Hey Madmoizelle, ça vous dirait une glace à la menthe ? | Dorian

Sam 13 Fév 2021 - 17:32

Thème

L’Edeilweiss enneigée. Les trois architectes des Jardins avaient décidé de s’offrir quelques jours de repos au pied de la chaîne de montagnes. Ils avaient tenu, ces derniers mois, un rythme effréné, notamment pour le chantier de Haute-Terre, qui tout comme l’île d’Orhmior, le leur avait imposé de par son envergure colossale. Le premier apprenti soufflait dans ses mains depuis vingt bonnes minutes à présent. « Qu’est-ce qu’il fait froid ici ! J’aimerais pas avoir à travailler ici. » rouspétait-il en se frottant les manches. « On ne prend pas de contrat dans des lieux aussi éloignés, heureusement. » La jeune femme empoigna la neige qui recouvrait l’un des poteau qui maintenait la petite clôture qu’ils venaient de franchir. « Les conditions ne sont pas idéales, oui. » - « La prochaine fois, nous devrions aller sur la côte plutôt. » Le maître architecte soupira. « On a compris, Gizja. Tu n’aimes pas le froid. » Il marqua une pause, observant le petit sentier qu’ils suivaient. « Mais vous verrez, ça va vous faire du bien. » ajouta-t-il finalement. Shanxi fusilla l’autre apprenti du regard alors qu’il haussait les épaules. Leur séjour venait à peine de commencer, et l’ancienne captive ne voulait pas le voir prendre une mauvaise tournure. « Je vous fais confiance alors, chef. » répondit-il, gêné. « Allez, venez. Le sentier grimpe un peu, mais nous y serons bientôt. » Le trio perdait la lumière du soleil à mesure qu’ils évoluaient dans la neige. Bientôt, il ferait nuit.

Heureusement, le ciel ne s’était pas totalement assombri quand ils avaient trouvé l’auberge où ils avaient choisi de loger. « Ouf… Ça réchauffe pas mal, ce truc ! » Le tenancier éclata de rire. « Ravi que ça vous plaise, mais allez-y mollo, petit. Il y a de l’alcool dedans. » L’Okan s’arrêta net dans son intention d’engloutir le breuvage à son tour. « On ne le sent même pas, dites-donc. Qu’est-ce que vous avez mis dedans ? » demanda alors l’apprenti, fasciné par la boisson. « C’est une liqueur de raisins. On obtient ce mélange en y mettant quelques épices. Je ne peux pas vous dire lesquelles, c’est une recette de famille, voyez-vous, et je ne voudrais pas courroucer ma chère et tendre femme. » Son regard s’attarda un instant sur la silhouette qui astiquait quelques chopes derrière le comptoir. « Enfin, je vais vous laisser profiter de votre repas. S’il vous faut autre chose, n’hésitez pas à me le faire savoir. » Les vertueux pouvaient sentir leur vacances réellement commencer. Peut-être même trop. « Je reviens, je vais prendre un peu l’air. » Gizja semblait amusé de voir son amie en difficulté pour concilier ses sens et se lever. « Ben alors, on a trop bu ? » Elle le fusilla du regard, à nouveau. « Tu as besoin d’aide ? Je peux te ramener à ta chambre si tu veux. » L’apprenti était sur le point de faire une blague aux goûts douteux lorsque le maître architecte l’en avait dissuadé d’un simple regard. « Non, ça va aller, merci. J’ai juste besoin d’un peu d’air et ça ira mieux. » les rassura-t-elle alors, s’évertuant à ne pas révéler l’état lamentable dans lequel elle se trouvait aux autres convives. Marcher jusqu’ici avait été une épreuve, et la jeune femme ne se voyait pas aller plus loin et entreprit donc de s’installer sous le porche de l’auberge. Assise sur ce petit escalier, elle maudissait désormais les choix qui l’avaient conduite à s’isoler de la sorte. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas bu, et Shanxi se jurait qu’elle ne recommencerait plus.

602 mots

Dim 21 Fév 2021 - 17:27

Hey Madmoizelle, ça vous dirait une glace à la menthe ? | Dorian Fm3t

Il faisait froid, comme lui

☙ Jack's Lament - The Nightmare Before Christmas ; Piano Cover

Dorian Lang

Race : Vampire (Douria)
Taille : 185cm
Âge apparent: 25
Niveau : I | Rahzdens

Spécialités :
- Agilité : 8
- Force : 9
- Charisme : 8
- Intelligence : 9
- Magie : 8
Je rejetais en arrière le bras de Laysa qui s'était innocemment logé sur mon ventre pendant la journée. Je la fixais d'un oeil mauvais en m'asseyant sur le bord du matelas. La brune ne fit que marmonner dans son sommeil avant de rouler sur le ventre pour s'installer en diagonale et prendre toute la place. Selon elle, les finances ne permettaient pas de réserver deux chambres. Selon moi, c'était un mensonge gros comme ces montagnes pour dormir avec moi. Elle trouvait toujours le moyen pour se caler contre moi en dormant, soit disant qu'elle bougeait dans son sommeil. J'avais renoncé à la repousser, la Vampire revenant irrémédiablement sur moi. C'était ça ou dormir par terre.
Je m'habillais rapidement et en silence pour ne pas la réveiller. Elle s'était mise en tête de passer un certain temps aux Edelweiss pour changer d'air. La version officieuse, c'était pour m'endurcir en prévision du conflit actuel avec les Evershas. Après notre présence au banquet, elle s'était fourrée l'idée dans la tête que nous serions appelés à avoir un rôle dans cette guerre. Je me fichais bien de Durienrisda, je ne voulais même pas y aller ou y faire quoi que ce soit. Sous couvert de vacances, la Vampire nous imposait des randonnées sur les flancs escarpés de la chaîne de montagnes à un rythme qui me laissait rapidement pantelant. Cela me rappelait ce désagréable séjour à Fjörd où Magnus et elle avaient décidé qu'il était indispensable de faire des exercices physiques. Quelle plaie. Je voulais donc profiter de quelques heures de répit avant que Laysa ne me tombe dessus pour m'entraîner dans sa marche forcée. Nous étions ici depuis environ une semaine et mes vêtements souffraient du traitement infligé autant que mes muscles endoloris. Ils étaient froissés et avaient perdu de leur forme et ma maigreur ne faisait qu'accentuer leur piètre allure. Je recouvris mon triste ensemble - un pull en laine noire épaisse et un pantalon, noir également, qui baillait au niveau des genoux - d'une cape épaisse sombre avant de descendre et de sortir.
L'air frais termina de me réveiller et c'est presque de bonne humeur que je laissais mes pieds me porter au gré de mes envies dans le village. Ce simulacre de liberté était grisant et je jouissais de pouvoir sortir sans ma Créatrice sur le dos pour surveiller mes faits et gestes. Mes pas me guidèrent au hasard et je me retrouvais à fixer mon regard sur une auberge illuminée. Je restais tapi dans l'ombre, serrant ma cape autour de moi pour éviter qu'elle ne claque dans le vent et ne laisse le froid mordant s'infiltrer pour me glacer jusqu'aux os. La nuit tombait juste et le rez-de-chaussée laissait s'échapper jusqu'à mes oreilles les joyeux sons d'hommes et de femmes qui partagent un repas chaud après avoir passé la journée dans le froid et la neige humide. Ce monde me manquait. Il n'y avait pas de place pour la convivialité là où je vivais. Du moins, elle était hypocrite. Le spectacle me rendait amer et j'allais tourner les talons quand je vis une petite silhouette s'asseoir sur le porche en vacillant. L'odeur qu'elle porta jusqu'à moi envahit mes narines et engourdit mes sens. Je me figeais, tous mes sens en alerte. Puis sans que je prenne le temps de réfléchir, je me retrouvais face à elle. C'était une femme blonde, visiblement éméchée. Quand elle leva la tête pour me regarder, je me baissais jusqu'à m'asseoir sur mes talons. Qu'est-ce que je fabriquais ? Sûrement pas quelque chose que Laysa approuverait. Mais elle n'était pas là et je me sentais d'humeur rebelle. J'avais bien droit à un petit remontant après l'intensité de l'entraînement que je subissais. «Bonsoir.» Déclarais-je d'une voix douce, comme si elle était une biche que je ne voulais pas effrayer. «Vous allez bien ?» J'appuyais mon menton dans la paume d'une de mes mains et lui sourit avec une gentillesse feinte. «Vous avez fait quelques excès.» Constatais-je. «Je connais ça.» Un peu d'ironie ne fait jamais de mal. «Voulez-vous marcher un peu ? Ça pourrait vous faire du bien, pour reprendre vos esprits. Et ça me permettra de ne pas continuer ma promenade tout seul.» Et accessoirement de satisfaire ma Soif. Le grand air, ça creusait.

Message I | 757 mots
J'ai tellement eu envie de titrer ce rp "Hey Madmoizelle, ça vous dirait une glace à la menthe /sbamm

Mer 10 Mar 2021 - 12:54

L’Okan se maudissait, n’osant pas ouvrir les yeux de peur que ce paysage dansant au rythme des flammes de la torche qui éclairait l’entrée de l’auberge ne renforce son malaise. Elle ne releva le menton qu’à l’entente de ce bruit caractéristique que la neige avait sous nos pieds. La jeune femme avait mit plus de temps qu’elle ne l’aurait voulu à réaliser qu’elle était dans le passage et qu’elle pouvait gêner l’entrée de ce potentiel client de l’auberge. Shanxi s’apprêtait à se décaler quand l’homme commença à lui parler. Elle ne savait pas si elle devait se réjouir de ne pas avoir à se lever, Sympan savait à quel point cette simple tâche lui serait ardue dans l’état dans lequel elle se trouvait. Entretenir une conversation aussi lui semblait insurmontable, mais elle préférait se tourner en ridicule que de se montrer impolie. « Oui, je… J’ai clairement surestimé mes capacités. » son rire s’était éteint dans une sensation de vertige qui partait et revenait au même rythme que les clients d’une taverne populaire au couché du soleil. La vertueuse monta une main à son visage, frottant ses yeux et dégageant les quelques mèches blondes qui la gênaient dans son observation de son interlocuteur. Elle n’était pas sûre que s’éloigner de l’auberge avec la lune comme seule guide était une très bonne idée. L’homme était peut-être familier avec les lieux, mais ce n’était certainement pas son cas. « Ça vous arrive souvent de vous balader seul de nuit ? N’est-ce pas dangereux ? » demanda-t-elle, plus curieuse qu’elle n’aurait voulu se montrer. Encore un effet indésirable de la liqueur, semblait-il. Au moins n’éprouvait-elle pas autant de peine à écouter l’inconnue. Elle ne rechignait pas plus à boire ses paroles que cette maudite boisson d’ailleurs, aurait-elle pu se dire si elle avait su ce qui l’attendait. L’Okan n’eut pas à réfléchir plus longtemps pour constater que rester ici pour prendre l’air sans bouger n’avait, pour le moment, pas fait de merveilles sur son état, et le froid commençait déjà à mordre ses membres. Marcher pourrait lui faire autant de bien que de mal. Si elle tombait malade, au moins pourrait-elle expulser tout ce poison de son corps. C’était avec ces pensées que le piège avait doucement commencé à se refermer sur elle.

« Je ne sais pas si je vais pouvoir beaucoup marcher. » Ou même marcher tout court, s’était-elle fait la réflexion en se redressant. « Mais pourquoi pas, oui. Ça me fera peut-être du bien. » Shanxi marqua une pausa un instant, traversant la fenêtre de l’auberge du regard. « Laissez-moi juste prévenir mes amis, qu’ils ne s’inquiètent pas. J’arrive tout de suite. » expliqua-t-elle ensuite, avant d’attraper la poignée de la porte. Les deux architectes levèrent les yeux vers la jeune femme alors qu’elle s’approchait de leur table. « Ça va mieux ? » demanda alors Nejaka. L’ancienne captive hésita, gênée. « Un peu. Je pense que je vais aller marcher un peu, le temps que ça passe. » C’était un bel euphémisme, mais Shanxi ne voulait pas les inquiéter. Il suffisait juste qu’elle se donne un peu de temps et son malaise passerait. Elle en avait vu d’autres, et même si la vertueuse ne voulait pas faire de comparaisons douteuses pour se sentir mieux, son corps, lui, ne trouvait aucun mal à s’en souvenir. Le premier apprenti devait se sentir coupable quand il avait proposé de l’accompagner, mais l’Ange avait poliment refusé, sans pour autant mentionner l’existence d’un quelconque compagnon de route. « Tiens, prends ça avec toi. Ça va te faire du bien. » le maître architecte lui tendait un petit panier remplit de pains fourrés. Il appela ensuite le tenancier pour commander une boisson chaude que l’Okan pourrait emmener avec elle. Montée à l’étage pour remplir son petit sac de provisions, son regard s’arrêta sur la poignée d’écharpes qu’elle avait suspendu à cette petite chaise de bureau qui encombrait la petite chambre. Shanxi en passa alors une à son cou puis décida d’en emmener une deuxième avant de redescendre et rejoindre son compagnon. « Désolée de vous avoir fait attendre. Je me suis dit qu’on pourrait avoir besoin de ça, au cas où on a une petite faim. » expliqua-t-elle en ouvrant son sac devant lui. « Et ça, c’est pour vous. » Elle lui tendit l’écharpe. « Vous allez attraper froid. ».

727 mots.
*a survécu à l'enfer*
Me tente pas ! 8D
Désolée pour le retard !

Mar 23 Mar 2021 - 8:25

Il faisait froid, comme lui

☙ Stromae - Tous les mêmes (J'ai pas d'explication, je sais pas moi-même pourquoi cette chanson)

Dorian Lang

Race : Vampire (Douria)
Taille : 185cm
Âge apparent: 25
Niveau : I | Rahzdens

Spécialités :
- Agilité : 10
- Force : 10
- Charisme : 10
- Intelligence : 11
- Magie : 10
«Il faut savoir vivre dangereusement. Mais ne vous en faites pas, je sais me protéger des monstres nocturnes.» Répondis-je avec un léger sourire en coin, elle était trop ivre pour noter l'ironie contenue dans mon ton. J'espérais juste qu'elle ne l'était pas trop pour vomir sur moi. Je patientais le temps qu'elle prévienne ses compagnons. Chercheraient-ils à venger la blonde si elle venait à finir inerte et livide dans la neige ? Peut-être était-il plus prudent de la saigner un peu et la laisser simplement inconsciente ? En théorie, j'en étais capable. En pratique, ce n'était pas toujours le cas. Je m'étais amélioré sur le contrôle de mes pulsions mais parfois, c'était trop bon pour réussir à m'arrêter à temps.
Quand la jeune femme ressortit, je me recomposais un visage avenant, me retenant juste à temps de ne pas grimacer devant l'arôme de nourriture qui se dégageait de son panier. Croyait-elle que nous partions en pique-nique ? En opposé avec mes pensées, je la remerciais chaleureusement pour l'écharpe puis lui présentais mon bras : «Si l'un de nous glisse sur la glace, l'autre pourra le retenir.» Expliquais-je sur le ton de la plaisanterie. C'était un sentiment étrange de se couler à nouveau dans la peau d'un homme courtois et galant. C'était curieusement lorsque Laysa ne m'ennuyait pas avec ça que je savais me montrer capable de civilité et de dissimuler ma personnalité grincheuse et antipathique pour me montrer agréable.
«Qui vous a fait boire autant ? Je ne vous ai même pas demandé votre nom. Je suis Dorian, enchanté. Que faites-vous aux Edelweiss si ce n'est pas trop indiscret ?» Les lampadaires recouverts de givre éclairaient le chemin scintillant de neige devant nous mais ils étaient peu à se promener comme nous le faisions. Il était tard et le froid dissuadait les plus courageux. J'étais habitué au froid mais je devais admettre que j'étais reconnaissant à la blonde de m'avoir apporté une écharpe. Sera-t-elle aussi généreuse pour mes envies plus mordantes ? Probablement pas. Sauf si elle aimait ça. Mon regard glissa sur son cou, protégé par une écharpe. Mes doigts fourmillèrent soudain et je me vis lui arracher le tissu laineux pour fondre sur sa gorge diaphane et en déchirer la chair tendre, étouffer ses cris dans les bulles de sang qui envahiraient sa trachée. Mais je me refusais à redevenir le monstre que j'étais encore il y a peu. Je voulais croire que je pouvais être autre chose, que j'en étais capable. Je lui désignais du menton un banc : «Voulez-vous vous asseoir un moment ? Vous pourrez profiter de votre en-cas ainsi, il ne faut pas rester le ventre vide après avoir bu.» Je m'asseyais à ses côtés puis soufflais sur mes mains blafardes pour tenter de les réchauffer. D'une torsion du poignet, je fis ensuite apparaître deux mugs fumant remplis d'un liquide crémeux chocolaté. L'odeur me donnait la nausée mais je l'offris à la jeune femme. «Ça vous réchauffera et ça ira bien avec ce qu'il y a dans votre panier.»

Message II | 513 mots

Lun 17 Mai 2021 - 18:59

La jeune femme profitait de l’air frais de la montagne au bras du charmant inconnu. Il lui faisait du bien. L’air, bien évidemment. L’homme, elle ne savait que penser de lui. Si l’Okan devait faire l’effort d’y penser – et Sympan savait que cet exercice, dans son état actuel, ne lui était guère aisé – alors elle féliciterait sa galanterie. Cette pensée suffit d’ailleurs à éveiller un malaise qui trouvait son origine au bout de son bras. Elle regrettait durant un instant cette proximité à laquelle elle ne s’était toujours pas accoutumée depuis son retour à la liberté. Cela ne datait pourtant pas d’hier, mais cette réticence était comme une vieille cicatrice, et telle une tâche indélébile, elle s’était accrochée à sa peau et ne l’avait plus quittée, même lorsque les Vils avaient relâché leur poigne. L’ancienne captive déglutit péniblement, comme pour faire passer ce goût atroce qu’avaient ses souvenirs. Finalement, la conversation que lui offrait son interlocuteur lui paraissait une distraction fort bienvenue. Non pas qu’elle n’aimait pas bavarder, mais encore une fois, son ébriété l’handicapait de toute motivation. Et puis, elle avait peur de vomir si elle ouvrait la bouche aussi. Mais ce risque lui semblait toujours moindre à côté de ce flot infernal qui assaillait son esprit. « Ah, c’est un tort partagé, je crois. » répondit-elle alors, ne pouvant retenir un rire nerveux. « Enchantée de faire votre connaissance, Dorian. Je m’appelle Shanxi. » la vertueuse espérait que les circonstances n’étaient pas contre elle. Il ne risquait pas d’oublier cette première impression, et la jeune femme avait encore espoir que celle-ci puisse être positive. « Je suis venue avec des collègues de travail pour des… vacances, on va dire. Nous sortons tout juste de deux gros chantiers et on a pas vraiment eu le temps de souffler depuis. » scrutant le visage de son interlocuteur, l’Okan se rendait compte d’un détail, mais pas des moindre, qu’elle avait omis. « Je suis architecte, en fait. » déclara-t-elle finalement, un sourire gêné flottant sur ses lèvres.

« Et vous ? Êtes-vous originaire du coin ? » il avait l’air de se repérer, ou c’était en tout cas l’impression qu’il avait donné à l’Ange. Shanxi profitait de ce temps-mort pour prendre une gorgée de la boisson qui lui avait été gracieusement offerte. Un faible sourire apparut brièvement au coin de ses lèvres tandis qu’elle appréciait le breuvage. « Je vous demanderais bien la recette, mais je ne suis pas sûre de pouvoir la retenir. » Et puis elle n’était pas sûre que celle-ci puisse exister, puisque la boisson avait pris forme au creux de sa main. L’Okan remarquait d’ailleurs l’absence de mug dans les mains de son interlocuteur. « Vous ne buvez pas ? » demanda-t-elle alors, ignorante à sa propre innocence.

462 mots.

Lun 24 Mai 2021 - 16:58

Hey Madmoizelle, ça vous dirait une glace à la menthe ?

☙ AViVA - Hushh

Dorian Lang

Race : Vampire (Douria)
Taille : 185cm
Âge apparent: 25
Niveau : II | Zvyar

Spécialités :
- Agilité : 12
- Force : 10
- Charisme : 10
- Intelligence : 12
- Magie : 13
Faire la discussion avec la jeune femme était plaisant mais je ne me promenais pas dans le froid ni ne me forçait à me montrer agréable juste pour le plaisir d'une discussion banale avec une inconnue. Je comptais bien trouver la compensation à mes efforts en sentant couler son sang sur ma langue, cela me réchaufferait autant que le chocolat chaud fumant entre ses mains et écouter ses propos avinés n'avait finalement que peu d'intérêt. J'acquiesçai toutefois, mon visage en totale contradiction avec mes pensées. Que disait Laysa déjà ? Ah oui, se montrer charmeur, attendrir sa proie, blablabla. Le goût de la peur dans leur sang ne m'avait jamais gêné et je ne savais pas jusqu'à quand ma patience tiendrait mais je pouvais essayer. En vérité, je n'avais pas envie de jouer à ces jeux de faux-semblants. De la même manière dont j'usais des femmes avant mon mariage pour un plaisir bref et satisfaisant, je n'avais pas envie de me fatiguer à la tâche ennuyeuse de séduire pour obtenir. Je prenais, c'était tout, c'était simple et c'était bien.
Le besoin de percer sa chair diaphane grignotait lentement mes pensées et je devais me concentrer pour suivre le sens de ses paroles. «Architecte, vraiment ?» Fis-je, faussement impressionné. Elle aurait pu être danseuse dans un bar que ça n'aurait pas changé grand chose. «Pas vraiment.» Répondis-je évasivement à ses deux questions, les yeux rivés sur sa gorge. Je maîtrisais de mieux en mieux mes pulsions mais sa présence à mes côtés, un peu trop proche pour son bien, accentuait l'attrait indéniable que son sang avait sur moi. La certitude que son sang serait aussi délicieux que celui de Bae était ancrée en moi et la tentation franchissait mes barrières aussi aisément qu'une flèche avec du tissu vaporeux. C'était déraisonnable car je n'étais pas affamé, je m'étais nourri récemment mais elle était là, aussi accessible qu'une pâtisserie sur une assiette devant moi, je n'avais qu'à tendre la main pour m'en saisir. Qui m'en empêcherait ? Nous étions seuls et elle me paraissait trop ivre pour me repousser, je ne pouvais décemment pas espérer mieux et j'avais connu Lubuska plus subtile dans les signaux qu'elle m'envoyait en cet instant.
D'un geste lent et mesuré, je levais la main pour enlacer une boucle autour de mon doigt puis repoussait ses cheveux sur le côté pour dégager son cou. La délicatesse dont je faisais preuve me rappelait les chats s'approchant avec lenteur d'un oiseau, souple et silencieux avant de bondir sur leur proie. Les pupilles élargies par le désir, je croisais son regard et constatais que j'avais capté son attention. Je cherchais à lui offrir un sourire rassurant mais la Soif pulsait dans mes veines, martelant ma patience pour me pousser à fondre sur elle immédiatement. Les doigts qui tenaient la mèche de ses cheveux se déportèrent jusqu'à son menton et je penchais mon visage vers le sien graduellement avant de dévier jusqu'à son cou au dernier moment.

Message III | 526 mots
Je te laisse décider si elle comprend qu'il est un Vampire avant qu'il la croque et le frappe ou si elle le devine trop tard et qu'elle le repousse et le frappe (ou pas, tu fais comme tu sens )

Ven 28 Mai 2021 - 14:00

Thème - (Ça ne va pas du tout avec l'ambiance, mais on s'en fout. )

Si on lui demandait, la jeune femme pourrait jurer que ce jour-là, à cet instant précis, le temps lui-même semblait s’être arrêté en même temps que le paysage avait disparu au fond du regard de l’inconnu. Cette proximité qu’il avait initié, et ce qui avait suivi, l’avait plongée dans un état de stupéfaction dont elle avait éprouvé la plus grande peine à en sortir. En fait, il lui avait fallu sentir cette vive douleur dans son cou, au moment où ses crocs avides avaient percé sa chair tendre. Cette chaleur qui se dégageait alors de ces deux orifices nouvellement créés alors qu’ils se gorgeaient de son sang. Il faisait pourtant si froid dehors. Et comme la liqueur qu’elle avait consommé à déraison, il endormait ses sens un à un. Le danger dans lequel elle se trouvait avait mis du temps à frapper son esprit, mais l’adrénaline avait heureusement quand même fini par teinter son sang. Comme éveillée d’un cauchemar, son corps entier s’était raidit dans un bond. Et plus par instinct que réflexion, la jeune femme asséna un coup si violent à la tête de son assaillant que la tasse qui lui avait offerte s’était brisée à l’impact. Shanxi ne prit même pas le temps de vérifier l’état de l’homme avant de prendre la fuite. La peur qui battait dans chacun de ses membres semblait avoir éliminé toute influence de son inhibition. Seule la neige qui couvrait le sol rendait sa course difficile, et l’Okan n’osait pas se retourner de peur de le voir la suivre.

Les lumières des quelques lanternes qui entouraient le chemin de l’auberge dansaient dans le paysage brouillé par cette course effrénée qui lui donnait le tournis. La vertueuse arrivait à bout de souffle sous le porche du bâtiment, mais ne s’arrêta pas pour autant, craignant toujours qu’il ne la rattrape. Après tout, il connaissait lui aussi le chemin. Elle se hâta de franchir la porte et de la refermer derrière elle, se plaquant contre le bois le temps de reprendre son souffle. Quelques têtes levèrent alors le nez de leur assiette, l’interrogeant du regard. Shanxi avait beau savoir que le vampire ne viendrait pas la chercher ici avec tout ce monde, elle se sentait presque autant menacée par ces regards braqués sur sa personne que par le buveur de sang. Sans demander son reste, l’Okan s’était dirigée vers sa chambre à l’étage et s’y était enfermée. Ses collègues étaient venus frapper plusieurs fois pour s’assurer qu’elle allait bien, mais la jeune femme ne leur avait pas donné de réponse. Les mains encore tremblantes, elle fit glisser l’écharpe encore imbibée de son sang autour de son cou, et la laissa tomber au sol avant de la suivre. Shanxi ne réalisait que maintenant ce qu’il venait de se passer, et la réalité la heurta avec une telle violence que la nausée la gagna à son tour, l’obligeant à se relever pour évacuer le mal. Cette nuit-là, la jeune femme revit ce qu’elle avait vécu à sa libération. De vieux souvenirs de sa vie d’avant étaient revenu la hanter. Elle revoyait le visage de son époux, Allenz, et le sourire de sa fille. Les belles années qu’ils avaient écoulées tous ensemble. Puis, elle repensait à ses frères, à ses parents. Le soutien qu’ils lui avaient apporté chaque jour. Que lui diraient-ils s’ils la voyaient maintenant ? Shanxi n’arrivait pas à se l’imaginer. Pourtant, Sympan savait qu’elle en avait besoin. Elle avait besoin d’eux. Ils lui manquaient. Qu’est-ce qu’elle aimerait qu’ils soient là.

584 mots.
*respire très bruyamment*
MON DIEU.
Je pense que c'est un bon moment pour s'arrêter, non ? 8D

Hey Madmoizelle, ça vous dirait une glace à la menthe ? | Dorian

Hey Madmoizelle, ça vous dirait une glace à la menthe ? | Dorian

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