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 [Q] - La vie à l’Antre des marais

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Typhon Gargantua
~ Eversha ~ Niveau V ~

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◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2019
◈ Activité : Chasseur [Rang III] & cuisinier [Rang III]
Typhon Gargantua
Dim 23 Mai 2021, 19:34



Typhon resta impassible quant à la réponse d’Omos. Il était difficile de déterminer s’il avait de véritables regrets pour ses actions, incluant celle de ne pas informer son invité jusqu’à maintenant, où si le jeune chef de meute préférait éviter de s’attarder sur le passé. Quoiqu’il en fût, Échidna, elle, grogna à l’idée de faire partie d’un groupe diplomatique. Chassant ces pensées de sa tête, la femme s’étira et chercha une posture plus confortable dans la tente. Son regard trahissait d’une certaine jalousie à l’égard de ceux qui profitaient du repas du soir, mais mieux valait patienter pour profiter pleinement du festin lunaire.
« Humph ! Mieux vaut ne rien faire du tout alors. Aussi bien laisser les choses à une altercation mineure en territoire neutre que d’insulter directement l’impératrice. Si Phœbe avait voulu que les Evershas et les Sirènes s’entendent, nous serions déjà des alliés. »

Suivant les mots de sa compagne, Typhon reporta son attention sur des sujets plus plaisants et utiles aux interrogations de l’Ondin. Omos avait fait part de sa curiosité pour les Hesshas et les unions interraciales. Les deux sujets étant reliés, l’Eversha comptait profiter de cette soirée pour mettre les choses au clair. Tel qu’il avait dit, les Evergrims, les sang-purs, évitaient instinctivement de copuler avec des membres d’autres races. Cela dit, « aversion » n’était probablement pas le terme approprié. C’était le cas de l’élite eversha, et de tous ceux qui aspiraient à s’y élever, mais s’il y avait une chose qui caractérisait le peuple animal, c’était le chaos et l’absence de norme interraciale.
« Tu m’as demandé ce que je pensais des unions interraciales. Si je m’abstiens d’invoquer Phœbe ou la tradition, je te répondrais la crainte. L’ordre normal de l’évolution d’un Eversha, comme voulu par notre déesse, c’est de naître, de croître, d’éveiller notre Totem à la maturité, de maîtriser notre Totem, d’engendrer une progéniture et de la guider pour que le cycle se répète. Le sang-mêlé déroge au cycle par l’éveil du Totem dès la naissance. »

Typhon porta une emphase particulière sur la gravité d’une telle situation. Les Evershas, qui étaient de base réputés pour être primitifs et sauvage, pouvaient difficilement élever leurs propres enfants. Pour les Wynmeris, s’en devenait impossible. Si les parents se concentraient sur la maîtrise du Totem, alors l’enfant n’avait aucune éducation. S’ils se concentraient sur l’éducation, alors le Totem restait incontrôlable.
« C’est ce qui me mène à te parler de nos monstres, les Hesshas. Ils sont engendrés quand un Evershas, dans la forme de son Totem, mord un non-Eversha. Les plus chanceux meurent de la blessure, alors que les autres sont irrémédiablement transformés en monstres. En temps normal, il est très rare qu’un Eversha morde. Nous n’apprécions pas plus les Hesshas que le reste du monde. Nous insistons donc fortement là-dessus dans l’éducation de nos jeunes. Je crois que tu peux comprendre pourquoi les Hesshas Roc, les victimes des morsures evergrims, sont quasi-inexistant, alors que les Hesshas Pery, les victimes des Wynmeris sont les plus nombreux. »

Ce fut maintenant au tour de Typhon d’utiliser un non verbal insistant à l’égard d’Échidna, qui persista pendant un temps, mais quand son mâle s’apprêta à dévoiler sa propre histoire, la chatte soupira et se décida à parler. Ce n’était pas comme si la Wynmeris avait honte de son passé ou de ses actes, mais plutôt qu’à cet instant, elle était la seule sang-mêlé dans la tente. Elle devait son statut social enviable à sa relation avec Typhon et préférait donc éviter les sujets qui rappelaient à tous ses origines.
« J’ai transformé ma mère en Hessha à l’âge de sept ans. Parce que je ne suis pas né avec des oreilles de chat ou une queue, elle pensait que j’étais sorcière plutôt qu’eversha et m’a élevé comme telle. Quand j’ai réalisé que j’avais ce pouvoir, j’en ai abusé, jusqu’à avoir ma propre meute d’Hesshas. Quoi ?!? Je viens de dire que j’ai été élevé par une Sorcière ! J’ai passé mon enfance à apprendre comment tirer plaisir de la souffrance des autres. »

Échidna précisa qu’elle avait quand même changé depuis, enfin, un peu. Il lui avait fallu s’adapter au mode de vie de Typhon quand elle le rejoignit dans son périple pour retourner au Rocher au Clair de Lune, tout comme il lui fallut gagner sa confiance pour se marier. Son désir était de s’élever dans la hiérarchie eversha, elle avait donc à cœur la prospérité de son mâle. Typhon réitéra dès lors sa confiance envers sa femelle, tout comme la nature eversha de ne pas s’encombrer outre mesure des actions du passé.
« Alors, ce que, moi, je pense d’une union interraciale, je dirais que c’est dangereux pour la meute. Puisque j’ai été élevé dans un clan qui considérait que la survie de la meute prévalait sur celle de ses membres, il m’est impossible de considérer ce genre de relation. Je me transforme instinctivement pour contrer toute forme de tentation. C’est une réaction assez typique des Evershas du Rocher au Clair de Lune. Par contre, nous sommes dans l’Antre des marais et non au Rocher. L’individualisme et l’opportunisme y sont beaucoup plus acceptables. »

Typhon avoua alors qu’il avait placé Omos dans une situation assez particulière en faisant de lui son témoin lors du duel. Ce faisant, le chef de meute démontra publiquement que l’Ondin comptait parmi les forts de la meute. Certes, il y avait des facteurs situationnels, et tous l’avait compris, mais le fait demeurait qu’à ce moment, Typhon avait jugé Omos être le plus digne de couvrir ses arrières. De ce fait, l’Ondin passait de curiosité à partenaire désirable.
« Demain, se sera la cérémonie de la pleine lune. La lune étant significative pour le culte de Phœbe, de nombreuses Evershas y ont leur cycle mensuel. Je m’attends donc à ce que tu reçoives des avances. Il faut savoir qu’entre Evershas, nous nous unissons en fonction des affinités de nos Totems. Puisque tu n’as aucun Totem, tu es, en quelque sorte, accessible à toutes. Libre à toi de faire ce qu’il te plaît, mais je te recommande d’être ferme et évident dans tes intentions. »

Échidna précisa que les Evershas faisaient une importante distinction entre une relation de mariage et la « relation spontanée. » L’on disait que la progéniture d’une relation de mariage appartenait aux parents, alors que celle d’une relation spontanée appartenait à la meute. Les Evershas n’ayant pas le concept d’enfants bâtards dans leur culture, le mariage avait pour but la transmission des compétences essentielles d’une génération à l’autre. Ainsi, la progéniture de la meute était prédisposée à combler les lacunes de la meute, alors que celle des parents était prédisposée à assurer la continuité de leurs fonctions dans la meute. Cela dit, rien n’était héréditaire dans la culture eversha, alors chaque enfant disposait des mêmes droits et privilèges dans une meute.
« Je ne m’attends pas à ce que tu sois aussi populaire que le présage mon mâle. La moitié de la meute est composée d’Evergrim du Rocher au Clair de Lune et celles-là préféreront passer leur tour que de partager la tente d’un Ondin. En revanche, je m’attends à ce que Mivago et peut-être Katia y tentent leur chance. Après, tout dépend de ta capacité à tenir l’alcool ou à en limiter ta consommation. »

Échidna était pleinement conscient de la présence de Katia au côté d’Omos et les deux femmes semblèrent s’échanger un regard complice. Cela dit, l’intention pouvait autant être une incitation au défi qu’un intérêt réciproque à déterminer les capacités du membre honoraire de la meute.

***

Après quelque temps à détourner la conversation sur des sujets plus légers et diversifiés de la vie en communautés evershas, Typhon revint sur la récente proposition d’Omos d’entraîner ses combattants. À ce moment, le chef de meute avait gardé le silence, mais mieux valait aborder le sujet maintenant, plutôt qu’après la cérémonie lunaire, comme l’avait initialement prévu Typhon.
« Ta proposition d’entraîner les membres de ma meute est appréciée, mais pas encore opportune, avoua Typhon.
Ce que Typhon veut dire, précisa Échidna, c’est qu’il t’a tenu éloigné de nos entrainements au combat. C’est son idée, pas la mienne !
Le fait est, la morsure d’un Eversha transforme en monstre et tous ne se contrôlent pas aussi bien après une transformation en animal Totem. Je voulais d’abord t’introduire à la meute, afin qu’une familiarité se crée entre toi et les membres. Les Evershas ne se préoccupent pas des apparences. Que tu as des serpents à la place des cheveux, une queue de poisson ou peu importe ce que tu es capable en tant qu’Ondin, nous te reconnaîtrons.
En résumé, tu n’es pas encore tout à fait assez intégré à la meute. Tu as vécu parmi nous, mangé parmi nous, mais tu ne t’es pas encore « ouvert » à Phœbe. Ne me demande pas ce que ça veut dire, je n’y comprends rien moi non plus.
Nous y verrons. Bien que je sache que tu aies beaucoup à apporter à ma meute, je te demande encore un peu de patience. Après la cérémonie lunaire, tu pourras participer aux entraînements des aspirants. Se sont tous des Evershas accomplis en plein contrôle de leur Totem. Ensuite, nous pourrons te permettre de rejoindre l’entraînement des jeunes. Enfin, quand tu en sauras plus sur nos méthodes, et que tu te seras rapprochée autant que possible de la meute, j’ai bon espoir qu’ils t’écoutent et bénéficient de tes conseils. »

Puisqu’Échidna avait apporté le sujet d’ouverture à Phœbe, Typhon put expliquer un peu plus en détail la cérémonie à venir. D’abord, la journée serait dédiée à la mise en place d’un festin de célébration. Plusieurs meutes allaient rejoindre celle de Typhon et partager leur nourriture. Ensuite, il y aurait une longue séance de baignade collective afin que tous soient propres pour la cérémonie. C’est au crépuscule qu’aura lieu la cérémonie des mots de Phœbe, où Typhon, Échidna et les autres chefs de meute chercheraient et interpréteraient les signes envoyés par la déesse de la lune et de la nature à leur intention. Traditionnellement, le festin ne débutait qu’après l’interprétation des mots, peu importe le temps requis, mais Typhon avait pour habitude de s’assurer de tenir la séance assez courte pour que la horde d’Evershas affamé puisse se repaître dès les premiers rayons de la pleine lune.
« Puisque tu as demandé à apprendre la culture eversha, je ne peux te laisser assister à cette cérémonie comme un étranger. Quel animal désires-tu prendre la forme ? Je ne peux pas te donner un Totem, mais je peux te permettre de t’en approcher. »

Échidna n’apporta aucune précision supplémentaire sur la pensée de son compagnon. Elle se permise toutefois de préciser qu’Omos allait passer la cérémonie au côté d’un immense tigre, mais fut dès lors réduite au silence par le regard foudroyant de Typhon. La décision de l’animal relevait de l’Ondin et personne ne devait interférer dans son choix.

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Ven 04 Juin 2021, 19:27


La vie à l’Antre des marais.
feet Typhon Gargantua


Au début du repas, Omos mangeait comme tous les autres soirs, il remarqua cependant à un moment que Typhon et Échidna ne touchait pas aux plats devant eux. L’Ondin fut pris d’une certaine culpabilité et arrêta de toucher à la nourriture, prétextant ne plus avoir faim pour le moment, d’avoir trop mangé et d’être rempli. Il écouta attentivement les paroles des deux chefs de la meute, Omos était particulièrement attentif aux propos de Typhon sur la question de la mixité raciale comprenant les Evershas. L’Ondin conclut que ce n’était pas par haine ou racisme que la majorité des changeurs de forme préférait ne pas avoir de relations avec d’autres races, mais parce qu’ils ne souhaitaient pas perturber un certain cycle qui pour eux, était naturel. Le jeune homme ne sut pas s’il devait rire ou pas à l’histoire racontée par Echidna sur l’anecdote de sa jeunesse, il décida de hocher la tête.


- Relation de famille compliquée ? Dit-il à l’adresse de la femme du chef.


Lorsque Typhon lui expliqua les conséquences lié à sa nomination au rôle de témoin. Encore une fois, Omos adressa ses remerciements. Tout en passant sa main dans ses cheveux, il déclara.


- Je te remercie encore de m’avoir fait confiance… Du moins d’avoir accordé ta confiance dans mes capacités. C’est rare qu’on m’accorde autant de crédits.


Il se mit à rougir et réalisa soudainement que les deux femmes se mirent à glousser quand Echidna les mentionna dans une possible tentative de relations charnelles avec lui.


- Eh bien… Hum… Je ne dirais pas que je ne tiens pas du tout l’alcool, mais on va dire que je surveille ma consommation et que c’est rare que je sois ivre, pompette souvent par contre. Après… Omos ravala sa salive. Je n’ai jamais eu de relations intimes. Il y a une phrase que les jeunes de mon peuple aiment dire au sujet de ça. Ils diraient de moi que je ne suis pas encore allé dans le grand bassin. De plus… Mes parents m’ont interdit de donner mon pucelage. Une histoire de mariage arrangé. Je ne suis pas promis à quelqu’un, mais ma mère veut que je sois vierge lors d’une union avec une autre famille. Et… Omos ressentit un frisson lui parcourir le dos, comme si un vent glacial s’était glissé dans la tente. Et je ne souhaite pas vraiment lui désobéir. Pour l’instant, je parcours le monde, mais tôt ou tard, je devrai retourner parmi les miens.


L’Ondin reprit vite son visage enjoué. Parler de ses parents le mettait toujours mal à l’aise. Il rassura quand même Typhon qu'il ne partirait pas de si tôt et qu’il avait toujours l’envie d’aider la cause du chef de meute, même si l’Augure avait régulièrement dit que pour l’heure, Omos n’était pas là pour se battre pour lui. Néanmoins, le jeune homme espérait que le temps de se battre allait bientôt arriver, l’adrénaline qu’il ressentait lors des chasses avec la confrérie devenait un souvenir de plus en plus lointain, mais Typhon lui assura qu’après la cérémonie de demain, il serait en mesure de participer aux entraînements de sa meute. L’Ondin comprenait le pourquoi du comment l’Augure n’avait pas voulu qu’il participe aux entraînements, il n’avait pas vraiment envie de se faire mordre et de se transformer en une créature grotesque, autant mourir directement.


- Lorsque la cérémonie serait passée et que je pourrais participer aux entraînements des aspirants, j'ai toujours la possibilité de mettre l’armure que j’ai apporté lors de ma venue. Au cas où.


Il écouta ensuite Typhon lui raconter la journée de demain. Puis il aborda un sujet auquel l’Ondin ne s’était pas préparé à entendre. Son visage se mit à s’illuminer, ressemblant plus à un enfant apprenant une bonne nouvelle.


- Je vais… Enfin, tu vas… Je vais être un animal ?


La métamorphose corporelle était un concept qui l’avait toujours passionné, mais qu’il redoutait un peu d'apprendre, car on lui avait toujours dit que c’était une notion compliquée à maîtriser et là… Typhon entendait qu’il allait être transformé ?


- Tu me prends un peu de court haha ! Un animal… Laisse-moi deux minutes ...


Omos ne parvenait pas à cacher son excitation. Un animal… Vu qu’apparemment, Typhon l’avait plus ou moins élever à un certain rang au regard de sa meute, autant ne pas prendre un animal qui paraîtrait chétif. Il oublia directement les animaux marins, cela serait trop compliqué pour circuler sur la terre ferme. Pendant une seconde, il avait pensé aux primates que la confrérie et lui avaient dut affronter lors de leur exploration des îles à proximité de l’école, mais c’était des animaux se trouvant uniquement sur ce terrain-là et il ne pensait pas que Typhon était allé sur ces îles-là. Il pensa à un félin, mais il ne voulait pas qu’on pense qu’il copiait sur le chef de la meute. Son s’arrêta finalement sur un animal qu’il avait vu en illustration dans un livre de la bibliothèque de ses parents.


- Est-ce que … Un Grizzli, c’est possible ? Demanda-t-il timidement.



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Typhon Gargantua
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Typhon Gargantua
Ven 11 Juin 2021, 20:33



La réponse de l’Ondin surpris Typhon. Il n’y avait aucun animal de ce Totem parmi la meute, tout comme cet animal n’avait pas la réputation de vivre près des cours d’eau. L’Eversha se demanda donc comment est-ce qu’Omos avait pu connaître un animal aussi dangereux suffisamment pour vouloir l’incarner. Ce n’était pas en soi une difficulté pour le chef de meute qui avait plusieurs fois rencontré des ours ou des Evershas de Totems associés. Cela dit, s’éloigner autant de la zone de confort d’un être aquatique risquait d’être un choc.
« Si c’est ce que tu veux, répondit Typhon à la demande d’Omos pour un ours grizzly. Je dois par contre te demander à quel point tu es familier avec cet animal. Je peux te permettre d’adopter temporairement la forme d’un animal. Par contre, la durée de la transformation dépend de ta capacité à te soumettre à une volonté autre que la tienne. Elle dépend aussi de ta proximité avec l’animal en question.
Sinon, il y a toujours la manière forte, ajouta Échidna tout en arborant un sourire malsain. Je peux briser ton esprit ! Comme ça, tu resteras transformer toute la cérémonie sans aucun problème.
Au plus simple, Échidna s’occupe de toi. Tu seras l’animal que tu veux. Tu sortiras de cette expérience sans mal, mais tu seras soumis de force. Si je m’occupe de toi, tu devras te soumettre volontairement. Tu devras aussi choisir un animal en lien avec ta nature.
N’oublie pas que ce n’est pas pour impressionner la meute que Typhon veut te transformer en animal, mais pour te permettre de mieux nous connaître. Honnêtement, on s’en fout de la forme que tu choisiras, l’important c’est l’expérience. Ça et de ne pas redevenir ondin en plein milieu de cérémonie. Pas de pression, hé hé ! »

Typhon ne contesta pas le choix d’Omos, faisant confiance à ce dernier pour choisir ce qui était le mieux pour lui. Il pouvait d’ailleurs changer d’idée à tout moment. S’il préférait être imposé une transformation pour profiter de l’expérience d’être dans la peau d’un super prédateur, alors tant mieux. Si, au contraire, il préférait une expérience plus personnalisée, au risque de ne pas pouvoir tenir longtemps, il n’en était pas plus mal. Dans les deux cas, l’Ondin aurait droit à un aperçu de ce que les Evershas ressentaient lorsqu’ils prenaient la forme de leur Totem. C’était cette expérience qui permettrait à Omos de mieux comprendre les actions des changeurs de forme.

***

La journée précédant la cérémonie fut dédiée au repos et à la préparation du festin qui aurait lieu au crépuscule. Ce jour-là, Typhon insista pour que son invité se repose et se détende. Il devait soit subir les assauts mentaux d’Échidna, soit ouvrir son esprit à Typhon, alors d’un cas comme de l’autre, une certaine sérénité était de rigueur pour permettre à Omos d’apprécier l’expérience. Il faut dire que même si l’Ondin l’avait voulu, il n’y avait guère à faire dans le camp. Il était coutume de célébrer jusqu’à l’aube lors des nuits de pleine lune, alors mieux valait se préparer en conséquence, au risque de perdre l’une des rares opportunités de divertissement dû à un sommeil inopportun.

Pendant que son mâle était afféré à la cuisine du festin, Échidna fit quérir Omos afin de mieux le préparer à ce qu’il allait vivre et voir lors de cette nuit spéciale. La cheffe de meute offrit à l’Ondin de l’aider à se détendre s’il le désirait, puis lui fournit quelques bribes d’informations pertinentes. La géante ne se souciait pas vraiment du bienêtre d’Omos, mais elle ne comptait pas rendre la tâche plus difficile que nécessaire à son compagnon.
« Il y a deux choses que tu dois savoir pour ce soir. Enfin, trois choses si on compte comment Typhon organise ses cérémonies. D’abord, tu ne deviendras pas un véritable animal lorsque tu seras transformé. Qui que tu choisisses, tu ne seras pas en contrôle de ton corps. Tu seras capable de voir, d’entendre et de ressentir, mais tu seras soumis à notre volonté. Pour Typhon, moins tu résistes à la soumission, plus longtemps tu pourras rester un animal. Moi, j’ai l’intention de te charmer et de contrôler tes émotions. Non, ça ne fait pas mal. Oui, tu vas apprécier l’expérience. Enfin, tu seras incapable de ne pas aimer la chose ! »

La compagne de Typhon se permise un gloussement de rire à cette pensé. Elle avait quelques idées pour s’assurer que cette cérémonie reste inoubliable, mais après quelques secondes à faire craindre le pire à Omos, la changeuse de forme avoua finalement qu’elle aurait son mâle sur le dos si elle « ne se comportait pas bien. » L’Ondin n’avait pas à craindre de commettre des actes reprochables s’il s’en remettait à la Wynmeris pour faire l’expérience de la cérémonie.
« Si j’étais toi, j’accepterais mon offre. Tu deviens grizzly, tu t’amuses un peu et tu redeviens normal dès que la cérémonie se termine. Autrement, non seulement ton corps est différent, mais en plus, tu as l’impression d’être emprisonné et impuissant.

Sur ce, deuxième point important. Tous les Evershas sont sensibles à la lueur de la lune. Typhon te dirait que c’est l’influence de Phœbe elle-même, mais mon cul qu’une déesse perd son temps de la sorte. Le fait est, n’affronte pas un Eversha les nuits où la lune est visible dans le ciel et encore moins la nuit de la pleine lune. Tu es un chasseur de monstres, hein ? Tu vas en voir des monstres cette nuit.
»

Échidna s’afféra alors à décrire brièvement les différences observées chez les Totems evershas lorsqu’ils entraient en contact avec la lueur de la pleine lune. Gigantisme, émission de lumière, apparence extraordinaire, les effets possibles étaient incalculables. La Wynmeris décrivit comment la forme lunaire de son Totem doublait en taille et prenait une apparence humanoïde, quelque part entre le chat et l’humain, mais sans être un plus que l’autre. C’était sa nature de sorcière qui faisait surface, en quelque sorte. À l’époque précédent son gigantisme, elle devenait une sorte de femme-chatte, à peine plus grande qu’une enfant. La cheffe de meute préféra rester vague sur ce qui en était devenu avec sa forme lunaire à l’heure actuelle. La femme continua ensuite pour expliquer le troisième point important de la cérémonie.
« Je vais être franche, la cérémonie des mots de Phœbe, ce sont des augures qui sortent des interprétations de leur cul et qui débattent de qui a le cul le plus divin. Bref, ils font dire ce qu’il leur plaît à cette Phœbe. Par contre, il y a des exceptions. Il y a des Evershas qui communiquent vraiment avec Phœbe. Apparemment, ceux-là sont à moitié fous. Puis, il y a ceux, comme Typhon, qui trouvent le moyen de mélanger la lecture de l’avenir et les intentions divines d’une déesse. Alors quand Typhon révélera les volontés de Phœbe, écoute attentivement, parce que ça peut être un aperçu de l’avenir… ou pas. Mon mâle ne réussit pas toujours à lire l’avenir et aucune cérémonie ne peut se conclure avant qu’un augure ne révèle les mots de Phœbe. Je te laisse donc deviner d’où viennent ses mots dans ce cas. »

Jugeant qu’elle en avait assez dit, la cheffe de meute laissa Omos retourner à ses occupations en attendant le crépuscule.

***

Le moment venu, un imposant festin, similaire à celui préparé pour célébrer la venue d’Omos, fut déployé au centre du camp. Et encore une fois, la nourriture servait de motivation aux Evershas pour bien se comporter et patienter avant de célébrer. Contrairement à ce précédent moment de festivité, toutefois, il n’y avait aucun feu d’allumer dans l’entièreté du camp. La cérémonie dédiée à Phœbe commença dès que le soleil aurait disparu de l’horizon, mais avant que son dernier rayon n’ait quitté le ciel. C’est à ce moment que Typhon et Échidna s’affairèrent à trouver les signes qu’offraient gracieusement la déesse de la lune et de la nature à l’intention de ses enfants.

Comme la plupart des membres de la meute, Typhon et Échidna étaient très légèrement vêtus et couverts de symboles peinturés sur leur corps. La tenue cérémonielle, si tenue était même un terme approprié, était décorés de divers éléments naturels. Chacune comptait une variété d’os, de branches et de petites pierres polis, suspendue à de minces cordes faites de fibres musculaires séchées et tressées de sorte que ces éléments s’entrechoquent et produisent un son lors de chacun des mouvements du corps. Il y avait deux variations principales de la tenue cérémonielle, selon la quantité de vêtements inclus.

Les tenues plus étoffées étaient portées par les Evershas qui maintiendraient leur forme humaine lors de la nuit. Bien que minimalistes et bien ouvertes, ces tenues avaient le mérite de cacher entièrement les parties génitales, le haut des cuisses et une bonne partie du buste. Les tenues les moins étoffées étaient portées par les Evershas qui passeraient la nuit en forme animale. Celles-ci n’étaient guère plus que des lambeaux de cuir souple où étaient accrochés les éléments décoratifs cérémoniels. Des nœuds spéciaux tenaient le tout en place, de sorte qu’ils se détachent d’eux-mêmes lors d’une transformation. Ces tenus-là ne dissimulaient à peu près rien.

Omos, ainsi que quelques autres Evershas étaient déjà en forme animale. Pour ceux-là, seule la peinture utilisée pour y dessiner les symboles cérémoniels était portée. La peinture ayant été appliquée sur le corps humain, avant la transformation, les symboles furent déformés lors du passage à la forme animale, donnant un aspect mystique aux symboles. L’on avait également doté leurs écailles, fourrure, peau ou plumes de quelques lanières où des objets représentant la nature étaient suspendus. À l’exception d’Omos, les Evershas transformés comptaient tous parmi les plus jeunes de la meute. Il s’agissait de changeurs de forme qui avait éveillé leur Totem depuis peu, lors de leur passage à la puberté. Le temps nécessaire et les difficultés reliées à leurs premières transformations nécessitant une attention particulière, l’on s’assura qu’ils soient transformés et en contrôle de leur moyen avant la cérémonie. On évitait ainsi que l’influence de la pleine lune cause des pertes de contrôle. Si ces jeunes étaient regroupés et sous la supervision constante des vieillards de la meute, Omos, lui était en compagnie des chefs, dont l’un était la source de cette métamorphose.

***

C’est peu avant que la nuit remplace le jour et que la lueur de la pleine lune domine les dernières lueurs du soleil que Typhon s’adressa à sa meute pour donner son interprétation des mots de Phœbe.
« Phœbe nous avertit que beaucoup de sang eversha sera versé. Nous devrons surmonter de nombreux défis pour reconquérir Durienrisda. La victoire est possible, mais pas assurée. L’eau est la clé de notre réussite, mais l’eau à elle seule est insuffisante. Ce sont les petits gestes qui auront une grande impacte sur la guerre. »

À la suite de son mâle, Échidna lui apporta son soutien.
« Par Typhon, Phœbe a parlé ! Je reconnais la validité des mots et de leurs sens. Nous nous battrons, nous verserons le sang et nous triompherons ! »

C’est sans trop de surprise que les signes que releva Typhon portaient sur la guerre en cours et l’on applaudit joyeusement les annonces des chefs. En d’autres mots, la vie continuerait son cours et aucun malheur majeur n’était à prévoir jusqu’à la prochaine pleine lune. Les mots de Phœbe prêtaient également une certaine importance à Omos, associé à l’élément de l’eau par sa nature ondine et à la pertinence pour les Evershas de continuer dans leur voie actuelle. Somme toute, ils s’agissaient de bonnes nouvelles et donc, les Evershas étaient convaincus d’avoir la bénédiction de leur déesse. Échidna fit alors un signe discret à l’intention d’Omos, puis pointa l’arrière-train de son mâle, un sourire au visage.

Une fois encore, Typhon n’avait pas pu lire l’avenir. Pour cause, l’augure n’avait que la guerre et sa finalité en tête, alors c’était ce qui influençait le plus ses visions. Malheureusement pour lui, l’avenir de Durienrisda était trop incertain pour permettre à ses dons de déceler les étapes menant à une victoire eversha. Cela dit, l’augure parvenait quand même à obtenir quelques bribes d’information lors de ses tentatives. La référence à l’eau était possiblement liée à une vision d’un avenir possible, mais Échidna en doutait. « Clé de la réussite » était beaucoup trop dramatique pour une vision. C’était bien plus probablement une façon de faciliter l’acceptation d’Omos dans la meute.

***

C’est juste avant que les premières lueurs de la pleine lune illuminent le camp qu’Omos fut libéré de l’influence des Evershas et laisser libre de s’amuser avec le reste de la meute. La prochaine étape était le rituel du gigantisme pour Herméline, qui allait occuper le gros de l’attention des chefs de meute et des autres aspirants. L’Ondin ne reçut aucune interdiction d’observer le rituel, mais l’on ne l’invita pas pour autant. Ledit rituel allait se faire assez loin du camp de la meute, dans les profondeurs obscures de l’Antre des marais…

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Mer 23 Juin 2021, 22:23


La vie à l’Antre des marais.
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- J’entends ce que vous me dites … Je n’ai aucun lien avec cet animal, hormis d’en avoir vu en illustration dans un livre. C’est juste que c’est un animal imposant qui ne craint pas grand chose des autres animaux. Je vais cependant réfléchir à ce que tu as dit. Je vais réfléchir et voir quel animal me correspondrait le mieux. Ça va être une expérience incroyable, pour moi je veux dire, donc autant qu’elle se déroule le mieux possible.


Omos prit congés et se partit, Katia sur ses talons. Sur le coup, Omos ne fit pas attention et se dirigea vers l’extérieur du camp. Il ne s'aventura pas très loin, mais suffisamment pour être assez éloigné afin de réfléchir.


- Tu veux être seul ? Ce n'est pas très prudent.


Omos se posa en tailleur sur un tronc d'arbre qui gisait au sol. Son regard se planta vers le ciel, mais il ne vit aucunes étoiles, ses yeux se tournèrent vers Katia.


- Non tu peux rester, tu pourras peut-être me donner ton point de vue.

Katia se mit à ses côtés.

- C'est au sujet de demain ?  Tu as peur au sujet de la transformation ? C'est normal je te rassure. Moi aussi j'ai eu peur de ça, mais tu peux être tranquille : Que ce soit Typhon ou sa femme, tu seras entre de bonnes mains.


- Tu as sans doute raison. N'empêche Typhon a raison, je devrai choisir un animal avec lequel je sens une sorte de connexion.


- Tu as des idées ?


- Peut-être bien à vrai dire.


Omos et Katia discutèrent pendant une bonne heure avant de rentrer au camp, juste avant de se coucher dans la tente, Katia arrêta l'Ondin.


- Au sujet de la cérémonie et de ce qu'a dit Typhon et Echidna…


- Oui ? Ah oui j'y pense ! Après cette nuit tu seras libre de tes mouvements.


- Oui mais c'est au sujet de … tu sais … des types de relations et du fait que tu risques d'attirer l'attention.


- Je crois que j'ai compris.


- Est-ce que tu crois que toi et moi on puisse … Qu'il se passe un truc…


Omos se sentit terriblement mal à l'aise soudainement.


- Katia …


- Je sais que ta présence parmi nous n'est pas indéfinie et que tu devras repartir chez les tiens, mais je me dis qu'il pourrait se passer quelque chose d'intéressant entre nous, même si ce n'est pas sérieux.


- Katia … Tu as entendu ce que j'ai dis ? Je ne peux malheureusement pas faire ce genre de choses. J'ai des obligations que je me dois de respecter.

L'Eversha resta silencieuse pendant quelques secondes, puis regarda Omos en souriant.


- J'aurai essayé, peut-être que Mivago arrivera à te faire changer d'avis.


L'Ondin rigola et les deux s'allongèrent et finir par s'endormir. Au milieu de la nuit, Omos se réveilla pour le besoin d’une envie pressante. Katia grogna dans son sommeil, mais ne se réveilla pas. Elle était habituée à ce qu’Omos se lève régulièrement dans la nuit pour aller soulager des besoins naturels. Par mesure de sécurité, l’Ondin prit son trident et s'enfonça dans la pénombre des marais. Les nuages qui cachaient les étoiles et la lune s’étaient dissipés, Omos pouvait donc mieux voir son chemin. Après s’être soulagé, il continua à marcher et se dirigea vers la rivière dans laquelle les pêcheurs de Typhon pêchaient la majorité des poissons pour la meute. Il ne vit aucun danger sur la route et il profita pour piquer une tête dans l’eau. L’apprenti chasseur se sentit à l’aise, les bancs de poissons prirent rapidement la fuite à vue, mais il ne les attaqua pas. Il n’était pas là pour les chasser. Omos ressortit assez rapidement mais apaisé. Alors qu’il attendait hors de l’eau que sa nageoire sèche. Un mouvement l’alerta en face de lui, de l’autre côté de la rivière. N’étant pas sûr de ce qu’il s'agissait, Omos prit son trident et replongea dans l’eau de la rivière. Ses yeux fixèrent les ténèbres des marais et il eut l’impression que la lumière de la lune se fit forte là où son regard allait. Intérieurement, il remercia Mæhilda pour ce don et se concentra de plus belle. Déjà il était sûr d’une chose : un serpent … Non … C’était trop gros pour être un serpent. Deux grands yeux jaunes se révèlèrent dans l’obscurité de deux fourrées, puis une tête de reptile. Les yeux de la créature fixèrent Omos et ce dernier lui rendit le regard. Omos ne savait pas de quoi il s'agissait exactement et il resta sur ses gardes. Il remarqua que le long corps de la créature était en train de se replier sur lui-même. Réaffirmant sa prise sur son arme, Omos invectiva l’animal.


- Allez viens … Ramène-toi.


Le Reptile se propulsa sur l’Ondin, Omos pointa son arme pour essayer d’embrocher sa cible, mais la peau écailleuse devia les pointes du trident. Le serpent se glissa derrière lui et commença à s’enrouler autour de lui avec une vivacité qui surprit Omos. Alors qu’il commençait à se sentir comprimé, la tête de la créature apparut devant lui , sa langue sifflait et la mâchoire se rapprochait dangereusement. Les cheveux blonds d’Omos s’étaient noués en plusieurs serpents qui  cachèrent, le visage de l’Ondin se modifia quelque peu aussi. Ce brusque changement fit hésiter le reptile qui relâcha un peu sa prise. De manière instinctive, Omos s’adressa avec difficulté à son adversaire.


- Lâche-moi. Maintenant.


La bête relâcha encore un peu plus son emprise, sans pour autant libérer sa proie. Omos parvint à libérer une main. Il empoigna avec toute la force qui le pouvait une partie du corps du reptile et répéta.


J'AI DIS : LÂCHE MOI.


Le serpent relâcha immédiatement le corps d’Omos. Ce dernier recula aussitôt sans quitter des yeux, le regard perçant du serpent.


- Pars.


Le reptile plongea dans l’eau de la rivière et l’Ondin put voir le mouvement des vagues que produisait son long corps. Omos resta alerte quelques minutes, puis il récupéra son trident qui était tombé au fond de l’eau et ressorti de la rivière.




Omos eut beaucoup de mal à se lever le lendemain matin. Il se justifia en disant qu’il appréhendait un peu la soirée et qu’il avait de ce fait mal dormi. L'Ondin ne cessait de penser à la nuit qu'il avait passée. Le Serpent, ses yeux à lui qui avait réussi à partiellement percer les ténèbres et aussi le fait qu'il ait réussi à forcer la créature. Omos avait entendu lors de ces études que les membres de sa race pouvaient communiquer et soumettre les animaux marins. Il repensa aussi au serpent. Comme il s'en doutait, ce n'était pas vraiment un serpent, mais une espèce proche d'une créature assez connue par les marins comme étant le Basilic. Le fameux roi des serpents. Ce que le peuple des mers savait et que le commun des mortels de la surface ne savait pas, c'est que Le.Basilic n'était pas une créature à proprement parler, mais une espèce à part entière. L'Ondin eut comme un flash. Voilà en quoi il voulait se transformer.


Il fut plus tard appelé par Echidna qui lui apprit plusieurs choses au sujet de la soirée. C'était la première fois qu’Omos se retrouvait seul avec la femme de Typhon et d'une certaine manière, il avait plus peur d'elle que de son mari. Mais il se garda de tout commentaires inappropriés et écouta avec attention ce que lui raconta Échidna. À la fin de la discussion, il prit quelques minutes pour réfléchir et déclara qu'il souhaiterait que ce soit Typhon qui supervise sa transformation. Omos prit congé et partit de la tente. Quelques heures plus tard, L'Ondin fut appelé à se présenter devant Typhon. Omos vit des anciens peindre sur la peau nue de jeunes membres de la meute. On fit de même avec lui et il se laissa faire, puis il rejoignit Typhon.


- J'ai changé d'avis. C'est en serpent. En Basilic, si tu vois à quoi ressemble l'espèce. Je suis sûr que c'est dans cet animal que je veux être transformé. Je te fais confiance et je me … soumettrai ta volonté.


La transformation fut plus douloureuse que ce à quoi s'attendait Omos, mais il s'accroche. Ses jambes se collèrent comme lorsque ses jambes se transformer en nageoire, puis il sentit son corps s'allonger et se serrer sur lui-même. Sa transformation dura une bonne minute et une fois complète, L'Ondin se sentit bien. Comme on lui avait dit, il ne serait pas vraiment maître de lui-même, mais il pouvait toujours voir et entendre. Omos remarqua ainsi qu'il n'était pas d'une taille ou d'une grosseur démesurée, mais il nota qu'il avait l'air de mesurer à peu près la même taille que quand il avait sa nageoire, à savoir un bon deux mètres. Les écailles de son corps étaient de la même couleur que celles de sa nageoire. Même s'il n'était pas maître de la situation, il appréciait l'expérience et il ne manquerait pas de remercier Typhon quand il serait en mesure de le faire. L'Ondin transformé put assister au derniers préparatifs de la soirée et à l'arrivée des Evershas invités, puis ensuite Typhon déclara les visons qu'il avait eu. Omos remarqua le geste d'Échidna mais ne put rien faire pour lui répondre.


Quelques minutes plus tard, Omos reprit sa forme normale. Il avait la sensation d'être passé dans une tornade, quand il eut suffisamment reprit ses esprits, il remercia Typhon.

- Je tiens à  te remercier !  C'était… C'était incroyable !  J'ai jamais vécu quelque chose comme ça !


Omos prit part ensuite au festin. Il s'autorise même à boire de l'alcool. Plusieurs fois au cours de la soirée, des personnes vinrent l'aborder avec plus ou moins les mêmes attentions, c'était essentiellement des membres de la tribu de Typhon, Omos le repoussa gentiment en disant qu'il était déjà promis dans son pays d'origine, ce qui était à moitié faux. L'Ondin s'amusa beaucoup au cœur de la soirée, pendant l'espace d'un instant, il crut faire parti du même monde que ces gens-là.


Plus tard dans la soirée, Omos nota la disparition de certains membres. Il demande à Katia qui n'était pas très loin, si elle les avait vu et de lui  indiquait la direction.


- Ils sont partis pour la cérémonie. Hurla-t-elle pour couvrir le bruit.


Et elle reparti dans un concours qu’Omos avait baptisé comme étant  le jeu qui consistait à manger plus de saucisse que son adversaire. L'Ondin s'éclipse doucement et armé de son trident s'aventura en direction de la direction qu'on lui avait dite. L'Ondin marcha pendant une bonne demi-heure dans les marais avant d'entendre les premiers cris … Non pas des cris, des rugissements. Omos s'autorisa à faire encore quelques mètres. Il gardait en tête la mise en garde d'Échidna sur les effets de la lune sur les Evershas. L'Ondin s'arrêta à une bonne centaine de mètres, il ne voyait pas clairement la scène à cause de la végétation, mais suffisamment pour deviner ce qui se passait.



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Pouvoirs utilisés :

Vision Nocturne
Esprit de l'eau ( talent raciale qui permet plusieurs choses, dont le fait de pouvoir communiquer avec les créatures marines )
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Typhon Gargantua
~ Eversha ~ Niveau V ~

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◈ Parchemins usagés : 921
◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2019
◈ Activité : Chasseur [Rang III] & cuisinier [Rang III]
Typhon Gargantua
Jeu 15 Juil 2021, 17:01



Le rituel du gigantisme se tenait à l’écart de la meute dû au danger relié au processus de transformation d’un Totem normal en Totem géant. Le rituel consistait à surcharger le Totem de magie primitive de sorte que, combiné avec l’influence de la pleine lune, ce surplus de magie prenne la forme de poussées des croissances successives.

Il y avait donc deux principaux dangers au rituel. Le plus évident, était que cette surcharge de magie pouvait avoir des effets secondaires sur les Evershas à proximité du rituel. Les géants ayant déjà subi le rituel, leur corps était déjà saturé de magie. Le rituel s’en trouvait sans effet sur eux. La présence des aspirants était une nouveauté pour la transformation d’Herméline. Typhon et Échidna espéraient qu’absorber une partie de la magie du rituel leur permettent d’amorcer partiellement leur propre transformation. Ce faisant, ils seraient théoriquement mieux préparés à recevoir le rituel.

Le deuxième danger était une question d’appétit. Pour croître, le Totem avait besoin d’être nourri. La pleine lune permettait une croissance accélérée, mais encore fallait-il continuellement nourrir ledit Totem, alors qu’il devenait de plus en plus massif, et donc vorace. Dans le cas du Totem de renard d’Herméline, il fallait plusieurs centaines de kilos de nourriture pour lui donner la stature de son époux, Renart. Bref, dans la confusion de la transformation, quelqu’un pouvait finir dévorer vivant.

Bien que bénin pour les Evershas, il y avait un autre danger au rituel du gigantisme. Pour l’accomplir, tous adoptaient la forme lunaire de leur Totem. Grâce aux pouvoirs renforcés par la pleine lune, il était plus facile de générer suffisamment de magie primitive, et pour les aspirants, d’absorber le surplus. Pour l’invité des Gargantuas, toutefois, cette expérience pouvait être dangereuse. Il n’y avait alors plus de différence entre l’Eversha et une créature monstrueuse. Chasseur de monstres de formation, Typhon n’était pas certain de si c’était une bonne idée de le laisser sans surveillance lors de cette nuit.

***

Alors qu’Omos était occupé à observer la mise en place du rituel, Typhon rejoignit discrètement son invité. Ce moment fut possiblement l’une des premières fois où l’Ondin put constater le véritable potentiel du chef de meute. Sa capacité à traverser cette terre marécageuse silencieusement tout en repérant aussi facilement son invité dans l’obscurité de la nuit démontrait un mélange de savoir-faire et d’aptitude hors du commun. Et encore, il s’agissait là de sa forme humaine.
« Mieux vaut ne pas rester seul, déclara Typhon pour annoncer sa présence. Kita Ohza n’est pas à prendre à la légère, même pour quelqu’un de ta trempe. Cette nuit, en particulier, il te sera difficile de reconnaître tes amis de tes ennemis, alors mieux vaut que tu restes avec moi. »

Typhon expliqua ensuite que pour un œil non avisé, les Totems prenaient une allure monstrueuse lors des nuits de pleine lune. Pour un Eversha, ces changements chimériques étaient facilement reconnaissables, mais un regard neutre aurait du mal à distinguer les traits lunaires des traits d’un véritablement monstre. Il faut dire que contrairement aux monstres, les changements lunaires rehaussaient le Totem. Il s’agissait d’une bénédiction et non d’une malédiction et cela pouvoir se voir. Ainsi donc, aucun de ces changements n’était disgracieux, inconfortable ou ne nuisait d’une manière ou d’une autre au Totem.
« Sous la lueur de la pleine lune, les Totems gagnent des lueurs colorées, des altérations physiques, un gigantisme, une grâce surnaturelle et j’en passe. Certains combinent diverses altérations, d’autres n’en ont qu’une seule. Certains divergent à peine de leur Totem ordinaire, d’autres se rapprochent de la divine chimère. »

Suite à ces mots, Typhon entraîna Omos vers le site du rituel. C’est en se rapprochant que l’Ondin put apercevoir les formes lunaires des géants. Il aperçut d’abord une immense créature féline de neuf mètres de taille. Il s’agissait d’un croisement entre le corps d’une femme et d’une chatte, mais équilibré de sorte qu’il soit impossible de définir s’il s’agissait d’une femme avec des traits félins, ou d’une chatte avec des traits humains. Suivant la femme-chatte, c’était le renard resplendissant qui attirait le regard. Cette imposante créature de cinq mètres émettait une lueur argentée, semblable à celle de la lune elle-même. Non loin du renard, se trouvait une créature mi-homme, mi-serpent de sept mètres. Il était suffisamment imposant pour avoir un torse de taille humaine, mais avec la tête et le bas du corps d’un serpent.

Les trois aspirants, bien moins impressionnants que les géants, nécessitèrent de se rapprocher davantage pour mieux les distinguer. Il faut dire que les deux faucons, l’un bleu, l’autre rouge, bien qu’illuminé d’une vive lueur et plus imposant que d’ordinaire, ne mesuraient guères plus d’une soixantaine de centimètres. La renarde au corps épineux, pour sa part, dépassait tout juste le mètre de long.

***

Puisqu’il restait avec son invité, Typhon choisit de ne pas adopter la forme de son Totem en cette nuit de pleine lune. Ce n’était qu’ainsi qu’il pouvait assurer la communication avec l’Ondin tout en supervisant le rituel d’Herméline. Du coup, c’était Échidna qui s’occupait de transformer la renarde en géante, pendant que Ladon, le soigneur de la meute, s’assurait de son état de santé. Il faut dire que la forme lunaire du Totem du vieil homme se prêtait plutôt bien à sa fonction. Ses sens de serpent, combiné aux capacités de bras et de mains fonctionnels et de taille humaine lui permettait de combiner connaissance, compétence et puissance pour gérer un bon nombre de complications possible.

Lorsque tout fut en place, Typhon entraîna Omos en retrait du rituel. Le duo était suffisamment prêt pour bien assister à la scène, mais assez loin pour éviter d’interférer malgré eux. Pour une protection accrue, Mivago et Rohk, les faucons colorés, se placèrent entre le rituel et l’Ondin. Ils absorberaient ainsi le surplus de magie avant qu’elle ne puisse atteindre le curieux. Était-ce une façon sécuritaire de procéder ? Pas vraiment, mais puisqu’Omos avait choisi d’assister au rituel plutôt que de faire la fête avec la meute, Typhon n’avait pas l’intention de l’en dissuader.

Suivant un signe de Typhon, Renart guida une douzaine d’animaux de tailles et de natures variées auprès d’Herméline. Échidna débuta alors le rituel et l’air tout entier sembla se charger d’énergie magique. Magie presque imperceptible, elle se trouvait en si grande concentration qu’on pouvait la ressentir physiquement, bien que totalement invisible. Élément particulier, cette magie n’avait aucune aura perceptible, même pour un regard avisé. Il régnait donc une atmosphère mystérieuse, surnaturelle et, somme toute, menaçante.

Le terme menaçant était plutôt faible considérant la suite où la renarde passa plusieurs heures à dévorer et à croître. D’abord obèse, la renarde retrouva peu à peu une silhouette plus élancée. Puis, il y eut des changements de plus en plus drastiques, et la renarde épineuse en croissance alterna entre surpoids et maigreur. Elle dévorait et engloutissait certains animaux entiers, le corps gonflant pour faire place à un appétit vorace, puis le Totem gagnait en taille, amaigrissant le corps de l’animal ou point de devenir en état de famine. Le dernier cycle de gain et de perte de poids fut presque fatal à la renarde qui grandit jusqu’à dominer son époux dans sa forme lunaire.

Herméline avait survécu au rituel et était devenue la deuxième créature la plus menaçante du groupe, derrière Échidna. Grâce à ses sept mètres de long, il était possible de constater que la renarde n’était pas simplement pourvue d’épines dans sa fourrure, mais plutôt d’une sorte de carapace dont les arrêtes jaillissaient de la fourrure qui la recouvrait. Or, affaiblie comme elle était, Herméline ne semblait guère menaçante, malgré son imposante stature. C’est sans trop d’intérêt qu’elle ingéra quelques morceaux de viande supplémentaire, avant d’être accompagnée par Renart jusqu’à sa tente. Le reste du groupe eut alors tôt fait de se disperser à leur tour pour profiter du reste de la nuit de pleine lune.
« Voilà, maintenant tu sais comment certains d’entre nous sont devenus aussi grands. Ce fut un peu différent pour Échidna, Renart et moi-même, mais le principe était le même. Il semble qu’en état de surcharge de magie, l’influence de la pleine lune accroisse la capacité transformative innée chez les Evershas. Cette nuit, je m’en suis servi pour donner à Herméline une taille surnaturelle. Demain, au lever du jour, l’influence de la lune cessera, mais le gigantisme perdura, à la fois pour son Totem et sa forme humaine. En d’autres mots, je l’ai partiellement transformé en monstre. »

Profitant de l’absence de ses compagnons de meute, Typhon expliqua à Omos qu’il espérait un jour parvenir à exploiter les facultés transformatives des Evershas afin d’unifier la race. Une grande source de tension chez les Evershas s’expliquait par les différentes sous-races. Si plus rien ne distinguait l’Evergrim du Wynmeris, alors il ne resterait que l’Eversha. Le cas des Hesshas était particulier, puisqu’ils n’étaient pas nés eversha. Pour eux, la tâche serait plus ardue, mais Typhon espérait que s’il parvenait à donner aux Wynmeris Anba un Totem correspondant à leur véritable nature, peut-être y avait-il de l’espoir pour une race harmonisée.
« Je préférerais que tu gardes le silence sur mes projets. Je ne veux pas donner de faux espoirs, surtout à Échidna. Elle a toujours mal pris l’incompatibilité de son Totem avec ses ambitions. Enfin, encore faut-il nous concentrer sur Herméline. Survivre au rituel est la première étape. Maintenant, elle doit vivre avec son nouveau corps. »

Alors qu’il reprenait la route vers le campement de la meute de Gargantua, Typhon expliqua que lors des précédentes tentatives, seul Ladon survécut, mais c’était principalement grâce à son Totem. Le serpent est un des animaux les plus aptes à gérer la famine. Il peut minimiser ses dépenses d’énergie, engloutir un énorme repas et repartir en dormance. Le risque pour Herméline, c’était de réussir à retrouver un rythme de vie normale, avant que son corps ne se dégrade par carence alimentaire.

Comme l’Ondin avait pu l’apercevoir au terme du rituel, la renarde était particulièrement maigre et peinait à avaler quoi que ce soit d’autres dus à l’épuisement. S’en serait de même pour les jours à venir. Typhon espérait que l’habitude qu’avait développé Herméline de se nourrir comme si elle était déjà une géante porterait fruit et lui permettrait de reprendre des forces, malgré l’épuisement. Les précédents aspirants n’avaient pas réussi à se nourrir suffisamment. Ils se sont donc continuellement affaiblis jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Malheureusement, Typhon ne réussissait toujours pas à répliquer exactement la transformation d’Échidna et de Renart. Il y avait diverses nuances qui avaient facilité le processus original que Typhon s’efforçait de reproduire.

***

Le rituel terminé, Typhon raccompagna Omos au camp de la meute, où les célébrations se poursuivaient et se poursuivraient jusqu’à l’aube. Ils étaient d’ailleurs de plus en plus nombreux à festoyer sous forme animale pour profiter des effets de la pleine lune. Une grande quantité de créatures surnaturelles se partageaient donc l’espace limité du camp. L’on pouvait également constater qu’une partie de la meute préférait l’intimité de leur tente pour continuer les célébrations en privé.
« Ce soir, tu peux te détendre, conclu Typhon en cherchant à se faire entendre malgré le bruit ambiant. Amuse-toi et repose-toi. Dans deux jours, tu pourras rejoindre l’entraînement des aspirants. »

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Mar 03 Aoû 2021, 05:02


La vie à l’Antre des marais.
feet Typhon Gargantua


Très rapidement, Omos laissa tomber le pouvoir lui permettant de voir à travers l’obscurité. Pour une raison qu’il ignorait, la magie semblait capricieuse, il n’avait jamais eu le moindre talent pour cet art, mais dans le cas présent, une chose dans l’air empêchait sa magie de fonctionner correctement. Pendant un instant, il crut à une présence humaine, mais cette hypothèse était fort peu probable et pour cause : les Evershas présents à une centaine de mètres l'auraient sûrement détecté bien avant lui. Omos força une dernière fois et fit appel à la magie qui habitait son être ; pendant un instant, il vit clairement, mais très rapidement la luminosité fut soufflée, comme le vent qui était un maigre feu. L’Ondin s’apprêtait à faire encore quelques pas quand une forme surgit d'un de ses côtés. Omos étouffa un cri de surprise et instinctivement, sa main se posa sur son trident. Le jeune homme souffla un coup et relâcha sa prise quand il remarqua que c’était Typhon. Il était évident qu’il ne pouvait pas se croire être discret avec l’Augure dans les environs, surtout sur son territoire. En silence, il écouta les explications sur les différences entre l’apparence normale d’un Eversha sous sa forme transformée et de l’apparence sous l’influence de la Lune.



Alors qu’ils avançaient vers le lieu de la cérémonie, Omos se sentait étrangement mal, perturbé alors qu’il arrivait devant une assemblée bien particulière. Si Omos pouvait très facilement reconnaître tous les Evershas présents, il lui était beaucoup plus dure de rester calme. Les effets lunaires rendaient Herméline, Mivago et son frère Rohk à la fois magnifiques, mais aussi très impressionnables et encore, du point de vue d’Omos, les trois aspirants faisaient pâle figure face aux trois autres Evershas présent et qui eux avaient la particularité d’être des géants. Échidna, Renart et le vieux Ladon possédaient des caractères physiques similaires mais aussi très différents à leur manière des aspirants. Le Gigantisme leur donnait une allure plus noble. Le reste fut assez incompréhensible pour l’Ondin qui ressentait encore plus en ce moment, la sensation de n’être qu’un simple étranger. Omos comprenait que c’était un moment important pour les Evershas du clan de Typhon, mais il n’arrivait pas à vraiment saisir l’ampleur de la situation. Le serpent géant humanoïde s’activait autour de la femme de Renart. L’Ondin croyait que le Renard géant manifesterait des signes d'inquiétude, mais l’étranger qu’était l’homme poisson n’en voyait aucun. Peut-être que Typhon arrivait à lire sur le visage mutique de son subordonné. Sans qu’Omos n’ait remarqué un quelconque changement, l’Augure l’emmena en retrait et les deux faucons se placèrent devant eux, plus spécifiquement devant lui. L’Ondin apprendra plus tard que c’était pour le protéger des émanations magiques lunaires qui frapperaient l’endroit. Omos s'apprêtait à voir et à vivre une des scènes les plus ésotériques de son existence.



Sur le chemin du retour, Omos était perturbée. Le moment auquel il venait d’assister l’avait bouleversé profondément. Il en était convaincu, une manifestation de Mæhilda s’était manifestée et elle avait décidé d’accorder sa bénédiction à Hermeline, comme elle l’avait accordé aux précédents Evershas de la meute de Typhon qui avait survécu à l’épreuve. Pour lui, c’était la première apparition liée au divin qui lui avait été donné de voir, Omos était presque jaloux des Géants qui accompagnaient Typhon et de Typhon lui-même. Il aurait aimé être le sujet d’un tel intérêt de la part de Mæhilda ou de Aylidis. Omos avait entendu des histoires et des légendes sur les Empereurs et Impératrices qui gouvernaient les Næphinas, des rumeurs qui disaient qu’ils étaient des élus direct de la déesse de la mer et des océans. C’est un Omos perturbé qui accompagna Typhon sur le chemin du retour au camp, où l'intensité de la fête avait augmenté de plusieurs niveaux. Il tenta tant bien que mal d’écouter et de mettre en application le conseil de Typhon et de s’amuser. Une fois dans la soirée, il prit des nouvelles d’Hermeline et de Renart, mais il n’obtint pas grand-chose et l’Ondin décida de ne pas retenter l'expérience. Pendant un moment, il voulut partir de la soirée, explorer les environs du marais, mais se souvenant des mises en garde de l’Augure, Omos prit part à la soirée, pas de manière aussi volontaire qu’il aurait voulu, mais il pensait que c’était que c’était mieux que d’être absent de la fête. Et puis l’homme-poisson avait été présenté comme l’une des personnalités de la soirée, une personne qui avait servi de bras droit à un duel d’un chef de tribu, même si pour l’heure, personne ne faisait attention à lui puisque quasiment tous les Evershas présents étaient soit en train de boire et manger ou de partager sa couche avec un ou une partenaire. À une heure tardive de la soirée, Omos voulut rejoindre sa tente, mais il retrouva celle-ci occupée par deux Evershas sous leur forme animale en train de dormir. Plutôt que d'essayer de les réveiller, Omos partit en recherche d’un lieu où dormir et à défaut d’une paillasse, il s’allongea sur un banc recouvert de peaux.






Le lendemain matin, l’Ondin fut parmi les premiers à être debout. Il faut dire qu’il avait beaucoup moins bu et mangé que les autres personnes qui avaient participé à l'événement. Omos put constater que le camp de la tribu de Typhon était resté dans un très bon état, ce n’était pas devenu une décharge suite à une soirée de beuverie. L’Ondin nota cette information dans un coin de lui-même que les Evershas étaient des fêtards respectueux de leur environnement de festivités. Il passa rapidement devant les tentes des chefs et de Renart et Hermeline, mais ne put rien voir, et ne voulant pas s’introduire dans leur intimité, Omos ne poussa pas sa tentative de prise de nouvelles et partit en-dehors du campement, emportant son trident, afin de se dégourdir les jambes afin de se réveiller et d’être prêt physiquement pour la journée.


Au bout d’une bonne demi-heure d'exercices, l’Ondin remarqua qu’il s’était un peu trop éloigné et entrepris de retourner rapidement sur ses pas. Néanmoins, se trompant de chemin, Omos tomba sur une chose particulière… Un cadavre. Non pas un cadavre d’un animal ou d’une créature, mais d’un humanoïde. Ce dernier portait une sorte d’uniforme, du moins ce qu’il en restait. La personne semblait avoir été sauvagement attaquée par une bête du marais. Un craquement sonore fit sursauter Omos, ce dernier ne vit rien, mais ne perdit pas son temps. Il prit l’arme que le cadavre avait dans l’une de ses mains sans vie, une sorte de sabre avec une lame noire et une garde surmonté d’un petit rubis.




L’Ondin arriva exténué au camp et interpella un Typhon sortant tout juste de sa tente.


- Typhon ! Trouvé… Cadavre… Dans le marais. Omos respira pendant plusieurs secondes, afin de raconter assez clairement ce qu’il avait vu. Il tendit l’arme à l’Augure et reprit plus calmement son histoire. J’étais parti me dégourdir les jambes et j’ai pris un chemin différent pour revenir. Je suis tombé sur un cadavre en uniforme avec cette épée. Ce n'est peut-être rien, je suis sûrement parano mais dans le doute ... Ce genre d'armes ... Est-ce que cela te dit quelque chose ?




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Typhon Gargantua
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Typhon Gargantua
Jeu 05 Aoû 2021, 17:18



Après avoir passé autant de temps en forme humaine malgré la pleine lune, Typhon ne résista guère longtemps après avoir raccompagné son invité au camp des Gargantua. S’éclipsant dans l’obscurité de la nuit, le chef de meute adopta à son tour sa forme lunaire pour rejoindre sa compagne. De tous les Evershas présents, c’était Typhon qui possédait la forme lunaire la plus imposante. Sa taille dépassait tout simplement l’entendement et rares étaient les Evershas capables de s’y comparer.

Échidna, alors sous les traits d’une gigantesque femme-chat, avait déjà préparé le terrain pour que le couple profite du moment. L’épouse de Typhon avait choisi un endroit en périphérie de leur territoire qu’elle aménagea grossièrement, créant une petite île dans l’étendue marécageuse afin de permettre aux deux géants d’être au sec. De fait, le tigre colossal et la femme-chat gigantesque n’étaient guère importunés par l’eau peu profonde du marais, mais ces derniers avaient besoin d’un espace pour y déposer les proies qui seraient dévorées au cours de la nuit.

Pendant qu’Échidna préparait l’île, Typhon, pour sa part, patrouilla l’imposant territoire des Gargantua telle une ombre mortelle. L’Eversha profitait de sa forme lunaire pour chasser les monstres qui vivaient à proximité de sa meute. Tout comme les Evershas normaux, les monstrueux Hesshas recevaient un accroissement de leur puissance lors des nuits de pleine lune et s’enhardissaient en conséquence. Or, tel un monstre même parmi les monstres, Typhon avait transformé un moment d’extase en terreur. Les Hesshas ne faisaient pas le poids face au tigre colossal, alors les monstres devaient aller à l’encontre de leur instinct pour survivre à la pleine lune. Malheureusement pour eux, la majorité avait sombré dans une irréversible folie qui ne leur permettait pas une telle réflexion.

Ainsi donc, à chaque cycle lunaire, Typhon et Échidna dévoraient les monstres qu’ils réussissaient à capturer, sécurisant ainsi leur territoire. Évidemment, aussi talentueux fussent-ils comme chasseurs, le territoire était bien trop vaste et la nuit, bien trop courte, pour permettre une purge efficace des monstres. D’autres s’appropriaient les repaires des vaincus ou parvenaient à échapper à un funeste destin pendant un temps. C’était, bien entendu, sans compter les Hesshas encore doués de raison.

***

Malgré le délai occasionné par le rituel du gigantisme, cette nuit de pleine lune avait été particulièrement fructueuse pour Typhon, qui captura bien plus de monstres qu’il en avait l’habitude. Le couple gigantesque ne s’en plaignit aucunement, dévorant gloutonnement chaque prise difforme et nauséabonde jusqu’à s’en remplir la panse… à plusieurs reprises. Tout comme ils l’avaient fait avec Herméline lors du rituel du gigantisme, Typhon et Échidna se servaient de leurs pouvoirs pour permettre à leur corps d’assimiler plus rapidement la viande ingérée dans leur forme lunaire. Ils leur étaient ainsi possibles de rapidement accumuler des réserves.

Grâce à l’abondante récolte de cette nuit de pleine lune, les félins surdimensionnés allaient pouvoir se sustenter de leurs réserves graisseuses pour le mois à venir. Ce faisant, les deux Evershas n’auraient pas besoin de se nourrir sous forme animale, comme ils l’avaient fait une semaine plus tôt. En comparaison, se nourrir en forme animale en dehors de la pleine lune imposait plusieurs jours de repos sous forme animale pour digérer. Pendant la nuit de la pleine lune, toutefois, l’ingestion ainsi que la digestion se produisait au cours de la même nuit. Le couple de géants pouvait donc retrouver leur forme humaine dès le lendemain avec, tout au plus, des désagréments mineurs.

L’avantage de cette débauche était que l’alimentation sous forme humaine suffirait à garder nourri un Totem mainte fois leur poids humain. En contrepartie, le couple allait évidemment engraisser sous toutes leurs formes. Un autre inconvénient de cette méthode était l’état d’esprit primaire qui s’emparait des gigantesques félins. Lorsqu’ils s’abandonnaient à leur appétit, les colosses devenaient de véritables estomacs sur pattes. Ils perdaient conscience de leur environnement et due à leur imposante taille, ils avaient tendance à détruire ou à dévorer tout ce qui leur était inférieur en taille. Le temps et l’expérience permettaient d’amoindrir les risques, mais le couple préférait encore s’isoler plutôt que de risquer faire du tort à leur meute.

***

C’est épuisé, rassasié et engraissé que Typhon et Échidna retrouvèrent le chemin du camp de leur meute. Ils y arrivèrent peu après les premières lueurs de l’aube, alors les félins avaient retrouvé leurs tailles habituelles. Les célébrations tirant à leur fin, tous ceux encore debout démontraient des signes de fatigues et d’excès. Et encore, ils étaient plusieurs, dont les chefs, à choisir de clore la célébration lunaire par une séance de relation charnelle avant d’enfin se permettre le sommeil.

Ainsi donc, pendant que les derniers fêtards fermaient l’œil, les premiers éveillés s’occupaient des corvées journalières. Le camp étant le milieu de vie des Evershas, il eut tôt fait d’être débarrassé des restes de la vieille. L’on consomma avidement tout ce qui était comestible et l’on débarrassa le camp de tout le reste, afin d’y être redonné à la nature ou réutilisé. Somme toute, les Evershas pouvaient être qualifiés de « propre » en ce qui concerne leur milieu de vie, mais c’était surtout parce qu’ils réutilisaient tout ce qui pouvait l’être. Ainsi donc, rares étaient les déchets à ne pas recevoir une deuxième, voir une troisième vie. À ce titre, il était discutable à savoir si les Evershas étaient propres, ou s’ils vivaient parmi leurs déchets.

Malgré le peu de sommeil, les fêtards se levèrent relativement tôt. Il y avait fort à faire avant le moment de Koza, alors une journée à œuvrer au ralenti valait mieux qu’une journée à ne rien faire. Par souci pour son invité, Typhon improvisa une sorte de jupe en fourrure qu’il s’attacha à la taille. Avec son soudain gain de corpulence, plus aucune de ses tenues ne lui allait. À l’inverse, Échidna, qui n’avait aucun invité à accompagner, se contenta de somnoler au soleil sous forme féline. En tant que cheffe, Échidna avait pour tâche de défendre et de gérer les problèmes de la meute. Or, puisque Typhon supervisait Omos, il devenait de facto disponible pour gérer les problèmes. Évidemment en l’absence de danger, Échidna était libre de se reposer. La simple présence d’une chatte de plus de quatre mètres semblait amplement dissuasive, alors la concernée considérait qu’elle remplissait bien sa fonction.

Sa tenue improvisée achevée et fonctionnelle, Typhon se prépara à cette nouvelle journée. Omos ne semblait pas du genre à pouvoir patienter sans rien faire, alors en attendant que les aspirants au gigantisme recommencent leurs entrainements, il incombait au chef de meute de préparer son invité à un changement plutôt drastique de son mode de vie. De plus, l’exercice ne ferait pas de tort à Typhon, surtout dans son état actuel.

***

L’arrivée précipitée de l’Ondin surpris Typhon. Omos ne lui paraissait pas du genre à s’affoler sans raison. Après avoir lui-même parcouru de long en large le territoire de Gargantua la veille, le chef de meute ne voyait pas ce qui aurait pu causer un quelconque affolement. Un cadavre dans l’Antre des marais, c’était comme une fourmi dans une fourmilière. Cela dit, l’uniforme et l’épée remettaient en question l’impertinence de l’avertissement.
« C’est une épée vampire, annonça Typhon après avoir observé l’arme qui lui était apportée. Ils noircissent l’acier pour qu’il résiste mieux à l’humidité de la région. La pierre rouge me semble décorative, je ne ressens aucune aura magique. »

Pour ce qui était de l’uniforme, Typhon se montrait moins confiant. Les Evershas n’en utilisaient pas pour sûr et ils n’avaient pas les moyens d’engager des mercenaires. De plus, le chef de meute ne connaissait pas les uniformes vampires et encore moins ceux de leurs alliés.
« Je crois qu’il s’agit du cadavre d’un espion. Ça fait un moment que moi et ma meute occupions ce territoire, alors j’imagine que Sanguice connait ma position. L’Antre des marais est un terrain particulièrement dangereux pour quiconque se retrouve seul et même les meilleurs peuvent succomber aux tragédies de Kita Ohza. »

Réfléchissant à voix haute, le géant trouvait l’uniforme de plus en plus suspect. Pourquoi un espion afficherait-il son appartenance au camp ennemi ? Les Evershas n’étaient pas reconnus pour leur hospitalité, surtout en temps de guerre. Ils étaient d’ailleurs doués pour reconnaître les étrangers qui foulaient leurs terres. Du coup, Typhon estima que le plus probable était que le cadavre soit celui d’un soldat qui avait été transporté là par une bête ou un monstre. Puisque le chef de meute chassait régulièrement les monstres qui vivaient à proximité de son camp, de nouveaux monstres s’appropriaient sans cesse les repaires laissés vacants. L’un d’eux avait peut-être eu l’idée de transporter son repas avec lui.
« Je ne pense pas qu’il y ait de menace immédiate, mais je dois avouer avoir remarqué une hausse de la quantité de monstres dans les environs. »

Massant son volumineux ventre, Typhon laissait peu de doute quant à ce qui était advenu desdits monstres chassés. Du moins, pour une partie d’entre eux. La chatte géante qui exposait son ventre aux rayons du soleil semblait avoir consommé sa juste part de ce « butin. »
« Je prendrai le temps de bien analyser les signes de Phœbe dans les prochains jours. Les Vampires sont maîtres dans l’art de l’hypnose. Ils ne sont peut-être pas étrangers à ce rassemblement. Mais bon, tu es un apprenti chasseur de monstres, pas vrai ? J’espère juste qu’ils vont attendre quelques semaines avant de tenter quoi que ce soit… Au fait, tu savais que la chair de monstre Hesshas ne se conserve pas ? Il faut la manger sur le champ, sinon elle devient empoisonnée. Il suffit de d’abord écarter ce qui est putride et… Et j’imagine que ce n’est pas le sujet de discussion qui t’intéresse. »

***

Plus tard dans la journée, après avoir laissé le temps à Omos de se remettre de ses émotions, le chef de meute fit quérir l’Ondin afin de préparer ce dernier aux entrainements avec les aspirants de la meute. Mivago et Rohk étaient présentement bien trop occupés à aider Renart à prendre soin d’Herméline pour se soucier de l’entrainement, ce qui était compréhensible. Si la renarde ne survivait pas à sa transformation, les deux faucons réviseraient certainement leur décision de tenter leur chance. En attendant, Typhon jugea bon de superviser personnellement l’entrainement de son invité.

Sachant qu’Omos était lui aussi curieux du sort d’Herméline, le chef de meute décida de commencer par une visite de la nouvelle géante. Entre Renart, Mivago et Rohk, il y avait de nombreux vas et viens dans la tente, mais personne ne s’opposa à la venue du chef de meute et de son invité. Accompagnés du soigneur Ladon, Typhon et Omos purent constater de leurs propres yeux que la jeune femme semblait plutôt bien se remettre du traumatisme. Celle qui était jadis petite et frêle, puis petite et bien en chair, était maintenant grande de deux mètres et d’une maigreur inquiétante. Il était encore trop tôt pour déterminer si la nouvelle géante retrouverait ses forces ou dépérirait, mais elle ne semblait n’avoir rien perdu de son appétit. Celle-ci avait d’ailleurs assez de lucidité pour adresser un sourire à ses visiteurs et leur faire un geste de la main.

Maintenant qu’Omos et Typhon avaient pu constater l’état d’Herméline, ils eurent tôt fait d’être chassés de la tente par Ladon. Le vieux guérisseur était optimiste, mais il ne voulait pas prendre de chance. Qui plus est, ils en auraient d’autres après Herméline, alors c’était la responsabilité du conseiller de la meute d’être prêt le moment venu afin de minimiser les risques déjà grands. Cela dit, Typhon put rassurer son invité, Herméline se portait beaucoup mieux que les précédents aspirants qui avaient perdu la vie.
« Je pense que je suis sur la bonne voie. Herméline n’a pas autant maigri que ceux les deux précédents et elle est en bien meilleure forme. Si ce n’était pas de Ladon, je crois qu’elle serait déjà sortie de sa tente. Hum… si ça te dit, j’aimerais discuter plus en détail du rituel avec toi. Je crois qu’étaler le rituel sur plusieurs lunes serait plus sécuritaire, mais il faudrait faire des calcules et je manque d’éducation pour y arriver. Mais pour l’heure, passons à l’entrainement ! »

La curiosité d’Omos satisfaite, le chef de meute entraina donc son invité vers l’air d’entrainement des aspirants. Il s’agissait d’une modeste île à une centaine de mètres du camp de la meute. Cette parcelle de terrain boueux portait les traces de nombreux affrontements à l’amiable. Il y avait quelques structures en bois, notamment des bancs et des hamacs qui permettaient de se reposer au sec. Il faut dire que la terre avait été si souvent piétinée qu’elle menaçait d’être avalée par le marais. Cette éventualité aurait facilement pu se produire, si ça n’avait été d’efforts pour maintenir le surplus d’eau à distance. Malgré tout, l’île se rétrécissait de jour en jour et il faudrait sous peu trouver un nouvel emplacement pour les entrainements.

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Mer 25 Aoû 2021, 23:31


La vie à l’Antre des marais.
feet Typhon Gargantua


Omos était attentif aux différents propos de Typhon : Eclaireur vampire, noircir les armes pour mieux résister au climat du marais, hausse de monstres dans les environs et plus étonnant encore … La possibilité de manger de la chair de Hesshas. Omos rigola et rassura le chef de meute en lui disant que c’était une information bonne à prendre et que qui sait … Cela pourrait lui servir un jour. Omos et Typhon se séparèrent quelques heures, l’Ondin avait ses tâches habituelles avec les pêcheurs, de plus avec une possible présence des ennemis de la meute, le temps alloué aux activités extérieures allaient être réduites pour éviter tous dangers. Il s’était habitué à la présence de Katia à ses côtés et son absence lui pesait un peu, mais il était content que la Wynmeris fasse enfin partie de la meute de l’Augure. Elle avait enfin une maison. Penser à sa maison le plongea étrangement dans une douce tristesse. Cela faisait maintenant plusieurs semaines qu’il avait quitté l’Althiass et son mentor Azrina et cela faisait environ deux ans qu’on lui avait indirectement demandé de partir de Mynayiænis, Omos repensa à ses parents, est-ce qu’il leur manquait ? Même un peu ? Lui la honte de la famille, déjà parce que c’était un homme et ensuite parce qu’il ne s’était jamais illustré dans un quelconque domaine lors de ses études. L’Ondin ne vit même pas le temps passé et la fin du temps qui avait été donné à Omos et aux pécheurs de la meute arrivée à son terme. Sur le chemin du retour, il parla de la fête qui avait eu lieu avec ses compagnons, il ne faisait pas vraiment partie de la meute de Typhon à proprement parler, mais le jeune homme avait l’impression que ces efforts pour s’intégrer portaient ses fruits.


A peine furent-ils arrivés dans le campement que Katia vint à sa rencontre afin de l’informer que le chef du lieu le demander. Après avoir salué ses partenaires et leur avoir donné ses poissons, il se dirigea vers la tente de son hôte. Typhon lui expliqua qu’il était l’heure pour lui de commencer à parler de l'entraînement, mais ils firent un crochet pour s’assurer de l’état de la nouvelle géante. Omos adressa un bref signe de main et adressa à Hermeline son admiration pour ce qu’elle avait vécu et lui souhaita un bon rétablissement. Il ne négligea pas non plus Ladon qui s’affairaient pour maintenir en bonne santé. Si jamais il avait sa vie entre les mains du vieil homme, Omos ne voudrait que son soigneur soit contrarié parce que l’Ondin lui manquait de courtoisie. Sur le chemin menant au terrain d'entraînement, l’homme-poisson accepta la demande d’aide de Typhon pour l’aider à améliorer son rituel de Gigantisme, il ne promit pas de véritables avancés, mais de tout faire pour le soutenir dans son ambition.


Le “terrain d'entraînement était bien loin des terrains d'entraînements de l'école des Corbeaux.


- Et vous arrivés à maintenait cet îlot en état ? Vivement que vous récupériez Durienrisda pour avoir de vraies infrastructures qui ne menacent pas de disparaître au moindre caprice de la nature qui nous entourent.


Omos tapa dans ses mains et fit quelques étirements et avec un air de défi mélangé à respect sincère envers son hôte, il lança :


- Est-ce que tu me ferais l’honneur d’être mon partenaire de lutte ? Je suis un peu rouillée, mais ne compte pas sur moi pour te ménager.


Même s’il se savait très honnêtement qu'il risquait de se prendre une sacré raclée. Mais Omos préférait être direct et donner son maximum pour montrer à Typhon ce qu’il était capable de faire. Il faut dire aussi que le chef de meute ne l’avait jamais vu se battre et même si l’Ondin était plus à l’aise avec une arme, il faisait partie des meilleurs de sa classe dans le combat à mains nues. De plus, l'invité avait déjà vu le géant se battre sous sa forme de bipède et même s’il ne pouvait pas prétendre avoir analyser son style de combat, il avait des pistes pour essayer de résister le plus longtemps possible. La force brute était à exclure, il devait jouer sur son agilité et sur le gabarit du chef et il était hors de question de faire appel à la magie. De toute manière, il n’avait pas la capacité d' usage de sorts.


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Typhon Gargantua
~ Eversha ~ Niveau V ~

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Typhon Gargantua
Lun 30 Aoû 2021, 21:41



Typhon fut surpris par la remarque de son invité sur l’état du terrain d’entrainement. Durienrisda n’était guère différent du reste de l’Antre des marais, il était seulement plus sain et moins mortel grâce à son altitude et à la formation rocheuse sous le plateau qui permettait une plus grande stabilité de son sol. De plus, le chef de meute trouvait les structures en place tout à fait acceptable.
« Je crois que tu surestimes ce pourquoi les Evershas se battent. Durienrisda n’est pas moins marécageux que le territoire de ma meute. Et je te prierais de ne pas insulter aussi ouvertement l’œuvre de Phœbe. »

La permanence des infrastructures evershas se faisait avec la bénédiction de Phœbe, et non en fonction de la cupidité des bâtisseurs. Ce qui était béni pouvait résister à l’œuvre du temps et traverser les âges. Le reste ne devait pas entraver l’œuvre de Phœbe et c’était justement dans cette optique que les constructions s’érigeaient. Une nature impitoyable régnait sur l’ensemble des territoires des Evershas, alors il allait de soi que ces derniers s’adaptent en conséquence.

La séance d’entrainement aurait bien mal commencé pour l’Ondin, si ce n’avait été de sa seconde remarque, où il comptait ne pas ménager le chef de guerre. Omos reçu donc un signe de tête approbateur et un sourire en retour. Typhon laissa donc à son invité la possibilité de prendre l’initiative, mais l’intéressé n’en profita pas. Non seulement il perdit un précieux temps en adoptant une posture de combat, mais en plus, celle-ci semblait particulièrement mal adaptée. Typhon compris alors que l’Ondin avait choisi de prendre la défensive.

En retour de l’inaction d’Omos, Typhon se transforma en tigre. Il se servit de la transformation pour combler l’espace séparant les duellistes pour donner un léger coup de tête à la poitrine de l’Ondin, puis de le plaquer au sol boueux d’un coup de patte en prenant soin de rétracter ses griffes. Cette transformation était plutôt lente, par rapport aux capacités du chef de meute, mais pas assez pour permettre à Omos de revoir sa stratégie et éviter de se retrouver le visage enfoncé dans la boue. Puis, sitôt sa dominance démontrée, le chef de meute libéra son invité et repris forme humaine, tâchant tant bien que mal de remettre son vêtement en fourrure à la taille.
« Si tu me laisses me transformer, je vais te dévorer. Recommence. »

Typhon laissa son partenaire d’entrainement reprendre ses esprits, puis l’incita à l’attaquer. Évidemment, il en résultat d’un nouveau face à face avec la boue pour l’Ondin. Typhon se transformait à l’occasion quand Omos prenait trop de temps pour préparer son coup, mais la plupart du temps, il démontrait simplement de meilleures capacités physiques, en plus de la différence de taille et de poids. L’Eversha avait visiblement des compétences martiales à la lutte, mais elles étaient assez basiques. Il n’y avait aucun mouvement de contre, de parade-ripostes, de contre-attaques ou encore de mouvement spécial. Le chef de meute se contentait d’une alternance entre les blocages et les attaques simples. Par contre, son sens du timing lui permettait la plupart du temps de prendre l’Ondin au dépourvu, malgré la simplicité des attaques.

***

Au bout d’un moment, Typhon suggéra à son invité couvert de boue de faire une pause. L’Eversha s’en alla se trouver une place à l’ombre sur le banc et invita l’Ondin à prendre place dans le hamac. Mivago et Rohk profitèrent de cet arrêt pour venir rejoindre les lutteurs, emportant avec eux eau et nourriture qu’ils partagèrent avec Omos, puisque Typhon refusa sa part. Il y eut plusieurs encouragements destinés à remonter le moral de l’invité de la meute et quelques réprimandes au chef de meute pour son impitoyabilité. Et encore Omos pouvait sentir que Typhon se comportait plus en entraineur qu’en duelliste.

La silhouette de Mivago avait fort changé depuis sa première rencontre avec Omos. La jeune femme avait pris un poids assez conséquent. Elle qui était à l’origine plus légère que l’Ondin était maintenant d’un poids similaire, si ce n’était plus lourde. Cela dit, elle ne semblait pas obèse pour autant. La femme semblait avoir gagné au moins autant en muscle qu’en graisse et sa forme physique éclipsait fort probablement celle de l’Ondin. Elle et son frère engloutirent aisément tout ce qu’Omos n’avala pas lui-même, puis ils se permirent de partager les nouvelles d’Herméline.

« Il a fallu attaché Herméline pour qu’elle continue de se reposer, ordre de Ladon, et Renart doit veiller sur elle pour ne pas qu’elle brise ses liens.
— Ouais, pas facile de se reposer pour nous aussi… Non, non, on va se reposer ! On vient juste encourager Omos !!!
Ladon a été formel. J’ai sa bénédiction pour vous briser les jambes.
— Allez Omos ! On est avec toi !!!
— Tu peux y arriver Omos ! Vise l’entrejambe !!!
Humph ! Ne les écoute pas. Je ne m’attends pas à ce que tu me battes. Tu n’as ni les capacités ni l’expérience pour ça. La lutte fait partie des apprentissages essentiels que les Evershas apprennent dès leur plus jeune âge. Par contre, j’ai l’impression que tu ne partages pas notre définition de ce qu’est la lutte. »

Typhon expliqua à Omos que les Evershas ne voyaient pas la lutte comme d’un art martial, mais comme d’un outil de survie. Le but de la lutte chez les Evershas n’était donc pas de vaincre son adversaire, mais plutôt de réussir ses objectifs au détriment des autres. Ce faisant les Evershas ne se restreignaient pas avec l’honneur, les codes de conduite ou la dignité. En d’autres mots, tous les moyens étaient bons, même pour une lutte amicale.
« Et ne te laisse pas avoir. Mivago et Rohk sont là pour découvrir tes techniques parce que c’est avec eux que tu t’entraineras à partir de demain. Et non, ils n’ont pas l’avantage sur toi. »

C’est avec un air détourné et des excuses qui sonnaient faux, même pour ceux qui les énonçaient, que le frère et la sœur acceptèrent de se tenir tranquilles. Ils se permirent quand même quelques murmures d’encouragement à l’intention d’Omos, un large sourire aux lèvres. Certes, Typhon avait dévoilé leur plan, mais le chef de meute ne les avait pas expulsés pour autant.
« Comme tu as pu le découvrir, je n’hésite pas pour utiliser les avantages que j’ai contre toi en minimisant mes désavantages. Mivago et Rohk feront de même, tout comme les autres membres de la meute que tu souhaitais entrainer. »

Typhon expliqua comment, si Omos avait réuni des membres de la meute pour leur apprendre quelques mouvements, l’Ondin aurait eu bien du mal à gérer le groupe. Ces derniers ne se seraient pas tenus en rang disposé à apprendre. Ils auraient plutôt cherché à prendre leur enseignant au dépourvu pour le vaincre.
« Si tu veux apprendre quoi que ce soit à des Evershas, il faut d’abord que tu comprennes comment ils pensent. Ne cherche pas à enseigner une technique. Démontre son efficacité et plusieurs chercheront à t’imiter. Mais pour ça, il faut encore que tu réussisses à l’appliquer. Et pour ça, il faut que tu réussisses à établir ta supériorité. »

Jugeant que la pause avait assez durée, Typhon invita Omos à reprendre la lutte, mais aussi à réfléchir à des moyens moins orthodoxes pour prendre l’avantage.

***

Au terme de la journée, Typhon mit fin à la séance d’entrainement. Cette demi-journée avait relativement peu épuisé le chef de meute. Il faut dire que ce n’est pas l’Eversha, mais plutôt l’Ondin qui dû déployer le gros des efforts physiques. Aussi doué fût-il, Omos ne faisait pas le poids pour pousser le guerrier à déployer tout son potentiel. C’est donc plus par le jeu que par de la véritable lutte que Typhon poussa son invité à se dépasser.

L’Eversha invita ensuite l’Ondin à prendre un bain en sa compagnie, ainsi que celle des aspirants au gigantisme. Il s’agissait de la coutume, après s’être couvert de boue et de sueur, de passer un moment de détente ensemble puis de revenir auprès de la meute pour partager le repas du soir. Évidemment, ledit bain impliquait de d’abord faire un passage dans la rivière à proximité du camp de la meute pour s’y rincer le corps. Or, Typhon mena son petit groupe à l’opposé de la plage utiliser par la meute pour s’y baigner.

Il faut dire que cette rivière avait maints usages pour les meutes qui l’utilisaient et que ces espaces étaient espacés et ordonner en fonction de la qualité de l’eau nécessaire. Ainsi, le point de la rivière servant à abreuver la meute était en amont, le point servant à laver le linge et les objets se trouvait en aval et quelques points de baignade se trouvaient entre les deux. Or, Typhon mena le petit groupe en amont de ces points, les rapprochant du coup du camp de la meute.

Puisqu’il s’agissait d’un emplacement réserver aux chefs et aux aspirants, c’était la première fois qu’Omos s’y rendait. C’est ainsi que l’Ondin découvrit que la rivière n’était pas qu’un heureux hasard, mais une œuvre artificielle. Un barrage avait été construit pour empêcher que l’eau ne s’écoule dans un gouffre fumant qui aurait entrainé l’eau dans les profondeurs de l’Antre des marais, plutôt que de s’écouler en rivière sinueuse, profitant aux meutes en aval, ainsi qu’à tous les animaux qui en dépendaient.
« Voici le Cul du marais, une des rares structures à avoir été bénie par Phœbe en cette terre. Ne t’approche pas du gouffre. Son aura malfaisante te pousserait à t’y jeter. »

En s’approchant, Omos pu constater que la structure forçait l’eau de divers ruisseaux à effectuer un virage à angle droit, évitant le trou béant dans le sol, et redirigeant l’eau en une rivière avec un débit assez fort pour s’imposer sur le paysage marécageux. En retour, la dépréciation du sol causé par la rivière permettait de drainer le surplus d’eau de la région, ce qui permettait à une plus grande diversité de plantes et d’animaux d’y vivre.

La structure du barrage était toutefois plus complexe qu’il n’y paraissait au premier coup d’œil. Outre le mur redirigeant l’eau, il y avait également une autre structure en pierre qui s’élevait au-dessus de l’eau, et de l’imposante végétation environnante. Une partie de l’eau du barrage était détournée vers des trois bassins, dont le contenu liquide se jetait l’un dans l’autre, avant d’être évacué vers le gouffre. La vapeur qui se dégageait des bassins démontrait que l’eau était chaude.
« La légende veut que sous le gouffre gît le corps d’une créature de feu dont les flammes asséchaient les terres et incinéraient les êtres vivants. Phœbe fit tomber la pluie pendant trente jours et trente nuits pour vaincre la créature et confia la surveillance de la dépouille à ses enfants. Une série de barrages aurait été construite pour maintenir la créature immergée et éviter qu’elle ne s’embrase de nouveau, donnant naissance aux marais. Malgré ces efforts, l’intense chaleur de la créature continue aujourd’hui de s’échapper par des gouffres qui s’ouvrent et se referment sans cesse.

Le Cul du marais est fameux, parce que le trou fumant traverse le temps sans jamais se refermer ou se refroidir. C’est cette chaleur qui réchauffe l’eau des bains. Il est dit que de se baigner dans ces bassins, c’est s’imbiber de la puissance élémentaire de cette créature. La tradition veut donc que seuls les guerriers s’y prélassent.
»

Typhon avoua toutefois que la raison principale pourquoi ces bains étaient restreints d’utilisation, c’était l’immense geyser d’eau bouillante qui jaillissait régulièrement du gouffre. Entre les blessures et la confusion, il y avait trop de chances pour tomber dans le gouffre si on ne prenait pas garde. En limitant l’accès, on limitait les risques.

Le chef de meute conduisit son groupe vers un espace conçu pour se nettoyer le corps. Habitués de l’endroit, Mivago et Rohk eurent tôt fait de se dévêtir et de se nettoyer sous une cascade d’eau froide qui s’écoulait du barrage, avant de prendre place dans leur bassin habituel, soit le bassin le plus éloigné du gouffre.
« Chaque basin à sa propre température. Le premier bassin reçoit l’eau froide du barrage qu’il réchauffe, puis l’eau s’écoule vers le deuxième bassin qui le réchauffe encore plus. Le troisième bassin est presque bouillant quand il déverse son eau dans le gouffre. Nous avons l’habitude de commencer avec le premier bassin, puis de passer au deuxième une fois habituée à la chaleur. À moins d’avoir une affinité avec le feu, évite le troisième bassin. »

***

Les jours suivants, Typhon laissa Omos se débrouiller avec Renart, Mivago et Rohk. Pour les aspirants au gigantisme, la vie reprenait son cours normal. Herméline se rétablissait bien de sa transformation, et elle pourrait sous peu se joindre aux entrainements. Comme Typhon l’avait laissé présager, le rapport des forces était bien différent entre Omos et les aspirants qu’avec le chef de meute. Le frère et la sœur devaient joindre leurs forces pour tenir tête à l’Ondin et Renart, pourtant un géant, peinait à s’imposer sur un adversaire bien inférieur en taille ainsi qu’en poids.

Comme Omos pu le constater, les aspirants étaient dotés d’une incroyable endurance. Certes, ils engloutissaient une impressionnante quantité de nourriture, mais ils s’entrainaient du matin au soir. C’était donc généralement en fin de journée que le rapport de force s’inversait et que les aspirants pouvaient dérober quelques victoires face au chasseur de monstre. S’il ne fallut pas longtemps avant que ces derniers ne cherchent à imiter les techniques de l’Ondin, plusieurs jours furent nécessaires avant qu’on demande conseil à Omos.

C’est ainsi que plus l’invité de la meute s’investissait avec les aspirants, plus il était déchargé de ses responsabilités auprès du reste de la meute et la vie à l’Antre des marais suivait son cours…

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Mer 15 Déc 2021, 21:05

Omos baissa humblement la tête, tout en s'excusant. Il avait blessé son hôte, même si ce n'était pas volontaire et cela pourrait déboucher sur de possibles problèmes. Il se promit à lui-même de prouver qu'il n'était pas un jeune arrogant. Omos s'abstient de lui dire, Typhon ne semblait pas être le genre de personne à prendre en compte les paroles, mais plutôt les actes.


Le début de l'entraînement rappela à Omos à quel point il avait un retard considérable. Le chef de la meute ne lui fit aucun cadeau. La manière de faire de ce dernier aurait été qualifiée de triche à l'école des Corbeaux. Les entraîneurs l'avaient formé selon un certain code à respecter. La première fois que Typhon attaqua, l'Ondin eut vraiment peur pour sa vie. Il eut juste le temps de faire un pas en arrière, le temps de comprendre ce qu'il se passait, qu'une énorme patte de tigre le plaqua dans la boue du terrain d'entraînement. Il dut se faire violence pour empêcher la métamorphose, le félin géant se releva et en quelques secondes, Typhon apparut à sa place. Il lui fallut plusieurs secondes pour se remettre.


- Je… J'arrive Typhon…


Il s'agissait des seules paroles qu’Omos put articuler sous le coup de l'adrénaline. L'Ondin se remit en position et se décida à attaquer, mais il le fit avec un train de retard et la scène se rejoua encore. Petit à petit, il arrivait au contact de son adversaire suffisamment rapidement pour qu'il ne puisse pas se transformer, mais il se retrouvait confronté aux capacités physiques de l'Augure. La finalité resta au final la même : sa tête dans une flaque de boue. Omos se laissa gagner sans se rendre compte par un étrange sentiment. C'était un mélange entre de la colère et de la frustration. Ce n'était même pas dirigé contre Typhon, mais contre lui-même. Il faisait face à un mur infranchissable. Lors des cours de lutte avec ses anciens camarades, apprentis Corbeaux, Omos arrivait à livrer des duels, qu'il gagnait ou qu'il perdait, l’Ondin se permettait de faire durer le combat. Typhon voyait le combat à mains nues comme une bataille dans laquelle sa vie était en jeu.


L'Augure lui expliqua ce fait sur la vie des Evershas pendant leur pause. Des curieux étaient venus les observer et leur apporter des repas. Omos, qui avait encore sa tête plongée dans la séance, ne les reconnut pas tout de suite. Ce n'est qu'après s'être assis, avoir avalé une première bouchée de la nourriture apportée que L'Ondin sortit de ses pensées et remercia Mivago et Rohk pour les denrées qu'ils avaient emmené. Leur présence remotiva Omos. Le jeune étranger ne s'offusqua pas du véritable motif de la présence de ces deux voyeurs. C'était de bonne guerre que de chercher à en savoir plus sur son ennemi. Jugeant que la pause avait suffisamment duré, Typhon sonna le signal de reprise de l'entraînement. Mis à part quelques bleus et une grosse fatigue, Omos ne gagnait pas grand-chose. Mivago et Rohk continuaient à l'encourager lui donnant des astuces pour contrer Typhon ou pour l'avertir de quand l'Augure s'apprêtait à donner un coup. L'Ondin avait du mal à lire les mouvements de son adversaire. Les coups étaient différents de ceux enseignés à l'école des Corbeaux, hormis le fait que Typhon donnait des impacts rapides et forts, Omos avait l'impression qu'ils étaient désordonnés, mais en réalité, son adversaire avait l'air de savoir où frapper. L'Ondin n'arrivait pas aussi à se défaire des enseignements qu'il avait suivis, il devait offrir une piètre résistance à son hôte et une mauvaise prestation aux curieux.

C'est couvert de bleus et de boue que l'entraînement prit fin. L'Augure l'emmena ensuite vers des bains naturels auxquels peu de personnes de la meute avaient accès, et encore moins les visiteurs. En rentrant dans l'eau du bassin, la magie fit évidemment effet et la nature de L'Ondin revint au galop. Sa nageoire, bien que petite, fût quand même encombrante dans le bassin, mais Omos ressenti un immense bien-être et avait presque la sensation de ne plus ressentir son corps. La température y était agréable, comme si elle s'adaptait à son corps.


Le lendemain et les jours qui suivirent, Omos prit les aspirants au gigantisme, ainsi que Renart pour de longues journées d'entraînement. Ondin avait bien compris les leçons de sa session avec Typhon et avait décidé de faire quelques entorses utiles aux pratiques qu'il avait lui-même apprises. Il se jetait directement sur ses adversaires pour ne pas leur laisser le temps de se transformer ou d'attaquer en premier. Omos n'hésitait pas non plus à utiliser le terrain. Pour distraire ses opposants, il jetait du sable ou de la boue au niveau du visage avant de leur faire une prise ou de porter un direct dans l'estomac. Plutôt que de dispenser un cours classique, il mit en application les recommandations de l'Augure. Il demanda à chaque fois un volontaire et ce dernier devait se battre contre l'Ondin dans un temps imparti de cinq minutes. Les autres devaient regarder et ils passaient ensuite un par un devant lui pour tenter de le battre. Si un des candidats y arrivait, ce qui arrivait généralement en fin de journée, Omos rejoignait le banc des spectateurs et la personne qui avait gagné devait se battre contre un autre. Hermeline eut la permission lors des premiers temps de venir regarder les entraînements, puis quand Ladon lui donna l'autorisation de prendre part à des activités physiques, elle fut l'une des plus actives.


À la fin de chaque session, Omos insista pour faire un petit tour de table de chacun. Afin que les Evershas de la meute de Typhon et l'Ondin puissent échanger et débattre sur la journée. Ce rythme fut assez éprouvant pour Omos au début, n'étant pas habitué à se battre pendant des durées aussi longues, il rentrait le soir au camp épuisé, engloutissait rapidement son repas, discutait vite fait avec Typhon, sa femme ou d'autres personnes et partait dormir assez vite. De temps des curieux non prévus, venaient se joindre pour voir l'étranger faire quasiment jeu égal avec les aspirants et les deux géants. Omos eut quelques fois le nez cassé et rendit souvent visite à Ladon pour qu'il lui remette des os en place. La vie continuait au sein de la meute, avec une certaine tension qui grimpait avec l'approche de la guerre avec les vampires. Omos espérait seulement que sa maigre contribution pourrait apporter quelque chose à Typhon et à sa meute.




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[Q] - La vie à l’Antre des marais

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