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 [A] - Des loups dans la bergerie

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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

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◈ Parchemins usagés : 2296
◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
◈ Activité : Horticultrice
Latone
Ven 17 Sep 2021, 23:45



Partenaire : Solo
Intrigue/Objectif : Les Marcheurs infiltrent Arcadia pour percer à jour leurs secrets les plus sombres.

~~~

La colombe passa par-dessus les drapeaux, survolant l'Épée et la Rose. Son immaculée blancheur esquiva le tranchant de l'une et l'épine de l'autre. Pourtant, l'une de ses plumes quitta sa robe pour se laisser bercer au gré d'Ajrov, par-delà les champs dorés et généreux du comté. Le reliquat de la liberté put admirer la grandeur de la citadelle, la hauteur vertigineuse de ses remparts et la splendeur scintillante des sentinelles. Les Chevaliers patrouillaient selon un protocole strict, leur attention voguait uniquement dans le but de couvrir Arcadia d'une vigilance à toute épreuve. Leurs armures s'illuminaient sous la volonté flamboyante de Jeriel, alarmant les malfrats de leur inévitable châtiment. Ils étaient des héros, les honorables d'Hébé. Pourtant, malgré toute leur expérience, toutes leurs ressources, toute leur volonté et leur foi à la bonne cause, la frêle plume parvint à franchir leur plus solide égide, sans grand mal. Un simple souffle suffit, l'impulsion de ce féroce battement d'aile, afin d'effleurer les nuages… pour mieux s'abattre sur la racine du mal.

" Recrue Miriild, vous êtes encore en train de rêvasser ! "

Prise en flagrant délit, l'Écuyère se paralysa, la voix stridente de l'instructeur ayant fini par lui provoquer de vives réactions au moindre faux pas. Il était méprisant mais juste dans ses tâches en tant qu'entraîneur. Après tout, il était là pour recadrer les impertinents ayant eu le courage et le talent – et surtout la chance – de retenir l'attention de l'Ordre.

" Pardon, chef ! " Elle cherchait vraiment à être sincère.

" Vous avez peut-être raflé tous les honneurs lors du dernier tournoi, mais vous n'en restez pas moins une bleue, incapable de lever correctement un bouclier ! À la moindre envie, je peux envoyer ronfler contre le sein d'Harabella avec une bonne claque ! Sur le champ de bataille, vous ne tiendrez même pas une seconde, trop distraite par le moindre chaton qui miaule d'effroi sur votre chemin ! Les autres écuyers retinrent le moindre signe d'amusement, minimisant le risque d'être à nouveau entraîné par les pitreries de l'élève. Cinquante pompes, exécution ! "

Choisir de subir le jeu s'avérait être une torture pour Latone. Elle avait déjà bien douillé lorsqu'elle devait se faire passer pour son alter ego. Mais pour le bien d'une mission, cela ne prenait plus les proportions d'une partie de plaisir. Se faire griller en tant que la Souriante n'équivalait pas d'avoir voler la place de la tristement écartée Miriild. En effet, ses talents martiaux lui avaient permis – tout comme à ses collègues de caravane – de glisser dans la peau des potentiels recrues sans le moindre mal. Par précaution, on lui fit utiliser des huiles naturelles pour rendre ses cheveux plus brillants ; le bleu nocturne troqua sa place au cyan éclatant. La Kirzor n'était pas forcément connue en dehors des murs de Ciel-Ouvert, mais puisque l'Ordre les avait dans leur ligne de mire…

L'infiltration, quoi qu'il en soit, se couronna de succès. Jusqu'à preuve du contraire, les multiples caravanes impliquées réussirent à enraciner leurs vilaines pattes au sein de l'Armée ; chacune à sa manière. Depuis son intronisation, Latone ne revit même plus les membres de son escouade, si on exceptait ce jeune homme qui se retrouvait à la même session d'entraînement qu'elle ; il n'était simplement pas sous sa juridiction. Les deux Marcheurs firent de grands efforts pour ne pas laisser filer la moindre œillade. Pour l'Orisha, ceci s'avérait d'autant plus facile, à force de se faire gueuler dessus. Elle entreprenait tous les sévices qu'on lui imposait, ceux-ci étant de belles occasions pour parfaire son propre entraînement. Elle avait besoin de devenir plus forte, plus agile, plus résistante, et mine de rien, ici, elle apprenait des astuces. L'armure en ferraille lui apparaissait lourde, trop habituée aux tenues compactes et un peu plus malléables de Ciel-Ouvert. Et comme lui avait signifié l'instructeur, le maniement du bouclier lui faisait défaut ; à quoi bon un tas métallique joliment décoré lorsqu'une épée suffisait ? La meilleure des défenses était l'attaque. Même si – elle devait l'admettre – ce n'était pas plus mal de s'essayer à un tel arsenal…

" Vingt-trois ! Mais quelle mollassonne, qu'on m'apporte de l'air à force de lui bouger son popotin, je vais finir muet ! Vingt-quatre ! " Le souci principal étant qu'elle ne tiendrait pas plus d'un mois dans une force armée aussi encadrée.

~~~

" Le Chevalier Sarra a dépêché son Grand Ecuyer, la Bleue. Attend son arrivée ici. Tu peux continuer à t'entraîner si tu le désires. "

Latone esquissa le parfait salut de l'Ordre avant de l'observer partir. Par-delà le terrain, elle pouvait entendre les autres recrues hurler au rythme des ordres. C'était un chant monotone, métallique, trop formel pour être intéressant. Cela ne lui plaisait vraiment pas, mais pourtant, elle se sentait plus aguerrie. Cela faisait trois jours qu'elle était devenue Miriild : le premier lui avait fait goûter à l'intensité du tournoi des prétendants, le second fut une rude série d'entraînements, tandis qu'aujourd'hui devait accueillir son premier véritable échange avec le Chevalier ayant jeté son dévolu sur elle. Latone ne l'avait que brièvement rencontrée, cette fameuse Sarra ; sa poigne lui fut ferme et ses yeux lui avaient comme balancé un message à la tronche. En privé, les idées lui seront plus claires.

Enhardie par l'exercice, la fausse Écuyère ne trouva rien de mieux à faire que de continuer quelques coups théâtraux contre le mannequin en bois. Hors de question – entre autres – de reprendre un arc en main. Ce que lui inculqua d'autant plus cette Marche, c'était la patience, attendre le bon moment pour sortir de son armure. De l'extérieur, elle avait eu l'air de danser, ce fut du moins ce que pensait Haveron en arrivant sur place. Comme hypnotisé, il se colla contre l'encadrement de l'entrée, jusqu'à qu'elle le remarquât. Un fin sourire trôna sur ses lèvres avant d'arriver à sa hauteur ; plus il s'était approché, plus l'impressionnante taille de sa "camarade" le stupéfia.

" Miriild ? Le hochement de tête lui servit de confirmation. Grand Ecuyer Haveron, c'est un véritable honneur de vous rencontrer. "

Sans dire un mot, Latone lui saisit l'avant-bras en guise de salutations. Il avait lui aussi une poigne ferme et un regard singulier.

" On peut se tutoyer, ce sera plus confortable. "

" Ça me va. " Elle pencha la tête sur le côté, impatiente pour la suite.

" Notre Chevalier fut conviée à une affaire urgente, bien qu'elle eût hâte de te rencontrer. Nous pourrions l'attendre ici au détour de quelques leçons ou autour d'un verre, mais… Il sourit, un brin d'espièglerie. Ce ne sera pas le programme. D'un signe de la main, il l'enjoignit à le suivre à travers la citadelle. Plusieurs témoignages évoquent la présence d'une créature inconnue entre nos murs. Nous n'avons que peu d'informations à son sujet, mis à part qu'elle serait craintive et, à priori, "mignonne". J'ignore si tu connais un peu la faune locale, mais je te propose de faire un tour pour voir si je repère quelque chose d'anormal. Il marqua une pause avant de rajouter, toujours aussi professionnel. Bien entendu, si toi-même tu vois une… créature qui te fait de l'œil, n'hésite pas à me le signaler. Je m'improviserai zoologiste du mieux que je peux. "

" LÀ ! "

Haveron suivit l'indication de Latone, avec une dextérité notable pour un apprenti confirmé. La Marcheuse remarqua le placement de ses mains, comme prêt à dégainer, certes, mais surtout à les défendre : il s'était placé de sorte à la protéger du maximum de son corps, alors qu'elle pourrait elle-même le cacher sous ses jupons. Lorsque l'Ecuyer finit par capter la supercherie, une mine gênée affligea son faciès.

" Ah… Il se redressa. C'était une plaisanterie. Heureusement, il n'y avait pas eu de témoin. Gardons au mieux notre sang-froid. Il faut faire attention aux loups dans la bergerie. "

Il avait absolument raison. Avec un peu de chance, il ne serait pas un agneau à ses yeux. Seule la Marche en déciderait. Pour l'heure, il pourra continuer de jouer au preux chevalier, jusqu'au moment fatidique. En attendant, cette histoire de créature pas à sa place l'embêtait. La vigilance de l'Ordre semblait bien renforcée. Mais pas assez. Ainsi, Haveron lui fit visiter les quelques endroits où l'animal aurait été pris la main dans le sac, l'occasion de lui montrer ses nouveaux quartiers au passage, des archives où elle pourrait s'éduquer, les meilleurs lieux où bien se remplir la panse entre collègues… Arcadia rythmait un train de vie qui pourrait être fade, si les écuyers – jeunes et rêveurs – ne réhaussaient pas le niveau de cette communauté soudée. En un sens, ils lui remémoraient ses débuts dans la Marche. Une vive pensée pour Tlaalee-Aan la frappa. Elle ne souhaitait pas un sort aussi funeste pour Haveron.

~~~

En soi, ce n'était pas grand-chose, mais la Bleue s'était découverte cette part de sensibilité. Lorsqu'on lui donna carte blanche, son Chant s'était affiné, Ciel-Ouvert l'avait rendue vivante. Et qu'était-ce un Chant sans spectateur pour le chérir ? Sans crainte, comme renouée avec son véritable soi, Latone tendit la main en direction du Kangela, celui-ci à peine caché derrière le baril ; ses grandes oreilles dépassaient de la cachette improvisée. Elle était confiante à l'idée qu'il captera sa Voix intérieure, car nul ne saura la taire. À peine en retrait, le Grand Ecuyer Haveron observa la scène avec un intérêt guère masqué. Son devoir lui imposait de réclamer des explications, tandis que son humanité l'encourageait à s'engouffrer dans cette faille, cette évasion que la soi-disant Miriild lui proposait en silence.

" Qu'est-ce que c'est… ? " Il n'avait jamais vu une telle bestiole, une sorte de petit ourson volant, à l'air enjôleur.

Voici donc le signal. Des murmures franchirent les lèvres de la Marcheuse, le Hihtyx se formant près d'eux. La magie de la Voix s'immisça en Haveron, bercé par le Chant de la Kirzor. Perturbé, le jeune homme s'assura que les murs n'eurent pas d'oreille.

" Je réitère si je ne me suis pas fait comprendre : je suis honoré de vous rencontrer. "

Lorsque le Kangela sauta sur l'épaule de l'Orisha, elle en profita pour se relever et sonder Haveron. Ses capacités innées lui faisaient encore défauts, mais son Troisième Œil, même aveuglé, lui fit percevoir une bonne intuition.

" Vous et votre maître êtes les contacts de Thémis. " Il acquiesça, taciturne au possible mais visiblement inquiet.

" Permettez-moi de vous corriger : nous ne sommes pas les épées de l'Inquisitrice, mais de la Mère en personne. "


1848 mots ~



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Dim 26 Sep 2021, 14:20




Le Renard Blanc s'était lové sur ses genoux durant sa pause. Latone se remettait à peine de l'entraînement intensif de Haveron. Il avait été franc avec elle en lui confiant que Sarra fut bien plus vindicative à son propre sujet, ainsi le Grand Écuyer la préparait à ses futurs cauchemars. Car en tant que Miriild, rien ne serait joué, tout était réel. Les deux écuyers avaient convenus de cet arrangement afin d'invisibiliser un peu plus la fausse recrue d'une part, et d'autre part pour amplifier l'expérience militaire de la Hurabis. Apprendre sur le tas ne lui fit guère défaut tant elle en était imprévisible, mais affiner son maniement de certaines armes et techniques serait un judicieux plus étant donné ses grandes ambitions. Puis, elle devrait défier les Chevaliers sur leur propre terrain : connaître son ennemi, voilà la clé de sa mission. Quoi qu'il en soit, alors qu'elle songeait à une certaine passe d'armes, l'animal au pelage immaculé avait attiré son attention, telle une parade nuptiale, avant de se coller tout bonnement à ses miches. Amusée, la Bleue avait fini par craquer et lui gratouiller derrière les oreilles. Il avait un regard singulier, des yeux qui lui rappelaient quelqu'un… Ouaaaaais, ça fait du bien ! Un peu plus à gauche, maintenant ? … Tout prenait sens.

" Ouste, sale bête ! "

Pile à temps pour le retour du Grand Écuyer. Le blondinet observa le canidé prendre ses cliques et ses claques, sans se douter une seule seconde de la supercherie. Depuis le Kangela, il ne pouvait que se douter que la Marcheuse se coltinait son lot de bizarreries ; même s'il préférerait qu'elle fût plus discrète. Il se racla la gorge et la laissa se relever. Cela lui faisait encore tout drôle d'ordonner à une femme aussi puissante. Il lui avait montré avec grand plaisir quelques jeux de lames, le tout sous le couvert du professionnalisme chevaleresque. Avec ces maigres sessions, il plaçait de grands espoirs en leur victoire.

" Notre Chevalier a fini par se libérer. Elle voudrait te voir. "

Pas trop tôt. Ronger son frein ne faisait pas parti de ses habitudes. Toute cette mascarade s'avérait être une énorme leçon à endurer pour la Fille des Chants. Les Marcheurs savaient se tapir dans l'ombre d'autrui et en même temps se donner en spectacle via leur Art. Ce n'était pas simplement de l'infiltration, mais une véritable symbiose qui bernait leurs cibles. Grâce à Sarra, Latone aura accès à plusieurs nouvelles cartes pour la Marche. Pouvoir approcher un Chevalier – qu'il fusse traître ou idiot – se présentait comme une sacrée aubaine. La voix de Haveron ne semblait pas se tordre à l'évocation de sa supérieure, ce qui confortait Latone dans l'honnêteté de l'apprenti ; à minima. La Bleue n'avait que brièvement interagit avec sa "cheffe", point suffisant pour se faire une idée claire. Il fallait la rejoindre dans son terrier.

Ce dernier était donc le bureau privé de la guerrière de l'Ordre. Guère droite sur son fauteuil, la brune fixait ses recrues avec un certain air dédaigneux. La pièce, somme toute sommaire, regorgeait d'une multitude de livres, autant disposés avec soin sur les innombrables étagères qu'éparpillés un peu partout, comme sur les meubles ou par terre. Certains étaient ouverts, d'autres dégradés. D'ailleurs, elle se servait d'un petit bouquin en guise d'éventail. Ce focus sur les ouvrages ne se montrait pas anodin : depuis son acquisition de la roulotte, Latone s'était découverte une bien belle passion pour la littérature, de toute sorte. Tant qu'elle lisait ou appréciait les illustrations, cela la comblait. Bien évidemment, sa dernière expérience avec les livres érotiques magiquement apparus de nulle part avait, comme qui dirait, décuplé son intérêt pour cette délicieuse occupation. Tout ceci la fit conclure alors sur un fait : les deux femmes s'entendront à merveille.

" Vous êtes donc… Ses iris claires se plantèrent dans le bleuté des siens. Latone Kirzor ? "

Doucement, la Marcheuse acquiesça, guère perturbée. De la bouche d'un autre, cela aurait été bien plus compliqué à gérer. Malgré tout, ce qui l'intriguait avant tout, c'était l'évocation de son nom d'origine. Il fallait croire que les muses étaient de véritables pipelettes, aussi rapides que le vent, les Voix portées par les bardes de passages. Il en était ainsi en ce monde, chaque homme et femme identifiés par un nom et un prénom. Latone ne devait être que l'incarnation de la guerre, le concept, un objet. Mais aujourd'hui, après tout ce qu'il lui arrivât, pouvait-elle encore s'en contenter ? Elle avait eu une mère et un père, une famille, c'était ainsi.

" Si je comprends bien, j'aurais pu tomber sur une tout autre personne, une recrue qui ne serait pas l'une des Guides de la Marche Terne ? " La Bleue haussa les bras.

" Je ne suis pas un cadeau. " Sarra ne sembla pas réagir, mais cette réplique, au fond, lui plaisait.

" Haveron, tu lui as dit, à propos des Mord'th ? "

" Le juste nécessaire. " Il était prudent et avait bien raison.

Le Chevalier observa un peu plus la dénommée Miriild. Cette tenue d'écuyer ne lui seyait point, mais l'habit ne faisait pas le moine. La Hurabis démontrait une appétence pour le dépassement de soi, se comparant en tout temps à quiconque. Sarra ne comptait guère se mesurer à elle, elle tenait simplement compte de cette flamme persistante dans les yeux de la Kirzor. À dire vrai, la justicière ne pouvait lui en vouloir : depuis l'audace d'Engeram, la Marche Terne devait les avoir dans le collimateur. Sans parler de ces chansons qu'on entendait, par-ci par-là… Ces rustres du Voile Blanc savaient montrer leurs crocs.

" Le Tribunal a fermé ses portes. Elles n'acceptent plus personne en leurs murs, hormis les Sages et le Duc. Quelques rares Paladins… "

" Attendez, quoi ? Qu'est-ce qu'il se passe avec les Mord'th ? Les deux membres de l'Ordre s'échangèrent une œillade, loin d'être discrète. Ce sont elles qui nous ont appelées. Et si nous avons bien interprété leurs messages, vous faites partie de cette minorité qui a abandonné les convictions de l'Ordre. "

" Jamais. Son expression était catégorique. Au contraire, cette "minorité" représente l'ultime fragment fidèle à Hébé. " Latone fronça les sourcils.

" Pourtant, vous continuez de travailler pour ceux qui lui ont tourné le dos, durant tout ce temps. "

Sarra ferma les yeux. C'était un coup dur à encaisser, car la vérité blessait. Une carrière gâchée, même une vie partie en fumée. Le Grand Écuyer ne savait plus trop où se mettre, il avait l'impression d'être coincé entre deux tempêtes. Néanmoins, il rassemblait suffisamment de courage pour se tenir droit, impérieux. Le destin – son destin – allait en partie se décider dans ce bureau.

" Fermer les yeux, c'est toujours plus facile. Elle les rouvrit. J'ai accompli des horreurs qui me hantent encore aujourd'hui. Si je suis là, c'est parce que l'Ordre a le bras bien trop long. Soit vous restez dans les rangs, soit vous mourrez ; dans le meilleur des cas. Elle releva le regard au plafond. Combien de temps ça a duré… ? J'étais plutôt jeune lors de mon premier tournoi… Un silence. Je suis restée dans le déni, comme si je ne contrôlais plus ma propre volonté. Tant que je restais sous l'armure, je n'étais qu'une coquille vide. Une arme aux mains de ces perfides. Elle se redressa, son attention portée sur les deux apprentis. Jusqu'à qu'on m'incite à prendre un écuyer sous mon aile, car tel est le devoir d'un Chevalier de transmettre son savoir et ses valeurs aux recrues. À ce moment-là, j'ai compris que je ne voulais pas entraîner Haveron sur le même chemin que moi. Celui-ci baissa les yeux. Le pauvre garçon encaisse les rumeurs à son sujet, comme quoi il serait le plus faible de tous les apprentis d'Arcadia. Cela fait des années que j'aurais dû l'adouber car je connais son potentiel. Mais il en est hors de question. Pas tant que ce Mal qui sévit dans l'Ordre ne sera pas éradiqué. Elle serra son poing ganté. Contrairement à moi, Haveron, ni aucun jeune, ne brandira sa lame vers un innocent au nom du profit et de la gloire. "

Latone tria les informations sous-jacentes. Les Marcheurs infiltrés communiquaient via des Hihtyx ou des Kangelas, afin de se passer le mot sur les dernières découvertes et permettre à tous d'accéder aux plus terribles des secrets. Les Chevaliers ne parviendront jamais à tous les arrêter : les preuves finiront par sortir.

" Vous confirmez donc que les Chevaliers et les Paladins se salissent les mains, quitte à contourner les lois pour arriver à leurs fins… La visite d'Armand Engeram à la Vigilante en devenait si ironique qu'elle aurait cru avoir affaire à une comédie dramatique. Vous voulez témoigner auprès de la Marche ? Si nous rassemblons suffisamment de chevaliers de votre rang, l'Ordre n'aura d'autres choix que de répondre. " Elle secoua la tête.

" Cela n'aura aucun poids : les Sages se contenteront de nous répugner, ou pire. De même, nous n'arriverons pas à nous réunir sans attirer l'attention. Avant de rallier les Chevaliers qui souhaitent s'émanciper, vous avez besoin de plus de preuves. Elle posa le livre servant d'éventail. Je ne peux pas vous les donner directement, les Paladins surveillent bien plus les nôtres que les apprentis qu'ils jugent trop faibles pour être un danger. Mais je peux vous indiquer le chemin… Elle fit glisser une clé sur le coin de la table. Je vous laisse chercher. " Sans se faire attendre, la Bleue se saisit de l'offrande.

" Et les Mord'th ? Vous devez savoir que Thémis Colechæ est liée à notre Empire. "

" La Mère nous a trouvés, Haveron et moi. Il est impossible de leur mentir, contrairement aux gradés de l'Ordre. Elle a décelé cette maigre volonté de changer les choses, voire de faire table-rase. C'est une lourde responsabilité de mettre nos organisations en relation, mais… J'ai foi en vous. Vous êtes peut-être la solution que nous attendions. "

" Vous voulez dire que les Mord'th savaient déjà pour l'Ordre ? Sarra haussa les épaules, bien embêtée de ne pouvoir en dire plus. Même le Tribunal ne peut rien faire contre des Chevaliers corrompus… " C'était hallucinant.

" C'est pourquoi nous pensons que la racine du Mal remonte haut. Très, très haut. " Elle se décala. Sa fenêtre donnait sur l'une des grandes tours du Château, celle du Conseil. Le message était donc reçu.


1800 mots ~



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Latone
Dim 26 Sep 2021, 18:13




La fourrure lui chatouilla la peau, d'autant plus lorsque leurs nez se saluaient dans une embrassade toute intime. Contre une poignée de secondes, Latone oubliait tout simplement les raisons de sa venue pour profiter de cette source de chaleur dans son cœur.

" Arrête… " Son timbre de voix trahissait une dissonance entre ce que la raison lui prescrivait et ce que l'envie lui soutenait.

C'était la première fois qu'elle observait Miles sous cette forme. Il était certes différent, mais leur Lien persistait à travers toute magie, qu'elle fût native ou artificielle. Sous ces traits, il ne lui évoquait guère plus le Molosse du Voile Blanc, même si sa bestialité transpirait à travers les pores de sa peau, si celle-ci n'était pas couverte par ses longs cheveux. Lorsque leurs visages se collaient, elle s'imaginait l'enrouler autour d'elle comme une couverture. Elle se sentait enveloppée par sa présence, alors que la différence de tailles se montrait plus nette. Accolée contre un mur en pierres, à l'abri des regards, Latone laissait le Renard Blanc venir à elle et lui caressa derrière les oreilles, comme la dernière fois. En réalité, elle ne s'attendait pas à une telle audace de sa part, mais l'accalmie leur faisait du bien.

" Tu devrais y aller. Ils entendirent le cliquetis des armures se rapprocher. Si tout se passe bien, je sors avant la tombée de la nuit. Puisque son devoir en ces murs s'avérait bientôt terminé. Fais gaffe. "

Tout en observant son aphélie disparaître dans les fourrées, la Marcheuse se remémora les dernières heures passées en Arcadia. Hier soir, Miriild ne fut pas dans ses quartiers. Haveron l'avait aidée à la couvrir avec du rembourrage sous ses draps. De toute façon, elle ne serait pas la première apprentie à faire le mur. En tenue plus légère et monochrome, la Marcheuse avait repris son rôle en main pour se rendre tout bonnement sur la propriété du Paladin Engeram en mission externe. Elle ne fut pas seule pour cette tâche, car un Kangela la guida à travers le miasme des gardes. Cernée par de grands champs, la demeure servait tout autant de vignoble pour le compte de la Citadelle. L'idée de cramer les plantations lui traversa l'esprit ; l'application aurait pu se produire il y a quelques temps, cela aurait au moins fait du spectacle et une bien belle vengeance. Contre toute attente, Latone s'était retenue toute folie – mis à part assommer un Chevalier avec un bon coup de boule, après lui avoir subtilisé son casque évidemment – et avait pénétré à l'intérieur sur les traces de la créature de Linos, grâce à la clé de Sarra. Lorsque le cliquetis s'était fait entendre, la Bleue sut que cette femme ne l'avait pas dupée. Elle avait de la ressource et semblait vouloir la revendre à la Marche Terne. Ceci étant, l'infiltrée crapahuta au gré des couloirs et des différentes pièces, jusqu'à trouver plusieurs curiosités de sa quête. Sa plus grande découverte fut une pile dissimulée de correspondances en cours : celles-ci relataient des arrangements avec des criminels pour réaliser des de faux exploits chevaleresques, avant de les relâcher le plus rapidement possible. Elle n'aurait pas le loisir de visiter les geôles du Château pour cuisiner ces bandits de grand chemin, mais cela pourrait être une piste pour d'autres Marcheurs. Sinon, de ce qu'elle avait collecté jusqu'à maintenant, il lui paraissait évidemment que seuls les vétérans de l'Ordre étaient au courant de ces mascarades et bavures, et le pire étant qu'ils acceptaient de se salir les mains. Pour le cas d'Armand, une telle escroquerie lui convenait à merveille. Ceux n'étant pas dans les magouilles ne devaient être que des nouveaux ou, pire encore, soumis par leur hiérarchie pour que le secret ne s'échappât. Lorsque ces documents sortiront des remparts, lorsque ces Hihtyx atteindront les bonnes oreilles, la réputation de l'Ordre allait tellement en pâtir auprès des gouvernements. La Marche aura enfin son droit d'agir.

La question en suspens demeurait le mode opératoire… Une mutinerie des Écuyers lui était venue, mais ce ne serait sûrement pas suffisant pour mettre à mal les principales forces de l'Empire. Sarra avait sans doute raison : tant qu'ils n'éveilleront pas les Chevaliers encore bons, tout ce qu'ils accompliront se résumera à un énorme gâchis. La subtilité sera leur maître-mot, tout comme aujourd'hui lorsqu'ils s'accordaient au pas rythmé des militaires, tout comme ils l'avaient toujours été. Les ombres qui se rapprochaient pour mieux attraper. La Marche Terne. Un sourire macabre se dessina sur le visage juvénile de la recrue Miriild, alors que ses iris dissemblables dardèrent les hautes tours du Château. Plus dure sera la chute.

" Miriild ! Miriild ! Elle sortit de sa cachette pour trouver un Haveron limite en panique. Il faut que tu viennes maintenant ! Son expression ne lui disait rien qui vaille et lui fit imaginer les pires scénarios. Toutefois, il sembla se ressaisir pour masquer leur embarras. Sarra t'attend. "

Lorsque le Grand Écuyer lui avait signifiée une autre rencontre privée avec leur Chevalier, Latone ne s'était absolument pas attendue à se retrouver face à une importante délégation. Celle face à laquelle on redoutait s'opposer lorsqu'on finissait à Arcadia, plus particulièrement lorsque nous n'y étions pas invités de base. C'est un piège ? Plusieurs gars en armure lui faisaient face, dans un bâtiment somme toute banal de la Citadelle. Pourtant, à part eux, personne ne semblait vouloir y traîner, les issues semblant scellées par les chevaliers. Dans le lot des preux, la Marcheuse finit par reconnaître Sarra, qui se confondait tout autant dans la masse ferrique. Latone ne montrait aucun signe de faiblesse, puisqu'elle avait affronté bien pire qu'une poignée de gusses en armure ; à savoir la Mort, pour commencer. Néanmoins, sa méfiance se mua en étonnement lorsqu'une figure particulière s'extirpa des ombres imposantes. Son identité se devinait en un instant, même pour la Bleue.

" Vous êtes… ?! " Elle n'arrivait pas à croire qu'une telle éminence oserait sortir de ses lignes de défense.

La Mère. À ses côtés se tenaient Thémis et plusieurs de leurs consœurs Inquisitrices. Dans un sens, ces femmes aux cheveux argentés instillaient bien plus de craintes que les Chevaliers. Elles avaient l'air de poupées à l'expression vindicative, les Juges de l'Ordre d'Hébé. Autrefois les épées de Delta, les voilà à côtoyer les plus belles ordures de ces Terres. Latone ne pouvait comprendre que sa voix lui paraissait fatiguée, mais surtout résolue à agir une bonne fois pour toute. Un éclair de lucidité lui traversa le cerveau et elle se remémora sa place en ce monde : l'Orisha amorça sa révérence, genou ployé à terre, tête abaissée.

" Mère des Mord'th. Je m'appelle Latone Kirzor, Hurabis de la Marche Terne. Elle releva son regard bleuté sur les demoiselles. Je me tiens en vos rangs pour punir l'Ordre d'Hébé. "

Lentement, Lady Isuzu Takada salua l'effrontée d'un bref signe de tête. Les mots de cette dernière furent comme une libération, une aubaine pour les Mord'th en ces temps de crise. Sans dire un mot, Isuzu aida la demoiselle à se relever ; Latone ne s'était pas attendue à un tel geste de la part d'une Souveraine, surtout envers elle.

" Hurabis Latone… La Mère jeta un regard entendu et satisfait à l'attention de l'Inquisitrice Colechæ. Nous n'avons que peu de temps. Latone acquiesça, une telle rencontre ne saurait demeurée éteinte. Votre cercle des Guides a bien reçu mon message. Nous ne pouvons que féliciter Thémis d'avoir pris le risque d'accompagner le Paladin Engeram, et vous d'avoir pris vos dispositions pour nous retrouver. Même si cela lui paraissait être plutôt le contraire. Je ne pensais pas que vous, vous déplaceriez jusqu'ici. "

" Sans vous en tenir rigueur, vous ne me connaissez pas beaucoup. " Émit-elle en partie à l'attention de Thémis, elle seule rapportait les faits d'arme de la Marche au Tribunal.

" Vous me voyez enchantée de pouvoir corriger cette erreur. La Mère observa leur bien maigre armada, consciente qu'à l'extérieur bien d'autres Marcheurs sévissaient et que l'ensemble des Mord'th la suivraient. Je tenais à vous confier en personne que les Mord'th soutiendront vos actions à l'encontre de l'Ordre d'Hébé. Étant donné le comportement de Damon Von Ivanova, il nous apparait nécessaire de vous laisser prendre les rennes en main. "

" Damon… Le Duc d'Arcadia vous a menacée ? "

" Il m'est apparue qu'aux yeux de Damon, nous n'étions plus que des outils à la fois utiles et contraignants. Qu'on ne puisse pas lui mentir l'arrangeait, mais cette règle est tout aussi vraie dans l'autre sens. Son âme pourrie par l'Orgueil et l'Avarice m'est devenue limpide lorsque les premiers hauts faits de l'Ordre proliférèrent. "

L'Orisha pouvait bien le comprendre, étant donné qu'il était un Déchu, une personnalité inhabituelle pour un tel Ordre. Sans crier gare, la Mère dévêtit l'une de ses manches en faisant glisser sa robe de son épaule, dévoilant une ecchymose bien vilaine. Un hoquet de surprise fut émis du côté des Chevaliers, Sarra était épouvantée.

" Il a osé… ! " Grinça-t-elle entre ses dents.

Latone vit rouge.

" Partez avec nous. Si vous restez, vous mourrez. "

" La mort ne m'intimide pas. Elle recouvrit sa blessure. Le Conseil des Sages est au courant de vos manigances, vos bardes – même étrangers – sont bien tapageurs. Si la Marche compte agir, elle ne devrait pas tarder. "

" Mais nous n'avons pas les forces pour rivaliser… "

" Si vous ne comptez que Ciel-Ouvert, vous faites effectivement pâle figure. Mais croyez-vous que les Hommes resteront impassibles face à l'Injustice ? Les Mord'th sont implantées dans les plus grandes cours royales, elles vous soutiendront si vous n'y parvenez pas. Quant aux forces armées… Elle jeta un regard en direction des justiciers. Ces Chevaliers ne sont qu'une poignée de ceux qui déserteront l'Ordre lorsque vous émettrez votre appel. Certains partiront avec vous ce soir. D'autres suivront les jours suivants, ainsi de suite… jusqu'au moment fatidique où ils tourneront le dos à l'Ordre lorsque vous vous présenterez aux portes d'Arcadia. Vous ne serez pas seuls, Marcheurs. "

Assez surprise par la tournure des événements, la Kirzor ne sut trop quoi penser d'avoir autant de cartes en main. Leur armée allait être gonflée…

" Mais comment… ? "

" Nous savons déceler les justiciers des malfrats, tel est notre pouvoir. Puisque les cœurs impurs ont commencé à pulluler sous le règne de Damon et des Sages, purifier l'Ordre d'Hébé nous est parue inévitable. Puisque vos Voix ont commencé à s'élever… j'ai moi-même émis l'ordre aux Paladins d'enquêter sur votre Empire naissant. " Latone retint un rire jaune.

" Alors c'est vrai : vous les amenez dans la gueule du loup. "

" C'est une manière de voir les choses. En acceptant de s'en prendre à vous, ils ont signé leur chute. Dans tous les cas, ils n'auront pas eu le choix de se tourner vers vous : votre ombre commençait à prendre trop d'emprise pour qu'ils puissent briller au grand jour. "

Les loups saccageront la bergerie, lorsqu'une faille dans l'enclos sera créée.

" Nous resterons en contact avec vos Voix, comme convenu. Je n'émettrai qu'une seule condition à notre entente : ne tuez pas le Duc, ni aucun Sage. Épargnez le plus possible l'Ordre, seules Shalubissa et Hébé a un droit de vie ou de mort sur eux. "

" Marcher ne signifie pas Tuer, mais Punir. "

La Mère approuva cette philosophie de vie, consciente que cet Empire des Voix agissait principalement à leur propre compte afin de faire tomber l'Ordre qui esclavageait de nobles âmes. En soi, ils semblaient les seuls à pouvoir les libérer.

" Lady Takada, au vu de toutes les informations glanées depuis mon arrivée, il faut que je parte sur-le-champ. Mes collègues Hurabis doivent être mis au courant de ce qu'il se trame ici. "

" Je vous laisse agir comme bon vous semble, Hurabis Kirzor. Nous resterons cloîtrées au Tribunal jusqu'à votre retour. "

Latone approuva, ne pouvoir mettre en sécurité une innocente blessée – qu'elle fût insensible à la douleur ou non – ne lui plaisait pas, mais elle n'avait aucun pouvoir sur la Mère. Tout ce sang versé ne restera pas impuni. La Bleue croisa le regard de la Crayeuse et ne put s'empêcher de lui souffler quelques derniers mots.

" Fais attention à toi aussi. "

" Reste concentrée sur ta Marche, rien ni personne ne doit te détourner de ton rôle. Si ce Monde est Juste… tu vaincras. "

Elle reconnaissait bien la Mord'th, là, qui n'attendit pas un instant pour disparaître dans la brume avec ses consœurs.

" Haveron, rassemble tes affaires et pars avec Latone. "

" Qu-Quoi ? Mai— ! " Sarra lui mit une bonne claque.

" C'est un ordre. Ta place est aux côtés de la Justice, alors pars avec les Marcheurs. Nous nous retrouverons bientôt. Le Grand Écuyer se massa la joue, totalement dépassé par la soudaine décision de son Mentor. Oh puis, tant qu'à faire… Elle l'obligea à se mettre à genoux et dégaina son épée. Moi, Chevalier Sarra Asceline, je fais fi du Bal d'Argent et te nomme, Haveron Mihel, Chevalier d'Hébé. Lorsque la lame passa au-dessus des deux épaules, elle rengaina, adroite. Relève-toi et bat-toi pour la justice. Ceci fait, Sarra parut plus légère et afficha une mine embarrassée à l'attention de la Bleue. Désolée de vous coltiner ce garçon dans les pattes, mais il vous sera bien plus utile en dehors qu'ici. "

Elle n'avait pas à s'excuser : c'était le début d'une vie meilleure, plus juste.

" Ensemble, les Écuyers, les Chevaliers fidèles à la foi, nous Marcherons tous sur Arcadia. "


2354 mots ~



By Jil ♪
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