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Dürdane Bēkara ~ Eversha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 192 ◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2022 ◈ Activité : Boulangère [Rang I] | Ven 14 Jan 2022, 18:31 | |
| Partenaire : Shapûr Esfan [ Mancinia Leenhardt]
– Dane, ma chérie, ton ami Erkan est à la porte, est-ce que je le fais entrer ? demanda Müjdat, le père de Dürdane en pénétrant dans sa petite chambre. Pour toute réponse seul un grognement étouffé sorti de sous les draps. – Tu as encore fais un cauchemar, ma Petite Perle ? s'enquit-il immédiatement en s'asseyant sur le lit de sa fille. Cette dernière hocha tristement la tête en se redressant, toujours à moitié cachée par les couvertures. Müjdat la prit alors dans ses bras et la berça pendant un long moment tout en lui murmurant des paroles réconfortantes. Dürdane, perdue dans les brumes de l'angoisse dans lesquels son cauchemar l'avait plongée réussi tout de même à penser qu'elle avait de la chance d'avoir un père comme Müjdat qui la réconfortait malgré ses quatorze ans passés. Il ne l'a traitait jamais de bébé ou de pleurnicheuse et il la soutenait toujours. Après ce temps de consolation, Müjdat repris : – Allez ma fille, sort avec ton ami, ça te fera du bien. En plus, les miroirs reflètent un grand soleil aujourd'hui ! – Papa, on est dans le désert, il y a quasiment toujours un grand soleil ! coassa Dürdane en esquissant un sourire. Peux-tu dire à Erkan que je me prépare et que je le rejoins ? L'homme acquiesça et sorti de la pièce, laissant Dürdane seule avec ses pensées. Ses cauchemars étaient de plus en plus oppressants et de plus en plus nombreux ces derniers temps et elle ne savait pas quoi faire pour les atténuer, c’était vraiment fatiguant. Elle finit tout de même par se secouer pour revenir au monde réel. Elle se frotta le visage et s'habilla rapidement puis prit une tranche de pain dans la cuisine et sortie dans la rue tandis que son père lui souhaitait de passer une bonne journée. La luminosité l'aveugla un instant. – Eh beh, vu tes cernes je ne vais pas demander si tu as passé une bonne nuit ! lança un Erkan toujours aussi joyeux que d'habitude. Dürdane grommela. Elle adorait son ami mais parfois sa bonne humeur était épuisante. – Je sais ce qui te ferait du bien : une bonne séance d’entraînement ! Rien de mieux que de taper sur des mannequins pour évacuer toutes ses angoisses. – Erkan, on est en permission et toi tu veux quand même aller sur les airs d’entraînements de la caserne ? Qu'est-ce qui ne va pas bien chez toi !? ronchonna la petite fille. – Allez, s'il-te-plaît ! Après on ira manger un kefta chez moi ! Il lui sourit malicieusement car il savait que c’était son plat préféré et qu'elle avait toujours du mal à y résister. De mauvaise grâce Dürdane finit par accepter la proposition d'Erkan et c'est ainsi qu'ils se retrouvèrent tous les deux sur un des terrains d’entraînement ouvert à tous, épée et bouclier en main. – Ça m’énerve ! Je n'arrive pas à faire cette parade, pesta Dürdane entre ses dents après plusieurs exercices. Elle marcha d'un pas raide vers le bord du terrain pour boire et se reposer. Ce fut le seul signe qu'elle montra de son irritation. Depuis toute petite elle n'aimait pas attirer l'attention plus que nécessaire et d’après elle laisser libre cours à ses émotions en public était le meilleur moyen de se faire remarquer. De ce fait, elle intériorisait toujours tout. – C'est pas grave, on va faire une pause ! s'exclama Erkan en la rejoignant.
Post I - 577 mots
Dernière édition par Dürdane Bēkara le Jeu 04 Aoû 2022, 14:05, édité 3 fois |
| | | Mancinia Leenhardt ~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11426 ◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015 ◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon ◈ Activité : Joaillière [Rang IV] - Médecin [Rang III] - Éleveuse de Vaches [Rang I] - Investisseur [Rang II] - Prêtresse d'Amsès [Rang I] | Jeu 20 Jan 2022, 23:17 | |
| Illustration - Xavier Thomas
Un Jour de Permission
Ce terrain était toujours gorgé de volonté de s'entraîner. De s'améliorer avec un sérieux exemplaire, à tout simplement échanger des passes entre amis, il n'y avait qu'un souhait. D'un conseil à l'autre, les Humains tendaient à devenir meilleur, tentant de combler l'absence de magie par une maîtrise des armes en mesure d'égaler celle des Réprouvés. Cela dit, Shapûr ne pouvait s'empêcher de ricaner au souvenir d'un Magicien s'étant tout simplement mis à vomir devant eux en ressentant le Ma'Ahid percutant de Mancinia, qui avait tout simplement aspirée toute son énergie en quelques pas. Ce n'était pas étonnant que les Démons avaient vus en eux des cibles à abattre ...
— Hé, Shapûr, t'étais au Siège, non ? T'as vu les Sorciers causer des problèmes ? — Nan.
Il n'avait pas daigné tourné la tête, seulement concentré sur la conversation. Dès leur retour sur le Continent, tout le monde avait eu vent de la nouvelle concernant les tensions entre les Réprouvés et les Mages Noirs, cette haine immuable qui ne demandait qu'à s'embraser depuis longtemps semblait avoir trouvé le chemin adéquat. Au détail près que les Sorciers avaient reconnu l'accident
— Faut être idiot pour croire que ce n'est que ce qu'ils prétendent. — Tu crois ? ... Quand même.
Depuis la montée d'Elias Salvatore sur le Trône Noir, les choses devenaient ... curieuses. Ce changement, après des siècles de domination de Lord avait engendré des surprises. Désireux de cumuler les alliances, ce dernier avait même épousé certaines concurrentes de la Coupe des Nations, Lancinia avait été sur sa liste, mais cette dernière avait décliné. Il avait néanmoins suggéré le début d'une entende. Ce qui intéressait les Humains, c'était de récupérer les esclaves de leur sang qui trimaient sous leurs ordres infects, mais jamais les Mages Noirs ne cèderaient. La lueur d'espoir, c'était le lien imprévu que Mancinia avait noué avec le Chancelier Merlfide ... celui qui traînait au réputation aussi sale que tous les autres, mais qui avait composé une putain de symphonie pour une Humaine. Aetheri. C'était pas tous les siècles qu'on entendait ça ...
— T'es bien songeur, se moqua-t-il. Tu as séduit une belle Chevalière repentante pour y penser comme ça ? — Jamais, trancha-t-il. Je suis pas aller les combattre pour me prostituer ensuite. — Et la petite nouvelle de la maison de passes ? T'as dit qu'elle était bien. — J'y suis pas encore retourné ...
Il avait l'air vraiment déçu en prenant conscience de ce fait. L'Humain relâchait un soupir, toutes ces saletés de politique, il n'y comprenait rien. Il était surtout fait pour suivre les ordres et donner des conseils à ceux qui en avaient besoin, mais diriger et mener son monde à la baguette ? Pouah, non merci. Son regard se perdait sur la silhouette d'une adolescente se confrontant à son partenaire. On y ressentait l'apprentissage du Service Militaire, assez mous et répétitifs, la vitesse venait avec les habitudes, les techniques par les entraînements divers se déroulant avec des adversaires plus expérimentés. Ce n'était ni précis, mais loin d'être bâclé pour autant et, quand ils prirent une pause, l'Issemsith ne pu s'empêcher de dire ;
— Même quand c'est une parade, tu dois penser au coup et non pas seulement au contre.
Il marquât une pause.
— Les parades doivent être franches, au point que même si tu commet une erreur devant l'adversaire, tu puises transformer ton attaque en contre.
Post I - 560 mots
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| | | Dürdane Bēkara ~ Eversha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 192 ◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2022 ◈ Activité : Boulangère [Rang I] | Lun 24 Jan 2022, 02:54 | |
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Sur le bord du terrain d’entraînement Dürdane entendit non loin d'elle quelqu'un parler de parades franches et de contres ce qui l'intrigua car c’était exactement l'exercice qu'elle n'arrivait pas à faire, elle ne pensait pas pourtant avoir autant attiré l'attention. Elle se retourna rapidement pour apercevoir un homme grand et imposant d'une trentaine d'années mais elle n’était pas sûr qu'il s'adressa à elle. – Tu crois qu'il nous parlait ? chuchota la jeune fille à son ami en reportant son regard sur Erkan. Le jeune homme, qui n'avait pas fait attention aux conversations alentours, lança donc un œil interrogatif derrière Dürdane avant de soudainement faire un bruit de souris suraiguë. – Oh mes Ætheri, tu ne l'as pas reconnu ? C'est Shapûr Esfan ! Dürdane, interloquée, regarda son ami ; ce nom ne lui disait vraiment rien. Erkan le vit tout de suite à sa figure et lui lança dans un soupir exaspéré : – Il serait peut-être temps que tu t’intéresses à la politique de ton pays, non ! Mais il reprit bien vite son ton habituel empreint de bonne humeur et expliqua donc pour Dürdane que Shapûr Esfan avait marqué les esprits – sauf le sien étriqué – car il avait participé à la Coupe des Nations chez les Vampires et qu'il en était revenu vivant et en un seul morceau, ce qui était un sacré exploit quand on connaissait ces saletés de Vampires vils et déloyaux. – Eh bien, je ne pensais pas que quelqu'un pouvait remplacer Maximilien Eraël dans ton cœur ! railla Dürdane. – Quoi ?! Personne ne peut remplacer Maximilien Eraël ! C'est le Saraprasata dā Mārūthala, le Gardien du Désert tout de même, il a fait tellement de choses jusqu'à maintenant et je suis sûr qu'il ne s’arrêtera pas là. En plus de ça, il appartient à l'armée, cet homme est tellement fabuleux ! Erkan était surexcité, comme à son habitude à chaque fois qu'il parlait de Maximilien Eraël, mais ce n’était guère étonnant avec une famille s'illustrant dans l'armée il n'avait que des références militaires autour de lui. Néanmoins, Dürdane savait que le rêve secret de son ami n’était pas simplement de faire une carrière militaire comme ses parents, lui ce qu'il voulait c’était surtout être reconnu et être utile à sa patrie, il avait vraiment ça dans le sang. Tandis que Dürdane n'aspirait qu'à exercer son futur métier une fois son Askeri terminé sans se compliquer la vie et sans se mettre en avant. L'excellence n’était pas pour elle, cela demandait trop d'implication et trop de travail. – Ça va, j'ai compris, sourit Dürdane, est-ce que tu veux t'y remettre ou on a gagné le droit d'aller enfin manger ? – Non, toujours pas car il reste une question en suspens. – Oh non, Erkan revi... lança Dürdane prise d'un mauvais pressentiment, mais il était déjà trop tard, le jeune homme marchait d'un pas décidé vers Shapûr Esfan. Pourquoi es-tu aussi téméraire Erkan ! Pourquoi tu m'attires toujours des ennuis ? Nous ne sommes que de jeunes Appelés, il va t'envoyer paître sans ménagement et il aura bien raison, pensa la jeune fille en tournant le dos à la scène. Le rouge lui montant déjà aux joues. – Bonjour Srī Esfan, avec mon amie nous avons entendus vos conseils sur les parades et nous nous demandions si c’était bien à nous que vous vous adressiez ? Si c'est le cas, nous voudrions vous remercier, nous allons essayer d'appliquer cela à notre prochain entraînement ! Néanmoins, si vous avez le temps et l'envie, nous accepterions tout autre conseil de votre part, Isemssith, cela nous aiderait grandement !
Post II - 605 mots
Dernière édition par Dürdane Bēkara le Jeu 04 Aoû 2022, 14:09, édité 3 fois |
| | | Mancinia Leenhardt ~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11426 ◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015 ◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon ◈ Activité : Joaillière [Rang IV] - Médecin [Rang III] - Éleveuse de Vaches [Rang I] - Investisseur [Rang II] - Prêtresse d'Amsès [Rang I] | Mer 26 Jan 2022, 01:50 | |
| Illustration - Xavier Thomas
Un Jour de Permission
– Je remarque que tu attires tous les gosses des environs. – Le comble pour un homme qui ne veut pas devenir père. – Ta gueule.
Sa dernière phrase avait été ponctuée avec un sourire, en se retournant vers les deux compères en train de s'amuser aux innocents. Il y avait néanmoins une part de vérité dans leurs propos, Lullu était devenu un membre éminant de l'Āramī et n'avait cessé d'être l'insolent qu'il avait été lors de leur rencontre, sans mentionner les deux aînés de son amie, qui lui tournait autour comme des abeilles attirées par du miel, autant dire qu'il avait la cote ! Ce n'était pas pour autant que l'Humain appréciait tous ces chiards, non. Il avait beau être observé de travers, cela ne lui causait aucun trouble, là où il était presque considéré comme une hérésie de ne pas engendrer d'héritiers. Pour lui, cependant, ce n'était pas autant une pression sociale que celle reposant sur les épaules de Mancinia, ses Erūsīn s'éternisaient et, à dire vrai, elle et Neah ne semblaient avoir réaliser aucune des cérémonies importantes au cour de leur relation. Celle du Lien ? Ils ne l'avaient pas accomplis avec la Guerre. Leur Nikâh Erūsīn ? Eh bien, dans le même état. C'en était même curieux que l'Ange n'eut pas, au moins, réalisée la version angélique, surtout que compte tenu de leur situation respective, ce n'était pas quelque chose qu'ils ignoraient. Qu'est-ce qu'ils manigançaient ?
— Tu devrais devenir Instructeur.
Shapûr eu un rire franc devant la remarque, avant de se rendre compte que son partenaire ne plaisantait pas. Ça avait été un cheveu sur la soupe qui lui avait tout de même coupé le sifflet.
— ... T'es sérieux ? — Je rappelle tout de même à Monsieur Shapûr qu'il a entraîné l'Iskandar en personne !
Une seule bataille sous ses ordres l'avait propulsée au rang de Matasif, cette folle ... Qui grimpait sous les toits, défiant l'aisance des ailes des Démons, assaillie de leurs armes, pour esquiver un piège, sans déconner ?
— Mancinia était un monstre avant de me connaître. — J'ai beau la regarder, elle me parait toujours bien gaulée, hé hé. — Oh, moi tu en dis ce que tu veux, dit Shapûr en haussant les épaules. Je ne suis pas responsable si Neah vient te fracasser la gueule, par contre.
Il y eu un petit effet glacé dont l'homme ressenti une certaine fierté. Le Capitaine était connu pour être un véritable fléau sur les champs de bataille, tranchant avec son humeur chaleureuse et son ouverture pour s'intégrer au sein des leurs, étant largement accepté parmi la population. Les Écuyers de l'Aurore portaient bien leur nom. Shapûr se retournait ensuite vers l'émission de la voix qui s'adressait à lui.
– Oui, à qui d'autre ? demanda-t-il en haussait un sourcil, amusé.
À ce moment-là, l'Issemsith Esfan senti les deux regards dans son dos, clairement souriant jusqu'aux oreilles. Il n'avait pas besoin de voir pour le savoir et se retint de pousser le plus immense soupir qu'il n'eu jamais eu.
– Je vous écoute, les mioches, qu'est-ce que vous voulez savoir ?
Post II - 510 mots
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| | | Dürdane Bēkara ~ Eversha ~ Niveau I ~
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