui confirma-t-elle. Elle n’attendit néanmoins pas qu’il initiât le mouvement. Elle guida son entre-jambe en avançant son bassin pour la prendre à l’intérieur de ses cuisses. Elle voulait qu’il lui fît l’amour à n’en plus pouvoir.

445 mots
Le programme a dû être interrompu pour cause d’atteinte aux bonnes mœurs. Nous vous proposons un documentaire sur les grenouilles en attendant /sbaf



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Jeu 09 Mar 2023, 19:02

 | Le Fessetival de la Charité 2.0 | La nuit, tous les chats sont gris - Page 4 J66m
Le Fessetival de la Charité



« Mais, le concours de boisson... » Lui rappela Astriid comme si c'était la chose la plus importante au monde. Elle leva sa chope vers Eméliana dans l'espoir que la vision du liquide ambré débordant sur ses cuisses puisse la faire changer d'avis. Ça l'aurait faite changer d'avis elle, même si la comparaison était inutile puisque l'Elfe ne serait jamais détournée. « Oui, mais si je vous demande l'autorisation, vous alliez encore dire non. » Répéta la rousse, au cas où elle n'aurait pas compris la première fois. « J'ai déjoué votre stratégie ! » Pouffa triomphalement la rouquine. C'était moins difficile quand l'alcool endormait tous ses doutes. « Vous n'avez pas à être si formelle. » Chuchota-t-elle, se penchant en avant. « Je promets de ne répéter à personne que vous êtes une fille normale. »

Comme la Sorcière n'avait pas l'air d'accepter son offrande, l'Ygdraë porta le verre à ses propres lèvres pour boire l'excès de mousse qui vint ourler sa lèvre supérieure. Elle la fit disparaître d'un coup de langue et retint de peu le rot qui menaçait de sortir, soutenue par une dernière once de bon sens. Il lui semblait qu'il serait dangereux de roter à la figure d'une représentante de la monarchie Sorcière.

« Me faire décapiter ? C'est un peu extrê - » Elle se tut au contact sur sa joue, inattendu. Tout son être se tendit, son expression joyeuse se figea. Elle avait envie de prolonger le contact, de l'enlacer complètement et de la serrer fort contre elle le temps de définir l'émotion qui submergeait toutes les autres, le temps de se sentir entière. Son regard plongea dans celui, si similaire et si opposé au sien dans l'intention. Le miroir était cruel, plus qu'elle ne l'avait imaginé, plus qu'elle ne l'avait espéré. Un gloussement nerveux remonta jusqu'à son nez et elle toussa. « Si vous appreniez à me connaître, vous ne voudriez pas me tuer. » Assura-t-elle, battant exagérément des cils. « En plus, je n'ai pas trop envie de mourir. » Ajouta-t-elle, un sourire béat accroché aux lèvres. D'un geste vif, elle remit en arrière son serre-tête qui ne cessait de vouloir lui retomber sur le visage. Quand elle releva les yeux, ce fut pour ne voir que le dos d'Eméliana qui s'éloignait. « En fait, elle avait juste peur de perdre... »

Message II | 410 mots

On trouvera peut-être la cure à cette maladie un jour 8D


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Il avait déjà entendu parler de Basphel. Le Lyrienn avait ouï dire que c'était une école prestigieuse et amplement accessible. Même en prenant conscience de son existence, Isaris ne regrettait point de s'éduquer au sein de l'Archipel. Ce devait être la fierté innée des siens et leur attachement naturel pour les Éléments. De toute manière, il rencontrait bien cette dénommée Susannah en dehors de tout mur scolaire. Ce genre d'événement s'avérait bien propice aux découvertes de tout horizon, sa sœur risquait la crise de jalousie… Cela étant, la jeune fille ne semblait pas encline à la discussion. Peut-être s'ennuyait-elle ? La montée d'adrénaline provoquée par la vitesse ne devait pas lui suffire. Hélas, Isaris était une force bien trop tranquille pour amuser la galerie. Dans ce genre de rôle, Nuaz brillait davantage, mais il se raccrochait à sa mâchoire telle une sangsue en manque d'énergie. Le Lyrienn songeait à lui céder le peu de vin chaud restant pour le revigorer. Le temps de mûrir l'idée dans sa caboche, le maître des chiens les embarqua dans une sorte de guet-apens dont ils ne s'extirperont pour rien au monde.

À son instar, le jeune homme chercha à s'ancrer aux mirettes de sa compagne de voyage. Sa seule guide sous l'emprise de l'obscurité, si ce n'était sous la veille des étoiles filantes ; hélas, les dernières rumeurs tarissaient que peu d'éloges pour les astres tapissés dans le ciel. En rythme avec Nuaz, Isaris cligna plusieurs fois des yeux face à la soudaine manifestation naissante : le curieux couvre-chef était vivant ! Cette forme lui rappelait aussitôt une méduse, il n'en voyait pas souvent dans les eaux de Su.

" Enchanté, Méduz. " Sa sincérité planait dans la douceur de sa voix.

C'était l'occasion idéale pour présenter son ami cotonneux – lui-même désireux d'entrer, avec panache, en scène – néanmoins l'initiative de la nouvelle arrivante coupa court son intention. La sensation sur sa peau lui apparaissait moins désagréable qu'il l'escomptait, le Lyrienn se doutait simplement qu'une trop longue exposition à la voracité de cette créature lui serait fatale. Il se massa au niveau du succion et son intérêt pour ce singulier duo s'en retrouva accru.

" Étant donné notre connexion, je refuse de laisser une acolyte dans le besoin. "

Aussitôt, l'Élémentaire tendit sa paume vers Méduz : une modeste source d'eau planait au-dessus de ses doigts, un disque aquatique tout droit sorti d'un oasis imaginaire. Avec cette offrande loin d'être extraordinaire, il espérait simplement que Méduz ne fût pas trop assoiffée ; dans quel cas, il s'évaporerait tel un mirage.

" Je te présente également mon ami, Nuaz. Le dénommé mit un terme à son subterfuge et virevolta dans les airs. Malgré son apparence de barbe à papa, il n'est pas consommable. "

Pourtant, le cumulus n'avait pas froid aux yeux et s'approcha du disque d'eau pour modeler des verres avec des pailles, il en tendit un à Méduz avec un clin d'œil on ne peut plus appuyé. Pour Isaris, son attention se focalisait sur l'étudiante dont il partageait la couverture.

" Et toi ? Laissa-t-il flotter quelques minimes secondes. Je t'offrirai une boisson après la balade si tu le souhaites. " Il n'était peut-être pas Santa Claus mais répondre à des requêtes demeurait à sa portée.


573 mots ~
Isaris est avec Susannah à la balade de traîneau (2) ♪


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Lun 20 Mar 2023, 19:07



 | Le Fessetival de la Charité 2.0 | La nuit, tous les chats sont gris - Page 4 J66m


Cette donzelle a été piquée ? Feu du Ciel ne laisserait jamais un satané emplumée d'ébène s'introduire en lui de la sorte ! Il avait beau être colérique – et fichtrement problématique une fois lâché seul dans la nature – ce genre d'artifice risquait d'aggraver bien plus son état qu'autre chose. Puis, de ce qu'il avait fini par comprendre, c'était cette hargne et cette tendance à l'inaccessible qui le rendait si attirant pour les visiteurs. Était-ce pour cette raison qu'on lui collât ce fichu bonnet à pompon ? Ce sera la dernière fois qu'il subira ce traitement, il s'en assurerait.

Une fois de plus, alors que l'énergumène s'auto-alimentait dans sa véhémence, la sérénité olympienne de cette infortunée allégeait son agressivité. Elle se permettait même de le mener à la baguette, ceci montrait ô combien elle lui accordait une suspicieuse confiance.

" Le froid ne me dérange pas. " Ce n'était point un refus puisqu'il obtempéra aussitôt. Il aurait pu avoir l'air d'un petit chien capricieux : toujours à gueuler pour rien, si ce n'était se rendre intéressant.

Malgré le peu de méfiance que le Lyrienn aurait pu éprouver, cette configuration lui plaisait bien finalement : isolé, du bruit et des gens, au chaud, avec une compagnie tranquille qui ne chercherait pas – à priori – à lui courir sur le haricot. Dans cette optique, il croisa les bras, ses iris dissemblables et en biais, rivées sur la demoiselle.

" Je suis Feu du Ciel. " On l'a toujours emmerdé pour la singularité de son nom et il contrefichait systématiquement.

Attentif, le Marcheur se retrouvait tout ouïe pour la demoiselle – qui n'en était toujours pas une, mais bon, le saura-t-il vraiment un jour ? – une autre conquête de ce formidable Fessetival. Le grognard entendait bien que ce séjour représentation l'occasion des découvertes, aussi bien mal venues que désirées. Feu du Ciel était trop instable pour tenir une véritable interaction sociale, il fallait donc un tout autre grain de folie pour le museler dans le moule, ce qui fut le cas avec la rouquine de la veille. Il doutait que cela en sera de même avec cette blondinette, mais il en savait trop rien : peut-être était-elle toute aussi folle de s'enfermer avec un tel être fougueux. Quoi qu'il en soit, du peu qu'il entendait de sa part, elle lui plaisait.

" Pourquoi t'as peur de l'eau ? C'est juste de la flotte. "

Inutile de revenir encore sur ses lacunes en savoir-être.

" Non, c'était chiant. Nuée en avait tout bonnement profité et pas lui, encore. Je voulais faire des défis aussi, j'aime gagner ! Mais j'ai signé pour ce rôle de Père Noël, alors j'ai laissé tomber. Au moins, son entourage semblait comblé. Ce que j'aime faire… ? "

La question le prit au dépourvu, cela se lisait aisément sur son visage crispé par son intense réflexion. On pourrait croire sans mal que cet exercice requérait un effort incommensurable de sa part.

J'adore me battre, et en plus elle a avoué être compétitive, notre combat n'en sera que plus légendaire ! Non attends, ce ne serait pas correct, en plus c'est trop petit ici pour lutter comme il faut. J'aime boire sinon, mais on n'a pas de boisson là, ça ne se boit pas l'huile ? J'ai pas envie de sortir maintenant. J'aime aussi… euh… depuis que Miles m'a… Non, bref, non. Sinon…

Une évidence s'éclairait comme une lanterne au-dessus de sa tête.

" J'aime chanter. Affirma-t-il avec des étincelles dans les yeux, il aurait presque l'air mignard ainsi. Mais… Ouais, c'est mieux de chanter à deux, tant qu'à faire. Si t'as envie ? " Et qu'est-ce qu'ils devraient chanter, en fait ?


645 mots ~
Feu du Ciel est aux massages (14) avec Andrea



By Jil ♪
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